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00:00:00 (Générique)
00:00:16 Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue à votre magazine "Le Débat".
00:00:20 Nous parlerons ce soir d'inscription et de disponibilité des manuels scolaires.
00:00:26 La rentrée scolaire est effective depuis peu sur toute l'étendue du territoire national.
00:00:31 Comment se sont déroulées les inscriptions ?
00:00:33 Qu'il s'agisse d'inscriptions en ligne, qu'il s'agisse d'inscriptions en présentiel,
00:00:38 quelle est la disponibilité, quelle est l'accessibilité des différents ouvrages scolaires ?
00:00:43 Comment sont choisis les manuels scolaires ? Par qui ces manuels scolaires sont choisis ?
00:00:49 Pourquoi a-t-on le sentiment que les ouvrages et manuels scolaires sont différents d'une année à l'autre ?
00:00:55 Les établissements ont-ils la latitude d'imposer les manuels ou encore d'en vendre ?
00:01:01 Les éditeurs et l'accessibilité des ouvrages, on en parle ce soir.
00:01:05 Les libraires et la disponibilité des ouvrages, on en parle ce soir.
00:01:10 Merci à nos invités qui ont accepté d'être là ce soir dans le cadre de notre magazine grand format "Le Débat".
00:01:18 Madame Silué, Madame, bonsoir.
00:01:21 Vous êtes responsable du Centre national de formation et de production de matériel didactique
00:01:27 au ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation.
00:01:31 Effectivement, je suis la responsable du centre de production des manuels scolaires.
00:01:35 D'accord. Vous êtes vraiment la personne qu'il nous fallait ce soir sur ce plateau.
00:01:40 D'accord, merci. Merci à vous.
00:01:42 Monsieur René Yedieti, monsieur, bonsoir.
00:01:44 Bonsoir, Madame.
00:01:45 Vous êtes le président de l'association des libraires de Côte d'Ivoire.
00:01:49 Oui.
00:01:49 Vous êtes également PDG du groupe Librairie de France.
00:01:53 Exact.
00:01:54 Merci à vous d'être avec nous ce soir.
00:01:56 Bonsoir.
00:01:57 Monsieur Kadia Kaklod, monsieur, bonsoir.
00:02:00 Bonsoir, Madame.
00:02:01 Vous êtes président de l'organisation des parents d'élèves et étudiants de Côte d'Ivoire.
00:02:06 Tout à fait.
00:02:07 Très bien. Merci à vous.
00:02:08 Merci.
00:02:09 Monsieur Charles Pemond, monsieur, bonsoir.
00:02:11 Bonsoir, Madame.
00:02:12 Vous êtes le président de l'association des éditeurs de Côte d'Ivoire.
00:02:15 Oui, éditeur et président de l'association des éditeurs de Côte d'Ivoire, ACDI.
00:02:18 En abrégé, on dit ACDI.
00:02:21 En tout cas, Madame, messieurs, merci à vous d'être avec nous ce soir.
00:02:26 Nous allons démarrer par un premier élément de reportage qui va nous camper donc l'état des lieux,
00:02:35 la situation qui prévaut dans les différents établissements.
00:02:38 Mais juste avant, j'aimerais que l'on revienne un peu sur vos différentes prérogatives.
00:02:45 Madame, dites-nous, qu'est-ce que vous faites exactement ?
00:02:48 Quand on parle d'éditer, de concevoir des manuels, c'est cela ?
00:02:52 Oui. Merci.
00:02:54 Je suis Madame Siloué, comme vous l'avez signifié.
00:02:58 Je suis la responsable du Centre national de formation et de production de matériel didactique.
00:03:04 Ça dit qu'au niveau du centre, c'est un substitut très spécialisé au sein de la direction de la pédagogie
00:03:11 et de la formation continue qui s'occupe de la conception et de la production du manuel scolaire.
00:03:19 Tout ce qui est matériel didactique, c'est-à-dire les manuels, les plonges, tout ce qui rentre dans la classe,
00:03:26 tout ce qu'on conçoit au niveau du centre.
00:03:29 Et après la conception, nous avons des éléments que nous appelons des tapisseries, des documents.
00:03:34 Et après ça, nous travaillons avec les maisons d'édition pour faire, comment on appelle, un traitement éditorial.
00:03:41 Et puis après, vous avez le livre dans votre main.
00:03:43 Donc ça veut dire que du CPI à la terminale, c'est à vous que l'on doit le contenu de tous les manuels qui sont agréés ou qui sont conseillés ?
00:03:52 Du CPI jusqu'en troisième, nous avons écrit, nous avons conçu, fait le traitement éditorial et les éditeurs.
00:04:02 Et maintenant, nous avons le programme du secondaire, c'est-à-dire du second jusqu'en terminale,
00:04:09 mais nous n'avons pas encore commencé l'écriture ou encore la conception de ces manuels-là.
00:04:14 Nous nous sommes arrêtés, c'est-à-dire du CPI jusqu'en troisième.
00:04:18 D'accord.
00:04:18 Nous avons fait...
00:04:19 Tout à l'heure, vous allez nous expliquer, savoir où est-ce qu'on trouve donc les différents éléments de travail des personnes,
00:04:25 des élèves qui sont au troisième, seconde, premier, terminale.
00:04:28 Tout à l'heure, vous allez nous expliquer ça, alors.
00:04:29 Où est-ce qu'on trouve les éléments ?
00:04:31 Est-ce que c'est vous ? C'est vous qui les concevez aussi ?
00:04:33 Oui.
00:04:33 D'accord.
00:04:34 Oui.
00:04:34 D'accord. Mais c'est parfait.
00:04:36 Monsieur René Yedieti, présente la situation des libraires.
00:04:40 Combien de libraires en Côte d'Ivoire ?
00:04:41 Alors, des libraires en Côte d'Ivoire, avec les statistiques chez nous, d'abord, je parle des libraires professionnels,
00:04:48 vous allez en compter maximum une quarantaine de libraires professionnels.
00:04:54 Il y a ce qu'on appelle des distributeurs ou des bookinistes dans le secteur informel.
00:04:59 Je ne saurais pas vous dire le nombre.
00:05:01 D'accord. Dès la chance, l'informatique, c'est difficile.
00:05:03 Voilà.
00:05:03 D'accord. Très bien.
00:05:04 Et PDG du groupe Librairie de France.
00:05:06 Oui. Effectivement, oui.
00:05:08 Très, très, enfin, une ancienne...
00:05:11 Oui, la loi du livre est connue.
00:05:14 C'est le leader de la distribution du livre en Côte d'Ivoire.
00:05:17 C'est douze magasins, dont quatre à l'intérieur du pays.
00:05:22 C'est toute une organisation.
00:05:24 Je pense que c'est le professionnalisme du livre ici.
00:05:28 C'est la raison pour laquelle on vous a invité, parce que vous comptez dans ce qui est réseau de distribution.
00:05:32 Exactement.
00:05:32 Très bien.
00:05:33 Monsieur Kwajdiwaka, Claude, alors vous, c'est le...
00:05:37 Vous êtes le porte-voix des parents en ce qui concerne les difficultés rencontrées.
00:05:43 Et votre voix porte?
00:05:46 Je pense bien. Si elle ne portait pas, je ne serais pas assis ici.
00:05:50 Donc, j'ai toujours défendu l'intérêt des parents.
00:05:55 Donc, tout ce qu'on va faire, c'est fait pour moi.
00:05:59 C'est fait pour les parents.
00:06:01 Nous sommes les bénéficiaires de tout le travail qui se fait par les différents ministres en charge de l'éducation en Côte d'Ivoire.
00:06:10 Que ce soit à l'éducation nationale, à l'enseignement technique et à l'enseignement supérieur.
00:06:16 Eh bien, nous sommes la cible principale, privilégiée pour laquelle le travail est fait.
00:06:22 Donc, je pense bien que notre voix porte.
00:06:26 Je pense.
00:06:28 Vous pensez à juste titre.
00:06:29 Monsieur Charles Pemaud, alors on parle d'éditeur.
00:06:33 Souvent, il y a confusion avec le libraire.
00:06:35 Pouvez-vous nous situer la nuance?
00:06:38 Le libraire, il vient juste après l'éditeur.
00:06:41 Au départ de la chaîne, il y a d'abord les auteurs.
00:06:44 Quand il s'agit de l'identité générale, on parle des écrivains.
00:06:46 Mais quand il s'agit de manière scolaire, on parle des contenus didactiques qui viennent du ministère de l'éducation nationale.
00:06:52 Dès cet instant, l'éditeur entre en jeu parce que c'est lui qui va réceptionner tous ces contenus didactiques pour en faire un livre,
00:06:59 en commençant par la lecture, les mises en page, les illustrations également, parce que les livres, les manières scolaires sont toujours illustrées.
00:07:10 Et finir toute cette mise en page, faire le quotient typographique et après demander des quotations à des imprimeurs pour imprimer l'ouvrage.
00:07:19 Une fois que l'ouvrage est imprimé et réceptionné par l'éditeur, alors le circuit le plus immédiat, c'est le libraire.
00:07:26 Donc, nous sommes, on peut dire, le point central de tout ça, parce que le point de départ de ce qu'on appelle livre,
00:07:32 qui est l'assemblage de feuilles imprimées et dans un seul volume, ça, c'est l'éditeur.
00:07:39 S'il n'y a pas d'éditeur, il n'y a pas encore de livre.
00:07:40 Et donc, nous sommes véritablement ceux qui sont au démarrage de la machine qui va alimenter toute la chaîne du livre
00:07:48 jusqu'à l'élève, jusqu'à l'élève en passant par le parent d'élève.
00:07:52 Le parent, oui, ah oui, ah oui, c'est bon.
00:07:54 Qui achète, voilà. Et donc, nous sommes véritablement au cœur de la machine.
00:07:58 Au cœur de la machine.
00:07:58 Inscription et disponibilité des manuels scolaires, on en parle, c'est notre thème de ce soir.
00:08:03 Nous vous informons que le QR code est à disposition, il va s'afficher tout de suite.
00:08:07 Nous souhaitons une interactivité avec les téléspectateurs qui nous regardent ce soir.
00:08:12 Vous avez des questions, des préoccupations en fonction de l'évolution des différents chapitres que nous allons aborder.
00:08:16 Vos questions sont réellement les bienvenues.
00:08:18 Un élément de reportage pour commencer, un état des lieux que l'on situe.
00:08:22 Et c'est Eve Eboué, un reporter, qui nous fait son point.
00:08:26 L'année scolaire 2023-2024 a démarré depuis le lundi 11 septembre sur toute l'étendue du territoire.
00:08:35 Le vendredi 15 septembre, l'approviseur du lycée moderne de Kokodi fait le point des inscriptions.
00:08:41 Nous avons dans l'ensemble 3393 élèves attendus pour cette année.
00:08:49 Nous avons commencé les inscriptions une semaine avant la rentrée et à ce jour, nous sommes à un taux de 73%.
00:08:57 Et le reste des parents, ils sont là aujourd'hui pour les retardataires.
00:09:02 Des parents retardataires avec des cas spécifiques.
00:09:05 Je suis ici pour un cas de transfert et là depuis lundi, je suis là.
00:09:10 Mais je n'ai pas encore réussi à faire l'inscription parce que tu finis une étape, on te dit va à une autre étape,
00:09:15 après on t'envoie à une autre étape.
00:09:17 Non loin de là, à l'école primaire publique Château de Kokodi, tout semble aller pour le mieux.
00:09:22 Ici ça va, il y a quelques élèves qui sont absents, sinon ça va.
00:09:26 Tout a démarré, actuellement ce sont les révisions.
00:09:30 Au lycée municipal Indate Koube, les cours se déroulent bien dans l'ensemble.
00:09:34 En cet après-midi du lundi 18 septembre, le chef d'établissement fait le bilan des inscriptions.
00:09:40 L'année dernière, notre effectif avoisinait 3439.
00:09:45 Et aujourd'hui, pour l'inscription en ligne, nous avons 3033 élèves qui sont inscrits.
00:09:50 Il faut encourager les parents.
00:09:52 Ce que je pourrais signifier à tous les parents, les cours ont démarré au lycée municipal Indate Koube.
00:09:58 À l'intérieur du pays, précisément dans la ville de Man, une semaine après le démarrage effectif des cours,
00:10:04 les choses se traînent dans plusieurs établissements primaires et secondaires visités.
00:10:08 Les parents, quand on dit la rentrée, ils attendent le jour de la rentrée pour procéder aux formalités des inscriptions.
00:10:16 Et donc, dans notre zone, c'est le quart, et donc c'est depuis le 11, le jour de la rentrée,
00:10:23 que les parents commencent à faire les inscriptions en ligne et aussi les inscriptions physiques.
00:10:27 Après l'inscription, les enfants le courent et le régénèrent.
00:10:32 Vraiment, les parents ne traînent plus les pas.
00:10:35 Chaque matin, les enseignants sont là, mais les élèves ne viennent pas.
00:10:41 On ne les voit pratiquement pas, s'ils ne viennent pas.
00:10:45 Ils ne se présentent pas pour moi, pour les inscriptions.
00:10:49 Nous sommes à près de 2000 élèves.
00:10:53 Et à l'heure où je vous parle là, il n'y a même pas 200 inscrits.
00:10:58 Pour cette rentrée scolaire, plus de 6 millions d'élèves du primaire et du secondaire sont attendus dans les salles de classe.
00:11:07 De retour en studio, M. Kadjo, c'est à vous que je m'adresse en tout premier lieu.
00:11:14 Alors, est-ce que l'élément de reportage que nous venons de voir reflète les informations et les remontées que vous avez en ce qui concerne l'effectivité de la rentrée de classe ?
00:11:26 Depuis le 11, l'école est censée avoir repris le service.
00:11:33 Effectivement, il y a des zones où les parents et les enfants traînent un peu le pas.
00:11:41 Par contre, il y a d'autres régions où, depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui, les enfants et les parents sont dans les écoles.
00:11:49 Donc, il faudrait peut-être qu'on menait un peu l'enquête pour pouvoir aider les parents, chercher à savoir pourquoi ils ne viennent pas, pour qu'ils soient là.
00:12:01 Parce que nous sommes pris par un quantum horaire. C'est un volume d'enseignement qu'on doit dispenser pour que l'enfant puisse avoir, à la fin de l'année, le résultat que nous attendons, le bon résultat.
00:12:16 Donc, il faudrait que les parents comprennent cela et qu'ils s'y mettent pour que l'école, effectivement, commence.
00:12:25 Et on ne vous a pas informé des raisons pour lesquelles les parents sont rétractés ?
00:12:29 Ce sont des raisons financières. Il n'y a pas d'argent. Mais je pense que c'est vrai. Et c'est vrai, je reconnais qu'on n'est atteint par cette impropriétisation.
00:12:38 D'une façon générale, les parents n'ont pas suffisamment de moyens. Mais pour l'intérêt de l'enfant, on doit pouvoir faire un effort et venir avec ce qu'on a.
00:12:49 Avec ce qu'on a. On ne va pas demander qu'on ait des tenues extravagantes et tout.
00:12:54 Si on a des documents, on a les premiers rudiments pour pouvoir commencer à travailler déjà, il faut qu'on le fasse pour que les enfants ne perdent pas le temps.
00:13:02 Il y a eu un problème au niveau des inscriptions post-CNO. C'est-à-dire quand les enfants ont fait les inscriptions en ligne.
00:13:11 On a demandé cette année que ceux qui n'ont pas pu obtenir, avoir satisfaction au début, puissent faire des réclamations et faire une autre inscription, la réinscription.
00:13:25 Et là, il y a eu un problème puisque ça devait se faire aussi en ligne.
00:13:29 Avant, ça se faisait mécaniquement. Mais maintenant, tout doit se faire en ligne.
00:13:33 Et là, ça posait un problème avec les syndicalistes.
00:13:38 Les syndicalistes, ça a fait que ça a eu un retard.
00:13:46 Un retard. Et donc, nous avons été saisis. Nous avons saisi l'autorité.
00:13:50 Et je crois que c'est rentré dans l'ordre. Mais il faudrait que la langue, pour l'année prochaine,
00:13:55 on prenne des dispositions pour que le mécanisme soit bien huilé pour éviter ce retard-là.
00:14:02 Parce que ce retard, il est préjudiciable pour le fonctionnement du système.
00:14:06 – Merci, M. Kadiou. Madame Silué, dans l'élément, il y a des zones où les enfants...
00:14:13 Vous avez des échos et de la bonne information à nous donner ?
00:14:18 – Évidemment, dans les grandes villes, il y a l'affluence.
00:14:23 Mais souvent, dans les zones rurales, il y a des difficultés.
00:14:27 Je crois que M. Kadiou vient de le dire, c'est peut-être lié au problème de moins.
00:14:33 Et peut-être que les gens se disent, jusqu'à la fin du mois, nous allons venir.
00:14:38 Mais je voudrais relever qu'au niveau des inscriptions en ligne,
00:14:42 nous avons 58,5% d'inscrits. Nous avons, à la date du 8 septembre 2023, 1,462,054 inscrits.
00:14:59 Il y a 701,607 inscrits au public et 660,447 inscrits au privé,
00:15:10 sur un total de 2,5 millions d'élèves, dont un pourcentage de 58,5%.
00:15:21 Il faut dire que les inscriptions en ligne ont été lancées le 27 août et ça doit prendre fin le 24 septembre.
00:15:32 Et nous nous disons que jusqu'au 24 septembre, nous allons aller au-delà de 58%.
00:15:37 Mais je pense qu'à la fin du mois de septembre, le maximum d'élèves pourront s'inscrire.
00:15:44 D'accord. Alors, on va donner la parole également, mais tout à l'heure, on reviendra sur vous.
00:15:51 Alors, en tant que libraire, quand on vous dit que, à ce que l'on sache,
00:16:00 l'enseignement, la scolarité est gratuite en Côte d'Ivoire, quel est votre sentiment ?
00:16:04 - Forcément, disons les choses comme elles sont, ce n'est pas gratuit.
00:16:10 Quand on parle d'inscription, il faut forcément payer pour s'inscrire.
00:16:17 Ensuite, il faut les ouvrages. Les ouvrages, c'est payant. Donc on ne peut pas dire que c'est gratuit.
00:16:25 Voilà, donc ça ne sert à rien de passer des discours, ce n'est pas gratuit.
00:16:30 En comptant, on a bien l'école publique et puis on a l'école privée, qui représente aussi une forte population.
00:16:37 Et tout le monde sait que dans les écoles privées, c'est également payant.
00:16:41 Donc voilà, il faut se préparer pour une rentrée en sachant qu'elle a un coût.
00:16:47 Voilà, il faut être prêt pour cette période. - D'accord.
00:16:50 - Je voulais répondre. - Je vous en prie, juste avant que je donne la parole.
00:16:54 - Merci. - Est-ce que l'école est gratuite en Côte d'Ivoire ?
00:16:56 - Oui, je voulais répondre pour dire que M. Yedeti a peut-être raison en partie.
00:17:03 Parce que l'école est gratuite, mais l'éducation a un coût.
00:17:09 Je m'explique. Il faut dire qu'au niveau de l'enseignement primaire,
00:17:13 aujourd'hui, les manuels sont donnés gratuitement.
00:17:18 - Au niveau de l'enseignement primaire ? - Oui, oui.
00:17:20 - Tous les manuels sont donnés ? - Oui, gratuitement.
00:17:22 Et l'inscription se fait sans débourser un seul sou.
00:17:27 C'est-à-dire que l'enfant, même qui n'a pas l'extrait de naissance,
00:17:31 peut aller s'inscrire. Les parents peuvent aller inscrire l'enfant
00:17:33 qui n'a même pas l'extrait de naissance et rien n'est déboursé.
00:17:37 Maintenant, au niveau du secondaire, on ne peut pas dire que c'est gratuit.
00:17:41 Bon, maintenant, au niveau du primaire, quand je dis que c'est gratuit en partie,
00:17:45 c'est vrai que c'est gratuit en partie parce que même si on vous donne les manuels scolaires,
00:17:50 je crois que vous avez l'uniforme à payer.
00:17:53 Et lorsqu'on vous donne un manuel pour que l'enfant soit performant,
00:17:56 vous achetez d'autres manuels pour pouvoir rélever le niveau de l'enfant.
00:18:01 Donc, à ce niveau, on ne peut pas dire que l'éducation est totalement gratuite,
00:18:04 mais l'école est gratuite.
00:18:06 Au secondaire, l'école n'est pas gratuite
00:18:09 parce que là-bas, il y a l'inscription en ligne.
00:18:11 L'inscription en ligne, c'est 6 000 francs au public et 3 000 francs au privé.
00:18:18 Maintenant, après cette inscription en ligne, pour l'inscription dans les écoles,
00:18:22 c'est 1 000 francs au niveau du public.
00:18:25 1 000 francs, pourquoi ?
00:18:26 Parce qu'il y a le macaron qui permet d'identifier l'enfant.
00:18:30 Et puis, il y a la vie scolaire qui complète la formation de l'enfant.
00:18:34 Parce que l'éducation, ce n'est pas l'instruction seulement.
00:18:37 Il faut éduquer dans tous les domaines extrascolaires ou autres.
00:18:42 Et au niveau du privé, il faut dire que l'inscription, c'est entre 25 000 et 45 000.
00:18:51 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que toutes les écoles privées sont inscrites
00:18:55 en une liste d'inscription sur une plateforme.
00:18:58 Et l'école se doit de préciser le droit d'inscription.
00:19:02 Donc, si moi, je suis un parent d'élève et que je veux inscrire mon enfant
00:19:05 dans un groupe scolaire X, par exemple,
00:19:08 je sais déjà quel est le montant de l'inscription.
00:19:12 Donc, je vais en connaissant les causes.
00:19:15 On ne t'a pas obligé, mais c'est toi-même qui es allé
00:19:17 en sachant que l'inscription, c'est peut-être 30 000 francs.
00:19:21 C'est ce que je voulais donner comme précision.
00:19:22 - M. Charles Poumon, je ne m'adresse pas à l'éditoire,
00:19:26 je m'adresse aux pères de famille.
00:19:28 Alors, quel est votre sentiment par rapport à tout ce qui a été dit
00:19:30 à ce stade de l'émission?
00:19:31 - Oui, moi, cette expression, je pense que c'est une formule
00:19:35 du ministère de l'Éducation nationale.
00:19:37 L'école est gratuite, mais l'éducation, écoutez, ce n'est pas gratuit.
00:19:42 - Est-ce que les ouvres, est-ce que les cahiers,
00:19:44 on les offre à l'école?
00:19:45 - Oui.
00:19:46 Il y a des kits qu'on donne aux élèves,
00:19:48 je dis au niveau du primaire, de l'enseignement primaire.
00:19:51 - Au niveau du primaire?
00:19:51 - Oui, au niveau de l'enseignement primaire.
00:19:53 - Il y a la tenue.
00:19:54 - Oui, il y a la tenue.
00:19:55 - Et puis, il y a le transport pour aller à l'école.
00:19:57 Vous voyez, les parents ne traînaient pas.
00:19:59 Si tout était vraiment aussi gratuit,
00:20:01 je pense que les parents n'auraient pas aussi traîné.
00:20:03 On est devant un élément, on n'était pas là.
00:20:05 C'est un élément réel.
00:20:06 C'est juste un échantillon.
00:20:08 Mais quand on prend ça au niveau national,
00:20:11 on voit que, évidemment, comme le dirait M. Kadiou,
00:20:13 le niveau de popularisation de la population est tel que c'est difficile.
00:20:18 En même temps aussi, aucun gouvernement aujourd'hui
00:20:21 ne peut se dire qu'il va prendre en charge.
00:20:23 - En charge de la totalité, oui.
00:20:24 - Et donc, là, c'est le parent d'élève qui parle maintenant.
00:20:28 Pour l'éducation de nos enfants, nous sommes obligés de nous préparer.
00:20:31 De même qu'on se prépare pour se marier,
00:20:34 de même qu'on se prépare, même à des funérailles,
00:20:37 on dépense beaucoup dans les funérailles,
00:20:39 il faut que chaque parent conçoive qu'à partir de septembre,
00:20:43 il y a la rentrée scolaire et qu'à partir de janvier,
00:20:46 il puisse quand même mettre un peu d'argent de côté
00:20:49 pour l'éducation des enfants.
00:20:50 Parce que si les enfants ne sont pas éduqués,
00:20:52 quel genre de citoyens nous allons avoir demain
00:20:54 pour transformer notre économie ?
00:20:56 Et donc, je pense que l'accompagnement du gouvernement
00:20:58 doit être un peu plus fort.
00:20:59 Maintenant, moi, en tant que parent d'élève,
00:21:03 je souhaiterais véritablement qu'on l'envoie.
00:21:05 Parce qu'on fait l'inscription en ligne
00:21:07 et puis après, on fait l'inscription en présentiel.
00:21:09 Moi, je pense que...
00:21:11 - Il vaut mieux qu'on l'harmonise.
00:21:12 - Oui, ça veut dire que pour moi,
00:21:14 si moi, j'étais ministre de l'Éducation nationale,
00:21:16 on fait l'éducation en présentiel
00:21:18 et puis les informaticiens au sein de l'établissement
00:21:21 vont nuériser.
00:21:22 Vous voyez, je pense qu'il faut qu'on voit,
00:21:24 parce que je pense qu'on a beaucoup de parents
00:21:26 qui sont en alphabète.
00:21:27 Voilà, le taux de l'alphabétisme est tellement élevé en Afrique
00:21:30 qu'on fait l'inscription en ligne
00:21:32 et puis l'inscription en présentiel.
00:21:33 Je pense que c'est ça qui fait que c'est un peu lourd.
00:21:35 Si on peut simplifier la machine, ce serait peut-être bien.
00:21:38 C'est juste ma proposition aux parents d'élèves.
00:21:39 - Son proposition.
00:21:40 D'accord, tout à l'heure, vous voulez intervenir.
00:21:42 Juste après, vous aurez la parole.
00:21:43 Monsieur Kadjo, vous avez le propos complémentaire tout à l'heure.
00:21:46 - Voilà, je crois que...
00:21:47 Je vais reléver un peu ce que madame a dit.
00:21:50 Les ouvrages scolaires ou primaires,
00:21:53 les livres sont payés par les parents.
00:21:57 - Ça dépend.
00:21:58 - Les kits qu'on donne,
00:21:59 les kits ne contiennent pas tous les livres.
00:22:02 Il y a quelques cahiers et tout.
00:22:04 Ces kits-là sont pauvres.
00:22:06 Et donc, il faut...
00:22:09 Il faut que...
00:22:11 - Mais madame, qu'est-ce que contient le kit ?
00:22:13 Vous allez continuer, qu'est-ce que contient le kit ?
00:22:15 - Normalement, le kit est fait en fonction du niveau de l'élève.
00:22:18 - Disons, prenons le CP2.
00:22:20 Qu'est-ce qu'il contient à peu près ?
00:22:21 - Le CP2, vous avez deux cahiers.
00:22:27 Vous avez le paquet de craies.
00:22:31 Vous avez une règle, vous avez un bic, un crayon.
00:22:36 - Et puis peut-être une adoise aussi.
00:22:38 - Comment ?
00:22:38 - Une adoise aussi, peut-être ?
00:22:39 - Oui, une adoise, parce que c'est indispensable s'il y a la craie.
00:22:42 En fonction du niveau, le contenu du kit évolue.
00:22:47 Maintenant, concernant les manuels scolaires,
00:22:49 je suis formelle pour dire qu'au niveau de l'enseignement primaire public,
00:22:54 les manuels sont donnés gratuitement.
00:22:55 - Alors, monsieur Kalliou, qu'est-ce que vous avez constaté ?
00:22:57 - Maintenant, si c'est le privé...
00:22:58 - Tant mieux alors.
00:22:59 - Là, je...
00:23:00 - Tant mieux, mais je vais vérifier.
00:23:01 Je vais vérifier.
00:23:02 Maintenant, j'ai une préoccupation.
00:23:05 Elle nous dit que les inscriptions en ligne, n'est-ce pas, sont à 58 %, c'est ça ?
00:23:10 - Oui, 58,5 %.
00:23:11 - 58,5 %.
00:23:13 Ça veut dire que les autres, à quel moment on va les inscrire en ligne d'abord,
00:23:19 avant d'aller faire un présentiel dans les écoles ?
00:23:23 Alors, à quel moment l'effectivité du travail va se faire ?
00:23:28 Ça, ça me préoccupe.
00:23:29 - D'accord.
00:23:30 Voilà.
00:23:31 Monsieur Yezekiel ?
00:23:32 - Alors, moi, mon intervention va être très simple.
00:23:35 Je pense que lorsque nous sommes à ce type de débat,
00:23:37 en tout cas, l'objectif du président de l'association des libraires que je suis,
00:23:42 c'est d'abord de venir donner l'information aux populations
00:23:46 et surtout de donner la vraie information à nos décideurs.
00:23:50 J'estime qu'une émission comme ça, le président de la République,
00:23:53 le premier ministre la suit.
00:23:54 - Ah oui, ils sont calés.
00:23:56 - Alors, il faut savoir que lorsqu'on nous dit que les fournitures sont données aux enfants,
00:24:02 les kits scolaires, ce n'est pas vrai.
00:24:04 Parce que je suis un acteur, tous les enfants ne sont pas couverts par les kits scolaires.
00:24:09 Ça, c'est la première chose.
00:24:11 Et les kits scolaires, on pourra en parler.
00:24:14 C'est encore une autre problématique.
00:24:16 Les kits scolaires, d'abord le contenu, la qualité de ce contenu-là,
00:24:20 à quel moment ces kits sont distribués ?
00:24:23 Pour vous dire, nous, en tant que libraire, on y assiste.
00:24:27 C'est un débat qu'on a avec le ministère.
00:24:30 Ces kits ne sont pas confiés à des professionnels.
00:24:32 On va donner à nos enfants des outils qui ne sont même pas aux normes.
00:24:37 Et souvent, ces personnes à qui on les donne ne peuvent même pas les livrer.
00:24:41 L'année dernière, on a eu des régions entières qui n'ont pas reçu du kit
00:24:46 parce que les adjudicataires n'ont pas pu les respecter.
00:24:50 Donc, ce sont des sujets qu'il faut exposer pour qu'on puisse trouver des solutions définitives.
00:24:54 - Donc, vous, en tant que libraire, vous avez des enfants de toute petite classe
00:24:58 qui viennent acheter des kits.
00:24:59 - Bien sûr.
00:25:00 - Parce qu'il n'y en a pas de disponibles dans les écoles.
00:25:01 - Bien sûr.
00:25:02 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:25:02 - Chacun de nous, nous avons des familles, des villages, des quartiers.
00:25:07 Nous voyons bien que nous mettons la main à la poche
00:25:09 pour offrir à nos parents ce qu'il faut pour aller à l'école.
00:25:13 Donc, en tant qu'acteur, nous ne pouvons pas accepter que ce soit affirmé
00:25:17 parce qu'on donne les kits gratuitement à certains sujets
00:25:21 sur lesquels, les professionnels que nous sommes,
00:25:24 nous nous proposons d'apporter des solutions.
00:25:26 Donc, c'est à ces solutions-là qu'il faut réfléchir.
00:25:30 Pour le manuel scolaire, il y a quelques manuels qui sont donnés gratuitement
00:25:36 à travers certains programmes comme le PAGDS.
00:25:39 Et au niveau de certaines interventions, il y a eu une politique un peu de prêt,
00:25:46 il y a quelques temps, mais qui ne fonctionne pas.
00:25:48 Donc, dans la réalité, l'acquisition de ces manuels par les enfants dans les écoles,
00:25:56 ce n'est pas vrai, ce n'est pas réaliste.
00:25:58 Donc, ensemble, nous allons réfléchir pour que ça soit une vraie réalité
00:26:03 et que nous le constatons sur le terrain.
00:26:05 C'est en tant que professionnels que je parle.
00:26:06 - Très bien.
00:26:07 Madame, juste avant que l'on...
00:26:08 - Les choses peuvent être améliorées.
00:26:09 - Je vais bien évidemment vous demander de réagir.
00:26:12 - Oui, moi, je suis quand même étonnée d'entendre que le manuel n'est pas donné gratuitement.
00:26:20 - Malgré quoi.
00:26:21 - Parce que l'année passée, il y a eu des manuels qui ont été distribués,
00:26:26 les manuels de CPNCP2, les manuels de CE1, CE2, qui ont été distribués.
00:26:30 Et vous, vous avez parlé du PAGDS.
00:26:33 Moi, j'ai travaillé le PAGDS et au bout du fil, il y a eu des manuels qui ont été distribués.
00:26:38 - Il faut le dire, les manuels qui ont été distribués,
00:26:40 c'était le manuel de français et le manuel de mathématiques.
00:26:44 Mais dans la classe, il y a bien d'autres manuels qui n'ont pas été distribués gratuitement.
00:26:48 Donc quand on donne l'information, il faut la donner avec précision.
00:26:51 - Non, je vais dire que normalement, les manuels sont donnés gratuitement.
00:26:57 - Pas tous.
00:26:57 - Si.
00:26:59 Il peut me dire que l'année passée, on a donné les manuels de mathématiques et de français.
00:27:05 D'accord.
00:27:05 Mais les manuels d'histoire et géos, de sciences et technologie, d'EDHC,
00:27:10 ce n'est pas encore distribué gratuitement.
00:27:11 - Non, ce sont des manuels qui ont été distribués gratuitement.
00:27:15 Vous pouvez me dire que ces manuels-là, peut-être qu'il n'y en a pas suffisamment dans les classes,
00:27:19 peut-être qu'il n'y en a pas suffisamment dans les écoles.
00:27:21 - Vous ne vous tenez pas compte des instructions pour mettre à disposition les différents ouvrages ?
00:27:26 - Oui. On a choisi de donner les manuels de mathématiques et de français l'année passée.
00:27:31 Mais nous continuons.
00:27:33 C'est-à-dire qu'actuellement, nous sortons de différents ateliers
00:27:37 où nous sommes en train de finaliser l'écriture des manuels au niveau du CIEM et au niveau du CEU.
00:27:43 Mais ça ne veut pas dire que ces manuels sont totalement absents.
00:27:47 - Mais ça ne veut pas dire que les élèves travaillent ?
00:27:50 - Pas encore.
00:27:52 Ça va être donné. Mais pour le moment, sur le terrain, on a donné des précisions.
00:27:57 Je vous l'ai dit.
00:27:58 Prenez l'exemple que...
00:28:00 - Bien sûr.
00:28:00 - Attendez, attendez.
00:28:01 - Non, prenez l'exemple que des documents ont été donnés.
00:28:05 Des documents ont été donnés d'accord.
00:28:07 Et puis maintenant, nous avons fait de nouveaux manuels de mathématiques et de français.
00:28:12 - Et les autres disciplines ?
00:28:13 - Qui ont été donnés l'année passée.
00:28:14 - Et les autres disciplines ?
00:28:15 Parce que là, vous parlez des autres...
00:28:16 - Les autres disciplines, je répète que nous sommes en train de travailler là-dessus.
00:28:20 - Mais la rentrée est effective.
00:28:21 - Oui, mais ces documents n'ont pas été donnés cette année.
00:28:24 Mais je vais dire, par exemple, qu'il y a trois ans, ces documents ont été donnés gratuitement.
00:28:30 - Parlons de cette rentrée scolaire.
00:28:31 Parlons de cette rentrée scolaire.
00:28:32 - Ce ne sont pas des documents que les enfants achètent.
00:28:34 Ce sont des documents qui ont été donnés.
00:28:36 Il peut me dire que dans une école, peut-être que ces documents ne sont pas suffisants
00:28:40 et que peut-être que les enseignants ont demandé que les parents achètent ces documents
00:28:45 en attendant que l'État de droit du voie distribue ces manuels.
00:28:48 - Mais pourquoi est-ce qu'il y a ce décalage ?
00:28:49 La rentrée scolaire est effective et les éléments ne sont pas disponibles
00:28:53 au point où les parents sont obligés de chercher des solutions
00:28:55 si les documents sont censés être gratuits et à disposition.
00:28:59 - Bon, c'est toujours la question de disponibilité de moins.
00:29:04 C'est-à-dire que lorsque nous avons fini de concevoir des documents
00:29:08 et que nous devons faire un travail avec les maisons d'édition,
00:29:11 les maisons d'édition ne travaillent pas gratuitement.
00:29:15 Les maisons d'édition ne travaillent pas gratuitement.
00:29:17 Nous devons travailler avec eux et nous devons faire la production des manuels.
00:29:21 Donc à ce niveau-ci, on a pu produire certains, on n'a peut-être pas pu produire tous.
00:29:26 Mais je ne peux pas dire que vraiment, si je vais dans les écoles,
00:29:31 ce que je veux lui faire comprendre, ce que je veux faire comprendre à M. Yedidi,
00:29:35 je veux lui faire comprendre que les manuels d'histoire et géos,
00:29:39 de sciences et technologie ont été donnés gratuitement.
00:29:42 Peut-être qu'aujourd'hui, si sur 100 manuels que je devais avoir dans l'école,
00:29:48 j'ai peut-être 50 manuels, ces 50 manuels n'ont pas été payés,
00:29:52 ces 50 manuels ont été donnés.
00:29:54 Maintenant, s'il y a un rélicat de 50, peut-être qu'on peut solliciter les parents
00:29:58 pour dire en attendant que le ministère vous envoie le reste des manuels.
00:30:01 Pourquoi le nombre de manuels disponibles n'est pas en déquation
00:30:03 avec le nombre d'élèves inscrits, par exemple ?
00:30:05 Mais, ça veut dire que vous avez au niveau du primaire,
00:30:12 tout ce que je suis en train de dire, c'est au niveau du primaire,
00:30:13 puis il y a la gratuité.
00:30:15 Vous savez que quand vous mettez un manuel à la disposition d'un enfant,
00:30:19 en fonction de son âge, il l'abîme très rapidement.
00:30:23 Vous constaterez que les enfants de CP
00:30:26 abîment plus vite les manuels que les enfants de 6e.
00:30:29 Donc, compte tenu du fait que ces manuels ont plus de 3 ans sur le terrain,
00:30:33 évidemment, il y en a qui sont abîmés, qu'il faut remplacer.
00:30:37 Je suis d'accord avec elle qu'il faut remplacer,
00:30:39 mais je ne suis pas d'accord pour dire que les manuels qui ont été donnés
00:30:43 n'étaient pas donnés gratuitement.
00:30:44 - Vous avez des moyens de contrôle, vous pouvez anticiper également.
00:30:47 - Je confirme et je pense que c'est le rôle de l'association des parents
00:30:52 - On va lui donner rapidement la parole.
00:30:53 - de faire le point sur le terrain.
00:30:55 Je confirme qu'il y a eu des manuels qui ont été donnés
00:30:58 puisque nous participons à la distribution.
00:31:00 - À la distribution.
00:31:01 - Ce que je suis en train de dire,
00:31:03 c'est que dans une classe, il y a plusieurs manuels.
00:31:06 Quand on dit que les manuels sont donnés gratuitement,
00:31:08 il faut d'abord citer les manuels qui ont été donnés gratuitement.
00:31:12 Quand je prends le cas du CP1 et CP2,
00:31:15 ça a été le manuel de lecture et le manuel de mathématiques.
00:31:19 Les autres manuels n'ont pas été donnés gratuitement,
00:31:21 donc sont à la charge des parents.
00:31:23 Ainsi de suite dans les autres classes.
00:31:25 Aujourd'hui, nous en sommes au CE.
00:31:27 Donc après, on va passer au CM1 et CM2,
00:31:30 mais sur des ouvrages bien cités.
00:31:32 Et sur ça, je reviens là-dessus,
00:31:35 il faut qu'il y ait une communication qui soit très claire
00:31:37 vis-à-vis des parents d'élèves.
00:31:39 Avant la rentrée, on doit être capable de dire aux parents d'élèves,
00:31:42 cette année, la gratuité va porter sur tel et tel ouvrage,
00:31:47 de façon à ce que le parent d'élèves sache quel est l'ouvrage
00:31:50 qu'il attend d'avoir gratuitement.
00:31:53 Et ensuite, est-ce qu'il faut le dire,
00:31:57 l'ensemble souvent des enfants ne sont pas couverts.
00:32:00 Parce que l'État sait qu'il peut,
00:32:03 mais quelquefois, ce n'est pas à 100%
00:32:05 que nous avons la disponibilité de ces ouvrages.
00:32:08 Donc ceux qui ne l'ont pas gratuitement sont obligés de l'acquérir.
00:32:12 C'est un sujet qui est tellement profond,
00:32:14 donc je pense qu'il faut l'organiser,
00:32:17 il faut le réfléchir avec les acteurs et les professionnels de la chose.
00:32:21 - Donc ça veut dire qu'à ce stade de l'émission,
00:32:22 on retient que l'école n'est pas gratuite,
00:32:26 que l'enseignement, la formation a un coût.
00:32:29 Maintenant, il y a une subvention, une assistance de l'État.
00:32:32 Et dans certaines proportions, l'État fait ce qu'il peut,
00:32:36 mais beaucoup encore reste à faire et vous en avez conscience ?
00:32:39 - Bien sûr.
00:32:40 - Elle nous a rejoint à la fin de son discours.
00:32:44 Elle nous a rejoint, elle a précisé que il y a deux manuels,
00:32:48 français et mathématiques, il y a beaucoup de disciplines.
00:32:51 Et en plus, M. Yériti, il parle de la couverture totale,
00:32:54 parce que je pense que tous les enfants de Côte d'Ivoire doivent avoir la même chance.
00:32:58 - C'est normal, il faut que ce soit équitablement réparti.
00:33:00 - Voilà, il y a des régions entières, comme il a dit.
00:33:04 - D'accord, alors je vous reprends la parole, M. Charles Pemond,
00:33:07 pour annoncer que nous avons un deuxième élément de reportage
00:33:10 qui va être essentiellement le corps de cette émission,
00:33:12 c'est-à-dire la disponibilité et l'accessibilité des différents manuels scolaires.
00:33:17 Et c'est un élément signé d'Evi Soyo.
00:33:19 - A chaque rentrée scolaire, c'est le même exercice
00:33:23 auquel sont soumis les parents d'élèves.
00:33:25 La course aux manuels scolaires.
00:33:28 Depuis ce matin, Mory, père de trois enfants, est à sa quatrième librairie.
00:33:38 - Je suis venu chercher les livres, mais vraiment, les livres manquent.
00:33:42 Voilà, je suis allé même à Djamé, au plateau,
00:33:45 chercher le livre de arts plastiques, troisième, et puis ECM et DILIS.
00:33:51 Plus ma fille qui est au CE2, il y a un livre de CE2 qui manque,
00:33:56 on appelle ça mathématiques, on me dit École et Nation.
00:33:59 Tout ce qui vient maintenant, c'est autre édition.
00:34:02 Je ne sais pas pourquoi ils font ça.
00:34:03 Voilà, donc vraiment, on souffle, les parents soufflent.
00:34:06 - Dans les rayons de cette librairie de Cocody,
00:34:08 fatigue, incompréhension et colère gagnent certains parents.
00:34:13 - Chaque année, il faut changer des livres, il faut changer des livres,
00:34:16 il faut changer des livres et ça perturbe tout le monde.
00:34:19 - Les livres, en fait, édités, qui sont sur la liste des fournitures,
00:34:23 sincèrement, on ne comprend pas parce qu'il faudrait que les livres soient disponibles
00:34:29 et puis ensuite, dire aux parents les livres qui sont disponibles
00:34:32 pour qu'on puisse les acheter.
00:34:33 Mais quand les livres ne sont pas disponibles, non encore édités,
00:34:36 c'est encore difficile pour les parents.
00:34:37 - Ruptures de stock, manuels non édités,
00:34:40 des préoccupations que tente d'expliquer sans cesse cet employé.
00:34:44 - Au niveau des éditeurs, le livre n'est pas, le manuel n'est pas encore arrivé.
00:34:49 C'est ce qui fait qu'il y a un petit haut-parle.
00:34:51 Sinon, d'ici peu de temps, ça va bien et tout.
00:34:53 On les a appelés, ils m'ont dit que tout va rentrer dans l'ordre, ça peut aller.
00:34:55 - Autre enseigne, même décor et même son de cloche.
00:34:59 - J'ai juste eu une partie des manuels, juste une partie.
00:35:03 Les autres parties, on me dit que ce n'est pas encore disponible.
00:35:06 Mais comme c'est une nouvelle édition, certainement que ça tape dans le peu.
00:35:11 - Je suis à ma troisième librairie depuis la rentrée.
00:35:14 Ce n'est pas évident, franchement, ce n'est pas évident.
00:35:17 J'avais déjà fait ici, certains livres n'étaient pas disponibles.
00:35:21 Et je suis revenue aujourd'hui encore.
00:35:23 En tout cas, c'est venir, partir, revenir.
00:35:26 - À côté de l'indisponibilité des manuels scolaires,
00:35:29 le coût élevé de ces fournitures inquiète également les parents d'élèves.
00:35:34 - Le constat que je fais sur le terrain, c'est que les manuels d'une librairie à une autre,
00:35:40 il y a une petite différence de prix.
00:35:43 - Cette année, les manuels sont très coûteux.
00:35:45 - On achetait à 3 000 francs, à 4 500.
00:35:48 Le même manuel, lui, il n'y a pas eu de problème. L'année dernière, on en a acheté.
00:35:51 - Pour s'offrir des manuels à moindre coût, Marina semble avoir trouvé une solution,
00:35:56 s'approvisionner dans les librairies informelles.
00:35:59 Malheureusement, c'est habitué des librairies communement appelées "librairies par terre".
00:36:04 Et ses amis sont confrontés aux mêmes réalités.
00:36:08 - Non, sincèrement, c'est cher.
00:36:10 Cette année, les prises de tout, les livres, là, sont trop chers.
00:36:14 Les cahiers, tout est élevé.
00:36:15 - Des réalités que les libraires tentent d'expliquer.
00:36:19 - L'augmentation, bon, les fabricants disent que compte tenu de la crise mondiale
00:36:25 dû aussi à d'autres augmentations par rapport à des transports.
00:36:31 Donc, on sait que, bon, ces documents-là sont un peu augmentés.
00:36:35 Sinon, que, bon, je ne sais pas...
00:36:37 - C'est pas notre faute.
00:36:38 - Oui, non, non, c'est pas notre faute. Nous sommes là seulement que pour vendre.
00:36:41 - En attendant la disponibilité des manuels scolaires et la réduction du coût de ces fournitures,
00:36:46 le calvaire des parents d'élèves continue.
00:36:50 - C'est vrai, ça, c'est vrai.
00:36:52 - Alors, c'est un élément très riche, beaucoup de questions soulevées,
00:36:57 beaucoup d'interrogations, beaucoup de raisons de discussion également.
00:37:01 Je vais vous demander à chacun de réagir.
00:37:03 Et nous avons également le public qui commence à réagir, les télécritateurs.
00:37:06 Quels sont les livres au programme cette année au collège dans toutes les disciplines ?
00:37:09 Quelle édition ?
00:37:11 J'aimerais savoir pourquoi, ça, c'était M. Zanouf et tout, maintenant, Koulibaly et Amadou.
00:37:17 J'aimerais savoir pourquoi chaque année, les manuels scolaires sont différents d'une école à une autre.
00:37:21 Et puis ensuite, on a M. Toué Adama. Il nous dit pourquoi on change de manuel chaque année.
00:37:26 Bon, alors, on va de manière générale. Je vais commencer à donner la parole à M. Kadjo.
00:37:34 - Oui. - Il n'a pas beaucoup parlé.
00:37:36 - Bon, ben, tu ne m'interroges pas.
00:37:40 - Voilà qui rectifie, alors. - Voilà.
00:37:42 - OK, allez-y.
00:37:44 - Donc, le livre est indispensable.
00:37:48 Le livre est, comme pour le planteur, la machette par le champ.
00:37:55 Si le planteur n'a pas de tabac, de machette ou de tracteur, pour ceux qui sont perfectionnés, il n'y a pas de travail.
00:38:01 Donc, c'est important et donc on doit vraiment encadrer cela.
00:38:03 L'État doit pouvoir se décider. Les librairies et tout ça, c'est pas les producteurs qui peuvent manquer.
00:38:09 Il faut encadrer cela pour que nous ayons les livres pour nos enfants.
00:38:16 On doit uniformiser les choses, harmoniser tout cela.
00:38:20 Et puis, prévoir, gouverner, c'est prévoir.
00:38:24 - D'accord. - Si on attend la rentrée pour poser tel ou tel acte, eh ben, on est en défasage.
00:38:31 - Tout à fait. - Au bout du compte, on a le résultat qu'on avait pu tout le temps.
00:38:35 On a les 30 % d'admission, BPC, au bac. C'est cela.
00:38:39 - D'accord. Alors, là, le parent d'élève a vraiment tampé le problème.
00:38:42 - C'est un travail qu'il faut mettre vraiment pour qu'en aval, nous puissions avoir les résultats qu'on attend.
00:38:45 - C'est un travail qu'il faut mettre vraiment pour qu'en aval, nous puissions avoir les résultats qu'on attend.
00:38:47 Maintenant, on va comprendre les raisons qui, justement, emmènent toutes ces différentes préoccupations et cette absence de disponibilité.
00:38:53 Alors, première des choses que j'aimerais vous poser comme question,
00:38:57 le choix des manuels scolaires est défini par le ministère de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation. On est d'accord.
00:39:03 Alors, vous travaillez avec qui pour cela ? Est-ce que vous travaillez avec les éditeurs ? Est-ce que vous travaillez avec les écoles ?
00:39:09 Qui associez-vous pour le choix et le contenu du programme ?
00:39:15 - Bien, il y a deux cas. Il y a deux cas. Dans le cas de l'enseignement primaire,
00:39:22 il faut relever que le manuel scolaire est conçu au niveau du ministère de l'Éducation nationale,
00:39:30 c'est-à-dire dans la structure que moi, je dirige. C'est là-bas que le manuel est conçu.
00:39:37 Et après la conception, il y a un appel d'offres. L'appel d'offres à l'égard des éditeurs.
00:39:44 Et les meilleurs éditeurs sont retenus, peut-être que par rapport au coût aussi.
00:39:49 Et nous travaillons à ce que le manuel sorte et soit dans la main de l'élève.
00:39:54 - D'accord. À ce stade, vous parlez d'appel d'offres ? - Ça, c'est au niveau du primaire.
00:39:57 - Oui. On va s'arrêter là et aller continuer. On parle d'appel d'offres. On parle des éditeurs qui doivent soumissionner à l'appel d'offres.
00:40:04 Est-ce que c'est le cas ? Combien d'éditeurs en Côte d'Ivoire ?
00:40:07 Et puis est-ce que vous soumissionnez pour faire partie des éditeurs retenus pour justement éditer avant que le circuit n'atterrisse en librairie ?
00:40:16 - En tout cas, je pense que c'est un cas idéal, en fait, dit comme ça.
00:40:22 Je sais qu'en 2004, il y avait la Banque mondiale qui avait soumis à appel d'offres la réédition de cet énorme ouvrage qui était déjà en possession de Ni et de Seda.
00:40:38 Et le marché a été ouvert. Et Bioni a pu en avoir. Apus y a pu en avoir.
00:40:43 Mais le conseil que nous faisons de façon générale, nous, en tant qu'association, c'est que s'il y a appel d'offres, il n'y a pas assez de communication autour.
00:40:51 Parce que l'ensemble des éditeurs n'est même pas informé. J'avais été invité au séminaire à Yamsukosu, Bonamas.
00:40:59 - Bonamas, qu'est-ce que c'est ? Rappelle-moi en deux termes.
00:41:02 - Bonamas, c'est une sélégation nationale. Je crois que c'est un système de prêt d'ouvrage.
00:41:06 - C'est la bourse nationale du manuel scolaire. - D'accord.
00:41:09 - Et là, on m'invite en tant que président des éditeurs. J'y vais et je découvre qu'il y a un certain nombre d'éditeurs qui sont déjà travaillés sur des contenus didactiques.
00:41:19 Alors qu'au sein des éditeurs, les autres n'étaient pas au courant.
00:41:22 Donc, tout porte à croire qu'il y a un ensemble d'éditeurs privilégiés qui ont certainement leur entrée au niveau du ministère et qui sont informés.
00:41:30 Mais il n'y a pas une communication ouverte comme ça qui peut permettre à tous les éditeurs, par exemple, aux 35 membres de la CDI qui sont des éditeurs professionnels,
00:41:37 de savoir qu'il y a un appel d'offres sur tel titre, sur tel titre.
00:41:41 - En tout cas, ce que vous dites est... - C'est la réalité.
00:41:46 - Maintenant... - On va rester déjà là-dessus.
00:41:51 Ce que vous dites, vous êtes en train de nous dire que tous les éditeurs qui sont à peu près 35...
00:41:56 - Je ne suis pas d'éditeur professionnel qui est membre de la CDI, mais il y a quelques éditeurs.
00:42:00 Et là, il y a une magie. - Attendez, ces 35 éditeurs, vous voulez nous dire que ces 35 éditeurs ne sont pas associés à l'appel d'offres pour soumissionner,
00:42:10 par exemple, en ce qui concerne la rentrée scolaire 2023-2024, n'ont pas été associés pour l'édition des ouvrages ?
00:42:17 - En tout cas, ils n'y sont pas au même niveau d'information. Et à côté de cela, il y a des éditeurs qui poussent comme des champignons et qui ont des manuels scolaires.
00:42:25 On ne les a pas vus de la citation. - Mais ce sont des éditeurs qui ne sont pas agréés, s'ils poussent comme des champignons ?
00:42:30 - Oui, ce sont des éditeurs que nous n'avons pas vus à l'oeuvre, parce que quand même, les éditeurs en Côte d'Ivoire, ils sont connus.
00:42:35 Les éditeurs professionnels, on peut les citer, même si on ne peut pas citer les transsèges, on peut en citer peut-être une vingtaine qui sont bien connus.
00:42:42 - Alors, les éditeurs répertoriés appartiennent à votre association ? - Oui, il y a des manuels scolaires qui apparaissent.
00:42:47 Et puis, on voit qu'il y a tel éditeur et qu'il n'est même pas un membre de l'association.
00:42:51 Et après, quand on se renseigne, on voit que c'est un éditeur à peu près qui est né ex nihilo, parce qu'il était un groupe de personnes qui sont informées,
00:43:01 qui acceptaient même un appel d'offres, qui se constituent en société, et puis ils n'ont pas démarché.
00:43:05 Et cela pénalise les éditeurs professionnels que nous sommes.
00:43:07 - À ce stade, je vous arrête, Madame, parce que c'est assez précis comme, je dirais, interpellation.
00:43:14 - Accusation. - Il ne faut pas dire accusation comme interpellation, pour rester dans le bon temps.
00:43:18 Alors, dites-nous, en ce qui concerne la mise à disposition de l'appel d'offres pour que tous les éditeurs agréés, qui ont donc fédéré, soient informés et puissent soumissionner.
00:43:28 Qu'est-ce qu'il y a des accusations qu'il dit ?
00:43:30 - En fait, je pense qu'il est responsable de ce qu'il dit. Il est sur un plateau de télévision et puis il affirme des choses.
00:43:38 Moi, je ne peux pas réagir directement par rapport à ce qu'il a dit.
00:43:44 Mais je sais qu'il y a une direction, la direction des affaires financières, qui pilote tout le processus de l'appel d'offres.
00:43:52 Et moi, je suis étonnée qu'il dise que tout le monde n'est pas informé. Il est le président des éditeurs.
00:44:00 Comment se fait-il que certains éditeurs qui sont de son association soient formés, soient informés ?
00:44:06 Et puis, lui qui est le président, il n'est pas informé.
00:44:09 Moi, je ne peux pas aller dans leur association pour gérer comment est-ce que les choses se passent là-bas.
00:44:15 - Mais ils sous-entendent des affinités. - Mais moi, je dis que nous, il y a une direction qui s'occupe de l'appel d'offres.
00:44:21 C'est un processus qui est respecté à ce niveau de la direction.
00:44:25 Moi, je ne suis pas de cette direction, mais je sais qu'il y a une direction qui s'occupe de l'appel d'offres.
00:44:31 - Il n'y a pas d'appel d'offres. - Attendez, vous avez des preuves de ce que vous dites ?
00:44:36 - Bien sûr, bien sûr. - Par exemple, il y a des...
00:44:38 - J'ai communiqué avec l'ensemble des éditeurs avant de venir ici.
00:44:40 - Je posais ma question de savoir, comme vous étiez tout à l'heure en train d'expliquer qu'il y a des éditeurs qui signent
00:44:46 et ne font même pas partie de l'association. Est-ce pour autant que ce ne soient pas des éditeurs agréés ?
00:44:50 Qui donne l'agrément ?
00:44:52 - De toute façon, nous sommes dans un pays libéral, donc vous pouvez vous constituer en société à 5 jours même d'un appel d'offres
00:44:59 si vous êtes informé. On ne peut pas leur en vouloir pour ça.
00:45:03 Mais je dis que l'ensemble des éditeurs n'est pas au même niveau d'information comme quoi il y a un appel d'offres.
00:45:09 Et ça même, je l'ai dit publiquement. Il y avait le doyen à Bonamas, vous étiez tous là-bas à Bonamas.
00:45:14 Je l'ai dit que moi, j'ai tombé des nuits.
00:45:16 Vous savez que même pour Bonamas, il y a un ensemble d'éditeurs qui ont déjà eu des marchés et qui sont exécutés
00:45:22 alors que l'information n'a pas été vraiment rendue publique. Mais il y a un réseau.
00:45:26 Et puis, la madame Ossilué s'étonne, mais elle n'a pas de droit à s'étonner parce que quand il s'agit de livres scolaires,
00:45:32 il y a que certaines personnes qui avaient déjà leurs entrées et qui maintiennent cela.
00:45:38 Et nous, ce que nous souhaitons, c'est que l'information soit rendue publique pour que tous les éditeurs puissent...
00:45:43 - Vous entendez que l'information est privée et que les appels d'offres sont faits de gré à gré ?
00:45:47 - Bon, la communication n'est pas assez ouverte, donc ça n'arrive pas à tous les éditeurs...
00:45:51 - D'accord. Je vous demande une dernière fois de réagir et puis nous allons faire évoluer un peu la discussion.
00:45:53 - Et ça, c'est une égalité.
00:45:55 - Bon. A moins que vous ne souhaitiez pas réagir.
00:45:57 - Oui, je voulais relever que le nombre d'éditeurs a augmenté.
00:46:01 - D'accord.
00:46:02 - Et au départ, il y avait quelques maisons d'édition, 2, 3 maisons, 4, avec lesquelles nous travaillons.
00:46:08 Vous êtes d'accord avec moi que quand quelqu'un a de l'expérience aussi, lorsque l'on fait un appel d'offres,
00:46:16 peut-être que la présentation de ce qu'il a déjà fait rentre en ligne de compte.
00:46:21 Ça veut dire que la compétence de cette maison rentre en ligne de compte.
00:46:25 Donc, il y a de nouvelles maisons d'édition.
00:46:28 Je ne peux pas attester qu'une maison qui vient juste d'être créée peut être mise au même niveau qu'une maison qui a 20 ans d'expérience.
00:46:37 Vraiment, je ne peux pas l'attester.
00:46:39 - Je redémarre.
00:46:40 - Mais je voudrais...
00:46:41 - Je les ai dit d'ailleurs.
00:46:42 - S'il vous plaît.
00:46:43 - S'il vous plaît.
00:46:44 - On va continuer, mais juste avant, je voudrais qu'on puisse intégrer quand même les personnes qui nous font l'amitié de nous suivre.
00:46:48 Quel est le rôle, M. Moussa Sanogo, quel est le rôle de l'association des parents d'élèves ?
00:46:52 Quelles sont les démarches qu'ils ont effectuées pour une amélioration de l'école en Côte d'Ivoire ?
00:46:58 On a l'impression qu'il existe juste quand il y a débat à la télévision.
00:47:01 M. Kaddiou, ce sera pour vous.
00:47:03 Alors, est-ce possible qu'un inspecteur puisse imposer l'achat de matériel dans une école privée ?
00:47:08 Excusez-moi, ma question est adressée à la dame.
00:47:12 C'est possible de connaître le nombre d'ouvrages pour la classe de CP1, CP2 qui doivent être édités et par qui ?
00:47:18 Alors, pourquoi ne pas mettre les manuels scolaires à la disposition des établissements avant l'ouverture des classes ?
00:47:24 Quels sont les livres au programme ? Quelle année au collège ?
00:47:27 Cette année au collège, dans toutes les disciplines, quelle édition ?
00:47:30 Pourquoi est-ce que l'on change des manuels chaque année ?
00:47:32 Bon, ça regroupe un peu tout ce dont on va parler.
00:47:34 M. Kaddiou, rapidement, on vous trouve un peu absent. Allez-y.
00:47:37 Ce monsieur-là, je pense qu'il n'est pas en Côte d'Ivoire.
00:47:40 D'accord.
00:47:41 Parce que nous avons nos bureaux, nos locaux et tout ça.
00:47:44 Il devrait pouvoir aller nous voir et nous poser ses questions là-bas.
00:47:48 Ce n'est pas sur un plateau de télévision qu'il va le dire.
00:47:51 Nous, parents d'élèves, cette guéguerre-là, ce n'est pas notre problème.
00:47:56 Pour nous, il faut que nos enfants aient des documents pour travailler à l'école et réussir.
00:48:03 C'est ça qui est important.
00:48:04 Il faudra que le ministère puisse faire son appel d'offres et tout ça,
00:48:08 choisir les éditeurs qui vont imprimer les livres en quantité suffisante
00:48:13 pour qu'il n'y ait pas cette souffrance-là des parents
00:48:16 qui vont passer de librairie en librairie sans avoir les livres.
00:48:20 Ils vont même à la librairie par terre, il n'y en a pas.
00:48:22 Et ça, c'est un problème. Il faut qu'on règle cela.
00:48:25 Alors, dites-nous, vous n'êtes pas intervenu depuis un certain temps,
00:48:29 même si vous êtes en bout de chaîne.
00:48:30 Oui, mais nous connaissons les problématiques du livre.
00:48:36 Le problème que vous posez, comme je dis à chaque fois,
00:48:39 lorsque nous sommes sur un plateau, c'est toujours pour voir qu'est-ce qui ne va pas
00:48:43 et qu'est-ce qu'on peut apporter comme amélioration.
00:48:46 Vous avez écouté tout à l'heure les téléspectateurs qui ont réagi.
00:48:52 Il y a un problème.
00:48:54 Je parle sous le couvert de Mme Siloué, qui a une très bonne expérience
00:48:58 et qui a un service qui est important.
00:49:01 C'est-à-dire, le rôle de son service, c'est de concevoir des manuels.
00:49:06 Aujourd'hui, je pense que le service de Mme Siloué, on ne l'a pas laissé faire son travail.
00:49:13 On a une foison de manuels qui sont, depuis quelques années, sortis sur le marché.
00:49:19 Et nous, en tant que libraire, on ne sait même plus à quel point on se voit à la rentrée.
00:49:25 Alors, je vais ramener la liste, par exemple, des manuels.
00:49:29 Quand vous prenez une classe, déjà, il y a ce qu'on appelle les manuels agréés.
00:49:33 Il y a une longue liste, partie par classe et par matière.
00:49:38 Ensuite, il y a ce qu'on appelle les manuels recommandés A, et puis les manuels recommandés B.
00:49:44 Tout ça, le service de Mme Siloué est venu pour mettre de l'ordre dedans.
00:49:50 - Alors, à ce stade, qu'est-ce qu'il en est ?
00:49:52 Parce qu'effectivement, quand on a un manuel agréé, recommandé, et puis une deuxième fois recommandé,
00:49:59 ça veut dire que ça donne le choix aux établissements de proposer, pour la même formation, 3, 4, 5 manuels.
00:50:08 Maintenant, comment l'éditeur se retrouve pour prévoir le stock en amont,
00:50:14 et comment le libraire commande, d'autant plus que c'est un peu à la veille de la rentrée, que tout ça est su ?
00:50:21 Alors, dites-nous tout.
00:50:22 - Merci beaucoup. J'ai tout à l'heure parlé de l'enseignement primaire,
00:50:26 mais je n'avais pas parlé de l'enseignement secondaire.
00:50:28 Il faut dire qu'au niveau de l'enseignement secondaire, les libraires, les éditeurs, on les mène libres.
00:50:35 C'est eux qui font la conception et la production des manuels.
00:50:41 C'est-à-dire, ils trouvent des auteurs et puis ils font la conception.
00:50:45 - C'est pas vous qui faites la conception ?
00:50:47 - Nous, au niveau du centre, nous, on fait la conception au niveau du primaire,
00:50:51 et nous avons encadré certaines maisons d'édition par rapport à la conception de certains documents,
00:50:59 de la sixième jusqu'à la troisième.
00:51:01 Mais le marché de l'édition est libre.
00:51:05 Et lorsque les éditeurs nous présentent des documents,
00:51:09 c'est-à-dire qu'il y a une commission d'agrément pour agréer les documents qui respectent toutes les clauses,
00:51:15 tous les critères de choix, c'est-à-dire les documents qui respectent le programme.
00:51:20 Et puis, il faut dire qu'il y a des critères.
00:51:24 Je prends par exemple le cas de la question du genre.
00:51:28 Nous avons pris ça en compte dans le manuel,
00:51:31 parce que le manuel est l'émanation du programme,
00:51:34 qui est quelque chose que l'État conçoit pour former les citoyens dont il a besoin.
00:51:43 Donc, dans ce manuel, nous avons la prise en compte des personnes vulnérables,
00:51:48 nous avons la prise en compte des handicapés,
00:51:52 et nous avons les stéréotypes qui ne doivent pas être présents dans ce manuel-là.
00:51:56 Donc, lorsque un manuel respecte tous ces critères-là, nous faisons le choix.
00:52:03 Et pourquoi cinq manuels par niveau ?
00:52:06 Je prends l'exemple, c'est-à-dire que si je suis en sixième et que je dois prendre le manuel de physique chimie,
00:52:14 on a cinq manuels de physique chimie au niveau de la sixième.
00:52:20 Compte tenu du fait que nous avons beaucoup d'éditeurs
00:52:24 et quelquefois il y a la pression.
00:52:27 Non seulement il y a beaucoup d'éditeurs, mais il faut dire que nous mettons ces manuels-là au choix.
00:52:34 Et c'est au niveau des unités pédagogiques,
00:52:36 c'est-à-dire qu'au niveau de chaque groupe scolaire ou au niveau de chaque lycée,
00:52:41 les enseignants doivent se réunir pour visiter tous les manuels,
00:52:47 ces cinq manuels-là, et faire le choix d'un manuel.
00:52:51 Mais le choix, est-ce qu'il est valable sur toute l'étendue du territoire ou il est valable selon l'établissement ?
00:52:57 C'est même valable selon la direction régionale.
00:53:01 C'est-à-dire qu'au niveau de Kourogo, la direction régionale de Kourogo peut,
00:53:05 avec les unités pédagogiques des différents lycées,
00:53:10 décider que voilà le manuel de sixième de telle maison d'édition que nous prenons.
00:53:16 À Mans, ça peut être le manuel de telle autre maison d'édition.
00:53:21 Donc c'est comme ça.
00:53:23 Nous, nous préférons, en fait, nous n'avons pas voulu faire le choix des manuels
00:53:29 pour que ça soit le manuel qui est sur tout le territoire national.
00:53:35 Parce qu'aujourd'hui, avant, il y avait peut-être un éditeur, deux éditeurs,
00:53:40 mais aujourd'hui nous avons 35 éditeurs d'après le président.
00:53:43 C'est par rapport à la profusion des éditeurs que vous avez choisi
00:53:47 d'avoir cette multiplicité de propositions ?
00:53:52 Non seulement c'est par rapport au nombre d'éditeurs,
00:53:55 mais c'est par rapport au fait aussi que l'enfant peut avoir le choix de plusieurs contenus.
00:54:01 Certes, les manuels respectent le programme.
00:54:04 Ce n'est pas l'enfant qui choisit ?
00:54:05 Ce n'est pas l'enfant qui choisit.
00:54:07 C'est-à-dire que si par exemple j'ai le manuel A,
00:54:10 je peux vouloir prendre le manuel B pour que,
00:54:13 non seulement je travaille à le manuel A,
00:54:15 mais je peux aussi travailler à le manuel B pour enrichir ma connaissance.
00:54:19 Parce que les problèmes-là se traitent de plusieurs façons.
00:54:22 Vous avez plusieurs, si vous avez un exercice, il y a plusieurs façons de traiter un exercice.
00:54:28 Et les manuels n'abordent pas les choses de la même façon.
00:54:31 C'est le même programme, mais ce n'est pas présenté de la même façon.
00:54:34 À ce stade des propos de Mme Silvée, je vais vous demander de réagir, M. le Président.
00:54:37 - Je vais vous demander de réagir, M. le Président.
00:54:40 - Oui.
00:54:41 - Est-ce qu'on ne crée pas de problème à ceux qui cherchent les documents ?
00:54:46 Est-ce que le ministère contrôle le contenu de tous ces manuels-là ?
00:54:51 - Oui.
00:54:52 - Les cinq que vous choisissez ?
00:54:53 - Oui.
00:54:54 - Moi, je pense que c'est un peu excessive.
00:54:56 - Attends, il va terminer.
00:54:57 - De prendre cinq documents à la fois.
00:54:59 Donc, ça crée la confusion.
00:55:01 Il faut fixer un manuel officiel.
00:55:04 À côté, le parent qui veut enrichir la formation de son enfant peut se chercher un manuel.
00:55:10 Mais il faut vraiment déjà, à la base, un manuel pour tout le monde.
00:55:14 Bon, un ou deux livres, mais jusqu'à cinq.
00:55:17 Et puis, il ne faut pas faire l'affaire parce qu'il y a des éditeurs, il faut les contenter.
00:55:22 Ce n'est pas de ça qu'il s'agit.
00:55:24 Il faut produire un document, un en quantité suffisante.
00:55:29 - Alors, d'accord.
00:55:30 On va arriver sur les solutions tout à l'heure,
00:55:31 mais à ce stade-là, vous êtes contre cette multiplicité ?
00:55:34 - La multiplicité, ça pose problème à mon sens.
00:55:36 - À votre sens.
00:55:37 - Oui.
00:55:38 - M. Pelmour ?
00:55:39 - Pour le secondaire, je pense que c'est une bonne démarche.
00:55:41 Oui, parce qu'avant, vous aviez une EIA.
00:55:43 - Non, on va éviter de citer, s'il vous plaît, les éditeurs.
00:55:45 - Comme c'était des maisons...
00:55:46 - C'est possible, on va éviter.
00:55:47 - Voilà. Maintenant, vous avez beaucoup de maisons privées qui ont des capacités, qui ont des compétences.
00:55:52 De toute façon, les contenus attendus, les contenus didactiques, sont déjà définis par le ministère.
00:55:56 Et donc, maintenant, en fonction de la sensibilité éditoriale de chaque maison, on produit des ouvrages.
00:56:01 Mais les cinq en question ne sont pas obligatoires à la fois.
00:56:04 - Non.
00:56:05 - C'est-à-dire que les cinq respectent les contenus didactiques et les attentes du ministère de l'Éducation nationale.
00:56:10 Et maintenant, ces cinq-là sont en compétition par matière, et une direction régionale peut décider.
00:56:17 Et ça, maintenant, ça entraîne un vaste mouvement de lobbying en amont.
00:56:22 Et c'est là que...
00:56:24 - Alors, pouvez-vous développer votre pensée quand vous parlez de mouvement de lobbying ?
00:56:27 - Ah oui, parce que moi, je suis éditeur A.
00:56:32 J'ai les moyens d'envoyer des équipes pédagogiques, de couvrir tout le territoire, pour vendre en griffe mon manuel.
00:56:40 Parmi, par exemple, les cinq retenus.
00:56:43 Maintenant, si un autre n'a pas... qui a peut-être la capacité, la compétence pour faire un livre de qualité,
00:56:48 mais qui n'a pas les moyens de couvrir ce territoire,
00:56:51 il va s'en dire que son livre ne peut même pas être retenu par une seule direction,
00:56:56 puisqu'il y a une liberté de choix au niveau des unités pédagogiques.
00:56:59 Voilà. Et donc, je pense que le ministère, parce que c'est quand même le ministère de l'Éducation nationale,
00:57:04 peut trouver une solution pour dire que, sur les cinq,
00:57:09 telle direction régionale, vous utilisez ça, telle autre direction régionale, vous utilisez ça.
00:57:15 Ça permettra à tous ces cinq ouvrailles, déjà, qui respectent les contenus didactiques...
00:57:19 - Donc, on retient que vous êtes contre également.
00:57:21 Mais tout à l'heure, vous aurez la latitude de donner vos pistes de solutions.
00:57:23 Mais on retient que vous êtes contre également par rapport à la stratégie en cours.
00:57:26 - Non, non, non. Vous pouvez en faire un secondaire. Je suis d'accord. Je suis d'accord.
00:57:29 - D'accord. Monsieur ?
00:57:30 - Non, oui. Je pense que... Bon.
00:57:33 Monsieur Pellement a essayé d'expliquer la chose en brossant,
00:57:37 en ne disant pas les choses comme elles sont sur le terrain.
00:57:40 Ça pose problème.
00:57:42 Ça pose problème, autant au niveau d'abord des distributeurs que nous sommes,
00:57:47 au niveau des libraires.
00:57:49 Ça pose problème parce que l'éditeur est obligé d'aller passer des passes droits
00:57:54 avec les décideurs dans les drains.
00:57:57 Ce qui a obligé d'ailleurs, Madame le ministre, à faire une note
00:58:00 pour interdire la vente des ouvrages dans les écoles.
00:58:03 Mais ça, il continue à le faire au détriment des libraires.
00:58:08 - Alors, vous trouvez deux points importants. Vous parlez des passes droits.
00:58:11 - Passes droits, oui.
00:58:12 - Moi, j'ai préféré laisser son lobbying.
00:58:13 - Lobbying. Il a dit que le passe droit est tout simple.
00:58:16 - Lobbying. L'éditeur, pour pouvoir faire accepter son livre,
00:58:20 il va passer des accords avec les responsables du drain
00:58:24 pour que son livre soit adopté dans ce drain-là.
00:58:28 Mais ça ne se fait pas gratuitement.
00:58:30 Ça se fait en contrepartie, bien sûr, de passes droits.
00:58:33 Et nous, en général, quand ça se passe comme ça,
00:58:36 il saute même le libraire et va en fait livrer directement
00:58:41 à ces acteurs-là sur le terrain pour que les livres soient vendus.
00:58:44 - Ça veut dire que vous nous dites que les livres sont vendus dans les établissements.
00:58:48 - Oui, parfaitement.
00:58:49 - Là où il y a un décret. C'est quel décret qui a été pris ?
00:58:51 - Le ministre a sorti il y a deux ans le décret qui interdit formellement
00:58:55 la vente dans les écoles. Dans le constat, on constate que cela se fait.
00:59:00 - Vous confirmez que le constat est fait ?
00:59:02 - Oui.
00:59:03 - En tant que structure de tutelle, vous confirmez que malgré les décrets sortis...
00:59:07 - Elle est mal placée, vous voulez dire.
00:59:09 - Ah mais si, si, si.
00:59:11 - C'est nous qui sommes les acteurs, les salariés.
00:59:13 - Non, non, la loi est sortie, il y a forcément des équipes de contrôle.
00:59:17 - Je peux quand même intervenir.
00:59:19 - Vous en venez.
00:59:20 - Oui, bien sûr. Parce que je suis quand même, j'étais quand même inspecteur
00:59:25 de l'enseignement pré-scolaire primaire et j'exerçais sur le terrain
00:59:29 avant de venir en centrale pour dire que normalement, l'arrêté étant libéré,
00:59:38 au niveau des écoles, il y a des contrôles.
00:59:41 On peut me dire que le contrôle n'est pas à 100% effectué,
00:59:47 mais il y a des contrôles parce que nous, au niveau du ministère de l'Éducation nationale,
00:59:51 il y a une inspection générale qui est garante de tout ce qui est décidé
00:59:55 au niveau du ministère.
00:59:57 Donc, il y a non seulement les conseils pédagogiques qui tournent,
01:00:00 il y a les inspecteurs qui tournent, mais comme vous le savez,
01:00:04 il y a toujours des brebis galeuses, il y a toujours des brebis galeuses
01:00:07 parce qu'il y a des enseignants qui vont te dire "moi, je veux tel ouvrage".
01:00:11 Et c'est par rapport à ça même qu'aujourd'hui, le projet dont il est en train de parler,
01:00:17 le Bonamas, c'est-à-dire la bourse nationale du manuel scolaire,
01:00:22 qui est un système de prélocation des manuels, est en train d'être mis sur pied.
01:00:28 Nous avons fait le pilotage l'année passée et cette année, nous sommes passés à échelle,
01:00:33 à sixième, de quoi il s'agit. On va acheter des livres qu'on va mettre à la disposition des élèves.
01:00:40 L'État va acheter des livres.
01:00:41 L'État va acheter des livres qu'on va mettre à la disposition.
01:00:44 Auprès des libraires, on espère.
01:00:45 Oui, auprès des libraires, bien entendu.
01:00:48 Merci.
01:00:49 Qu'on va mettre à la disposition des élèves.
01:00:52 Le problème de "on a fait la part belle à tel éditeur, à tel éditeur",
01:00:58 c'est qu'on discute pour dire comment procéder pour que tous les éditeurs soient contentés.
01:01:04 Mais nous sommes en début de processus.
01:01:06 C'est-à-dire que 35 éditeurs, on ne pourra pas contenter tous les 35 maintenant.
01:01:12 Mais nous sommes en sixième.
01:01:14 On est en train de faire l'expérimentation en cinquième.
01:01:17 Nous comptons aller jusqu'en troisième et je suis sûre que quand on sera en troisième,
01:01:23 la majorité des éditeurs sera contentée.
01:01:27 En ce moment, la question d'aller suivre les uns et les autres,
01:01:34 cette question ne va plus se poser.
01:01:37 Si je dois aller dans une direction régionale pour suivre le directeur régional pour lui dire
01:01:44 qu'il faut prendre mon livre, je pense que ça ne sera plus.
01:01:47 Parce que nous aurons les manuels dans les écoles
01:01:50 et c'est au niveau des écoles que va se faire le dispatching au niveau des élèves.
01:01:55 - Alors à ce stade... - Si je peux me permettre,
01:01:57 parce que le sujet qu'on a touché, on peut aller beaucoup plus loin.
01:02:02 Non seulement, il parle de passe-droit mais de lobbying,
01:02:06 mais parfois il y a des avantages donnés directement à l'école
01:02:11 qui fait qu'il y a des enseignants qui obligent les élèves à acheter les livres à l'école.
01:02:16 En ce temps, un moyen essentiel de la chaîne du livre qu'on appelle le libraire.
01:02:20 Et ça c'est un problème.
01:02:22 Et quand l'enfant vient en classe avec le même livret acheté en librairie,
01:02:27 le prof le retoque.
01:02:30 Et il veut que ce soit acheté parce que quand il l'achète avec lui,
01:02:33 il a un pourcentage et je pense que le ministère ne va pas mettre de l'ordre.
01:02:36 - Est-ce que vous pouvez apporter la preuve ?
01:02:39 Parce que ce sont quand même des accusations un peu trop directes.
01:02:42 - La pratique est telle que si vous faites une enquête, vous allez arriver au même résultat.
01:02:47 - Non mais l'association des libraires est sur le terrain.
01:02:50 On va faire des enquêtes.
01:02:52 La semaine prochaine, il y a d'ailleurs une association des libraires
01:02:55 qui veut faire une conférence de presse là-dessus.
01:02:57 On ne va pas avancer des choses sur des "on dit".
01:03:00 Et c'est le rôle des parents d'élèves, puisque c'est eux qui le vivent directement dans les écoles,
01:03:05 de le relever et de le dénoncer.
01:03:08 - Bien sûr.
01:03:09 - Moi je voulais quand même...
01:03:11 - Il y a des parents qui achètent des livres pour leurs enfants.
01:03:14 Quand ils arrivent à l'école, on dit "non, non, ton livre là, on ne prend pas ça d'ici".
01:03:18 - Il faut vous plaindre.
01:03:19 - En tout cas, concernant les établissements, il est important de préciser
01:03:23 que nous avons cherché à rentrer en contact avec des chefs d'établissement,
01:03:27 directeurs d'établissement, pour justement leur permettre d'être également sur le plateau
01:03:31 ou en élément de reportage, pour répondre également à ces différentes accusations.
01:03:35 Mais malheureusement, toutes nos tentatives sont restées vaines.
01:03:38 Ça, c'est à préciser, parce qu'on est au stade de la discussion
01:03:41 où les chefs d'établissement sont indexés.
01:03:44 - C'est pas les chefs d'établissement.
01:03:45 - C'est bien les chefs d'établissement.
01:03:46 - C'est certain.
01:03:47 - Non, forcément, ce n'est pas tous.
01:03:48 Mais dès l'instant où un est incriminé, je pense qu'on parle de la corporation.
01:03:50 - Absolument.
01:03:51 - Donc c'est bien pour ça qu'on généralise.
01:03:53 - Moi, je voulais intervenir là-dessus pour dire que, en tant que professeur,
01:03:59 lorsque j'impose un manuel à un élève, le parent d'élève doit aller se plaindre
01:04:05 sur le chef d'établissement.
01:04:07 Et si le chef d'établissement ne réagit pas, comme je l'ai dit tout à l'heure,
01:04:12 il y a quand même l'inspection générale qui est là.
01:04:14 Et moi, je sais que... moi, je suis inspecteur de l'enseignement pré-schoolaire premier,
01:04:18 mais avant d'être inspecteur, j'étais professeur.
01:04:20 Je sais, par exemple, qu'il y a certaines personnes qui sont interpellées
01:04:24 par l'inspection générale.
01:04:26 À partir du moment où Mme le ministre a émis un arrêté par rapport au fait
01:04:32 qu'on ne doit pas vendre les manuels dans les écoles,
01:04:35 et même les livrets d'exercice dans les écoles,
01:04:39 je crois que lorsque quelque chose de ce genre se passe,
01:04:44 on se doit d'informer le chef d'établissement et pas ricocher l'inspection.
01:04:49 - Qui se doit d'informer le chef d'établissement ?
01:04:50 - Mais le parent d'élève.
01:04:51 - Le parent d'élève ? - Oui, je suis parent d'élève.
01:04:53 - C'est sûrement une coutume générale.
01:04:55 Et puis quand on vient inscrire les enfants, l'objectif, c'est rapidement
01:04:59 que l'enfant puisse être intégré, il ne va pas être marginalisé aussi.
01:05:02 - Mais c'est pour ça que je dis, avec le Bonamas, le nouveau projet-là,
01:05:07 tout ça là, on va mettre fin à cela.
01:05:09 - D'accord, alors notre public intervient.
01:05:12 Monsieur Assaleh nous dit aujourd'hui, pour cette rentrée scolaire,
01:05:15 l'on constate que pour une même matière, le livre est édité par un éditeur
01:05:18 et le cahier d'activité par un autre.
01:05:20 Cela pose un véritable problème dans la mesure où les deux livres
01:05:23 ne sont pas disponibles dans toutes les librairies problèmes.
01:05:26 Les exercices du cahier d'activité sont-ils compatibles avec les leçons du livre ?
01:05:30 Monsieur Conné, pourquoi ne pas mettre les manuels scolaires
01:05:32 à la disposition des établissements avant l'ouverture des classes ?
01:05:36 Monsieur Zanhou, quels sont les livres au programme cette année au collège
01:05:39 et toutes les disciplines ?
01:05:41 Et puis bon, donc voilà un peu.
01:05:44 Donc tout à l'heure, vous souhaitiez intervenir ?
01:05:47 - Oui, mais il ne s'agit pas de mettre les ouvrages dans l'établissement avant,
01:05:52 mais il s'agit de donner la liste des ouvrages pour la rentrée suivante là,
01:05:57 en fin d'année, peut-être en accompagnement du butin,
01:05:59 pour que les parents se rendent à la librairie.
01:06:01 Parce que si vous sautez un maillon essentiel, qui est le libraire,
01:06:05 vous êtes en train de tuer toute la chaîne.
01:06:07 Je m'explique. La rentrée scolaire, c'est septembre, octobre, novembre,
01:06:10 peut-être qu'en décembre. Mais pendant 12 mois,
01:06:13 quels sont ces partenaires-là qui nous permettent de vendre la littérature générale,
01:06:16 nos romans, nos essais, nos contes, nos théâtres, nos places de théâtre ?
01:06:20 Ce sont les libraires.
01:06:21 Donc si on doit avoir une masse financière qui succule à une période précise,
01:06:25 il faut que cet acteur est important de la chaîne du livre en bénéficie.
01:06:32 Donc il ne s'agirait pas de mettre les livres au sein des établissements,
01:06:35 à part peut-être les écoles confessionnelles, qui je crois vous échappent, non ?
01:06:40 À part peut-être les écoles confessionnelles, mais pour l'éducation nationale,
01:06:44 je pense qu'il faut qu'à cette période où il y a une manne financière qui jaillit,
01:06:51 que le libraire puisse en profiter.
01:06:53 – D'accord, nous allons bientôt aborder la troisième partie de cette émission,
01:06:56 les solutions que vous proposez pour régler les maux qui minent.
01:06:59 Mais en parlant de maux, les parents ont interpellé sur le fait de l'indisponibilité des ouvrages.
01:07:05 Et là maintenant, on va parler du dernier maillon de la chaîne qui est donc la librairie.
01:07:10 Mais en amont, quand est-ce que vous mettez à disposition les différentes listes
01:07:13 pour que les éditeurs s'organisent, afin que les libraires s'organisent ?
01:07:17 À quel moment est-ce que c'est disponible ?
01:07:19 – Bien, la commission d'agrément des manuels scolaires se tient dans le mois de mai.
01:07:27 Ça veut dire qu'au plus tard, à la fin du mois de mai, la liste est diffusée
01:07:32 sur toutes les plateformes du ministère de l'Éducation nationale
01:07:36 et aussi de la direction de la pédagogie.
01:07:38 Et cette liste est envoyée dans les directions régionales,
01:07:42 de sorte que les directeurs régionales puissent la diffuser aussi dans les lycées
01:07:50 et puis dans les écoles primaires.
01:07:52 Donc logiquement, je pense que deux mois avant même la rentrée,
01:07:59 normalement les écoles, comme vient de le dire le président des éditeurs,
01:08:04 on devait avoir la liste des ouvrages à la rentrée au même moment
01:08:10 qu'on donne le bulletin du troisième trimestre, qu'on puisse donner cette liste-là.
01:08:13 – Ça c'est normalement ou c'est comme ça que ça se passe ?
01:08:15 – Normalement.
01:08:16 – Mais est-ce que c'est effectif ? Est-ce que vous…
01:08:17 – Non, ce n'est pas effectif.
01:08:18 – Ce n'est pas effectif.
01:08:19 – Elle prouve que ce n'est pas effectif plus ou moins.
01:08:20 – Ce n'est pas effectif.
01:08:21 – C'est comme on est…
01:08:22 – Attendez, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
01:08:24 Donc ce n'est pas effectif, là vous comprenez.
01:08:26 – Ce n'est pas effectif, comme on appelle dans les écoles,
01:08:28 les listes ne sont pas mises à disposition.
01:08:31 – Et qu'est-ce qu'il y a ?
01:08:32 – Moi je relève le fait que la liste des manuels agréés est mise,
01:08:38 est diffusée en tout cas à la fin du mois de mai,
01:08:43 parce que nous on tient la commission dans le mois de mai, au cours du mois de mai
01:08:48 et à la fin du mois on met la liste à la disposition des différentes directions régionales.
01:08:52 – D'accord.
01:08:53 D'accord, mais malheureusement, vous n'avez pas accès à cette liste-là
01:08:58 pour pouvoir vous organiser pour ensuite livrer les librairies.
01:09:02 – Oui, mais…
01:09:03 – C'est ce que l'on comprend.
01:09:04 – Non, mais même là, même au mois de mai-juin, c'est toujours possible.
01:09:08 Mais il y a un autre problème qui entraîne tout ça.
01:09:11 Parce que les coûts des entrants, c'est-à-dire que le papier, l'encre, la colle, le fil,
01:09:17 tout ce qui rentre dans le compte de la fabrication d'un livre,
01:09:19 si le territoire est ouvert, c'est trop cher.
01:09:22 Donc imprimer un livre avec un imprimeur de qualité, de territoire ouvert,
01:09:29 nous revient trop cher parce que les taxes, les impôts,
01:09:32 et tout ça sont très élevés sur les entrants.
01:09:35 Mais en revanche, imprimer le même livre à l'étranger, en Inde ou en Chine,
01:09:39 revient beaucoup moins cher.
01:09:41 Donc, comme nous sommes dans une activité économique,
01:09:44 parce qu'un éditeur c'est un opérateur culturel,
01:09:47 mais c'est également un opérateur économique,
01:09:50 il cherche également à faire du bénéfice,
01:09:53 il ne peut pas se permettre de passer la commande pour les grands stocks
01:09:58 comme 10 000 exemplaires, 50 000 exemplaires, 100 000 exemplaires
01:10:01 de manuels scolaires, partout pour le primaire, ici en Côte d'Ivoire.
01:10:05 Qu'est-ce qu'il va faire ? Il va aller à l'étranger.
01:10:07 Ou fabriquer le livre, le transporter, le dédouaner et le mettre dans le circuit,
01:10:11 nous revient à l'unité moins chère que quand on fabrique ici.
01:10:14 Alors, la distance, le transport, surtout pas bateau,
01:10:17 mais ça prend un mois et demi, deux mois.
01:10:19 - Alors, si on a bien compris, le contenu est disponible tard.
01:10:25 Deuxièmement, produire en Côte d'Ivoire,
01:10:28 revient beaucoup plus cher que de produire à l'étranger.
01:10:31 - En Chine et en Inde.
01:10:32 - En Chine et en Inde.
01:10:33 Donc, il vous faut le temps également de produire
01:10:36 et puis faire venir en Côte d'Ivoire.
01:10:38 - Donc, c'est ce qui justifie, en plus, il y a la multiplicité d'ouvrages,
01:10:42 donc sur lequel miser plus que sur l'autre.
01:10:44 - Bien sûr.
01:10:45 - Donc, ça, c'est en amont des raisons qui pourraient expliquer...
01:10:47 - C'est l'une des raisons, oui.
01:10:48 - L'une des raisons, l'absence en librairie de l'ouvrage,
01:10:50 raison pour laquelle le public nous dit qu'il faut trois, quatre librairies sans trouver.
01:10:54 - Oui, bien sûr.
01:10:55 - À ce stade-là, c'est bien.
01:10:56 - Parce qu'en plus, c'est vrai que la fabrication est rapide à l'étranger,
01:10:59 mais vous n'allez pas vous permettre de faire venir ça par avion.
01:11:01 - C'est ça.
01:11:02 - C'est trop cher et il va falloir répliquer ça sur le prix du livre.
01:11:05 - D'accord.
01:11:06 - Donc, c'est pas bateau.
01:11:07 Et parfois, c'est plusieurs éditeurs qui se mettent ensemble pour avoir le même conteneur.
01:11:14 - D'accord.
01:11:15 - Et donc, ça, ça peut prendre un mois, deux mois, trois mois...
01:11:17 - De réagir de manière complémentaire.
01:11:18 - Avant, tu vas disponible à des douanés, et puis après, envoyés chez l'éditeur,
01:11:22 cherés sur le libraire.
01:11:23 - À chaque fois, d'être pédagogique.
01:11:25 Alors, on a parlé de ces différents problèmes.
01:11:28 Et je pense qu'il faut savoir que ces problèmes ont des conséquences qui peuvent être dommageables.
01:11:34 La première chose, je reviens toujours au service de Mme Siloué.
01:11:39 - Bien sûr.
01:11:40 - Il faut que nous revenions à ce qui a fait marcher le livre scolaire en Côte d'Ivoire.
01:11:45 À l'époque, nous avons travaillé avec des collections.
01:11:48 C'est-à-dire que le ministère travaille sur un contenu.
01:11:52 Ce contenu, on peut mettre une ou deux collections par matière et par classe.
01:11:57 Ça suffit.
01:11:59 Parce qu'aujourd'hui, la démultiplication des titres par matière et par classe,
01:12:04 en disant qu'on veut contenter tous les éditeurs, je pense que ça, il faut l'oublier.
01:12:09 Il y a assez de titres, je dirais, par niveau et par matière pour que les éditeurs soient contentés.
01:12:15 C'est pas ça, le problème.
01:12:17 On a deux problèmes qu'il faut régler.
01:12:19 Il y a d'abord un problème de contenu, et il y a un problème de disponibilité du livre.
01:12:24 Donc, en limitant les collections qui sont validées par le ministère,
01:12:28 on a déjà des ouvrages de qualité qu'on peut mettre à la disposition des étudiants.
01:12:34 Je parle bien des élèves par classe et par matière.
01:12:37 Ça, c'est la première chose.
01:12:38 La deuxième chose, il faut savoir que le libraire met le livre à la disposition des élèves.
01:12:45 Mais avec cette panoplie d'ouvrages, rien que pour une matière, comme je vous dis,
01:12:50 entre l'agréer, le recommander et tout le reste, on peut avoir 10 titres.
01:12:55 Comment nous savons quel est le titre que les écoles vont adopter ?
01:13:02 Combien de stocks, de quantités, il faut aller chercher chez chaque éditeur
01:13:06 pour venir les présenter dans une librairie ?
01:13:09 Je parle bien d'un titre et d'une matière.
01:13:13 - D'une matière, oui, pour une classe. - Comprenez ? Pour une classe.
01:13:16 Dans une classe, on peut avoir 5, 6, 7 livres.
01:13:19 Donc du CP1 jusqu'à la terminale.
01:13:24 Très bien. Donc à ce stade-là, nous sommes de facto dans les solutions,
01:13:28 parce que vous allez proposer des solutions par rapport à tous les mots
01:13:31 que l'on a pu identifier ce soir.
01:13:34 Nous sommes à la troisième partie, la dernière partie de notre émission.
01:13:38 C'est un micro-trottoir qui est signé Guedro Achille.
01:13:43 Ce genre de souci, c'est un souci qui touche un peu l'État,
01:13:48 parce qu'on parle là d'éducation.
01:13:50 Tout ce qui concerne l'éducation, on parle quand même de l'État,
01:13:54 parce que l'éducation, c'est la formation des jeunes de demain.
01:13:57 Donc l'État peut quand même pencher un peu un regard favorable
01:14:02 vers une petite subvention qui va permettre soit d'alléger les prix
01:14:07 ou bien peut-être même de distribuer en quelque sorte à certaines personnes démunies.
01:14:12 Ce que moi je vois, l'État doit lancer la liste des fonctions vite avant la rentrée.
01:14:19 Là, comme ça, les commerçants, ceux qui vendent les livres,
01:14:22 peuvent aller acheter en stock, pouvoir garder là les élèves.
01:14:26 Ça serait plus facile pour les élèves.
01:14:28 Déjà, au niveau du circuit d'approvisionnement, il n'est pas assez connu.
01:14:35 On ne sait pas qui sont ceux qui produisent les ouvrages
01:14:41 et les mettre à la disposition des commerçants.
01:14:44 Donc il faut déjà communiquer au niveau du ministère,
01:14:48 communiquer sur les partenaires qui sont chargés de la production des différents documents
01:14:53 pour que les populations puissent déjà être informées.
01:14:56 Et communiquer également à la population les raisons qui expliquent cette situation.
01:15:05 Alors, on réalise vraiment que l'ivoirien est au fait des problèmes dont nous parlons ce soir.
01:15:11 On le constate.
01:15:12 Donc à ce stade, je vais vous demander de proposer des solutions
01:15:17 par rapport à tous les maux que l'on a identifiés.
01:15:19 Je commence par vous, M. Poulman.
01:15:21 Déjà, au niveau des curriculaires, on a dit mai-juin, mais si on peut le faire un peu plus tôt encore,
01:15:28 si on a deux autres mois, ça nous laisse un peu plus de temps.
01:15:32 Et puis l'État doit agir son rôle.
01:15:34 Comment se fait-il qu'imprimer un livre est moins cher ailleurs et c'est cher ici ?
01:15:39 Il faut qu'on puisse trouver la solution pour réduire…
01:15:42 Parce que d'abord, le livre, c'est un bien culturel.
01:15:45 Voilà, un bien culturel.
01:15:46 Donc un effort doit être fait pour que le coût des intrants baisse de manière considérable
01:15:52 pour que le livre soit imprimé sur place ici.
01:15:55 Déjà, si c'est imprimé sur place ici, il est clair qu'on n'attendra pas un mois, deux mois de bateau avant de l'avoir.
01:16:01 - Quand vous dites ça, dites-nous dans quelle proportion ?
01:16:04 - Le papier coûte cher.
01:16:05 - D'accord, mais dans quelle proportion ?
01:16:06 C'est-à-dire un livre imprimé en Côte d'Ivoire vaut deux fois plus cher qu'un livre imprimé en Suisse ?
01:16:09 - Il faut que je vous donne simplement l'explication.
01:16:12 Vous savez qu'un livre, lorsqu'il rentre, il rentre hors douane, hors taxe.
01:16:17 Il n'y a pas de douane sur le livre et il n'y a pas de TVA sur le livre.
01:16:20 Il y a une taxe d'entrée de 2,5 %.
01:16:23 Alors, l'imprimeur local, lorsqu'il doit imprimer un livre, il importe du papier.
01:16:28 Le papier, lui, est taxé à 44 %.
01:16:31 L'encre est taxée à plus de 40 %.
01:16:37 La machine qu'il a importée, il l'a importée avec des droits de douane, il faut qu'il l'amortisse.
01:16:43 Donc, forcément, son coût de revient est 40 % ou 50 % plus cher qu'un livre importé.
01:16:49 C'est aussi simple que ça.
01:16:51 - D'accord, c'est clair.
01:16:52 - C'est cet effort que l'État doit faire.
01:16:54 Et puis, il y a aussi un problème de disponibilité des livres.
01:16:58 Je parle de circuits de distribution.
01:17:00 Quand vous prenez peut-être 4 ou 5 grandes villes du Côte d'Ivoire,
01:17:03 Abidjan, Bouaké, Yamsoukou, Kourougou, Mame, et puis peut-être Dallois,
01:17:06 tout le reste des villes, il n'y a pas de librairie.
01:17:09 Et quand il n'y a pas de librairie, la nature ayant horreur du vide, qu'est-ce qui va se passer ?
01:17:13 Les pirates vont rentrer dans le jeu.
01:17:15 C'est-à-dire l'ouvrage imprimé par un éditeur qui a remporté l'appel d'offres
01:17:19 et qui a financé la production de ce livre, se retrouve avec des ouvrages à vendu,
01:17:23 parce qu'il y a un pirate qui a pris un exemplaire, qui en a scanné les pages
01:17:27 et qui, à l'arrière-cour d'une maison, a fabriqué le même livre.
01:17:32 Mais aujourd'hui, les machines sont tellement performantes
01:17:35 qu'il est difficile pour un profane de savoir quel est le livre original du livre imprimé,
01:17:40 enfin du livre piraté.
01:17:43 Donc, cette histoire du piratage également dessert la corporation.
01:17:47 Donc, il faut qu'en plus du travail qui est fait par les éditeurs en collaboration
01:17:53 avec les comités nationaux de lutte contre le piratage et la contrefaçon,
01:17:58 il faut surtout penser à réduire le coût des machines, du papier, de l'encre et de la colle,
01:18:05 pour qu'on puisse fabriquer le livre aussi moins cher ici qu'on le ferait en Inde.
01:18:09 Très bien, ce sont vos solutions. Monsieur Kadjo.
01:18:12 Oui, mais il faut assainir le milieu. Il faut assainir le milieu
01:18:16 et puis donner des responsabilités à ceux qui doivent faire le travail.
01:18:20 Si c'est les imprimeurs qui doivent le faire, quelle est leur participation ?
01:18:25 Si ce sont les éditeurs, quelle est leur participation ?
01:18:29 Que ce soit bien défini pour que nous ayons le livre à temps, avant,
01:18:34 pour qu'on puisse vraiment respecter le canton moré.
01:18:38 Et ça, je répète tout le temps, il faut éviter que l'aspect financier tue le système éducatif.
01:18:47 Parce qu'on voit qu'il y a beaucoup de micmacs à l'intérieur. Il faut éviter ça.
01:18:52 Il faut éviter ça, il faut qu'on soit clair, que les choses se fassent dans la transparence totale.
01:18:57 Et puis, demander aussi à l'État, vraiment, d'aider à ce que les documents soient imprimés ici,
01:19:03 à moindre coût, pour qu'on puisse les avoir aussi à moindre coût.
01:19:07 Parce que si c'est cher ici, que les gens sont obligés d'imprimer ici,
01:19:11 et bien ils vont nous les vendre plus cher, et donc on a des problèmes.
01:19:15 On a des problèmes.
01:19:16 - Monsieur Djedjeti, qu'est-ce que vous dites aux parents quand ils viennent dans la librairie,
01:19:21 et puis ils vous disent "ça fait la troisième librairie que je fais" et tout, c'est toujours pas distribué.
01:19:26 Qu'est-ce que vous leur répétez ?
01:19:27 - Ce que nous essayons de faire, c'est d'abord de conseiller.
01:19:30 C'est-à-dire que nous, en liaison avec les éditeurs, nous avons quand même l'information
01:19:34 sur les délais de disponibilité.
01:19:37 Donc on essaie de rassurer, et puis de mettre le livre, bien sûr, à disposition,
01:19:43 quand on peut, le plus tôt possible.
01:19:46 - D'accord. Alors quelles sont vos solutions ?
01:19:49 - J'aimerais profiter de votre micro, simplement pour lancer les cruis de cœur des libraires.
01:19:56 Les libraires ont besoin d'être entendus, parce que nous parlons à nos autorités,
01:20:01 ceux qui décident, et nous aimerions qu'à un moment nous soyons écoutés.
01:20:06 Un pays sans libraire, si vous voulez, ça devient un désert culturel.
01:20:11 C'est important d'accompagner, en fait, de façon à ce que notre pays soit couvert
01:20:16 par des librairies dignes de ce nom.
01:20:18 Pour ce faire, il faut accompagner les libraires sur les marchés captifs
01:20:23 qui peuvent permettre à ces agents-là de vivre.
01:20:26 J'ai lancé le Cris du cœur, par exemple, des kits scolaires.
01:20:29 Il y a 10 milliards de kits scolaires achetés chaque année par l'État de Côte d'Ivoire
01:20:33 et distribués gratuitement.
01:20:35 Et pour vous dire, je suis le seul libraire, librairie de France,
01:20:38 à obtenir un marché là-dessus à hauteur de 400 millions.
01:20:43 Aucun autre libraire n'a ce marché, et 400 millions pour une grande surface,
01:20:47 une grande maison comme Librairie de France, c'est ridicule.
01:20:51 C'est notre métier. Nous voulons que ces marchés-là nous reviennent
01:20:55 de façon à pouvoir faire vivre nos maisons.
01:20:57 Et nous sommes à la disposition de l'État pour accompagner sur ces problématiques
01:21:01 du livre que nous vivons tous les jours.
01:21:03 - Vous avez interpellé l'État déjà ?
01:21:05 - Nous interpellons l'État. C'est pour ça que je lance un Cris du cœur pour dire
01:21:09 que nous voulons être entendus.
01:21:11 Nous sommes à la disposition de notre pays pour améliorer les choses
01:21:15 et pour les faire avancer.
01:21:17 Donc nous sommes à leur disposition et lorsque nous lançons nos Cris du cœur,
01:21:22 nous allons avoir des retours.
01:21:24 Lorsqu'une association comme la nôtre écrit à une autorité,
01:21:28 nous aimerions au moins avoir une réponse.
01:21:30 Nous aimerions être autour de la table avec eux pour échanger
01:21:33 et pour ensemble trouver des solutions.
01:21:35 Parce que des problèmes, il y en a.
01:21:37 Nous savons tous qu'il y en a et nous savons que nous avons des solutions à ces problèmes.
01:21:41 - Alors, juste avant de donner la parole à Mme Silué, dites-nous, quel est le constat ?
01:21:45 Qu'est-ce qui se passe pour cette rentrée scolaire ?
01:21:48 Est-ce que les ouvrages sont disponibles actuellement pour la rentrée scolaire 2023-2024 ?
01:21:52 Quel est l'arrière-plan ?
01:21:53 - Certains ouvrages sont disponibles et nous avons des retards pour certains.
01:21:57 La raison est toute simple.
01:21:59 Le ministère est en train de travailler sur le renouvellement de certains titres
01:22:03 et les éditeurs ne savaient pas si à la rentrée, il y allait avoir des changements ou pas.
01:22:08 La décision a été prise très tard de reporter ces changements.
01:22:12 Donc ça a créé des retards au niveau de la prise de décision d'édition.
01:22:18 Mais pour la plupart, je pense que d'ici la fin de ce mois de septembre,
01:22:22 la plupart des éditeurs seront prêts.
01:22:26 - Mme Silué, c'est à vous que revient le dernier mot.
01:22:29 Que vous inspirent d'abord toutes ces propositions de solutions ?
01:22:33 - Moi, je pense que c'est une très bonne proposition
01:22:37 puisque nous sommes autour de cette table-là pour trouver des solutions.
01:22:41 Mais avant de dire le dernier mot, je voulais juste relever quelque chose.
01:22:45 Il y a quelqu'un qui a dit tout à l'heure que dans le reportage,
01:22:49 les livres changent à tout moment.
01:22:51 Je voudrais préciser que les livres ne changent pas à tout moment.
01:22:54 Nous avons un programme et nous avons écrit les manuels de CPN-CP2.
01:22:59 Après les manuels de CPN-CP2, il faut savoir que la suite du programme, c'est au CENCE2.
01:23:05 Parce que quand on fait le programme, on fait le programme de CPN-CP2,
01:23:08 on fait celui de CENCE2 et puis on fait celui de CENCE2.
01:23:11 Donc la suite, les enfants qui vont quitter le CPN-CP2 doivent trouver des ouvrages
01:23:16 qui sont avec le nouveau programme au CENCE2.
01:23:21 Donc lorsque nous changeons les livres de CPN-CP2, la population dit que les livres ont changé.
01:23:27 Mais tous les livres n'ont pas changé. C'est ceux de CPN-CP2.
01:23:31 Au CENCE2, on nous dira encore que les livres ont changé.
01:23:35 Alors que nous ne faisons que poursuivre un processus.
01:23:38 C'est-à-dire qu'à la fin, au CPN-CP2, on aura fini le processus.
01:23:43 Et on ne parlera pas des livres qui changent.
01:23:47 Je voudrais dire que quand on a conçu un livre, il a une durée de 3 à 5 ans.
01:23:54 Donc c'est après 5 ans qu'on pourra le changer. Sinon, on fait un toilettage.
01:24:00 Maintenant, concernant...
01:24:01 - Quand vous parlez du toilettage, ça veut dire que l'édition de l'année dernière n'est plus valable aussi ?
01:24:05 - Non, c'est-à-dire qu'après 5 ans...
01:24:08 - Quand vous parlez du toilettage, on peut intervenir d'une année à l'autre ?
01:24:11 - Non, c'est pas forcément après les 5 ans.
01:24:13 - Après 5 ans, on fait une adaptation.
01:24:16 - Avant ça, ça veut dire que tout ce que les parents d'élèves disent, ils se trompent totalement.
01:24:20 Quand ils disent que d'une année à l'autre, le livre a changé, c'est pas vrai ?
01:24:23 - Non, ça ne change pas comme ça.
01:24:25 - Ça ne change pas. Mais dites-moi par contre, en tant que parent,
01:24:28 lorsque une école propose tel ouvrage, au choix,
01:24:33 il y a 5 ou 6 au choix pour une matière, pour une classe,
01:24:36 est-ce que l'année d'après, on peut proposer parmi les 5 livres au choix, un autre livre au choix ?
01:24:40 - Oui, ils peuvent changer.
01:24:41 - C'est peut-être ça dont on parle.
01:24:43 - Je voudrais préciser que cela ne se fait pas à l'enseignement primaire.
01:24:48 Au primaire, cela ne se fait pas.
01:24:50 A l'enseignement primaire, le livre est fixe.
01:24:52 Au collège, logiquement, on devrait pouvoir sensibiliser les unités pédagogiques
01:24:57 pour leur dire que quand vous avez fait le choix d'un manuel cette année...
01:25:00 - Qui doit sensibiliser ?
01:25:02 - Le ministre.
01:25:03 - C'est des questions nationales.
01:25:04 - Nous allons s'en sensibiliser.
01:25:05 - C'est juste une petite question.
01:25:06 - Oui, nous allons s'en sensibiliser.
01:25:08 - D'accord.
01:25:09 - Parce qu'effectivement, avec les échanges, il y a des problèmes qui sortent
01:25:12 et nous allons en tout cas chercher à les résoudre.
01:25:15 Donc normalement, les unités pédagogiques doivent savoir que le fait de choisir un livre,
01:25:20 le livre de tel éditeur cette année, puis changer l'année prochaine,
01:25:24 ça fatigue les parents.
01:25:25 Parce que nous-mêmes, nous sommes des parents d'élèves.
01:25:27 Et souvent, on n'a pas conscience.
01:25:30 Donc c'est des choses que nous devons reléver.
01:25:32 Parce que nous avons les chefs d'antenne, nous pouvons faire reléer cela
01:25:37 au niveau des chefs d'antenne, au niveau de la direction de la pédagogie
01:25:40 et de la formation continue.
01:25:41 Et le message va passer, je suis sûre.
01:25:43 - D'accord.
01:25:44 - Maintenant, concernant quelles dispositions il faut prendre
01:25:47 pour résoudre un certain nombre de choses,
01:25:49 pour que le livre soit disponible à temps,
01:25:52 je voudrais dire que nous allons faire en sorte que la commission d'agrément
01:25:56 se tienne plus tôt.
01:25:58 C'est-à-dire que si nous faisons la commission,
01:26:00 si nous tenons la commission d'agrément dans le mois d'avril,
01:26:03 à la fin du mois d'avril, on aura tous les manuels qui sont agréés.
01:26:07 Et si, par exemple, les éditeurs ont en possession cette liste-là,
01:26:12 et qu'il n'y a pas de changement, parce que quand il va y avoir
01:26:15 un changement de livre en général, je suis en contact avec les éditeurs
01:26:19 et nous en parlons.
01:26:20 C'est-à-dire que jusqu'au dernier moment, si le ministère ne me dit pas
01:26:26 que le livre ne peut pas, je suis obligée de leur dire
01:26:29 que nous allons changer de livre.
01:26:30 Mais dans le cas contraire, je leur dis que l'ancien livre est en vigueur.
01:26:34 Et ça, c'est la direction des affaires financières qui leur adresse une lettre.
01:26:40 Mais je voudrais retenir que...
01:26:42 - Madame, votre dernier mot.
01:26:44 - Mon dernier mot, je voudrais dire vraiment merci au directeur de la pédagogie
01:26:49 et de la formation continue, parce que c'est lui qui m'a demandé
01:26:52 d'honorer votre invitation.
01:26:55 Et j'ai été très heureuse de partager, en tout cas, les problèmes
01:26:59 au niveau de l'éducation nationale avec nos partenaires, la librairie,
01:27:04 le président des éditeurs, avec qui je suis tout le temps.
01:27:07 - Une partie des problèmes.
01:27:08 - Une partie des problèmes et les parents de l'ÈVE,
01:27:11 le représentant des parents de l'ÈVE.
01:27:13 Je voudrais vous dire merci pour cette émission.
01:27:15 - Merci à vous également.
01:27:16 Et moi, j'espère que l'on puisse l'année prochaine, s'il vous plaît,
01:27:20 à Dieu, se retrouver sur ce même plateau et puisse savoir
01:27:22 quelles ont été les évolutions, quelles ont été les prises en compte
01:27:24 de différentes préoccupations et faire un grand point
01:27:26 avec les mêmes acteurs.
01:27:27 - Merci.
01:27:28 - C'est ça, je viens d'annoncer à la direction de la RTI,
01:27:30 que c'est ce que l'on souhaite, à la même période,
01:27:33 savoir quelle a été la portée de cette émission.
01:27:36 Madame M. Infiniment, merci de nous avoir suivis.
01:27:38 Nous parlons des inscriptions et disponibilité des manuels scolaires.
01:27:42 Des problèmes ont été posés.
01:27:44 Les parents ont des réponses aux inquiétudes,
01:27:46 aux préoccupations qu'elles avaient.
01:27:48 Nous espérons que les solutions seront trouvées au fur et à mesure.
01:27:51 Madame M. Bonsoir.
01:27:54 (Générique)
01:28:12 [SILENCE]

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