Elle a dirigé la Sureté Départementale de l'Hérault au milieu des années 2000.
La voilà désormais à la tête de tous les policiers du département.
Marjori Ghizoli est donc depuis quelques jours la nouvelle Directrice Départementale de la Sécurité Publique.
Elle est âgée de 51 ans, et arrive tout droit de Toulon, ou elle était à la tête des policiers du Var.
Elle a aussi occupé plusieurs postes à Marseille, sa ville d'origine.
On fait connaissance avec elle ce matin dans le 6/9...
La voilà désormais à la tête de tous les policiers du département.
Marjori Ghizoli est donc depuis quelques jours la nouvelle Directrice Départementale de la Sécurité Publique.
Elle est âgée de 51 ans, et arrive tout droit de Toulon, ou elle était à la tête des policiers du Var.
Elle a aussi occupé plusieurs postes à Marseille, sa ville d'origine.
On fait connaissance avec elle ce matin dans le 6/9...
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00:00 Vous écoutez France Bleu Héron, vous nous regardez aussi sur France 3 Occitanie.
00:03 Bienvenue à la nouvelle patronne des policiers de l'héron Marjorie Guizzoli qui est notre invité Guillaume Rolland.
00:08 Bonjour Marjorie Guizzoli.
00:09 Bonjour.
00:10 Commissaire divisionnaire Marjorie Guizzoli, à l'emploi de contrôleur général, ça veut dire quoi exactement ?
00:16 Oh là là, je vais éviter de perdre vos éditeurs en vous expliquant un peu les choses de manière détaillée.
00:22 Non simplement, je ne suis plus commissaire divisionnaire, je vais vous compliquer encore un peu la vie parce que je suis commissaire générale.
00:31 Mais non, en fait vous avez un grade dans la police comme dans l'armée, et vous avez un emploi, un poste spécifique qui est un poste de contrôleur général.
00:42 Alors on dit toujours que les assassins reviennent sur les lieux de leurs crimes, là je constate que les policiers aiment bien revenir sur les lieux de leurs enquêtes, non ?
00:48 Parce que vous connaissez bien cette ville et ce département, vous y avez exercé ?
00:52 Absolument, j'ai découvert ce département de Leroux en 2005, quand revenons des Antilles, on me propose d'être ce qui était déjà un poste de chef de la sécurité départementale.
01:06 Pour être assez résumé, c'était au sein de la sécurité publique diriger les enquêtes judiciaires, les enquêteurs.
01:14 Et déjà à l'époque, il y avait des enquêteurs des stups, des délinquants, des mineurs aussi.
01:23 Absolument, les mineurs, il y avait même une brigade criminelle, tout ce qui existe encore aujourd'hui et qui fait la lutte contre la délinquance du quotidien.
01:32 Et j'ai découvert ce magnifique département où j'ai pu rester quelques années encore de plus.
01:40 Après vous êtes allé à la police aux frontières ?
01:42 Exactement, c'est toute la chance de nos métiers.
01:46 Autre problématique la police aux frontières ?
01:48 Absolument, avec la lutte contre l'immigration irrégulière, tenir les frontières.
01:53 On a le port de Sète qui est une des entrées en France.
01:58 Donc très intéressant métier, belle direction aussi.
02:03 Donc c'était un plaisir pendant ces 7 années-là d'être au cœur de Leroux, dans le domaine de la sécurité.
02:09 Après vous êtes parti à Marseille, votre ville d'origine, puisque vous êtes marseillaise.
02:12 Et là vous arrivez tout droit de Toulon où vous étiez directrice départementale de la sécurité publique du VAR.
02:19 Absolument, c'est ça.
02:20 Une grosse différence entre Leroux et le VAR à priori ?
02:22 Ou sont les problématiques grosso modo les mêmes entre Toulon et Montpellier ?
02:26 Les problématiques sont globalement les mêmes puisque nos missions c'est la tranquillité publique et la lutte contre la délinquance.
02:33 Il y a des aspects qui sont aussi identiques parce que nous avons de belles stations balnéaires,
02:38 de belles circonscriptions qui sont littorales et balnéaires,
02:41 et pour lesquelles l'attention de la police est encore, je dirais, en période estivale,
02:44 là où les pics de population sont les plus prégnants.
02:48 Des besoins de sécurité qui sont supplémentaires.
02:51 Donc on va dire que comme dans Leroux, le regard se tourne aussi vers ces villes littorales
02:57 quand la période estivale est là et quand le tourisme est là.
03:00 Leroux et Montpellier de l'année 2023 n'est peut-être pas ce de la fin des années 2000
03:08 tel que vous l'avez connu et vécu quand vous avez occupé ces différents postes.
03:13 Les besoins de sécurité ont aussi augmenté, les problématiques ont changé.
03:18 Comment vous voyez les choses et quelles sont vos priorités justement ?
03:22 Là tout de suite, que vous voulez mettre en œuvre par rapport à la fois à la sécurité publique,
03:26 à la tranquillité du quotidien, mais par rapport à des problématiques plus lourdes
03:30 comme les trafics notamment dans les quartiers, les quartiers sensibles ?
03:33 Vous l'avez dit, les villes évoluent. Montpellier fait partie de ces villes qui s'agrandissent.
03:39 Moi j'ai redécouvert Montpellier avec beaucoup de construction,
03:42 des habitants qui sont plus présents, un transport public qui se développe.
03:46 Donc tout ça aussi c'est des sujets de sécurité pour lesquels nous sommes particulièrement attentifs.
03:49 Dans la même veine bien évidemment que ce que font les municipalités.
03:55 L'objectif c'est, je le disais régulièrement, d'être là où ça se passe,
04:01 d'être là où on a des besoins de sécurité.
04:03 Et donc on s'adapte bien évidemment sur là où les mobilités se font,
04:08 transports en commun, les gares, bien évidemment la lutte contre tous les trafics,
04:12 contre l'économie souterraine sous l'autorité du procureur.
04:15 Et ce qui est une attention toute particulière, mais malheureusement on le vit et on l'entend,
04:22 c'est tout ce qui touche à la violence aux personnes pour lequel nous sommes particulièrement attentifs.
04:27 C'est pas moi qui le dis, c'est aussi le ministre et puis le préfet.
04:30 On est particulièrement attentifs à tout ce qui touche à la violence, aux agressions,
04:35 et où il faut absolument qu'on soit présent.
04:38 1300 policiers dans le département, je crois que c'est le chiffre,
04:41 c'est suffisant pour pouvoir être vraiment sur tous ces problèmes-là ?
04:46 Les syndicats disent que non, évidemment mais ils sont dans leur rôle.
04:49 Qu'est-ce que la nouvelle patronne des policiers de Leraux a à dire par rapport à cela ?
04:53 - Écoutez, si je vous disais que tout va bien et que nous en sommes même plus nombreux,
04:57 un, vous ne me croirez pas et deux, je serais peut-être un petit peu démago.
05:02 Moi je suis là pour diriger des services et je suis là pour faire avec ce que bien évidemment
05:07 j'ai en ma possession, que ce soit des moyens qui ont beaucoup évolué favorablement
05:13 et que ce soit les effectifs et encore une fois avec le potentiel de policier
05:18 qu'il y a sur Leraux, l'objectif c'est d'être efficace.
05:22 Et encore une fois, l'efficacité c'est quoi ? C'est des diagnostics,
05:26 c'est quoi la délinquance, elle se passe où et comment on y lutte ?
05:29 Donc on va dire que c'est...
05:31 Moi mon sujet c'est pas d'être toujours en demande d'effectifs,
05:34 c'est de dire avec ce que effectivement le département et la DDSPA,
05:38 qu'est-ce que je fais au mieux avec des policiers qui sont engagés et qui sont mobilisés.
05:44 - Alors dans quatre mois je crois vous ne serez plus directrice départementale de la sécurité publique,
05:49 vous serez DIPN, directrice interdépartementale de la police nationale.
05:53 Il y a une réforme qui est en train de se mettre en place et c'est quand même pas rien
05:56 puisque vous garderez la sécurité publique mais vous allez récupérer aussi la police aux frontières
06:01 et le judiciaire, la police judiciaire, c'est une grosse réforme là,
06:05 c'est-à-dire qu'encore plus de responsabilité demain et vous serez à la tête de tous ces services, c'est ça ?
06:09 - Absolument, oui, l'objectif de cette réforme très simplement,
06:13 là aussi sans vouloir perdre les auditeurs,
06:16 c'est de mettre les filières de la police nationale sous une même autorité,
06:20 sous un même chef, avec un objectif là encore d'efficacité et de coordination des filières.
06:26 - Pourquoi cette réforme ? Parce que ça se dispersait trop avant, c'est ça ?
06:30 Il y avait un manque de communication entre les services ?
06:31 - Oui, non, c'est pas tout à fait ça, c'est que la police on la connaissait en tuyaux d'orgue,
06:36 c'est-à-dire que vous aviez un service de police judiciaire, un service de police aux frontières,
06:39 un service de sécurité publique... - Avec des directions différentes à chaque fois en plus ?
06:41 - Absolument, et avec des patrons différents à chaque fois, ce qui est totalement normal.
06:46 Les choses ont évolué, la délinquance a évolué,
06:51 aujourd'hui on a une délinquance multi-cartes, on a une délinquance qui est très mobile,
06:55 et qui peut toucher en même temps la police judiciaire, la sécurité publique, la police aux frontières...
07:00 - Transversale on va dire. - Exactement, vous avez employé le terme exact, c'est transversal.
07:04 Et à partir de là, l'objectif encore une fois c'est de mettre toutes ces filières sous une seule et même direction.
07:10 Alors l'objectif c'est pas d'empêcher, je dirais, ou de limiter ou de freiner l'action des autres,
07:15 bien au contraire, mais c'est d'en faire une véritable coordination autour d'un même directeur
07:19 qui aura ses chefs de filière, ses techniciens pour travailler ensemble de manière plus globale.
07:24 - Ça veut dire que la... Pardon de le dire en ces termes-là, vous n'y voyez pas de sous-entendu,
07:27 mais ça veut dire que la police sera encore plus efficace demain ?
07:30 - Ah ben c'est... - Je ne comprends pas qu'elle l'était pas, mais c'est le but en tout cas de rechercher...
07:35 - Je pense que l'objectif aussi pour nous, les policiers et les chefs de police,
07:40 c'est d'être encore, je dirais, plus efficace, ça veut dire quoi ?
07:44 C'est au plus près des préoccupations et effectivement d'être encore meilleur dans la lutte contre la délinquance.
07:49 - Je vais terminer par ça, commissaire Guizoli, je sais que vous n'aimez pas trop qu'on en parle,
07:54 mais enfin quand même c'est une réalité, vous êtes la première femme à diriger la sécurité publique
07:58 dans ce département de l'Hérault, pour vous c'est vraiment un truc qui n'a aucune importance ?
08:02 Je vous ai entendu dire... Pour vous c'est l'efficacité qui prime, même si le symbole est important quand même, non ?
08:08 - Oui, alors je pourrais me féliciter effectivement d'être la première femme,
08:12 j'espère que quand je partirai vous direz que j'ai été très efficace et que j'ai été particulièrement compétente.
08:16 Je crois que c'est ce qui intéresse le plus les habitants du département, au-delà de la femme ou de l'homme.
08:22 - Moi j'ai une question aussi parce que je suis un peu curieux, par exemple dans la journée de ce mercredi,
08:25 il y a quoi dans le planning de la nouvelle patronne des policiers de l'Hérault ?
08:28 Vous faites quoi par exemple aujourd'hui quand vous allez sortir de ce studio ?
08:31 - Alors, je vais faire ce que je fais depuis 10 jours, c'est aller à la rencontre des policiers,
08:37 la rencontre parce que j'ai besoin, la police est une équipe, donc j'ai besoin de savoir ce qui se fait,
08:43 de savoir comment c'est fait, de donner bien évidemment ma vision des choses.
08:47 Donc je vais multiplier les réunions aujourd'hui pour aller voir les policiers du secteur centre,
08:54 je vais faire une réunion avec mes chefs de service pour voir ce qui s'est passé dans la nuit.
08:58 Et surtout ce qui m'importe aujourd'hui, encore une fois, c'est de quoi on parle.
09:03 Et j'ai besoin des policiers qui vont m'expliquer ce qu'ils font et qu'ils font bien,
09:08 et puis comment ensemble on peut faire encore mieux.
09:10 - Pour l'instant vous arrivez, vous rencontrez les policiers, ça permet de faire connaissance.
09:15 Vous faites connaissance et puis vous voyez un petit peu les problèmes à venir quoi ?
09:18 - Absolument, absolument, c'est tout à fait ça.
09:21 - Désolé pour ma curiosité mais je me posais la question.
09:23 - Ah non, non, mais vous avez bien raison.
09:24 Écoutez, à 9h j'ai une réunion avec les chefs de service.
09:27 - Très bien, c'est à 9h, ok, voilà c'est ça.
09:29 - Et vous remerciez d'être venu dans le sous-chap ce matin.
09:31 - Merci à vous pour votre invitation.
09:34 - A retrouver sur francebleu.fr, il est 8h20.
09:36 Un petit coup d'oeil sur la circulation parce que vous êtes peut-être en voiture.
09:39 Pas facile de circuler ce matin encore.
09:40 Si vous êtes côté ouest de Montpellier, c'est là où il y a les principales difficultés.
09:43 La route de Béziers après Fabrec, direction Saint-Jean-de-Vedasse.
09:46 Vous perdez plus de 10 minutes, ça bouchonne sur 2,6 km.
09:49 Autour du rond-point de la Vérune, il y a des travaux en plus en ce moment.
09:51 Donc il y a encore plus de difficultés pour circuler.
09:54 C'est mercredi, on voit quand même que vous êtes un petit peu moins nombreux.
09:56 Mais ça reste assez chargé si vous avez des infos à partager.
09:59 04 67 58 6000.
10:02 La petite histoire du jour signée Léopoldine Dufour, c'est dans 3 minutes.