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Le chroniqueur du Figaro, Samuel Fitoussi sur son nouveau livre «Woke Fiction» : «Les grosses sociétés de production américaines doivent répondre à un véritable cahier des charges idéologiques quand elles écrivent leurs films et leurs séries»

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Transcription
00:00 En fait, en écrivant mon livre, je me suis rendu compte qu'aujourd'hui,
00:03 quand on regarde des films et des séries, elles sont souvent déjà aux normes dites woke.
00:09 C'est-à-dire que les grosses sociétés de production américaines, par exemple,
00:12 doivent répondre à un véritable cahier des charges idéologiques
00:14 quand elles écrivent leurs séries ou leurs films.
00:16 Je l'ai décrit dans le livre.
00:18 Par exemple, ils ne peuvent pas propager de stéréotypes de genre.
00:21 Donc les rôles des femmes et des hommes dans le film
00:23 doivent être répartis de façon relativement symétrique.
00:25 Un noir ou une femme ne peut pas réussir avec l'aide d'un blanc ou d'un homme pour une femme
00:32 parce que sinon ce serait une négation de l'autonomie féminine
00:36 ou de l'autonomie des minorités ethniques.
00:37 Il faut donner des rôles modèles forts.
00:39 Par ailleurs, il y a évidemment le commandement de représentation de la société
00:43 où on n'envisage plus la société comme une somme d'individus,
00:45 mais comme des groupes dont les membres sont interchangeables
00:49 et qui doivent être pris pour représenter la société.
00:51 Donc il doit y avoir un quota de chaque minorité supposée opprimée
00:55 qu'on sélectionne en fonction de leur déterminisme.
00:57 Donc voilà, je liste un peu ces commandements
00:59 et effectivement je pense que la conséquence c'est que les scénaristes sont moins libres
01:03 et les films et les séries qu'on regarde sont plus fables.
01:05 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:09 [SILENCE]

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