Rothen s’enflamme s’attaque à deux légendes de l’OM ce vendredi : Jean-Pierre Papin et Basile Boli, accusés de se cacher pendant la terrible crise que traverse le club marseillais depuis quelques jours.
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00:00 R.M.C. Rotten sans flammes.
00:01 — Les gens, c'est genre... — Je m'en fous, moi !
00:03 — Mais je suis pas Didier Deschamps ! — Bon, d'accord, ben...
00:05 — Moi, je suis Jérôme Rotten, sélectionneur. — D'accord, d'accord...
00:06 — R.M.C. ! — Faites entrer l'accusé.
00:09 ♪ Reviens, J.P.P. ! Reviens ! ♪
00:11 Et voilà ! Jingle un peu personnalisé, parce qu'aujourd'hui,
00:14 on fait rentrer dans le box des accusés les figures emblématiques
00:18 de l'Olympique de Marseille. On pense à Jean-Pierre Papin.
00:21 « Reviens, J.P.P. ! Reviens ! » Voilà, conseiller du président Longoria
00:24 ou encore Basil Boli, ambassadeur du club. — Laisse-nous écouter la chanson, là, attends.
00:29 ♪ Reviens, J.P.P. ! Reviens ! ♪
00:32 — Ben pourquoi ? — Ben pourquoi ?
00:36 — Ah, ok, ok, ok, ok, d'accord. — Oui, tout à fait, J.P.P. !
00:40 ♪ Reviens, J.P.P. ! Reviens ! ♪
00:43 — Ben pourquoi ? ♪ Elle a besoin de toi ! ♪
00:46 — Ben, si, toi, vas-y ! — Ben pourquoi ?
00:49 — Ah ouais, c'était quelque chose. Alors, la cour leur reproche, ce soir,
00:53 aux figures emblématiques, de ne pas prendre position dans ce conflit
00:57 qui oppose le club au groupe de supporters depuis le début de semaine.
01:00 Papin et Boli sont donc accusés de se cacher en pleine tempête à Marseille.
01:03 Accusation menée par le procureur Roten. Bonsoir, M. le procureur.
01:07 — Bonsoir à tous. — Les légendes de l'OM vont être défendues
01:11 par un amoureux de Marseille, Manu Petit. Bonsoir, maître.
01:13 — Bonsoir, tout le monde. — Et le verdict sera rendu par un supporter de l'OM
01:16 qui nous rejoint au 32/16, c'est Mansour, qui sera avec nous. Salut, Mansour !
01:20 — Bonsoir, messieurs. Bonsoir, Benoît. Bonsoir, Jérôme. — Salut, Mansour.
01:23 — Mansour, bienvenue. Alors, tu vas être à l'écoute quand ça va y avoir des plaidoiries,
01:27 et tu rendras ton verdict dans un instant.
01:30 Démarrons par M. Roten. Alors, M. Roten, pour vous, les légendes marseillaises
01:33 doivent se positionner dans ce conflit qui secoue l'OM depuis le début de la semaine.
01:37 — Non, mais où on est, en fait ? Dans quel monde on vit, en fait ?
01:40 C'est aussi simple que ça. C'est-à-dire, quand tu...
01:44 tu... prends... la décision de rentrer dans l'organigramme du club,
01:49 quel que soit le poste, il y a bien quelqu'un qui t'a mis là.
01:54 Je parle déjà pour Jean-Pierre Papin. Jean-Pierre Papin, tout le monde l'avait oublié à Marseille
02:00 sur les dernières années. On lui faisait payer même sa phrase quand il était parti en 93.
02:07 Rappelez-vous, il avait émis des soupçons... — À Milan.
02:11 — ...comment Marseille avait gagné la Ligue des champions.
02:15 Puis un retour avait été annoncé sur les années d'après en tant que dirigeant ou entraîneur ou...
02:23 Ça s'est jamais fait. Le seul qui a réussi à le faire venir, c'est Pablo Longoria.
02:27 Et aujourd'hui, Pablo Longoria, il l'a pris au départ comme conseiller du président.
02:33 Conseiller du président. On sait de quoi on parle, quand même.
02:37 Donc il assiste pas à la réunion qui est prévue donc lundi depuis de longues semaines.
02:47 Il est pas là. Il est pas là pour assister à cette réunion. Encore plus lui, parce que lui,
02:53 s'il y a bien quelqu'un qui peut faire le tampon entre les représentants de groupes de supporters
02:59 et Pablo Longoria, c'est bien lui, avec sa connaissance du club, la connaissance des supporters,
03:04 qui sont encore les mêmes pour la plupart les représentants qu'à son époque.
03:09 Mais non, lui, il n'est pas là. Lui, il se met en retrait. Et puis derrière, vu comment ça se passe,
03:14 vu la position de Pablo Longoria et de ses collaborateurs de se mettre de côté,
03:20 qu'est-ce qu'on voit ? L'image, c'est que il arrive... Moi, ça m'a marqué, en fait.
03:25 C'est qu'il arrive à l'aéroport à Marignane avant de partir à Amsterdam, la veille du match,
03:31 avec sa valise, tout sourire. En gros, on a l'impression qu'il est satisfait d'avoir pris du poids
03:39 dans l'organigramme, parce que quand ces gens-là se sont retirés au départ,
03:46 lui a été mis à une place qui n'était pas la sienne au départ. Donc moi, je ne comprends pas.
03:52 Je ne comprends pas le fait que Jean-Pierre Papin, ça ne soit pas un des premiers qui est dégainé
03:59 pour défendre Pablo Longoria. - Ça fait partie de son rôle pour toi ?
04:02 - Mais c'est plus qu'un rôle. Quand tu acceptes cette mission-là, ça veut dire que tu acceptes
04:07 la politique de Pablo Longoria. Quand cette politique est remise en question par des groupes de supporters,
04:13 qu'est-ce qui t'empêche de prendre position aujourd'hui ? Moi, je vais te dire ce qui lui empêche.
04:19 C'est que c'est un peureux, en fait. Donc si c'est un peureux, il n'a rien à faire à Marseille.
04:23 Il n'a rien à faire dans un club professionnel. Eric Dimeco, il n'est pas dans l'organigramme du club.
04:32 Donc lui, il est juste amoureux de l'OM en ayant ce côté-là très attaché et le cœur marseillais.
04:42 Bien sûr, il prend position pour Pablo Longoria. Il n'a pas peur de se mettre à dos certains supporters,
04:47 contrairement à Jean-Pierre Papin. Basile Boli, je pourrais le mêler aussi, parce que Basile Boli
04:52 est un ambassadeur du club. Mais le rôle d'ambassadeur dans les clubs en France, ça ne veut plus ou moins rien dire.
04:58 La preuve, c'est que lui, on ne l'entend pas, surtout pas. Il ne veut pas se mouiller. Il ne veut pas se mettre à dos
05:03 les représentants de groupes de supporters parce qu'on ne sait jamais s'il se balade demain à Marseille
05:07 qu'il n'ait pas de soucis particuliers. En fait, ce club n'avancera jamais avec ces personnes-là.
05:12 Et pourtant, je suis le premier à militer pour remettre des anciens compétents. Je parle bien de compétence
05:17 à certains postes parce que c'est important. Ils représentent l'âme, ils représentent le cœur du club.
05:22 Mais quand il se passe des choses qui sont négatives pour l'image du club et tout ce qu'ils représentent,
05:28 on attend quand même qu'eux prennent position. Ils ont plus d'expérience que les autres, mais eux,
05:33 ils n'en parlent pas. Donc j'en reviens. Donc Eric Dimecco, qui a réussi à se mouiller pour défendre Pablo Longoria.
05:39 Les deux autres, on ne les entend pas. Alors, tu en as un qui était presque sur le banc à côté de Abardonado
05:44 sur le match contre la Jax d'Amsterdam. Et puis, ils ont fait 3-3. Donc peut-être que lui a cru qu'ils allaient
05:49 le mettre en trainer. C'est pour ça qu'il n'a rien dit. Basile Boli, lui, encore moins. Il est ambassadeur.
05:53 Donc ça ne l'empêchait pas de prendre position. Je ne comprends pas, en fait. En fait, j'ai envie de les mettre
05:59 dans le même panier. Et je suis extrêmement déçu. C'est pour ça que je les attaque dans le même panier
06:03 que la mairie, le maire ou l'adjointe au maire qui tiennent des discours incroyables.
06:08 En fait, ce ne sont pas des politiques. Il faut juste qu'ils se mettent...
06:13 - C'est des politiques, justement. - Non, mais non. Il est là, le problème, Manu.
06:16 C'est que ce sont des anciens sportifs qui ont marqué l'histoire de ce club-là. Ils sont pris pour ça,
06:21 aujourd'hui, et ils ne le défendent pas. Mais attends, mais où on va ?
06:24 Mais en fait, le football n'avancera jamais avec ces personnes-là.
06:27 - Parole à la défense, Monsieur Petit. - Oui, j'ai entendu l'accusation et je comprends
06:32 le grief de l'accusation envers les anciens joueurs dans la scène légende de l'Olympique de Marseille.
06:37 Et sincèrement, je m'inscris dans les propos, mais je pense qu'ils se trompent de cible, en fait.
06:45 Le problème à l'Olympique de Marseille, aujourd'hui, sur le silence assourdissant
06:50 qui règne dans cette cacophonie médiatique, pour moi, il est symbolisé par une seule et unique personne.
06:56 On pourrait citer un nombre incalculable d'anciens joueurs, d'anciennes personnes qui ont travaillé
07:01 de près ou de loin pour l'Olympique de Marseille, des politiciens, des acteurs, tout ce que tu veux.
07:06 Pour moi, il y a une seule personne qui a pointé du doigt dans cette histoire, c'est le président.
07:11 Excusez-moi, mais vous l'avez entendu ? - Le propriétaire.
07:13 - Le propriétaire, Franck McCourt, depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille,
07:16 après tous les problèmes qu'ont eu l'Olympique de Marseille à gérer, l'instabilité sur le banc,
07:20 des entraîneurs qui claquent la porte et qui jettent leur survêtement au bout de quelques matchs en début de saison.
07:26 Vous l'avez déjà entendu, vous ? Vous l'avez déjà entendu s'exprimer, essayer de prendre la défense
07:30 de qui que ce soit, même de Pablo Longoria, après tout ce qu'il a vécu ces derniers jours ?
07:35 - Il y a eu un petit communiqué, et je suis même persuadé que ce n'est même pas lui qui l'a fait, le communiqué.
07:38 Il a certainement dû appeler un tel, un tel, un tel, et qui ont dû dire "on va faire un communiqué, on va marquer Franck McCourt".
07:44 Mais publiquement, devant une caméra, dans un micro, on voit son visage.
07:49 Il prend ses responsabilités en tant que président, c'est lui quand même le garant de l'Olympique de Marseille aujourd'hui.
07:55 Moi, je suis à sa place, je ne peux pas rester inactif.
07:59 C'est moi le patron, c'est moi le boss, c'est moi qui donne la ligne directrice.
08:02 Et je sais les problèmes qu'il peut y avoir à l'heure actuelle autour de Pablo Longoria.
08:05 C'est le mec que j'ai choisi pour mettre en place sur le projet sportif.
08:09 Et aujourd'hui, le type, il se fait dégainer partout, dans tous les sens.
08:12 Et il l'avoue lui-même, il n'a pas reçu beaucoup de soutien médiatique de gens qui auraient pu justement l'aider à sortir.
08:18 - Oui, mais Manu, il reste, c'est qu'il a eu des garanties de la part du propriétaire.
08:21 - Oui, mais ce que je veux dire, Jérôme, c'est que moi, je comprends ce que tu dis sur les anciens joueurs.
08:25 - Mais ça fait partie de leur rôle quand même.
08:26 - Je peux comprendre également qu'ils ne s'aventurent pas dans ce cambouis.
08:32 Parce qu'aujourd'hui, on ne connaît toujours pas les tenants, les aboutissants.
08:35 - Oui, mais Manu, il travaillait au club, les anciens joueurs.
08:37 Moi, je ne parle pas de tous les anciens.
08:39 - Non, non, tu te trompes Jérôme.
08:40 Sur JPP, il n'est pas salarié du club.
08:42 C'est pour ça qu'il n'était pas sur le grand.
08:43 - Il est conseiller du président.
08:44 - Il est conseiller du président.
08:45 - Justement, peut-être qu'il le conseille à l'heure actuelle et qu'il n'a pas envie de s'exprimer dans la presse.
08:49 Moi, là où je dis qu'il y a un gros problème à ce niveau-là de soutien, c'est surtout de son président.
08:55 Je suis désolé, je ne le crois pas.
08:56 - Et Jean-Pierre Papin, conseiller du président, il n'est pas à la réunion.
08:59 - Ça, c'est une question que je me pose aussi.
09:02 - Et quand tu dis qu'il n'est pas salarié du club,
09:04 tu crois que c'est gratuit le fait qu'il soit aujourd'hui ?
09:07 - Je n'en sais rien, Jérôme.
09:08 Je n'en sais rien.
09:09 Mais je comprends ce que tu dis.
09:10 Je comprends ce que tu dis.
09:11 - C'est salarié maquillé, quoi.
09:13 - Non, je comprends ce que tu dis, Jérôme.
09:15 Mais encore une fois, je pense que ça doit venir de tout en haut.
09:18 Du président Macron.
09:20 Et on ne l'entend pas, le gars ?
09:21 - Alors, justement, on rappelle que Pablo Longoria, on l'entend dans 20 minutes sur RMC,
09:24 une prise de parole publique à la commanderie.
09:27 Voilà, Florent Germain, il sera d'ailleurs, Florent Germain,
09:29 à signer une info RMC Sport.
09:31 Pablo Longoria va rester le président de l'OM de Marseille.
09:35 Voilà, c'est lui le futur président de Flo Germain.
09:37 Et pourquoi pas ?
09:38 Le verdict de ce procès, le verdict est rendu par Mansour.
09:41 Alors, qui remporte ce procès ?
09:42 Est-ce que c'est Jérôme ou Manu Petit, Mansour ?
09:45 - Je n'arrive pas à dormir, là.
09:47 - Je pense que c'est évident, et Jérôme, il sera d'accord avec moi,
09:51 que je rejoins plutôt Manu.
09:53 Je rejoins plutôt Manu parce qu'à un moment donné,
09:57 Jean-Pierre Papin et Basile Boli, ce sont des légendes de l'OM.
10:01 Et là, on est plutôt à l'heure de l'apaisement.
10:04 À un moment donné, ce qui se passe, c'est très très grave.
10:08 Et je pense que ne pas prendre position, c'est prendre position.
10:11 Dans le sens où là, il se passe beaucoup de choses.
10:14 Comme a dit Manu, Franck McCourt, on ne l'entend pas du tout,
10:17 c'est lui qui devrait venir en première ligne pour apaiser les choses.
10:21 Et ce qui se passe aussi, c'est que Jean-Pierre Papin et Basile Boli,
10:23 à un moment donné, je pense qu'ils n'ont peut-être pas soutenu médiatiquement,
10:28 mais ils l'ont certainement soutenu, tout simplement dans les coulisses.
10:34 Et qu'à un moment donné, moins de personnes parleront,
10:38 mieux ce sera dans la situation actuelle.
10:41 Ça veut dire que là, il y a la lumière.
10:43 - Oui, mais Mansour, si tu veux, je comprends ta position
10:46 et celle de Manu, tu as raison, c'est plus l'heure de l'apaisement qu'autre chose.
10:50 Mais non, sauf que dans l'apaisement, aujourd'hui,
10:53 tu as Pablo Langoria qui te dit "je reste".
10:56 Il va trancher dans le vif.
10:57 J'imagine pas une seule seconde que Pablo...
10:59 Non, mais attends, mais Benoît, avec tout ce qu'il a dit
11:03 et tout ce qui s'est passé, j'imagine même pas qu'il dise "bon,
11:06 bah écoute, c'est l'apaisement, on va continuer pareil
11:08 et puis on fera un bilan en fin d'année".
11:10 Non, non, il va trancher dans le vif obligatoirement.
11:13 - Ça fait partie des questions qu'on se pose.
11:14 Comment est-il regouverné désormais à Marseille avec tout ce qui s'est passé ?
11:17 - Il a besoin de soutien et les soutiens qu'il les ait en privé,
11:21 on est d'accord, et là je rejoins Mansour,
11:23 certainement que Jean-Pierre Papin, Basile Bollier et d'autres
11:25 l'ont soutenu en privé et encore que maintenant j'ai des doutes.
11:29 Mais en public, tu as besoin d'avoir des voix fortes
11:32 qui représentent le club, qui parlent et qui viennent soutenir
11:36 Pablo Langoria et sa politique.
11:38 - Regarde Jérôme, juste pour un exemple, moi hier, j'ai échangé avec Pablo
11:40 parce que c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup.
11:42 - Moi aussi.
11:43 - J'ai souvent parlé avec lui, franchement,
11:44 il est un passionné de foot et sincèrement, ça m'aurait fait mal
11:47 qu'il parte de Marseille parce que je pense qu'il fait plus de bien
11:50 que de mal à l'Olympique de Marseille.
11:52 Et je lui ai dit que je le soutenais à fond,
11:54 mais je ne l'ai pas dit publiquement.
11:55 - Mais je ne suis pas une légende de l'OM.
11:57 - Mais je m'en fous, mais je suis...
11:58 - C'est ça la différence Manu, bref.
12:00 En tout cas, c'est Manu qui remporte ce procès.
12:02 Oui, Manu qui remporte ce procès, verdict rendu par Mansour.