Courts sur cours #2 : le coup de pouce de Maritima TV au film Quadrifluox

  • l’année dernière
Le cinéma La Cascade à Martigues accueille la deuxième édition de ce rendez-vous créé pour faire découvrir le court-métrage sous toutes ses formes. Maritima TV a choisi de soutenir '' Quadrifluox'', la réalisation d'Olivier Jean en catégorie court-métrage documentaire. 
La Platine est la plus vieille et la dernière imprimerie offset de Marseille et elle est sur le point de disparaitre. Alors qu'elle imprime la dernière oeuvre de Pakito Bolino, un jeu de tarot divinatoire baptisé Tarosado, elle rencontre Piergiuseppe Molinar et son tout nouveau procédé d'impression en quadrichromie. Est-ce un signe du destin ?  ...

Vidéo publiée le : 22/09/2023 à 13:00:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/depeches/live/martigues/89734/courts-sur-cours-2-le-coup-de-pouce-de-maritima-tv-au-film-quadrifluox.html

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Transcript
00:00 Alors, en fait, j'avais jamais fait de documentaire.
00:03 J'ai fait beaucoup de pub, beaucoup de court-métrage, beaucoup de séries, de choses comme ça,
00:06 mais j'avais jamais fait de documentaire.
00:08 J'ai visité cette imprimerie, je suis tombé amoureux de l'image, de la machine,
00:12 je voulais faire des gros plans.
00:13 C'est comme ça que ça a commencé.
00:15 Je voulais faire, je ne savais pas à vrai dire ce que je voulais faire.
00:17 J'ai commencé à faire des plans, puis après je me suis dit, je vais en faire un film.
00:21 Puis je n'avais pas la matière vraiment, et puis c'était mon premier cours, je ne
00:24 savais pas bien comment l'écrire, mon premier cours documentaire, je ne savais pas bien
00:27 l'écrire.
00:28 Donc, voilà, j'ai commencé à filmer, j'ai été demandé une subvention au CNC,
00:33 une autre à la région Corse pour avoir un peu plus de sous pour le faire, et puis on
00:39 l'a monté un peu tant bien que mal, et on n'avait vraiment pas le budget pour aller
00:42 à 52.
00:43 Derrière cette machine, il y a une histoire, il y a des hommes ?
00:47 Ah oui, il y a vraiment ça.
00:49 C'est-à-dire que l'histoire de Quadriflogues, c'est l'histoire de la dernière imprimerie
00:52 offset marseillaise encore en activité.
00:54 Elle a 100 ans, et Odile Coulange, sa fondatrice, qui aurait dû être là ce soir, mais qui
00:59 n'a pas de voiture, qui n'a pas pu venir, qu'on n'a pas pu emmener, elle se bat pour
01:03 faire survivre son imprimerie, parce que vous le découvrez avec le film, mais l'intérêt
01:07 d'une imprimerie traditionnelle en offset par rapport aux imprimeries normales qui ne
01:11 sont que de la reprographie, c'est toute la magie de la couleur, du papier, des nuances
01:16 de la beauté.
01:17 En fait, c'est de l'art.
01:18 Le cours, c'est aussi de l'art quelque part ?
01:20 Ah ben totalement.
01:22 C'est un genre en soi, parce qu'on ne peut pas dire que le cours...
01:25 Enfin, moi je refuse en tout cas de dire que le cours, c'est un petit nom.
01:31 Ça n'a rien à voir.
01:32 Ce n'est pas un param pauvre ?
01:33 Ce n'est pas un param pauvre, du tout.
01:34 Peut-être un peu pauvre en termes de moyens et d'éclairage ?
01:37 On va dire ça.
01:38 Non, pas d'éclairage, mais de moyens, oui.
01:40 Mais en fait, on ne se rend pas compte, mais il y a toute une économie du cours qui ne
01:43 permet pas aux gens de survivre, mais qui fait travailler des tas de gens, même souvent
01:48 gratuitement, un peu moins maintenant, parce qu'avec les aides du CNC, de la région, etc.,
01:53 on a commencé vraiment à financer les choses beaucoup mieux qu'avant.
01:56 Mais on peut faire de très, très belles images en court métrage, vraiment très belles.
02:00 Parce qu'en fait, c'est plus un laboratoire.
02:03 Moi, j'ai fait beaucoup de cours différents, parce que je me suis entraîné à des genres
02:07 complètement différents, à des films muets, à des films policiers, à des films de science-fiction.
02:12 J'ai fait des choses très, très différentes, parce que dans le court métrage, j'avais
02:15 cette possibilité d'expérimenter.
02:16 Quand je parlais d'éclairage, c'était de mise à disposition du grand public, de mise
02:22 en lumière médiatique quelque part.
02:24 Finalement, de ce point de vue-là, ça reste le cousin un peu fragile de la famille du cinéma ?
02:30 Certes, ça, ce n'est pas niable, c'est sûr.
02:34 Maintenant, il y a quand même beaucoup de festivals, énormément de gens qui s'intéressent
02:38 au court métrage.
02:39 C'est étonnant, hein.
02:40 Il y a vraiment...
02:41 Les salles sont pleines quand on projette du court métrage.
02:42 Donc, les gens aiment ça.
02:43 Il y a un peu de diffusion à la télévision, mais pas beaucoup.
02:46 Mais il y en a quand même sur toutes les chaînes principales.
02:48 Et puis, c'est vrai qu'on a un peu de mal à trouver des diffuseurs en préachat, mais
02:53 on en trouve quand même.
02:54 Il y a quand même une économie.
02:55 Alors, sans parler d'économie, la sortie, l'exutoire, la voie royale pour le faire reconnaître
03:02 au grand public, ce serait quoi ? D'obtenir plus de temps de passage dans les grandes
03:06 salles de cinéma, que les télés fassent un effort ? Qu'est-ce que vous mettriez sous
03:10 votre sapin de Noël ?
03:11 Écoutez, déjà, le fait qu'un cinéma comme La Cascade puisse le projeter et faire une
03:19 séance spéciale, c'est-à-dire une perte, parce que c'est clair qu'il y a une séance
03:22 qui saute, déjà, je trouve ça extraordinaire.
03:24 C'est génial.
03:25 Si on devait avoir mieux que ça, on est extrêmement bien financé en France.
03:29 Mais c'est vrai qu'il y a toujours plus de réalisateurs, toujours plus d'histoires.
03:33 Il y a quand même une enveloppe qui est limitée.
03:34 Maintenant, je dirais que c'est un peu la loi du marché.
03:39 Les meilleurs s'en sortent et c'est tant mieux pour les spectateurs.
03:42 J'imagine que c'est ça qu'il faut se dire.
03:44 Moi, je suis heureux de ce système.
03:47 Ce n'est pas facile tous les jours, mais honnêtement, par rapport au cinéma étranger,
03:51 on est bien vernis.
03:52 En tout cas, vous êtes un réalisateur heureux d'être sur le cours.
03:56 Tout à fait.
03:57 J'espère faire autre chose que le cours et continuer à faire d'autres choses.
04:01 J'ai écrit un long, j'ai écrit un autre documentaire de 52.
04:03 Je suis sur une série en animation de 52 épisodes.
04:06 Je fais beaucoup de choses.
04:07 Mais le court métrage, c'est un petit bijou qu'on a le temps de polir et d'affiner.
04:13 Il faut faire pareil pour le long, mais le long, c'est des années de travail.
04:16 Déjà, un cours, franchement, je suis très heureux que ce cours existe,
04:21 que je puisse le montrer, que je puisse en parler.

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