• l’année dernière
Le tueur et violeur en série Patrick Tissier surnommé "l'ogre de Perpignan" est bientôt libérable. Il a passé 30 ans derrière les barreaux. Désormais, il est en droit de demander sa liberté conditionnelle. La mère de Karine, victime du multirécidiviste à l'âge de 8 ans, est l'invitée d'Affaire Suivante sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Vers 20h, j'ai reçu un coup de fil de quelqu'un d'anonyme,
00:05 qui se présentera plus tard à moi, mais qui au départ est anonyme,
00:08 et qui me dit "dépêche-toi, pars avec un photographe sur la route de Fitou".
00:13 Il m'explique quel cabanon je dois trouver, puisqu'il y en a plusieurs,
00:18 c'est une route où il y a bordées de vieux cabanons abandonnés.
00:23 Il m'indique celui où le corps de Karine serait.
00:27 Je discute avec ma direction, qui n'est pas trop favorable au départ à ce que je parte,
00:33 et j'insiste, même jour de mande, je prends la voiture et le photographe.
00:37 On se rend sur place, on trouve le cabanon,
00:40 on met les lumières de la voiture, les phares de la voiture sur ce cabanon,
00:45 et au moment où j'allais, parce que le photographe se tenait à l'écart,
00:50 au moment où j'allais passer une tête dans le cabanon pour voir s'il y avait un puits,
00:54 l'APJ est arrivé, les services de police, les pompiers, tout le monde est arrivé à ce moment-là.
01:00 - Et c'est ici qu'était Karine ? - Et c'est ici qu'était Karine.
01:03 - C'était le corps de Karine ? - Le corps de Karine était là.
01:05 Il a fallu que le GREMP de Narbonne...
01:09 - Le groupe de recherche en profondeur. - Le groupe de recherche, des sapeurs-pompiers,
01:14 ils ont dégagé des tas de gravats, des couvertures.
01:20 Le corps avait été franchement dissimulé, mais au bout de 3 mètres de profondeur,
01:25 ils ont commencé à trouver le cartable rose de Karine,
01:30 et puis une chaussure, un tee-shirt, et puis le corps.
01:35 - Jocelyne Milhuis, tout en respectant évidemment votre émotion,
01:39 qui est encore extrêmement forte, et on le comprend tous, on l'a partagé avec vous,
01:43 comment vous apprenez ce que Corinne Samourot va nous raconter ?
01:48 - Je ne peux pas le dire parce que, comme je vous ai dit,
01:52 on m'a caché les journaux, la télévision et tout,
01:55 donc la seule chose que j'ai su, c'est quand, je me rappelle, j'étais assise sur le divan,
02:00 c'était la seule fois que je pouvais regarder à télé, et c'est le jour où on l'a arrêté.
02:05 Alors j'avais des gens qui étaient en train de faire je ne sais pas quoi à la maison,
02:09 et je vois les infos spéciales,
02:17 et là je vois "Nous avons arrêté le présumé kidnapper de Karine",
02:23 je crois que c'était comme ça que ça s'était dit,
02:25 et je regarde là, je me dis "Mais pourquoi ils ont arrêté Patrick, il n'y a rien à voir".
02:30 Et donc il y a quelqu'un qui a dit "Purée, la télévision, ils ont éteint la télé",
02:35 j'ai dit "Mais pourquoi ils ont arrêté Patrick, il n'y a rien à voir",
02:38 et on m'a répondu "C'est parce que peut-être qu'il a vu, depuis sa tradition,
02:43 savoir s'il sait où aller, c'est tout ce que j'ai su".
02:48 - Vous avez fait un gros travail depuis, Jocelyne, vous avez vu un psy, vous êtes croyante,
02:53 la vie sans Karine ?
02:56 - Mon psychiatre m'a beaucoup aidée quand même,
02:59 parce que là c'était des trucs que je ne voulais pas entendre,
03:03 mais ma vie c'est que je reste toujours sur une petite fille,
03:09 donc quand je vois des petites filles comme Karine, petites, blondes,
03:14 tout de suite je me dis "Non, ce n'est pas Karine, elle aurait 38 ans".
03:18 C'est toujours un travail, tout le temps.

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