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Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Madame, Monsieur, bonsoir. Votre magazine s'a fait l'actualité.
00:18 Nous y sommes. La rentrée scolaire est effective depuis peu en Côte d'Ivoire.
00:23 L'année scolaire se prépare. La réussite de l'enfant se prépare.
00:27 Et ce, depuis le premier jour de rentrée scolaire. C'est l'adage qu'il dit.
00:32 Mais pour ce faire, il est opportun de savoir situer les responsabilités
00:37 et définir l'encadrement adéquat pour la réussite de l'enfant.
00:42 Préparer les enfants à une rentrée scolaire réussie, c'est possible.
00:47 Et ça, ça fait l'actualité.
00:50 [Musique]
00:54 Savoir ce que ressentent les parents, comment ça se passe,
00:58 nos reporters en baladé leur micro ça et là, c'est un élément signé Guedrou Achille et Ibrahim Touré.
01:05 Après plus de trois mois de vacances scolaires, c'est le retour dans les classes.
01:10 Ici, dans cet établissement secondaire, situé dans la commune de Cocody,
01:15 nous rencontrons des parents d'élèves occupés entre inscriptions et dispositifs d'accompagnement
01:21 pour assurer une bonne rentrée scolaire à leurs enfants.
01:25 Je suis ici pour un cas de transfert. En tant que parent d'élèves, on est déjà préparé.
01:30 Moi particulièrement, j'ai tardé parce qu'on attendait le résultat du transfert.
01:36 Tout est déjà fait. On a payé les sacs, les cahiers.
01:41 On attend seulement le cours.
01:45 Je lui ai dit qu'il est venu pour étudier, que dans la vie, tu ne dois pas suivre quelqu'un.
01:51 Une rentrée scolaire pleine d'espoir, rythmée, de défis pour les élèves.
01:56 Ils promettent être un modèle de réussite face aux nouveaux fléaux que sont l'alcool et la drogue.
02:03 Quand je vois que les parents font tout leur mieux pour mettre les enfants à l'école,
02:07 mais ça ne va pas, alors les enfants, ils vont prendre de la drogue et après ça va devenir fou.
02:12 Je veux arrêter. Je ne veux pas que ça arrive une autre chance de réussir dans la vie.
02:18 On est confronté à tant de choses, mais moi je ne m'inquiète pas pour ça.
02:22 Je me concentre sur les études. Si il n'y a pas de professeur, je révise.
02:26 Je reste toujours en classe, je ne sors pas.
02:28 Ce n'est pas bon de fumer et de ne pas suivre les camarades parce qu'on est venu seul, on part seul.
02:34 Je suis en classe d'examens et je ne peux pas bien mes examens.
02:37 En bossant, en étudiant par rapport aux années précédentes.
02:40 Je promets aussi d'avoir mon BPC en cette année et d'être parmi les meilleurs.
02:44 Les acteurs du système éducatif ambitionnent de créer un cadre favorable d'apprentissage
02:49 au regard d'importantes réformes du secteur de l'éducation.
02:54 Nous avons mené des campagnes de sensibilisation toute l'année scolaire précédente pour nos anciens.
03:01 Il est bon qu'on fasse rapidement une prise en main des nouveaux, sans oublier les anciens aussi,
03:07 parce que nous avons une série de sensibilisations.
03:10 Les grossesses en cours de scolarité, la promotion de la lecture, la promotion des langues
03:16 et surtout intégrer la vie scolaire au système éducatif.
03:22 Selon les spécialistes, la complicité entre parents, élèves et enseignants
03:27 semble être le bon remède pour une rentrée scolaire idéale.
03:31 La rentrée scolaire, on y est. Préparer les enfants pour une rentrée scolaire réussie.
03:36 Et puis, cela va de soi pour une année de réussite.
03:39 C'est une étape que de réussir la rentrée, c'en est une autre que de réussir l'année.
03:43 Avec les enfants, Mr Giseline Diapi est avec nous. Bonsoir à vous.
03:46 Bonsoir.
03:47 Merci d'avoir accepté notre invitation.
03:49 Alors, vous avez beaucoup de titres, on va les énumérer.
03:51 Vous êtes professeur en psychologie des enfants.
03:54 De l'éducation.
03:55 De l'éducation.
03:56 Vous êtes expert en prévention des fléaux qui minent la jeunesse.
04:02 Vous êtes également président du conseil d'administration de la Confédération mondiale des excellents adolescents de Côte d'Ivoire.
04:11 Tout à fait.
04:12 Il y a un autre titre que l'on a oublié ?
04:13 Le défenseur des ados.
04:14 Le défenseur des ados. Et puis, il y a le tien.
04:17 D'accord, alors c'est un combat que vous ressentez. Pourquoi ?
04:19 C'est ça. Je salue déjà au passage mon père et ma mère qui sont là, qui suivent.
04:25 Je leur fais un coucou.
04:28 Je crois que l'adolescence est un âge où il faut réellement suivre.
04:32 Parce qu'en perte d'identité, ils ne savent pas qui ils sont.
04:35 Et comme je l'ai dit une fois, il faut les aider, il faut les accompagner.
04:38 Surtout les écouter, les comprendre.
04:41 Donc, je pense qu'il faut qu'ils soient soutenus.
04:45 Toute la jeunesse a besoin d'être soutenue, c'est clair.
04:48 Mais l'adolescence particulièrement a besoin d'être aidée.
04:52 D'accord.
04:53 En tout cas, merci pour le combat que vous portez.
04:56 Et nous essayons en tant que Ferspe, de nous en faire l'écho.
05:00 C'est ça.
05:01 Alors, quel est le contexte qui prévaut ? Quelle est l'atmosphère scolaire ?
05:05 Je pense que la psychologie de l'éducation, et comme je l'ai dit tantôt,
05:13 est cette discipline-là qui met l'accent sur le développement, l'évaluation et l'application.
05:20 Donc, qui part de la théorie de l'apprentissage.
05:23 On fait accès à tout type de leçons préventives,
05:28 afin que les enfants puissent se donner tout ce dont ils ont besoin
05:33 pour pouvoir réussir leur année scolaire.
05:36 On s'est rendu compte que plusieurs parents ont peur.
05:39 Plusieurs parents ont peur parce qu'il y a des fléaux, malheureusement, en vacances,
05:46 que les enfants ont pu contracter.
05:49 Et certains parents se posent beaucoup de questions.
05:54 Plusieurs enfants ne veulent plus aller à l'école.
05:58 On parle de démotivation.
06:00 Il y a plusieurs catégories d'enfants, j'en parlerai tout à l'heure.
06:03 Et aujourd'hui, nous voulons parler du contexte.
06:09 Il y a une nécessité.
06:11 Il y a une nécessité, nous nous rendons compte que plusieurs enfants ont peur
06:16 face à cette problématique de la consommation des stupéfiants,
06:21 la drogue, l'alcool.
06:22 Vous parliez de fléaux, malheureusement, que les enfants ont rencontrés pendant les vacances scolaires.
06:28 Vous allez aller jusqu'à quel genre de fléaux, qui soient liés aux vacances scolaires ?
06:32 Oui, nous avons demandé aux parents d'inscrire leurs enfants pour les aider,
06:37 les accompagner pendant les vacances.
06:39 Parce que la rentrée scolaire, ce n'est pas, je veux dire les examens,
06:42 ce n'est pas à la fin de l'année.
06:44 C'est depuis la rentrée scolaire.
06:46 Et donc, nous avons constaté que les enfants sont adonnés à la drogue, à l'alcool,
06:54 à la sexualité précoce.
06:56 Et par rapport au rapport des structures compétentes, l'année passée,
07:01 on s'est rendu compte qu'à la première, à la rentrée scolaire,
07:05 dès le premier mois, il y a plusieurs jeunes filles qui ont contracté des grossesses.
07:12 Donc, certains d'aujourd'hui ne pourront pas aller à l'école, par exemple,
07:15 parce qu'elles sont enceintes.
07:17 Alors, le contexte qui prévaut est lié aux parents qui ont peur pour les élèves,
07:21 ou aux élèves qui ont peur de retourner dans l'environnement scolaire ?
07:25 Je pense que c'est proportionnel.
07:27 Nous pouvons déjà voir les parents qui ont peur parce qu'ils n'ont pas pu
07:32 donner les nécessaires, compte tenu de la cherté de la vie,
07:35 le contexte, je veux dire, la conjoncture financière, la pression sociale.
07:39 Plusieurs parents ne peuvent pas, ils n'ont pas le temps.
07:42 Ils veulent, mais ils ne peuvent pas, ils n'ont pas le temps.
07:45 Et donc, ils n'ont pas les éléments qu'il fallait aux enfants.
07:48 Les enfants aussi, plusieurs avec leur compagnie, n'ont pas vraiment le courage.
07:54 Ils ne sont pas équipés, ils n'ont pas reçu l'équipement nécessaire
07:58 pour attaquer cette année scolaire.
08:01 D'accord, je rappelle le thème de cette émission,
08:03 préparer les enfants pour une rentrée scolaire réussie,
08:05 et puis bien évidemment pour une année réussie.
08:08 Parlons à présent des différentes catégories d'adolescents
08:11 que vous avez pu identifier.
08:13 Oui, il y en a quatre que je vais énumérer.
08:16 Nos enfants aujourd'hui ont besoin d'être aidés.
08:19 Et c'est un âge où l'amitié est très, très importante.
08:24 Et donc, il faut déjà montrer à l'enfant les choses qu'il doit faire,
08:28 surtout le choix de ses amis.
08:30 La première catégorie, ce sont les délinquants.
08:33 Les délinquants.
08:34 Les délinquants, c'est-à-dire des enfants qui ont décidé,
08:37 ils ont fait le choix de ne pas aller à l'école
08:40 et de faire les choses qu'ils ne doivent pas faire dans la rue.
08:44 La deuxième catégorie, ce sont les influenceurs.
08:47 Là, il y en a environ 10 %.
08:49 Les influenceurs, ce sont ces enfants-là qui partent à l'école
08:52 avec la tenue scolaire, mais ils n'ont pas envie d'aller à l'école
08:56 parce qu'ils partent juste pour influencer leurs amis.
08:59 Ce sont les influenceurs. Ils sont environ 10 %.
09:01 Et les délinquants, c'est dans quelle proportion ?
09:03 Environ 5 %.
09:04 5 %, ils sont délinquants. Donc ils sont adolescents par rapport à la tranche d'âge,
09:08 mais ils ne sont plus scolarisés.
09:09 Non.
09:10 Ils sont éjectés du système scolaire.
09:12 Tout à fait.
09:14 Et il y a les influenceurs.
09:16 Par contre, d'aller plus loin à l'école est obligatoire, on peut le dire.
09:18 Oui, mais ils refusent. Ils refusent d'aller à l'école.
09:21 Ils ne portent même pas la tenue scolaire.
09:23 Eux, ce sont les délinquants. Je veux dire, ils ont décidé,
09:25 ils ont fait le choix de ne pas aller à l'école.
09:27 Ils sont inscrits, ils ne viennent pas, ou ils ne sont même pas inscrits ?
09:31 Ils ne veulent même pas aller à l'école.
09:33 Eux, ils ne vont pas à l'école du tout.
09:35 Mais vous allez vous rendre compte qu'ils rôdent souvent autour des établissements.
09:39 Parce qu'ils ont des amis là-bas.
09:41 Et maintenant, il y a les influenceurs. Ils sont souvent amis avec les influenceurs.
09:45 Ils sont souvent copains.
09:47 Les influenceurs, eux, ils ont un pied à l'intérieur de l'école.
09:52 Et donc ces derniers-là, ils influencent négativement leurs amis.
09:56 Et après, il y a les influencés. Ils sont environ 80 %.
10:01 Les influencés, ce sont ces enfants-là qui vont à l'école, ils veulent travailler.
10:04 Souvent, les résultats sont assez passables, mais ils sont vraiment influencés.
10:09 Et puis enfin, il y a les excellents adolescents.
10:12 Ils sont environ 5 %.
10:14 Ce sont ceux-là qui ont décidé d'être majors.
10:16 Ils décident d'aller à l'école parce qu'ils ont un rêve.
10:18 Ils veulent être médecins, ils veulent être docteurs.
10:20 Ils ont des objectifs à atteindre.
10:22 Ils veulent faire plaisir à leurs parents.
10:24 Voilà.
10:25 La différence de ces quatre catégories,
10:28 c'est que les excellents adolescents veulent faire plaisir à leurs parents.
10:33 D'accord.
10:34 Oui.
10:35 Alors, vous parlez des excellents adolescents, vous parlez des influencés,
10:38 vous parlez des influenceurs et des délinquants.
10:41 Mais et cette race d'élèves qui ne sont pas influencés particulièrement,
10:46 qui ne sont pas particulièrement brillants non plus,
10:48 qui viennent à l'école, qui le prennent comme une corvée ou pas,
10:51 mais ce qui est sûr, ils vont à l'école régulièrement.
10:53 Et puis, ils passent avec des moyens tout à fait ordinaires.
10:56 Si on demande 9,98 pour passer, ils passeront avec 9,99.
11:00 Ceux-là, où est-ce qu'on les met?
11:02 Ils sont influencés.
11:03 Ils sont influencés.
11:04 Oui, ils sont influencés parce que les enfants ne parlent pas.
11:08 Vous allez vous rendre compte que les adolescents, ils ont même,
11:11 je veux dire, le mutisme est une réaction pour l'adolescent.
11:14 D'accord.
11:15 Ils réagissent de manière différente.
11:17 Et comme je l'ai dit une fois, c'est que la plupart des adolescents
11:20 aujourd'hui, malheureusement, sont traumatisés.
11:22 Et donc, ils réagissent de manière différente.
11:25 Mais ils réagissent en fonction de leur capacité de supporter
11:28 le traumatisme d'un de ses victimes.
11:30 Donc, quand vous regardez un adolescent, vous allez vous rendre compte
11:33 qu'il est, si vous lui posez la question, il va vous dire un certain
11:35 nombre de choses.
11:36 Mais on met ces enfants-là dans la catégorie des influencés.
11:39 Des influencés.
11:40 Maintenant, on va parler en détail des différentes influences
11:42 que subissent les influencés.
11:43 Oui.
11:44 Ils sont légion, mais je vais parler de 12, que j'appelle les ennemis
11:48 mortels de l'adolescence.
11:50 Ils sont tous dans le même panier.
11:51 Tous dans le même panier.
11:52 C'est pourquoi, lorsqu'il y a un endroit qui est identifié où il y a
11:56 les grossesses, on va dire, en cours d'année scolaire, il faut bien fouiller.
12:01 Vous verrez que ces fléaux-là y sont.
12:03 Il y a d'abord la rébellion, le non-respect des parents.
12:06 C'est un fléau.
12:07 Il y a ensuite les mauvaises fréquentations.
12:10 Il y a le tabac, l'alcool, les drogues, la pornographie, la masturbation,
12:17 les rapports sexuels précoces.
12:20 Il y a les grossesses précoces et l'avortement.
12:23 Il y a la dépression, la perte de l'estime de soi et les pensées, tendances
12:28 et menaces suicides.
12:30 Et le dernier fléau, ce sont les écrans, les digitales.
12:35 Donc, nous permettons aux enfants de savoir un peu la discipline
12:39 dans l'utilisation des digitales, qui est aussi une addiction.
12:43 Maintenant qu'on a identifié les différentes influences que subissent
12:50 ces adolescents, dites-nous, comment on situe les responsabilités,
12:56 déjà par rapport aux parents, par rapport à l'école, par rapport
12:59 à l'adolescent lui-même ? Est-ce qu'on peut y voir plus clair ?
13:03 Je voudrais, avec votre permission, dire que les responsabilités
13:08 ne sont pas tâgées.
13:10 Le gouvernement, par exemple, fait sa part, les gouvernants.
13:13 Ensuite, il y a le corps éducatif.
13:16 Mais la responsabilité de l'éducation incombe aux parents.
13:20 Les parents sont d'office, responsables de l'éducation de leurs enfants.
13:24 Je vais en citer cinq. Il y en a cinq.
13:27 Les premiers, ce sont les parents protecteurs.
13:30 Ces parents protecteurs, ce sont ces parents qui veulent que les enfants
13:33 soient excellents, donc ils veillent au grain.
13:35 Ils n'ont pas besoin qu'on les convoque à l'école, mais ils prennent
13:38 des formations, même avec les enseignants des élèves.
13:41 Ensuite, il y a les parents surprotecteurs.
13:44 Ce sont ce genre de parents qui exagèrent parce qu'ils ont certainement
13:48 vécu un traumatisme et ne voudraient pas que leurs enfants vivent autant.
13:51 Donc, ils font tout pour ne pas que les enfants tombent un peu
13:55 dans la déchéance. Et ces parents-là, malheureusement, n'ont pas assez
13:59 confiance en leurs enfants.
14:01 Et la troisième catégorie de parents, ce sont les parents traumatisés.
14:04 Ce sont les parents qui traumatisent leurs enfants parce qu'ils ne sont
14:08 pas guéris de leur traumatisme.
14:11 On a constaté que ce sont des parents, souvent, qui sont séparés ou divorcés.
14:15 Et je dis toujours que le divorce n'est pas une fatalité.
14:18 Mais il ne faudrait pas que l'enfant subisse.
14:23 Je veux dire, c'est ce qui s'est passé entre les parents.
14:26 Donc, l'enfant n'a pas demandé à naître.
14:28 Donc, il est né aujourd'hui. Si vous n'êtes plus ensemble,
14:31 il ne faudrait pas, je veux dire, abâcher à l'enfant.
14:34 Il ne faudrait pas lui dire que l'un des conjoints n'est pas un bon esprit.
14:38 Vous voyez, et vous savez, c'est une bombe à l'état de mort.
14:41 Ça traumatise l'enfant. Et il s'en suit même la démotivation.
14:44 Oui, et le décrochage scolaire.
14:46 Et la quatrième catégorie, ce sont les parents indisponibles.
14:51 Ces parents indisponibles, compte tenu de la conjoncture financière,
14:54 ils veulent bien, mais ils n'ont pas le temps.
14:57 Ils veulent bien aider leurs enfants. Ils veulent bien accompagner leurs enfants.
14:59 Ils veulent bien suivre leurs enfants, mais ils n'ont pas le temps.
15:02 Ils peuvent aller très tôt, et quand ils rentrent, l'enfant dort déjà.
15:05 Ils sont souvent très tôt, ou l'enfant part avant eux.
15:08 Donc, il peut rester dans la même maison, pas communiquer avec les enfants.
15:11 Et enfin, les derniers sont les parents irresponsables.
15:15 Ces parents irresponsables sont amis aux parents traumatisés.
15:19 Ce sont ces deux parents qui se mettent sur le même banc pour critiquer les enfants.
15:22 Ils parlent de leurs enfants, mais en mal.
15:24 - Les parents irresponsables. - Oui.
15:26 Et ils regrettent même d'avoir mis leur enfant au monde.
15:28 Oui et non. Ils regrettent d'avoir mis leur enfant au monde.
15:31 Oui et non. Ils disent souvent, je regrette d'avoir mis mon enfant au monde,
15:34 si je savais que j'allais l'inventer.
15:36 Et ce genre d'expression, nous pensons que...
15:39 Imaginez un enfant qui entend ses parents dire ce genre de choses.
15:42 Ça crée un traumatisme.
15:44 Parce que le traumatisme, d'abord, il est psychique, avant d'être émotionnel.
15:49 Et le traumatisme psychique est une réaction émotive, persistante,
15:55 et souvent qui fait suite à des événements extrêmement éprouvants à l'enfant.
16:02 D'accord. Alors quand l'enfant est en difficulté,
16:04 on peut comprendre et attribuer à trois grandes familles.
16:09 Premièrement, la responsabilité des parents,
16:11 c'est ce qu'on vient de voir à différents niveaux, la responsabilité des parents.
16:15 Maintenant, quand on parle de l'éducation, de l'État,
16:19 quelle est, selon vous, la part de responsabilité de l'État
16:22 dans l'échec, par exemple, ou l'encadrement de l'enfant ?
16:26 Je pense que l'État devrait accompagner les structures civiles
16:29 pour la sensibilisation, et surtout, lorsque nous présentons des projets
16:36 qui viendront transformer l'atmosphère éducative de notre pays.
16:41 L'État a un grand pas de responsabilité, parce que ce sont les gouvernants,
16:45 ce sont eux qui décident, mais comme je l'ai dit, ce sont les parents.
16:48 L'État devrait accompagner, l'État devrait permettre,
16:51 l'État devrait autoriser les organisations, les organismes humanitaires, les ONG.
17:00 Et vous pensez que ce n'est pas le cas ?
17:02 Nous pensons que l'État fait ce qu'il peut, mais il y a, malheureusement,
17:06 l'État, souvent, on a tendance à indexer des personnes,
17:09 mais l'État, c'est souvent des individus.
17:11 Et j'ai constaté que ceux qui traitent les dossiers,
17:15 par exemple, pour que nous puissions avancer, nous sommes à la rentrée scolaire,
17:18 ce sont des parents.
17:19 Donc vous voyez, par exemple, une mère qui doit juste signer un document
17:22 pour qu'un autre parent puisse sensibiliser ses enfants.
17:26 Lorsqu'il y a la traîne, on se pose beaucoup de questions, vous comprenez ?
17:29 Donc nous voyons qu'il y a, malheureusement, des personnes qui ne font pas ce qu'il faut
17:34 pour que des organismes puissent travailler dans la sensibilisation, surtout.
17:39 Alors, mais par rapport aux acquis, qu'est-ce que l'on peut dire à ce sujet
17:43 en ce qui concerne les acquis ?
17:45 Donc, pour encadrer les différents élèves, en ce qui concerne l'État ?
17:51 Comme je l'ai dit, l'État, c'est vraiment nous.
17:55 Et nous proposons vraiment des choses.
17:57 Et nous pensons que plus des enfants, plus des enfants, aujourd'hui, ont peur.
18:04 Juste peur à cause de l'enzyme.
18:06 Vous savez, il y a la pression du groupe.
18:08 Quand l'enfant part à l'école et qu'il s'est dit qu'il va rencontrer
18:11 une tierse personne qui va le menacer, une personne qui va lui dire
18:16 "Non, donne-moi ton pain", une personne qui va lui dire
18:18 "Bon, allons dans tel endroit" et qu'il est impuissant
18:21 et il n'arrive pas à s'exprimer vis-à-vis de ses parents,
18:23 ça crée un traumatisme vis-à-vis de l'enfant.
18:26 Donc je pense que l'État devrait tout faire pour barricader le tout,
18:31 ou les alentours des établissements.
18:34 Parce qu'on s'est rendu compte qu'il y a plusieurs.
18:36 C'est pourquoi j'ai dit que l'État fait déjà des efforts.
18:38 Mais jusqu'à aujourd'hui encore, il y a des personnes
18:41 qui continuent de donner des choses aux enfants,
18:44 enfin ce qu'ils ne devraient pas donner.
18:46 Ils permettent aux enfants de toucher par exemple à l'alcool.
18:49 Voilà, et que moi j'appelle les briseurs de rêve.
18:52 - Mais ils sont autour des établissements. - Oui, malheureusement.
18:55 - Donc il y a un assainissement à faire autour des établissements.
18:58 - Oui. - C'est ça.
18:59 D'accord, et même des substances autres que la drogue,
19:03 on leur donne différentes formes il paraît.
19:06 - Oui, comme, je n'ai pas fait de publicité parce que ce n'est pas le lieu du fait.
19:10 - Non, il n'y en a pas de publicité à faire.
19:12 - Ce qu'il faut, il faut plutôt transcender, il faut changer.
19:15 Par exemple, le phénomène Kadhafi, quand on voit des enfants,
19:20 une personne qui chante, qui dit "laissez-moi prendre mon Kadhafi",
19:24 une personne normale qui a toutes ses facultés et ses capacités,
19:27 elle ne peut pas le faire.
19:29 Vous verrez que cet enfant est traumatisé.
19:31 Sinon un enfant normal, qui est dans un environnement,
19:34 puisque tout enfant est boule de chou, tout enfant est boule de chou.
19:38 Mais du coup cet enfant-là finit par devenir un poison pour sa famille.
19:41 Donc il y a un problème.
19:43 Donc si il le fait, il faut maintenant assainir son atmosphère.
19:46 - Alors c'est un enfant qui est chanteur?
19:48 Non, mais c'est un enfant qui plaisante en disant,
19:51 enfin qui plaisante, qui s'exprime en disant "laissez-moi consommer mon Kadhafi", c'est ça?
19:56 - Oui, ils en ont fait une chanson même.
19:58 - D'accord. - Oui, parce que
20:00 il se permet de prendre des choses qu'il ne devait pas prendre.
20:03 Et on voit un peu comment est-ce qu'il se comporte lorsqu'il prend ces choses-là.
20:06 - Les conséquences sont graves pour le cerveau et tout. - Très, très, très graves.
20:09 - Le coeur. - Oui.
20:11 - Alors ils en ont fait une chanson, c'est ça? - Oui.
20:13 Et nous avons posé des questions aux enfants. Ils disent non, c'est parce qu'ils pensent trop.
20:16 Et qu'ils prennent.
20:18 Un enfant qui pense... - Mais quand vous leur demandez,
20:20 est-ce qu'ils ont conscience des conséquences qui sont mortelles?
20:23 Qu'est-ce qu'ils vous disent? - Oui, ils ont besoin de ce qu'ils appellent "dose".
20:26 Ils ont besoin de ça. - Une dose mortelle?
20:28 - Oui. En fait, ils sont prêts à prendre le risque,
20:31 même à la mort, pour ça.
20:33 En fait, c'est pour montrer le niveau. - Le mal est profond.
20:36 - Le mal est très profond, le dégré du traumatisme.
20:39 - D'accord, donc là, ça nous amène naturellement à arriver à la responsabilité de l'enfant lui-même.
20:43 Parce que c'est bien d'incriminer les parents, c'est bien d'incriminer la société,
20:47 mais à un moment donné, comme ce que vous venez de nous dire,
20:49 quand l'enfant dit "j'ai besoin de ma dose", malgré le fait qu'on lui dise que c'est mortel,
20:54 ça veut dire qu'à un moment donné, il y a la responsabilité de l'enfant.
20:57 - Mais vous, en tant que défenseur des ados, vous allez nous dire que l'enfant n'est pas responsable?
21:01 - En vérité, il faut permettre à l'enfant d'être responsable de ses actions qu'il pose.
21:08 Mais il n'est pas responsable.
21:10 S'il était responsable, on ne parlerait pas, par exemple, de délinquance juvénile
21:14 ou de sexualité précoce.
21:17 - D'accord, mais à un moment donné, l'enfant a quand même le discernement.
21:20 Vous savez, des enfants qui ont un esprit positif, d'autres qui ont un esprit négatif,
21:24 d'instructeurs et tout, qui n'est peut-être pas lié aux parents,
21:27 qui est lié à sa personnalité intrinsèque également.
21:30 Chacun vit avec sa nature.
21:32 - Oui, mais c'est l'environnement surtout.
21:35 Et c'est pourquoi, en fait, je pense que l'enfant a besoin d'être aidé.
21:39 Je vous donne un exemple.
21:41 Celui qui vend la drogue ou celui qui vend l'alcool, il n'est pas un enfant.
21:45 - Tout à fait, oui.
21:46 - La personne qui loue la villa à la jeune fille pour faire ce qu'on appelle la tontine sexuelle,
21:51 ce n'est pas un enfant.
21:53 La dame qui vend les compagnes...
21:54 - La tontine sexuelle, dites-nous deux mots dessus.
21:56 - Oui, c'est de la prostitution.
21:59 C'est de la prostitution, mais un enfant.
22:01 Un enfant prostitué.
22:02 - Et quand vous dites tontine sexuelle, c'est quoi le principe ?
22:04 - Non, elles se mettent ensemble, en groupe, et puis elles passent à tous deux rôles.
22:08 - Dans la même maison ? C'est-à-dire, elles sont élèves.
22:10 - Oui.
22:11 - Et puis, elles se mettent toutes dans une villa.
22:13 - Si, si.
22:14 - Et puis maintenant, c'est là-bas qu'elles font...
22:16 - Exactement.
22:17 - Tout ce qu'il ne faut pas faire.
22:18 - Voilà.
22:19 - C'est ça ?
22:20 - Oui.
22:21 - C'est celui qui loue, la dame qui vend le comprimé, celui qui vend la boisson.
22:25 Moi, je les appelle des bouteilles de riz.
22:26 - Parce qu'on associe donc la drogue à la prostitution ?
22:28 - Oui, ils sont dans le même panier.
22:30 - Ou bien la consommation d'alcool ?
22:31 - Ils sont dans le même panier.
22:32 Si vous trouvez tout de suite la tontine sexuelle, vous trouverez à côté la consommation de la drogue,
22:36 vous trouverez à côté la consommation de l'alcool, et puis après, c'est le décroché à scolaire.
22:41 - Bon, je pense que ça nous précipite dans la dernière partie de notre entretien.
22:45 Quelles sont les solutions ?
22:47 Parce que c'est grave, ce genre de combinaison-là.
22:49 - Oui, en fait, je suis venu...
22:51 - Vous nous dites que c'est apporter des enfants ou vous nous dites que c'est effectif,
22:55 le schéma que vous venez de nous décrire ?
22:57 - Il est effectif.
22:58 Il est effectif et comme vous l'avez dit, le mal, il est très profond.
23:02 Et le mal, il est très profond.
23:04 Et voici pourquoi je salue au passant le DG de la NTI, qui nous aide à communiquer.
23:09 Vous savez, je suis venu aujourd'hui non pas pour décrier, parce qu'on va beau décrier,
23:13 mais il faut apporter des solutions.
23:15 - C'est ça ?
23:16 - Il faut apporter des solutions.
23:17 Il faut apporter des solutions vraiment de manière drastique.
23:20 Il faut vraiment, comme on dit, attraper le taureau par les cornes.
23:23 - Quels sont ses grands axes ?
23:24 - Je pense que la première chose qu'il faut, c'est d'abord...
23:28 Je vais vous donner cinq points essentiels.
23:30 C'est ce que j'appelle...
23:31 Vous avez vu tout à l'heure, en entamant l'émission, j'ai salué mes parents.
23:35 Alors, moi, je pense qu'il faut honorer ses parents toute la vie.
23:38 Oui, il faut honorer ses parents toute la vie.
23:40 Et c'est pourquoi j'ai créé la théorie qu'on appelle la théorie des ados.
23:44 Je n'ai plus de 40 ans, mais je suis dans le bon thème avec les parents.
23:47 Et je respecte la décision de mes parents.
23:51 Et donc, cette histoire d'indépendance vis-à-vis des parents,
23:54 en réalité, je pense que cela va à l'encontre de l'excellence,
23:58 je veux dire, de la capacité de l'élève d'être excellent.
24:02 Parce qu'un enfant qui veut réussir, il doit honorer ses parents.
24:05 - Honorer les parents, d'accord.
24:06 Mais les parents peuvent se tromper sur un axe ou sur une éducation également.
24:10 Eux-mêmes peuvent ne pas être des exemples.
24:12 - Oui.
24:13 - Honorer, on est d'accord.
24:14 Mais de là à faire exactement ce que le parent veut,
24:17 il y a des parents qui poussent les enfants, les jeunes filles,
24:19 justement en disant, tu vois, je n'ai rien et tout.
24:22 On attend un sac de riz, en sachant que la fille ne travaille pas,
24:25 sachant qu'elle va vendre ses charmes pour cela également.
24:27 - C'est cela.
24:28 Et c'est en voulant honorer les parents
24:30 que ces enfants tombent dans cette bassesse-là, justement.
24:33 Et je pense qu'un enfant qui honore ses parents,
24:36 coûte que coûte, il finira par s'en sortir.
24:38 Parce qu'un enfant qui honore ses parents,
24:40 il a l'opportunité de rencontrer tout ce dont il a besoin.
24:44 Et ce ne sont pas seulement les parents biologiques.
24:46 Tous ceux qui ont l'âge de tes parents, il faut les honorer.
24:49 - Donc c'est la notion de respect qu'on met en valeur.
24:51 - Tout à fait.
24:52 - On est là à peu près deux minutes, donc on va y aller au pas de course.
24:54 - Oui, il y a aussi la responsabilité de l'enfant.
24:58 Il faut permettre à l'enfant d'être responsable de ses actes,
25:00 même s'il n'est pas responsable.
25:01 Donc il ne faudrait pas que l'enfant soit indépendant
25:04 pendant qu'il est à la maison.
25:06 Il doit tout faire pour être dépendant des parents,
25:08 surtout dans la prise des décisions, dans le choix de ses amis, etc.
25:11 Et même le choix de l'université, le futur de l'enfant.
25:15 Et c'est très important.
25:16 Et je voudrais aussi dire qu'il y a la troisième solution que je donne,
25:22 c'est de régler le fossé communicationnel.
25:25 Les parents ne réussissent pas à discuter avec les enfants.
25:27 Il faut régler ce problème.
25:29 C'est compte tenu de ce fossé communicationnel que les enfants trouvent ailleurs.
25:34 Ils cherchent à combler ce vide émotionnel.
25:36 Et enfin, je pense que c'est la théorie des ados.
25:39 La théorie des ados, c'est ce projet, ce programme que nous avons mis sur pied,
25:43 qui vient sauver, qui vient aider la population,
25:45 qui vient aider les jeunes, surtout en particulier les adolescents.
25:49 Ça aura lieu le 30 septembre ?
25:51 Le 30 septembre, mes pères m'ont fait confiance.
25:53 Ils m'ont élu président du conseil d'administration de la Confédération
25:59 justement des ados.
26:00 Ce sont des fédérations qui se mettent ensemble.
26:02 Et je salue au passage aussi la fédérale, Mme Conan Gladys,
26:06 qui m'accompagne sur le plateau, qui est avec moi.
26:08 Et plusieurs présidents d'associations et de fédérations se sont mis ensemble.
26:12 Et ensemble, nous voulons travailler dans la sensibilisation au plan national
26:18 avec les parents et les enfants.
26:20 À quelle adresse on vous retrouve sur les réseaux sociaux ?
26:23 Je pense que c'est Excelado.
26:26 Si vous tapez juste Excelado, vous pouvez nous retrouver.
26:29 Je vous remercie infiniment d'avoir préparé les enfants à une rentrée scolaire réussie,
26:33 et bien évidemment à une année scolaire réussie.
26:35 Nous étions avec M. Gislain Yapi, professeur en psychologie,
26:39 moi j'ai dit des enfants, vous m'avez rectifié tout à l'heure,
26:42 de l'éducation des enfants.
26:44 Mais c'est pareil. La psychologie de l'enfant, c'est pareil.
26:47 Alors, également expert en ce qui concerne la prévention des fléaux
26:51 qui mine la jeunesse, PCA de la Confédération mondiale des excellents ados de Côte d'Ivoire.
26:58 Merci infiniment de nous avoir suivis,
27:01 surtout les enfants, c'est notre bien le plus précieux, c'est notre capital,
27:06 et nous devons absolument les encadrer.
27:09 Madame, M., bonsoir, merci d'avoir été là.
27:11 Merci.
27:12 [Musique]

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