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00:00 il y aura peut-être des erreurs, il faudra les voir,
00:02 mais effectivement on fait du temps de la directrice un bon commissaire.
00:07 Vous, comme vos collègues des médias, vous la présentez,
00:09 c'est elle la responsable, on a l'impression que c'est elle qui a tué.
00:11 - Non, on a pas dit ça Laurent.
00:13 - C'est scandaleux.
00:14 - Personne a dit ça, on a pas dit ça.
00:16 - Le premier coupable, c'est celui qui a donné les coups.
00:19 - Le père et la mère.
00:21 - Ensuite ce qu'on doit regarder,
00:23 c'est les dysfonctionnements, comme vous le disiez vous-même Laurent,
00:26 qui ont fait qu'on n'a pas pu sauver cette petite fille.
00:28 - Et puis il y a peut-être le père aussi,
00:30 cette gamine était peut-être abandonnée par son père,
00:32 parce que c'est une relation un peu résilente.
00:34 - Ça fait trois semaines que la rentrée scolaire a eu lieu,
00:37 si elle a été absente pendant une semaine,
00:38 la collègue, je sais pas après ce qui s'est passé.
00:40 Moi j'ai fait des écoles, en fin d'année au mois de juin,
00:42 on me dit "ça sert à rien", tous les jours on remplit les absences.
00:45 À la fin au mois de juin on me dit "ça sert à rien".
00:47 "Ah bon, mais pourquoi ça sert à rien ?"
00:48 "Parce qu'au niveau du rectorat, ils en ont plus rien à faire,
00:50 vu que les gamins qui repartent au bled,
00:52 on va surtout pas mettre le nez là-dedans."
00:53 Alors qu'ils sont absents une semaine, 15 jours.
00:56 Et là ça gêne personne.
00:57 Là, voyez, la pauvre directrice, elle va se faire taper dessus.
00:59 - Non, elle va pas se faire taper dessus.
01:01 Je suis désolé, c'est normal,
01:03 il y a la mort d'une...
01:04 Attendez, je suis désolé, mais il y a la mort d'une enfant,
01:06 donc c'est pas une affaire d'une gravité absolue.
01:09 Cet enfant était confié à une institution.
01:12 Pardon, je termine.
01:13 Cet enfant était...
01:15 Quand vous confiez le matin vos enfants à une école,
01:18 vous confiez à des adultes.
01:19 Et visiblement, on avait constaté sur le corps de cet enfant
01:24 des traces de coups.
01:25 Donc on s'interroge pourquoi il n'y a pas eu peut-être
01:27 une réaction plus rapide pour essayer de sauver.
01:29 Voilà, on a le droit de s'interroger.
01:31 Et c'est normal d'interroger la directrice.