Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier et Julie Hammett vous donnent rendez-vous pour "Le 20H de Ruquier", un rebond et des débats sur trois thèmes de l'actualité de la journée. Au programme ce lundi, les images d'un policier qui a sorti son arme de service sous la pression d'un groupe de manifestants de la "marche unitaire" pour dénoncer "le racisme systémique et les violences policières", qui s'attaquaient au véhicule de police.
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00:00 vous pouvez vous sentir obligé d'en parler, c'est vrai que c'est un fait,
00:02 mais ça fait longtemps qu'on en parle.
00:03 Moi par exemple, j'étais dans une manifestation
00:06 aux côtés d'une famille, la famille d'Amin Leknoun.
00:08 J'aimerais bien qu'on parle autant,
00:09 que ces deux minutes que vous avez mises,
00:11 qu'on parle autant du fait par exemple
00:13 que ce jeune homme qui a été tué il y a un an,
00:14 l'enquête elle patine, et qu'il y a des journaux
00:17 qui ont fait des révélations sur cette enquête,
00:18 sur pourquoi elle patinait.
00:20 Et vous savez, ce sont vos co-frères de Libération,
00:22 qui ont été convoqués par la police.
00:24 La police qui leur a mis la pression
00:26 pour qu'ils révèlent leurs sources.
00:27 Vous savez, vous journalistes,
00:28 que révéler ses sources, quand on est journaliste,
00:31 c'est jamais bon signe de la part d'un pouvoir
00:32 quand il vous demande ça.
00:33 De la même manière que j'étais avec une famille
00:34 qui a été brisée.
00:35 Et je dis parce qu'il faut entrer dans ces sujets-là
00:38 avec des faits, avec une logique, avec une réflexion,
00:40 pas avec des bandeaux manifs anti-police
00:42 et des images de casse uniquement.
00:43 - C'était quand même un manif,
00:46 pas seulement anti-police,
00:47 c'était aussi effectivement contre le racisme systémique,
00:50 on le sait, mais quand même dans cette manifeste à fouine...
00:52 - Vous vous trompez M. Ruquier,
00:53 ce n'était pas une manif anti-police,
00:54 c'était une manif pour la justice.
00:56 Vous savez, il n'y a pas de slogan.
00:57 Moi, par exemple, dans la manifestation de l'Ile...
00:59 - Les slogans qu'on a entendus...
01:00 - Ça arrive, c'est pas mon slogan,
01:02 mais ce n'était pas ça.
01:03 Aujourd'hui, vous êtes en face d'une famille
01:04 qui est brisée, qui est détruite.
01:06 On vous appelle, votre gamin est mort à 2h30 du matin,
01:09 on vous appelle à 9h,
01:09 vous vous demandez pourquoi il y a 7h d'attente entre les deux.
01:12 Vous vous demandez pourquoi le véhicule
01:13 dans lequel a été tué Amine Legnon,
01:15 qui a été placé sous-cellé,
01:16 a été curieusement incendié
01:18 et qu'on n'a plus accès à ce véhicule.
01:19 Et qu'il faut que la presse fasse ces révélations-là
01:21 pour que le public s'en empare.
01:22 - Mais vous condamnez quand même ces images qu'on vient de voir.
01:24 - C'est trop facile, ces images de condamnation.
01:26 - Non, mais c'est une question tout à fait normale.
01:29 Est-ce que vous condamnez ces images ?
01:31 - Justement, regardez comment on se met des œillères.
01:32 - On n'arrivera pas à faire dire autre chose.
01:36 - Parce qu'on se met des œillères comme ça.
01:37 D'un côté, vous avez des images choquantes
01:39 d'un policier qui sort un pistolet
01:41 et de l'autre, vous avez des images choquantes aussi,
01:43 il faut le dire, pour la plupart des gens.
01:45 - Attendez, je vous interromps, on ne peut pas dire que ce soit choquant
01:49 que le policier sorte son arme pour se défendre.
01:54 Puisque ce qui est choquant, c'est d'abord que la voiture soit attaquée.