10es Journées Nationales des Chef.e.s de service - 1er et 2 juin 2023 - Avignon

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Conférence de Julia BOIVIN
Formatrice et consultante, vice-présidente du Conseil de l’Engagement des Usagers de la HAS

Le concept d’auto-détermination des personnes et son impact sur les pratiques managériales
Transcription
00:00 Pour commencer, nous avons choisi de revenir
00:03 sur la question prégnante de l'évolution des politiques sociales
00:07 et de ce qu'elles impulsent
00:10 quant à la place des personnes accompagnées.
00:13 Aussi, je vais désormais passer la parole à Julia Boivin,
00:19 formatrice, consultante et vice-présidente
00:22 du Conseil de l'engagement des usagers
00:25 auprès de la Haute Autorité de Santé.
00:28 Merci, Julia, de votre présence
00:31 pour nous donner votre éclairage,
00:36 votre expertise sur un concept dont on parle beaucoup,
00:39 qui est l'autodétermination
00:41 et de ce que ça peut impliquer
00:43 pour les cadres de proximité ou autres termes.
00:46 Je ne vais pas fâcher Daniel Thiebaud.
00:49 Que sont les chefs de service ?
00:51 La parole est à vous.
00:52 Merci, merci, Judith,
00:55 pour cette invitation aujourd'hui.
00:59 Je suis ravie d'être là.
01:02 Effectivement, c'est un peu impressionnant, cette salle.
01:06 Donc, peut-être pour revenir
01:11 un peu à ma présentation, très rapidement.
01:15 Déjà, ce ne sera pas du tout un témoignage.
01:21 On est bien d'accord là-dessus.
01:25 Là, j'interviens de ma place de pro.
01:29 Je ne pensais pas faire ça un jour.
01:32 Bosser dans le handicap,
01:35 ce n'était pas mon rêve de base.
01:39 Et donc, je suis devenue maintenant
01:43 formatrice et conscientante
01:46 dans le champ du médico-social et puis en entreprise,
01:50 avec un bagage universitaire
01:54 pour poser les choses.
01:57 Mais c'est un référent handicap,
02:01 qui, justement, est un maître
02:05 qui travaille un peu sur ces questions anthroposociaux
02:08 du handicap.
02:10 Et donc, maintenant, soit je forme,
02:15 soit j'interviens en conférence comme ici,
02:18 soit je coordonne des projets
02:23 et pour vous donner un exemple,
02:25 je coordonne depuis un an et demi
02:29 un projet que j'ai créé de formation d'adultes
02:34 qui vivent en femmes et en masse
02:38 pour les monter en compétence
02:41 afin qu'ils aillent intervenir
02:44 auprès des futurs travailleurs sociaux.
02:47 Donc, on est sur un public
02:51 assez dépendant,
02:55 on va dire ça comme ça,
02:57 et qu'on n'entend jamais,
02:59 alors que c'est eux qui sont en première ligne
03:03 des stagiaires.
03:05 Donc, on a...
03:07 J'ai développé un programme de formation adapté pour eux
03:11 pour qu'on soit moins sur du pathos
03:16 et plus sur de la revendication.
03:19 Voilà, donc, un exemple de projet
03:22 que je peux mener.
03:24 Et puis, un travail à la haute autorité de santé
03:28 avec un conseil de l'engagement des usagers
03:32 qui est né il y a 4 ans et demi
03:35 et qui regroupe des professionnels
03:38 du soin du sanitaire, du social
03:41 et du médico-social
03:43 pour promouvoir la participation
03:47 des personnes accompagnées
03:50 et des patients
03:53 dans l'évolution du système de santé.
03:57 En gros.
03:59 Du coup, on m'a dit que ça marchait, et ça marche parfait.
04:04 Du coup, ce qu'on va essayer,
04:10 ce que je vais essayer de brosser en 30 minutes,
04:13 ça va être un peu challenge.
04:17 C'est les enjeux du soutien dans l'autodétermination
04:21 au quotidien des personnes
04:24 accompagnées.
04:25 Normalement, mes formations que je fais, elles durent 2 jours.
04:28 Donc autant vous dire que là,
04:31 ça va être un concentré de concentrés.
04:34 Juste,
04:36 de là où on part, on part de là.
04:41 80, c'est pas si loin que ça.
04:46 Ça dépend pour qui.
04:47 Mais on va dire que c'est pas si loin.
04:50 80, on a encore ce modèle
04:55 de l'OMS
04:57 sur la classification des handicaps
05:01 où on est sur une logique,
05:04 vous remarquerez, assez déficitaire.
05:09 Si je vous en fais un en cours,
05:13 vous avez une région ou une pathologie,
05:17 du coup, vous êtes déficient, du coup, incapable,
05:20 du coup, désavantagé.
05:22 Ça donne envie.
05:25 Et on s'est dit, super, ça va être chouette.
05:33 Et la société est sympa parce qu'elle s'est dit,
05:39 quand même, ce qu'on leur offre à ces gens,
05:43 c'est un petit programme de santé,
05:45 de rééducation, réadaptation et réinsertion.
05:50 Franchement, de quoi se plaignait-elle ?
05:55 Franchement, on a pensé à tout.
05:57 Et on leur propose de les remettre dans la norme.
06:03 Elles devraient être contentes
06:07 et nous dire merci.
06:09 Et en fait, ben non...
06:15 Oui, c'est bien tenté,
06:17 mais du coup,
06:20 cette approche du handicap,
06:24 qui a bougé depuis, on verra,
06:26 mais elle vient dire que la personne est handicapée.
06:30 C'est dans son essence.
06:32 Je vais parler du handicap, mais on peut parler de...
06:35 Il y a des bons affaires avec la protection de l'enfance,
06:39 le vieillissement, le social aussi.
06:42 Mais donc, on vient dire, finalement,
06:47 le handicap, c'est le problème de la personne.
06:52 Et donc, ce modèle-là,
06:54 il vient avoir des effets assez concrets.
06:59 C'est la partie un peu compliquée.
07:05 Il va avoir des effets concrets.
07:08 Je veux que l'on s'arrête.
07:15 C'est pas fini. Attendez.
07:18 Normalement, vous allez tous
07:21 retrouver à peu près les membres de votre équipe.
07:25 Vous allez dire "hop", "hop" et "hop".
07:29 Je crois qu'on est bon.
07:31 (Applaudissements)
07:33 Ben...
07:40 Ça va.
07:43 Presque aussi nombreux que vous.
07:46 C'est ici.
07:47 Ils pourraient remplir un conclave.
07:52 Et parfois, ça ressemble un peu à un conclave.
07:57 Les réunions de projets personnalisés.
08:01 On y reviendra.
08:03 Vous pourrez voir un petit passage spécial
08:06 pour les réunions de projets.
08:08 Donc...
08:10 Pourquoi je vous parle de ça, là, maintenant,
08:14 sur l'autodétermination ?
08:15 C'est que maintenant, on vient dire aux personnes
08:18 "Vas-y, dites-nous.
08:20 "Dites-nous ce que vous voulez choisir.
08:24 "On vous écoute."
08:26 (Rires)
08:28 Voilà.
08:29 "Sentez vos rêves, vraiment.
08:31 "Dites-nous. On vous écoute."
08:33 C'est notre métier, de faire ça.
08:35 Euh...
08:36 Voilà.
08:39 On est sur ce modèle-là.
08:41 Et du coup, moi, c'est pas très étonnant
08:44 qu'en formation,
08:46 moi, je forme des pros, des personnes accompagnées
08:49 et des parents proches.
08:51 Et les personnes accompagnées,
08:55 souvent, très largement des adultes,
08:58 elles me disent "On a arrêté de dire."
09:01 Parce qu'en fait, on se fait engueuler à chaque fois.
09:06 Du coup, on a arrêté de dire.
09:09 Elles ont 40 ans.
09:11 Est-ce que vous,
09:13 vous vous faites encore engueuler ?
09:16 Je ne sais pas.
09:17 Mais vrai ou pas, en tout cas,
09:20 c'est le sentiment qu'elles ont
09:22 de quand on dit quelque chose, on se fait engueuler.
09:26 Et quand on voit
09:28 un aéropage
09:30 de professionnels
09:33 autour d'elles,
09:35 on se dit que peut-être,
09:38 peut-être, il y a moyen qu'elles ne se sentent
09:41 pas très légitimes à dire.
09:44 Euh... Ça, je m'en sers aussi
09:48 quand on dit que...
09:51 que c'est des personnes fatigables.
09:54 Tu m'étonnes.
09:56 Il y a moyen qu'elles ne sentent pas fatigables
10:00 avec tout ça ?
10:02 Est-ce qu'elles le sont elles-mêmes
10:04 ou est-ce que finalement, c'est pas le système
10:08 qui produirait légèrement
10:12 de la fatigue ?
10:13 C'est un autre sujet, mais je vous laisse y penser.
10:18 Du coup, on a...
10:22 Vous m'aurez...
10:25 Je vais pas développer tout
10:28 parce qu'on n'aura pas le temps.
10:30 Mais l'idée, c'est que juste pour vous dire rapidement,
10:34 on a fait une recherche avec une amie,
10:36 Jennifer Fournier,
10:38 qui a fait sur sa tête
10:40 sur un réveil affectif et/ou sexuel
10:43 des personnes en situation de handicap.
10:46 Je vous invite à lire ses travaux,
10:50 qui sont tops.
10:52 Et en fait, on a essayé de penser
10:53 une autodétermination en lien avec cette question-là.
10:58 Très rapidement, on s'est aperçus
11:00 que les personnes en ville
11:02 avaient trois injonctions.
11:05 Les adultes avec handicap moteur
11:08 en foyer d'hébergement,
11:09 c'est un qu'on a interviewé.
11:15 "Il faut faire plaisir aux professionnels."
11:18 "Ton corps est à ton monde."
11:21 "Puisque ton monde peut t'enlaver,
11:23 "peut t'emmener aux toilettes."
11:25 Et en lien avec la rééducation,
11:28 "quand ça fait mal, c'est que ça marche."
11:31 Je vous laisse transposer
11:36 ces trois injonctions sympathiques
11:39 dans le changement affectif et au sexuel.
11:43 On a un combo parfait
11:47 pour des victimes
11:49 d'abus sexuels.
11:52 Et donc, on est...
11:53 C'est un peu...
11:55 On n'est pas très gays, ce qu'on dit.
11:58 Mais l'idée, c'est de se dire...
12:01 OK, parler d'autodétermination,
12:04 on l'a comme ça,
12:05 sans prendre en compte
12:07 le terreau et la construction
12:09 de l'identité.
12:11 Le terreau et la construction identitaire
12:14 ou l'absence de construction identitaire
12:17 des personnes,
12:19 ça n'a aucun sens.
12:21 Donc, leur laisser un choix
12:23 dans un projet personnalisé,
12:25 en disant, "Dis-nous ce que tu veux faire."
12:28 Alors qu'elles n'ont pas un choix
12:31 dans leur vie de base.
12:34 C'est gonflé. C'est bien tenté.
12:37 C'est "challenge".
12:38 C'est bien tenté.
12:40 Mais du coup, ça ne marche pas vraiment.
12:44 Et donc...
12:45 Hop, ça passe.
12:48 Moi, de l'une de deux...
12:52 Qu'est-ce qu'elle nous dit,
12:55 de l'une de deux ?
12:56 Elle nous dit un truc que j'adore.
13:00 La personne au centre...
13:03 J'adore.
13:06 Vraiment, je...
13:09 Moi, à chaque fois, je pense au système sommeil.
13:12 La personne est au centre.
13:16 Enfin, le soleil est au centre.
13:18 Toutes les planètes gravitent autour de lui
13:23 et tout va bien.
13:24 Le soleil, à part briller...
13:29 Pas grand-chose.
13:36 Et donc, si vous placez la personne au centre,
13:40 vous lui demandez, en gros,
13:43 d'être handicapée,
13:45 de bien rester, surtout.
13:48 Et d'avoir des besoins...
13:53 Pas trop, parce qu'il faudrait pas non plus...
13:57 Pour que vous puissiez répondre,
13:59 pas non plus... Voilà.
14:02 Des besoins cadrés.
14:05 Et du coup...
14:07 On n'avouait rien, effectivement,
14:11 mais du coup, on est sur scène, la personne au centre,
14:14 et tout le monde parle à un point de vue sur elle.
14:17 Avant, je disais...
14:21 Ça, ça, c'est pour présenter au Réunion le projet de personnalité.
14:26 Normalement.
14:27 Avant, je disais qu'on arrête ces réunions, les projets.
14:33 Maintenant, je dis qu'on garde ça.
14:36 Donc la personne vient, tout le monde discute,
14:39 t'es d'accord, machin, on fait un projet.
14:42 Et on fait pareil pour les profs.
14:46 C'est-à-dire qu'on réunit les personnes et compagnie,
14:53 et qu'on fait passer un par un les profs.
14:56 En disant, "On t'a pas trop bien sentie,
15:00 "mais on va te donner un peu de plaisir,
15:03 "et on va te donner un peu de plaisir."
15:05 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:07 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:09 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:11 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:14 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:16 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:18 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:21 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:23 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:25 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:28 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:29 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:32 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:34 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:36 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:39 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:41 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:43 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:45 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:48 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:50 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:52 "mais on va te donner un peu de plaisir."
15:55 Et on va se dire, "C'est pas grave,
15:57 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:00 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:02 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:04 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:06 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:09 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:11 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:13 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:15 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:18 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:20 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:22 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:24 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:27 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:29 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:31 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:33 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:36 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:38 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:41 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:43 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:45 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:47 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:50 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:52 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:54 Et on va se dire, "C'est pas grave,
16:56 "mais on va te donner un peu de plaisir."
16:59 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:00 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:03 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:05 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:07 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:10 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:12 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:14 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:17 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:19 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:21 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:23 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:26 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:28 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:30 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:32 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:34 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:36 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:39 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:41 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:43 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:45 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:48 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:50 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:52 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:55 "mais on va te donner un peu de plaisir."
17:57 Et on va se dire, "C'est pas grave,
17:59 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:01 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:03 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:06 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:08 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:10 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:12 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:15 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:17 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:19 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:21 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:23 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:25 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:27 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:29 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:32 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:34 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:36 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:38 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:40 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:42 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:45 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:47 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:49 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:51 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:54 Et on va se dire, "C'est pas grave,
18:56 "mais on va te donner un peu de plaisir."
18:58 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:00 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:02 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:04 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:07 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:08 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:11 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:13 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:15 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:17 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:20 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:22 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:24 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:26 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:28 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:30 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:32 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:34 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:37 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:39 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:41 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:43 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:45 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:47 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:50 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:52 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:54 Et on va se dire, "C'est pas grave,
19:56 "mais on va te donner un peu de plaisir."
19:58 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:00 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:02 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:04 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:06 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:08 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:10 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:12 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:14 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:16 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:18 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:20 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:22 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:24 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:26 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:28 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:30 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:31 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:33 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:35 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:37 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:39 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:41 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:43 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:45 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:46 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:48 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:50 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:52 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:54 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:56 Et on va se dire, "C'est pas grave,
20:57 "mais on va te donner un peu de plaisir."
20:59 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:01 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:03 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:04 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:06 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:08 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:10 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:12 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:13 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:15 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:17 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:18 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:20 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:22 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:24 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:25 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:27 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:29 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:31 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:32 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:34 Et on va se dire, "C'est pas grave,
21:36 "mais on va te donner un peu de plaisir."
21:38 C'est exactement supprimer
21:39 toutes les possibilités de me rencontrer.
21:42 Et que ça, du coup, ça rejoint
21:47 la question de la présomption de compétence.
21:50 Non, mais ils sont pas capables.
21:53 Apparemment, on aimerait dire,
21:55 mais ils sont pas capables, mais nous...
21:57 L'autodétermination, c'est pour tout le monde.
22:01 Il n'y a pas de capable ou pas capable.
22:04 On verra que c'est beaucoup plus large
22:07 que la question du choix.
22:09 Mais on parlait aussi, tout à l'heure,
22:11 j'ai noté de...
22:13 recherche de reconnaissance par l'échelle de service,
22:18 les professionnels.
22:19 Et c'est la même du côté des personnes accompagnées, en fait.
22:26 C'est-à-dire qu'elles aussi,
22:29 elles recherchent une reconnaissance
22:32 de "je peux être...
22:34 "je peux faire ça, je peux contribuer,
22:37 "je peux être utile, je compte et j'ai de la valeur."
22:41 Et donc, elles sont dans la même recherche que vous.
22:48 Donc c'est comment on arrive, finalement,
22:52 par... Au lieu de penser à la différence,
22:56 comment on pense en commun avec les personnes qu'on accompagne ?
23:00 Et qu'on dit qu'en fait, on est tous à la recherche
23:05 de la même chose,
23:06 de comment les autres me reconnaissent.
23:10 Ils me reconnaissent positivement, si possible.
23:15 C'est mieux.
23:16 Le concept d'autodétermination, j'ai huit minutes.
23:22 Ça va être magnifique.
23:23 Alors, on m'a dit qu'à Avignon,
23:26 vous étiez très... Enfin, dans le Sud, hyper performant.
23:30 Donc...
23:31 Chacun son rôle.
23:34 Vous, votre job,
23:37 c'est pas de développer une autodétermination des gens.
23:41 Ça, c'est...
23:42 Pour un coup, je reprends ma casquette
23:45 de personne dite en situation de handicap.
23:48 Ça, c'est notre job, à nous.
23:51 Et vous n'allez pas institutionnaliser un truc, encore,
23:58 pour lequel on s'est battus.
24:00 C'est-à-dire que ça, on a aimé que ça reste un peu notre combat.
24:05 Et comme je dis encore, parce que...
24:10 La père est dense.
24:11 Bon.
24:14 Maintenant, c'est très institutionnalisé,
24:19 la père est dense, alors que c'était justement un mouvement
24:22 hors institution. C'est ça qui est assez sympathique.
24:26 Donc, du coup, en autodétermination,
24:28 moi, je vais pas venir vous voir en disant
24:31 "Maintenant, je vais développer votre autodétermination
24:35 "et ce serait bien que vous me suiviez."
24:37 Vous me posez pas trop de questions.
24:40 C'est pour votre bien. Donc, hop, hop, hop.
24:44 Non, c'est pas votre job.
24:46 Vous, votre job, c'est de soutenir, par contre.
24:50 Et c'est de créer des espaces où c'est possible.
24:54 Mais rien de plus.
24:56 C'est-à-dire que créer des espaces où la question du nom,
25:01 la question du consentement, la question du choix,
25:04 la question de se connaître, elle peut se faire.
25:08 Mais vous n'aurez pas obligé quelqu'un à choisir.
25:13 C'est pas possible.
25:14 Vous n'aurez pas obligé quelqu'un à mieux se connaître.
25:17 C'est pas possible.
25:19 Et les personnes accompagnées, c'est pas ça qui les attend de vous.
25:24 C'est juste de savoir que c'est possible
25:29 et que c'est à elles de faire le premier pas.
25:32 Mais quelqu'un de 50 ans qui a toujours vécu en institution,
25:37 peut-être, il n'a pas envie que ça change.
25:41 Ça fait 50 ans qu'on prend des décisions pour eux.
25:45 Ça va, c'est confort et voilà.
25:48 Et on va pas les forcer à prendre des décisions.
25:53 Donc attention à l'institutionnalisation
25:57 de l'autodétermination.
25:59 Et je sens arriver
26:02 sûrement mes objectifs de projet personnalisé,
26:09 développer l'autodétermination,
26:13 qui supplantera développer l'autonomie,
26:18 qui est vraiment spécifique comme objectif
26:21 et qui ne veut absolument rien dire.
26:24 Donc attention à ça.
26:28 L'autodétermination, c'est pour tout le monde.
26:34 On n'a pas beaucoup de monopoles dans le handicap,
26:39 encore moins ceux-ci.
26:41 Donc quand on parle d'autodétermination,
26:44 on parle d'autodétermination pour n'importe qui.
26:49 Et du coup, ça vient interroger en formation.
26:52 On est trop sûr.
26:54 Mais en fait, moi,
26:57 est-ce que je suis sur le chemin de l'autodétermination
27:01 professionnellement et personnellement ?
27:04 La définition...
27:07 Sérieusement, on va pas refaire...
27:09 On va pas se pencher dessus vraiment longtemps.
27:12 C'est Wemeyer qui dit
27:16 que c'est l'ensemble des habiletés et des aptitudes
27:19 requises à une personne pour, en gros,
27:23 faire des choix dans sa vie.
27:25 Si je vous avais demandé
27:28 c'est quoi l'autodétermination pour vous,
27:31 je pense que vous m'auriez dit "choisir".
27:35 Et en fait, Wemeyer, ce qu'il dit,
27:40 c'est que c'est l'ensemble des habiletés et des aptitudes
27:44 requises pour faire des choix.
27:46 Donc ça veut dire que pour choisir,
27:50 il faut deux, trois outils quand même.
27:54 Et donc... Mais attendez.
27:57 Et donc, l'autodétermination, c'est tout simple.
28:01 C'est quatre dimensions interconnectées.
28:05 Je sais plus si je vous ai mis les mots compliqués ou pas.
28:09 Ouais, je crois que je vous ai mis... Bref.
28:13 Euh...
28:14 Ah non, je vous ai mis les mots simples.
28:17 On fait ça à la rire, elle comprend.
28:20 Et donc, c'est les mots que les personnes accompagnées
28:25 reprennent en formation.
28:27 Se connaître.
28:29 Qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime pas ?
28:31 Qu'est-ce qui est agréable, qu'est-ce qui est pas agréable ?
28:34 Qu'est-ce qui est facile, pas facile ?
28:38 Quelles sont mes limites ?
28:41 Quand est-ce que je suis fatiguée ? Quand est-ce que je suis pas fatiguée ?
28:45 Quand est-ce que je veux faire des choses ?
28:46 Quand est-ce que je peux pas faire des choses ?
28:49 Autonomie, c'est un autre truc. Elles ont pas traduit.
28:54 Parce qu'elles m'entendent à un gable de journée.
28:59 Être autonome. Pourquoi ? Pour être autonome.
29:02 Et sinon, autonome, c'est tout faire tout seul.
29:09 On va dire, mais vos pros, ils sont autonomes.
29:12 Ben non.
29:13 Donc, en fait, ils vous apprennent à faire un truc
29:18 qu'eux-mêmes savent pas faire.
29:20 Alors, même que vous avez une pathologie
29:23 qui crée des chiffres...
29:26 Ah, mais c'est pas clair. Non, c'est pas clair.
29:29 Autonome, c'est, certes, faire tout seul,
29:34 mais c'est aussi savoir demander de l'aide stratégiquement.
29:39 Et je vous... J'ai pas le temps.
29:44 J'ai pas le temps.
29:45 Dans les questions, on me prend dans le temps.
29:47 J'ai un exemple sur comment...
29:50 Si je vais en faire rapido.
29:53 Réunion, quand il y a souvent un nouveau pro,
29:57 on dit, il faut faire attention parce que...
30:02 Caroline, elle est très manipulatrice.
30:07 Elle sait très bien demander quoi, à quel moment et qui.
30:11 Quand vous, vous changez vos plannings
30:16 et quand vous n'arrivez pas à voir Robert,
30:20 qui, Robert, il change jamais ses plannings,
30:23 vous arrivez à voir Marine, qui est plus adaptable,
30:29 et qui va vous dire oui.
30:32 Vous êtes manipulateur ou pas ?
30:34 (Rires)
30:36 (Applaudissements)
30:38 (...)
30:45 Voilà. À chaque fois, on tourne le truc et on dit, "Ah, ouais, non."
30:50 "Ce n'est pas pareil comme c'est pour nous."
30:54 Donc, voilà.
30:55 L'autonomie, c'est savoir trouver du soutien stratégiquement.
31:01 Empowerment, c'est sentir légitime.
31:06 Quand je dis quelque chose, dire, ce n'est pas décidé,
31:10 mais ça a un impact.
31:12 Je me reste pensée au CBS et au nombre de fois dans l'année
31:16 où le sujet des frites revient.
31:19 (Rires)
31:20 "Ah, oui, ça nous fait rire."
31:23 Mais s'il revient, c'est que rien n'a bougé.
31:27 Donc, si on pousse dans le truc,
31:32 les personnes peuvent se dire,
31:34 "On n'a déjà pas d'impact sur les frites,
31:41 "sur ce qu'on mange.
31:43 "Qu'est-ce qu'on va avoir d'impact sur notre projet de vie ?"
31:48 Et là, il y a ma petite injonction paradoxale sympathique
31:52 qu'on peut avoir.
31:54 Je caricature, mais c'est un peu ça.
31:56 Et enfin, s'organiser,
31:58 c'est une dimension qui prend
32:04 le plus de capacités cognitives.
32:06 Donc, ce qui est le plus compliqué,
32:09 c'est anticiper une action,
32:12 s'adapter en situation et,
32:16 vous allez me dire, évanouir.
32:19 Moi, je vais vous dire, s'auto-évanouir.
32:22 Parce que les personnes ont été évanouies à 24 ans.
32:26 J'exagère.
32:28 Elles se sont beaucoup évanouies,
32:30 mais finalement, elles ne se sont pas vraiment évanouies.
32:34 Et c'est intéressant de voir si mes critères d'évanouissement
32:39 seraient les mêmes
32:42 que les critères d'auto-évanouissement
32:44 qu'elles choisiraient.
32:46 Et comment ça peut créer deux, trois quiproquos.
32:52 Voilà.
32:53 Donc, en auto-détermination,
32:55 on sait mes quatre dimensions
32:58 et on se détend tout de suite.
33:01 On ne va pas travailler les quatre d'un coup.
33:05 Je vous vois dire.
33:07 Donc, non, on ne va pas faire ça
33:12 parce qu'elles sont interconnectées.
33:16 Donc, on se rassure.
33:18 Plus on va apprendre à se connaître,
33:21 plus on va être autonome.
33:23 Plus on va être autonome, plus on va se sentir légitime.
33:26 Plus on va se sentir légitime,
33:28 plus on va oser faire des actions.
33:31 Plus on va oser faire des actions,
33:33 plus on va être autonome, et ainsi de suite.
33:37 Donc, ma question, ça va être
33:39 quelle dimension a le plus d'importance
33:42 pour la personne ?
33:45 OK ?
33:48 Je m'enchaîne vite pour ne pas laisser du temps,
33:52 ça, vous verrez.
33:54 Juste sur le modèle de "Où est meilleur ?"
33:57 Je préfère l'autre, d'ailleurs.
33:59 L'idée, c'est de choisir le modèle de production du handicap,
34:07 le modèle de développement humain qui vient du Québec.
34:11 Qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous dit qu'en fait,
34:14 tout ne dépend pas ni d'un individu ni d'un environnement,
34:18 mais des interactions
34:21 entre environnement, contexte et facteurs personnels.
34:27 Et donc, du coup, il ne suffit pas d'être dans un FAM,
34:31 un environnement adapté, pour être épanoui.
34:35 Si vous avez des relations interpersonnelles,
34:40 des contextes un peu infantilisants,
34:44 ça ne marche pas.
34:46 Et on peut s'interroger sur le vocabulaire,
34:49 utiliser en FAM, sur les couches, les bavoires, l'argent de poche,
34:56 et qu'après, on dit que les hommes humains
34:58 restent pensés comme adultes.
35:01 Oui ? J'étonne.
35:03 Donc, c'est comment on travaille sur le contexte et les environnements
35:10 pour que l'interaction
35:15 crée plus de participation sociale
35:20 que de situation de handicap.
35:23 Et que du coup, la question du handicap, c'est simple.
35:26 Même si vous me dites "tu es handicapé",

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