Dans le Signal Iduna Park de Dortmund, l’équipe de France de football a concédé sa première défaite en 2023. Menée 2-0 par la Mannschaft après des réalisations de Müler et Sané, la réduction du score de Griezmann n’a rien changé. Après cinq matchs sans victoire, l'Allemagne se relance à moins d’un an de son Euro 2024. Décryptage de la rencontre dans l'After foot ce mardi.
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00:00 Les trois points pour France-Allemagne, ou pour Allemagne-France plutôt. C'est parti.
00:03 — L'important, c'est l'essentiel ! — L'essentiel, c'est le plus important.
00:06 — Souvent, l'essentiel, c'est le plus important. — Ouais, ouais.
00:08 — Florent, quels sont tes trois points ce soir ?
00:10 — Premier point, défaite face à une Allemagne qui n'était pas géniale,
00:13 même si elle était meilleure que... Enfin sur ses dernières prestats.
00:16 Et comme souvent, dans ces cas-là, les doublures n'ont pas été à la hauteur.
00:19 Donc premier point, euh...
00:20 — Les Colombani, les salieux... — Doublure. Premier point, doublure.
00:23 — Premier point, coiffeur. Salibat, Odibo, etc.
00:25 Deuxième point, à la fois système et à la fois individualité. Le système 4-3-3,
00:31 c'est pas le meilleur pour les Bleus, mais à fortiori, si tu mets...
00:36 Face à Mer, Griezmann, moins bien.
00:37 Si tu mets Rabiot, côté gauche, tu retrouves ce truc bizarre. Je vois pas l'intérêt.
00:41 Et une équipe sans Mbappé. Une équipe de France, ça restera toujours différent des équipes avec Mbappé.
00:46 Et puis le troisième point, désolé pour ceux qui vont dire que je fais une fixette en mode Riolo-Verratti.
00:51 Pavard. Mais surtout le poste de latéral en général, des deux côtés d'ailleurs,
00:55 parce que quand t'as une équipe qui est moins bloc bas, comme ce soir,
00:58 eh ben Théo Hernandez aussi c'est difficile. Cf, le dernier but allemand.
01:01 Mais Pavard, qui avait joué certes que 45 minutes depuis le début de la saison,
01:05 mais comme d'habitude et comme souvent avec les Bleus,
01:08 meilleur pendant la pub EDF à la mi-temps que sur le terrain.
01:11 — (rires)
01:13 — Voilà. — Très bien.
01:14 — On est fini. — Daniel, tes trois points.
01:18 — Le premier, c'est ce premier quart d'heure qui a un peu donné le ton de ce mauvais match des Bleus
01:23 dont je ne tirerai aucun enseignement, parce que ma théorie
01:28 ajoutée et du match amical et de "rien ne vaut la vraie compétition"
01:34 égale aucun enseignement. — C'est le tibre.
01:35 Faut l'enlever des plannings match équipe de France jusqu'à juin.
01:38 Il vient de dire qu'il tirerait aucun enseignement de aucun match des Bleus jusqu'à l'Euro.
01:42 — Voilà, il y a encore les matchs officiels.
01:43 — Tu peux les commenter, les regarder, les analyser sans en tirer d'enseignement.
01:47 C'est bien différent.
01:49 Le point 2, je n'ai pas vu de 4-3-3.
01:52 J'ai vu un 4-4-2 avec Griezmann et un attaquant,
01:55 avec une ligne de 4 au milieu, Rabiot à gauche, Kinsley-Cohen à droite.
01:59 Je n'ai pas compris pourquoi je change moins, parce que ça voulait dire qu'on essayait de dire un truc.
02:02 — Non, non, bien sûr, 4-4-2. J'ai dit Rabiot à gauche.
02:05 — Griezmann, maintenant, on sait qu'il est au milieu de terrain
02:09 et qu'il est bien plus à l'aise au milieu pour orchestrer le jeu,
02:12 donc ça n'a pas fonctionné.
02:15 Et le point 3, je pense que Polo sera là pour qu'on parle de l'Allemagne.
02:19 Il ne gagne qu'un match, ils prennent une volée contre le Japon, ils battent la France.
02:22 Est-ce qu'eux étaient plus motivés que nous ?
02:24 Ils n'ont pas été génials, le match n'était pas fantastique, vraiment.
02:27 Donc je garderai mon point 3 pour parler des autres matchs,
02:30 parce qu'il y avait des matchs très intéressants ce soir, notamment Italie-Ukraine.
02:35 Quand on parlera avec Johan Crochet.
02:37 — Juste sur l'Allemagne, on a sous-estimé un truc quand même, même s'ils n'ont pas été géniaux,
02:40 le fait que le changement d'entraîneur pour les joueurs est important.
02:43 C'était la course au groupe, la course à la titularisation pour certains à l'euro.
02:47 Il y a de toute façon un enjeu.
02:49 Ils avaient lâché Flick.
02:50 En plus, clairement, ça le montre, parce qu'entre le match Japon et le match ce soir,
02:54 même si ce n'était pas génial ce soir, c'était quand même mieux.
02:57 — Tu ne le fais pas le coup, ils font plus confiance aux voleurs qu'aux flics.
02:59 — Non.
03:00 — Non, tu ne l'as pas fait ce soir.
03:02 Surtout qu'il paraît que tu l'as piqué à Villas.
03:04 — Mais c'est faux, j'ai vu cette polémique sur Twitter.
03:06 — Oui, Nico Villas dénonce un copycomics.
03:09 — Mais encore eut-il fallu pour ceux-là, je suis désolé pour eux,
03:13 que j'écoute et je ne sais même pas dans quelle émission.
03:15 — Ah, il nie le copycomics.
03:16 — Je le nie et je le jure sur la tête de mes enfants.
03:19 — Ouh là, on ne t'en demande pas tant.
03:23 — C'est pas possible.
03:23 — Nico, t'en demandes pas tant, calme-toi.
03:25 — Quand t'es sûr de ton fait...
03:26 — Non, laisse tes enfants au-dehors de ça,
03:29 ils ne montreraient plus que tu as oublié un truc ou une phrase de travers.
03:32 Laisse, franchement.
03:34 — Je demande la preuve déjà de leur part.
03:35 — Je connais Nico Villas, il est tranquille sur la A13.
03:39 — Il y a des bouchons.
03:40 — C'est pas fermé.
03:41 — Son fond plein de bienveillance a du mal à le prendre.
03:43 Oui, il a manqué un accident de peu.
03:45 Il n'en demande pas tant, il accepte que tu fasses des blagues comme lui.
03:49 T'inquiète pas, il t'en voudra pas.
03:51 — Les grands esprits se rencontrent.
03:52 — Voilà, exactement.
03:53 — T'as fini ?
03:54 — Oui, j'ai fini.
03:55 — Très bien.
03:55 Marc est là, au 3216.
03:57 Salut Marc.
03:58 — Et salut Gilbert, salut Daniel, salut Florent.
04:01 — Salut, bienvenue dans l'Avtar.
04:03 — Merci pour ma première.
04:05 — Ah, c'est ta première ?
04:06 Bah écoute, parfait.
04:08 Ah bah on t'écoute, alors du coup on te laisse la main.
04:11 Je crois que tu voulais revenir sur les choix de déchants.
04:14 — Oui, oui. Après, même si en préambule,
04:17 je pourrais dire qu'il fallait s'attendre de toute façon à un match piège,
04:21 match sans enveu, et...
04:23 — Pourquoi piège ?
04:23 — Après un changement de sélectionneur, et match sans enveu.
04:27 Donc on savait qu'on allait affronter une équipe d'Allemagne...
04:29 — Ouais, pas piège, une équipe un peu plus motivée, plutôt.
04:32 Une équipe un peu revigorée, plus que piège.
04:35 Parce que quand tu joues l'Allemagne, ça veut pas dire que t'es piégé, quoi.
04:38 Ça c'est une équipe de coiffeurs.
04:40 Après, je vous entendais 4-4-2, 4-3-3, flan, on disait...
04:46 C'était presque un 4-5-1 pour moi.
04:48 — Ouais, t'as raison en plus, c'est vrai.
04:50 Mais à partir de combien de...
04:52 Qu'est-ce qu'on considère être un match de coiffeurs ?
04:55 Est-ce qu'on considère qu'il y a 11 types des Bleus,
04:58 et que ce soir... Bah, parlons-en !
05:01 Et que ce soir, il était complètement remanié ?
05:03 Est-ce que... — Moitié.
05:04 Moitié.
05:05 — Saliba, Todibo, c'est pas les titulaires.
05:09 Pavard, c'est pas un titulaire, loin de là.
05:11 Donc t'as à la moitié, trois quarts de la défense,
05:13 et si je considère que Théo peut être considéré à coup sûr comme un titulaire...
05:16 — Ah non, Arnandez est titulaire désormais.
05:18 — Ouais, enfin, on verra. — Théo était arnandez et titulaire.
05:20 Donc coiffeurs, en fait, t'en vois 3.
05:22 — Kamavinga ?
05:23 Kamavinga, Colomoni ? — Ah non, pas non.
05:25 — Ah bon ?
05:26 Ah bah si, si, si.
05:27 Daniel, Konate, ou pas Pécano, c'est la charnière, t'es d'accord ?
05:31 — Non.
05:32 — Ah bon ? Ah ouais, d'accord.
05:33 Alors dans ce cas-là, oui, dans ce cas-là...
05:34 — Bah à quel moment ils l'ont été...
05:36 C'est à partir de quand tu t'installes, frère ?
05:37 — Non mais c'est qui la charnière, alors ?
05:39 — Bah je ne sais pas.
05:39 — Ah bon ? Bah si, c'est Konate ou pas Pécano.
05:41 On l'a dit hier, tu m'as dit si, c'est quand même eux,
05:43 depuis un petit moment, à la Coupe du Monde et compagnie.
05:46 — Non, je t'ai dit hier pas ça du tout.
05:47 Je t'ai dit que justement, je ne voyais pas en quoi Saliba était inférieur à ces mecs-là,
05:51 et en quoi on pouvait dire que c'était totalement installé.
05:54 — Ah, moi je te dis que c'était un chantier, mais tu me demandes qui sont les titulaires dans la tête de tes champs.
05:57 — Tu me considères que ce n'est pas complètement installé ?
05:59 — Bien sûr, c'est ce que je t'ai dit hier.
06:00 En revanche, en fait, si tu me demandes...
06:01 — "Coiffeur", c'est une expression où vraiment, tu sais, c'est des mecs qui ne jouent jamais...
06:05 — Non mais c'est le mot.
06:06 Non mais les doublures, les joueurs qui devaient prendre leur chance ce soir et qui jouent peu,
06:11 Saliba, tu ne vas pas me dire qu'il joue beaucoup en équipe de France.
06:13 Thaudibaut, tu ne vas pas me dire qu'il joue beaucoup en équipe de France.
06:15 Donc ceux-là, c'est sûr.
06:16 — Camavinga, il ne joue pas encore assez.
06:17 Moi, je suis pour qu'il soit titulaire.
06:19 — Il joue Camavinga quand même.
06:21 — Ah, quoi ? Alors, Comane, c'est différent.
06:23 — Plus souvent, il est en relation avec titulaire.
06:25 — Non, non, non.
06:26 — Il joue, mais il ne joue pas des matchs entier.
06:27 — Colomwany.
06:28 — Non mais dites-moi plutôt qu'il n'y a pas une formule totalement arrêtée.
06:34 Je ne vois pas ce qu'est l'équipe type.
06:37 — Alors je vais te donner une équipe type, par exemple, dans les têtes de des champs.
06:40 Mégnan, Oupa Mécano, Côte d'Athée...
06:43 — Tu sais qu'il y a moins d'un an, il y a eu une Coupe du Monde.
06:45 Donc comment tu peux me dire qu'il y a une équipe type, alors qu'il y a eu une Coupe du Monde ?
06:49 Il y a eu une Coupe du Monde avec une équipe.
06:51 Et toi, tu me dis que 8 mois après, il y a une équipe type.
06:53 — Hier, tu me dis, quand je te dis qu'il y a un chantier en défense,
06:55 tu me dis « mais non, il n'y a pas vraiment de chantier en défense ».
06:57 Ben si, il y a un chantier, mais n'empêche que dans les têtes de des champs, il a quelques bases.
07:00 Je t'ai dit justement, hier, Oupa Mécano a montré quelques limites en Ligue des Champions.
07:03 Peut-être que Deschamps allait le challenger.
07:05 Mais ce n'est pas avec ce que Thaudibaut et Saliba ont fait ce soir
07:08 qu'il va être enclin à changer.
07:10 Donc si tu me demandes quelle équipe...
07:12 — Pour moi, il y a une vraie différence entre Saliba et Thaudibaut, pardon.
07:14 Tu en as un qui joue dans un grand club,
07:17 tu en as un autre qui joue dans un club moyen de Ligue 1.
07:19 Ce n'est quand même pas la même chose.
07:21 — Peut-être, mais en tout cas, si tu me demandes, je te dis qu'effectivement,
07:23 Koundé à droite, même si ce n'est pas génial, loin de là.
07:26 Au passage, on a revécu ce soir ce qu'a vécu l'équipe de France en finale de la Coupe du Monde.
07:30 Ils sont tous mis la barre à gauche en attaque et à droite...
07:32 — Je vais regarder précisément le nombre de sélections de Konaté
07:34 pour voir en quel honneur il devient un titulaire indiscutable.
07:38 — Ce n'est pas une histoire de sélection.
07:40 C'est une histoire là, sur ces derniers mois,
07:42 Konaté ou pas Meccano, Koundé à droite,
07:44 Théo Hernandez ou Lucas selon le système,
07:46 ou à trois avec Lucas dans l'axe,
07:48 Rabiot-Chouameni, Dembele ou Coman effectivement,
07:53 Griezmann-Mbappé.
07:55 — Moi, je ne vois pas en quoi c'est le sujet du soir.
07:57 — Tu lances un sujet, puis après, quand tu as tort, tu dis
07:59 « ce n'est pas le sujet du soir ».
08:01 — Mais je ne vois pas en quoi j'ai tort ou raison.
08:03 — Tu me demandes s'il y a une équipe type,
08:05 je te dis « oui, il y a une équipe type dans les prix de Deschamps ».
08:07 — Si c'est ça le débat, pour moi, il n'y en a pas.
08:09 — Tiens, voyons sinon...
08:11 — Il ne doit pas, il n'y en a pas.
08:13 — Je ne vois pas la Coupe du Monde, il y a encore Varane.
08:15 Et c'était la finale le 18 décembre.
08:17 Une équipe type, c'est quand même une équipe
08:19 qui est installée depuis plusieurs années.
08:21 — C'est qu'il ne doit pas y avoir de titulaire indiscutable,
08:23 toi tu dis, mais moi je te dis que Deschamps,
08:25 il a quand même une idée.
08:27 — Laissez Marc s'exprimer, vas-y Marc.
08:29 — Je préfère que... Alors sur les côtés,
08:31 de toute façon, il n'y a pas débat.
08:33 Pavard, il n'a carrément pas sa place,
08:35 il n'arrive toujours pas à faire un centre,
08:37 il ne sait pas défendre, et pourtant,
08:39 je sais qu'il avait du soutien sur son côté.
08:41 — Parce que Koundé, lui, il fait des centres et il est bon.
08:43 Mais Pavard, qui n'a pas encore joué
08:45 ou à peine un bout de match avec Luther,
08:47 il fallait qu'il soit performant dès ce soir.
08:49 — Moi je préfère encore mettre Malo Gusteau
08:51 et des mecs qui sont arrière-droit
08:53 plutôt que de voir ça. Koundé, tu as raison,
08:55 Koundé ou Pavard, ça ne va pas.
08:57 Ils ne jouent pas à leur poste, ils ne jouent pas.
08:59 — Je préfère que tu le dises comme ça.
09:01 — Après, Hernandez...
09:03 — En fait, tu as envie de voir un vrai arrière-droit
09:05 plutôt que de taper sur la gueule d'un mec
09:07 qui n'a pas encore joué cette année,
09:09 un bout de match, et qu'on met directement
09:11 à une place qui n'est décidément pas la sienne
09:13 et qu'à chaque fois, on massacre.
09:15 Je trouve que c'est injuste. Et en fait, je ne veux pas défendre
09:17 Pavard, ses qualités ou pas ses qualités.
09:19 Je trouve que c'est un procès qui est injuste, en fait.
09:21 — En tout cas, on se rejoint sur le fait que,
09:23 quitte à avoir ça, il faut mettre un arrière-droit.
09:25 Là, c'est autre chose.
09:27 — Hernandez, je n'ai pas trop envie de lui tomber dessus sur ce match
09:29 parce qu'il était censé avoir
09:31 Rabiot sur son côté. Seulement, Rabiot
09:33 était toujours dans le cœur du jeu,
09:35 ce qui fait qu'il a scié tout son côté gauche
09:37 tout le match, en fait.
09:39 Alors déjà, il ne défend pas très bien, mais en plus,
09:41 il devait tout assurer tout seul, sans aucun soutien.
09:43 Ça a un peu changé après
09:45 avec la rentrée de Fofana, Kamavinga
09:47 qui a basculé sur la gauche,
09:49 mais c'était beaucoup trop tard.
09:51 Après, si on doit ressortir un seul joueur
09:53 de ce match, moi, je dirais
09:55 c'est Aurélien Chouameni qui commence vraiment
09:57 à avoir la classe patron au milieu de terrain.
09:59 Ça fait déjà un petit moment qu'on le sentait,
10:01 mais même dans une équipe en difficulté comme ça,
10:03 Chouameni, non seulement, a été
10:05 à la récupération de balles, et a même été
10:07 à un moment tributaire du jeu aussi,
10:09 quand lui, il se mêlait des données vachement...
10:11 — Tu as tout à fait raison. Tu fais l'évaluation
10:13 avant l'heure, mais tu as raison
10:15 de dire que lui, il est en train de marquer des points,
10:17 parce que même offensivement, les trois têtes en première période
10:19 consécutives, c'est lui. La frappe
10:21 qui est repoussée difficilement par Terje Tegen
10:23 avant que le moignet ne glisse, c'est lui.
10:25 Et sans compter, effectivement, les récupérations,
10:27 il a fait l'or. Mais moi, j'aime bien
10:29 le duo, la promesse du duo
10:31 Kamavinga-Chouameni, d'ailleurs.
10:33 — Ah, donc tu veux sortir un titulaire indisputable, Adrien Rabiot ?
10:35 — Ah, mais moi, je n'ai pas dit que c'était mon équipe type !
10:37 Moi, je ne suis pas...
10:39 Je n'aime pas les latéraux, donc je ne vais pas
10:41 te dire que c'est une équipe type.
10:43 C'est l'équipe type dans l'esprit de Deschamps.
10:45 — On a guigné Nico Villas.
10:47 La 13 est fermée.
10:49 [Rires]
10:51 — Il va encore rentrer par la départementale,
10:53 il va arriver à 1h du mat'. — Oh, la 13 fermée,
10:55 il va arriver très tard, sa femme, il passe un salon.
10:57 — Et puis, qu'est-ce que c'est énervant quand tu finis tard
10:59 et que tu te dis que ça roule... C'est peinard,
11:01 normalement, le soir. — Normalement, oui. Mais non.
11:03 — Et qu'ils ont fermé le périph' pour travaux.
11:05 — Moi, écoute, sur un
11:07 mauvais match comme ça, où
11:09 personne n'est réellement bon, oui,
11:11 effectivement, Chouameni, tu vas le sortir du lot,
11:13 mais... Ou...
11:15 Dès le haut, parce que tout le bloc-équipe,
11:17 quand t'as Griezmann qui joue plus haut
11:19 que d'habitude, bah, il est
11:21 moins bon, parce qu'il préfère être dans le cœur du jeu
11:23 désormais et organiser, ce qui
11:25 fait que tu manquais de création au milieu de terrain.
11:27 Tu fais jouer un mec qui a pas joué
11:29 depuis longtemps, tu vas le coller arrière-droit,
11:31 alors que, bon, bah, voilà, on sait
11:33 que c'est pas terrible, là. T'as aussi une
11:35 charnière qui a jamais joué ensemble.
11:37 Et tu veux de la performance, et ça se
11:39 termine par... On les taille
11:41 après... J'ai un peu de mal.
11:43 J'ai un peu de mal, c'est pour ça
11:45 que je veux... Je veux tirer aucun
11:47 enseignement de ces matchs bleus, là.
11:49 - Daniel Marron, pour Pavard, c'est pas nouveau.
11:51 - C'est pas nouveau, mais t'as pas dit que c'était nouveau.
11:53 - C'est pas pour lui taper dessus ce soir, spécialement.
11:55 - Je te dis pas que c'est nouveau. Je te dis que, en plus,
11:57 là, ce soir, les circonstances font
11:59 que, si il avait fait un gros match,
12:01 c'était spectaculaire. - Mais dans ce cas-là, c'est Deschamps qui
12:03 fait n'importe quoi dans sa compo. Parce que
12:05 Mette Pavard, tu as raison, il a fait 45 minutes
12:07 en Coupe d'Allemagne, je crois, et rien avec l'Inter, encore.
12:09 Donc, d'accord. Mais c'est la compo,
12:11 c'est Deschamps. - Mais Deschamps,
12:13 il est là... Le match qu'il fallait
12:15 gagner, c'était il y a 3 jours,
12:17 il l'a gagné. Là, il fait un match amical,
12:19 qui est certes de prestige, qui est tout ce que vous voulez.
12:21 C'est match amico, ça remplit le
12:23 calendrier, ça doit faire de
12:25 l'audience, ça marche...
12:27 C'est bon pour le business, mais
12:29 à 3 jours du championnat qu'il va reprendre,
12:31 il fait tourner, ça donne une
12:33 équipe bancale, qui a pas eu le temps de préparer,
12:35 de bosser ensemble. Bon, voilà,
12:37 c'est rare que tu fasses des bonnes
12:39 performances, t'as l'Allemagne en face avec un changement
12:41 de sélectionneur, ils sont en état de crise,
12:43 ils reçoivent une équipe qui est parmi les meilleurs au monde,
12:45 eux, ils ont une sorte de motivation
12:47 qu'eux les bleus n'ont pas vraiment. Ça se joue plus
12:49 à des détails comme ça qu'à
12:51 une réelle équipe qui en plus était toute
12:53 biscornue complètement dans ce 4-4-2
12:55 très bizarre. - Je te suis pas
12:57 Daniel sur un point, c'est
12:59 là où l'intérêt des fameuses doublures,
13:01 c'est la motivation. Je serais d'accord avec
13:03 toi s'il avait remis la même équipe,
13:05 une équipe un peu type... - Je te dis pas qu'ils sont pas motivés, je te dis que c'est
13:07 compliqué pour eux de faire un bon match, dans ta ligne
13:09 chargée de mecs qui se connaissent pas. - Je suis pas d'accord,
13:11 je suis d'accord sur le fait que c'est compliqué, mais je suis pas
13:13 d'accord sur le fait de se dire "ah ouais l'Allemagne
13:15 avait des raisons d'être plus motivée, ce sont les sélectionneurs,
13:17 pas eux". Non, justement, ceux qui jouent peu
13:19 et ils le font rarement d'ailleurs, parce que c'est
13:21 dur, pas seulement parce qu'ils sont pas bons,
13:23 profiter de ces moments-là,
13:25 y'en a qui en profitent. Quand
13:27 Chouameni est arrivé en bleu, quand Kamavinga
13:29 entre, il marque souvent des points.
13:31 Et t'as des joueurs qui marquent souvent des points, t'as des joueurs
13:33 qui marquent moins de points. Je suis désolé,
13:35 mais Colomoyni, ce soir, il ne marque
13:37 pas vraiment de points, si tu veux. Peut-être
13:39 ça ne veut pas dire que ça le crame,
13:41 en tout cas il ne marque pas de points ce soir.
13:43 Thuram, quand il est entré l'autre jour à la place de Giroud,
13:45 il a mine de rien marqué des points, même
13:47 si tout n'était pas parfait. - Je ne crois pas à ça.
13:49 - Ah bah moi je te le dis, à l'heure des comptes...
13:51 - Ces théories-là, elles ont 20 ans. - À l'heure des comptes, ça compte.
13:53 - Elles ont 20 ans de retard. Moi je vais
13:55 les répéter sans arrêt, regardez ce qu'il se passe dans les
13:57 compétitions, tous les mecs ont marqué des points,
13:59 - Pour faire le groupe, il faut tenir compte de ça.
14:01 Quand tu auras le choix entre deux joueurs
14:03 à la place du sélectionneur, il faudra bien tenir compte de ça.
14:05 - Et si il met 20 buts en championnat, tu vas
14:07 t'en souvenir de ce match ce soir ? - On le voit éclat, nous vous attends les gars,
14:09 on y va. Une pub, je remercie Marc au tour de necèsse.
14:11 - Qu'il les mette déjà. - Pour sa première, il a été très bon,
14:13 Marc, reviens quand tu veux, Marc. - Koman,
14:15 remuant et actif quand même. Il a fait un bon match,
14:17 Koman. Alors je ne sais pas si évidemment,
14:19 c'est ça qui va faire de lui un futur titulaire,
14:21 Flo, mais en tout cas, - L'union, c'est un bon match. - Ouais, moi j'avais dit,
14:23 entre les deux matchs, que Dembélé
14:25 était parfois brouillon, enfin de toute façon,
14:27 il a deux possibilités. Ça a plutôt été
14:29 le meilleur attaquant en première période,
14:31 même s'il a pris à deux, qu'il a
14:33 subi, l'a gêné quand même,
14:35 mais il a éliminé, il a su éliminer,
14:37 il a fait quelques
14:39 différences, disons.
14:41 - Bon. - Fais l'évaluation globale ou... - Non mais il y a d'autres joueurs
14:43 qu'on n'a pas cités, que tu veux citer, en bien, en mal ?
14:45 - Chouameni en bien, on l'a dit. - Ouais.
14:47 Chouameni, Deschamps,
14:49 Deschamps, c'est quand même
14:51 fantastique, les circonstances à chaque fois,
14:53 là il a Pogba, bon, peut-être qu'il l'a peut-être perdu
14:55 définitivement, on le souhaite pas pour Pogba, mais enfin bon.
14:57 Et là, Pam, tout à coup,
14:59 émergence de Chouameni, bon,
15:01 tant mieux pour l'équipe de France.
15:03 Mais bon, souvent c'est comme ça avec Deschamps,
15:05 vous avez pas remarqué ?
15:07 - C'est à dire ? - La chatte à Deschamps
15:09 est bien. - Un joueur qui disparaît, des circonstances,
15:11 une blessure, je sais pas, puis tout à coup, Pam, il a un gars
15:13 qui arrive, qui émerge. - Je sais pas si c'est sa chance,
15:15 en tout cas, le réservoir français...
15:17 - Il sort un lapin de son chapeau. - C'est le réservoir français
15:19 qui est important, et Chouameni,
15:21 il entame une saison royale qui est celle
15:23 où il doit s'affirmer comme titulaire,
15:25 il l'a très bien démarré,
15:27 il est dans une progression constante depuis
15:29 qu'on l'a découvert, qu'il a enchaîné,
15:31 Bordeaux, Monaco,
15:33 l'année dernière il était moyen
15:35 sur sa saison,
15:37 cette année il démarre très bien, il devrait s'imposer.
15:39 - Et puis tu vois,
15:41 tu vois un truc sur,
15:43 que je remarque quand même sur certains joueurs par rapport
15:45 à d'autres ce soir, même dans le match
15:47 contre l'Irlande, ça se voyait beaucoup sur la deuxième
15:49 période qui avait été moins bonne, sur le nombre de touches
15:51 de balles. On dit qu'il fallait plus de spontanéité,
15:53 Chouameni, Kamavinga, joue très vite
15:55 entre deux touches, et certains
15:57 autres, une touche
15:59 de trop, une touche de plus,
16:01 y compris Rabiot. - Le match de Griezmann,
16:03 qui était ce soir
16:05 finalement le taulier
16:07 en absence de Bappé. - Moins bien placé,
16:09 moins bien que l'autre jour, parce que
16:11 moins à son aise, mais mine de rien,
16:13 sa frappe sur Kessler-Terstegen,
16:15 il aurait pu nous sauver la mise, mais
16:17 moins présent.
16:19 Pas assez à la baguette quelque part, trop haut
16:21 pour être un lanceur de jeu efficace.
16:23 - Daniel,
16:25 tu nous as pas dit que ton équipe jouait ce soir ?
16:27 Je découvre ça là. - Saint-Vincent ?
16:29 - Derby entre Saint-Vincent et Grenadines et les Bermudes.
16:31 95ème minute, 4-3 pour Saint-Vincent.
16:33 - Bah ouais, normal, les Bermudes...
16:35 - Putain, les Bermudes !
16:37 - Bah quand même, on est au-dessus.
16:39 - Ils jouaient avec un triangle défensif. - Triplé d'Anderssen
16:41 quand même pour Saint-Vincent et Grenadines.
16:43 - Mais j'avais dit aux sélectionneurs de
16:45 faire un peu plus confiance
16:47 à Anderssen.
16:49 - Il jouait à 3 derrière,
16:51 le triangle des Bermudes.
16:53 - Bien sûr.
16:55 - C'est passé, c'est pas la peine de...
16:57 - Je l'ai pas entendu, moi.
16:59 - Mais y'a un autre triangle, c'est celui des Bermudas.
17:01 - Exact.
17:03 - Tu connais déjà les 3 villes du triangle
17:05 des Bermudas ? - C'est moi qui ai élaboré la théorie.
17:07 - Vas-y, parce que moi, faut que je note, je sais jamais.
17:09 - Le triangle part de Montpellier, il monte à Brive,
17:11 il descend à Biarritz.
17:13 - Ah ok. - Très précis. - Très bien. - Bordeaux n'est pas compris
17:15 dedans. - Ah non, j'ai bien compris.
17:17 - Polo ! - Oui ?
17:19 - Suffit de changer un entraîneur et hop, tout repart.
17:21 - On part de loin.
17:23 Le match était pas d'une grande qualité
17:25 technique. C'est sûr que
17:27 c'est toujours mieux de gagner
17:29 contre la France en 2023 de cette façon
17:31 que la fameuse raclée
17:33 subie, rappelez-vous, en 2001
17:35 justement par Rudi Völler à l'époque,
17:37 sélectionneur allemand à Schalke,
17:39 à Galzenkirchen, où la France
17:41 avait fait une démonstration et 3-0.
17:43 - Très aiguille Henri, si j'ai bonne mémoire.
17:45 - Je me souviens que Christian Wörnz avait pris cher sur un déboulé
17:47 de Henri côté gauche. - Exactement.
17:49 Mais si tu veux, ce soir, évidemment
17:51 la presse allemande est beaucoup plus
17:53 contente par rapport à la prestation
17:55 contre le Japon. On a le sentiment,
17:57 mais bon, par rapport à là d'où
17:59 vient l'Allemagne et comment est-ce qu'elle jouait,
18:01 je parle des bonnes années,
18:03 c'est d'une pauvreté assez abyssale.
18:05 On est de très loin là.
18:07 J'ai presque eu l'impression de voir
18:09 des vieux matchs
18:11 presque fermés, il fallait pas trop jouer,
18:13 il fallait très bien tenir défensivement,
18:15 on aurait une ou deux occasions et il fallait les mettre.
18:17 L'Allemagne a bien commencé.
18:19 - T'as rien vu de positif dans l'état
18:21 d'esprit, dans la prise de risques ?
18:23 - Non, mais tu voyais bien
18:25 qu'ils ne devaient pas prendre de risques
18:27 et ils ne devaient pas prendre de volets. C'est-à-dire que ce soir,
18:29 c'était prime à la défense
18:31 et pourtant ça reste fébrile je trouve,
18:33 notamment Rudiger que j'ai pas trouvé
18:35 exceptionnel. - Il y a un péno
18:37 sur Polo Moigny quand même.
18:39 - Le problème,
18:41 c'est que l'Allemagne part bien dans le premier quart d'heure
18:43 où c'est la France qui commence mal
18:45 et ils ont une occasion, ils la mettent.
18:47 Donc ça fait un zéro, ils tiennent
18:49 jusqu'à la mi-temps presque
18:51 je trouve d'une façon extraordinaire, même s'il n'y a pas
18:53 de véritable occasion française. - Oui,
18:55 quand on dit "ils tiennent", ils étaient pas non plus à la rue.
18:57 La France se met à mieux jouer.
18:59 - Et Polo, je pense que
19:01 la sortie de Gundogan les a vraiment désorganisés.
19:03 - Oui, ça leur a fait du mal, je pense.
19:05 D'ailleurs,
19:07 c'est quand même pas une réussite, le fait de l'avoir nommé
19:09 capitaine. Il se prend une raclée contre le Japon
19:11 et il sort au bout de la 25ème.
19:13 Non, mais si tu veux,
19:15 c'était vraiment un match amical ce soir.
19:17 C'est-à-dire que ça allait pas à 200 à l'heure.
19:19 Bon, il y a une équipe
19:21 qui a la tête sous l'eau,
19:23 qui réussit finalement à battre
19:25 là où l'une des meilleures équipes du monde
19:27 en ce moment, qui avait pas non plus
19:29 une bappée sur le terrain.
19:31 On sait pas ce que ça aurait donné.
19:33 Il y a des joueurs qui se...
19:35 J'ai envie de dire si. Leroy Sané,
19:37 comme dans son début de saison, il est bon.
19:39 Heinrich à la F6, il est bon aussi,
19:41 sauf qu'il joue côté droit.
19:43 Maintenant, est-ce qu'on a pris vraiment des nouvelles
19:45 sur Ter Stegen, sur la défense centrale,
19:47 sur le milieu de terrain,
19:49 sur Gnabry, il y a toujours
19:51 le problème du 9, même si Muller marque encore
19:53 ce soir.
19:55 Je crois que le mal est profond.
19:57 Mais voilà, le Terminator, il est pas mort.
19:59 On va voir ce que ça va donner.
20:01 Mais c'est plus
20:03 une victoire qui fait du bien
20:05 au moral en se disant "peut-être que".
20:07 On peut encore gagner un gros match.
20:09 Et puis comme l'Allemagne n'a que des matchs
20:11 amicaux à jouer jusqu'à l'Euro,
20:13 nous on veut pas faire d'enseignement
20:15 sur les matchs amicaux parce qu'il y a les autres.
20:17 Mais l'Allemagne, elle est bien obligée de réfléchir à ce qu'elle fait
20:19 dans ses matchs amicaux. - Exactement.
20:21 Et en fait, c'est évidemment un énorme point positif
20:23 pour Rudi Völler.
20:25 De toute façon, on ne parlait que de ça
20:27 depuis la défaite contre le Japon.
20:29 On dit "il faut tout solidifier", donc on parle plus de jeu.
20:31 On est fini, on n'est plus dans la période
20:33 Yorim Le, flic, etc.
20:35 Il faut tout posséder, le ballon,
20:37 pendant 90 minutes, etc.
20:39 Il faut juste tenir et voir, et en plus être efficace
20:41 devant. - Mais ça, ça dépend du sélectionneur
20:43 qui va arriver, Polo.
20:45 L'histoire d'où il faut solidifier, ça dépend
20:47 du mec qui vient. Si Völler ne continue pas,
20:49 parce que j'imagine qu'en Allemagne, après une victoire
20:51 un peu prestige contre les Bleus,
20:53 ils vont dire "ouais, il faut qu'il reste,
20:55 il faut qu'il reste, il faut qu'il reste".
20:57 C'est sûr que des voix vont se faire entendre.
20:59 - Moi, c'est ma théorie, ça.
21:01 Lui, le premier, évidemment, parce que c'est la version officielle,
21:03 dit qu'il est là que pour une rencontre
21:05 et dans trois semaines, il y aura un nouveau sélectionneur.
21:07 Mais déjà, un, il faut le trouver, le nouveau sélectionneur.
21:09 Il faut pouvoir le payer.
21:11 Jurgen Klopp a refusé.
21:13 Il y a Rangnick qui a refusé,
21:15 qui est très bien en Autriche.
21:17 Le Bayern
21:19 est théoriquement disposé
21:21 à se séparer de Nagelsmann,
21:23 mais où Lionel vient de déclarer qu'on ne les a jamais appelés.
21:25 Donc, toutes ces choses-là,
21:27 c'est très superlatif.
21:29 - Encore une fois, tous les sélectionneurs potentiels
21:31 ne sont pas des mecs qui vont
21:33 jouer le béton.
21:35 Ce ne sont que des mecs qui voudront remettre un jeu en place
21:37 en vue de l'Euro.
21:39 - Je ne suis pas persuadé.
21:41 - Ceux que tu viens de citer ?
21:43 Ce ne sont que des gars qui ont des idées arrêtées.
21:45 - Il n'y a pas que ça. Il y a Jannehor qui s'est déclaré,
21:47 il y a Félix Magath qui s'est déclaré.
21:49 - Ah là, c'est autre chose. Tu me cites des mecs
21:51 qui vont venir pour
21:53 jouer au trône. Ça oui, je pensais
21:55 qu'on restait sur Nagelsmann, Glasner,
21:57 ces gars-là. - En dehors de l'hypothèse Föller,
21:59 effectivement, il serait peut-être tentant
22:01 d'aller sur un sélectionneur
22:03 de notre deuxième liste
22:05 plutôt que la première,
22:07 par rapport au mâle actuel.
22:09 Parce que sinon, ça veut dire que tu dois repenser
22:11 en termes de jeu, être ambitieux
22:13 à un moment.
22:15 - C'est intéressant parce que hier,
22:17 c'était hier ou ce week-end, je ne sais plus,
22:19 Horst Roubaix
22:21 a fait une interview qui était
22:23 le premier à véritablement donner une explication
22:25 à ce qui se passe dans le football allemand depuis
22:27 quelques temps. Horst Roubaix, évidemment,
22:29 vous le connaissez tous en tant qu'attaquant d'Ambroise.
22:31 - Non, j'ai oublié qui c'était.
22:33 Le front le plus large
22:35 et long et large de toute l'histoire du foot.
22:37 - C'est quelqu'un qui a une énorme notoriété,
22:39 pas trop connue d'ailleurs à l'étranger, et qui était
22:41 le coach des U21 lors de la
22:43 victoire en 2009 avec les Esports.
22:45 - Ça, tu fais bien de le rappeler parce que
22:47 très peu de gens pensaient qu'il
22:49 était un peu oublié, le gars avec le gros front.
22:51 - Non, c'est quelqu'un qui le sort du chapeau
22:53 à chaque fois quand il a besoin de lui, parce que
22:55 c'est une référence sur la formation. Aujourd'hui,
22:57 il est responsable de la formation Hambourg.
22:59 - En plus, il faisait bien jouer son équipe
23:01 Esports. Pourquoi lui n'a jamais été sollicité pour
23:03 prendre les grands ? - Il n'était pas
23:05 intéressé par ça, en fait.
23:07 Il a donné une interview extraordinaire.
23:09 Quand je dis extraordinaire, c'est que pour la première fois,
23:11 on a peut-être une explication
23:13 du mal allemand de ce qui s'est passé.
23:15 Lui, il dit
23:17 "Oui, nous avions besoin de cette révolution
23:19 dans le jeu, de nous inspirer de ce qui se passait
23:21 en Espagne, etc., notamment dans le jeu,
23:23 etc., il fallait de la possession, blablabla."
23:25 Mais il dit, il fait comprendre
23:27 en fait que nous, on est des Allemands
23:29 et il faut que la science
23:31 maîtrise tout. Et donc, en fait, on a
23:33 tellement évolué dans notre football
23:35 que l'individu joueur ne trouve
23:37 plus sa place dans
23:39 les schémas qu'on lui propose. C'est-à-dire qu'il y a des situations
23:41 de jeu, tu perds le ballon, deux secondes
23:43 après, c'est une nouvelle situation de jeu, tu dois la comprendre
23:45 tout de suite, etc. Et on se dit "Où est l'intuition
23:47 à l'intérieur ?" Et peut-être que les joueurs,
23:49 et peut-être que les sept générations,
23:51 Yoari Mleu, Van Dieflik, etc., mais on pourrait
23:53 même penser à des garçons comme
23:55 Nagelsmann ou d'autres, alors que
23:57 Jurgen Klopp, lui, est toujours un petit peu dans le combat.
23:59 Il faut voir son Liverpool.
24:01 C'est beaucoup trop
24:03 scientifique, voire scientiste, dans ce qu'on
24:05 propose. Tout cette nouvelle génération
24:07 de ce qu'on appelle les "Laptop Trainer"
24:09 qui ont tous enregistré tout ce
24:11 qu'il faut, toutes les phases de jeu, tout ce que ceci, tout ce que cela,
24:13 et que finalement, on n'arrive pas à reproduire
24:15 théoriquement, sur ce qu'il y a
24:17 sur le tableau noir, sur le terrain.
24:19 Et c'est le premier qui a donné ça.
24:21 - Dans ce cas-là, il vous faut Klopp, alors ?
24:23 - Klopp, je pense qu'il
24:25 dirait oui, alors il a dit non, mais
24:27 c'est évident qu'il y a ça qui est important.
24:29 Et je trouvais cette explication,
24:31 encore une fois, je ne dis pas que c'est celle-là, que l'explication
24:33 de ce qui se passe en ce moment, parce que ça n'explique
24:35 pas le problème de la mentalité des gars.
24:37 Des joueurs, j'allais dire des gamins,
24:39 etc. Mais,
24:41 de revenir un petit peu dans
24:43 ce que, d'une équipe
24:45 d'Allemagne qui voulait absolument
24:47 dominer le football et dominer la science
24:49 footballistique dans son ensemble.
24:51 Ça, c'est quelque chose qui est très important.
24:53 Ça a été redit d'ailleurs,
24:55 aussi dans la "Süddeutsche Zeitung",
24:57 je vais y arriver,
24:59 dans un papier, en fait, où ils
25:01 mettent une baffe, en fait,
25:03 à toute la révolution allemande de
25:05 2004 à 2023. Donc, Klinsmann,
25:07 Joachim Löw, Hansi Flick,
25:09 etc. En disant que ça était peut-être nécessaire,
25:11 mais regardons à quel point ça nous a
25:13 coûté finalement, parce que c'était un gang, en fait.
25:15 Moi, à l'antenne,
25:17 je disais que dans la presse de boulevard allemande,
25:19 on parlait beaucoup de la mafia de Stuttgart.
25:21 C'est tout le Bad Wurttemberg,
25:23 au FNIM à l'époque, qui avait fait
25:25 beaucoup de choses pour faire évoluer le football.
25:27 - La mafia de Stuttgart, je n'en ai jamais entendu parler.
25:29 (rires)
25:31 - Bon, Polo, il faut qu'on s'arrête, parce qu'on a encore un bon programme.
25:33 Donc, je te remercie pour tes analyses.
25:35 Et puis, ben, on va continuer sur les bleus,
25:37 puisque Flo est dans la théorie des coiffeurs et des doublures et des machins.
25:39 Du coup, faut parler de ceux qui n'étaient pas là.
25:41 (sous-titres par Jérémy Diaz)
25:43 (sous-titres par Jérémy Diaz)
25:45 (sous-titres par Jérémy Diaz)
25:47 [SILENCE]