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00:00 Oui, les pluies acides existent vraiment.
00:02 Selon l'INRS, les pluies mille fois plus acides que la normale ont été enregistrées.
00:06 Elles sont actuellement en cours, à un degré beaucoup moindre que le film,
00:10 mais c'est un phénomène qui est apparu dans les années 80,
00:13 pour plusieurs raisons, et notamment qui était lié en partie
00:15 à la présence d'acide sulfurique dans les nuages,
00:18 et notamment via les pots d'échappement.
00:21 Et on s'est aperçu rapidement que si on ne changeait pas la composition de l'essence,
00:24 c'est pour ça qu'on est passé au sans-plomb,
00:26 on pourrait rapidement avoir des catastrophes d'envirgure
00:29 avec des nuages gorgés d'acide sulfurique, et donc d'acides potentiels.
00:35 Et puis ce phénomène a continué de plus ou moins exister,
00:39 avec des pluies qui abîment la végétation.
00:41 Alors on est sur quelque chose de beaucoup moindre que le film,
00:44 mais quand même on est sur des traces relativement inquiétantes
00:48 et qui sont constamment observées par les scientifiques.
00:51 L'acide sulfurique est corrosif pour la peau.
00:54 Ceci se bordel !
00:55 Qu'est-ce que tu fous ? Elise !
00:56 Les yeux, les voies respiratoires et digestives.
00:59 20 départements en vigilance rouge à la canicule du jamais vu.
01:02 Merde !
01:03 Ça va sauver !
01:03 Vas-y, vas-y !
01:04 Troche-toi !
01:05 42 degrés attendus dans les rues de la capitale.
01:09 Salma !
01:10 Salma !
01:12 Je ne voulais surtout pas faire un film culpabilisant
01:15 ou porteur d'un quelconque message
01:19 qui pourrait écraser un spectateur ou une spectatrice qui connaît les enjeux.
01:23 Je crois qu'aujourd'hui, on est tous complètement connectés
01:26 aux problématiques environnementales.
01:28 On sait qu'il y a un réchauffement climatique en cours
01:31 donc je n'avais pas besoin d'enfoncer le clou en punissant mon spectateur
01:33 d'une histoire qui allait le replonger dans les affres d'aujourd'hui.
01:39 On n'a pas marre de toutes ces merdes.
01:40 Je t'en fous la planète, c'est tout.
01:41 La fin du monde tous les deux jours.
01:43 De toute manière, ça me concerne plus que toi.
01:44 Je n'ai pas voulu faire d'acide un film politique ou un film écologique
01:47 donc je ne suis pas là pour faire un constat de ce qui se passe aujourd'hui.
01:51 Moi, j'ai voulu regarder ce qui se passait aujourd'hui
01:54 à travers cette famille déchirée,
01:56 à travers cet enfant qui voit d'abord ses parents
01:58 comme des personnages, des individus fragilisés
02:02 par une société qui les a abîmés.
02:05 Ce qui m'intéressait, c'était d'offrir au spectateur une expérience très forte
02:08 et voir comment on pouvait ressortir collectivement plus fort
02:12 d'un film qu'on n'a pas envie de voir en réel.
02:14 Oui, selon moi, il y a énormément d'espoir.
02:21 Je dis ça parce qu'on a une jeune génération
02:24 qui aujourd'hui prend les problèmes à bras le corps.
02:26 J'ai l'impression qu'elle est beaucoup moins apeurée
02:30 à l'idée de déranger, à l'idée de faire bouger les lignes.
02:32 Et là, je vois aujourd'hui une jeunesse capable d'action, tout simplement.
02:36 Et je crois qu'à partir de là, il y a un renouveau possible
02:39 et il y a des prises de conscience.
02:40 Et j'ai l'impression qu'il y a énormément de réflexion qui est faite.
02:45 Donc oui, moi, j'y vois des motifs d'espoir.
02:47 J'ai construit un film très noir, mais un film qui ne renonçait pas.
02:51 Et je crois que c'était le plus important pour moi,
02:53 c'était d'expliquer qu'il fallait aller au bout d'une logique,
02:55 ne surtout pas imaginer un bien d'hollywoodien par rapport à une histoire pareille,
03:00 mais d'arriver à un endroit compliqué où on peut quand même imaginer un lendemain.
03:05 Et je crois que le plus important pour moi, c'est ça,
03:07 c'est d'imaginer demain en réfléchissant très intelligemment à aujourd'hui.