Dhorasoo : «Gattuso a quelque chose de particulier» - Foot - L1 - OM
Vikash Dhorasoo, ex-coéquipier de Gennaro Gattuso à l'AC Milan, a réagi dans «L'Equipe de Greg» à l'arrivée de Gennaro Gattuso sur le banc de l'OM.
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00:00 Vikash Dorasso, vous êtes avec nous donc, je le disais,
00:02 vous avez bien connu Gennaro Gattuso.
00:04 C'est quoi votre sentiment ce soir, Vikash, sur l'arrivée de Gattuso
00:07 à l'Olympique de Marseille en tant qu'entraîneur,
00:09 dès ce soir, à la commanderie ?
00:11 - Ils avaient besoin d'un entraîneur et puis peut-être que son...
00:17 Sa façon de coacher, sa façon d'être un gars avec beaucoup d'énergie,
00:24 beaucoup de caractère, capable de coller à l'identité du club, de la ville.
00:29 Et puis le moment aussi où on a besoin de quelqu'un un peu volcanique aussi,
00:33 peut-être pour aller bouger, bousculer toute cette équipe
00:36 qui s'est un peu endormie ces derniers temps,
00:39 qui a perdu un peu ses repères.
00:40 Ça peut être bien.
00:42 L'image qu'il a à rangueur, en colère,
00:48 capable d'aller crier sur les arbitres,
00:50 elle n'est pas tout à fait réelle dans le vestiaire.
00:52 C'est quand même un mec bosseur qui connaît bien le très haut niveau,
00:57 très fort tactiquement, très bon coéquipier.
00:59 Et donc j'imagine que dans son vestiaire,
01:01 il est capable de transmettre quelque chose de très bon pour ses joueurs.
01:06 - Quels étaient vos rapports, vous, Vicky Agenorassou, avec Gattuso ?
01:09 Est-ce que, à l'époque, quand vous étiez à Milan, ça se passait bien avec lui ?
01:13 Il y avait de la concurrence au milieu de terrain ?
01:15 C'est le concept du haut niveau, de toute façon, ça.
01:18 C'était comment avec Gattuso ?
01:21 - Je voulais lui piquer sa place.
01:24 Donc ça ne lui plaisait pas tout le temps.
01:27 Mais après qu'il a compris que ça allait être réglo entre nous,
01:34 voilà, on a été des bons coéquipiers.
01:36 J'ai joué avec lui, parfois sur le banc,
01:41 parfois sortie du banc et parfois au titulaire.
01:44 J'ai beaucoup appris parce que quand je suis arrivé,
01:46 je me suis dit que ce type-là, il n'est pas très bon techniquement,
01:49 je vais lui piquer sa place pour vite comprendre qu'il était très important
01:52 dans l'organisation de l'équipe.
01:55 Et sans ce joueur-là et son style et aussi sa posture physique,
02:02 le Milan des années 2000 n'aurait pas été ce grand Milan.
02:06 Il était très, très important.
02:07 Il était très proche de Pirlo aussi, il rassurait ce milieu de terrain.
02:11 Et il était proche des supporters de Carlo Ancelotti aussi.
02:14 Je respecte beaucoup ce joueur qui a su tirer le maximum de toutes ses qualités,
02:20 alors qu'il était un joueur moins bon que tous les autres.
02:22 Il a joué dans un Milan extraordinaire.
02:24 Il était au niveau de ces types-là, il était titulaire en finale de Coupe du Monde,
02:28 ce n'est pas rien, ça veut dire qu'il a quelque chose de particulier.
02:31 Et je suis persuadé qu'en tant qu'entraîneur,
02:33 même si ses premières expériences ne sont pas des grands succès,
02:38 je suis persuadé qu'il a quelque chose à apporter à l'Olympique de Marseille.
02:41 C'est un bel éclairage que vous nous proposez ce soir,
02:43 Vicasha, à la fois humain et tactique.
02:44 Donc ça veut dire que pour vous, alors du côté de Lyon, ça ne s'est pas fait,
02:49 c'est une bonne idée, c'est un mariage qui peut matcher, qui peut marcher.
02:54 Autant à Lyon, on demande du beau jeu, on demande quelque chose d'un peu léché,
02:59 la ville aussi est plus bourgeoise.
03:02 Je me disais peut-être que ça ne va pas passer,
03:03 peut-être qu'à Marseille où c'est plus populaire, plus agressif,
03:09 il faut y aller, peut-être que ça peut vraiment marcher.
03:13 C'est un beau sœur.
03:14 Après chaque entraînement, il passait beaucoup de temps à travailler techniquement,
03:18 il travaillait les transversales, il travaillait la jonglerie
03:21 et je suis persuadé qu'il va faire bosser son équipe aussi.
03:24 Il va demander à son équipe de progresser
03:27 parce qu'il y a besoin dans cette équipe de progression.
03:29 Moi j'ai vu une équipe quand même à Paris, au-delà du système et au-delà du résultat,
03:35 une équipe qui ne s'est pas battue et qui n'avait aucune agressivité.
03:39 Donc ça, il peut le transmettre.
03:41 Dernière question, Vicasha, après je vous libère
03:43 et puis je vous épargne les moustiques qui vous rôdent autour.
03:45 Tiens, on dirait la mouche sur le plateau de l'EDG là, c'est fou.
03:48 Laissez bosser Vicasha, enfin, à mi-moustique.
03:52 C'est vrai que vous parlez de réveiller l'équipe.
03:54 Je schématise une sorte de grinta d'agressivité dans le bon sens du terme.
04:00 Tout à l'heure, Dave disait, je voyais, je croyais, ou je ne sais plus qui d'autre aussi disait
04:04 peut-être qu'elle a besoin de sérénité.
04:06 Pour vous, il faut les réveiller, ce n'est pas de quelqu'un qui les cajole alors ?
04:11 Il faut les réveiller et puis de la sérénité.
04:13 Évidemment, il faut aussi beaucoup de calme.
04:16 Voilà, il ne faut pas les sur-exciter.
04:18 Il faut les rassurer, beaucoup les rassurer.
04:20 Il faut, je pense que le changement d'entraîneur régulier depuis trois ans
04:25 avec des styles différents, on passe de Tudor,
04:27 où on fait un marquage individuel avec beaucoup d'intensité physique
04:30 à un système qui est basé que sur la tactique, notamment le 4-4-2,
04:36 où on respecte sa zone, on respecte ses distances, on respecte les lignes
04:40 et on oublie d'aller chercher, d'aller mettre l'agressivité.
04:43 Ça n'allait pas, les joueurs sont complètement perturbés.
04:46 Moi, je pense évidemment à Rongier,
04:48 qui était un exemple de joueur capable de jouer à tous les postes
04:51 et puis qui cette année a démarré sur le banc,
04:53 puis après quand il joue, il est complètement perdu.
04:56 Voilà, il faut retrouver en même temps l'agnac et en même temps le calme.
05:01 - Bon, eh bien merci en tout cas. - Vous êtes capable d'emmener tout ça.
05:04 - Merci Vikash, on se voit dans la semaine.
05:05 Salut Vikash, merci d'être passé dans... - A vendredi.
05:07 - A vendredi, avec plaisir, ce sera...
05:09 Ah non, à vendredi, ce sera Benoît Cossé, les gars.