C'est le jour J pour Charles et Camilla: le roi et la reine arrivent à Paris ce mercredi, pour leur première visite d'État dans l'Hexagone. Le souverain descendra les Champs-Élysées avec le président de la République Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, qu'ils retrouveront pour un dîner d'État dans la soirée au château de Versailles.
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00:00 Cette séquence qui est effectivement, qui tranche avec ce qu'on a pu voir avec la reine Elisabeth,
00:04 parce que le roi, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est quelqu'un qui a un style différent de la reine Elisabeth,
00:09 peut-être pas plus humain, mais en tout cas plus tactile, qui va plus au contact et qui n'a pas hésité à aller serrer des mains,
00:14 même si aujourd'hui il n'y aura pas de bain de foule, il y en aura probablement un, deux mains du côté du marché aux fleurs sur l'île de la Cité,
00:20 peut-être aussi à Bordeaux, en tout cas ici ce n'était pas prévu, mais il est quand même allé au contact des personnes en tribune.
00:25 Tout à fait, c'est vraiment sa marque de fabrique. Étant donné qu'il ne peut pas remplacer sa mère ni la faire oublier,
00:30 c'est à lui de trouver la manière de se différencier le plus simplement possible et de manière la plus positive possible.
00:35 Et vraiment aller au contact comme il l'a fait, c'est-à-dire arrêter un petit peu, cinq secondes, une cérémonie officielle protocolaire
00:43 pour prendre le temps de discuter, de parler, et il a été suivi en cela par son épouse qui l'a rejoint,
00:48 et là on voit qu'il prend le temps également de saluer la foule présente tout au long des Champs-Élysées.
00:53 Nous on voit les gens qui essayent de suivre la voiture au fur et à mesure, c'est assez drôle.
00:58 Mais voilà, il est souriant, il veut faire sortir la monarchie de son côté extrêmement figé, il veut une monarchie souriante, au contact.
01:06 – Surtout que cette monarchie allait être critiquée aussi par la jeune génération.
01:10 – Disons que les jeunes sont moins monarchiques que leurs aînés, bien évidemment.
01:14 La fracture du Brexit correspond à une fracture monarchique en fait.
01:16 Les gens qui étaient assez âgés ont voté pour, les gens qui étaient jeunes ont voté contre.
01:20 Et on retrouve à peu près les mêmes chiffres concernant la popularité.
01:23 Même si depuis son règne il a gagné 10 points, il est aujourd'hui entre 50 et 60% d'opinion favorable
01:28 pour quelqu'un qui a été considéré comme un traître ou comme un mari infidèle pendant très longtemps.
01:33 Donc le combat a été extrêmement long pour acquérir cette popularité,
01:37 et il le poursuit avec son sourire, avec sa simplicité, avec ses armes à lui,
01:40 qui sont cette prise de contact assez facile avec les gens.
01:43 – Alors on guette aussi la gestuelle de Charlotte Foy parce qu'on est tellement habitué à ce petit geste de la main.
01:48 – Tout à fait.
01:48 – D'Elisabeth de Wondy, c'est comme pour dévisser une ampoule.
01:50 – C'était l'expression consacrée.
01:53 Lui il est beau, un petit peu plus léger, un petit peu plus à l'aise,
01:56 on constate qu'il est un peu plus naturel.
01:59 C'est une autre époque aussi, nous sommes en juin 2023,
02:03 Elisabeth II a régné très très jeune, elle a dû apprendre, elle a dû créer son propre rôle,
02:07 créer sa propre manière d'être.
02:09 Lui a toujours dit "dans la famille royale on fait comme les animaux,
02:12 on apprend en regardant nos parents".
02:14 Et donc il a pris le meilleur quelque part en laissant ce qu'il estimait ne pas être positif.