Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le coup d'envoi de Soir Info,
00:00:05 plus d'infos, de décryptage, d'analyse jusqu'à minuit en direct sur CNews avec Jean Messia autour de la table ce soir du côté des éditorialistes.
00:00:12 Bonsoir cher Jean Messia aux fonctionnaires, faut-il le rappeler, président de l'institut Vivre Français.
00:00:17 Bonsoir.
00:00:18 Tel est le programme pour l'institut de Jean Messia. Valérie Lecable qui est avec nous également, chroniqueuse, journaliste politique, présidente de HK Stratégie.
00:00:25 Amaury Bucot qui est présent pour les journalistes CNews et à la chronique Police Justice. Eric Derritte-Mathenne, bonsoir cher ami.
00:00:33 Beaucoup de choses à dire ensemble au niveau économie ce soir, en politique également avec Yoann Uzaï et le journal, évidemment, comme chaque soir,
00:00:41 ce sera avec Maureen Vidal. Maureen que l'on retrouve sans plus attendre pour les grands titres de l'actualité de ce 12 septembre 2023.
00:00:46 Bonsoir à vous chère Maureen.
00:00:47 Bonsoir Julien.
00:00:49 "Ils m'ont enlevé ma fille", ce sont les mots de la mère de Sokhaina, cette jeune femme de 24 ans morte d'une balle perdue dans la tête
00:00:56 alors qu'elle se trouvait dans sa chambre à Marseille. Après être rentrée au chevet de sa fille, cette maman de 59 ans, pleine d'émotions et d'incompréhension,
00:01:04 a livré une interview poignante aux Parisiens où elle dénonce l'insécurité dans son quartier marseillais.
00:01:09 Audience renvoyée pour l'un des deux agresseurs d'un homme sur un parking d'un centre commercial samedi dernier à Bretigny,
00:01:15 le jeune homme de 19 ans est passé en comparution immédiate. Aujourd'hui, il a exprimé son souhait de vouloir s'excuser auprès de la victime et dit
00:01:23 "regretter son geste". Pour l'heure, en attendant son jugement, il a été placé sous contrôle judiciaire.
00:01:28 Le roi Mohamed VI était au chevet des blessés du séisme à Marrakech aujourd'hui. Après avoir soutenu et salué les sinistrés, le roi marocain a fait don de son sang.
00:01:38 Sa venue était fortement attendue par son peuple, honoré de sa visite et de son aide.
00:01:43 Enfin 1,99, ce sera le prix du carburant dans les stations Total Energy.
00:01:48 Tant que les tarifs seront élevés, un geste exigé par le ministre de l'économie Bruno Le Maire pour aider les Français face à l'envolée des prix.
00:01:55 D'autres stations feront également l'effort de vendre au détail à prix coûtant le carburant.
00:02:00 Merci beaucoup Marine, voilà pour les grands titres que nous développerons tout au long de la soirée avec nos journalistes et nos intervenants.
00:02:06 C'était donc dimanche soir, un commando a tiré 23 fois en rafale dans une cité à Saint-Is à Marseille.
00:02:13 L'une des balles a transpercé un mur sous la fenêtre de Soukaina, pourtant au troisième étage, avant de l'atteindre en pleine tête.
00:02:20 Aujourd'hui, elle est morte et sa mère est dévastée.
00:02:23 Elle se livre à nos confrères du Parisien.
00:02:25 Ma fille, dit-elle, était très gentille, toujours dans sa chambre, a travaillé pour ses études, toujours dans les livres.
00:02:30 Je n'arrive pas à comprendre ses tirs.
00:02:32 Ma fille est passée préparer son café, elle l'a pris et en deux secondes, j'ai trouvé ma fille dans sa chambre avec la tête explosée.
00:02:39 L'injustice à l'état pur donc, qui a touché Soukaina et par ricochet cette mère, toute une famille.
00:02:45 On reviendra ce soir sur ce fait divers qui n'en est plus un.
00:02:48 La colère, l'impuissance face à l'emprise des dealers sur de nombreuses villes est devenu un sujet de société.
00:02:53 Nous en parlerons tout au long de la soirée.
00:02:55 On y reviendra d'ailleurs avec notre invité dans un court instant, juste après la pause.
00:02:58 A tout de suite.
00:03:00 22h10, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:03:06 44 morts depuis le début de l'année à Marseille.
00:03:09 Dans ce décompte macabre, cette jeune femme, Soukaina, 24 ans, tranquillement installée chez elle, qui a reçu une balle en pleine tête.
00:03:17 Elle restera dans un état de mort cérébrale pendant plusieurs heures avant de décéder, comme annoncé ce matin.
00:03:23 Je vous propose de regarder ce sujet.
00:03:25 L'émotion est encore palpable dans ce quartier du 10e arrondissement de Marseille.
00:03:31 Dimanche, une femme de 24 ans est touchée par une balle perdue dans son appartement.
00:03:36 Gravement blessée à la tête, la victime est décédée aujourd'hui.
00:03:40 Présent à Marseille ce matin, le ministre de l'Intérieur déplore ce nouveau drame.
00:03:45 La mort de cette jeune fille nous touche toutes et tous.
00:03:48 Touche les Marseillais, bien évidemment, touche la famille, pour qui je veux bien m'adresser.
00:03:51 Mes condoléances, c'est plus à trister, mais nous touche toutes et tous.
00:03:54 Manifestement, il s'agit d'une victime collatérale de règlement de compte ou de reconquête ou de conquête de point de vue dans un quartier qui n'est pas le plus criminogène de la ville.
00:04:05 Vers 23 heures dimanche, les habitants sont réveillés par des tirs.
00:04:09 Impuissants, ils observent à leurs fenêtres cette fusillade.
00:04:13 Certains connaissaient la victime.
00:04:15 Je la connaissais, je connais sa mère, je connais sa famille.
00:04:18 C'est encore plus choquant.
00:04:20 Ça répète moi, ma mère ou ma soeur.
00:04:22 Trois autres appartements ont été impactés par les tirs.
00:04:25 Dans ce quartier du sud-est de la ville, le trafic de drogue prend de l'ampleur.
00:04:29 Les habitants demandent des renforts.
00:04:31 Le réseau est en train de s'installer tout doucement, tranquillement, sans que l'État bouge.
00:04:37 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime.
00:04:44 Depuis janvier à Marseille, 43 personnes ont été tuées dans des violences liées au narco-banditisme.
00:04:50 Marseille qui est donc devenu l'épicentre français du trafic, des règlements de comptes qui l'accompagnent.
00:04:56 De plus en plus de villes françaises déplorent la montée des violences sur fond de ce trafic ou de rivalités entre bandes.
00:05:02 C'est le cas de votre ville, Madame la maire de Saint-Cyr-l'École, Sonia Brault.
00:05:06 Merci beaucoup d'être en direct avec nous sur CNews.
00:05:09 Vous avez décidé de demander de l'aide à l'État après un énième épisode de violence le week-end dernier.
00:05:16 Est-ce que vous pouvez nous raconter ?
00:05:18 Alors malheureusement, d'abord bonjour et merci de votre invitation.
00:05:24 C'est un peu plus vieux que ça.
00:05:28 Nous avons subi, comme beaucoup de villes françaises, des émeutes importantes fin juin.
00:05:33 Évidemment, le commissariat de circonscription n'a pas pu intervenir parce qu'il était occupé sur d'autres lieux.
00:05:44 Donc on a vécu deux nuits d'émeute, avec une première nuit avec beaucoup de mobilier, d'urbains, de collectifs détruits.
00:05:56 La deuxième nuit, ça a été des commerces, avec la mise en danger de familles qui habitaient au-dessus de leur commerce.
00:06:05 Il a été inclus, bien sûr, notre commissariat de police municipale.
00:06:11 Et puis les mêmes individus, qui avaient pourtant été identifiés, qui avaient pourtant été bien montrés à la fois sur le réseau de caméras de protection sur la ville,
00:06:24 et tous les éléments avaient été communiqués, les mêmes perturbateurs ont continué tout l'été à faire du rodéo urbain, du barbecue sauvage,
00:06:37 qui avait disparu de nos villes depuis dix ans mais qui est revenu cet été, et j'en passe des bonnes et des moins bonnes.
00:06:46 Qu'est-ce que vous attendez du ministre ? Parce que vous avez eu cette initiative d'écrire au ministre de l'Intérieur.
00:06:53 Vous dites, j'ai lu, que vous attendiez une réponse nationale. Ça veut dire quoi ?
00:06:57 Bien sûr, je vais jusqu'au bout. Je mets en place ma police municipale de 16h à 3h du matin,
00:07:03 parce qu'on m'explique que les forces de l'ordre ne sont pas suffisamment nombreuses, et donc ça du 1er août jusqu'au 1er septembre.
00:07:15 Et donc je décide d'écrire au ministre de l'Intérieur le 29 août, donc pas suite à la risque dont on parle, mais deux semaines avant,
00:07:26 parce que tout simplement, le constat, c'est que que ce soit les forces de police municipale, que ce soit les forces de police nationale,
00:07:35 on est en difficulté. C'est-à-dire qu'en fait, on arrive sur des situations où finalement, notre police municipale
00:07:42 arrête la circulation des braves gens pour laisser nos gentils usagers faire du motocross et autres.
00:07:52 Et ce courrier, il va auprès du ministre de l'Intérieur, et ce que je lui demande, c'est trois choses.
00:07:59 La première, c'est des effectifs, et des effectifs en nombre, pour pouvoir intervenir lorsqu'ils sont 30,
00:08:04 et c'est toujours entre 15 et 30 personnes qu'on peut avoir sur un lieu de litige.
00:08:13 Et la deuxième, c'est qu'il y ait une deuxième pause pénale, et qu'elle soit rapide.
00:08:17 Et la troisième, c'est vraiment que nos forces de l'ordre, quand elles interviennent, ne prennent pas le risque,
00:08:24 parce qu'elles font respecter la loi, parce qu'elles font le métier pour lequel elles ont signé un contrat,
00:08:30 se retrouvent en garde à vue ou encore en préventive.
00:08:36 J'ai de la peur dans votre... Pardon, je me permets de vous couper, parce que le temps ensemble est compté,
00:08:41 et j'aimerais pouvoir vous poser plusieurs questions. Qu'est-ce qu'ils vous disent, vos administrés ?
00:08:47 Vous ressentez de l'inquiétude ? C'est aussi pour eux, j'imagine, que vous avez écrit au ministre de l'Intérieur.
00:08:52 La situation, vous diriez, dans cette ville d'ailleurs, quand on dit Saint-Cyril-École,
00:08:55 c'est vrai qu'on a tendance à penser à une commune des Yvelines, plutôt calme, agréable, où il fait bon vivre.
00:09:01 On ne s'attend pas à ce que vous êtes en train de nous décrire.
00:09:04 La situation, elle s'est détériorée ces dernières années ? C'est ce que vous diriez ?
00:09:08 Alors la situation s'est détériorée. Je fais partie des maires qui ont le courage de le dire.
00:09:14 Aucun maire en France n'a envie que sa ville soit stigmatisée, que quand on "google-lise", comme on dit,
00:09:21 on voit tous les faits divers. Donc personne n'en parle.
00:09:24 Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, qu'on s'appelle Saint-Cyril-École, l'initrove de Versailles,
00:09:29 avec une population plutôt sympathique, ou qu'on soit d'autres villes, on est tous touchés.
00:09:35 Et on est tous touchés parce que simplement ces personnes qui font des faits de délinquance
00:09:41 ont un sentiment d'impunité qui est réel, et que finalement on ne les arrête pas.
00:09:47 Un petit tour de table, Madame le maire, et je vous donne le mot de la fin.
00:09:52 Yoann Isaïe, vous vouliez réagir ?
00:09:54 En entendant, Madame le maire, et la situation à Saint-Cyril-École, encore une fois commune,
00:09:58 qui dans l'esprit est un peu l'inconscient de chacun, et oui, petite commune sympathique des Yvelines,
00:10:04 on se dit, en fait, Marseille, ce que l'on montre, ce que l'on voit de Marseille, ce que l'on entend,
00:10:08 c'est un peu, pour faire une mauvaise métaphore, la partie visible de l'iceberg.
00:10:12 Et cet iceberg, c'est toute la France, en fait.
00:10:14 Parce que Marseille, effectivement, il y a une ultra-violence qui gangrène véritablement cette ville,
00:10:19 mais l'insécurité, effectivement, elle a gagné quasiment l'ensemble du territoire français.
00:10:25 Mais effectivement, vous citez Marseille, et vous avez raison de le faire,
00:10:28 parce que l'insécurité dans notre pays, quand on parle de petites villes, de communes qui étaient très paisibles avant,
00:10:33 eh bien, cette insécurité, elle est grandissante, généralement en raison du trafic de drogue,
00:10:38 qui lui aussi s'est étendu sur l'ensemble du pays.
00:10:42 Il concernait avant simplement les grandes villes, certains quartiers, des banlieues,
00:10:46 maintenant, le trafic de drogue, il se fait sur l'ensemble du territoire,
00:10:49 et donc, nécessairement, l'insécurité que génère le trafic, vous le retrouvez à l'échelle de tout le pays.
00:10:56 Donc, les deux sont liés, et ce que raconte cette mère n'est évidemment pas étonnant.
00:11:00 Jean-M. Sieyès et Valérie Lecable, un mot chacun.
00:11:02 Oui, moi, je souhaite insister sur le thème systémique, vous savez, ce thème qui est rentré dans le vocabulaire
00:11:08 il y a quelques mois, quelques années, et qui est utilisé à mauvais escient,
00:11:13 parce que la gauche et l'extrême-gauche nous parlent de violence policière systémique,
00:11:17 alors que ce qui est systémique, c'est ce qui arrive tous les jours, justement.
00:11:20 C'est cette violence qui fait tâche d'huile, et vous avez raison de le souligner, à partir de Marseille,
00:11:26 vers tout le territoire national.
00:11:28 Il y a de plus en plus de victimes collatérales, ce qui signifie que le trafic aujourd'hui
00:11:33 et les règlements de comptes liés au trafic de drogue et la criminalité de manière générale
00:11:37 ne touchent pas simplement les parties prenantes, criminelles ou délinquantes de ce trafic,
00:11:42 mais touchent désormais non seulement des innocents dans les rues, mais touchent aussi des innocents chez eux.
00:11:47 Et ce que je veux dire, on a vu l'exemple du petit Fayet d'Animes, qui également s'est pris une balle
00:11:51 et est mort dans d'atroces circonstances récemment.
00:11:55 Moi j'ai une question à poser, quand vous avez des morts, des anges partis trop tôt,
00:11:59 comme le jeune Fayet, comme cette femme, je me demande pourquoi à aucun moment
00:12:04 il n'y a de soulèvement des quartiers pour dénoncer cela.
00:12:07 Vous avez souvent des mères de famille qui descendent dans les rues et qui se sentent bien seules.
00:12:11 Vous avez des mères comme madame qui est avec nous.
00:12:13 Il y a eu une marche blanche pour Fayet, elle a réuni 40 personnes.
00:12:16 C'est déplorable, mais il ne faut pas dire que personne dans les quartiers ne dit rien,
00:12:21 parce que le signal de détresse est souvent envoyé.
00:12:24 Je suis élevé pour quelqu'un qui avait une trajectoire pour le moins polémique, à savoir Nahel.
00:12:28 La France entière s'est embrasée à cause de cela.
00:12:30 Je constate que pour des innocents, personne ne se soulève et personne ne fait de révolte ou de révolution.
00:12:36 Valérie, malheureusement 30 secondes seulement.
00:12:38 Soulèvement ou pas, il faudrait donner quelques chiffres.
00:12:40 Il y a 4000 points de deal en France, deux fois plus que des McDo sur l'ensemble du territoire français,
00:12:46 pour donner une comparaison facile à comprendre pour tout le monde.
00:12:50 90% du trafic de drogue en France se passe à Marseille.
00:12:53 Le trafic de drogue en France, c'est 3 milliards d'euros chaque année.
00:12:57 Un gros tiers pour le cannabis, un petit tiers pour la cocaïne,
00:13:01 et le reste pour l'héroïne et les drogues de synthèse.
00:13:04 Ce qu'il faut ajouter, c'est qu'à Marseille, en plus de cette guerre pour l'argent,
00:13:08 pour le pouvoir et pour le contrôle de ce trafic international de stupéfiants,
00:13:13 il y a des guerres de gangs.
00:13:15 Il y a une guerre territoriale qui a été révélée par la préfèce Frédérique Camilleri,
00:13:19 sur laquelle vous avez d'un côté Yoda et de l'autre DZ mafia,
00:13:23 et où ils se détruisent.
00:13:25 Je voudrais juste terminer en disant une chose.
00:13:27 - Je suis désolé d'être en retard, je voudrais que la maire ait le dernier mot.
00:13:29 - Est-ce que vous avez vu l'état du mur qu'a traversé la balle de Kalashnikov ?
00:13:35 - C'est des armes de guerre.
00:13:37 - C'est un morceau de carton, elle était protégée par un morceau de carton.
00:13:40 - C'est du placo-plâtre.
00:13:42 - C'est du 762 quand même, c'est transpirant.
00:13:45 - C'est épais comme ça, et donc il y a en plus de ça,
00:13:48 ça touche plus les immeubles insalubres ou mal protégés.
00:13:52 - Le ministre vous a répondu, madame le maire ?
00:13:54 - Non.
00:13:57 En revanche, par loyauté républicaine, bien entendu,
00:14:00 j'ai prévenu le cabinet du ministre que j'étais interviewée,
00:14:04 qu'il y avait un article sur Le Parisien qui faisait la une.
00:14:07 Parce que moi, je suis, quelles que soient mes appartenances politiques,
00:14:13 je suis UDI, je suis extrêmement loyale et respectueuse de mes instances républicaines.
00:14:22 Il me semble important qu'ils le sachent.
00:14:24 Et juste une chose, parce que vous m'avez interrogé sur les usagers,
00:14:28 malheureusement je n'ai pas eu le temps de répondre,
00:14:31 mes usagers, ils n'en peuvent plus.
00:14:33 Parce qu'en fait, eux, ils payent leur assurance voiture,
00:14:36 ils rentrent dans leur voiture, ils mettent leur ceinture de sécurité,
00:14:39 voilà, ils ont un comportement.
00:14:41 On a une ville de 21 600 habitants, j'ai une trentaine de personnes
00:14:46 qui gâchent la vie, qui gâchent tous les efforts de chacun pour une vie paisible.
00:14:54 - On suivra, je me permets de vous couper, je suis désolé, on est très en retard,
00:14:57 mais on suivra la situation avec vous, je l'espère, à Saint-Cyr-l'École
00:15:00 et on vous recontactera prochainement pour voir si la situation évolue.
00:15:04 Merci beaucoup Sonia Brault, maire UDI de Saint-Cyr-l'École,
00:15:07 d'avoir répondu à nos questions.
00:15:09 On marque une courte pause, on se retrouve après sans pub, jusqu'à minuit,
00:15:13 c'est la règle dans le soir info.
00:15:15 On retrouvera Eric pour des informations, on peut se faire rembourser la taxe foncière.
00:15:19 Drôle d'info, on verra ça dans un instant, et puis oui, ça intéresse beaucoup de gens.
00:15:22 Et puis le journal de Maureen, évidemment, à tout de suite.
00:15:25 22h28, avant le journal de Maureen Vidal, je me tourne vers Eric de Ritmathen,
00:15:31 pour l'économie, Eric, on parle encore immobilier avec la taxe foncière,
00:15:35 ça va intéresser beaucoup des gens qui nous regardent, je pense,
00:15:38 les propriétaires, les gens qui ont cette chance d'être propriétaires,
00:15:41 des hausses délirantes dans certaines villes, ça, on est au courant depuis un moment,
00:15:45 mais vous nous dites, alors là c'est intéressant, c'est écrit en bas de votre écran,
00:15:48 on peut se faire rembourser ?
00:15:50 - Ou en tout cas avoir un peu de pas de compte. - Yoann vous écoute attentivement.
00:15:52 - Très attentivement. - Il est conscient, à Paris, croyez-moi, on a pris très cher.
00:15:55 - C'est 52%.
00:15:57 - Alors si vous voulez, il y a 36 000 communes en France, ou 35 000, je ne sais plus,
00:16:00 depuis les regroupements, il y en a seulement 450 qui vont le faire,
00:16:05 donc vous voyez déjà, alors parmi elles, j'ai la liste, je vous rassure,
00:16:08 il y a Paris, c'est assez important, il y a des villes comme Nantes,
00:16:11 il y a Roubaix, il y a Caen, etc.
00:16:13 Donc vous trouverez la liste qui a été en fait fournie par JIFI,
00:16:16 qui est un organisme qui fait de la rénovation énergétique,
00:16:19 donc ils ont bien fait, mais c'est soumis à conditions, bien entendu.
00:16:22 Il ne suffit pas d'envoyer une lettre à votre maire,
00:16:25 d'ailleurs j'ai demandé à la mairie comment ça se passait,
00:16:28 je n'ai toujours pas de réponse, mais en cherchant bien,
00:16:31 vous apercevez que c'est possible d'envoyer une lettre,
00:16:34 d'expliquer que vous allez faire des travaux pour la rénovation énergétique.
00:16:38 - C'est la condition sine qua non.
00:16:39 - Et ça c'est la condition sine qua non, et il faut au minimum 10 000 euros.
00:16:42 Donc ce n'est pas rien, mais...
00:16:44 - Ah oui, vous dépensez 10 000 pour en économiser 1 000 quoi.
00:16:46 - Non, non, non, parce que d'abord, écoutez, d'abord faire...
00:16:48 quand vous avez un appartement et que vous changez des ouvrants, des fenêtres,
00:16:51 ça coûte extrêmement cher, ça coûte très cher des fenêtres.
00:16:54 - C'est vrai.
00:16:55 - Alors vous pouvez être financé par des banques, bien entendu,
00:16:57 il y a des aides, il y a la prime rénov' etc.
00:16:59 Et puis si vous mettez une pompe à chaleur,
00:17:01 ce qui est extrêmement à la mode en ce moment, j'ai regardé le prix,
00:17:04 c'est 17 000 euros en moyenne une pompe à chaleur.
00:17:06 Donc vous avez, si vraiment vous avez un pavillon ou un appartement,
00:17:10 là vous êtes sûr de passer au-dessus de 10 000 euros.
00:17:12 Et ensuite, il faut faire votre dossier, mais le problème,
00:17:15 c'est que vous ne serez pas remboursé cette année,
00:17:17 vous enverrez votre dossier avant le 1er janvier ou le 31 décembre,
00:17:20 et vous ne serez remboursé qu'en 2024.
00:17:22 - Ah oui.
00:17:23 - C'est ça le problème.
00:17:24 Donc ceux qui vont payer à Paris aujourd'hui, des grandes villes,
00:17:27 une taxe d'habitation de 1 000 ou 2 000 euros,
00:17:29 qui a augmenté, j'ai ressorti les hausses,
00:17:31 à 25 % de plus à Grenoble, 14 % à Metz,
00:17:34 plus 10 % à Lyon et à Bordeaux, 60 % pratiquement à Paris.
00:17:39 Bon ben là voilà, il faut s'y prendre.
00:17:41 Moi je vous conseille vraiment d'aller envoyer une lettre
00:17:43 d'abord au trésor public, expliquer la situation,
00:17:45 et puis ça suivra son cours.
00:17:47 Mais il faudra malheureusement pour vous sortir l'argent avant.
00:17:50 - Il y a une condition de ressources, Eric, il faut...
00:17:52 - Oui, ah !
00:17:53 - C'est 2 900 euros par mois je crois.
00:17:55 - Alors ça, ils ne le disent pas dans le...
00:17:57 - Mais si, il y a une condition de ressources.
00:17:59 - Vous pouvez faire la chronique éco ?
00:18:00 - Si vous gagnez plus de 2 900...
00:18:01 - Ah, ça c'est mon métier, si on t'entend.
00:18:03 - On a tout dit, Eric ?
00:18:04 - On a tout dit, mais là par contre je vérifierai,
00:18:07 parce que la condition de ressources pour cette opération
00:18:09 n'est pas aussi claire que ça.
00:18:11 Donc je vous donnerai la réponse demain soir.
00:18:13 - On va se retrouver avec grand plaisir,
00:18:14 et on va se retrouver avec vous tout à l'heure
00:18:16 pour parler également de l'immobilier,
00:18:18 connaître la crise, voir le krach.
00:18:20 On verra le mot qu'il faut choisir pour qualifier le marché en ce moment.
00:18:23 Ce qui est sûr, c'est que c'est très compliqué.
00:18:26 - À 22h31, merci Eric.
00:18:28 Maureen Vidal pour le JT.
00:18:29 - Et là, une de ces mots terribles.
00:18:38 "Ils m'ont enlevé ma fille, elle était tout pour moi."
00:18:40 Les mots de la maman de Socaïna,
00:18:42 cette jeune Marseillaise décédée ce matin
00:18:44 suite à la balle perdue qu'elle a reçue chez elle
00:18:46 en pleine tête dimanche soir.
00:18:48 - Cette mère de 59 ans a accordé une interview poignante
00:18:51 à nos confrères du Parisien.
00:18:53 Après être restée au chevet de sa fille,
00:18:55 elle est de retour dans son appartement
00:18:57 où s'est déroulé le drame entouré de ses proches
00:18:59 à l'été, défondré, sujet de Micaël Dos Santos.
00:19:02 - Une scène de la vie quotidienne
00:19:04 qui se transforme en cauchemar.
00:19:06 Alors que Socaïna vient de se préparer un café,
00:19:09 une balle perdue transperce un mur
00:19:11 de l'appartement situé au troisième étage.
00:19:13 En l'espace de quelques secondes,
00:19:15 la vie de Leila, sa mère, vient de basculer dans l'horreur.
00:19:18 - J'ai trouvé ma fille dans sa chambre
00:19:20 avec la tête explosée.
00:19:22 Je n'ai pas compris. C'est la guerre, c'est quoi ?
00:19:24 Il y avait du sang partout.
00:19:26 Je n'arrive pas à comprendre, à avaler.
00:19:28 Ce n'est pas en Colombie, c'est en France.
00:19:30 - Sous le choc, Leila crie de détresse.
00:19:32 Son autre fille, âgée de 14 ans,
00:19:34 réalise un massage cardiaque à Socaïna.
00:19:36 En vain, sa fille de 24 ans,
00:19:38 qui venait de reprendre ses études de droit,
00:19:40 ne reviendra jamais à la vie.
00:19:42 - Socaïna était tout pour moi.
00:19:44 Ils m'ont enlevé ma fille.
00:19:46 Mais quelle justice ! Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:19:48 Ma dernière fille a 14 ans.
00:19:50 Si elle n'était pas là, je partirais maintenant.
00:19:52 Ça ne m'intéresse plus la vie.
00:19:54 - Dévastée, Leila dénonce l'insécurité
00:19:56 dans la cité de Saintis, gangrénée par le trafic de drogue.
00:19:58 - Ce sont des gens qui me font peur.
00:20:00 Il y a un peu des jeunes du quartier,
00:20:02 mais c'est surtout des jeunes qui viennent d'ailleurs,
00:20:04 des fois avec de belles voitures.
00:20:06 - Selon Leila,
00:20:08 ces dealers ont inversé le rapport de force.
00:20:10 - Les policiers eux-mêmes ont peur.
00:20:12 Parfois, ils se font caillasser.
00:20:14 Ce genre de choses n'arrive que dans les HLM,
00:20:16 jamais dans les résidences.
00:20:18 Pourtant, ce ne sont pas des animaux
00:20:20 qui vivent en HLM.
00:20:22 - Une collecte des locataires de l'immeuble
00:20:24 va permettre de financer les funérailles de Sokhaina.
00:20:26 - On s'arrête un instant
00:20:28 sur cette actualité majeure, terrible, dramatique.
00:20:30 Jean-Messiah, ce sont plusieurs vies
00:20:32 qui sont parties en fumée, évidemment.
00:20:34 Celle de Sokhaina,
00:20:36 mais tous ceux et toutes celles
00:20:38 qui partageaient l'existence
00:20:40 de cette jeune femme, à commencer par sa famille.
00:20:42 On est dans un monde où certains
00:20:44 n'ont plus un gramme de morale.
00:20:46 - Écoutez, moi,
00:20:48 j'ai été vraiment bouleversé par le cri
00:20:50 de douleur, de désespoir,
00:20:52 d'incompréhension
00:20:54 de la mère de Sokhaina.
00:20:56 - Ce sont terribles, les mots de cette mère.
00:20:58 - C'est quelque chose qui arrive
00:21:00 de manière soudaine,
00:21:02 subreptice.
00:21:04 C'est quelque chose qui s'effondre dans la vie
00:21:06 de toute une famille.
00:21:08 On ne peut que comprendre sa douleur.
00:21:10 J'aimerais bien, si vous voulez,
00:21:12 que ce cri de douleur d'une mère
00:21:14 trouve un écho dans la classe politique.
00:21:16 On sait que la classe politique,
00:21:18 la classe médiatique,
00:21:20 est assez prompte à s'embraser,
00:21:22 à s'enflammer et à relayer
00:21:24 des colères qui, parfois,
00:21:26 sont pour le moins discutables.
00:21:28 Je ne comprends pas que le cri de colère
00:21:30 de cette mère ne trouve pas une caisse
00:21:32 de résonance dans la voix
00:21:34 d'un certain nombre de responsables
00:21:36 politiques qui ont pourtant
00:21:38 l'habitude de relayer des drames
00:21:40 et parfois des drames qui,
00:21:42 aux yeux de la majorité des Français,
00:21:44 n'en sont pas véritablement.
00:21:46 Pour que ce genre de choses s'arrêtent,
00:21:48 il faut que l'opinion publique,
00:21:50 relayée par ceux qui la font,
00:21:52 fasse caisse de résonance
00:21:54 par rapport à ça.
00:21:56 Il faut que la justice, également,
00:21:58 prenne à bras-le-corps
00:22:00 ce genre d'affaires.
00:22:02 Il n'est plus tolérable, si vous voulez,
00:22:04 que des gens qui sont impliqués
00:22:06 dans des meurtres aussi abjects,
00:22:08 aussi absurdes,
00:22:10 soient laissés, pas libres,
00:22:12 mais avec une justice
00:22:14 qui, parfois, a la main qui tremble
00:22:16 pour les condamnations et l'application des peines.
00:22:18 Sauf que là, on a l'impression,
00:22:20 on parlait de ce petit garçon de 10 ans
00:22:22 qui est mort à Nîmes dans des circonstances
00:22:24 semblables il y a quelques jours.
00:22:26 On se dit que ça peut aller de mal en pire.
00:22:28 C'est surtout ça ce que l'on voit
00:22:30 à l'aune des différents événements.
00:22:32 La circulation des armes dans notre pays
00:22:34 est de plus en plus grande.
00:22:36 On sait bien que lorsque le conflit russo-écrénien
00:22:38 s'arrêtera, il y aura des trafics
00:22:40 d'armes qui continueront et qui s'amplifieront.
00:22:42 On se dirige vers une multiplication de ces faits.
00:22:44 Et puis, ce que l'on voit, c'est que
00:22:46 dans quel endroit est-ce qu'on est en sécurité
00:22:48 en France désormais ? Quand, chez soi,
00:22:50 sous son propre toit, on peut prendre une balle perdue
00:22:52 d'une arme lourde, d'une arme de guerre ?
00:22:54 Il y a près de 1000 armes qui ont été saisies
00:22:56 en 2023. C'est une augmentation de
00:22:58 25% par rapport juste à l'année dernière.
00:23:00 Donc, c'est absolument considérable.
00:23:02 Mais ce que vous êtes en train de dire, Julien, est beaucoup plus important.
00:23:04 C'est que, manifestement, ça y est,
00:23:06 c'est des quartiers entiers qui ont peur.
00:23:08 Ce qui est très frappant dans cette jeune fille,
00:23:10 c'est qu'elle n'était pas dans la rue,
00:23:12 elle n'était pas en train de discuter,
00:23:14 elle n'a pas pris une balle perdue
00:23:16 dans un endroit public. Ce n'est pas du tout ça.
00:23:18 C'est une jeune fille exemplaire, qui étudiait,
00:23:20 qui était chez elle.
00:23:22 Surtout, elle était assise chez elle,
00:23:24 en train de lire apparemment un livre sur son
00:23:26 iPhone, parce qu'elle adorait lire des livres sur son
00:23:28 iPhone. Et elle était dans
00:23:30 un endroit où, par définition,
00:23:32 on pense qu'on est protégé quand on est
00:23:34 chez soi. Et le sujet
00:23:36 supplémentaire qui se pose
00:23:38 maintenant, c'est que ces gens qui
00:23:40 vivent dans ces immeubles qui sont mal
00:23:42 protégés, avec des murs extrêmement
00:23:44 peu épais, qui sont
00:23:46 facilement traversés par des balles et par des
00:23:48 balles perdues, ils ont tous peur, parce
00:23:50 que ça peut arriver. Vous pouvez être chez vous, devant
00:23:52 la télévision, en train de regarder Julien.
00:23:54 Vous vous rendez compte, si on arrive à un stade où on se demande si les murs de chez soi
00:23:56 sont assez épais pour éviter
00:23:58 que les balles ne les traversent ? Vous vous rendez
00:24:00 compte de la logique ? Oui, mais c'est ça, la
00:24:02 grande nouveauté de ce sujet-là,
00:24:04 c'est que c'est la première fois
00:24:06 dans ce pays que quelqu'un qui était
00:24:08 sur son canapé chez soi, tranquillement,
00:24:10 à l'âge de 20 ans, est
00:24:12 décédé par une balle. C'est un précédent
00:24:14 qui doit nous alarmer
00:24:16 et nous faire prendre conscience
00:24:18 de ce qui est en train de se passer dans ce pays.
00:24:20 Yohann, rapidement, et à Moribuko ? Oui, je voulais
00:24:22 répondre à ce que disait Jean Messiaen. Je crois que c'est pas
00:24:24 tant un problème de justice, parce que là, en l'occurrence,
00:24:26 si la personne qui a utilisé
00:24:28 une calache pour tirer
00:24:30 un peu partout et qui a
00:24:32 touché cette personne est arrêtée, elle sera condamnée
00:24:34 à une très lourde peine de prison, y'a aucun
00:24:36 doute là-dessus. Le véritable
00:24:38 problème, c'est une question des moyens policiers.
00:24:40 C'est ça que demandent
00:24:42 d'ailleurs les maires de ces villes.
00:24:44 Ils ne parlent pas de la justice,
00:24:46 ils parlent des moyens de police, parce qu'il n'y a pas
00:24:48 assez d'enquêteurs à la PJ pour modéter l'enquête.
00:24:50 Si cette personne était dans la rue avec sa calache Nikoff,
00:24:52 comme vous dites, c'est qu'elle s'est dit qu'elle n'allait pas
00:24:54 se faire attraper également, et qu'il n'y a pas
00:24:56 les forces de police suffisantes. En général, c'est ce que je vous dis,
00:24:58 c'est une question de moyens, il n'y a pas suffisamment de policiers.
00:25:00 - De police d'investigation sur le long-temps.
00:25:02 - C'est pour ça que je parle de la PJ, notamment.
00:25:04 Je parle de la PJ et je parle des policiers qui ont un truc de terrain.
00:25:06 - Et pas la CRS 8 qu'on nous sort tout le temps.
00:25:08 - C'est ce que tout le monde réclame.
00:25:10 - Elle le dit, d'ailleurs, cette maman, juste pour revenir
00:25:12 sur ce que dit Johan, dans cette interview, elle le dit,
00:25:14 elle dit "quand on appelle la police,
00:25:16 ils viennent mais ils font un tour,
00:25:18 parfois ils ont même peur,
00:25:20 ils se font caillasser", voilà ce que c'est aussi
00:25:22 le quotidien de la police que décrit assez
00:25:24 justement cette maman endeuillée.
00:25:26 - Je voulais juste préciser un petit mot,
00:25:28 parce qu'il y a quelque chose que je trouve très intéressant
00:25:30 aussi dans cet article du Parisien, qui interroge aussi
00:25:32 un voisin de la victime
00:25:34 et qui dit "ce n'est pas un règlement de compte,
00:25:36 ils ont tiré à l'endroit où les jeunes du quartier se réunissent
00:25:38 pas sur le point de deal",
00:25:40 pour lui il dit "ce qu'ils ont fait c'est préméditer,
00:25:42 c'est du terrorisme, ces dealers voulaient terroriser
00:25:44 la population, dire on est chez nous, c'est notre territoire".
00:25:46 - Ils veulent soumettre les populations,
00:25:48 ce sont des méthodes mafieuses
00:25:50 de cartels sud-américains.
00:25:52 - Le quartier a retenu l'assassinat et donc la préméditation de vouloir tuer.
00:25:54 Donc finalement ce n'est pas une balle perdue,
00:25:56 c'est vraiment la volonté de...
00:25:58 - Sachez-le, et c'est un sujet assez important
00:26:00 pour qu'on y revienne tout au long de la soirée,
00:26:02 je voulais qu'on s'arrête une première fois
00:26:04 quelques instants pendant le journal,
00:26:06 mais nous aurons évidemment d'autres occasions
00:26:08 d'évoquer ce drame
00:26:10 et de ce qui doit être fait, de ce qui peut être fait
00:26:12 pour endiguer cette violence
00:26:14 et cette délinquance
00:26:16 qui va de plus en plus loin.
00:26:18 Il faut qu'on avance dans ce journal, encore une fois on reviendra sur ce sujet.
00:26:20 La CRS 8 également,
00:26:22 qui est arrivée à Nice aujourd'hui dans le quartier des Moulins,
00:26:24 enclin au trafic de drogue,
00:26:26 au règlement de comptes et aux violences.
00:26:28 - Gérald Darmanin l'avait annoncé sur X,
00:26:30 anciennement Twitter.
00:26:32 Cette brigade spécialisée a donc été
00:26:34 envoyée sur place pour tenter de calmer
00:26:36 les tensions dues au trafic et procéder
00:26:38 également à de multiples interventions.
00:26:40 Plusieurs interpellations ont déjà été effectuées
00:26:42 et les habitants du quartier se disent rassurés
00:26:44 par la présence de ces policiers.
00:26:46 Mais pour le maire de la ville, Christian Estrosi,
00:26:48 vous allez voir, la justice pour lui doit faire preuve
00:26:50 de fermeté. Écoutez.
00:26:52 - La démonstration a été faite,
00:26:54 il ne faut pas relâcher, 24 heures.
00:26:56 Je me réjouis que le ministre de l'Intérieur
00:26:58 ait répondu à la demande du préfet
00:27:00 et à la nôtre pour nous mobiliser
00:27:02 en moins de 24 heures après le dernier
00:27:04 incident qui s'est déroulé.
00:27:06 - Et là encore on dira un mot sur cette thématique tout à l'heure.
00:27:08 Envoyer les prisonniers à l'étranger,
00:27:10 c'est une proposition sérieuse.
00:27:12 Elle est signée David Lysnard contre la surpopulation carcérale.
00:27:14 - Invité de Laurence Ferrari,
00:27:16 tout à l'heure, il propose
00:27:18 de passer un accord avec
00:27:20 les pays en sous-population carcérale.
00:27:22 Selon lui, la France y trouverait
00:27:24 un intérêt financier et judiciaire
00:27:26 en attendant la construction
00:27:28 des 15 000 prisons promises par le gouvernement
00:27:30 d'ici 2027. On l'écoute.
00:27:32 - Vous avez des pays
00:27:34 aujourd'hui qui sont en sous-population carcérale.
00:27:36 Je pense aux Pays-Bas,
00:27:38 de mémoire, mais il faudrait vérifier.
00:27:40 Pourquoi en attendant de faire nos prisons,
00:27:42 on ne passe pas un accord avec les Pays-Bas
00:27:44 qui auraient un intérêt financier à accueillir
00:27:46 nos prisonniers et nous un intérêt judiciaire
00:27:48 et financier à les voir incarcérés ?
00:27:50 40% des peines d'emprisonnement
00:27:52 ne sont pas exécutées au bout de 6 mois.
00:27:54 Comment voulez-vous avoir de l'autorité ?
00:27:56 L'autorité, ce n'est pas
00:27:58 surjouer les effets
00:28:00 de manche. L'autorité, ce n'est pas
00:28:02 dire qu'on va guillotiner
00:28:04 tous les voyous. L'autorité, c'est d'appliquer
00:28:06 les peines. - Demandez à certains
00:28:08 de nos voisins européens qui ont moins
00:28:10 de densité carcérale d'accueillir
00:28:12 nos prisonniers. Bonne idée.
00:28:14 - On a une surpopulation carcérale
00:28:16 mais qui est surtout due
00:28:18 au fait que nous n'avons pas construit
00:28:20 suffisamment de places de prison
00:28:22 sur au moins les 15 dernières années.
00:28:24 - Ça c'est entendu. Mais cette solution
00:28:26 proposée par David Lissnard... - Cette solution,
00:28:28 moi je suis d'accord, mais ce n'est pas aux Pays-Bas
00:28:30 dans ce cas-là qu'il faut les envoyer. Il faut passer des accords
00:28:32 avec les pays du Maghreb pour envoyer les prisonniers
00:28:34 dans des prisons... - En l'occurrence,
00:28:36 on parle des Pays-Bas parce qu'au Pays-Bas
00:28:38 il y a une sous-population carcérale. Vous savez
00:28:40 qu'il y a même des prisons qui sont
00:28:42 devenues des hôtels tellement elles ne servaient à rien.
00:28:44 - Mais dans les pays du Maghreb, c'est encore plus que
00:28:46 quand vous voyez le profil de la population carcérale,
00:28:48 ça ne serait pas illogique si vous voulez.
00:28:50 - Valérie Lecable. - Moi je trouve que...
00:28:52 - Et je laisse à Jean-Méssia à la responsabilité de ses propos
00:28:54 comme d'habitude. - Sincèrement, je trouve
00:28:56 que c'est une très très bonne idée et
00:28:58 je trouve qu'elle est originale, qu'elle est créative.
00:29:00 - Et vous croyez que les Pays-Bas ou nos
00:29:02 voisins qui seront sollicités vont dire "oui, oui, bien sûr,
00:29:04 envoyez-nous vos prisonniers". - Attendez, on donne de l'argent
00:29:06 en échange et eux, leurs prisons
00:29:08 ne sont pas suffisamment remplies. Pourquoi pas ?
00:29:10 En plus, on s'entend bien avec les Pays-Bas
00:29:12 et c'est à côté de chez nous. - Mais qui vous dit
00:29:14 que les Pays-Bas vont accepter de recevoir
00:29:16 des populations de délinquants
00:29:18 et de criminels supplémentaires chez eux ?
00:29:20 - Si on n'interrompt pas,
00:29:22 je trouve que David Lysnard,
00:29:24 qui est un LR prometteur,
00:29:26 comme vous savez. - Président de l'Association des maires de France.
00:29:28 - Je trouve qu'il se positionne d'une façon
00:29:30 que je trouve très intéressante par rapport
00:29:32 à ceux qu'on connaît habituellement
00:29:34 et qui sont toujours dans le même rengain et
00:29:36 qui disent "il faut plus de places de prison"
00:29:38 mais il n'y en a pas.
00:29:40 - On avance ?
00:29:42 L'actualité internationale
00:29:44 qui nous emmène bien sûr au Maroc.
00:29:46 Le roi Mohammed VI était au chevet des blessés
00:29:48 du séisme aujourd'hui à Marrakech.
00:29:50 - Le roi s'est rendu au centre hospitalier
00:29:52 universitaire de Marrakech
00:29:54 où il s'est informé
00:29:56 de l'état de santé des blessés avant de faire
00:29:58 un don de sang. Sa venue
00:30:00 était très attendue par les Marocains
00:30:02 sur place, très touchée par les dégâts
00:30:04 qu'a provoqué le violent séisme.
00:30:06 Le roi avait présidé samedi à Rabat
00:30:08 une réunion consacrée à l'examen de la situation
00:30:10 et les mesures d'aide aux populations touchées.
00:30:12 Augustin Donadieu nous explique
00:30:14 le déroulement de la visite du roi à Marrakech
00:30:16 aujourd'hui.
00:30:18 - Il était resté silencieux et discret depuis la catastrophe.
00:30:20 Le roi du Maroc Mohammed VI
00:30:22 est réapparu ce mardi à Marrakech.
00:30:24 Il a rendu visite aux très nombreux
00:30:26 blessés hospitalisés
00:30:28 dans le centre hospitalier universitaire
00:30:30 situé juste derrière moi, le plus gros
00:30:32 de la ville de Marrakech.
00:30:34 Les Marocains attendaient avec impatience
00:30:36 cette visite, cette prise de parole.
00:30:38 A ce propos, écoutez leur réaction
00:30:40 peu après le départ de Mohammed VI.
00:30:42 - C'était très bien, c'était généreux
00:30:44 de sa part.
00:30:46 On dit merci beaucoup
00:30:48 à votre majesté, vous êtes toujours là.
00:30:50 - Sa majesté, ce n'est pas la première fois
00:30:52 qu'il fait un don de sang
00:30:54 et donc cette fois-ci, c'est un peu spécial
00:30:56 après le tremblement de terre
00:30:58 et donc il est venu spécialement
00:31:00 pour voir les malades, les blessés
00:31:02 et donc c'est un grand honneur
00:31:04 pour nous.
00:31:06 Notre roi est très humain.
00:31:08 - Partout ailleurs,
00:31:10 la solidarité entre Marocains continue.
00:31:12 Ils sont très nombreux
00:31:14 à faire la route tous les jours
00:31:16 pour apporter des vivres,
00:31:18 des denrées alimentaires aux sinistrés.
00:31:20 C'est le cas dans le quartier de la Médina,
00:31:22 durement touchée par ce séisme.
00:31:24 La solidarité internationale,
00:31:26 elle, continue d'arriver à l'image
00:31:28 de ce qu'on voit en provenance des Émirats arabes unis.
00:31:30 Ce qu'on voit prenait la direction
00:31:32 de villages situés tout proches de l'épicentre.
00:31:34 L'objectif, tenter
00:31:36 de retrouver des victimes
00:31:38 et apporter un soutien matériel et moral
00:31:40 aux sinistrés.
00:31:42 - Des catastrophes naturelles qui s'enchaînent,
00:31:44 autre drame en Libye où d'ores et déjà
00:31:46 plus de 2300 personnes ont péri dans des inondations.
00:31:48 - Des images impressionnantes.
00:31:50 L'est du pays a été ravagée
00:31:52 par la tempête d'Agnel.
00:31:54 Pour l'heure, plus de 10 000 personnes
00:31:56 ont été emportées disparues.
00:31:58 La tempête d'Agnel avait déjà sévi en Turquie,
00:32:00 en Bulgarie et en Grèce et avait fait
00:32:02 27 morts dans ces pays.
00:32:04 On se souvient également des images très choquantes.
00:32:06 Des quartiers antis ont disparu sous les eaux en Libye.
00:32:08 Les routes inaccessibles dues aux éboulements
00:32:10 et à l'eau n'ont pas permis aux secours
00:32:12 d'aider les populations dans certains villages.
00:32:14 - Retour en France avec une nouvelle
00:32:18 qui pourrait intéresser encore
00:32:20 les contribuables français.
00:32:22 L'inflation ne fera pas grimper l'impôt sur le revenu en 2024.
00:32:24 - Les tranches vont être relevées
00:32:26 à hauteur de 4,8 %,
00:32:28 ce qui va tout de même provoquer
00:32:30 un manque à gagner de 5 à 6 milliards d'euros
00:32:32 pour l'Etat.
00:32:34 - C'est un cadeau, Eric Doriot-Mathen ?
00:32:36 - Un cadeau ?
00:32:38 On souffle, parce que quand les impôts augmentent,
00:32:40 ils sont déjà tellement élevés.
00:32:42 Je vous rappelle qu'il y a 45 % de prélèvements.
00:32:44 Mais si on avait suivi l'inflation
00:32:46 pour les tranches fiscales,
00:32:48 ça veut dire que certaines personnes
00:32:50 seraient passées dans la tranche supérieure
00:32:52 et ça aurait été 4 à 5 % encore en plus.
00:32:54 L'imposition a augmenté.
00:32:56 Je vous rappelle que la première tranche
00:32:58 va de 10 778 euros
00:33:00 à 27 478.
00:33:02 Un célibataire paye 11 % d'impôt.
00:33:04 Imaginez si tout d'un coup
00:33:06 on avait aligné cette tranche
00:33:08 sur l'inflation,
00:33:10 on basculait dans l'autre.
00:33:12 Il faut rappeler aussi qu'il y aurait eu
00:33:14 320 000 nouveaux foyers imposables d'hiver,
00:33:16 320 000 supplémentaires,
00:33:18 parce que des personnes qui ne payaient pas d'impôt
00:33:20 tout d'un coup seraient passées dans la tranche numéro 1.
00:33:22 Donc oui, on peut souffler.
00:33:24 Mais je le rappelle, les impôts ça suffit quand même.
00:33:26 On en a pas mal.
00:33:28 - C'est déjà pas mal, en effet.
00:33:30 Merci Eric, merci Maureen pour ce journal complet.
00:33:32 On se retrouve à 23h pour une nouvelle édition.
00:33:34 A 22h46, je me tourne vers Amaury Buco.
00:33:36 Amaury,
00:33:38 un sujet assez original,
00:33:40 rarement évoqué,
00:33:42 avec des infos qui pourraient surprendre
00:33:44 nos téléspectateurs.
00:33:46 On va parler d'une méthode assez inédite
00:33:48 utilisée par la préfecture du Val d'Oise,
00:33:50 en région parisienne, pour lutter contre le manque d'hygiène
00:33:52 dans les commerces alimentaires,
00:33:54 les restaurants, les boulangeries par exemple,
00:33:56 pour garantir le respect des règles d'hygiène.
00:33:58 La préfecture a recours, et c'est ça qui nous intéresse
00:34:00 ce soir, au "name and shame",
00:34:02 autrement dit en français
00:34:04 la dénonciation publique.
00:34:06 - Oui, c'est bien ça Julien.
00:34:08 D'abord, il faut rappeler que les règles d'hygiène
00:34:10 concernent les commerces alimentaires
00:34:12 et sont extrêmement importantes,
00:34:14 puisque c'est ce qui nous permet d'aller au restaurant,
00:34:16 de faire nos courses, de manger
00:34:18 ces aliments sans tomber malade.
00:34:20 Pour s'assurer que ces règles sont respectées,
00:34:22 les autorités effectuent régulièrement
00:34:24 des contrôles dans ces commerces
00:34:26 sur des critères très précis. Il y a bien sûr
00:34:28 la propreté par exemple dans les cuisines,
00:34:30 ou la conservation des aliments.
00:34:32 Et pour vous donner un ordre de grandeur,
00:34:34 près de 50 000 établissements
00:34:36 alimentaires ont été contrôlés
00:34:38 en 2022, avec parfois
00:34:40 des sanctions qui vont
00:34:42 du simple avertissement
00:34:44 jusqu'à la fermeture administrative,
00:34:46 en passant par les contraventions.
00:34:48 - Qu'est-ce qu'il y a de spécifique dans cette méthode
00:34:50 du Val d'Oise ?
00:34:52 - Le "name and shame", c'est-à-dire communiquer,
00:34:54 c'est l'objectif de la préfecture du Val d'Oise,
00:34:56 c'est ne pas seulement fermer
00:34:58 ces restaurants, mais communiquer à la fois
00:35:00 le nom des restaurants qui sont
00:35:02 frappés par ces mesures de fermeture, mais aussi
00:35:04 de montrer des images...
00:35:06 - Un peu d'élation quand même.
00:35:08 - De montrer des images des arrières-cuisines de ces boutiques
00:35:10 pour montrer aux consommateurs,
00:35:12 pour leur montrer pourquoi
00:35:14 on a fermé ces commerces.
00:35:16 Le but, c'est un peu, si vous voulez, qu'il y ait la peur du gendarme
00:35:18 pour que les commerces
00:35:20 qui sont soucieux de leur réputation se disent
00:35:22 "je vais respecter ces irès".
00:35:24 - Vous nous avez mis en appétit, si j'ose dire.
00:35:26 Est-ce que vous avez des images, des illustrations ?
00:35:28 - Alors justement,
00:35:30 exactement Julien, c'est un peu le but.
00:35:32 On va commencer par un restaurant fast-food
00:35:34 Kebab, qui est à Sarcelles,
00:35:36 qui a été contrôlé il y a quelques jours.
00:35:38 Les équipes de
00:35:40 protection des populations ont constaté
00:35:42 4 manquements, dont les denrées
00:35:44 conservées dans des conditions inadéquates.
00:35:46 Alors là, c'est des morceaux de poulet sautés dans un seau.
00:35:48 - C'est vrai, c'est printanier.
00:35:50 - Alors j'allais dire,
00:35:52 les fast-foods Kebab... - Vous rajoutez
00:35:54 un peu de fines herbes, ça passe. Allez-y, pardon.
00:35:56 - Non mais on...
00:35:58 - On peut bien l'assaisonner.
00:36:00 - Pardon, pardon Amaury.
00:36:02 - Non, je vous en prie.
00:36:04 Au-delà des fast-foods, vous avez des
00:36:06 restaurants, si vous voulez, qui ont l'air plus alléchant.
00:36:08 - Ah oui, bah là... - Qui ont même des fiches
00:36:10 TripAdvisor, parfois très attirantes, avec
00:36:12 des belles photos de plats. - Je sais pas.
00:36:14 - Vous voyez, là, je prends l'exemple d'un restaurant vietnamien.
00:36:16 - Ça c'est très bien, là, où est le problème ? - Qui lui a sergi.
00:36:18 Alors vous allez voir, ça c'est le côté pile.
00:36:20 C'est-à-dire que le restaurant a l'air très bien comme ça.
00:36:22 - C'est le côté face. - Il est très bien noté, voilà.
00:36:24 - Et on va voir le côté pile. - C'est le côté face.
00:36:26 - Voilà, ça c'est le côté pile. - Alors là, vous allez voir, donc ça c'est la cuisine
00:36:28 de ce même restaurant. - Mon Dieu. - Vous avez vu, c'est beaucoup
00:36:30 moins reluisant. Et là, les services de la préfecture ont relevé six manquements, dont, vous avez vu, la saleté des locaux.
00:36:37 - On a vu, oui. - Et donc, boum, fermeture.
00:36:39 - Alors je vais finir par un dernier point. - Donc en fait, attendez, qu'on comprenne bien, là, tout ce que vous nous montrez, c'est ce que montre la préfecture du Val-d'Oise
00:36:44 aux administrés du Val-d'Oise pour dire, regardez, voici la photo, voici l'adresse du restaurant, n'y allez pas, c'est dégoûtant.
00:36:51 - C'est pas ça, non, ils disent pas c'est dégoûtant, n'y allez pas. Ils disent, ce restaurant, on vous montre les images de l'inspection qu'on a effectuée,
00:36:58 voici ce qu'on a trouvé. Donc, les règles d'hygiène ne sont pas respectées, donc on ferme ce restaurant momentanément.
00:37:03 Ensuite, ça ne concerne pas que les commerces type restaurant, mais ça concerne aussi les boulangeries, les boucheries.
00:37:09 Et là, je vous propose d'aller voir une boulangerie. - Au bon pain. - Voilà, exactement. Alors là, typiquement. - Ça, c'est côté face.
00:37:16 - Voilà, là, très belle, vous allez voir les très beaux gâteaux, très alléchant, la vitrine. Mais là aussi, quelques manquements.
00:37:22 Alors là, ça va aller encore plus loin. - Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:37:24 - Ce sont des excréments de rongeurs qui ont été trouvés dans les cuisines. Et vous allez même voir la photo d'un rongeur mort.
00:37:30 Là, on voit un rat mort qui était là, mort depuis quelques jours. - Où est-ce que vous voyez un rat mort ?
00:37:34 - Il est en haut de l'image. C'est un petit rongeur qui est mort. - Ah oui, j'avais parlé de ça, d'accord.
00:37:40 - Et là, je vous propose d'ailleurs... - Mais c'est horrible, vous voulez faire fuir les téléspectateurs, en fait.
00:37:44 - Je donne pas les noms des commerçants. Je vous propose d'écouter justement Vanessa Hummel-Fouras, qui est directrice départementale
00:37:50 de la Protection des Populations du Val-d'Oise, qui est responsable de tous ces contrôles, et qui va justement nous expliquer
00:37:56 le contrôle dans cette boulangerie où ils ont trouvé un rongeur mort depuis plusieurs jours. Écoutez.
00:38:00 - Très sympa. - Par rapport à la boulangerie où on a trouvé le rat mort électrocuté, c'est vrai que ce sont des situations extrêmement,
00:38:10 heureusement d'ailleurs, rares. Là, en l'occurrence, l'animal était mort électrocuté depuis quelques jours et le professionnel aurait dû le voir
00:38:22 et donc l'enlever. Donc c'est vraiment des cas très particuliers où le professionnel n'est pas du tout pour le coup professionnel.
00:38:31 Et quand on tombe là-dessus, c'est vrai que pour nous, c'est vraiment des surprises.
00:38:36 - Est-ce que cette méthode de communication de la préfecture du Val-d'Oise est efficace ? En tout cas, elle est étonnante.
00:38:41 - Elle est redoutable. Non mais c'est sûr, vous voyez, ça nous frappe les fesses quand même. À long terme, c'est sûr que ça va payer.
00:38:46 Et puis la préfecture du Val-d'Oise fait un gros boulot. Il y a quand même 500 commerces qui sont contrôlés par an sur environ 2000 commerces alimentaires.
00:38:53 Vous en avez déjà 60 qui ont été fermés depuis le début de l'année. Là, je vous propose d'écouter une dernière fois la même directrice
00:38:59 qui nous explique un peu comment ce genre de contrôle, parce que vous n'êtes pas commerçante, peut-être que vous n'avez jamais eu ce genre de contrôle,
00:39:04 comment ça se passe justement pour les restaurateurs ?
00:39:07 - J'accompagne les agents sur le terrain. Les agents se présentent pour expliquer le contrôle qu'ils vont faire,
00:39:15 notamment en hygiène alimentaire et en loyauté. Ce qui va être fait, c'est qu'on va rentrer dans les cuisines directement
00:39:23 et on va pouvoir contrôler l'état d'hygiène globale de la cuisine. Ensuite, dans les frigidaires, dans les congélateurs,
00:39:33 vérifier les températures de maintien des aliments dans ces zones réfrigérées. Donc, avec un thermomètre, on prend la température des produits
00:39:45 qui sont mis en vente et puis on vérifie aussi la façon de travailler du professionnel, notamment s'il garde bien la traçabilité des produits qu'il utilise,
00:39:55 s'il a un lave-main, par exemple, puisqu'il faut qu'il se lave les mains entre les différentes opérations qu'il fait.
00:40:05 Voilà, toutes les précautions qu'il prend pour justement garantir la sécurité du consommateur.
00:40:10 - Bon, un dernier mot à Maurice. Qu'est-ce qu'ils pensent, les restaurateurs, justement, de ces méthodes, ces contrôles ?
00:40:16 - Ce qui est sûr, c'est que les restaurateurs, ils ont déjà beaucoup de problèmes. Ils ont la montée des prix des aliments,
00:40:22 la baisse du pouvoir d'achat du côté des Français, les problèmes de recrutement. Mais en même temps, il faut bien comprendre que ces règles d'hygiène
00:40:28 sont indispensables pour nous pour ne pas qu'on tombe malade quand on va au restaurant. C'est quand même très important.
00:40:32 Et puis, ce qu'on nous dit du côté de la préfecture du Waldorf, c'est que finalement, le name and share n'est pas si terrible
00:40:36 parce que les clients savent que quand le commerce rouvre, ça veut dire que c'est sécure et que la qualité est au rendez-vous.
00:40:42 - Moi, j'ai plutôt l'impression que c'est la double peine, cette histoire, parce que ceux qui ont été épinglés, quand bien même ils rouvrent,
00:40:48 donc s'ils rouvrent, ça veut dire que l'hygiène est au beau fixe. Je veux dire, une fois que vous avez été épinglé, qu'on vous a vu avec des rats
00:40:55 ou je ne sais quel excrément dans votre cuisine, pardon, mais même s'il a tout lavé à l'eau de Javel, on n'y retourne pas.
00:41:02 C'est ça, la vérité. Donc c'est la double peine et je trouve que c'est quand même assez dur pour ces restaurateurs qui ont le droit de se racheter,
00:41:08 de faire amendes honorables et ensuite de rouvrir dans de bonnes conditions.
00:41:11 - Attendez, déjà, Julien, c'est quand on ferme et souvent c'est la méthode extrême, la fermeture en général. Avant, il y a eu plusieurs rétablissements, etc.
00:41:20 Il y a eu des premières chances, si vous voulez.
00:41:22 - Merci pour ce petit amuse-bouche, Amaury Buco. Vous vouliez dire quoi ?
00:41:26 - Je disais que c'était une excellente idée. - Vous trouvez que c'est une bonne idée, vous ?
00:41:29 - Oui, parce que les personnels de contrôle sont de moins en moins nombreux et il faut des méthodes fortes face à une recrudescence de ce genre d'atteintes à l'hygiène
00:41:40 qui peuvent être potentiellement... - On a compris les rongeurs morts.
00:41:43 Merci beaucoup les amis en régie. Merci pour les illustrations, Amaury. C'était vraiment très agréable.
00:41:49 Je me tourne vers Éric de Ritmatten, 22h54. Cher Éric, l'écho encore une fois. Je le disais tout à l'heure, on parle de l'immobilier.
00:41:57 Crac ou pas crac ?
00:41:59 - Écoutez, c'est difficile de dire crac parce que le mot est quand même très fort.
00:42:03 Crise, oui, on peut vraiment dire que ça y est, c'est parti. Alors ça touche en plus toutes les facettes de l'immobilier,
00:42:10 que ce soit les bureaux, que ce soit les commerces, que ce soit les logements, les mises en construction.
00:42:16 Vous voyez, j'ai interrogé tout à l'heure trois experts. Tous me disent la même chose.
00:42:20 Bureau, commerce, logement, mise en construction, là, ça va mal.
00:42:23 Le premier, il est à Nantes. C'est un grand expert immobilier très connu. Il ne veut pas que je donne son nom.
00:42:27 Mais il me dit que lui, le pire pour lui, c'est le crac, maintenant, vous voyez, j'emploie le terme, qui va toucher l'immobilier de bureau.
00:42:34 Parce que ça va commencer par le bureau et ensuite, ça va déferler vers le logement, vers l'immobilier de locatif ou de propriété.
00:42:42 Mais aujourd'hui, le bureau, il y a vraiment un vrai problème parce qu'il y a trop de bureaux.
00:42:46 Alors on ne parle pas de Paris parce qu'il y aura toujours besoin de bureaux dans le centre de Paris.
00:42:50 Mais c'est surtout dans les villes, dans les grandes métropoles de province.
00:42:53 Là, il y a vraiment un surplus. Ça va se dégrader encore en 2024.
00:42:57 Deuxième expert à Paris, je donne son nom, Jean-François Flittis, c'est un expert immobilier d'investissement.
00:43:02 Lui, il me dit qu'il voit déjà s'effondrer le marché immobilier, -23% de chute de vente,
00:43:08 ce qui est quand même assez important dans la capitale sur avril, mai, juin, corroboré par la Chambre des notaires,
00:43:14 qui m'a bien sûr donné ce chiffre également. Donc -23% quand on compare au second trimestre de 2022.
00:43:20 Alors, il me dit par exemple que le plus important, c'est que les mensualités maintenant commencent à augmenter.
00:43:26 Vous voyez, on arrive à une mensualité de 22% supérieure à ce qu'elle était il y a encore peu de temps,
00:43:31 lorsque le taux était bas. Donc ça, c'est pour les appartements. Et +26% pour les maisons.
00:43:35 Et ce qui explique qu'on ne peut pas aller trop loin concernant l'emprunt parce que de toute façon, vous êtes bloqué.
00:43:41 Rappelons qu'aujourd'hui, le taux à peu près, si on prend les frais de dossier, c'est 5,5%.
00:43:46 Donc là, on est vraiment très ennuyé. Troisième expert, les notaires. Alors là, ils ont une vue d'ensemble.
00:43:51 Ils me disent que de toute façon, c'est presque normal. Ça a tellement monté depuis 2011.
00:43:56 Il y a eu une ascension permanente depuis 2011. Donc l'euphorie post-Covid est terminée.
00:44:01 Douche froide sur les taux d'intérêt. Les primo-accédants ne peuvent plus acheter.
00:44:05 Je rappelle, les primo-accédants, ce sont les jeunes qui espéraient parce que soit leurs parents leur ont laissé un petit peu d'argent.
00:44:12 Là, maintenant, impossible. Et puis, ceux qui ont un enfant, ils veulent s'agrandir, avoir une pièce de plus.
00:44:17 Impossible non plus. Thierry Delsalle, il est porte-parole des notaires du Grand Paris.
00:44:23 Pour lui, tout va mal. Tous les feux sont au rouge.
00:44:26 Dans le dur, oui, parce que beaucoup de feux sont au rouge. Ils ne sont même plus aux clignoteurs orange, en réalité.
00:44:33 À commencer, bien entendu, par les taux d'intérêt. Ça, tout le monde l'a déjà dit.
00:44:38 Mais c'est vrai qu'on ne se rend pas compte sur le terrain. Mais des prix, des taux multipliés par 5, ça veut dire que...
00:44:45 Imaginez, vous avez une voiture et que vous deviez faire le plein. Il est multiplié par 5. Mais vous arrêtez de prendre votre voiture.
00:44:52 C'est exactement ce qui se passe en ce moment en immobilier. Tous les primo-accédants, aujourd'hui, ne rentrent plus sur le marché immobilier.
00:44:59 C'est terminé.
00:45:00 Alors, effectivement, on est passé de 1% de taux d'intérêt à 5 maintenant.
00:45:05 Deuxième point important, c'est que le gouvernement doit maintenant agir de manière urgente.
00:45:12 Écoutons de nouveau Thierry Delsalle.
00:45:14 Il est vraiment grand temps que les pouvoirs publics se bougent absolument parce que l'immobilier, c'est un paquebot qui navigue lentement.
00:45:22 Il s'arrête lentement, mais il redémarre très lentement. Et c'est vrai sur les deux crises récentes que sont en immobilier 2009 et le Covid.
00:45:31 Il y a eu des réactions très rapides des pouvoirs publics. Et ça a permis à l'immobilier de repartir doucement, mais repartir.
00:45:39 Là, si les pouvoirs publics ne font rien, on va s'installer dans une crise longue.
00:45:44 Je ne peux pas vous dire si c'est 2 ans, 3 ans, 4 ans, mais en tout cas, c'est certainement plusieurs années.
00:45:50 Alors, qu'est-ce qu'il faut faire, cher Eric ?
00:45:52 Ça peut durer plusieurs années. Alors, écoutez, il faut vite avoir un plan d'urgence.
00:45:57 Alors, pour relancer aussi la construction, vous savez que les promoteurs aujourd'hui sont étranglés.
00:46:01 Les permis de construire ne sont plus délivrés. Il y a des normes qui sont épouvantables.
00:46:05 Et puis, surtout, des programmes qui étaient neufs restent sur les bras des promoteurs.
00:46:10 En plus de ça, si vous voulez investir, ce qui est normal, il y a toujours eu des investisseurs immobiliers qui mettaient sur le marché des biens.
00:46:16 Là, aujourd'hui, vous avez les taxes foncières qui s'envolent. Est-ce que ça vous donne envie d'acheter un bien immobilier ?
00:46:21 Non.
00:46:22 Vous avez un loyer qui vous tombe dessus qui est autant de 17 %. Dès que vous touchez un loyer, on vous prend 17 %.
00:46:27 Vous avez une imposition délirante parce qu'un loyer doit être inscrit sur votre impôt sur le revenu.
00:46:31 Est-ce que si on attend pour vendre, ça ne sera pas pire ?
00:46:34 Non, mais alors...
00:46:35 Les gens qui nous regardent, je pense que c'est...
00:46:37 Ce n'est pas la question qui se pose aujourd'hui.
00:46:39 Non, mais si.
00:46:40 Aujourd'hui, est-ce que vous voulez vendre ? Eh bien, certains se disent non parce qu'on ne veut pas perdre de l'argent.
00:46:46 Et puis, chaque jour, ça va baisser. Justement, c'est ça qui bloque le marché.
00:46:50 Ce qui est intéressant, c'est qu'on est à un moment où les prix n'ont pas encore beaucoup baissé.
00:46:54 Les prix à Paris n'ont baissé que de 1 %, c'est tout.
00:46:57 Donc, en fait, les gens ne peuvent plus s'endetter, comme ça vient d'être raconté.
00:47:01 Parce qu'en plus, vous avez un taux d'entraînement de 35 % et avec les nouvelles normes, ce n'est pas possible.
00:47:05 Mais les gens attendent la baisse des prix. Donc, le marché est figé aujourd'hui.
00:47:09 Et pour terminer, les locataires... Il n'y a plus de location.
00:47:12 Vous savez que quand vous cherchez maintenant à louer un appartement sur le long terme,
00:47:17 comme les AirBnB et les locations de courte durée rapportent beaucoup plus,
00:47:22 les propriétaires ne mettent plus leurs appartements en location pour longtemps.
00:47:27 Et donc, tout est figé, la vente et la location, les deux.
00:47:30 - Non, pour dire que c'est le moment de vendre, c'est exactement ça.
00:47:33 Les prix n'ont pas encore vraiment commencé à baisser énormément. Ils baissent, oui, c'est vrai.
00:47:36 - Mais ils baisseront sur une durée estimée ?
00:47:39 - Oui, à quel moment vous déciderez de mettre en vente votre logement ?
00:47:41 Et pareil pour celui qui veut acheter, il va se presser, mais vous avez très peu de produits disponibles.
00:47:46 C'est ce qu'on appelle une crise de l'immobilier.
00:47:48 - C'est ce qu'on appelle une crise qui pourrait devenir un krach, si j'ai bien compris.
00:47:51 - Oui, je voudrais répondre encore à ça. L'immobilier, ça reste quelque chose d'une valeur sûre.
00:47:56 C'est de la pierre. Quand vous pouvez l'habiter, c'est extraordinaire d'avoir son bien.
00:48:00 Après tout, c'est sûrement le risque le plus faible quand on est propriétaire ou quand on a un bien immobilier.
00:48:05 - Merci Eric de Ritmaten. 23h, le journal Maureen Vidal.
00:48:14 - À la une ce soir, Maureen, le roi du Maroc Mohamed VI au chevet des blessés du séisme qui a touché le Maroc.
00:48:20 - Le roi s'est rendu au centre hospitalier universitaire de Marrakech
00:48:24 où il s'est informé de l'état de santé des blessés avant de faire un don du sang.
00:48:28 Sa venue était très attendue par les Marocains sur place, très touchée par les dégâts qu'a provoqué le violent séisme.
00:48:34 Le roi avait présidé samedi à Rabat une réunion consacrée à l'examen de la situation et les mesures d'aide aux populations touchées.
00:48:40 On écoute les réactions des habitants sur place à la venue du roi.
00:48:44 - C'était très bien, c'était généreux de sa part. On dit merci beaucoup à votre majesté, vous êtes toujours là.
00:48:52 - Sa majesté, ce n'est pas la première fois qu'il fait un don de sang.
00:48:56 Cette fois-ci, c'est un peu spécial après le tremblement de terre.
00:49:00 Il est venu spécialement pour voir les malades, les blessés.
00:49:04 C'est un grand honneur pour nous. Notre roi est très humain.
00:49:13 - Renvoyé pour l'un des deux agresseurs de l'homme roué de cou, samedi dernier devant un centre commercial à Bretigny-sur-Orge.
00:49:20 - En attendant son jugement, il a été placé sous contrôle judiciaire, ce qu'il s'est passé samedi dernier.
00:49:27 Alors que l'homme, qui est un agent administratif de l'IGPN, a demandé à deux jeunes en scooter de rouler plus prudemment sur le parking d'un centre commercial,
00:49:34 il s'est fait rouer de coup par les deux jeunes individus.
00:49:37 L'un d'eux est passé en comparution immédiate aujourd'hui, mais l'audience a été renvoyée car la victime n'en avait pas été informée.
00:49:44 Le jeune prévenu de 19 ans a déclaré en début de séance qu'il souhaitait s'excuser auprès du policier et dit regretter son geste.
00:49:52 Éléments de réponse en tout cas avec Célia Barotte, notre journaliste police-justice.
00:49:56 - Jugé en comparution immédiate 72 heures après les faits, Moussa est placé sous contrôle judiciaire jusqu'à la date de renvoi de cette affaire.
00:50:03 Il n'a pas pu être jugé ce mardi après-midi puisque la victime, le fonctionnaire de l'IGPN, n'a pas été informée de l'audience.
00:50:10 Devant les juges, le jeune homme de 19 ans a exprimé ses regrets et il souhaitait présenter ses excuses à la victime.
00:50:16 Il a également évoqué son inquiétude quant aux conséquences sur son avenir professionnel,
00:50:20 puisqu'après l'obtention d'un CAP plomberie depuis le mois de juin dernier, il s'est engagé dans l'armée de terre auprès du 1er Régiment d'Infanterie de Sarbourg.
00:50:29 Enfin avec Jules Bedot, nous avons pu nous entretenir avec plusieurs de ses amis, des membres de son entourage venus le soutenir au tribunal.
00:50:36 Ils ont décrit Moussa comme un jeune homme sans histoire, engagé dans l'armée pour rendre fière sa mère.
00:50:42 Eux-mêmes ne comprennent pas son geste, son casier judiciaire est d'ailleurs vierge.
00:50:47 Et sachez que la nouvelle audience aura lieu le 11 octobre prochain.
00:50:50 Jusqu'à cette date, l'individu a interdiction d'entrer en contact avec le co-auteur et avec la victime.
00:50:55 Le co-auteur mineur de 17 ans qui lui, on le rappelle, sera jugé ultérieurement.
00:51:00 J'aimerais qu'on s'arrête sur cette affaire parce que là encore, à la rigueur, on ne sait même plus quel mot poser sur ce type de séquence.
00:51:07 On va revoir cette vidéo qui est évidemment floutée sur notre antenne, mais que certains ont peut-être vu plus nettement ces dernières heures.
00:51:14 Une remarque, un regard, un déchaînement de violence sur cet homme qui allait faire ses courses chronique de l'ultra-violence du quotidien.
00:51:20 Je ne sais pas qui veut commencer, Valérie peut-être.
00:51:22 Oui, c'est le mot quotidien que je trouve intéressant, c'est-à-dire que c'est devenu presque quelque chose de quotidien.
00:51:28 C'est-à-dire qu'on s'adresse à quelqu'un, on énerve, il vous tape dessus et puis c'est complètement absurde.
00:51:34 Et c'est complètement une sorte de banalité.
00:51:37 On discutait tout à l'heure et on se disait s'il n'y avait pas eu les vidéos, est-ce qu'on aurait été au courant de cet incident ?
00:51:43 C'est des vidéos qui font en partie l'histoire.
00:51:46 Après, pourquoi est-ce qu'un ancien militaire est allé...
00:51:49 Justement, j'allais y venir.
00:51:50 Il est militaire.
00:51:51 Pourquoi est-ce qu'il est militaire ?
00:51:53 Il sera peut-être ancien militaire du coup.
00:51:55 C'est hors-service.
00:51:57 C'est hors-service ?
00:51:58 Non, mais un militaire a pas...
00:51:59 Vous plaisantez, Amaury.
00:52:00 Cet homme peut continuer à servir la France en tant que militaire ?
00:52:03 Si vous voulez, les militaires parfois boivent de l'alcool, font des soirées, font des...
00:52:07 Là, il ne fait pas une soirée.
00:52:08 Je ne sais pas s'ils sont à chaque fois exclus de l'armée pour ces raisons, je ne sais pas.
00:52:11 En tout cas, il sera sanctionné.
00:52:13 Alors, sanctionné ou pas, ça, on ne peut pas présumer de ce qui sera fait.
00:52:17 Il n'y a pas de spécialiste de défense sur ce plateau.
00:52:20 Donc, on... Enfin, un petit peu Valérie, mais là, en l'occurrence, on n'a pas la réponse.
00:52:24 Donc, on ne va pas commencer à imaginer ce qu'on ne sait pas.
00:52:26 En revanche, ce que l'on peut dire, c'est donc qu'il y a un militaire parmi ces deux agresseurs.
00:52:30 Moi, je me pose la question sur le recrutement à l'armée.
00:52:32 Peut-être qu'on peut se demander comment...
00:52:34 Non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:52:35 Ah bon ?
00:52:36 Non, vous ne pouvez pas dire ça parce que l'armée recrute...
00:52:38 L'intérêt de l'armée, c'est que l'armée...
00:52:40 Mais attendez, pourquoi vous dites qu'on ne peut pas dire ça ?
00:52:42 Vous avez vu de quoi est capable cet individu ?
00:52:44 L'intérêt de l'armée, c'est que l'armée recrute des jeunes
00:52:48 qui prennent sous leur aile pour les former et pour les mettre dans des situations de combat.
00:52:53 C'est vrai que dans les jeunes qui sont recrutés, vous ne pouvez pas certifier...
00:52:57 Mais vous trouvez que ce jeune homme qui émet des coups de casque à un individu
00:53:00 parce qu'il lui a fait une remarque à scooter...
00:53:01 Mais je ne vous dis pas qu'il a raison, Julien.
00:53:02 ... est habilité à aller sur des terrains de combat pour servir la France ?
00:53:04 Je ne suis pas du tout en train de vous dire ça.
00:53:06 Je vous dis que moi, je reconnais à l'armée le rôle de...
00:53:10 ... d'assistance sociale ?
00:53:11 Non, oui, ils ont un rôle d'intégration de la jeunesse et notamment d'une jeunesse difficile.
00:53:17 Il y a quelque chose qui a été raté avec ce jeune homme, en tout cas.
00:53:18 Ça ne marche pas tous les coups.
00:53:19 Voilà, il n'y a pas...
00:53:20 Mais ça marche souvent quand même.
00:53:22 Ça marche souvent et je tiens à le dire.
00:53:24 Je veux dire, c'est un petit mot, Julien.
00:53:26 Oui, bien sûr, et j'en reprendrai.
00:53:27 Non, ce que je voulais dire, ce qui est assez frappant, c'est que le mineur qui a 17 ans,
00:53:31 lui, il est sous contrôle judiciaire, mais il est libre.
00:53:33 Il va être jugé dans quelques semaines, donc pas tout de suite.
00:53:37 Et moi, je connais les adresses à la fois de la victime et de ce mineur de 17 ans
00:53:43 qui est l'agresseur présumé.
00:53:44 Et ce qui est fou, c'est qu'ils habitent tous les deux à Brittany-sur-Orge,
00:53:47 pas très loin l'un de chez l'autre, et que probablement la victime va recroiser son agresseur
00:53:51 qui ne sera toujours pas condamné.
00:53:53 Et là, je pense qu'il y a un problème et que la justice devrait peut-être...
00:53:55 Il y a quelques années, il y avait des soldats de la mission Sentinelle
00:53:58 qui avaient brandi leur fusil d'assaut après une rixe nocturne contre des policiers en civil
00:54:03 et eux, ils avaient fait de la prison.
00:54:05 Oui, mais déjà, si c'est des armes...
00:54:06 Oui, oui, oui, c'est pas la même chose.
00:54:08 C'est pas la même chose, mais bon, on verra ce que décide l'armée.
00:54:12 Jean-Messiaen, un mot sur ce militaire.
00:54:15 Est-ce que ça pose des questions sur le recrutement de l'armée ? Pourquoi pas ?
00:54:19 La devise, alors je ne sais pas de quelle arme il est, mais la devise de l'armée de terre,
00:54:22 elle est très simple.
00:54:23 On avait l'info, hein ? Premier régiment de ?
00:54:25 D'infanterie, je crois.
00:54:27 Donc c'est l'armée de terre.
00:54:28 En toutes circonstances, je me conduis avec honneur, courage et dignité.
00:54:30 Voilà la devise de l'armée de terre.
00:54:32 Je ne suis pas sûr qu'il l'ait respectée.
00:54:34 Dans ces circonstances-là, je suis même sûr du contraire.
00:54:37 Mais si vous voulez, le fait générateur est quand même assez incroyable.
00:54:40 C'est-à-dire que c'est deux personnes qui demandent juste à des gens qui pratiquent
00:54:45 manifestement une forme de rodéo avec leur bécane de se calmer ou d'arrêter.
00:54:50 Bon, est-ce que ça mérite, si vous voulez, ce déferlement, ce déchaînement de violence haineux ?
00:54:56 On est quand même dans une spirale qui ressemble à s'y méprendre,
00:55:01 à la France orange mécanique dont parlait Emmanuel Macron.
00:55:07 Voilà, et moi je crois, encore une fois, j'insiste, il ne faut pas se tromper sur le terme de systémique.
00:55:12 Les gens qui parlent de violence policière systémique, de racisme systémique, etc.,
00:55:17 ils feraient mieux de voir le systémique là où il est, c'est-à-dire dans les violences racailles
00:55:21 qui pourrissent la société au jour le jour, ce type d'agression.
00:55:26 Tous les jours, alors on parle des plus spectaculaires sur ce plateau, mais tous les jours,
00:55:30 vous avez des gens qui se font poignarder, agresser, rosser dans la rue.
00:55:35 Nous, nous parlons de l'écume de ce qu'il y a de plus grave, mais la France est véritablement
00:55:39 en sauvager et bizarrement, personne ne parle de violence racaille systémique,
00:55:44 alors que ce sont les seuls qui sont systémiques dans notre pays.
00:55:48 Quelqu'un veut réagir ?
00:55:51 Allez, on avance. C'est une première en France, tout autre sujet, le gouvernement lance une campagne
00:55:55 choc sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.
00:55:59 Cette publicité informative et préventive sera diffusée sur les réseaux sociaux,
00:56:04 au cinéma et à la télévision. Un adulte sur dix a déjà été victime d'inceste
00:56:10 dans sa vie selon les chiffres officiels. Cette séquence évoque des chiffres d'ailleurs inquiétants.
00:56:14 En France, toutes les trois minutes, un enfant est victime d'inceste, de viol ou d'agression sexuelle.
00:56:19 Chaque année, ce sont 160 000 enfants qui subissent des violences sexuelles.
00:56:23 Je vous propose de regarder cette campagne.
00:56:26 Elle m'a dit que c'était notre petit secret, rien qu'à nous deux.
00:56:32 Elle est venue dans ma chambre et m'a dit qu'on pouvait faire des trucs de grands tous les deux.
00:56:38 C'est ça, c'est lui qui vient me garder. Mais je n'ai pas trop envie.
00:56:44 Mais je ne peux pas le dire. C'est le secret.
00:56:47 Toutes les trois minutes, un enfant est victime d'inceste, de viol ou d'agression sexuelle.
00:56:54 Au moindre doute, appelez le 119.
00:56:57 Une campagne sur le modèle de la sécurité routière, c'est inédit dans notre pays.
00:57:03 Que pensez-vous, Valérie ?
00:57:05 Je la trouve très bonne et très touchante, cette campagne.
00:57:08 Les chiffres doivent être bons, car ça vient du gouvernement.
00:57:13 Ils ont dû vérifier.
00:57:15 Sincèrement, ce qu'on sait, quoi qu'il en soit,
00:57:17 c'est que la plupart des violences sexuelles viennent d'un entourage proche, voire très très proche.
00:57:23 Et différentes affaires médiatiques leur appellent régulièrement.
00:57:26 Exactement, et ça on le sait.
00:57:28 Effectivement, on est dans un pays où on commence à parler d'inceste,
00:57:31 mais où c'est encore très très contraint et où il y a beaucoup, beaucoup de victimes qui n'ont pas encore parlé.
00:57:37 Donc cette campagne, moi, je la trouve utile.
00:57:40 Et inédite, donc lancée par le gouvernement depuis aujourd'hui.
00:57:44 C'est ça, Maureen ?
00:57:46 Oui, c'est ça.
00:57:48 Allez, un dernier mot de football, parce qu'il y avait du...
00:57:51 Les Bleus jouaient ce soir en Allemagne contre l'Allemagne.
00:57:54 C'était à Dortmund.
00:57:56 Les Bleus de Didier Deschamps repartent de Dortmund avec une défaite sur le score de 2 buts à 1.
00:58:03 L'attaquant du Bayern Munich, Thomas Müller, ouvre le score à bout portant dès la quatrième minute.
00:58:10 Pardon, c'est le football, c'est sacré, c'est pour ça. Je me permets.
00:58:13 Je vous permets, je vous permets, Julien.
00:58:15 Il aura fallu attendre la 87ème minute pour que Leroy Sané ne double la marque.
00:58:19 La réduction du score et le 44ème but du capitaine du soir, Antoine Griezmann, sur pénalty n'y changerait rien.
00:58:26 Prochain rendez-vous des Bleus le 13 octobre prochain face aux Pays-Bas.
00:58:30 On va dire que c'était un monde remal, puisque c'était un match amical, n'est-ce pas, Martin ?
00:58:34 C'était une rencontre amicale, donc on va dire que...
00:58:38 Il n'y a pas de mal, alors.
00:58:40 Il n'y a pas de mal.
00:58:42 Pour la confiance, c'est pas grave.
00:58:43 Et puis je crois que Mbappé est entré ou pas ? Parce qu'il était blessé.
00:58:46 Il n'est pas entré. C'est pour ça aussi. Mbappé, c'est toujours...
00:58:49 C'est moins drôle.
00:58:50 Comme la France va à l'Allemagne sur le plan économique en ce moment.
00:58:53 Ah voilà, vous nous rassurez.
00:58:55 Merci Eric pour ce commentaire qui nous remonte le moral.
00:58:59 23h11, quasiment 12, avec Yoann Uzaï.
00:59:03 On parle de Gérald Darmanin.
00:59:05 Gérald Darmanin qui a annoncé hier que le projet de loi immigration arriverait au Parlement à partir du mois de novembre.
00:59:11 C'est une bataille politique qui s'annonce pour le ministre de l'Intérieur.
00:59:14 Ce sera évidemment l'un des textes les plus scrutés du quinquennat.
00:59:18 L'enjeu politique est énorme pour Gérald Darmanin.
00:59:20 Les attentes des Français également, même si ce texte, disons-le tout de suite,
00:59:23 ne permettra pas de renverser la table, comme on le dit.
00:59:27 Annoncé à plusieurs reprises, en tout cas régulièrement reporté,
00:59:30 il y a maintenant une date pour ce texte immigration.
00:59:33 Écoutez Gérald Darmanin.
00:59:35 Le 6 novembre au Sénat.
00:59:37 Et à l'Assemblée ?
00:59:38 Sans doute janvier, février, ça dépendra des débats budgétaires.
00:59:40 Donc ça veut dire un texte voté au printemps sur l'immigration ?
00:59:42 Exactement.
00:59:43 Il y aura un ou deux textes ?
00:59:45 Il y aura un seul texte.
00:59:47 C'est le texte présenté par le gouvernement dès le début, qui a d'ailleurs été adopté.
00:59:50 Il y a deux volets en effet.
00:59:52 Le premier, c'est dur avec les étrangers délinquants,
00:59:54 ce qui permet au ministre de l'Intérieur aujourd'hui de ne pas pouvoir expulser des étrangers
00:59:57 qui ont commis des actes de violence.
00:59:59 Demain, je pourrais le faire grâce à ce texte.
01:00:01 C'est normal, les gens qui viennent de chez nous doivent bien se comporter.
01:00:03 Et puis il y a un volet qui est d'intégration.
01:00:06 Les gens qui travaillent, les gens qui nettoient les bureaux,
01:00:08 qui travaillent dans les restaurants, qui travaillent dans le BTP,
01:00:10 qui ramassent les fraises dans le Vaucluse,
01:00:13 on va pouvoir les régulariser.
01:00:14 Johan ?
01:00:15 L'élément de langage pour défendre son texte, vous l'avez entendu,
01:00:18 c'est être dur avec les méchants et gentil avec les gentils.
01:00:21 Ça, il l'avait fait l'année dernière déjà.
01:00:23 C'est assez basique, mais au moins tout le monde comprend ce que ça veut dire.
01:00:26 Être dur, ça veut dire expulser plus facilement ceux qui ne sont pas désirés sur le sol français.
01:00:30 Comment ? Par exemple, en limitant le nombre de recours possibles
01:00:33 pour les personnes qui sont visées par les EQTF,
01:00:36 les fameuses obligations de quitter le territoire français.
01:00:39 Le problème, c'est que ce texte, bien sûr, il n'aborde pas la question diplomatique.
01:00:43 Par nature, il ne peut pas le faire.
01:00:45 Donc, évidemment, il n'aborde pas la question des laissés-passés consulaires,
01:00:49 ce qui est un problème quand même majeur quand on sait qu'on veut expulser quelqu'un du territoire.
01:00:54 Et puis, être gentil.
01:00:55 L'aspect gentil du texte, c'est régulariser les travailleurs clandestins dans les métiers en tension.
01:01:02 Et c'est précisément ce point-là qui bloque, qui rend le vote de ce texte particulièrement incertain.
01:01:08 Oui, c'est l'article 3 de ce projet de loi qui prévoit une régularisation sous condition des travailleurs sans papier.
01:01:16 Alors, LR estime que c'est une ligne rouge, évidemment, parce qu'ils disent que ça créerait un appel d'air.
01:01:22 Les discussions vont reprendre avec la droite sur ce point-là.
01:01:25 Mais après les élections sénatoriales qui sont très importantes pour la droite,
01:01:29 et ça aura lieu le 24 septembre prochain, l'objectif du gouvernement, bien sûr,
01:01:33 c'est de ne pas utiliser le 49-3.
01:01:36 Seulement, le gouvernement, il est piégé quelque part.
01:01:39 Parce qu'il doit composer avec les Républicains qui ne veulent pas de cette régularisation,
01:01:44 mais il doit aussi composer...
01:01:45 Même si on revoit les critères, même si les critères sont durcis, comme ça a été proposé il y a quelques mois.
01:01:50 Alors, justement, LR dit que c'est une ligne rouge, pas de régularisation.
01:01:54 Mais l'aile gauche de la majorité dit qu'on ne votera pas le texte s'il n'y a pas une régularisation de ces travailleurs.
01:01:59 Donc, le gouvernement, il est pris en étau entre son aile gauche et entre les Républicains.
01:02:04 Donc, effectivement, on sent que Matignon est en train de chercher une solution maintenant.
01:02:08 Et le ministre de l'Intérieur pourrait dire "bon d'accord, on va durcir un peu les conditions pour la régularisation".
01:02:15 Mais même ça, du côté des Républicains, on sent que ça aura du mal à passer.
01:02:19 Ils n'ont pas l'intention de faire de cadeaux au gouvernement.
01:02:21 Ils n'ont pas l'intention de servir de béquilles au gouvernement.
01:02:24 En cas que 49-3, il y a la menace d'une motion de censure qui plane.
01:02:28 Donc, avec le budget, ce sera vraiment un automne extrêmement compliqué pour le gouvernement.
01:02:32 Un dernier mot quand même pour vous dire ce qu'a dit Laurent Lescure ce soir, quelque chose d'extrêmement important.
01:02:38 Roland Lescure, c'est le ministre délégué à l'industrie qui dit ce soir qu'il n'y aura pas de réindustrialisation de la France sans immigration.
01:02:48 Et là, c'est l'aile gauche de La Macronie qui s'exprime, évidemment.
01:02:52 D'ailleurs, je ne sais pas si vous vouliez en parler, mais il y a cette une de libération.
01:02:55 La lune de l'unité, moi je veux bien voir.
01:02:56 Alors, juste, Johan, 30 secondes pour finir parce qu'il faut qu'on la voit.
01:02:59 Parce que là aussi, il y a un coup de pression médiatique qui est mis d'une part par l'aile gauche de La Macronie et par la NUPES.
01:03:05 La NUPES, ça n'est pas très grave pour le gouvernement.
01:03:08 La NUPES ne votera pas ce texte.
01:03:10 Donc, la NUPES n'a aucun intérêt pour le gouvernement de ce point de vue-là.
01:03:14 En revanche, l'aile gauche de la majorité, Sacha Houllier, qui préside la commission des lois,
01:03:19 Yael Brown-Pivet, qui est la présidente de l'Assemblée nationale, soutient elle aussi la régularisation dans les secteurs en tension.
01:03:26 Il y a une quinzaine de députés au sein de la majorité qui pourraient, à l'heure actuelle, ne pas voter ce texte.
01:03:30 Donc, c'est un gros, gros, gros problème pour le gouvernement.
01:03:33 La majorité écartelée sur le sujet de l'immigration.
01:03:36 Qu'est-ce qu'ils veulent vraiment sur ce sujet ?
01:03:39 On ne comprend plus grand-chose.
01:03:40 Valérie Lecabre et Jean Messiaen.
01:03:41 Non, mais ce qui est très intéressant avec cette lune de libération, c'est que pour la première fois, il n'y a pas LFI,
01:03:48 mais il y a les autres tendances de la NUPES.
01:03:51 Il y a les Verts, il y a Fabien Roussel, vous voyez, le président du Parti communiste français.
01:03:55 Vous avez une sénatrice qui est PR, si je ne me trompe pas.
01:04:00 Vous avez le modèle.
01:04:01 Il y a 35 parlementaires, si vous voulez, qui se sont unis pour signer ensemble un texte en faveur de la régularisation des sans-papiers.
01:04:11 Et le texte est intéressant parce qu'il dit justement ce que dit Roland Lescure,
01:04:14 c'est-à-dire que ça facilite l'économie du pays, ça facilite les relations sociales.
01:04:19 Mais ça, c'est une chose.
01:04:20 Il y a ce que dit le ministre délégué à l'industrie, et puis il y a ce que pensent les Français, Valérie.
01:04:24 Et les Français, a priori, ils n'attendent pas d'une loi immigration qu'elle soit consacrée notamment à la régularisation de travailleurs.
01:04:32 On est tout à fait d'accord.
01:04:33 Mais ce que je veux dire, c'est qu'on voit bien qu'il y a une pression très, très forte sur le gouvernement qui est pris en étau.
01:04:39 Et non seulement il y a le problème du 49-3, mais vous avez dit en un mot rapidement, il y a ce sujet de la motion de censure.
01:04:46 C'est-à-dire qu'Éric Ciotti, pour les LR, a dit "si vous régularisez les sans-papiers, je déposerai une motion de censure".
01:04:53 La motion de censure peut être votée cette fois-ci.
01:04:56 Donc c'est le gros, gros boulet du gouvernement.
01:04:59 Jean-M. Mestiaire.
01:05:00 Je pense que ce dossier est hautement explosif et à double titre.
01:05:03 Le premier, c'est qu'effectivement, c'est celui qui provoque les plus grands tiraillements au sein de l'Assemblée nationale entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
01:05:10 Mais surtout, c'est un projet avec lequel les élites sont en total désaccord avec l'opinion des Français.
01:05:19 Quand on entend "loi sur l'immigration", la plupart des Français s'imaginent que c'est une loi visant à restreindre drastiquement l'immigration,
01:05:28 puisque c'est le souhait d'une majorité de Français.
01:05:31 Sur le fond, la régularisation des clandestins est une idée délirante.
01:05:36 Pour une raison simple...
01:05:38 Ce n'est pas ce que les Français attendent, puisque les sondages nous le disent.
01:05:43 Laissez-moi développer juste 30 secondes ma pensée et vous allez comprendre.
01:05:47 Si vous voulez, le problème, c'est pourquoi les secteurs en tension recrutent des clandestins.
01:05:52 Ils recrutent des clandestins parce qu'ils les payent au lance-pierre et parce qu'ils les recrutent à des conditions que les travailleurs légaux ne veulent pas exercer.
01:06:03 Or, le problème, c'est que si vous régularisez les clandestins qui exercent ces métiers,
01:06:08 ils ont désormais le pouvoir et le droit d'avoir des salaires décents dans des secteurs légaux.
01:06:16 C'est un tonneau des Danaïdes.
01:06:18 Une fois régularisés, ces travailleurs sortent de la clandestinité,
01:06:23 de la trappe à pauvreté et à bas salaire, pour travailler dans des secteurs avec des salaires légaux.
01:06:30 Ils sont ensuite remplacés par d'autres qui viennent exercer ces travaux-là.
01:06:35 C'est comme ça que ça dure depuis une quarantaine d'années.
01:06:38 C'est un tonneau des Danaïdes qui ne ressent rien.
01:06:41 La seule solution aux secteurs en tension, c'est qu'on hausse les salaires nationaux pour attirer les travailleurs français vers ces métiers.
01:06:54 C'est vrai qu'il y a des abus, mais je ne peux pas vous laisser dire que les salaires qui sont versés dans les métiers en tension ne sont pas légaux.
01:07:01 Ils sont déclarés, ils sont vérifiés et ils sont légaux.
01:07:07 Simplement, ils sont dans des conditions difficiles parce que ce ne sont pas les 35 heures.
01:07:12 Il y a des horaires. Par exemple, dans l'hôtellerie, vous travaillez le matin et le soir, vous ne travaillez pas dans la journée.
01:07:17 Les Français, avant, acceptaient ces conditions-là. Ils ne les acceptent plus aujourd'hui.
01:07:21 Ce sont des métiers qui ont été délaissés par les Français, qui devraient être avec des conditions meilleures, mais on ne peut pas dire que c'est illégal.
01:07:29 Très vite, Amaury, parce qu'il faut qu'on avance avec Yoann.
01:07:31 Gérald Darmanin s'attaque à comment favoriser le flux sortant, c'est-à-dire comment expulser les immigrés indésirables.
01:07:40 Vous l'avez dit, mais le problème, c'est aussi le flux entrant.
01:07:42 Et ça, je trouve que dans la loi Asile-Migration, ce n'est pas du tout traité.
01:07:44 C'est comment on empêche des personnes d'entrer en France qui deviennent en situation de guerre ou qui arrivent...
01:07:50 On part sur une loi cosmétique, c'est ça la vérité. Une énième loi immigration qui n'apportera rien.
01:07:55 Le nombre de places en centres de rétention, vous avez 1 800 places aujourd'hui.
01:07:58 Et vous avez à peu près 100 000 clandestins qui rentrent ou qui sont chaque année nouveaux en France.
01:08:05 Et donc, si vous voulez, on a un gros problème d'équilibre.
01:08:07 Je crois qu'en 2027, on va attendre 3 000 places, mais ça ne suffira jamais à contenir toute cette immigration irrégulière.
01:08:12 10 secondes, vraiment, Jean. 10 secondes.
01:08:14 Les gens qui embauchent des clandestins sont dans l'illégalité.
01:08:19 Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que nous avons des taux de chômage de populations étrangères hors Union européenne
01:08:25 qui sont de trois fois plus importants que la moyenne nationale.
01:08:28 Donc, si on veut régulariser des clandestins, très bien.
01:08:30 Mais dans ce cas-là, il faut stopper les cartes de séjour de ceux qui sont déjà là, qui sont au chômage depuis des dizaines d'années,
01:08:35 et les renvoyer chez eux. On ne peut pas accueillir tout le monde.
01:08:37 Je me tourne de nouveau vers Yoann. On avance. On parle toujours de Gérald Darmanin,
01:08:41 mais sur un autre sujet sur lequel on s'est attardé en début d'émission et sur lequel on va s'attarder de nouveau.
01:08:49 Gérald Darmanin qui était à Marseille aujourd'hui. Un déplacement initialement prévu pour présenter le dispositif de sécurité
01:08:54 qui sera mis en place pour la visite du Pape le 22 et 23 septembre.
01:08:57 Mais il a été rattrapé, forcément, le ministre, par les questions autour du trafic de drogue
01:09:02 et ce drame que l'on évoquait tout à l'heure, cette jeune femme de 24 ans qui a pris une balle perdue dans son appartement, qui en est morte.
01:09:08 Oui, Marseille s'est enquistée dans le trafic de drogue.
01:09:12 Voilà les mots utilisés par Gérald Darmanin pour acter la situation catastrophique de la cité phocéenne.
01:09:18 43 morts et plus de 100 blessés depuis le début de l'année dans les règlements de comptes.
01:09:24 Parfois des victimes collatérales comme cette jeune femme de 24 ans, bien sûr, décédée ce matin
01:09:28 alors qu'elle avait reçu une balle à son domicile, une balle qui a traversé le mur de son domicile.
01:09:33 On en a longuement parlé ce soir. Alors Gérald Darmanin a rappelé la mobilisation du gouvernement pour lutter contre les trafics.
01:09:40 21 membres de la police judiciaire sont arrivés en renfort à Marseille.
01:09:44 Une CRS 8 spécifiquement dédiée à la zone sud est attendue pour le mois de novembre.
01:09:49 Jamais le nombre de policiers et de gendarmes, jamais le nombre de magistrats n'ont été aussi mobilisés pour lutter contre les trafics à Marseille.
01:09:58 C'est Gérald Darmanin qui se félicite même d'avoir obtenu des résultats, je cite, "très impressionnants" selon lui.
01:10:05 Et bien 40% des points de deal ont été démantelés dans les bouches de Rhône, même si d'autres se sont implantés ailleurs.
01:10:12 Donc Gérald Darmanin juge ces résultats très impressionnants.
01:10:16 Mais selon le ministre de l'Intérieur, les forces de l'ordre ne sont pas la clé de tout.
01:10:20 Et il a lancé un nouveau message aux consommateurs. On l'écoute.
01:10:24 Pour dire que s'il n'y avait pas de consommation, il y a moins de 10% de Français qui fument du cannabis.
01:10:30 Il y a moins de 5% de gens qui consomment de la cocaïne ou des drogues de synthèse.
01:10:37 Et bien si ces gens arrêtaient de consommer de la drogue, arrêtaient de fumer des joints, arrêtaient de prendre des rails de coke, ça peut paraître fictif comme ça.
01:10:43 Mais vous faites naître ce genre de règlement de compte, vous faites naître d'exploitation des personnes, d'exploitation des mineurs, des assassinats,
01:10:50 le financement du terrorisme, le financement de la prostitution. Et il y a un lien évident pour chaque citoyen
01:10:55 entre consommation du matiér illicite, la drogue, et trafic, et malheureusement règlement de compte.
01:11:00 Gérald Darmanin qui a, depuis longtemps, et qui recommence aujourd'hui, fait des consommateurs une cible.
01:11:06 Alors vous savez déjà qu'il existe une amende forfaitaire. Quand vous êtes arrêté dans la rue en possession de stupéfiants,
01:11:11 il y a une amende forfaitaire, c'est 200 euros. Le problème de cette amende, c'est qu'elle n'est recouvrée qu'à 35%.
01:11:17 C'est-à-dire que deux personnes sur trois qui reçoivent cette amende ne la paient jamais.
01:11:22 Donc ça c'est déjà un gros problème. Alors certains élus demandent par exemple la légalisation du cannabis pour tenter de faire diminuer le trafic.
01:11:29 Gérald Darmanin a redit ce matin qu'il n'en était pas question. Le ministre y est fermement opposé.
01:11:34 Donc ça n'est pas une solution pour le gouvernement. Ce matin, toujours, Samia Ghali, qui est adjointe au maire de Marseille,
01:11:41 a redit qu'elle souhaitait l'intervention de l'armée dans certains quartiers. Elle demande au gouvernement d'étudier la possibilité que l'armée puisse effectivement intervenir pour essayer de...
01:11:50 L'armée elle-même n'a pas envie de ne pas venir.
01:11:52 En tout cas, elle le redemande parce que...
01:11:54 Mais elle le redemande tous les six mois, Samia Ghali, l'armée.
01:11:56 Effectivement, ça fait plus de dix ans qu'elle le demande. Mais on voit bien qu'en dix ans, la situation s'est considérablement aggravée.
01:12:02 Donc ce matin, elle redemande au gouvernement d'envisager cette possibilité parce que le gouvernement, il cherche toujours la parade.
01:12:10 On voit bien que d'année en année, le trafic prend de l'ampleur. On le dit souvent, on l'a redit ce soir, avant il concernait les grandes villes.
01:12:16 Certains quartiers, maintenant, c'est l'ensemble du territoire qui est concerné par ces trafics, qui donc prennent de l'ampleur, qui gagnent, y compris les campagnes, y compris les villes moyennes.
01:12:26 Eh bien, le gouvernement cherche toujours la parade. On voit bien que la politique du tout répressif ne marche pas, manifestement,
01:12:33 parce que nous sommes l'un des pays concernant l'usage de stupéfiants qui est le plus répressif en Europe.
01:12:39 Eh bien, malgré ça, c'est en France qu'on consomme le plus de stupéfiants. Donc la politique qui est menée depuis des décennies, elle ne fonctionne pas.
01:12:48 Oui, Valérie. On va parler de cette question des consommateurs. Pourquoi pas parler de la légalisation, ce serpent de mer qui revient à chaque fois.
01:12:58 En fait, c'est soit l'armée, soit la légalisation. Ce sont les deux extrêmes. On en est là aujourd'hui parce qu'entre les deux, on n'arrive pas, on ne trouve pas la solution.
01:13:08 Le problème, c'est que tous les experts ont l'air de dire que s'il y avait une légalisation, il y aurait encore plus de consommation et encore plus de vente.
01:13:15 Vous pouvez difficilement faire plus de consommation dans le pays européen qui consomme le plus de cannabis, à savoir la France.
01:13:20 Il y aurait encore plus d'argent qui circulerait et les chiffres apparemment sont assez considérables.
01:13:25 Et les Pays-Bas qui ont été précurseurs sur le sujet seraient en train de revenir en arrière parce qu'ils ont constaté chez eux que ça ne marchait pas.
01:13:33 Qu'est-ce qu'on fait ? Parce que dans quel pays est-ce qu'on a peur de prendre une balle perdue depuis son appartement, depuis son quartier ? La Colombie, le Mexique ?
01:13:41 Non, c'est en France que ça se passe.
01:13:42 Pour moi, la solution, elle ne peut être qu'internationale. De toute façon, avec nos petites mains en France, c'est très compliqué.
01:13:47 Donc Gérald Darmanin, il s'agit de pour rien.
01:13:49 Ce que je voudrais souligner quand même, c'est que je trouve qu'il ne manque pas d'audace.
01:13:54 Pourquoi ?
01:13:55 Parce qu'il est dans une impuissance absolue. Il a juste trouvé la CRS 8 un peu comme moyen de communication, comme l'a dit Eric Ciotti tout à l'heure, pour débarquer au dernier moment et pour dire qu'ils sont mobilisables.
01:14:06 Mais moi, je suis d'accord avec ce que vous disiez tout à l'heure, Yann. Il faut recommencer l'enquête d'investigation. Il faut démanteler les réseaux.
01:14:12 Il faut aller au fond. Il ne faut pas mettre des gens qui viennent trois minutes et qui repartent. Il faut faire des gens qui font du suivi et qui démantèlent les réseaux.
01:14:19 Donc ils sont en train d'y arriver. Mais je trouve qu'il y en a beaucoup moins qu'avant.
01:14:23 Une CRS 8 de l'investigation qui a été évoquée par le ministre, qu'il voudrait mettre en place d'ici un an. C'est bien ça.
01:14:29 Ça, je pense que ça serait une bonne piste.
01:14:32 Ça veut dire quoi, une CRS 8 de l'investigation ?
01:14:33 L'investigation, c'est des gens qui se battent.
01:14:35 Pourquoi CRS 8 de l'investigation ?
01:14:37 Parce que c'est tout le temps. Mais je trouve que rejeter la balle sur les consommateurs, sincèrement, je ne suis pas d'accord avec la critique.
01:14:46 Les consommateurs ont leur rôle. S'il n'y a pas de consommateur, il n'y a pas de trafic.
01:14:49 C'est la boue qui fait la poule finalement. C'est tellement facile d'en avoir.
01:14:54 Il est vrai que les consommateurs ont une responsabilité qui est indéniable.
01:14:58 Oui, il y a un moment, ce n'est pas le consommateur qui met des tirs de Kalachnikov dans la tête de cette pauvre Sokaïna.
01:15:03 Je suis désolé.
01:15:04 J'entends bien ce que vous dites, mais les consommateurs ont une responsabilité.
01:15:07 On ne peut pas le nier, mais le fait d'adresser un message aussi solennel aux consommateurs comme il le fait ce matin,
01:15:14 il n'a jamais adressé un message aussi solennel aux consommateurs.
01:15:17 Il leur a déjà parlé, mais de cette manière-là, ça m'a beaucoup interpellé.
01:15:21 C'est effectivement un constat d'échec.
01:15:23 C'est une manière de dire aux consommateurs, aidez-nous parce que nous, l'État, nous avons tenté des choses.
01:15:29 Nous avons renforcé les moyens, mais nous n'y sommes pas arrivés.
01:15:32 C'est un appel à l'aide du ministère de l'Intérieur.
01:15:34 Une dernière chose en 10 secondes vraiment.
01:15:37 On parlait du Maroc tout à l'heure, des relations entre la France et le Maroc qui sont extrêmement mauvaises.
01:15:42 Je vous rappelle que 80% du cannabis consommé en France vient du Maroc.
01:15:46 Donc il y a aussi de ce point de vue-là un problème avec le Maroc qu'il faudrait peut-être régler
01:15:50 parce que je n'ai pas l'impression que qui que ce soit s'y appelle en ce moment.
01:15:53 C'est vrai.
01:15:54 Et en même temps, quand on traite ce genre de sujet, on est en train de dire que Gérald Darmanin brasse un petit peu de l'air
01:15:58 et que c'est un combat contre des moulins à vent, mais on n'est pas forcément honnête
01:16:03 si on stigmatise seulement le gouvernement actuel.
01:16:05 Ça fait 20 ans, 30 ans qu'on voit monter ce phénomène lentement, mais sûrement.
01:16:10 Exactement. Et ce phénomène, comme vous le savez, il gangrène quand même les quartiers à forte densité de populations immigrées
01:16:18 et qui utilisent effectivement un certain nombre de mineurs isolés, d'étrangers clandestins
01:16:23 qui passent sous les radars pour faire les chouffes, etc.
01:16:25 Donc, si vous voulez, le problème, c'est que la composante migratoire du trafic de drogue aggrave considérablement le problème.
01:16:34 On se retrouve aujourd'hui avec une criminalité liée à la drogue qui est parfois proche de celle de certains pays latino-américains,
01:16:41 mais avec une justice et une police qui sont taillées pour une société de retraités islandais, si vous voulez.
01:16:48 Donc, avant de stigmatiser les consommateurs qui ont leur rôle, personne ne dit le contraire.
01:16:52 Mais il y a un moment, si la réponse pénale était à la hauteur, peut-être qu'il y aura un début du travail qui sera fait aussi.
01:16:56 Exactement. Donc, le problème, c'est qu'au milieu, vous avez quand même une justice dont il faut considérablement augmenter les moyens,
01:17:01 la police considérablement augmenter les moyens et surtout arrêter avec les flux migratoires qui alimentent quand même une part non négligeable de ce trafic.
01:17:09 Il est 23h30. Merci pour cette discussion. On est à l'heure pile pour le journal de Maureen Vidal.
01:17:17 Bon, t'as pas aimé les retraités islandais ?
01:17:25 On en parlait sur le plateau il y a un instant. La maman de Sokhaina qui s'est exprimée sur l'horreur qu'a subie sa fille dimanche soir à Marseille,
01:17:33 décédée après avoir donc reçu cette balle perdue en pleine tête dans sa chambre.
01:17:37 Cette mère de 59 ans a accordé une interview poignante à nos confrères du Parisien.
01:17:43 Après être restée au chevet de sa fille, elle est de retour dans son appartement où s'est déroulé le drame.
01:17:48 Entourée de ses proches, elle était effondrée.
01:17:51 Et on va justement revoir cette interview avec vous, Amore Buco, parce qu'il y a des éléments extrêmement forts et la réalité qui touche cette femme nous interpelle tous.
01:18:03 En fait, c'est l'histoire d'une famille monoparentale, comme on dit, c'est-à-dire cette mère de 59 ans, sa fille Sabrina, qui a 14 ans,
01:18:11 et Sokhaina qui a 24 ans et qui a donc été touchée par une balle.
01:18:16 Alors cette fille, on la décrit comme une jeune femme gentille, ambitieuse, qui était aussi studieuse et ambitieuse parce qu'elle avait justement repris ses études.
01:18:24 Elle était en deuxième année d'université, elle étudiait le droit, c'est ce qu'on apprend dans cette interview.
01:18:30 Et donc sa mère, ce qu'elle raconte, c'est que finalement, elle a tout fait pour ces deux filles, pour justement dans la vie, leur permettre de faire ses études.
01:18:36 Et alors j'ai effectivement sélectionné trois passages que je trouve assez touchants dans cette interview de la mère de la victime.
01:18:43 Elle dit d'abord "je n'arrive pas à comprendre ses tirs, ma fille est passée préparer son café".
01:18:49 On imagine cette soirée tout à fait classique, elle l'a pris et en deux secondes, j'ai trouvé ma fille dans sa chambre avec la tête explosée.
01:18:56 Les mots sont quand même forts, on imagine un peu ce qu'elle a dû voir.
01:18:59 Je ne dis pas les autres phrases parce qu'elle évoque d'autres choses assez sanglantes.
01:19:03 Et puis il y a cette autre phrase aussi intéressante, elle dit "ma dernière fille a 14 ans, si elle n'était pas là, je partirais maintenant, ça ne m'intéresse plus la vie".
01:19:11 Et comme beaucoup de gens, effectivement, qui sont obligés finalement de déserter leur quartier.
01:19:15 Mais là, l'ennui, c'est qu'effectivement, elle a une fille de 14 ans qui est peut-être dans une école,
01:19:19 elle a peut-être des liens sociaux et elle ne peut pas partir alors qu'elle va donc devoir vivre un peu avec le fantôme de sa fille.
01:19:24 C'est assez tragique.
01:19:25 Et alors cette dernière citation qui est assez forte, elle dit "on n'est pas en sécurité, on a peur tout le temps".
01:19:32 Et le pire, ce qu'elle ajoute, c'est que les policiers eux-mêmes ont peur parfois, ils se font caillasser.
01:19:38 Et là, on se dit si même la police a peur, finalement, qui peut rétablir l'ordre ?
01:19:41 Le degré ultime de l'injustice, voilà ce qui frappe cette mère de famille, Jean et Valérie.
01:19:48 Écoutez, ce n'est même plus de l'injustice, c'est complètement absurde.
01:19:52 On est sur la planète Mars, parce que c'est l'arbitraire, c'est le pas de bol, c'est la personne qui était là dans son coin, on ne sait pas pourquoi.
01:20:02 Et puis en plus, cette jeune fille, elle était idéale.
01:20:05 C'était la seule fille de sa mère, elle s'entendait très bien, elle faisait des études de droit.
01:20:10 Alors une petite sœur, parce qu'elle a une petite sœur et c'est pour cette raison que la maman dit "si je reste en vie, c'est pour..."
01:20:16 Elle faisait des études de droit, je crois, enfin c'était quelqu'un de brillant, de travailleur, de concentré, etc.
01:20:22 Donc ça n'a juste pas de sens.
01:20:25 Et je le redis, je pense qu'il y a aussi...
01:20:29 Enfin, c'est complètement absurde de se dire "il faut protéger les habitats des tirs de Kalashnikovs",
01:20:35 parce que c'est dire qu'on accepterait implicitement qu'il y ait des Kalashnikovs en France, donc c'est pas acceptable.
01:20:40 Mais c'est vrai que là, il y a la double peine, c'est-à-dire qu'il y a la Kalashnikov et le mur qui n'arrête pas les balles.
01:20:46 Et je pense qu'il est temps aussi qu'on ait des réhabilitations des logements dans ce pays.
01:20:52 Là, la lumière rouge, c'est quand même que les dealers s'entretuent, ça ne réjouit personne et c'est un sujet à régler.
01:21:03 Mais que des règlements de comptes de trafiquants se terminent par des balles perdues pour des gamins de 10 ans,
01:21:10 pour des jeunes filles de 24 ans qui sont en train de lire dans leur chambre,
01:21:14 là, on a franchi un niveau qui est absolument inacceptable, Jean-Méssiaen.
01:21:19 Et Amouré, il vous reprendra.
01:21:20 C'est un niveau inacceptable, une perte aussi dramatique qu'inattendue, si vous voulez.
01:21:27 C'est le choc qui est d'autant plus fort qu'il n'y a aucune raison pour que ça n'arrive.
01:21:31 Ce n'est pas comme si elle était au rez-de-chaussée, elle habite au troisième étage.
01:21:34 Il y a deux autres appartements qui sont touchés, ça aurait pu être encore plus dramatique.
01:21:38 Exactement, mais moi, ce qui m'étonne, c'est encore une fois le fatalisme avec lequel les gens réagissent.
01:21:46 Face à un drame pareil, il y a quand même une forme de colère incandescente qui doit se décharger, qui doit s'exprimer.
01:21:55 Or, je trouve quand même que par rapport à d'autres moments et face à d'autres drames,
01:22:00 je trouve quand même le quartier et la solidarité du quartier étonnamment faite par rapport à ce qui arrive.
01:22:06 Vous avez conscience que ces gens ont pris des rafales de kalachnikovs dans leur immeuble ?
01:22:11 On peut imaginer peut-être que ces populations sont apeurées, en fait.
01:22:14 Apeurées et que sortir dans la rue pour dénoncer, c'est peut-être aussi se dire "attention, si les trafiquants me voient..."
01:22:21 C'est ça le principe de ces rafales, c'est pour soumettre et faire peur.
01:22:24 Vous avez raison, mais j'ai quand même le souvenir qu'en Corse, lorsque vous avez deux employés municipaux qui ont été violemment agressés,
01:22:34 vous avez eu quand même des habitants en masse qui sont descendus...
01:22:38 Bien sûr. Et une particularité, une solidarité corse qui, vous le savez, est propre à la Corse et qu'on ne connaît peut-être pas partout.
01:22:44 Dans ces quartiers-là, vous savez très bien qu'il y a aussi une solidarité ethnique, religieuse et raciale,
01:22:50 mais qui bizarrement ne s'exprime pas face à ce genre de drame.
01:22:54 Il s'exprime quand, par exemple, la police est impliquée.
01:22:56 Alors là, tout le monde descend et tout le monde est capable de brûler des voitures pendant des nuits entières.
01:23:00 En revanche, quand c'est des trafiquants de drogue qui tuent des innocents, bizarrement, là, il n'y a aucune forme de révolte.
01:23:05 Donc ça interroge quand même.
01:23:07 Non mais Julien, moi je voulais dire, on a l'impression qu'on parle d'un règlement de compte, de bandes rivales...
01:23:11 Non, non, pas du tout.
01:23:12 Voilà, mais là, ce qu'il faut bien comprendre, la particularité de cette affaire quand même,
01:23:15 c'est que les premiers éléments qu'on a, c'est quand même des personnes sur un scooter qui tirent en direction d'un immeuble
01:23:21 un peu à destination des habitants pour les intimider, leur dire "voilà, c'est nous les boss, vous nous laissez faire notre trafic".
01:23:27 Et finalement, ils ont touché un habitant.
01:23:29 Ce n'est pas totalement une balle perdue entre deux personnes qui se visaient l'une l'autre
01:23:34 et qui, par erreur, auraient mal visé, auraient tiré sur quelqu'un d'autre.
01:23:37 Il y a quand même une volonté d'intimider les habitants.
01:23:39 Et là, j'allais dire, ils sont allés trop loin dans leur démarche,
01:23:41 mais leur démarche, elle était justement d'intimider ces habitants.
01:23:44 – On n'en a pas parlé très longuement tout à l'heure, mais visiblement, il y a à Marseille,
01:23:48 il y a une très très bonne préfète à Marseille qui s'appelle Frédérique Camilleri,
01:23:51 qui était ancienne chef de cabinet au ministère des Armées et qui communique très bien.
01:23:57 Et elle explique très très bien qu'il y a une guerre des gangs qui est en train de se passer dans cette ville
01:24:02 qui n'existait pas avant, avec deux gangs qui sont très fortement opposées.
01:24:07 Et il y a des batailles qui sont gratuites en fait, qui sont juste pour des contrôles de territoire
01:24:13 et qui se surajoutent à cette ambiance qu'on a déjà.
01:24:19 – On ne demande pas au préfet d'expliquer, on demande au préfet d'agir.
01:24:21 – Quand ils expliquent, ce n'est pas mal aussi.
01:24:23 – Il faudra en tout cas régler dans les plus brefs délais parce que ça va de mal en pied.
01:24:27 On se demande quel sera le prochain drame collatéral de ces trafics et de cette guerre sans merci.
01:24:33 – En tout cas, on sait qu'il aura lieu bientôt.
01:24:35 – Il aura lieu bientôt. – Il n'y a pas de surprise.
01:24:37 – Il aura lieu bientôt, en effet, c'est terrible à dire, mais c'est a priori tristement vrai.
01:24:41 – On avance avec ce policier municipal de Montpellier, blessé lui pendant un refus d'obtempérie.
01:24:45 Il a témoigné sur notre antenne aujourd'hui.
01:24:47 – Ça s'est passé le week-end dernier dans un quartier près d'Arène.
01:24:50 Un mineur de 17 ans au volant d'une voiture volée sans assurance lui a volontairement foncé dessus.
01:24:55 Il conduisait sans permis et sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants.
01:24:59 Il est poursuivi pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique
01:25:04 et a été placé en centre éducatif fermé à Marseille.
01:25:07 Alors selon ce policier, aujourd'hui, les jeunes sont prêts à prendre des risques très graves pour s'enfuir écoutés.
01:25:13 – Les jeunes se sentent forts et n'hésitent pas à refuser les contrôles.
01:25:19 Donc en prenant des risques inconsidérés, nous, effectivement, on est très prudents là-dessus
01:25:24 pour éviter les dommages collatéraux.
01:25:26 C'est ça qui est dramatique au jour d'aujourd'hui.
01:25:28 Il faudrait qu'il y ait quelque chose qui soit fait parce que nous, on a peur de poursuivre les jeunes
01:25:35 qui prennent des risques inconsidérés et qui sont prêts à prendre tous les risques,
01:25:41 à écraser un civil qui passe et derrière, nous, il va falloir le justifier.
01:25:46 – Le roi du Maroc, Mohamed VI, est au chevet des Marocains blessés,
01:25:51 meurtris par le séisme qui a touché le pays.
01:25:54 – Le roi s'est rendu au centre hospitalier universitaire de Marrakech
01:25:57 où il s'est informé de l'état de santé des blessés avant de faire un don de sang.
01:26:01 Sa venue était très attendue par les Marocains sur place, très touchée par les dégâts
01:26:05 qu'a provoqués le violent séisme.
01:26:07 Le roi avait présidé samedi à Rabat une réunion consacrée à l'examen de la situation
01:26:12 et les mesures d'aide aux populations touchées.
01:26:14 On écoute les réactions des habitants sur place à la venue de leur roi.
01:26:17 – C'était très bien, c'était généreux de sa part.
01:26:21 On dit merci beaucoup à votre majesté, vous êtes toujours là.
01:26:26 – Sa majesté, ce n'est pas la première fois qu'il fait un don de sang
01:26:29 et donc cette fois-ci c'est un peu spécial après le tremblement de terre.
01:26:33 Et donc il est venu spécialement pour voir les malades, les blessés
01:26:38 et donc c'est un grand honneur pour nous.
01:26:41 Notre roi est très humain.
01:26:47 – Retour en France, c'est l'une des grandes préoccupations des Français.
01:26:53 Le prix du carburant, les remises vont être prolongées.
01:26:56 Total Energy a annoncé que le prix de tous les carburants
01:26:59 serait bloqué à 1,99 euro au-delà du 31 décembre.
01:27:03 C'est le ministre de l'économie Bruno Le Maire qui a exigé ce geste
01:27:07 tant que les prix de l'essence seront aussi élevés.
01:27:10 3 400 stations sont concernées,
01:27:12 la ristourne ne concerne pas les autres compagnies.
01:27:15 Sujet de Maxime Lavandier.
01:27:17 – Près de 2 euros le carburant.
01:27:19 Les prix ont grimpé en flèche cet été dans les stations essence.
01:27:22 Face à cette flambée, le gouvernement a convoqué fournisseurs et distributeurs.
01:27:25 Pour rappeler un effort de solidarité.
01:27:28 Appel entendu, dans un communiqué,
01:27:30 Total Energy a annoncé le prolongement du plafonnement
01:27:33 de ses prix des carburants à 1,99 euro.
01:27:35 Dans la foulée, certains distributeurs ont eux aussi annoncé
01:27:38 des opérations à prix coûtant, notamment les week-ends.
01:27:41 À la pompe, les automobilistes sont plus ou moins séduits.
01:27:44 – Je suis revenu ici parce que c'est moins cher, oui.
01:27:47 Bien sûr, parce que ça nous fait économiser quelques sous.
01:27:50 – Un petit peu le hasard, mais c'est vrai qu'en ce moment,
01:27:52 c'est les moins chers.
01:27:54 – C'est vrai que j'ai tendance à prendre la pompe plus pratique
01:27:57 plutôt que de choisir une pompe super loin, enfin bref.
01:28:01 Un effort de solidarité salué par Bruno Le Maire,
01:28:04 qui a toutefois réaffirmé qu'il n'y aurait aucune ristourne
01:28:07 de la part du gouvernement.
01:28:08 Une position qui divise les automobilistes.
01:28:11 – Pour moi, il devait faire quelque chose,
01:28:13 parce que je trouve ça un peu injuste.
01:28:16 – Le gouvernement n'est pas là pour subventionner et tout, c'est tout.
01:28:19 – Je pense que ce serait bien de pouvoir continuer à aider les gens,
01:28:23 surtout par les temps qui courent.
01:28:24 – Faire des petits chèques pour rembourser,
01:28:27 ce n'est pas là-dessus que devrait agir l'État.
01:28:29 – Selon le ministre de l'Économie, le coup de pouce à la pompe du gouvernement
01:28:33 a déjà coûté quelques 8 milliards d'euros en 2022.
01:28:36 Une nouvelle ristourne ferait monter la facture à 12 milliards d'euros.
01:28:40 – Et l'État qui renonce aussi à faire un geste, Eric de Reyes-Matin aussi,
01:28:43 il faut le rappeler.
01:28:44 – L'État renonce, mais moi je pense qu'il n'a pas tort,
01:28:47 parce que baisser la TVA, ça coûterait une fortune,
01:28:50 après tout il n'y a pas de raison qu'il y ait moins de recettes
01:28:53 uniquement pour aider le transport automobile.
01:28:55 N'oubliez pas que l'État aide la voiture électrique,
01:28:57 donc ce serait contradictoire.
01:28:59 Aider les énergies fossiles, c'est une question aussi très importante,
01:29:02 avec la transition énergétique, on ne va pas encourager le fossile.
01:29:06 Et puis surtout, je donne un chiffre,
01:29:08 vous savez qu'une baisse d'un seul centime sur le carburant pour l'État,
01:29:11 c'est 1 milliard, ça a coûté 12 milliards l'an dernier.
01:29:13 Je pense qu'aujourd'hui, les mêmes qui se plaignent,
01:29:16 qui disent "l'État dilapide l'argent en donnant de l'argent",
01:29:18 – Et vous voulez revoir les jeux de marionnes ?
01:29:19 – Peu importe, je veux dire, un État est fort, doit dire "non, on ne fait pas",
01:29:22 et ça j'approuve, c'est tout.
01:29:23 On ne va pas donner de l'argent à tout le monde, on n'a plus un rond d'an.
01:29:25 – Je suis assétonné par votre analyse.
01:29:26 – On n'a plus un centime dans les caisses.
01:29:28 – Vous êtes le premier à dire que dans 6 mois, on va payer l'essence à 3 euros.
01:29:30 – Bah écoutez, vous voulez que l'État supporte l'électricité ?
01:29:33 – Non mais je n'ai pas envie de payer l'essence à 3 euros.
01:29:35 – Non mais il a raison.
01:29:36 – Ce qui est évident, c'est que ça coûte extrêmement cher
01:29:38 pour quelques centimes de baisse seulement à la pompe,
01:29:41 et que ça n'a pas un impact majeur sur le…
01:29:43 – J'entends.
01:29:44 – Très vite, parce qu'on va passer à la revue de presse.
01:29:46 – Non mais Eric a raison, je pense que l'État a raison de ne pas donner de restaurant.
01:29:48 En revanche, je salue le fait que Total a d'ores et déjà dit
01:29:52 qu'il resterait en dessous des 2 euros l'année.
01:29:55 – Oui mais Total peut fixer des prix que ne font pas les autres distributeurs de carburant.
01:29:59 – Bah écoutez, Total c'est le plus grand producteur français,
01:30:01 personne n'empêche d'aller… enfin chacun fait ce qu'il veut.
01:30:04 – Non mais Total a les moyens de baisser les prises
01:30:06 que les autres distributeurs n'ont pas, puisque Total produit sans pétrole.
01:30:09 – Ce qui compte c'est que les utilisateurs pourront continuer à acheter leur essence à 1,99 euro,
01:30:14 et qui plus est à une compagnie française, donc pourquoi pas.
01:30:18 – Qui est quand même à la bode de l'État.
01:30:21 – Mais non, ils ne sont pas à la bode de l'État.
01:30:23 – C'est pour ça que quand on lui demande à Patrick Pouyanné de faire un effort,
01:30:26 je ne vois pas Patrick Pouyanné dire non.
01:30:28 – Non mais lui ça ne lui coûte pas une fortune, et c'est un très bon coup de com qui fait.
01:30:32 – Merci chers amis, merci à Maureen Vidal pour ce dernier journal de soir.
01:30:36 Il faut l'heure de vous montrer ce qui vous attend en kiosque.
01:30:40 Demain, oui, c'est le nouveau rendez-vous cette saison,
01:30:43 la revue de presse avec les quotidiens nationaux à trouver demain dans les kiosques.
01:30:48 Une grande panne du modèle allemand, nous dit Le Figaro,
01:30:51 affaibli l'Allemagne par sa dépendance à la Chine notamment et ses mauvais choix énergétiques.
01:30:54 Tiens, on en parlait un petit peu, Kim Jong-un a été reçu par Vladimir Poutine.
01:30:58 C'est vrai qu'on a vu son train arriver en Russie aujourd'hui.
01:31:02 Aujourd'hui en France, le National du Parisien, qui on en a largement parlé,
01:31:08 donne la parole à la mère de Sokhaina, 24 ans, tuée d'une balle perdue.
01:31:12 "Ils m'ont enlevé ma fille", dit Laila, cette maman endeuillée.
01:31:18 Les échos, le quotidien préféré d'Erik de Ritmaten, PME, le plan choc de l'Europe,
01:31:23 les Etats-Unis contre Google, un procès historique à lire également dans les échos,
01:31:27 la croix, l'impasse du travail sans papier, on en parlait sur le projet de loi immigration,
01:31:31 prévu dans la loi, la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension,
01:31:34 fait débat parmi les députés. En effet, Nuzaynoul l'a rappelé tout à l'heure.
01:31:38 Ouest France, pour la presse régionale, le salon de l'élevage prend le pouls du monde agricole.
01:31:43 On regardera ça. Immobilier, le retournement du marché est-il inédit ?
01:31:48 Là aussi, nos amis de Ouest France ont regardé Soir Info.
01:31:53 La Voix du Nord, Célio va relancer la marque Camailleux en 2024.
01:31:57 On parle de la Coupe du monde de rugby, les Bleus, qui sont dans la métropole lilloise.
01:32:01 Pour leur prochain match, ce sera contre l'Uruguay, si je ne m'abuse.
01:32:04 La Provence, c'est vrai que ça sort demain, cette saga tapis sur Netflix.
01:32:08 Laurent Tapie, qui était l'invité de Pascal Praud ce matin, a moyennement apprécié cette série.
01:32:13 Mais chacun pourra se faire son avis, c'est en tout cas à la Une de la Provence.
01:32:17 Et puis Corse Matins, c'est sympa de montrer la Une de Corse Matins également.
01:32:21 Ah, je n'avais pas vu le sous-titre de Corse Matins, vous savez, c'est écrit en corse.
01:32:24 "A Corsica infatti", qu'est-ce que ça veut dire ?
01:32:27 La Corse, je demanderai à nos amis sur Internet si vous voulez nous répondre.
01:32:31 Non, personne ne peut m'aider, je me mets en danger tout seul.
01:32:35 Un vignoble à explorer, malgré la demande, le no-tourisme peine à se développer sur l'île.
01:32:40 Dossier à lire dans Corse Matins, qui parle de la disparition de Dumé Colonna,
01:32:45 l'ange gardien avec cette belle photo d'époque.
01:32:47 Vous ne pouvez pas la voir, c'est tout en bas de l'écran, mais c'était un ancien footballeur corse,
01:32:50 donc il s'est éteint. Et auquel Corse Matins rend hommage.
01:32:54 Il nous reste 30 secondes, c'est presque les 30 secondes que je préfère dans ce soir info,
01:32:59 puisque c'est l'occasion de se détendre, d'être un peu léger,
01:33:02 de donner le temps qu'il fera aux gens qui nous regardent pour demain.
01:33:06 Et c'est la caméra folle, comme chaque soir, qui décide lequel d'entre nous va décrire les cartes météo
01:33:13 pour vous informer sur le temps qu'il fait la caméra folle. On y va les amis, moi je vous suis.
01:33:16 La caméra folle qui s'arrête sur Amaury, sur Valérie, sur Jean-Mécia, sur Amaury.
01:33:22 Alors qui c'est les amis ? Ah ! C'est Valérie Lecable. Valérie Lecable, on envoie les cartes, vous avez 30 secondes.
01:33:29 - Eh bien écoutez, enfin il pleut, donc il va faire un petit peu moins chaud et un petit peu moins beau
01:33:35 demain que les jours derniers. Vous voyez qu'il y a des masses nuageuses, 17 degrés seulement au lever
01:33:43 et on est content parce que c'est un petit peu moins que les derniers jours. 14 degrés dans le sud de la France,
01:33:48 c'est un petit peu inédit depuis un certain temps avec cette dégradation qui se déplacera vers l'est courant de la journée.
01:33:57 Et je vous annonce quelque chose, c'est que le soleil revient par l'ouest, ce qui va permettre d'avoir...
01:34:02 - Par l'est ? - Par l'ouest. La dégradation est partie vers l'est et le soleil revient par l'ouest.
01:34:07 Et donc une fois cette dégradation qui sera passée, il me semble que nous devrons avoir de nouveau un week-end assez chaud le week-end prochain.
01:34:17 - Je suis assez impressionné. Vous avez pris ça très à cœur et vous avez fait avec passion et rigueur. C'est vraiment... Bravo !
01:34:22 - Comme d'habitude, Valérie Julien. - Bravo Valérie Lecable pour la météo du soir.
01:34:25 Merci à Martin Mazur, merci à Patrick Urbant, à Maxime Ferre qui prépare cette émission.
01:34:29 Merci à tous les six de m'accompagner aussi brillamment demain, bien sûr, demain mercredi. Mercredi 14... 13 ?
01:34:35 - Mercredi 13. - Mercredi 13.
01:34:37 Merci les amis. L'édition de la nuit avec Simon Guilain. On se retrouve demain pour Soir Info. Bonne nuit !
01:34:41 - Jeudi ? - Jeudi ouais.