• l’année dernière
A l'occasion des Journées européennes du patrimoine, LCP vous ouvre en grand les portes de l'Assemblée nationale, en direct et pour une heure d'émission.

Les équipes de LCP vous emmèneront, dans le sillage des visiteurs, dans les lieux les plus prestigieux de l'Assemblée, de l'Hémicycle à la salle des Fêtes, en passant par la Bibliothèque et la salle des Quatre Colonnes.
En compagnie de Brigitte Boucher, des invités commenteront ces lieux chargés d'histoire, qui ont façonné la République.

LCP mobilise son antenne à l'occasion des grands évènements. Journées parlementaires, grands débats, votes et explications de vote, auditions des commissions d'enquête, congrès, session extraordinaire, discours et grandes cérémonies...la vie politique avec l'analyse des meilleurs experts et politologues.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Générique
00:00:02 ...
00:00:18 -Bonjour à tous et bienvenue sur LCP.
00:00:21 Heureuse de vous retrouver pour cette émission spéciale
00:00:24 consacrée aux 40e Journées européennes du patrimoine.
00:00:28 Le coup d'envoi a été donné ce matin
00:00:30 et pendant 48 heures, des milliers de curieux
00:00:33 vont pouvoir déambuler dans l'Assemblée nationale.
00:00:36 Quelque 12 000 visiteurs sont attendus cette année.
00:00:40 Vous allez le voir sur ces images.
00:00:41 Ils sont déjà très nombreux, ces Français,
00:00:44 à être venus dès l'ouverture, dès 9h30,
00:00:46 pour pouvoir visiter ce magnifique palais de la République.
00:00:50 Alors, évidemment, il fallait s'inscrire
00:00:52 et les inscriptions affichent complets,
00:00:54 mais heureusement, il y a LCP
00:00:56 et vous allez pouvoir, pendant une heure,
00:00:58 découvrir toutes les salles les plus emblématiques,
00:01:01 comme cette salle des fêtes, mais aussi l'hémicycle
00:01:04 de l'Assemblée nationale ou encore la salle des quatre colonnes.
00:01:07 Alors, pour nous guider dans cette visite,
00:01:10 nous serons accompagnés de Valérie Brochard
00:01:12 et de Marco Pommier, que nous retrouverons
00:01:15 tout au long du parcours.
00:01:16 Il faut vous dire, vous, téléspectateurs,
00:01:19 que c'est une édition un peu particulière
00:01:21 parce qu'LCP est installée ici, au coeur de l'Assemblée nationale,
00:01:25 pour cette première année, pour cette émission spéciale.
00:01:28 Nous sommes ici, salon Casimir Perrier,
00:01:30 qui est un des trois salons qui fait partie
00:01:33 du Périmètre sacré et qui est attenant à l'hémicycle.
00:01:36 Alors, le Périmètre sacré, c'est un lieu
00:01:38 qui est exclusivement réservé aux députés
00:01:41 pendant les séances et nous avons la chance
00:01:44 de pouvoir vous y emmener aujourd'hui.
00:01:46 Édition aussi particulière, parce que c'est la première fois
00:01:49 que la présidente de l'Assemblée nous fait le plaisir
00:01:52 de vous accompagner pour cette émission.
00:01:54 Bonjour, Yael Broun-Pivet. -Bonjour.
00:01:56 -Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:01:59 Également à nos côtés, Jean Garrigue.
00:02:01 Bonjour, Jean. -Bonjour, Brigitte.
00:02:03 -Vous nous accompagnez régulièrement.
00:02:05 Vous êtes historien et président
00:02:07 du comité d'histoire parlementaire.
00:02:09 Yael Broun-Pivet, vous avez vu tous ces curieux
00:02:12 qui sont venus voir l'Assemblée nationale
00:02:15 dès ce matin. On attend beaucoup de monde.
00:02:17 Vous avez souhaité que l'Assemblée soit plus largement
00:02:21 accueillie au public. Quelle est l'importance
00:02:23 pour vous de ces journées ? -Pour moi, vous savez,
00:02:26 depuis que je suis présidente de l'Assemblée,
00:02:29 j'ai marqué cette présidence sous le signe de l'ouverture.
00:02:32 Je suis convaincue que plus l'Assemblée nationale
00:02:35 et plus nos institutions, d'une façon générale,
00:02:38 s'ouvriront vers le public, iront vers eux,
00:02:40 plus les Français retrouveront la confiance
00:02:43 dans leurs institutions et, je l'espère,
00:02:46 dans leurs politiques. Voilà.
00:02:48 La confiance et connaissance, pour moi, vont de pair.
00:02:52 Ces Journées européennes du patrimoine,
00:02:54 c'est l'occasion pour 12 000 de nos compatriotes
00:02:57 de visiter l'Assemblée, mais ça s'inscrit
00:03:00 dans une politique d'ouverture plus globale.
00:03:03 Nous avons fait, au mois de juin,
00:03:04 une journée porte ouverte spécifique
00:03:07 qui a accueilli plus de 7 000 personnes.
00:03:10 Et puis, ce sont des nouveaux créneaux de visite,
00:03:12 c'est une accessibilité directe pour les citoyens
00:03:16 de venir à l'Assemblée.
00:03:17 Ce sont des débats d'idées, des permanences citoyennes.
00:03:21 Finalement, plus l'Assemblée ouvrira ses portes,
00:03:24 ses fenêtres aux Français,
00:03:26 plus ils la connaîtront et, je l'espère,
00:03:28 plus ils l'aimeront et plus ils seront convaincus
00:03:31 que c'est le coeur battant de notre démocratie,
00:03:34 que c'est un bien précieux,
00:03:35 mais que c'est notre bien le plus précieux.
00:03:38 -C'est un peu grâce à vous, les Journées du patrimoine,
00:03:41 à l'Assemblée, puisqu'on peut réserver des créneaux
00:03:44 et venir visiter.
00:03:45 Jean Garrigue, cette belle institution
00:03:48 qu'on appelle le Palais Bourbon, d'où vient ce nom ?
00:03:51 -D'abord, je voudrais dire que c'est très important
00:03:54 d'avoir ouvert comme ça l'Assemblée nationale,
00:03:56 parce que dès le début, au moment de la Révolution française,
00:04:00 on a eu justement le peuple qui venait assister
00:04:03 aux séances de l'Assemblée.
00:04:04 Je voudrais dire aussi... -On parle de maison du peuple,
00:04:07 pour qualifier cette institution.
00:04:09 -C'est important d'avoir ici, dans cette émission,
00:04:12 la présidente de l'Assemblée nationale,
00:04:15 c'est un événement historique d'avoir une femme
00:04:17 dans ce lieu qu'on jugeait un tout petit peu machiste.
00:04:21 C'est important d'avoir une première femme
00:04:23 présidente de l'Assemblée.
00:04:25 D'ailleurs, ça nous ramène à cette fameuse Duchesse de Bourbon,
00:04:28 qui s'est fait construire au XVIIIe siècle,
00:04:31 dans les années 1720, cet hôtel particulier,
00:04:34 qui est devenu, au fil du temps,
00:04:37 un véritable palais de la République,
00:04:40 mais qui a traversé les régimes, la monarchie de Juillet,
00:04:43 les empires, pour devenir vraiment
00:04:46 le lieu emblématique de la démocratie.
00:04:48 -Yael Brounepivet parlait de poumon de la démocratie,
00:04:52 de coeur battant de la démocratie.
00:04:54 Ca n'a pas toujours été la démocratie,
00:04:56 à l'Assemblée nationale ? -Ca a été un lieu de démocratie,
00:04:59 même lorsque les régimes n'étaient pas véritablement démocratiques.
00:05:03 -Même sous la monarchie. -Ca a commencé sous le directoire,
00:05:07 en 1799, le Conseil des 500.
00:05:09 On était encore sous la Révolution française.
00:05:12 Et puis, ça a traversé l'Empire, le Second Empire,
00:05:16 et puis des régimes de monarchie.
00:05:18 Et un peu le paradoxe de ce palais-bourbon,
00:05:21 c'est que ce qui l'a façonné,
00:05:23 ce qui l'a modifié, finalement, de la manière la plus forte,
00:05:27 c'est une période où on n'était pas en République.
00:05:30 C'est sous la monarchie dite de Juillet,
00:05:33 dans les années 1830, où Jules de Joli,
00:05:36 qui était l'architecte en chef de Louis-Philippe,
00:05:40 a modifié de manière très sensible
00:05:42 ce lieu emblématique de la démocratie.
00:05:44 -On commence la visite de l'Assemblée nationale.
00:05:47 On va vous retrouver, Valérie Brochard,
00:05:49 puisque nous sommes au salon Casimir Perrier,
00:05:52 mais il y a deux autres salons à la symbolique assez forte.
00:05:55 -Absolument, Brigitte, deux salons parfaitement symétriques
00:06:02 qui se trouvent juste à côté de l'hémicycle.
00:06:05 En fait, ils bordent l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:06:08 et le premier dans lequel nous nous trouvons actuellement
00:06:11 s'appelle le salon Pujol,
00:06:13 parce qu'il a été entièrement décoré,
00:06:16 entre on pleut, par Abel de Pujol.
00:06:19 Les peintures que vous découvrez ont été réalisées en grisaille.
00:06:23 Non pas à cause de la couleur,
00:06:25 c'est une technique qui consiste à imiter le marbre ou la pierre,
00:06:29 comme vous le voyez ici.
00:06:31 Et si on se rapproche, juste ici,
00:06:33 vous pouvez découvrir les Capitulaires de Charlemagne.
00:06:37 Capitulaire, c'est tout simplement le nom,
00:06:39 le mot que l'on donnait aux lois,
00:06:41 aux textes législatifs à l'époque carolingienne.
00:06:44 C'est ici, dans ce salon,
00:06:47 qu'après chaque suspension de séance,
00:06:49 traditionnellement, l'aile droite de l'hémicycle
00:06:53 a pour habitude de se réunir.
00:06:55 Et si la droite se trouve là, il fallait bien un espace,
00:06:58 un lieu pour que la gauche, elle aussi, puisse se réunir.
00:07:01 Je vous y emmène tout de suite en traversant toujours
00:07:04 ce périmètre sacré, là où seuls les députés
00:07:08 et les membres du gouvernement ont le droit de se déplacer.
00:07:11 Et nous arrivons donc ici, dans ce sublime salon de la Croix.
00:07:16 Alors, vous me voyez venir, évidemment, Brigitte,
00:07:18 il a été baptisé ainsi parce qu'il a été entièrement peint
00:07:22 par le célèbre Eugène de la Croix.
00:07:24 Sur les huit pans de mur, vous pouvez voir les allégories,
00:07:28 les allégories qui symbolisent les principaux fleuves de France,
00:07:32 ainsi que l'océan et la Méditerranée.
00:07:36 Et si on lève les yeux sur les quatre frises
00:07:39 qui soulignent le plafond, vous découvrez des personnages,
00:07:43 des fresques qui représentent l'industrie, la justice,
00:07:46 l'agriculture et enfin la guerre.
00:07:49 C'est ici, c'est ici, dans ces deux salons, Brigitte,
00:07:52 que parfois les députés rencontrent les membres
00:07:56 des cabinets ministériels, qu'ils peuvent parfois,
00:07:58 sans caméra, discuter, négocier, tracter
00:08:02 les derniers détails d'un texte qui sera ensuite voté
00:08:05 juste derrière, dans l'hémicycle.
00:08:07 -Merci, Valérie Brochard. Le salon de la Croix,
00:08:10 où vous vous trouvez, était réservé à la gauche,
00:08:12 alors que le salon Pujol était plutôt réservé à la droite.
00:08:15 Et Aïlle Braune-Pivet, lorsque vous étiez députée,
00:08:18 pas encore présidente de l'Assemblée,
00:08:20 vous aviez l'habitude de vous réunir, ici,
00:08:23 le groupe majoritaire, mais dans quel salon ?
00:08:26 Le salon de gauche ou le salon de droite ?
00:08:28 -Nous nous réunissions plutôt dans le salon de la Croix.
00:08:31 Je me souviens, pendant ce premier mandat,
00:08:34 d'un moment très fort, pendant la crise du Covid,
00:08:38 lorsque nous devions adopter le premier texte de loi,
00:08:41 et nous nous retrouvions avec tous les groupes parlementaires,
00:08:45 mais nous n'étions que très peu nombreux,
00:08:47 puisque nous avions aussi un nombre très limité,
00:08:50 donc nous étions trois par groupe politique.
00:08:52 Nous nous retrouvions dans ce salon pour négocier les amendements,
00:08:56 parce que nous avions tous conscience que les Français
00:08:59 avaient un texte de loi très rapide
00:09:01 pour que le gouvernement puisse les protéger.
00:09:04 Nous formions un cercle au sein de ce fameux salon de la Croix
00:09:08 pour pouvoir garder une certaine distance
00:09:11 entre les uns et les autres,
00:09:13 et nous négocions avec le gouvernement
00:09:15 en formant un grand cercle dans ce salon de la Croix.
00:09:18 C'est cette image-là qui, pour moi, reste gravée dans ma mémoire,
00:09:22 ce moment où les circonstances ont fait
00:09:24 que chacun a réussi à se hisser
00:09:27 pour pouvoir trouver un compromis pour protéger les Français.
00:09:31 -Vous avez fait du salon de la Croix un salon transpartisan,
00:09:34 de gauche et de droite.
00:09:36 Jean Garrigue, on parlait de ce périmètre sacré,
00:09:39 ce lieu exclusivement réservé aux députés,
00:09:41 aux membres du gouvernement.
00:09:43 Qu'est-ce qui s'y passe véritablement,
00:09:45 dans ce lieu sacré ?
00:09:46 -Brunepivet vous le direz mieux que moi,
00:09:49 mais il s'est toujours passé énormément de choses,
00:09:52 surtout à l'époque,
00:09:53 parce que les médias étaient moins présents,
00:09:57 on était un peu plus livres,
00:09:58 même si ça reste un périmètre sacré, comme vous le dites.
00:10:01 Il s'est toujours passé beaucoup de choses, de discussions.
00:10:05 Si vous prenez, par exemple, ce qu'a écrit Maurice Barès,
00:10:08 un écrivain un peu oublié aujourd'hui,
00:10:10 de ce qui se passait sous la Troisième République,
00:10:13 dans les couloirs de la Chambre des députés,
00:10:15 on s'aperçoit qu'il y avait tout le temps des discussions,
00:10:19 des tractations, on refaisait des textes,
00:10:21 on refaisait des majorités aussi.
00:10:23 C'était le cas, surtout à cette époque-là,
00:10:26 même si les choses sont plus rigides.
00:10:28 Mais l'activité d'un parlementaire, d'un député,
00:10:32 ne se borne pas à la présence dans l'hémicycle.
00:10:35 Il y a les commissions et tout ce qui se passe,
00:10:37 je le répète, dans les couloirs,
00:10:39 parce que c'est important, on se dit des choses.
00:10:42 -Toutes les couleurs politiques se parlent.
00:10:44 -Tout le monde se parle.
00:10:46 Il se parle aussi à la buvette, mais c'est encore autre chose.
00:10:49 -Ici, nous sommes Salon Casimir Perrier, Jean Garrigue,
00:10:53 nous sommes sous le buste d'Aimé-Jules Dalhou.
00:10:56 Que représente-t-il, ce buste qui est très monumental ?
00:11:00 -Il fait 4 tonnes, 4 tonnes de bronze.
00:11:03 C'est très important.
00:11:04 C'est une des scènes emblématiques de la Révolution française,
00:11:08 qui est aux origines de notre vie parlementaire
00:11:10 et de notre vie démocratique.
00:11:12 On est le 23 juin 1789,
00:11:15 et le marquis de Drebrezé, qui représente le roi Louis XVI,
00:11:19 demande à l'Assemblée nationale,
00:11:21 qui vient de se constituer à partir des Etats généraux,
00:11:24 de se dissoudre.
00:11:25 Et là, Mirabeau, le grand orateur,
00:11:28 le premier grand orateur, l'Hercule de la liberté,
00:11:30 le premier grand orateur de la Révolution française,
00:11:34 dont on a le buste dans cette salle,
00:11:36 répond que, voilà, ils resteront là
00:11:38 et ne se sépareront que par la force des baïonnettes.
00:11:41 On ne sait pas très bien s'il a dit exactement ça.
00:11:44 Et pour célébrer le centenaire de la Révolution française,
00:11:48 en 1889, on a commandé,
00:11:51 les républicains de gouvernement ont commandé à Jules Dalou,
00:11:55 un grand républicain, un sculpteur renommé,
00:11:57 qui avait même participé à la Commune de Paris.
00:12:00 Ils lui ont demandé de faire cette scène,
00:12:03 de reproduire cette scène.
00:12:04 Elle a été installée en 1891.
00:12:06 Jules Dalou est l'un des grands sculpteurs de la République
00:12:10 et d'ailleurs place de la nation.
00:12:12 Vous avez la grande statue qui s'appelle "Triomphe de la République"
00:12:16 et qui a été, là aussi, sculptée par ce fameux Jules Dalou.
00:12:19 -Alors, nous poursuivons notre visite
00:12:21 et nous allons retrouver Marco Pommier,
00:12:24 qui se trouve dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:12:27 C'est certainement, Marco, le lieu le plus attendu
00:12:30 pour les visiteurs.
00:12:31 -Voilà.
00:12:32 Oui, Brigitte, le lieu le plus attendu de cette visite,
00:12:35 car c'est le coeur battant de l'Assemblée nationale.
00:12:38 Regardez-le, cet hémicycle.
00:12:40 Pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de visiteurs,
00:12:43 mais il y a des visiteurs qui viennent.
00:12:45 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:47 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:55 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:57 -Il y a des visiteurs, oui.
00:12:59 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:01 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:03 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:06 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:34 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:36 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:38 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:40 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:42 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:44 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:46 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:56 -Il y a des visiteurs, oui.
00:13:58 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:00 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:02 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:06 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:34 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:36 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:38 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:40 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:42 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:44 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:46 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:56 -Il y a des visiteurs, oui.
00:14:58 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:00 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:02 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:07 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:35 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:36 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:38 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:40 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:42 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:44 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:46 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:56 -Il y a des visiteurs, oui.
00:15:58 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:00 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:02 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:06 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:34 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:36 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:38 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:40 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:42 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:44 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:46 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:56 -Il y a des visiteurs, oui.
00:16:58 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:00 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:02 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:06 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:34 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:36 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:38 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:40 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:42 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:44 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:46 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:48 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:50 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:52 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:54 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:56 -Il y a des visiteurs, oui.
00:17:58 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:00 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:02 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:04 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:06 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:08 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:10 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:12 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:14 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:16 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:18 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:20 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:22 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:24 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:26 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:28 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:30 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:32 -Il y a des visiteurs, oui.
00:18:34 -Il me revient la charge de faire en sorte que nos débats
00:18:37 produisent le plus possible pour les Français.
00:18:40 Il ne faudrait pas que ce ne soit finalement qu'une image.
00:18:44 Il faut que l'on remplisse le rôle politique qui est le nôtre.
00:18:48 Il me revient la charge d'organiser ces débats,
00:18:51 de faire en sorte qu'ils puissent progresser,
00:18:54 prospérer et que, finalement, le texte
00:18:57 qui a été proposé parfois par le gouvernement...
00:19:00 -Puisse aboutir.
00:19:01 -Oui, mais... -Puisse aboutir.
00:19:03 -Puisse améliorer par les débats qui auront eu lieu dans l'hémicycle.
00:19:07 -Jean Garrigue, pourquoi on appelle ça le perchoir ?
00:19:11 -Ca parle de soi-même. Vous voyez bien que la présidente...
00:19:15 Mais comme vous l'avez rappelé, le regard de la présidente
00:19:19 ne doit pas être au-dessus du plus haut des députés
00:19:22 dans l'hémicycle, ce qui montre bien le caractère démocratique.
00:19:25 Elle est élue par ses pairs,
00:19:27 et donc c'est important qu'elle soit au même niveau
00:19:31 que ses pairs, même si elle a un rôle
00:19:33 particulier. Jacques Chabandelmas,
00:19:35 le 1er président de l'Assemblée, disait que c'est un peu
00:19:39 un tonneau de vigie, où on regarde un petit peu
00:19:42 tout ce qui se passe. On est chargé, aussi,
00:19:45 quelquefois, de réguler les débats.
00:19:47 Dieu sait que Yael Brun-Pivet a eu affaire
00:19:50 à cette stratégie de la conflictualité
00:19:52 développée par certains députés, sans commentaire,
00:19:56 mais on a aussi ce rôle d'organiser,
00:19:59 de réguler et, effectivement, de faire
00:20:02 que le Parlement puisse, et l'Assemblée nationale,
00:20:05 remplir son rôle fondamental, qui est de parlementer,
00:20:08 de discuter et, justement, d'améliorer les lois,
00:20:12 d'amender les lois, de faire que ces lois correspondent
00:20:15 à la demande populaire.
00:20:17 C'est pourquoi, d'ailleurs, vous parliez tout à l'heure
00:20:20 de la séance des questions. Mais est-ce que c'est
00:20:23 dans cette séance des questions qu'il se passe les choses
00:20:26 les plus importantes ? Non, c'est ce que les médias
00:20:29 disent, c'est une sorte de comédie hebdomadaire,
00:20:32 de dramaturgie hebdomadaire, mais les choses fondamentales
00:20:36 se passent dans les commissions et dans les grands débats
00:20:39 de l'hémicycle. -Vous le dites,
00:20:41 c'est un lieu chargé d'histoire, cet hémicycle.
00:20:44 Il y a eu de grands orateurs, de grands présidents,
00:20:47 des joutes verbales. Quels sont, pour vous,
00:20:49 les grands moments de cette Assemblée nationale ?
00:20:53 -Là aussi, il faudrait des heures, mais évidemment,
00:20:56 les premiers grands débats de l'Assemblée nationale,
00:20:59 de 1789, mais qui étaient à Versailles,
00:21:01 dans la salle des Menus Plaisirs, avec des orateurs
00:21:04 comme Mirabeau, Danton, Barnave et les autres,
00:21:08 mais aussi ceux de la Troisième République,
00:21:11 chère à mon cœur, parce que la Troisième République
00:21:14 met en place cette démocratie parlementaire.
00:21:17 C'était un régime, il faut le dire, plus parlementaire
00:21:20 que celui de la Ve République, conçu par le général de Gaulle.
00:21:23 Sous la Troisième République, tout pouvait changer
00:21:27 en un discours. Vous aviez des orateurs fantastiques
00:21:30 comme Léon Gambetta, Jean Jaurès,
00:21:32 Georges Clémenceau, Aristide Briand,
00:21:34 Jean Passe et des meilleurs,
00:21:36 qui pouvaient faire basculer le vote d'une Assemblée
00:21:40 sur, justement, une intervention, un discours,
00:21:44 un duel, comme il y a un fameux duel
00:21:46 entre Jaurès et Clémenceau en 1906,
00:21:49 qui, à mon sens, est presque le sommet, si vous voulez,
00:21:52 de la vie de notre histoire parlementaire,
00:21:55 dans lequel on voit très bien qu'on est sur des auteurs
00:21:58 intellectuelles et, je dirais, presque esthétiques,
00:22:01 par la qualité des discours,
00:22:03 qui font que, véritablement, au-delà même de la démocratie,
00:22:07 on est dans quelque chose qui marque notre histoire.
00:22:10 -En sortant de l'hémicycle, on se dirige vers la salle
00:22:14 des 4 colonnes. Valérie Brochard, on vous y retrouve.
00:22:17 C'est là que les députés peuvent discuter
00:22:19 avec les journalistes.
00:22:23 -Absolument, Brigitte, tout le monde reconnaît cette salle.
00:22:27 Et regardez, regardez ce thermomètre.
00:22:30 Il est resté bloqué sur extrême chaleur,
00:22:34 parce qu'ici, dans la salle des 4 colonnes,
00:22:36 l'ambiance est souvent survoltée, la chaleur monte,
00:22:40 et monte encore avant et après les célèbres questions
00:22:43 au gouvernement, qui ont lieu tous les mardis,
00:22:46 après-midi, avant et après la séance.
00:22:49 L'espace est rempli ici jusqu'au dernier centimètre carré,
00:22:53 il faut imaginer des nuées de perches,
00:22:56 une dizaine de caméras et des micros tendus.
00:22:59 En général, quand vous regardez, quand vous découvrez
00:23:02 à la télévision, dans un reportage, un député interrogé,
00:23:06 ça s'est passé ici, dans la salle des 4 colonnes,
00:23:09 parce qu'avec la salle des Pas Perdus,
00:23:11 ce sont les seuls endroits du Palais-Bourbon
00:23:14 où les journalistes ont le droit, officiellement,
00:23:17 d'interroger les élus de la République.
00:23:20 En parlant de la salle des Pas Perdus,
00:23:22 c'est juste à côté, je vous y emmène, justement,
00:23:25 et donc, vous pouvez découvrir dans cette salle
00:23:30 que c'est ici que sont réalisés les duplexes,
00:23:33 à gauche et à droite, des chaînes d'information en continu.
00:23:36 Mais juste avant que ne soient installées les caméras,
00:23:39 chaque mardi, quelques minutes avant 15h,
00:23:41 la présidente de l'Assemblée traverse cette pièce
00:23:45 sous l'œil de Minerve, la déesse de la sagesse.
00:23:49 Yael Brounpivet marche ici pour rejoindre l'hémicycle
00:23:54 et présider la séance.
00:23:55 Alors, sur son passage, sur son chemin,
00:23:58 il y a toujours une double haie de gardes républicains,
00:24:02 de tambours et du public, exceptionnellement le mardi,
00:24:05 un petit peu comme aujourd'hui.
00:24:07 C'est un peu cette entrée solennelle,
00:24:09 c'est un peu la fabuleuse routine du mardi
00:24:12 pour la présidente de l'Assemblée nationale.
00:24:14 En revanche, ce qui est un petit peu plus exceptionnel,
00:24:17 c'est cette exposition.
00:24:18 Cette exposition temporaire
00:24:20 pour les Journées européennes du patrimoine.
00:24:23 L'Assemblée nationale a décidé de célébrer
00:24:25 l'Assemblée consultative provisoire d'Alger-Ecré
00:24:28 il y a 80 ans, en septembre 1943.
00:24:33 Et pour tous ceux qui auront la chance de venir ici,
00:24:36 mais aussi pour les téléspectateurs,
00:24:38 c'est pour ça que nous sommes là aujourd'hui.
00:24:39 Vous pourrez lire des documents exceptionnels
00:24:42 et admirer le portrait de Lucie Aubrac,
00:24:46 immense figure de la Résistance.
00:24:49 -Cette salle n'est pas perdue, Valérie Brochard,
00:24:50 vous le disiez, la présidente de l'Assemblée nationale
00:24:53 la traverse chaque mardi
00:24:55 au son des tambours de la garde républicaine.
00:24:57 Yael Brune-Pivet, est-ce que c'est impressionnant, déjà,
00:25:00 de traverser cette salle avec ces tambours
00:25:02 qui font beaucoup de bruit, qui résonnent beaucoup dans cette salle ?
00:25:05 Et est-ce que, pour vous, ça reste quand même
00:25:07 un moment très solennel ?
00:25:08 -Ca reste évidemment un moment très solennel.
00:25:12 J'ai envie de dire, quand vous pénétrez dans cette salle,
00:25:16 vous êtes vous-même et quand vous avez passé
00:25:18 cette haie de garde républicain,
00:25:20 vous rentrez dans l'hémicycle
00:25:22 en tant que présidente de l'Assemblée nationale.
00:25:24 Ca vous oblige, parce que c'est très solennel,
00:25:27 c'est la soumission aussi du pouvoir militaire
00:25:30 au pouvoir politique, donc c'est un symbole
00:25:33 extrêmement important dans notre vie démocratique.
00:25:35 Et vous voyez, tout à l'heure, on parlait du périmètre sacré,
00:25:38 la garde républicaine n'a pas le droit d'y pénétrer,
00:25:41 dans ce périmètre sacré.
00:25:43 Vraiment, c'est le lieu du politique
00:25:45 et elle ne pourrait y rentrer que si, moi,
00:25:48 je lui en donnais l'ordre.
00:25:49 Donc vous voyez bien comment sont placées les choses,
00:25:52 que ce soit dans la symbolique
00:25:54 ou dans leur expression sonore et visuelle.
00:25:59 Et je trouve que c'est vraiment extrêmement intéressant,
00:26:02 donc évidemment, beaucoup de solennité
00:26:04 et beaucoup de responsabilité.
00:26:07 Et puis, vous l'avez dit, vous passez aussi devant Athéna,
00:26:11 la déesse de la démocratie.
00:26:13 Vous savez, toutes ces statues, toutes ces figures,
00:26:17 elles aussi, elles vous regardent
00:26:19 et vous vous sentez parfois petit face aux grands hommes
00:26:23 que l'on vient d'évoquer, aux grandes femmes,
00:26:25 notamment Lysi Obra, qui fut la deuxième, finalement,
00:26:28 à siéger dans cette assemblée constituante.
00:26:31 Et tous ces regards, toutes ces présences vous obligent
00:26:37 et vous font sentir que vous n'êtes qu'un maillon
00:26:40 de cette chaîne de notre vie démocratique
00:26:43 et que, finalement, à chaque instant,
00:26:46 vous n'êtes qu'un morceau de cette histoire-là.
00:26:50 -Qu'un chénon. -Qu'un chénon.
00:26:52 -Jean Garrigue, toutes ces statues sont installées
00:26:55 dans cette salle des Pas perdus. Pourquoi porte-t-elle ce nom ?
00:26:58 -Tout simplement parce que c'est là, très souvent,
00:27:01 que déambulaient les parlementaires.
00:27:04 Mais je voudrais revenir sur cette exposition
00:27:07 sur l'assemblée consultative de 1943,
00:27:11 parce que c'est un moment très important
00:27:13 où le général de Gaulle, qui dirige
00:27:15 le comité français de libération nationale, à Alger,
00:27:18 comprend la nécessité de restaurer un système démocratique,
00:27:23 et je dirais même parlementaire.
00:27:25 Elle n'était que consultative.
00:27:26 On sait que le général de Gaulle n'était pas un grand adepte
00:27:29 de la démocratie parlementaire.
00:27:31 Il a été très réticent face à ce qui s'était passé
00:27:34 sous la Troisième République, mais il comprend la nécessité
00:27:37 de restaurer cette démocratie.
00:27:40 Il crée cette assemblée consultative
00:27:43 dans laquelle vont participer des résistants
00:27:46 de la France libre ou de l'intérieur,
00:27:49 mais aussi des anciens députés et sénateurs
00:27:52 des assemblées de la Troisième République,
00:27:54 ainsi d'ailleurs que des conseillers généraux
00:27:56 de la France libre.
00:27:58 C'est très intéressant de voir ce moment
00:28:00 où, finalement, se restitue cette démocratie,
00:28:04 qui n'avait jamais été vraiment abandonnée,
00:28:06 mais que le maréchal Pétain avait laissé,
00:28:08 j'allais dire, en déshérence, avait méprisé.
00:28:13 Là, on recrée la démocratie à Alger,
00:28:16 à l'extérieur de la métropole.
00:28:18 L'Algérie, à l'époque, faisait partie de la France.
00:28:21 Elle va revenir, cette assemblée, en 1944, à Paris.
00:28:25 -On poursuit notre visite en allant visiter
00:28:27 les appartements de la présidence de l'Assemblée nationale.
00:28:31 Direction, donc, l'hôtel de Lassay.
00:28:34 Par chance, la restauration est achevée,
00:28:36 puisque l'année dernière, les visiteurs n'ont pas pu accéder
00:28:39 à cet endroit en pleine restauration.
00:28:42 -Marco Pommier, vous allez parcourir
00:28:43 tout le rez-de-chaussée de l'hôtel de Lassay.
00:28:46 Vous commencez par le cabinet du départ,
00:28:48 qui a un bureau très particulier.
00:28:50 -Oui, Brigitte, le cabinet du départ.
00:28:54 Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que c'est depuis ce salon
00:28:57 que Yael Braun-Pivet part pour rejoindre l'hémicycle
00:29:00 de l'Assemblée nationale.
00:29:02 Elle passe par cette galerie des fêtes.
00:29:04 On ira la visiter, parce que ça vaut le coup.
00:29:06 Restez bien avec nous.
00:29:07 Je voulais vous raconter une légende sur ce salon du départ.
00:29:11 C'est ce bureau noir.
00:29:12 Napoléon Ier aurait signé son acte d'abdication en 1814
00:29:16 sur ce bureau noir.
00:29:19 C'était pas ici, mais à Fontainebleau.
00:29:21 Depuis, paraît-il, ce bureau est maudit.
00:29:23 Il porterait malheur de signer quoi que ce soit dessus.
00:29:26 Pourtant, un jour, Philippe Séguin,
00:29:28 président de l'Assemblée nationale, décide, pressé,
00:29:31 de signer un document sur ce bureau,
00:29:33 mais il trébuche dans un tapis,
00:29:35 ce qui fait dire aux plus superstitieux d'entre nous
00:29:38 que cette malédiction est bien réelle.
00:29:40 Je ne sais pas si Yael Brunepivé croit en cette malédiction,
00:29:43 mais nous, on va continuer de visiter cet hôtel de Lassé.
00:29:47 Je vais laisser passer André pour vous montrer
00:29:50 ces salons d'apparat, ces salons de réception absolument magnifiques.
00:29:54 L'hôtel de Lassé, l'un des plus beaux palais de la République,
00:29:57 dit-on.
00:29:58 Un hôtel particulier, construit au XVIIIe siècle,
00:30:01 sur les terres de Louis-François.
00:30:03 La duchesse de Bourbon, fille légitimée d'un certain Louis XIV,
00:30:08 cèdera une partie des terrains à son amant, le marquis de Lassé.
00:30:11 Voilà pourquoi il y a ma collègue, le marquis de Lassé.
00:30:15 C'est pour ça qu'on appelle ce bâtiment l'hôtel de Lassé.
00:30:19 Et voilà.
00:30:20 Alors ici, aujourd'hui, c'est la résidence
00:30:23 de la présidente de l'Assemblée nationale,
00:30:25 quatrième personnage de l'Etat.
00:30:27 Et au bout de cet hôtel de Lassé, venez avec moi,
00:30:30 nous avons juste ici le salon des Jeux.
00:30:33 Alors ce salon des Jeux, il est très important
00:30:37 parce que c'est ici que s'organise la conférence des présidents.
00:30:40 Cette conférence des présidents, sans être exhaustif,
00:30:43 on a la présidente de l'Assemblée nationale,
00:30:45 les vice-présidents, les présidents des groupes politiques
00:30:48 ou encore des commissions permanentes.
00:30:50 Et il y a aussi le ministre des Relations avec le Parlement,
00:30:54 Franck Riester, en ce moment.
00:30:55 Dans cette conférence, on fixe l'ordre du jour
00:30:58 de l'Assemblée nationale.
00:30:59 En gros, en fait, on fixe le calendrier des projets
00:31:03 et des propositions de loi débattues
00:31:05 par la représentation nationale.
00:31:07 -Voilà où se tient la conférence des présidents,
00:31:10 un moment très important, le mardi matin,
00:31:12 avant l'après-midi et cette séance de questions au gouvernement.
00:31:16 Yael Brun-Pivet, c'est vous qui présidez cette séance.
00:31:19 Qu'est-ce qui s'y passe précisément ?
00:31:21 Est-ce que c'est aussi un lieu de débat ?
00:31:23 -Bien sûr, c'est un lieu de débat
00:31:25 puisque tous les présidents des groupes politiques
00:31:28 siègent en conférence des présidents
00:31:30 ainsi que les présidents des commissions permanentes.
00:31:33 C'est un lieu de débat qui est très important.
00:31:36 Il y a également, j'ai oublié de le mentionner,
00:31:38 le ministre des Relations avec le Parlement
00:31:41 qui représente le gouvernement.
00:31:42 La fixation de l'ordre du jour s'effectue avec le gouvernement.
00:31:46 Le gouvernement dispose de temps parlementaire
00:31:49 et les parlementaires disposent également de jours
00:31:51 qui leur sont attribués.
00:31:53 Mais nous ne discutons pas que de cela.
00:31:55 Nous pouvons discuter d'incidents qui se sont déroulés en séance.
00:31:59 Nous pouvons décider de lancer des commissions d'enquête,
00:32:02 d'évaluation, évoquer des auditions.
00:32:05 Donc tous les sujets peuvent être abordés
00:32:07 en conférence des présidents.
00:32:09 C'est un moment important
00:32:10 puisque nous sommes tous réunis autour d'une table.
00:32:13 Ce que je voudrais signaler,
00:32:15 puisque c'est à chaque fois des discussions confidentielles,
00:32:18 elle se déroule toujours de façon très apaisée.
00:32:21 Il n'y a pas... Personne hausse le ton
00:32:24 en conférence des présidents.
00:32:25 Finalement, il n'y a pas de posture politique.
00:32:28 On a un vrai échange sur le fond
00:32:30 et sur le fonctionnement de notre institution.
00:32:33 J'ajouterais que dans cette pièce
00:32:35 se tiennent également les réunions de bureau,
00:32:37 qui est l'instance la plus importante
00:32:39 de l'Assemblée nationale et qui, elle, peut statuer
00:32:42 sur le budget de l'Assemblée nationale,
00:32:45 sur les sanctions que nous prononçons
00:32:47 à l'encontre de tel ou tel député
00:32:49 qui ne respecterait pas nos règles.
00:32:51 Donc c'est vraiment une pièce très stratégique
00:32:54 parce que nous sommes tous réunis autour de la table
00:32:57 pour pouvoir évoquer l'avenir,
00:32:59 qu'il soit à quelques jours ou à quelques mois,
00:33:02 de l'institution.
00:33:03 -Jean Garrigue, à qui doit-on l'hôtel de Lassay ?
00:33:06 -Eh bien, on le doit à Léon de Lassay,
00:33:08 qui était l'amant de la duchesse de Bourbon,
00:33:11 qui, elle, s'était fait construire cet hôtel particulier.
00:33:15 Il s'est fait construire un hôtel particulier
00:33:17 à côté de sa maîtresse,
00:33:19 qu'il rejoignait par une galerie privée.
00:33:21 C'est assez drôle de voir à quel point, finalement,
00:33:24 cette union...
00:33:27 sentimentale s'est transformée en union démocratique
00:33:32 et voir la présidente de l'Assemblée
00:33:35 dans ce lieu qui joue un rôle très important.
00:33:37 Yann Le Brun-Pivet l'a dit, la conférence des présidents,
00:33:41 c'est un lieu majeur de notre démocratie
00:33:44 et c'est de là que la présidente vient présider,
00:33:48 justement, les séances dans l'hémicycle.
00:33:51 C'est un lieu très emblématique
00:33:53 qui, me semble-t-il, n'est pas assez connu
00:33:56 par les Français,
00:33:58 parce qu'il s'y passe beaucoup de choses.
00:34:00 C'est très important, ce qu'a dit Yann Le Brun-Pivet,
00:34:03 il s'y passe un consensus régulier,
00:34:06 il s'y passe une volonté de construire la démocratie
00:34:10 et pas simplement de faire des grands moulinets
00:34:13 ou de faire le buzz dans le journal télévisé.
00:34:17 -Vous avez la chance de pouvoir voir cette salle,
00:34:19 qui est rarement aux yeux du public.
00:34:22 Nous allons nous diriger vers la bibliothèque,
00:34:25 qui a 70 000 ouvrages exposés.
00:34:27 C'est la quatrième bibliothèque de France.
00:34:30 -700 000. -700 000.
00:34:31 70 000 exposés, 700 000, effectivement,
00:34:34 dans les sous-sols. On aura l'occasion d'en reparler.
00:34:37 Il y a des fresques magnifiques de Delacroix
00:34:40 qui vont être restaurées.
00:34:42 Marco Pommier est allé à la rencontre
00:34:44 de l'architecte du patrimoine qui a en charge cette restauration.
00:34:48 Musique de générique
00:34:50 ...
00:34:55 -Marie-Daniel Pessard, ici, on est dans le temple du savoir
00:34:58 de l'Assemblée nationale.
00:35:00 Au-dessus de nos têtes, il y a cette grande nef,
00:35:02 ces cinq coupoles signées "Eugène Delacroix".
00:35:05 Elles sont grandioses. Qu'est-ce qu'elles représentent ?
00:35:08 -Dans chaque coupole, on a un thème.
00:35:11 On a la poésie, la théologie.
00:35:13 Évidemment, au centre, la législation.
00:35:16 -Forcément. -Et ensuite,
00:35:18 l'histoire et la philosophie,
00:35:20 pour finir avec la coupole des sciences.
00:35:22 De chaque côté, on a aussi des peintures de Delacroix
00:35:26 qui représentent une sorte d'allégorie
00:35:29 sur la guerre et la paix.
00:35:31 Donc la paix avec Orphée et la guerre avec Attila
00:35:35 et sa horde de barbares.
00:35:37 -On dit de ce plafond que c'est la grande oeuvre de Delacroix.
00:35:40 Il lui a fallu combien de temps ?
00:35:43 -Il l'a mis neuf ans.
00:35:44 La commande a commencé en 1838.
00:35:47 Il a terminé en 1847.
00:35:49 -On a la chance de monter avec vous dans les Courcives
00:35:52 pour voir une coupole d'un peu plus près.
00:35:54 On vous suit ? -On y va.
00:35:55 -Vous connaissez vous. -C'est par ici.
00:35:58 On monte encore.
00:36:01 On arrive sur la Courcive.
00:36:06 On va se diriger vers la coupole de la science.
00:36:10 -C'est juste ici.
00:36:11 Je vois quelques personnages. Qui sont-ils ?
00:36:14 -Alors, on a Archimède.
00:36:17 ...
00:36:19 Hippocrate.
00:36:20 ...
00:36:21 On a Pline, l'Ancien, au pied du Vésuve.
00:36:24 Et on a Aristote, qui est juste là.
00:36:27 -Vous allez restaurer toute la nef
00:36:29 de la bibliothèque de l'Assemblée nationale.
00:36:31 C'est un chantier titanesque.
00:36:33 Vous avez déjà fait des tests de restauration sur cette coupole.
00:36:37 On voit qu'à certains endroits, c'est plus clair.
00:36:40 -On a fait ce qu'on appelle des petites fenêtres.
00:36:44 On le voit autour du roi de Perse,
00:36:46 qui vient offrir un présent, des bijoux,
00:36:49 à Hippocrate qui le refuse.
00:36:51 Son fond est beaucoup plus bleu que ce qu'il y a à côté.
00:36:54 -C'est un peu plus clair.
00:36:56 -C'est ça, la grosse découverte du chantier Thèse.
00:36:59 On se retrouve avec des teintes incroyables,
00:37:01 qui rappellent les vraies couleurs de Delacroix,
00:37:04 qui était un peintre amoureux des couleurs
00:37:07 et qui traitait ça de manière admirable.
00:37:09 Imaginez le résultat quand on aura restauré l'enceinte.
00:37:13 -Ca va être incroyable.
00:37:14 -En tant qu'architecte, vous restaurez ce que Gênes-Delacroix
00:37:17 a appelé sa chapelle Sixtine.
00:37:19 Ca fait quoi de restaurer la chapelle de Gênes-Delacroix ?
00:37:23 -Il y a comme une sorte de poids, parfois,
00:37:25 qui me sauve nos épaules.
00:37:27 Je ne suis pas seule, heureusement.
00:37:29 On est plusieurs à travailler sur l'opération.
00:37:32 C'est particulièrement émouvant de me dire
00:37:34 que je vais participer à la remise en valeur de toile
00:37:37 de Gênes-Delacroix.
00:37:39 -Nous, LCP, on reviendra voir le résultat.
00:37:41 -C'est très bien de nous avoir accueillis ici.
00:37:44 Musique douce
00:37:46 -Ces fresques rénovées de Delacroix
00:37:48 seront visibles au public à partir de 2025.
00:37:51 Yael Brun-Pivet, vous avez eu la chance
00:37:53 d'aller dans la chambre forte, là où se trouve
00:37:56 toute une série d'ouvrages qui ne sont pas exposés,
00:37:59 faute de place.
00:38:00 Qu'est-ce qu'on y trouve, comme ouvrage assez rare ?
00:38:03 -On y trouve des ouvrages inestimables
00:38:06 qui représentent notre histoire,
00:38:09 l'histoire de notre démocratie, mais pas seulement.
00:38:12 On y trouve "Le serment du jeu de paume",
00:38:14 avec l'intégralité des signatures
00:38:18 des personnes qui étaient présentes.
00:38:20 On y trouve un exemplaire très rare
00:38:23 du procès de Jeanne d'Arc,
00:38:25 des manuscrits de discours,
00:38:27 tel qu'un manuscrit de discours de Victor Hugo,
00:38:30 où l'on regarde et on voit à quel point
00:38:33 il travaillait ses discours,
00:38:35 et donc raturait, réécrivait,
00:38:37 pour choisir vraiment le bon mot.
00:38:40 On peut y trouver
00:38:42 des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau.
00:38:45 Donc des ouvrages absolument exceptionnels
00:38:49 qui sont le fruit d'une politique d'acquisition,
00:38:52 notamment, principalement, au XIXe siècle,
00:38:56 pour justement constituer et conserver ce patrimoine
00:39:00 qui, autrement, aurait été disséminé.
00:39:03 Il était important, je crois, que l'Assemblée nationale...
00:39:07 Nous sommes des maillons, des chénons,
00:39:09 nous sommes détenteurs de cette histoire
00:39:12 qui constitue, finalement,
00:39:14 ce qui fait aujourd'hui notre nation.
00:39:17 -Vous souhaitez qu'ils soient exposés davantage ?
00:39:20 -Alors, j'aimerais, effectivement,
00:39:22 que davantage de publics puissent les voir.
00:39:25 Nous avons un manuscrit de la Marseillaise,
00:39:28 de la main de Rouget Delisle.
00:39:29 Nous sommes en train de travailler sur un nouvel accueil du public,
00:39:33 ce qui correspondrait à la politique d'ouverture
00:39:36 que nous souhaitons mener.
00:39:37 Nous pourrions ainsi avoir des espaces dédiés
00:39:40 à notre histoire, à la vie démocratique,
00:39:43 à la fabrique de la loi.
00:39:44 J'espère accueillir encore et encore davantage de visiteurs
00:39:49 et leur expliquer d'où nous venons
00:39:52 et où nous souhaitons aller, mais toujours ensemble.
00:39:55 -On est vraiment au coeur du patrimoine français
00:39:58 avec ces ouvrages.
00:39:59 -Complètement.
00:40:00 Le président du comité d'histoire parlementaire que je suis
00:40:04 se réjouit qu'on mette en valeur cette histoire
00:40:07 qui, effectivement, est antérieure même à la création
00:40:10 de la démocratie et de la République.
00:40:13 Avec les minutes de Jeanne d'Arc,
00:40:16 on est vraiment dans notre patrimoine historique
00:40:18 le plus ancien.
00:40:20 Je pense qu'on est là dans une des missions
00:40:23 aussi de cette chambre du peuple
00:40:26 qu'est l'Assemblée nationale
00:40:29 et qu'il faut ouvrir tant qu'on le peut
00:40:31 et surtout faire connaître.
00:40:33 Le problème dans la société actuelle,
00:40:35 c'est pas un problème uniquement français,
00:40:38 mais c'est que les gens ne connaissent pas
00:40:40 l'histoire de l'Assemblée nationale
00:40:43 et son rôle véritable.
00:40:44 Ils n'en ont qu'une vision très parcellaire.
00:40:47 Ils ne sentent pas à quel point c'est fondamental
00:40:50 d'avoir une Assemblée comme ça.
00:40:52 C'est très rare dans notre univers,
00:40:54 dans ce monde où les démocraties illibérales
00:40:58 ou les régimes autoritaires pullulent,
00:41:01 d'avoir comme ça ce sanctuaire de la démocratie
00:41:04 qu'est l'Assemblée nationale.
00:41:06 -Connaissez-vous les jardins de l'hôtel de Lassay ?
00:41:09 Nous allons vous y emmener maintenant.
00:41:11 Nous allons retrouver Valérie Brochard.
00:41:13 Nous sommes côté Quai d'Orsay, côté Seine.
00:41:16 Valérie, il y a les ruches de l'Assemblée
00:41:18 qui y sont installées.
00:41:20 -Oui, les ruches de l'Assemblée
00:41:24 que, malheureusement, vous ne pourrez pas voir à l'image
00:41:28 parce qu'elles sont un peu trop loin.
00:41:30 Il y a une sorte de barrière
00:41:32 qui empêche le public de s'en approcher.
00:41:34 C'est un peu dangereux, les abeilles,
00:41:36 mais elles sont bien ici,
00:41:38 elles produisent du miel, le miel de l'Assemblée nationale.
00:41:41 En revanche, en me rapprochant de ces jardins de Lassay,
00:41:44 j'ai rencontré Rébecca et Simon.
00:41:46 Je leur ai demandé, et je vais leur demander maintenant,
00:41:50 pourquoi vous avez choisi de visiter l'Assemblée nationale.
00:41:53 -J'ai choisi de visiter l'Assemblée nationale
00:41:56 car, avec l'école, on avait fait un projet
00:41:59 de faire une loi.
00:42:00 Et si on gagnait, on visitait l'Assemblée nationale.
00:42:04 Et comme nous n'avons pas gagné,
00:42:06 j'ai décidé aujourd'hui de visiter ça pour...
00:42:10 -De venir quand même. -Oui.
00:42:12 -Bravo, c'est une très belle initiative. Et toi, Simon ?
00:42:15 -J'ai déjà visité le Sénat avec ma classe en 6e.
00:42:18 Comme j'ai vu une des chambres parlementaires,
00:42:20 il fallait que je voie la 2e.
00:42:22 -Pour compléter, évidemment. Merci beaucoup à tous les deux.
00:42:26 -Visiblement, cette petite fille avait dû participer
00:42:29 au Parlement des enfants, que vous organisez aussi chaque année,
00:42:32 qui permet à des jeunes de pouvoir faire des lois.
00:42:35 C'est la classe entière qui vient à l'Assemblée ?
00:42:38 -Tout à fait. Nous avons ce Parlement des enfants
00:42:41 qui s'adresse aux enfants de CM1 et CM2.
00:42:43 Nous essayons cette année de l'ouvrir aux jeunes collégiens
00:42:46 pour qu'il y ait davantage d'enfants qui participent.
00:42:49 Pour tout vous dire, cette année, la classe qui a gagné
00:42:53 le Parlement des enfants avait prévu que dans chaque ville,
00:42:57 à chaque élection, lorsqu'il y aurait 10 000 votants,
00:43:01 on planterait un arbre.
00:43:03 Ils essayaient d'allier revivification
00:43:06 de notre démocratie pour lutter contre l'abstention
00:43:09 et protection de l'environnement.
00:43:11 J'ai planté avec cette classe un arbre
00:43:14 dans les jardins de l'hôtel de la CERF,
00:43:16 en leur disant que c'est le 1er arbre des bois de la démocratie
00:43:20 que vous avez imaginé dans le cadre de votre proposition de loi.
00:43:24 C'est extrêmement touchant de voir cet enfant
00:43:26 qui a participé au Parlement des enfants.
00:43:29 Il faut que tous ensemble, on forme les citoyens de demain.
00:43:33 Je suis vraiment très heureuse
00:43:35 que cette participation ait suscité cette envie.
00:43:38 Quant à l'autre jeune homme,
00:43:40 qui est vraiment la conscience du bicamérisme,
00:43:43 je trouve ça absolument extraordinaire
00:43:45 et je l'en remercie.
00:43:46 -De l'autre côté de l'hôtel de la CERF
00:43:49 se situe le jardin des Quatre Colonnes,
00:43:51 qui mène à cette salle des Quatre Colonnes
00:43:54 et qui est souvent emprunté par les députés et les journalistes.
00:43:58 Dans ces jardins, l'artiste Alexandre Benjamin
00:44:01 avait à repeindre des bancs.
00:44:03 Et puis il y a surtout un buste de Simone Veil
00:44:06 qui a été installé il y a quelques mois,
00:44:09 que vous découvrez sur ces images.
00:44:11 C'est à votre initiative, Yael Brone-Pivet,
00:44:14 pourquoi avoir fait ce choix et pourquoi l'avoir installé ici ?
00:44:18 -Parce que Simone Veil a une place particulière
00:44:22 dans notre histoire et dans l'histoire aussi des femmes.
00:44:26 Elle a marqué notre vie politique,
00:44:29 mais elle n'était pas parlementaire.
00:44:32 Et donc j'ai souhaité l'honorer,
00:44:34 mais il m'a semblé que dans le jardin des Quatre Colonnes,
00:44:38 passer devant son regard bienveillant
00:44:42 et en même temps lui permettre d'être à l'air libre,
00:44:45 entourée de ses rosiers préférés
00:44:47 que j'ai fait planter autour d'elle,
00:44:49 il m'a semblé que c'était sa juste place
00:44:52 et qu'elle aurait été très heureuse d'être là,
00:44:55 en tout cas, je l'espère.
00:44:57 Et elle a inspiré des générations de femmes politiques.
00:45:00 Evidemment, je fais partie de celle-là.
00:45:05 Sa lutte pour le droit des femmes,
00:45:07 mais en même temps pour ses équilibres,
00:45:10 l'équilibre de sa vie, l'équilibre de ses valeurs,
00:45:14 les valeurs qu'elle portait, est très inspirant.
00:45:17 Je suis heureuse.
00:45:18 Vous savez, il n'y a pas beaucoup de femmes
00:45:20 à l'Assemblée nationale qui sont représentées.
00:45:23 Nous avons Olympe de Gouges et Simone Veil.
00:45:26 Autrement, ce sont des statues de déesses,
00:45:29 telle Athéna, ou des allégories.
00:45:31 Et donc je crois que la place des femmes
00:45:35 mérite d'être renforcée.
00:45:36 C'est la raison pour laquelle j'ai fait apposer une plaque
00:45:40 dans l'hémicycle pour la première femme
00:45:42 qui avait présidé une séance à l'Assemblée nationale.
00:45:45 Une femme qui est de plus en plus importante,
00:45:48 de plus en plus grande, sous la présidence de Yael Brune-Pivet.
00:45:51 Nous avons choisi de vous emmener dans des lieux méconnus,
00:45:54 hors parcours de la visite.
00:45:56 Pour cela, nous avons demandé à l'historien de l'Assemblée
00:46:00 de nous guider dans ses lieux de prédilection.
00:46:02 Il a choisi de nous parler de ces pièces marquées
00:46:05 de l'empreinte de Napoléon. Valérie Bruchard.
00:46:08 -Bonjour, Bruno. -Bonjour, Valérie.
00:46:11 -Vous nous emmenez où ?
00:46:12 -Nous allons monter, voir ce qu'on appelle
00:46:15 la salle Empire et autrefois, du temps de Napoléon,
00:46:18 le salon de l'empereur. -Allons-y.
00:46:20 -Je vous en prie.
00:46:21 Musique joyeuse
00:46:23 ...
00:46:25 C'est ici que Napoléon Ier, après avoir gravi les marches,
00:46:29 franchi la colonnade du Temple des Lois,
00:46:31 devenu le Palais de Bourbon,
00:46:33 pouvait se poser, se reposer, recevoir,
00:46:36 signer des papiers.
00:46:37 Bref, c'est un appartement napoléonien, en fait,
00:46:41 qui ne sert que quelques heures dans l'année,
00:46:44 qui a été construit, conçu véritablement que pour lui.
00:46:47 Après la chute définitive de Napoléon,
00:46:50 les Bourbons ont effacé un certain nombre de symboles.
00:46:54 Si nous approchons de la magnifique cheminée, là-bas...
00:46:57 ...
00:47:01 On imagine très bien qu'il y avait avant un "N" napoléonien
00:47:04 et que cette partie a été retaillée, resculptée
00:47:06 pour remplacer le "N" napoléonien par le monogramme de Louis XVIII,
00:47:10 qui restaure la monarchie en 1815.
00:47:13 ...
00:47:14 -La pièce a été coupée en deux sous la IIIe République.
00:47:17 Le plafond est devenu une pièce en soi.
00:47:19 -Allons-y.
00:47:20 ...
00:47:24 Alors là, nous sommes sur le plafond de la Salle Empire.
00:47:28 -C'est la suite de la Salle Empire,
00:47:30 avec son véritable plafond d'origine,
00:47:32 peint par Évariste Fragonard.
00:47:35 Et puis, derrière nous, une sorte de zodiaque,
00:47:40 mais à la place des signes du zodiaque,
00:47:42 on a les grandes victoires de l'Empire.
00:47:45 Ulm, Vagra, Messling, toutes les grandes batailles sont là,
00:47:48 entre deux couronnes d'oliviers, symboles de paix.
00:47:51 ...
00:47:53 Si on regarde attentivement ces feuillages,
00:47:55 on voit pointer un petit museau.
00:47:57 Il y a une petite souris qui a été dissimulée habilement
00:48:00 dans le feuillage, signature cachée, cryptée,
00:48:02 d'un artiste qui a participé à la restauration de ces peintures.
00:48:06 ...
00:48:10 -Là, Bruno, nous arrivons directement aux archives,
00:48:12 car nous n'avons pas le droit de divulguer l'adresse précise
00:48:16 de ces trésors du palais Bourbon.
00:48:18 -Oui, c'est toute la mémoire de l'histoire parlementaire
00:48:21 qui est ici, avec ces cartons remplis d'archives.
00:48:25 Il y a même un petit coffre-fort
00:48:27 avec quelques documents exceptionnels au fond.
00:48:29 -On va aller voir tout de suite.
00:48:31 Bonjour. -Bonjour.
00:48:33 -Vous êtes le chef de la division des archives.
00:48:36 -Tout à fait. Et j'ai la clé du coffre.
00:48:38 -Oh !
00:48:39 ...
00:48:42 Qu'est-ce que vous nous sortez du coffre, là ?
00:48:45 -La 2e abdication de Napoléon,
00:48:48 qui est une abdication parlementaire.
00:48:50 La 1re n'a pas été parlementaire, on le sait tous.
00:48:53 Elle a été faite à Fontainebleau, devant les maréchaux.
00:48:56 Cette fois-ci, il s'adresse à la Chambre.
00:48:58 C'est ça, sur le plan institutionnel, fondamental.
00:49:01 -Ce qui est touchant, bien sûr, c'est la date.
00:49:04 22 juin 1815, nous sommes 4 jours après Waterloo.
00:49:08 C'est un moment capital de l'histoire.
00:49:10 C'est toute la parenthèse de la Révolution et de l'Empire
00:49:13 qui se ferme à l'instant où la main de Napoléon
00:49:15 griffonne ce paraph.
00:49:17 Voilà, ma vie politique est terminée.
00:49:19 Et puis la signature très nerveuse de Napoléon,
00:49:22 tellement rageuse qu'elle éclabousse la feuille,
00:49:24 qu'elle traverse le papy.
00:49:26 -Merci infiniment, messieurs,
00:49:28 de m'avoir présenté ces trésors de l'Assemblée.
00:49:30 ...
00:49:37 -Voilà pour ces trésors inédits que vous avez pu découvrir
00:49:40 en direct sur LCP.
00:49:41 Avant de terminer cette émission,
00:49:43 nous allons visiter la salle des fêtes,
00:49:46 où se trouve Marco Pommier.
00:49:47 C'est la plus grande salle du Palais-Bourbon,
00:49:50 la plus somptueuse, on pourrait dire.
00:49:52 -Oui, Brigitte, une salle absolument majestueuse.
00:49:57 Derrière moi, vous avez l'orchestre
00:49:59 de la garde républicaine de l'Assemblée nationale
00:50:02 qui joue des morceaux pour les visiteurs
00:50:04 présents aujourd'hui à l'Assemblée.
00:50:06 Cette salle des fêtes, regardez-la,
00:50:08 elle est absolument magnifique.
00:50:10 Elle rappelle un peu la célèbre Galerie des Glaces
00:50:13 du château de Versailles.
00:50:14 Regardez ces lustres monumentaux,
00:50:17 il y en a cinq au total dans la pièce.
00:50:19 Une salle des fêtes aménagée en 1845
00:50:22 dans un style Renaissance par Jules de Jolie.
00:50:26 L'Assemblée doit beaucoup à cet architecte.
00:50:28 Vous entendez l'orchestre de la garde républicaine.
00:50:31 Cette salle des fêtes, on le disait,
00:50:33 c'est ce qui permet à Yael Braun-Pivet
00:50:36 et à ses vice-présidents de rejoindre la salle des séances
00:50:39 depuis l'hôtel de la Cé, où nous étions tout à l'heure.
00:50:42 Moi, ce que je voulais vous montrer,
00:50:44 c'était cette entrée qui nous permet d'arriver
00:50:46 dans l'Assemblée nationale, dans le Palais-Bourbon.
00:50:49 Cette entrée est symbolique,
00:50:51 elle marque l'entrée du Palais-Bourbon.
00:50:53 Le président de la République n'a pas le droit de la franchir.
00:50:57 Je vais me frayer un chemin.
00:50:58 Le président n'a pas le droit de la franchir.
00:51:01 Le chef de l'Etat incarne le pouvoir exécutif.
00:51:05 Les députés, eux, incarnent le pouvoir législatif.
00:51:08 Emmanuel Macron n'a pas le droit
00:51:10 d'entrer dans l'enceinte du pouvoir législatif.
00:51:13 -Magnifique, donc,
00:51:15 salle des fêtes.
00:51:17 Jean Garrigue, il y avait des fêtes somptueuses,
00:51:20 des grands banquets, dans cette salle des fêtes, à l'Assemblée ?
00:51:23 -Des grandes fêtes, oui.
00:51:25 Ce qui est frappant, cette salle des fêtes,
00:51:27 elle date de la monarchie de juillet, les années 1840.
00:51:30 C'est pas la République.
00:51:32 La plus grande fête qui va avoir lieu,
00:51:34 c'est sous le Second Empire, 1855, sous Napoléon III.
00:51:38 Et puis, ensuite, en 1879,
00:51:40 quand Gambetta, dont on parlait tout à l'heure,
00:51:43 devient le président de la Chambre des députés,
00:51:46 il va restaurer la grandeur de la Chambre des députés,
00:51:49 de la vie parlementaire,
00:51:50 et organiser une très grande fête qui a marqué les esprits.
00:51:54 Ce qui montre que, véritablement,
00:51:57 cette activité festive était d'abord le symbole
00:52:00 d'une reprise de l'activité démocratique.
00:52:03 Ca montre à quel point on a cette continuité
00:52:06 dans l'histoire de ce lieu qu'est le Palais-Bourbon.
00:52:10 -A quoi sert cette salle des fêtes, Yael Brun-Pivet ?
00:52:13 -Elle sert à des expositions.
00:52:16 En ce moment, les visiteurs pourront admirer
00:52:20 les oeuvres des dessinateurs qui viennent,
00:52:22 à chaque question, au gouvernement,
00:52:24 croquer nos séances et les parlementaires.
00:52:27 Nous avons exposé des oeuvres de chacun d'entre eux.
00:52:31 Nous pouvons aussi y donner des réceptions,
00:52:34 telles que les voeux en début d'année,
00:52:36 des voeux pour les parlementaires,
00:52:39 pour le personnel de l'Assemblée nationale.
00:52:41 C'est un lieu de passage qui va permettre
00:52:44 aux collaborateurs et aux fonctionnaires
00:52:46 d'accéder au jardin de l'Hôtel de la Cé,
00:52:48 qui, depuis ma présidence, sont accessibles à tous
00:52:52 pour qu'ils puissent s'y reposer ou déjeuner le midi.
00:52:56 Donc c'est un lieu de vie, un lieu de passage.
00:52:59 -Un lieu de débat aussi ? -Un lieu de débat.
00:53:02 J'organise également des conférences
00:53:05 qu'on appelle l'Assemblée des idées,
00:53:07 où je organise des conférences avec les citoyens
00:53:10 pour qu'il y ait un dialogue entre les citoyens et des experts.
00:53:13 La prochaine aura lieu début octobre.
00:53:16 Et puis, c'est le lieu de colloques
00:53:18 qui sont organisés sur l'histoire parlementaire
00:53:21 ou par des collectivités ou sur l'environnement.
00:53:25 Nous avons eu l'honneur d'organiser un colloque sur le spatial,
00:53:29 où nous avons accueilli Thomas Pesquet.
00:53:31 Donc beaucoup d'activités, beaucoup de vie dans cette galerie.
00:53:35 Il faut que ça soit utilisé par tous,
00:53:37 et donc les parlementaires, lorsqu'ils organisent un colloque,
00:53:40 peuvent avoir la mise à disposition de la galerie des fêtes.
00:53:44 Ce n'est pas un lieu qui est dédié à mon usage personnel,
00:53:47 tel que les trois salons qui sont à côté de la galerie des fêtes
00:53:51 ne sont pas dédiés à mon usage personnel.
00:53:54 Ce sont vraiment des salons de réception.
00:53:56 -Vous ne parlez pas de vos appartements,
00:53:58 mais vous ne vivez pas ici, au Palais-Bourbon.
00:54:01 -Mes appartements sont au-dessus.
00:54:03 Ces pièces-là sont vraiment uniquement dédiées au travail,
00:54:07 à la réception du public,
00:54:08 et sont accessibles à tous les parlementaires.
00:54:11 Ils ne sont pas réservés à la présidence.
00:54:14 -Il y a donc une exposition avec tous les dessins,
00:54:16 puisque vous avez souhaité ouvrir l'hémicycle
00:54:19 de l'Assemblée aux dessinateurs.
00:54:21 Marco Pommier, vous êtes avec une dessinatrice,
00:54:24 Marielle Durand,
00:54:25 qui a croqué de nombreuses séances.
00:54:27 Applaudissements
00:54:30 -Oui, tout à fait, Brigitte Marielle Durand.
00:54:32 Vous êtes une habituée.
00:54:34 Vous venez presque tous les mardis, je crois,
00:54:36 pour croquer les séances de questions gouvernement.
00:54:39 André va aller montrer de très, très beaux dessins.
00:54:43 Marielle Durand, qu'est-ce que ça fait
00:54:46 d'avoir ces dessins mis à l'honneur
00:54:48 pour les Journées du patrimoine ?
00:54:50 -C'est une grande fierté,
00:54:51 parce que c'est vrai que le 4 octobre,
00:54:54 quand on a été invité par Yael Brown-Pivet,
00:54:56 on ne s'attendait pas à réussir à faire un tel chemin,
00:55:00 en fait, avec cet hémicycle
00:55:02 et toute cette année parlementaire
00:55:05 qui a été assez vive.
00:55:06 -Je remarque que sur vos dessins,
00:55:08 à chaque fois, vous croquez plusieurs moments
00:55:11 d'une même séance.
00:55:12 Ça nécessite une certaine rapidité.
00:55:14 Comment vous dessinez ces séances ?
00:55:16 -C'est assez compliqué, ça demande beaucoup de concentration.
00:55:20 J'essaye à la fois d'avoir certaines formulations,
00:55:23 certaines questions,
00:55:24 mais aussi l'ensemble, pour avoir une scène très vivante.
00:55:28 Donc, il n'y a pas les 25, 28 questions,
00:55:30 mais il y en a quand même beaucoup.
00:55:32 C'est vrai que c'est une sacrée gymnastique
00:55:35 d'avoir les dessins des députés et aussi le fond,
00:55:38 parce que le fond et la forme sont vraiment importants.
00:55:41 -Merci beaucoup, Marielle Durand.
00:55:43 On se revoit très vite,
00:55:44 parce que les séances de questions au gouvernement
00:55:47 reprennent dès le mardi 26 septembre.
00:55:49 Nous aussi, à LCP. Merci beaucoup.
00:55:51 -Effectivement, on sera là dès le 26 septembre.
00:55:54 Yael Broun-Pivet, vous avez vu ces dessins.
00:55:56 Est-ce qu'ils vont venir nourrir les archives aussi,
00:55:59 le patrimoine de l'Assemblée nationale ?
00:56:02 -Je l'espère, parce qu'il le montre,
00:56:04 une assemblée d'aujourd'hui, une assemblée qui vit.
00:56:07 Et je suis très heureuse du succès de ce badge artiste.
00:56:11 J'ai, dans mon bureau, accroché un tableau
00:56:15 qui me représente en brontosaure,
00:56:17 avec un grand coup,
00:56:19 parce que, paraît-il, je suis assez placide, finalement,
00:56:22 lorsque je suis à mon perchoir et assez calme.
00:56:25 Mais je trouve que ça fait vraiment souffler
00:56:29 un vent nouveau à l'Assemblée nationale.
00:56:31 Et ces dessins feront partie de l'histoire parlementaire.
00:56:35 Je suis heureuse que ces artistes souhaitent renouveler
00:56:39 l'expérience et continuent à venir dessiner,
00:56:42 parce que c'est une autre façon de voir,
00:56:45 c'est un autre regard, une autre façon de montrer l'Assemblée.
00:56:49 Quand je vous disais qu'il faut ouvrir porte et fenêtres,
00:56:52 il faut aussi ouvrir l'Assemblée à tous les publics,
00:56:55 à tous les regards, ne pas se contenter d'un seul,
00:56:59 parce qu'aujourd'hui, le monde est vraiment ouvert.
00:57:03 Soyons avec lui.
00:57:04 -Vous avez fait venir de nombreux artistes,
00:57:07 d'ailleurs, à l'Assemblée nationale.
00:57:09 Pierre Fabre vient d'installer sa sculpture, on pourrait dire.
00:57:13 C'est un artiste qui vient d'arriver à l'Assemblée,
00:57:16 mais il y en a eu d'autres.
00:57:18 Avant, il y a eu Alexandre Benjamin Navet,
00:57:21 qui nous a offert une sculpture
00:57:23 et qui a repeint les bancs
00:57:25 dans un éclat de création
00:57:28 en une journée.
00:57:30 Il y a eu Prune Nourrie,
00:57:31 qui avait exposé dans la Cour d'honneur.
00:57:34 Nous avons Christian Guémy, C215,
00:57:37 qui a exposé ses travaux
00:57:39 lorsque j'avais invité mon homologue de la Radar,
00:57:42 Ouslan Stéphane Chouk.
00:57:43 Et cette oeuvre de Pierre Fabre,
00:57:45 j'en suis absolument... Je suis ébahie.
00:57:48 -Elle vient d'arriver.
00:57:49 Les visiteurs vont la découvrir.
00:57:51 -Elle a une symbolique formidable,
00:57:53 parce qu'elle est constituée de 577 files,
00:57:57 donc le nombre de parlementaires.
00:57:59 Bleu, blanc, rouge, les couleurs de la République.
00:58:02 Et elle s'appelle "Convergence".
00:58:05 Et donc, je crois que cette oeuvre
00:58:07 trouve sa place dans l'Assemblée nationale.
00:58:10 Elle bouge avec le vent.
00:58:11 -On la découvre sur ces images.
00:58:13 -J'espère qu'elle plaira au public,
00:58:15 aux parlementaires, aux collaborateurs de l'Assemblée.
00:58:18 Et puis, voilà, avoir 577 files qui convergent.
00:58:22 C'est l'Assemblée nationale.
00:58:23 -Vers le sommet.
00:58:25 -Vers le sommet, mais c'est l'Assemblée nationale.
00:58:28 Nous sommes 577 hommes et femmes,
00:58:30 avec nos histoires, nos parcours, nos convictions, nos différences,
00:58:33 mais nous sommes là par la volonté du peuple
00:58:36 et nous devons oeuvrer et converger pour le servir.
00:58:39 -Aux couleurs de la République. -Exactement.
00:58:41 -On va retrouver la garde républicaine.
00:58:44 C'est un mot jangarique de cette garde républicaine.
00:58:47 On parlait de la soumission du pouvoir militaire
00:58:49 au pouvoir de la présidence de l'Assemblée nationale,
00:58:53 mais c'est aussi un coeur des musiciens.
00:58:55 -Oui, mais ça fait partie de cette tradition,
00:58:59 puisque la garde républicaine, au fond,
00:59:02 elle a été créée en 1802,
00:59:04 au temps du consulat de l'empereur.
00:59:06 Ca ne s'appelait pas comme ça,
00:59:08 mais elle a été réactualisée en 1848,
00:59:10 au moment de la Seconde République.
00:59:12 Donc ça fait partie aussi de ce patrimoine de la République,
00:59:16 de la démocratie, et c'est vrai que le couronner
00:59:19 par cette oeuvre d'art, là, je trouve ça fantastique,
00:59:23 parce que c'est exactement ça, l'esprit,
00:59:25 il faut le comprendre, de l'Assemblée nationale.
00:59:28 C'est 577 personnes qui contribuent ensemble à faire la loi,
00:59:32 c'est-à-dire à faire ces normes qui nous font tenir ensemble.
00:59:36 -On se quitte sur ces quelques notes de la garde républicaine.
00:59:39 Merci, Yael Brun-Pivet et Jean Garrigue,
00:59:41 de nous avoir accompagnés tout au long de cette émission.
00:59:44 Merci, Valérie Brochard et Marco Pommier,
00:59:47 qui étaient là aussi sur le parcours de cette visite
00:59:50 pour faire découvrir l'Assemblée à tous nos téléspectateurs.
00:59:53 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
00:59:55 Restez sur la chaîne parlementaire.
00:59:58 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
01:00:01 Générique
01:00:03 ...
01:00:10 ...

Recommandations