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Jean-Paul Barrière, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté

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Transcription
00:00 Il s'agit d'une entreprise qui connaît les difficultés,
00:03 qui est une entreprise pionnière de l'horlogerie française,
00:05 qui est passée au stade d'une entreprise relativement intégrée,
00:10 donc à Besançon, dans un milieu,
00:13 une région qui s'y prête particulièrement,
00:17 avec des compétences.
00:19 Un patron qui était un patron charismatique,
00:21 mais qui a été vincé dès 71,
00:24 parce qu'il a géré, comme il a pu,
00:26 à certains moments de façon un peu erratique.
00:28 C'est un peu dur ce que je dis, mais voilà.
00:31 Et le deuxième élément, ce qu'on peut retenir,
00:35 c'est que des ouvriers et ouvrières,
00:37 surtout parce qu'il y a une bonne partie d'ouvrières
00:40 qui, pendant longtemps, ont été laissées de côté,
00:44 en partie par l'historiographie,
00:47 et puis par les syndicats,
00:48 qui étaient un milieu assez viriliste,
00:51 ont su à la fois prendre des initiatives,
00:56 les diffuser, et les diffuser dans l'ensemble d'une population,
00:59 mais aussi dans l'ensemble du pays,
01:02 et avec des contacts internationaux.
01:04 Il y a eu des circulations militantes autour de ça,
01:06 et je crois que c'est pour ça qu'on le retient,
01:08 parce que ça a un écho dans une période où,
01:11 bien sûr, on sait comment ça a fini,
01:13 mais on retient surtout la première phase,
01:15 c'est-à-dire une phase plus ou moins victorieuse,
01:17 on va dire, avec des nuances, bien sûr.

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