• l’année dernière
Virginie Lanlo a témoigné avoir été victime de harcèlement scolaire enfant devant l’hémicycle lors des questions au gouvernement ce 26 septembre. La députée Renaissance s’est livrée sur son propre vécu avant de demander à Gabriel Attal comment il comptait agir « concrètement » pour combattre le harcèlement.

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Transcription
00:00 Cette jeune fille, c'était moi.
00:02 Et je ne crois pas être la seule sur ces bancs à avoir été victime de harcèlement.
00:07 Je souhaiterais vous lire le message qu'une jeune fille devenue femme a récemment envoyé à son ancienne camarade.
00:20 Il y a des années de cela, j'ai subi de ta part harcèlement, humiliation et attouchement.
00:26 Ces agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente.
00:30 J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable.
00:34 Mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance et de détresse.
00:37 J'ai pensé à une période d'énoncer ces agissements.
00:40 Cela fait maintenant plus de 40 ans. C'est loin, mais indélible.
00:45 Cette jeune fille, c'était moi.
00:48 Et je ne crois pas être la seule sur ces bancs à avoir été victime de harcèlement.
00:53 Un enfant sur quatre en est victime. Combien parle ?
00:57 Le harcèlement scolaire est un drame intime.
01:00 Tue, enfouit, parfois toute une vie.
01:04 Le harcèlement scolaire est un drame qui porte mal son nom car il ne s'arrête pas en vérité au mur de l'école.
01:11 Il continue après les cours, au foot ou à la danse.
01:15 Il revient par message ou sur les réseaux sociaux, la nuit.
01:19 Il hante les rêves qui deviennent des cauchemars.
01:22 Il a droit de citer partout.
01:25 C'est un drame qui se niche dans l'anodin.
01:28 Une violence qui ne réclame pas de coups. Une blessure qui ne se part pas de sang.
01:32 Je voudrais vous lire aussi ces mots d'enfant, qu'il exprime si bien.
01:36 Le harcèlement, c'est comme l'uranium, ça brûle de l'intérieur.
01:40 Le harcèlement, ça commence par une étincelle, ça finit par un incendie.
01:44 Maman, ce n'est pas pour rire que j'ai voulu mourir.
01:48 Je n'ai pas voulu mourir, je n'ai pas voulu mourir.
01:52 Je n'ai pas voulu mourir, je n'ai pas voulu mourir.
01:56 J'aurais voulu lire enfin les mots de tous ceux qui se sont donnés la mort
02:00 avant de parler, qui ont dû crier dans leur tête, mais le silence les a
02:04 emportés. Il n'est rien de pire que de ne pas
02:08 parler, sauf peut-être de parler et de ne pas être entendu.
02:12 Nicolas, comme dans d'autres, a parlé et n'a pas été entendu.
02:16 Je vous remercie. - La parole est à monsieur
02:20 Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale et de la
02:24 jeunesse. - Marion, 13 ans.
02:28 Evaël, 11 ans. Dina, 14 ans.
02:32 Ambre, 11 ans. Lucas, 13 ans.
02:36 Thibaut, 10 ans. Chanel, 12 ans.
02:40 Marie, 15 ans. Lincey, 13 ans.
02:44 Nicolas, 15 ans.
02:48 Ces noms, ce sont ceux d'enfants enlevés à leurs parents.
02:52 Ce sont ceux d'élèves enlevés à leurs enseignants.
02:56 Ce sont ceux de jeunes enlevés à leur pays.
03:00 Par un fléau, le harcèlement scolaire.
03:04 Ce sont les enfants qui ont été enlevés à leurs parents.
03:08 Le harcèlement scolaire. Ce fléau, il ne connaît pas de frontières.
03:12 Ce fléau, il tue. Et quand il ne tue pas par la mort,
03:16 il tue la confiance en soi de jeunes qui ne demandent qu'à s'aimer
03:20 et à aimer les autres. Madame la députée, j'ai fait
03:24 dès ma nomination au ministère de l'Education nationale et de la jeunesse,
03:28 la lutte contre le harcèlement scolaire, ma priorité absolue.
03:32 (musique)
03:36 (musique)
03:40 [SILENCE]

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