Patrick Sébastien dans TPMP !

  • l’année dernière
PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.




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Transcript
00:00 - C'est un bonheur de te voir, mon chéri.
00:02 - C'est gentil, moi aussi, je suis content de vous voir.
00:04 - T'es bien, là, t'es bien, t'es bien dans ta tête.
00:06 - Je suis bien ici, vous m'avez fait marrer.
00:08 - T'es bien, là. J'adore quand tu viens.
00:10 C'est comme s'il y a un mec qui vient de la famille qui vient.
00:12 - Je fais partie de la famille un peu quand même.
00:14 Je suis content de voir Pascal parce qu'on avait beaucoup discuté.
00:16 On a un point commun.
00:18 Son grand-père...
00:20 - Arrête avec Pascal.
00:22 (Rires)
00:24 (Applaudissements)
00:26 - C'est comme je t'aime, Patrick.
00:28 - J'ai grandi dans un petit village en Corée du Sud
00:30 qui s'appelle Juillac et son grand-père est de Juillac.
00:34 - C'est vrai. - C'est vrai.
00:36 - Il y a combien? 100 habitants, là-bas, non?
00:38 - Il y a quoi? 100 habitants? Il y a combien?
00:40 - Il faut pas déconner non plus. - Malheureusement, il est plus là.
00:42 - Il y a 800. - Ce sont des choses qui arrivent.
00:44 - Il y a 800.
00:46 - 800. - Je sais qu'il aime bien Pascal, Patrick.
00:48 Mais tout le monde aime bien Pascal.
00:50 Elle fait l'unanimité.
00:52 Vraiment.
00:54 C'est bon, c'est pas la peine d'applaudir.
00:56 - Je sais pas si ça fout non plus. Est-ce que t'es heureux, mon chéri?
00:58 - Très heureux. Est-ce que j'ai l'air...
01:00 Le seul truc qui me mine, c'est que...
01:02 - Franchement, qu'est-ce que... - C'est dans un mois, j'ai 70 piges.
01:04 - Mais non, t'inquiète pas.
01:06 - C'est dans la tête, ça.
01:08 - Je vais te dire, là, c'est pas dans la tête,
01:10 c'est pas dans le corps, c'est dans le slip.
01:12 (Rires)
01:14 (Applaudissements)
01:16 - Ah ouais, les gars.
01:18 Anouna, merci.
01:20 Merci, c'est ça, Anouna.
01:22 - Anouna, Anouna, c'est bien un endroit
01:24 où je les ai pas, les 70 piges.
01:26 - Très bien. Tu vois, t'as peut-être les 70 cm.
01:28 - Non, tout va très bien. J'ai fait...
01:30 Là, j'ai écrit ce bouquin que j'aime beaucoup
01:32 et puis j'ai fait un été...
01:34 Je me suis éclaté, comme tu peux pas savoir.
01:36 Puis je suis vachement étonné parce que dans mon public,
01:38 les mecs viennent me voir.
01:40 Il y a plein de gamins que je peux aller chercher
01:42 qui ont entre 15 et 25 ans.
01:44 - Il y avait Bévernier, il était là.
01:46 - Ils sont au tatouage.
01:48 - Il était là durant le dernier concert, comme une folle.
01:50 - Non, j'ai fait des concerts tout l'été
01:52 avec mon truc qui s'appelle "30 ans de siesta".
01:54 On a fait sauter les gens par...
01:56 On a fait un truc extraordinaire au festival de poupées.
01:58 - T'as les images? - Ah oui.
02:00 Ils étaient 32 000. - Enfin, je crois avoir les images.
02:02 - Je sais pas si tu les as, mais...
02:04 - N'emballe pas nos couilles.
02:06 - On a les images. - Oui.
02:08 - 32 000, ils étaient.
02:10 Et déguisés.
02:12 32 000 déguisés. - C'est énorme.
02:14 - C'était extraordinaire. - Un stade de foule.
02:16 - Ça, c'est un kiff. - Puis on en a fait plein d'autres
02:18 et puis on fait ça l'été prochain, tant que je peux.
02:20 - T'es parti... Alors, moi, j'adore ce que je fais
02:22 parce que je m'éclate ici sur C8, j'ai une liberté incroyable.
02:24 Le public est là. Je suis tellement heureux
02:26 de vous retrouver tous les soirs, je vous jure que c'est vrai.
02:28 Mais je trouve que t'es parti au bon moment
02:30 de la télé, à la limite. - Tu veux que je te dise?
02:32 Je crois bien que oui. - Non, mais franchement,
02:34 il se passe quoi à la télé? Il se passe rien.
02:36 - Je sais pas. - Dis la vérité, franchement.
02:38 - C'est un peu le thème de mon bouquin.
02:40 - La nostalgie. - La nostalgie.
02:42 C'est pas la nostalgie. La nostalgie, c'est "tout était mieux avant".
02:44 C'est la nostalgie, c'est... Peut-être qu'on devrait prendre des valeurs,
02:46 des trucs d'avant pour les adapter aujourd'hui pour aller mieux.
02:48 C'est ce que j'entends autour de moi.
02:50 Il s'agit pas de refuser le progrès.
02:52 Moi, je préfère le GPS à la carte routière, je te rassure.
02:54 Mais il y a des valeurs d'avant,
02:56 qu'il y avait à la télé, d'ailleurs.
02:58 - T'as raison de ce que tu dis.
03:00 Tu te rends compte qu'avant, les gars,
03:02 il faut savoir, il y avait pas de GPS.
03:04 C'est-à-dire que moi, mon daron,
03:06 quand il m'amenait à un anniversaire, frère,
03:08 il était comme As dans la voiture,
03:10 avec une carte, avec une lampe torche comme As.
03:12 Et je me rappelle, j'ai toujours ça.
03:14 "C'est au diable vert, cette affaire."
03:16 Je lui ai dit "Non, papa, c'est au diable vos verts."
03:18 - Vos verts.
03:20 - Je vous jure que c'est vrai.
03:22 C'est vrai, ça.
03:24 - Non, mais c'est vrai.
03:26 Je suis pas...
03:28 J'ai pas un Minitel et je roule pas en Solex,
03:30 mais c'est vrai qu'il y a des valeurs de solidarité.
03:32 C'est très antinomique.
03:34 Ce qui nous manque, je trouve, aujourd'hui,
03:36 c'est un mélange de liberté et d'autorité.
03:38 - C'est ça.
03:40 - Parce qu'il y a des trucs...
03:42 Je parlais un petit peu plus grave.
03:44 Je discute avec des amis l'autre jour.
03:46 Moi, de mon temps, si je peux me permettre comme ça,
03:48 on cagassait pas les pompiers et les toubibs.
03:50 - Non, mais c'est sûr.
03:52 - Moi, ça me casse les couilles de voir
03:54 qu'on peut frapper des gens
03:56 qui viennent t'aider, te sauver la vie.
03:58 Je suis désolé, mais on devrait être
04:00 beaucoup plus durs avec ces...
04:02 Il va le casser des cailloux, il va le casser des cailloux
04:04 pendant 4 ans, qu'est-ce que je te dis, ça.
04:06 C'est des valeurs d'avant, des valeurs de respect.
04:08 C'était pas des anges, les gens d'avant.
04:10 Je discute avec des copains.
04:12 Les apaches qu'il y avait dans les années,
04:14 début du siècle dernier, ils étaient pires
04:16 que la racaille qu'il y a aujourd'hui.
04:18 Dans Paris, il se met une terreur. Pas possible.
04:20 - C'est ça, la nostalgie de ton livre, c'est ça,
04:22 il faut le dire aux téléspectateurs.
04:24 Patrick, il dit pas tout ce qui a à vous passer de la merde.
04:26 - Non, non, non.
04:28 - Il dit non. Il faut faire un mix de...
04:30 - C'est-à-dire que, ce que je résume, déjà,
04:32 une chose, il faudrait plus d'humains.
04:34 Moi, ça me manque.
04:36 Moi, le pompiste me manque, le mec au guichet me manque.
04:38 Là, j'ai appelé les toubibs à Boulogne,
04:40 là, ils me disent, "Appelez le 115,
04:42 ils vont vous faire une consultation en visio."
04:44 Fait chier, une consultation en visio.
04:46 J'ai envie d'avoir un vrai toubib.
04:48 - Faut se le faire.
04:50 - Tu vois ce que je veux dire ?
04:52 Humainement, il me manque des choses.
04:54 Alors, ce que je dis dans le bouquin, c'est que si on continue
04:56 comme ça, on va aller dans le mur.
04:58 Et il y a 2 solutions quand tu vas dans le mur.
05:00 Soit tu t'écrases dessus, soit tu freines avant,
05:02 tu prends 2 pas d'élan et tu passes par-dessus.
05:04 Et pour moi, les 2 pas d'élan, c'est revenir
05:06 à un peu plus de respect, un peu plus de solidarité.
05:08 C'est pas bisounours, ça.
05:10 C'est pas s'envoyer des émoticônes.
05:12 C'est juste qu'il y a des respects,
05:14 il y a des choses qu'on respectait avant,
05:16 et puis nos libertés aussi.
05:18 Ce qui est terrible, je t'en parlais tout à l'heure,
05:20 tu m'as dit, "Ah oui, c'est vrai."
05:22 C'est que dans mes années à moi, l'ordre moral,
05:24 il était de droite.
05:26 C'était Giscard, tout était tabou,
05:28 il fallait marcher en homme.
05:30 Et puis avant, l'ordre moral, il est devenu de gauche.
05:32 C'est-à-dire qu'il y a tous ces mecs, les wokies,
05:34 qui veulent t'interdire ce qui fait plaisir
05:36 et qui veulent t'imposer ce qui fait chier.
05:38 - Exactement.
05:40 - Et ça, ça me...
05:42 Après, je ne donne pas de leçons,
05:44 j'analyse simplement par rapport
05:46 à ce qu'il y a aujourd'hui et puis ce que j'ai vécu,
05:48 parce que je raconte pas mal de trucs.
05:50 Je raconte le Paris des années 80.
05:52 - Paris, pas là !
05:54 - Je suis au village aussi.
05:56 - Je suis pas là !
05:58 - Je suis au village aussi.
06:00 - Je suis au village aussi.
06:02 - Je suis au village aussi.
06:04 - C'est pas la même chose.
06:06 - Je suis au village aussi.
06:08 - Je suis au village aussi.
06:10 - C'est pas la même chose.
06:12 - Je suis au village aussi.
06:14 - C'est pas la même chose.
06:16 - C'est pas la même chose.
06:18 - Je suis au village aussi.
06:20 - Je suis au village aussi.
06:22 - C'est pas la même chose.
06:24 - Je suis au village aussi.
06:26 - Je regarde ta chemise,
06:28 il y avait des couleurs.
06:30 C'est pour ça que la couverture du bouquin est là.
06:32 Il y a des couleurs parce que la vie
06:34 était beaucoup plus en couleurs.
06:36 À bas, ils avaient des fringues Carlos.
06:38 Même les musiques étaient plus...
06:40 Les membres d'aujourd'hui que je croise,
06:42 qui ont 20 piges, sur quoi tu crois qu'ils s'éclatent le soir ?
06:44 Sur les chansons des années 80.
06:46 - C'est vrai, t'as raison.
06:48 - Sur ce guet-et-là.
06:50 Le bouquin, c'est ça, c'est retrouver
06:52 un peu des trucs d'avant.
06:54 Moi, dans ma vie, je le fais.
06:56 Je mets tout ça, je mets tous ces ingrédients.
06:58 - La couverture, Patrick...
07:00 - C'est la transmission.
07:02 J'ai 70 piges.
07:04 - Pas encore.
07:06 - J'ai suffisamment vécu de trucs pour transmettre.
07:08 Ce gamin-là, moi, je veux qu'il soit heureux.
07:10 Comme moi, je l'ai été.
07:12 Malgré les coups du sort, les machetons,
07:14 on s'en fout, ça. Nous, on a vachement bien vécu.
07:16 Et ce petit, je voudrais
07:18 qu'en appliquant ces choses-là,
07:20 il soit heureux aussi.
07:22 On devrait marquer sur les couveuses
07:24 "Vivres-tu", tu sais. Je le mets dans mon bouquin.
07:26 Parce qu'on se gâche la vie,
07:28 on va la perdre de toute façon.
07:30 Autant en profiter un peu plus.
07:32 Et se la faire protéger aussi.
07:34 Parce que les minots d'aujourd'hui, ils ont envie qu'on les protège.
07:36 Et puis d'avoir cette liberté
07:38 d'être un peu ce qu'on veut.
07:40 - Un moment, tu t'es dit "Je vais quitter la France ou pas du tout ?"
07:42 - Quoi ? Putain, mais j'adore mon pays, moi.
07:44 - C'est ça.
07:46 - Ils vont me traiter encore de nationaliste.
07:48 J'explique dans le bouquin, je suis né
07:50 après la guerre, bizarrement.
07:52 8 ans après la guerre de 45.
07:54 Eh ben, dans mon village,
07:56 en plus j'étais à Juillac, tu connais,
07:58 c'est pas loin d'Oradour-sur-Glane et Tulle,
08:00 où il y avait eu des massacres incroyables.
08:02 - Tu t'es dit "Il va pas nous parler de la mère de Pascal
08:04 toute la soirée ?"
08:06 - Non, mais je te dis, c'était à côté
08:08 pas loin d'Oradour-sur-Glane et Tulle
08:10 où il y avait eu des massacres incroyables.
08:12 Et les vieux chez moi, ils m'ont appris, ils m'ont dit
08:14 "Tu sais, il y a des mômes de 20 ans
08:16 qui sont allés se faire massacrer pour ta liberté."
08:18 C'est pour ça qu'aujourd'hui,
08:20 quand je vois les mêmes mômes qui brûlent le drapeau français,
08:22 j'ai envie de leur dire "Mais pauvre con,
08:24 c'est bon, ça va, si ton grand-père
08:26 s'était pas fait trouver la peau..."
08:28 - Je vais te dire un truc.
08:30 - Donc j'aime mon pays, ouais.
08:32 - Oui, mais tu vois, ça c'est vraiment,
08:34 et c'est ça que je vois, c'est vraiment une minorité.
08:36 C'est aussi maintenant le plus gros problème,
08:38 c'est les réseaux.
08:40 Mais ces 4 abrutis
08:42 qui vont brûler le drapeau français
08:44 pour des milliers de jeunes
08:46 qui disent "Moi, je me sens bien dans mon pays,
08:48 je suis heureux d'être là."
08:50 - C'est vrai, exactement.
08:52 C'est pour ça qu'il faut être beaucoup plus sévère
08:54 avec ces minorités-là, et puis écouter les autres.
08:56 Parce que moi, quand je fais mes spectacles,
08:58 le soir, le truc que t'as vu,
09:00 j'aurais fait chanter "La Marseillaise" aux gamins.
09:02 Ils la chantent. C'est pas des nationalistes fédés.
09:04 Les mecs, ils aiment bien...
09:06 - Bien sûr.
09:08 - Mon copain Djamel, il me dit "Moi, quand je suis à la maison,
09:10 je suis marocain. Dès que je sors dans la rue,
09:12 je suis français parce que je vais pas cracher
09:14 dans les écoles." Voilà. C'est comme ça
09:16 que je conçois le... Moi, cet été,
09:18 autour de ma table, il y avait des Marocains,
09:20 du Sénégal et du Portugais.
09:22 Putain, mais on a la civilité...
09:24 - Il y avait des meufs un peu plus...
09:26 - Et on est bien.
09:28 - Il y avait des meufs un peu plus...
09:30 - Ah non, tu sais, maintenant, je suis un ascète.
09:32 - Non, je déconne.
09:34 - T'es célib', toi. - Je suis très sérieux.
09:36 - Célib', là. - Je suis célibataire,
09:38 je m'entends très bien à Nana aller dans le coin.
09:40 - J'adore Nana. - Je bosse avec...
09:42 Ça, c'est pareil. C'est une séparation
09:44 que je donne en exemple. - Ouais, c'est vrai.
09:46 - Pour moi, le vrai amour, c'est de vouloir que l'autre
09:48 soit heureux en dehors de toi, mais j'en ai déjà parlé.
09:50 Et avec Nana, on s'entend super bien,
09:52 on bosse ensemble dans les projets.
09:54 Et puis, elle a sa vie et j'ai la mienne.
09:56 Voilà. Et on s'entend bien, on n'a pas besoin de se déchirer.
09:58 Ça fait partie aussi de certaines valeurs
10:00 que j'ai apprises avant. Le respect
10:02 de l'autre, le...
10:04 "Tu allumes ta télé, c'est anxiogène."
10:06 Les mecs poussent à la haine.
10:08 Je suis à Saint-Jamy. - C'est vrai.
10:10 - Et puis, il y en a sur les réseaux aussi.
10:12 - Excuse-moi, mais quand je vois Mélenchon dire
10:14 "Les flics sont tous des assassins."
10:16 - C'est l'ami de Gilles. - Ça me met hors de moi.
10:18 - Tonique Mélenchon, l'ami de Gilles. - Non, c'est pas mes amis.
10:20 - Non, mais ça me met hors de moi, ça. - Moi aussi.
10:22 - Tu sais, quand il y a eu des attentats
10:24 du Bataclan, Mélenchon en premier,
10:26 on a tous dit, et on avait raison,
10:28 c'est pas parce que les terroristes
10:30 sont musulmans que tous les musulmans
10:32 sont terroristes. - Exact. - D'accord là-dessus.
10:34 Et ça marche pas pour les flics.
10:36 C'est pas parce qu'il y a 30 connards de flics
10:38 qu'il faut jeter de la police
10:40 que tous les flics sont des assassins. - Exactement.
10:42 - Je le défends là-dessus. - Vous le racontez très bien dans le livre, ça.
10:44 - Donc tout ça, ça me... Tout cet esprit...
10:46 - Et t'as encore espoir ou pas ?
10:48 - Quoi ? - Non, t'as espoir.
10:50 - Bien sûr que j'ai l'espoir. - Ouais.
10:52 - Je l'ai écrit dans mon bouquin avec une majuscu.
10:54 L'espoir, c'est que le discours que j'ai là,
10:56 tu sais, ils se foutent de ma gueule, "Eux, putain, c'est que de l'amour."
10:58 Mais il faudrait qu'on soit à 50 000
11:00 à l'avoir, ce discours-là. - C'est bien.
11:02 - À chaque fois que tu dis "C'est que de l'amour", tu te bats les couilles.
11:04 - C'est clair.
11:06 - Ça m'a fait mal.
11:08 - C'est vrai.
11:10 - Si tu te prends de la kéto, moi, je m'en fous, moi.
11:12 - Non, parce que c'est la...
11:14 C'est la caricature que fait...
11:16 - Non, mais ça, d'accord. - C'est la caricature de moi.
11:18 - Ils le font, on fait ça. - Sinon, ne le dis plus.
11:20 - Moi, je le fais pas. - Sinon, ne le dis plus.
11:22 - J'en parlais avec un mec hier, je disais
11:24 "Il faudrait 50 000 mecs comme ça, c'est...
11:26 C'est des...
11:28 Des Jésus, quoi, tu vois. Ils auront pas
11:30 assez de clous pour arrêter tout le monde."
11:32 - C'est ça. Mais ce livre... - Moi, j'y crois parce qu'il y a...
11:34 - Ce livre, tu l'as fait parce que tu y crois encore.
11:36 - Non, mais j'y crois parce qu'il y a plein de gamins.
11:38 Y a pas que des vieux cons. D'ailleurs,
11:40 je commence mon bouquin en disant "Je suis un vieux con".
11:42 - Arrête de dire ça. - Mais y a des gamins qui ont envie de ça.
11:44 - Ah, merde. - Ils croient à ça, ils croient à ces valeurs.
11:46 C'est pas des bisounours, les gamins.
11:48 Ils ont juste envie de vivre un peu mieux
11:50 et pour ça, ben, c'est...
11:52 - Tu donnes des solutions dans le livre ?
11:54 T'as toujours Emmanuel Macron ?
11:56 - Non. - T'as plus maintenant ?
11:58 - Non, parce que ça sert à rien.
12:00 - Ouais.
12:02 - Et puis parce que c'est tout bête.
12:04 Y a des trucs, je suis pas d'accord.
12:06 - T'as été pote avec tous les présidents, toi.
12:08 - On a élu des députés pour nous représenter
12:10 et quand tu fais passer une loi sans prendre l'avis des députés,
12:12 c'est plus la démocratie. Voilà, pour moi.
12:14 C'est mon avis. Ça veut pas dire
12:16 qu'il est brillant et tout ce que tu veux,
12:18 mais sur ça, ça m'a pas plu.
12:20 - Donc là, tu parles plus en ce moment.
12:22 - Non, mais je t'en ai parlé la dernière fois
12:24 que je suis venu ici. Y a des mecs que j'aime bien,
12:26 mais ils sont à deux bords complètement opposés.
12:28 - Ouais, je sais, tu m'as dit. - Roussel et Bardella.
12:30 Je trouve que dans leur discours,
12:32 y a quelque chose de sympa. - Ça va être difficile
12:34 d'aller en vacances, vous les trois.
12:36 - Mais après, j'ai pas l'intention
12:38 de voter pour l'instant. Je suis loin de ces gens-là.
12:40 Je parle beaucoup dans le bouquin de ces politiques.
12:42 Ils nous ont piqué notre job à nous.
12:44 - T'étais pote avec tous les présidents. T'étais pote avec Chirac.
12:46 - Ouais, surtout. - T'étais pote avec Hollande.
12:48 - Et il en a fait, les conneries. Il est responsable aussi
12:50 de ce qu'il y a aujourd'hui. - T'étais pote avec Hollande aussi.
12:52 - Ouais, ouais, ouais. Mais je suis pote.
12:54 C'est pas pour ça que je vais voter pour eux.
12:56 J'ai toujours essayé d'être un interprète.
12:58 C'est-à-dire, comme je suis au ras du sol,
13:00 je remonte les infos. Après, ils en font
13:02 ce qu'ils en veulent. Mais j'ai toujours...
13:04 Là, quand y a eu le truc de...
13:06 Là, y a des retraites, j'ai remonté
13:08 ce que j'entendais en bas. Ça va qu'il fallait pas faire comme ça.
13:10 Bon, voilà. Et puis je remonte.
13:12 Quand j'entends des gens qui sont pas contents...
13:14 Et puis y en a plein, des présidents,
13:16 ils ont écouté une petite partie
13:18 de ce que j'ai dit. Ouais, mais j'ai pas plus d'importance que ça.
13:20 Comme j'ai la chance de pouvoir le faire, je le fais.
13:22 Mais ça sert pas à grand-chose, en ce moment.
13:24 - Y a une question que je te pose à chaque fois que tu viens.
13:26 - Ouais. - À chaque fois que tu me fais la même réponse.
13:28 - Vas-y. - Ça te manque, la télé ?
13:30 - Pas du tout. Et de moins en moins.
13:32 - Ouais, c'est ça. - Je veux pas... On est bien, là.
13:34 On est chez toi. - Moi, je me régale.
13:36 Mais tu veux que je te dise pas quelque chose ?
13:38 - Attends, y a un truc, déjà. Ça va venir, là.
13:40 Moi, la télé, c'est devenu une grande page de pub
13:42 avec un peu d'émissions au milieu. - C'est ça.
13:44 - Alors tant mieux. Ça vous fait vivre.
13:46 Ça fait vivre tout le monde. C'est très bien.
13:48 Après, je me contente.
13:50 Je me contente d'avoir vécu ce qu'on a vécu.
13:52 Parce que c'est comme ce qu'il y a dans mon bouquin.
13:54 C'était fabuleux, ce qu'on a vécu.
13:56 La liberté qu'on a eue. - Moi, ce que je vis,
13:58 je m'éclate parce que vraiment, je te dis...
14:00 Tu le sais, hein, Patrick. - Ouais, je regarde.
14:02 - Je suis en direct tous les soirs. Je m'éclate avec les publics.
14:04 - Heureusement qu'il y a encore des trucs comme ça.
14:06 - Avec les chroniqueurs. C'est vrai que voilà.
14:08 Aujourd'hui, à part ce que je fais là, je te dis franchement,
14:10 la télé me fait chier.
14:12 - Non, surtout, moi, ce qui m'emmerde, c'est que les artistes
14:14 que j'ai... Si y avait pas eu mes émissions,
14:16 tu sais, les Dupontel, les machins et tout,
14:18 on a réussi à les faire sortir.
14:20 C'est qu'il y a plus de place. Moi, j'ai aimé la petite Sarah.
14:22 Tu sais, qui est l'imitatrice. Elle commence à l'européenne,
14:24 d'ailleurs, là. J'aurais bien aimé la faire passer,
14:26 tu vois, dans des émissions.
14:28 Les artistes, on a perdu l'affaire.
14:30 On s'est fait bouffer l'affaire par les politiques.
14:32 - Ouais. - Zemmour, il est passé en 6 mois
14:34 plus à la télé qu'à Zemmour en 10 ans.
14:36 - Les réseaux aussi. - Il a fait plus d'imitations que ça.
14:38 - Non, mais moi, ça m'emmerde pour tous les artistes de ce pays.
14:42 Tu vois ce que je veux dire? Y a plein de gamins,
14:44 des chanteurs, des... - Ouais, mais maintenant,
14:46 y a les réseaux. Maintenant, y a les réseaux.
14:48 - Aujourd'hui, ouais, heureusement. - Tu les vois sur TikTok.
14:50 - Heureusement qu'y a les réseaux. Mais quand même,
14:52 l'exposition d'une télé, c'était bien. - Bien sûr.
14:54 - Un Brel, un Ferré, un Brassens. Alors, tu vas me dire,
14:58 c'est les vieux cons, tous quand même, ils pourraient pas sortir aujourd'hui.
15:00 - Bien sûr. - Ils passeraient même pas
15:02 les éliminatoires. - Moi, j'ai vu le dernier TikTok
15:04 de Georges Brassens, fort. Je suis désolé, frère.
15:06 - C'est sûr que dans la boîte de nuit où j'étais à Nantes
15:08 l'autre soir, y avait que des minots,
15:10 ils auraient envoyé les copains d'abord, tout le monde chantait.
15:12 - Ah, tu sais, ouais. C'était pas le radeau
15:14 de la méduse de ce bateau. - C'est pas des abrutis,
15:16 les gamins. Ils savent. - On se les dise
15:18 au fond des ports, les copains d'abord.
15:20 [Musique]

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