Une équipe d'archéologues, anthropologue et historiens ont entrepris de faire des fouilles à Signes en Provence. Le but étant de retrouver les corps de centaines de victimes de la peste. Comment cette équipe de chercheurs, appuyée par une pilote de drone, vont-ils procéder pour découvrir le lieu d'ensevelissement ?
Dans cette vidéo, je vais vous présenter l'équipe de recherche et vous laisser vous dévoiler leur rôle dans ce projet.
Justine archéologue et archéothanatologue, vous expliquera comment à l'aide des plantes, elle peut déterminer l'emplacement de tombes.
Marie, archéologue et anthropologue, nous apprendra que la peste frappait sans distinction d'âge, de classe sociale...
Didier, coordinateur du projet et historien, nous présentera ses hypothèses sur la présence de ce four à chaux à proximité de l'infirmerie.
Hugo, archéologue, nous expliquera ce qu'est la photogrammétrie et à quoi elle sert sur un chantier de fouilles.
Enfin, Perle, pilote de drone, vous éclairera sur le rôle du drone et de son capteur thermique.
Le 24 mai, deux archéologues, une anthropologue, un historien et une pilote de drone se sont rendus sur site afin de quadriller la zone, faire des relevés et des prélèvements.
La découverte de ce qui est probablement un four à chaux à quelques mètres de l'infirmerie devrait corroborer leur hypothèse.
-➤ Sommaire
0:00 : Introduction
0:16 : Présentation de l'équipe de recherche
0:49 : à quoi servent les repérages avant les fouilles
2:25 : que font un archéologue et un anthropologue pour rechercher des sépultures
4:18 : que cherchez vous aujourd'hui
4:02 : Comment passe-t-on des nymphes à Mithra
-➤ Sources :
Interviews :
Marie Vanackère, archéologue et anthropologue
Justine Rebeix, archéologue et archéothanatologue
Hugo Bouet, archéologue
Dans cette vidéo, je vais vous présenter l'équipe de recherche et vous laisser vous dévoiler leur rôle dans ce projet.
Justine archéologue et archéothanatologue, vous expliquera comment à l'aide des plantes, elle peut déterminer l'emplacement de tombes.
Marie, archéologue et anthropologue, nous apprendra que la peste frappait sans distinction d'âge, de classe sociale...
Didier, coordinateur du projet et historien, nous présentera ses hypothèses sur la présence de ce four à chaux à proximité de l'infirmerie.
Hugo, archéologue, nous expliquera ce qu'est la photogrammétrie et à quoi elle sert sur un chantier de fouilles.
Enfin, Perle, pilote de drone, vous éclairera sur le rôle du drone et de son capteur thermique.
Le 24 mai, deux archéologues, une anthropologue, un historien et une pilote de drone se sont rendus sur site afin de quadriller la zone, faire des relevés et des prélèvements.
La découverte de ce qui est probablement un four à chaux à quelques mètres de l'infirmerie devrait corroborer leur hypothèse.
-➤ Sommaire
0:00 : Introduction
0:16 : Présentation de l'équipe de recherche
0:49 : à quoi servent les repérages avant les fouilles
2:25 : que font un archéologue et un anthropologue pour rechercher des sépultures
4:18 : que cherchez vous aujourd'hui
4:02 : Comment passe-t-on des nymphes à Mithra
-➤ Sources :
Interviews :
Marie Vanackère, archéologue et anthropologue
Justine Rebeix, archéologue et archéothanatologue
Hugo Bouet, archéologue
Category
📚
ÉducationTranscription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de la petite histoire du patrimoine
00:06 consacré au dernier lieu de repos des pestiférés en Provence.
00:10 Je vais suivre une équipe d'historiens et d'archéologues sur un site de fouille
00:14 à Signes dans le Var.
00:15 Alors sur ce chantier de fouille, je suis le coordinateur.
00:23 Je suis Perle Cabartier, instructeur d'aviation civile et formatrice d'une zone professionnelle.
00:28 Le rôle de l'archéologue sur le terrain, ça va être d'avoir une vision d'ensemble
00:32 pour comprendre le site dans sa généralité.
00:34 Je relève le plan de l'infirmerie de Signes.
00:37 L'anthropologue va être chargé, à partir du moment où on va découvrir ses restes,
00:42 de les exhumer en première partie, de fouiller un peu pour découvrir dans quelles conditions
00:47 ils ont été déposés là.
00:48 Le but, c'est de pouvoir coordonner toutes les équipes, aussi bien le drone que les
00:59 archéos, pour pouvoir relever un maximum d'informations, les analyser, les interpréter,
01:04 voir si on peut en tirer des informations et selon pousser les recherches ou alors
01:10 les réorienter d'une façon différente.
01:13 Moi, mon travail va être en deux parties.
01:15 On va vraiment avoir la prospection qu'il est d'être pour voir une situé, comment
01:20 est le site.
01:21 Et ça va être aussi de pouvoir faire des comptes-rendus de ce qui s'est passé dans
01:25 cette journée, pour pouvoir le présenter après, à la fois au grand public et à la
01:30 fois vraiment dans le domaine de l'archéo et justifier notre site.
01:36 Je vais faire de l'analyse de terrain, c'est-à-dire du relevé d'attas, justement avec un capteur
01:41 thermique sur différents endroits pour pouvoir relever différentes colorations et savoir
01:46 peut-être que là ou là, on va retrouver des foyers ou des endroits pour faire des
01:51 fouilles.
01:52 Je vais y aller avec mes yeux, sans appareil, pour faire à peu près la même chose que
01:57 le drone, mais avec des yeux humains, moins de précision, moins de technologie, mais
02:01 qui permet quand même de voir des choses intéressantes.
02:03 S'il y a des mobiliers, des structures qui affleurent en surface.
02:07 On va marcher, quadriller la zone et regarder ce qui se passe.
02:12 La photogrammétrie, c'est une technique qui permet de restituer un objet ou un bâtiment
02:18 sur ordinateur, à partir de photos.
02:20 Avant de fouiller, ça va être marcher, regarder.
02:28 On arrive à repérer s'il se passe quelque chose sur terre.
02:32 Par exemple, on peut avoir des indices.
02:34 Déjà, on peut avoir un mobilier qui va être en surface, dans les plantes en elles-mêmes.
02:39 À savoir que quand il y a un fossé, par exemple, la plante va pousser plus haut.
02:44 S'il y a un mur, elles vont pousser plus bas.
02:47 C'est tout un petit tas d'indices qu'on essaie de repérer en prospection pénestre.
02:51 J'ai une formation en archéothermatologie qui permet d'étudier tout ce qui est en
02:56 lien avec le rite funéraire.
02:57 Ça peut être la position du corps, ça peut être tout un tas de choses qu'on apprend
03:02 directement sur le terrain.
03:04 Dans le cadre de l'étude de l'infirmerie de Signe, comme c'est un endroit où on
03:09 sait qu'on va potentiellement trouver un charnier ou des restes de pestiférés, l'anthropologue
03:17 va être chargé, à partir du moment où on va découvrir ces restes, de les exhumer.
03:21 On va fouiller un peu tout, essayer de découvrir s'il y a eu éventuellement du mobilier.
03:27 Après, prélever les squelettes et à ce moment-là, on va pouvoir faire pas mal d'études
03:31 biologiques, donc essayer de déterminer quel âge ils avaient au moment du décès, quelle
03:37 portion de la population se retrouve là-dedans, est-ce qu'il y a des immatures, est-ce qu'il
03:40 y a des personnes âgées.
03:42 Après, dans un cas d'épidémie de peste, on s'attend à retrouver un balayage d'à
03:47 peu près toute la population.
03:48 Du coup, ça peut aussi être hyper intéressant parce que comme on se retrouve avec une portion
03:51 de la population assez représentative de ces époques, on va pouvoir faire plein d'études
03:56 dessus, des études pathologiques, pour déterminer quel était l'état sanitaire, quel était
04:01 l'état de ces populations, est-ce qu'ils étaient en bonne santé globalement.
04:04 On va pouvoir voir par exemple les états dentaires, quelle était leur alimentation
04:08 et tout, donc ça permet de dresser, de donner une étude assez complète sur ces populations.
04:15 Dans le cadre de notre programme de recherche, on veut mettre en évidence qu'il y a eu
04:24 des fours à chaud qui ont été construits de façon éphémère et exponentielle sur
04:29 des sites comme des infirmeries pour pouvoir de manière rapide répondre aux besoins et
04:34 d'enseignement des corps des pestiférés afin que la maladie ne soit pas transmise
04:39 de quelconque façon que ce soit.
04:41 On mettait donc de la chauve sur les corps des pestiférés et la proximité de fours
04:45 à chaud d'infirmeries ou alors de lieux de quarantaine pourrait venir appuyer cette
04:50 hypothèse que tout simplement les fours à chaud ont été construits parce qu'il y
04:55 avait besoin et parce qu'il y avait des lieux proches des infirmeries pour pouvoir
05:00 agir le plus rapidement.
05:01 [Musique]