• l’année dernière
Ce film a été réalisée pour les 135 ans de la FNAM et le 70eme anniversaire sous l'appellation "Fédération Nationale André Maginot".
Ce dernier retrace la vie et l'œuvre d'André Maginot et de la Fédération portant son nom. Nombreuses sont les personnalités à venir témoigner: madame Patricia Miralles, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, monsieur le Général de corps d'armée Christophe de Saint Chamas, gouverneur des Invalides, madame Véronique PEAUCELLE-DELELIS, Directrice générale de l'ONaC-VG, monsieur Benama Benzemra, proviseur du lycée Marey de Boulogne Billancourt et de monsieur le Général (2S) René Peter ,président fédéral de la FNAM.
Transcription
00:00 ...
00:12 -Saluer la Fédération nationale André Magillo,
00:15 c'est saluer 135 ans de fraternité des combattants.
00:20 La FNAM joue aujourd'hui un rôle essentiel
00:24 dans le monde combattant en soutenant,
00:26 au travers de ces 250 groupements sur le terrain,
00:30 mais aussi par le travail de ces commissions nationales,
00:34 tous les combattants de toutes les générations.
00:37 Tout à l'heure, je vous ai dit,
00:39 il coule dans mes veines l'esprit de Maginot.
00:42 Et donc, je le dis devant tout le monde,
00:45 je mesure la chance que j'ai d'être dans ce ministère
00:48 et la chance que j'ai de pouvoir mettre en oeuvre
00:51 ce que les autres ont fait pour nous,
00:55 parce que plus que jamais,
00:56 nous devons aussi parfois resserrer les rangs.
00:59 Et je crois qu'en ce moment, il est bon de resserrer les rangs.
01:01 Alors vive la France, vive la République et vive la France.
01:05 -Merci.
01:06 (Applaudissements)
01:08 Cette année est particulière
01:10 parce que la Fédération nationale André Magillo
01:14 va célébrer 2 anniversaires.
01:17 Le 1er anniversaire, ce sera le 135e anniversaire
01:20 de la création de l'union fraternelle des blessés,
01:24 qui était l'association qui a donné naissance
01:27 à cette fédération aujourd'hui.
01:29 1888, 135 ans.
01:31 Et 2e anniversaire,
01:33 cette fédération, cette union fraternelle
01:35 qui a été présidée par André Magillo
01:38 de 1918 à 1932
01:43 prendra l'appellation actuelle
01:45 de Fédération nationale André Magillo en 1953,
01:49 donc soit exactement 70 ans.
01:51 Et il s'avère en plus que cette année,
01:53 il y aura le centenaire du ravivage de la flamme
01:56 allumé pour la 1re fois par André Magillo, ministre de la guerre,
02:00 le 11 novembre 1923.
02:02 -Question de piège.
02:04 Qui est-ce qui a ravivé pour la 1re fois la flamme ?
02:06 -Qui ?
02:08 -Ah ! C'est André Magillo. Voilà.
02:11 C'est notamment cet honneur
02:13 qu'il y a ce ravivage de la flamme qui a lieu.
02:17 ...
02:34 -Le chef d'état-major des armées m'a demandé
02:37 de prendre la présidence de l'association de la flamme.
02:41 Cette association assure tous les soirs
02:45 le ravivage de la flamme aux pieds du soldat inconnu.
02:49 ...
02:53 Et ce petit cérémonial auquel sont associés
02:56 des autorités militaires, politiques, civiles,
03:01 de tout rang,
03:03 des écoles, la jeunesse,
03:06 et cette cérémonie est l'héritière
03:09 de la volonté du monde combattant.
03:13 Le 11 novembre 1920,
03:15 le corps d'un soldat français inconnu,
03:18 tombé au champ d'honneur au cours de la 1re guerre mondiale,
03:22 est solennellement honoré sous l'arc de triomphe
03:25 avant d'y être inhumé le 28 janvier 1921,
03:29 2 années plus tard.
03:31 Afin que soit perpétué le souvenir de ce soldat
03:34 et rappelé la valeur de son sacrifice,
03:37 il est décidé qu'une flamme brillerait en permanence
03:40 au-dessus de sa tombe et d'envelopper ainsi
03:43 le jour comme la nuit,
03:44 d'une étoile pleine de sereineté.
03:47 -Chaque soir, à l'occasion de la cérémonie de ravivage,
03:50 il y a un instant pédagogique qui explique ce qui se passe,
03:55 ce que nous allons vivre,
03:57 pour que les jeunes comprennent.
03:59 -La Fédération André Maginot a évidemment toute son histoire,
04:03 et nous devons continuer à raconter cette histoire d'André Maginot.
04:08 En 1919, il crée la 1re loi de solidarité
04:12 qui va permettre aux anciens combattants
04:15 de pouvoir avoir aujourd'hui ce qu'on appelle
04:18 l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
04:22 Et puis, en 1920,
04:25 il devient ministre des pensions militaires,
04:28 parce qu'il faut se souvenir qu'à l'époque, les soldats n'avaient rien.
04:31 Donc André Maginot, c'est toute l'histoire,
04:35 c'est mon prédécesseur.
04:36 Je dois plus que jamais continuer ce qu'il a réalisé,
04:40 c'est-à-dire la solidarité envers tous les anciens combattants,
04:44 mais aussi cette 4e génération du feu,
04:47 donc les jeunes, les jeunes des opérations extérieures,
04:50 puisque aujourd'hui, on peut avoir des jeunes combattants
04:54 qui ont 20 ans, 25 ans, 28 ans,
04:57 et qui vont avoir besoin aussi de nous pour une reconversion
05:01 ou pour tout ce qu'on pourra apporter en termes de solidarité
05:06 ou d'entraide.
05:08 André Maginot est un précurseur,
05:10 car il a compris avant, bien avant d'autres,
05:15 et puis il a su convaincre aussi.
05:17 Il a su convaincre que,
05:20 comme le disait d'ailleurs aussi Clémenceau,
05:23 ils ont des droits sur nous.
05:25 Sauf que quand vous avez dit "ils ont des droits sur nous",
05:29 cela signifie qu'il faut voter les lois
05:32 et ensuite les mettre en œuvre.
05:34 C'est là qu'André Maginot a été un législateur aussi,
05:38 vraiment a joué ce rôle tout à fait déterminant
05:42 dans la construction du droit à réparation.
05:44 Et puis ensuite, une fois que vous avez un droit,
05:46 il faut le mettre en œuvre.
05:48 Et c'est là que l'Office national des combattants et victimes de guerre,
05:51 j'allais dire, entre en scène,
05:53 puisque l'Office, encore aujourd'hui,
05:56 est l'opérateur de l'État
05:58 pour la mise en œuvre du droit à reconnaissance et à réparation,
06:03 et également d'un autre droit qui est celui de la solidarité.
06:07 -Merci.
06:08 C'est la nouvelle DVD.
06:11 -Il existe un continuum entre l'armée d'actives
06:15 et le monde des anciens combattants.
06:17 Aujourd'hui, on parle d'ailleurs du monde combattant,
06:21 qui doit accompagner le soldat d'actives
06:25 et le soldat qui a quitté le service,
06:27 puisque, au-delà de cinq années,
06:30 un soldat n'est plus sous la responsabilité de son armée d'appartenance,
06:34 mais de l'Office national des combattants et victimes de guerre.
06:39 -La création de l'ONAC, ou de ce qu'était, à l'époque,
06:42 un petit peu, la prise en compte des blessés,
06:46 on le doit, André Maginot.
06:47 À l'époque, la prise en compte du soldat au combat n'existait pas.
06:51 C'est André Maginot qui a réussi à l'imposer
06:55 et qui en est l'initiateur.
06:58 -J'aire le déposé par le président fédéral
07:01 de la Fédération nationale André Maginot.
07:04 -La Fédération nationale André Maginot, comme son nom l'indique,
07:23 est une fédération composée d'environ 225 groupements régionaux
07:28 ou sections fédérales.
07:30 Ces 225 groupements régionaux ou sections fédérales
07:35 regroupent environ 180 000 adhérents.
07:38 Des quelques anciens de la 2e génération du feu,
07:43 un peu plus nombreux, bien sûr, de la 3e génération du feu,
07:46 et beaucoup de la 4e génération du feu.
07:49 Je rappelle que la 4e génération du feu, c'est celle des OPEX.
07:52 Et donc, les OPEX, les opérations extérieures,
07:55 eh bien, ce sont tous les combats auxquels participent
07:58 nos jeunes aujourd'hui.
08:00 Et quand on dit "anciens combattants",
08:01 il faut pas que ce soit rattaché à des "anciens".
08:06 On peut être ancien combattant à 20 ans.
08:08 -Le combattant, c'est pour ça qu'à l'Office national,
08:11 nous employons de plus en plus l'expression
08:14 "les combattants d'hier et d'aujourd'hui".
08:16 Le plus jeune titulaire de la carte du combattant,
08:19 il a 18 ans.
08:20 Il vient de faire sa 1re opération extérieure
08:23 et il rentre du Mali ou de République centrafricaine.
08:29 Le plus jeune titulaire de la carte du combattant,
08:33 il a 18 ans.
08:34 Et le plus âgé, il a plus de 100 ans.
08:37 Donc, en fait,
08:40 je pense que ce sont les opérations extérieures,
08:44 les combattants des opérations extérieures,
08:46 qui sont d'ailleurs de plus en plus nombreux
08:48 dans les associations du monde combattant,
08:51 qui ont fait changer aussi la perception
08:56 que les Françaises et les Français ont du combattant.
08:59 -La place qu'a mon ministère aujourd'hui,
09:02 ce ministère des Anciens combattants et de la mémoire,
09:05 où certains disent "mais jusqu'à quand, ce ministère ?"
09:09 Et donc, le monde combattant a cette particularité
09:13 de savoir garder le lien guerre après guerre,
09:17 opération après opération.
09:19 Et c'est ce qui fait la nation,
09:20 c'est ce qui fait la fierté de notre pays.
09:23 Et nous devons être reconnaissants.
09:25 Et nous devons aussi pouvoir réparer, en cas de problème,
09:30 tous ces anciens combattants qu'ils sont.
09:33 (Musique douce)
09:35 ...
09:41 -Mais en plus de tout ça, et de manière continue,
09:44 eh bien, nous soutenons les musées nationaux.
09:48 Le musée de l'armée, le musée des trous de marine,
09:50 le musée des parachutistes.
09:51 Donc nous intervenons de manière régulière
09:53 pour soutenir ces musées.
09:54 Donc nous sommes un peu mécènes.
09:56 Donc c'est rattaché aussi un peu au devoir de mémoire,
09:58 parce que, bien sûr, nous sommes dans notre rôle.
10:00 Mais nous soutenons également les hôpitaux,
10:02 et pas que les hôpitaux militaires,
10:04 pour leur permettre d'acquérir des équipements
10:08 qui sont relativement onéreux, parce qu'ils sont très modernes,
10:11 et qui permettent à nos hôpitaux militaires et civils,
10:14 eh bien, d'être en meilleure condition
10:17 pour soigner nos blessés, quels qu'ils soient.
10:20 Nous participons également au financement du village des blessés.
10:23 Donc ça, c'est très important.
10:24 ...
10:33 -Les pensionnaires sont accueillis
10:34 au sein de l'Institution nationale des Invalides,
10:37 qui a trois missions.
10:39 Veiller sur les pensionnaires, c'est la mission historique des lieux.
10:44 Les soigner, si nécessaire,
10:46 et soigner les blessés de guerre
10:49 au sein du centre de réhabilitation post-traumatique,
10:53 et faire vivre un centre de recherche
10:55 sur la prothèse, le handicap.
10:58 L'Institution nationale des Invalides
11:01 est financée dans son fonctionnement médical et quotidien
11:03 par l'Etat.
11:05 Mais la générosité du monde combattant,
11:07 notamment la fédération André Maginot
11:12 et l'Union des blessés de la face et de la tête,
11:15 les Gueules cassées,
11:16 sont deux partenaires majeurs pour soutenir les avancées,
11:21 donc parfois financer des projets technologiques de haut niveau,
11:25 ou bien contribuer au bien-être des pensionnaires,
11:29 parce que les pensionnaires vivent ici,
11:32 ils sont soignés,
11:33 mais dès qu'on veut améliorer le cadre de vie,
11:37 on se doit de faire appel à des aides extérieures,
11:40 notamment celle dont je viens de parler.
11:42 La fédération Maginot travaille avec mon ministère,
11:45 on a un groupe de travail
11:47 avec plusieurs associations d'anciens combattants,
11:49 qu'on appelle le G12, même s'il y a 17 associations,
11:52 et donc j'ai voulu aussi donner un autre regard,
11:56 une autre impulsion sur le bleuet de France,
11:58 parce que pour moi, le bleuet de France,
12:00 c'est quelque chose qu'on doit porter
12:03 sur le revers de notre veste,
12:06 comme les combattants portent leur médaille.
12:09 Parce que le bleuet de France, c'est d'abord pour les blessés,
12:12 c'est nos anciens combattants,
12:14 ce sont parfois malheureusement leurs veuves,
12:17 c'est aussi les pupilles de la nation,
12:19 et c'est aussi les victimes du terrorisme.
12:22 Le bleuet, il faut qu'il retrouve cette force,
12:27 cet engagement qui a été celui de ces deux infirmières
12:31 qui ont créé ce bleuet de France.
12:33 Le bleuet, c'est cette fleur
12:35 qui poussait dans les tranchées de la Première Guerre.
12:39 Et donc, après guerre,
12:42 les blessés avaient faim
12:44 et on avait du mal à nourrir tout le monde.
12:47 Et donc, aux Invalides, il y avait deux infirmières
12:49 qui ont créé ce petit bleuet avec des morceaux de tissu
12:53 qu'elles allaient vendre dans les rues de Paris
12:56 et qui permettaient de récolter de l'argent
12:58 pour pouvoir nourrir les blessés de la Première Guerre.
13:02 -La Fédération nationale Andrée Maginot
13:04 a été tout à fait déterminante
13:06 pour la création du Fonds de dotation du bleuet de France,
13:10 puisque le Fonds de dotation du bleuet de France
13:12 a lui aussi été créé au 1er janvier 2023.
13:16 Il est opérationnel maintenant.
13:18 Comme on dit dans les armées, il est opérationnel.
13:20 Et la Fédération nationale Andrée Maginot
13:22 est un des membres du collège fondateur
13:25 du Fonds de dotation du bleuet de France.
13:27 Le bleuet, qui est une fleur de solidarité
13:31 et une fleur de mémoire pour aider ceux qui restent.
13:34 ...
13:40 -Il y a eu la crise du Covid.
13:42 Eh bien, lors du début, vous vous souvenez
13:44 que beaucoup d'EHPAD d'établissement
13:47 étaient en difficulté pour avoir des équipements,
13:50 des masques, des blouses.
13:51 Eh bien, la Fédération a financé
13:53 à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros
13:56 certains EHPAD.
13:57 Eh bien, ces EHPAD, nous les avons aidés
14:00 à financer leurs équipements.
14:02 Dans mon ministère, évidemment, on a la transmission, la mémoire,
14:06 parce qu'ancien combattant est mémoire.
14:08 La mémoire, il faut toujours connaître son histoire,
14:12 pouvoir la transmettre aussi aux jeunes,
14:14 ce que fait la Fédération Maginot.
14:16 Quand ils interviennent dans les classes jeunesses,
14:19 quand ils aident ces classes de défense,
14:21 quand ils prennent leur part avec le SNU.
14:24 Je pense que pour avoir de bonnes fondations,
14:27 il faut aussi connaître son histoire.
14:30 Aujourd'hui, la vie de nos enfants, de nos petits-enfants a changé.
14:35 Nous avions une vie où les parents avaient fait la guerre, parfois,
14:39 où nos époux, les frères, avaient fait le service militaire.
14:44 Aujourd'hui, on ne parle plus de ça dans les repas de famille.
14:47 Et donc, nous devons aussi transmettre à notre jeunesse
14:51 cette histoire.
14:52 Ce sont les grands derrière et les petits devant.
14:56 Voilà. Là, pareil, la même démarche.
14:59 -Jeune déposé par les lauréats de la mémoire et du civisme,
15:04 André Maginot.
15:05 ...
15:20 -Ce qui est important pour moi, c'est la rencontre.
15:23 C'est créer la rencontre entre les acteurs
15:25 du monde de la défense, de la mémoire,
15:27 avec les jeunes.
15:28 Et c'est parce que l'on crée ce moment privilégié de rencontre
15:32 que l'on arrive à développer ce lien.
15:34 Les projets pédagogiques sont de trois ordres,
15:37 les classes de défense, les rallies citoyens
15:39 et les cadets de la défense.
15:41 Ce dispositif s'inscrit dans le plan Egalité, Chance, Défense.
15:44 La Fédération nationale André Maginot est un acteur privilégié
15:47 dans le cadre du soutien qu'elle apporte à ces types de projets.
15:50 -Nous sommes, depuis quelques années, engagés
15:53 dans le soutien vis-à-vis des jeunes,
15:56 dans leur parcours citoyen, notamment,
15:58 pour les accompagner et pour participer au financement
16:02 de leurs projets mémoriels.
16:04 Et là aussi, du fait que nous soyons
16:07 sur tout l'ensemble du territoire,
16:10 nous avons des dossiers, des projets
16:12 qui nous remontent de partout, que nous finançons en partie,
16:16 de manière à permettre à ces jeunes
16:19 d'avoir un petit peu...
16:21 de pouvoir accomplir ce devoir de mémoire.
16:24 Et qui est très important, aujourd'hui encore plus qu'hier,
16:27 parce que les jeunes sont beaucoup plus sensibilisés
16:29 avec la guerre en Ukraine que sur ce point-là,
16:31 qu'ils ne l'étaient peut-être auparavant.
16:33 Et ça me profite d'ailleurs pour rendre hommage
16:35 à tous les professeurs d'histoire
16:38 qui, dans les collèges, dans les lycées,
16:40 y compris dans les écoles primaires,
16:43 sont là pour sensibiliser leurs élèves
16:46 à ce devoir de mémoire et à ce lien armée-nation
16:49 qui, plus que jamais, sera important.
16:51 C'est pour ça qu'il existe également,
16:54 au sein de l'Office national des combattants et victimes de guerre,
16:57 un département qui s'appelle le département de la mémoire
16:59 et de la citoyenneté.
17:01 Il ne s'agit pas de commémorer uniquement pour commémorer,
17:05 pour se rappeler d'eux, même si c'est évidemment très important.
17:08 Il s'agit de commémorer pour transmettre
17:11 les valeurs de la République.
17:12 Il s'agit de commémorer pour défendre les valeurs de la France
17:18 et transmettre la citoyenneté.
17:22 -La perception que les Français et les jeunes en particulier
17:25 ont de nos armées est très bonne.
17:26 On le voit dans tous les sondages.
17:28 Aujourd'hui, c'est vrai, vous avez raison,
17:29 on a ce qu'on appelle "des déserts militaires"
17:31 où nous n'avons pas de militaires physiquement.
17:34 C'est vrai que dans certaines régions, vous avez le régiment qui rayonne.
17:37 Mais ce qui est le plus important pour nous aujourd'hui,
17:39 c'est que cet enseignement de défense,
17:42 ces temps de rencontre avec les anciens
17:45 sont pour nous le moyen de faire le lien avec nos armées.
17:48 Et ça, c'est important,
17:49 parce que l'école a une mission particulière,
17:51 c'est de former nos élèves au complexe,
17:53 à la compréhension du monde.
17:54 Et on l'a dans l'histoire géographique,
17:56 mais dans toutes les autres matières.
17:57 Et ça, c'est fondamental.
17:59 L'image des soldats, moi, tous les ans,
18:02 j'ai des élèves qui me disent "Monsieur, je vais être pompier",
18:04 "Monsieur, je vais être militaire",
18:05 "Monsieur, je vais être policier".
18:07 Donc le monde de la sécurité et de la défense
18:09 est très bien reçu par nos jeunes.
18:11 -Ce ministère, aujourd'hui,
18:13 je peux pas dire que mon ministère doit être rajeuni,
18:16 parce que c'est pas comme ça qu'il faut le voir.
18:18 Il faut que ce ministère travaille avec les nouvelles générations,
18:22 avec des nouvelles façons de regarder l'histoire,
18:27 de comprendre l'histoire.
18:28 Alors, parfois, ça peut être avec des sites sur YouTube,
18:31 avec des youtubeurs, avec des BD, avec des livres,
18:36 avec des courtes vidéos.
18:40 Il faut voir avec eux, ce sont des consommateurs d'informations,
18:43 à travers leur smartphone, comment on fait, aujourd'hui,
18:46 pour qu'on puisse nous intégrer, diffuser,
18:50 de façon à ce qu'ils apprennent leur histoire
18:52 et qu'ils deviennent curieux.
18:53 -La Fédération André Maginot, avec ses moyens,
18:57 avec sa pédagogie, est un acteur majeur de la mémoire
19:01 auprès de la jeunesse, auprès de la société civile,
19:06 qui s'éloigne de plus en plus de la chose militaire,
19:10 puisqu'il n'y a plus de service national.
19:12 Eh bien, cette Fédération André Maginot est un acteur essentiel
19:17 de la mémoire, de l'entretien de la mémoire
19:20 et de l'aide tant recherchée à notre jeunesse.
19:24 ...
19:46 -Ce prix de la mémoire et du civisme a lieu chaque année,
19:48 et ça se fait à l'hôtel de ville.
19:50 Et donc, là, on remet des prix aux lauréats
19:54 qui se sont particulièrement distingués
19:56 par la qualité de leur projet.
19:57 Donc tout ça, c'est très important pour les jeunes,
19:59 et ça restera, je pense, gravé dans la mémoire.
20:02 Donc c'est une très belle cérémonie
20:03 et qu'on va reprendre cette année avec grand plaisir.
20:05 -L'idée, c'est que les établissements
20:07 qui bénéficient d'un financement puissent envoyer
20:09 à la Fédération nationale André Maginot
20:12 un projet pédagogique qui explique ce qui a été fait,
20:15 les axes pédagogiques,
20:17 et la Fédération nationale André Maginot
20:20 crée elle-même son palmarès
20:22 et valorise les établissements qui sont engagés.
20:25 Il permet surtout la reconnaissance du travail des enseignants
20:28 et des élèves,
20:30 et il permet un rayonnement de la mémoire
20:31 au sein de l'éducation nationale.
20:33 On ne doit pas se résumer à un soutien financier.
20:35 Le soutien financier est important,
20:36 mais derrière, ce qui est important,
20:37 c'est le projet partagé.
20:39 -Cette mission de la transmission de la mémoire
20:41 des conflits contemporains,
20:43 cette transmission, elle est essentielle vis-à-vis des jeunes.
20:46 Et l'Office national des combattants et victimes de guerre
20:50 développe partout en France, sur le terrain,
20:53 des actions en coopération très étroite
20:57 avec le ministère de l'Education nationale.
21:00 D'ailleurs, dans les conseils départementaux
21:03 des anciens combattants et de la mémoire de la nation,
21:06 il y a bien évidemment des représentants des associations
21:09 et presque toujours un représentant de Maginot,
21:12 mais il y a également l'inspecteur d'académie,
21:15 directeur des services de l'éducation nationale
21:17 dans le département.
21:19 Nous croyons en l'avenir.
21:20 J'évoquais tout à l'heure le fait que, à l'horizon 2050,
21:23 il y aura encore 500 000 anciens combattants
21:27 et que les événements d'aujourd'hui, en Ukraine notamment,
21:31 eh bien, malheureusement, de notre côté,
21:34 laissent penser que le monde ancien combattant
21:37 n'est pas prêt de disparaître.
21:39 Et nous, on est là pour continuer,
21:42 avec les moyens dont nous disposons,
21:45 à aider à ce devoir de mémoire vis-à-vis des jeunes,
21:50 cette transmission et l'aide de la solidarité
21:52 vis-à-vis de nos anciens, bien évidemment.
21:54 Et nous croyons, bien sûr, que ce rôle,
21:57 eh bien, nous allons devoir le poursuivre dans les années à venir
22:00 et s'adapter au contexte nouveau.
22:03 C'est pour ça que nous avons élargi un petit peu le périmètre
22:06 et, sans faillir à notre devoir de solidarité
22:09 vis-à-vis des anciens, eh bien, nous sommes toujours là
22:11 en appui des jeunes et de plus en plus vis-à-vis des jeunes
22:14 et des causes sociétales qui pourraient se présenter à l'avenir.
22:16 -Vous voyez toute l'importance de cette fédération qui,
22:19 quand on a besoin,
22:21 parce qu'il faut porter de l'aide, de l'entraide, de la solidarité,
22:25 eh bien, la fédération André Maginot répond toujours oui.
22:29 Aujourd'hui, j'aime à dire, et je le pense sincèrement,
22:32 j'ai le plus beau ministère du gouvernement,
22:35 parce qu'on est toujours dans ce qu'il y a de plus précieux,
22:39 nos anciens, ce qui sont nos grands-parents,
22:42 donc il y a aussi cet attachement affectif,
22:45 mais on a aussi nos maris, nos époux, nos frères,
22:49 nos enfants et peut-être nos petits-enfants.
22:51 Et on est toujours dans ce lien qui,
22:55 j'aime assez à dire comme un élastique,
22:57 qui s'étire des fois, parce que l'histoire fait que ça s'étire,
23:01 et quand on a besoin à nouveau d'être solidaires et de se réunir,
23:04 il suffit juste de lâcher, tout le monde revient
23:07 et on arrive à nouveau à travailler ensemble.
23:10 C'est ça, le monde combattant.
23:11 - Chère Véronique, un grand plaisir
23:15 de vous remettre aujourd'hui cette bande dessinée.
23:18 Mon général Saint-Chamas.
23:20 - Général.
23:21 - Mon général.
23:23 Alors, après, rassurez-vous, il y en a pour tout le monde.
23:27 (Rires)
23:29 (Musique douce)
23:32 (...)

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