Cinq minutes avec... la directrice de France 3 Occitanie

  • l’année dernière
Claire Combes évoque les nouveautés 2023 de la télévision régionale.

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00:00 - Bonjour Claire Combe. - Bonjour.
00:01 - Vous faites demain votre conférence de presse pour présenter les programmes, les nouveautés de cette saison.
00:06 Alors qu'est-ce qui change sur France 3 ?
00:07 - Alors ce qui change chez nous en cette rentrée 2023 c'est l'info.
00:10 C'est d'abord ici matin avec vous, ça ça fait quelques années que ça dure,
00:13 parce que vous avez été précurseur ici à Toulouse en 2019.
00:16 Voilà, on a un peu plus de 30 matinales aujourd'hui à l'antenne,
00:19 donc c'est le premier rendez-vous d'info aussi sur France 3.
00:21 Et ce qui change ensuite radicalement c'est ICI 12-13, ICI 19-20.
00:24 - Alors qu'est-ce que c'est ?
00:25 - Alors qu'est-ce que c'est ? C'est une info revisitée...
00:30 - Parfait, rapprochez-vous. - Oui, je m'approche du micro, je n'ai pas l'habitude.
00:31 On a plus l'habitude de la télé que la radio chez nous.
00:34 Donc une info revisitée, des tranches d'info plus longues,
00:37 midi 25, 13h, donc des horaires nouveaux.
00:39 On était à midi, on est maintenant à midi 25 jusqu'à peu près 13h.
00:42 Le soir c'est 19h07 les éditions locales, 19h15 l'édition régionale.
00:46 Et la grande nouveauté c'est, un peu comme chez vous, sur vos antennes,
00:48 une présentation de l'info nationale et internationale depuis la région,
00:52 avec nos présentateurs régionaux.
00:53 Donc plus de 19h00 nationales, pour davantage de proximité,
00:56 pour un regard de la région sur l'info nationale et internationale.
00:59 - Alors on va y revenir, je tenais quand même à parler de la lutte contre la désinformation,
01:04 les fake news, vous y travaillez beaucoup, de quelle manière ?
01:07 - Alors on y travaille en interne, par des formations.
01:09 On a Jean-Pascal Doucébon, qui est un ancien de la rédaction nationale
01:13 et qui fait le tour des rédactions.
01:14 On a des formations en ligne, on a des intervenants extérieurs.
01:17 On est extrêmement vigilants avec tout ce qui est vidéothèque, images archivées.
01:21 On revient sur le passé, sur tout ce qu'on a archivé.
01:23 On essaie vraiment de maîtriser tout ce qu'on peut.
01:26 C'est de plus en plus compliqué avec l'IA, donc on a des formations aussi sur l'IA.
01:30 - L'intelligence artificielle. - L'intelligence artificielle, effectivement.
01:32 Puisqu'on s'est rendu compte, par exemple chez nous, que quand on floute des images,
01:35 quelle que soit la mosaïque qu'on y met,
01:36 c'est très facile avec un petit logiciel aujourd'hui,
01:38 de revenir en arrière et de pouvoir reconnaître la personne.
01:43 Donc on a un changement radical aussi là-dessus, beaucoup moins de floutage.
01:46 Soit les gens s'expriment à visage découvert,
01:48 soit ils ne s'expriment plus ou ils ne s'expriment plus chez nous.
01:50 - C'est une question qui est au cœur des rédactions aujourd'hui.
01:54 - Sur vos éditions, ici 12/13 et ici 19/20,
01:58 vous le disiez, de l'info régionale, nationale, internationale,
02:02 traitée depuis les équipes ici.
02:04 C'est ce projet qu'on appelle "Timpo"
02:06 qui a engendré un mouvement de grève important chez France 3.
02:08 Comment est-ce que vous gérez ça à Toulouse ?
02:10 - Mouvement de grève important, je ne sais pas si on peut dire ça.
02:12 On pouvait le dire avant le 4 septembre.
02:14 Le 4 septembre, on a eu au niveau national 13% de grévistes.
02:17 Le mardi, 7%. Le mercredi, toutes les éditions étaient à l'antenne.
02:20 - Donc ça se passe bien ?
02:21 - Oui, ça se passe bien. Franchement, ça se passe bien.
02:23 Depuis mercredi, les 24 éditions sont à l'antenne.
02:25 Même les 48, si on compte celles de midi et celles du soir.
02:27 Donc 48 éditions régionales, un mouvement de grève qui est logique, qui est normal.
02:32 Chaque fois qu'il y a un changement, et vous le savez bien, en France Bleue c'est pareil,
02:34 il y a des inquiétudes.
02:35 Toutes les inquiétudes ne sont pas levées.
02:37 Il y a des questions d'organisation.
02:38 Il y a des questions éditoriales évidemment, mais qui sont réglées et gérées par les rédacteurs en chef.
02:41 Après, il y a des questions d'organisation, de réorganisation.
02:43 C'est du temps d'antenne en plus, et donc du temps de travail aussi supplémentaire.
02:48 Donc tout ça s'organise et aujourd'hui ça va.
02:50 - On a l'impression qu'aujourd'hui, tout le monde finalement veut faire du local.
02:53 Les GAFA, BFM...
02:54 Est-ce que la télé de service public a une carte à jouer dans cette bataille et laquelle ?
02:58 - Oui, elle a une carte à jouer parce qu'on est présents depuis beaucoup plus longtemps que certains.
03:01 Ce qui ne veut pas dire qu'on est meilleurs, mais quand même.
03:04 Donc on a un réseau qui est inégalé sur le terrain.
03:07 Et puis on est meilleurs parce qu'on est maintenant avec vous, le matin.
03:11 Que ça nous amène tout ça aussi à parler probablement...
03:13 Je m'imagine qu'il y aura des questions sur le rapprochement France-Bleu-France 3.
03:16 - Oui, on va en parler.
03:18 Il faut fusionner selon vous ?
03:19 - Fusionner, ça ne relève pas de mon périmètre.
03:21 Donc ça relève du périmètre de nos patronnes,
03:23 les présidentes de France Télévisions et de Radio-Fiance.
03:25 - Delphine Arnaud qui s'est dit favorable.
03:27 - Oui, elle s'est dit vraiment favorable.
03:29 Après, votre président à vous est moins loquace que la nôtre.
03:33 Effectivement, chez nous on parle de fusion,
03:35 mais on parle surtout de rapprochement, et de rapprochement sur des programmes, sur du concret.
03:38 Ça passe par du rapprochement des rédactions sur de l'événement,
03:41 sur des rédacteurs en chef qui travaillent davantage ensemble.
03:44 Ça passe par, peut-être, probablement une ligne éditoriale commune.
03:47 C'est déjà le cas sur, ici, la marque Web.
03:50 Donc, effectivement, nous on est en marche.
03:52 - On n'a pas forcément de rapprochement sur l'éditorial sur le Web,
03:56 puisqu'on a les articles Web de France 3 et de France Bleu
03:58 qui sont affichés sur la même plateforme.
04:00 Et justement, vous parlez de la matinale commune.
04:02 Ici, on l'a testée en premier sur toutes les locales de Radio-France il y a 5 ans.
04:05 Depuis, il y en a énormément qui ont suivi.
04:09 Quel bilan est-ce que vous en faites, ici, à Toulouse, de la matinale ?
04:11 En êtes-vous satisfaites ?
04:12 - Oui, on tire un bilan très positif.
04:14 Effectivement, c'était la première.
04:16 Alors, je n'étais pas à Toulouse à l'époque,
04:17 mais tout le monde en a entendu parler, puisque c'était la première.
04:19 Il y avait des réticences des deux côtés.
04:21 Ça, on ne peut pas se le cacher,
04:22 parce qu'on se demande pourquoi la radio va faire de la télé,
04:24 pourquoi la télé va mettre de la radio à l'antenne.
04:26 Je crois que chacun a trouvé ses marques.
04:28 C'est un ton qu'on n'a pas, nous, sur nos antennes,
04:30 qu'on ne s'est pas forcément fabriqués.
04:32 Vous avez cette façon d'être avec de la malice, avec de la gaieté,
04:36 avec un dynamisme dans vos matinales qu'on ne fait pas en télé.
04:40 La télé, c'est un média plus lourd.
04:41 Aujourd'hui, on peut dire que vous êtes sur nos antennes.
04:44 Ce n'est pas nous qui faisons les matinales,
04:45 c'est vous qui les faites chez nous.
04:46 - Et ça vous amène beaucoup de téléspectateurs
04:48 par rapport aux dessins animés précédemment diffusés ?
04:50 - Ça en amène, parce que les dessins animés,
04:52 évidemment, toute la semaine, les enfants sont à l'école.
04:54 Pendant les périodes de vacances scolaires, c'est autre chose.
04:56 Mais pendant l'année, ça n'a pas grand sens.
04:58 En tout cas, c'est pour une minorité.
04:59 - Justement, pendant les vacances scolaires,
05:00 il y a beaucoup, énormément d'auditeurs qui nous appellent
05:02 ou qui nous écrivent en disant
05:03 « Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas diffusés
05:05 pendant les vacances scolaires ? »
05:06 Est-ce que c'est dans les cartons, Clark Comb ?
05:07 - Ça pourrait l'être.
05:08 Alors, encore une fois, les décisions d'antenne
05:10 ne relèvent pas du périmètre de François Occitanie,
05:12 mais c'est la direction de l'antenne nationale
05:13 qui le décidera ou pas.
05:15 Ici, on est très volontaire.
05:16 Ici, comme à Montpellier, à Perpignan,
05:18 où on a quand même trois matinales ici,
05:20 sur lesquelles on travaille avec vous en Occitanie,
05:22 on est volontaire.
05:22 - Merci beaucoup, Clark Comb,
05:24 directrice de François Occitanie,
05:25 d'avoir été dans nos studios ce matin.
05:27 Bonne journée.
05:27 - Merci, à vous aussi.

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