Le carrefour de l'info - Centre pour les femmes sans abri

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Ouverture d'un nouveau centre de jour par et pour les femmes sans abri à Bruxelles. Interview d'Ariane Dierickx de l'ASBL l'Ilot pour nous en parler.

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00:00 Le Carrefour de l'info sur Arabelle.
00:05 Bonjour, bonjour à tous.
00:09 Au sommaire de votre Carrefour de l'information, nous allons nous intéresser en ouverture.
00:13 L'ouverture justement du centre Circé de Lillau, le premier centre de jour
00:17 par et pour les femmes sans-abri à Bruxelles. Ariane Dyricks,
00:21 la directrice de l'ASBL Lillau, sera avec nous tout à l'heure. Dans le
00:25 versant politique, cette information dans la presse ce matin. Les présidents du PS,
00:29 du MR et Ecolo ont négocié en secret ces derniers mois un accord
00:33 pour une réforme des institutions francophones. Et puis le secteur de l'aide
00:37 à la jeunesse en ébullition depuis des mois manifeste ce matin à Bruxelles
00:41 pour protester contre les problèmes récurrents de ce secteur.
00:45 La suite, comme tous les jours, les différentes revues de presse. A l'international tout d'abord l'ONU,
00:49 qui critique l'interdiction par la France du port du foulard à ses athlètes olympiques
00:53 lors des prochains JO à Paris. Et puis au Maghreb, le comité exécutif
00:57 de la CAF, la Confédération Africaine de Football, a choisi à l'unanimité
01:01 le Maroc pour organiser la Cannes 2025. Voilà pour l'essentiel
01:05 du Carrefour de l'Info qui démarre dans quelques instants.
01:09 Je vous le disais tout à l'heure en ouverture de ce Carrefour de l'Information, avec l'ouverture du centre
01:21 Circé de Lillau, premier centre de jour par et pour les femmes sans abri à Bruxelles
01:25 et qui est de mieux pour nous en parler. Ariane Dirix, directrice de la SBL Lillau
01:29 qui est avec nous. Bonjour. – Bonjour. – Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:33 Première question qui me vient à l'esprit, pourquoi cette démarche et pourquoi Circé ?
01:37 – Alors c'est une démarche qui est un aboutissement à la suite d'une étude d'action
01:41 que nous avons menée il y a deux ans, qui a permis d'identifier
01:45 les stratégies qu'utilisent les femmes quand elles se retrouvent sans logement
01:49 pour arriver à survivre en rue, mais aussi les causes qui les amènent à la rue.
01:53 L'objectif était de voir dans quelle mesure ces stratégies et ces causes
01:57 de sans abrisme aux féminins étaient différentes de celles des hommes.
02:01 Et cette étude a abouti à une série de constats, parmi lesquels notamment
02:07 des questions de violence tout à fait spécifiques à l'identité de femmes.
02:11 On se rend compte que les violences sont souvent la première cause de sans abrisme
02:17 pour les femmes, ce n'est pas forcément le cas chez les hommes.
02:19 Mais une fois qu'elles sont en rue aussi, elles connaissent une série de difficultés
02:23 qui sont bien spécifiques à leur identité de genre.
02:25 Et on se rend des comptes aussi que notre secteur était mal adapté,
02:29 mal outillé pour pouvoir les accompagner de manière correcte, spécifique, digne.
02:33 Et on a voulu pouvoir penser un centre qui allait davantage correspondre à leurs besoins,
02:39 répondre de manière plus adéquate à leurs urgences,
02:43 à leur réalité aussi de femmes sans abris.
02:46 Alors c'est un centre qui accueille en mixité choisie,
02:50 explication peut-être de ce terme ?
02:52 En non mixité choisie en réalité.
02:54 C'est un terme peut-être un peu jargon, mais qui indique que la mixité
03:00 est évidemment quelque chose d'important dans notre société,
03:04 mais on ne peut vivre correctement en mixité avec les hommes et les femmes tous ensemble,
03:10 que quand on est bien dans son corps, dans sa peau,
03:13 quand on a retrouvé une estime de soi, quand on est suffisamment solide
03:17 pour pouvoir affronter la réalité de la vie en mixité.
03:22 Et on sait qu'il y a des rapports de pouvoir,
03:24 des rapports sociaux qui se jouent entre les hommes et les femmes.
03:27 On est quand même dans une société encore patriarcale,
03:30 fortement influencée par des rapports de domination et de pouvoir qui sont genrés.
03:35 Les hommes ont encore aujourd'hui quand même une position privilégiée dans notre société.
03:40 Quand on est femme en situation de crise au point de se retrouver en rue,
03:44 qu'on a tout perdu, c'est très compliqué de vivre la mixité de manière positive.
03:50 Parce que notamment on a été victime de violences,
03:52 qu'on a pu vivre des agressions extrêmement graves.
03:56 On sait que la très grande majorité des femmes qui vivent en rue
03:59 ont notamment vécu des violences sexuelles.
04:01 Et donc la mixité à ce moment-là, elle est compliquée.
04:05 Et on a voulu que ce centre soit un lieu en non-mixité choisie.
04:10 En tout cas, le temps de la reconstruction.
04:12 Il est évident qu'après, l'objectif c'est de permettre aux femmes de retrouver de la force
04:16 pour pouvoir réaffronter la société et retrouver une place de femmes solide.
04:21 Mais dans un premier temps, il est important quand on est fragile,
04:24 de pouvoir être entre femmes dans un espace où on sent en sécurité,
04:28 sans le regard des hommes, sans avoir peur d'avoir à nouveau gérer ces relations de pouvoir.
04:34 Alors Ariane Lirix, pourquoi le nombre de femmes sans-abri,
04:37 je dirais encore et toujours sous-estimé ici à Bruxelles ?
04:42 C'est lié notamment à la question du sans-abrisme caché.
04:45 On sait qu'aujourd'hui on dénombre de manière assez régulière
04:49 le nombre de personnes sans-abri à Bruxelles.
04:51 Le dernier dénombrement date de novembre 2022.
04:54 Il a indiqué une augmentation de 20% de la population sans-abri
04:58 par rapport à deux ans avant, ce qui est quand même assez inquiétant.
05:02 C'est une augmentation très rapide,
05:04 qui est évidemment liée aux multiples crises qu'on a connues ces derniers temps.
05:07 La crise Covid, la crise du logement qui s'accentue,
05:10 la crise socio-économique qui se creuse davantage.
05:14 Et le nombre de femmes à l'intérieur de cette population est assez important, 20%,
05:21 mais probablement totalement sous-estimé,
05:23 parce qu'il y a un sans-abrisme caché qu'on ne voit pas.
05:27 Les 7000 personnes, puisque c'est le nombre de personnes sans-abri aujourd'hui à Bruxelles,
05:31 un peu plus de 7000 personnes, ne sont probablement que la pointe de l'iceberg.
05:35 Il y a un taux de pauvreté très important à Bruxelles.
05:38 On parle d'un taux qui pourrait atteindre les 40% prochainement,
05:44 si on n'est pas attentif à réinvestir dans l'accompagnement des personnes qui sont les plus exclues.
05:50 Et ces personnes qui sont en situation de pauvreté,
05:55 elles vivent parfois dans des logements insalubres,
05:58 avec des loyers beaucoup trop élevés par rapport à leur capacité de revenu.
06:02 Elles sont parfois en situation où elles doivent choisir entre remplir un frigo et payer un loyer.
06:10 Donc le risque de perte de logement est quand même important.
06:12 C'est une population qui en réalité devrait faire partie des personnes qu'on accompagne dans nos structures,
06:19 parce que l'objectif c'est aussi d'éviter la première nuit à la rue.
06:22 Mais dans ces populations-là, il y a aussi toute une série de personnes
06:25 qui ne sont pas encore en rue mais qui n'ont plus de logement.
06:28 Elles vivent dans des hôtels, dans des voitures, cachées dans des squats.
06:32 La population féminine est beaucoup plus importante dans cette population de sans-abrisme caché,
06:38 parce qu'elles savent que la rue est violente pour elles.
06:41 Elles évitent évidemment d'arriver avec leurs enfants, et elles ont souvent les enfants en charge.
06:46 Il y a 20% d'enfants quand même dans la population sans-abri à Bruxelles aujourd'hui, c'est catastrophique.
06:50 Souvent qui accompagnent leur maman.
06:53 Les femmes savent que c'est dangereux pour elles la rue, c'est dangereux pour leurs enfants,
06:56 donc elles sont dans des stratégies d'évitement.
06:59 Elles font en sorte de ne pas être repérées comme personnes sans-abri pour éviter des violences justement.
07:04 C'est une des raisons pour lesquelles on les dénombre moins facilement que les hommes.
07:09 - Une invisibilité, tout à fait.
07:10 Alors qu'est-ce qui vous fait dire que le secteur s'est longtemps retrouvé démuni, pas assez équipé, trop peu formé ?
07:16 C'est toujours la même rengaine, le nerf de la guerre, les souilles, les moyens ?
07:20 - C'est ça, mais c'est aussi une évolution des publics que nous accompagnons.
07:27 Il y a, je dirais, une vingtaine d'années, la majorité des personnes sans-abri, c'était effectivement des hommes seuls.
07:34 Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a de plus en plus de femmes, de plus en plus de jeunes,
07:39 près de 20% de jeunes qui se retrouvent sans-abri, des ménas, des mineurs non accompagnés,
07:45 donc des mineurs qui se retrouvent à la rue, c'est quand même catastrophique, sans aucune accroche avec la famille.
07:52 Il y a une évolution des publics, il y a une évolution des problématiques que vivent les personnes,
07:58 beaucoup plus de problèmes de santé mentale, un problème d'addiction qui est de plus en plus pointu,
08:04 l'arrivée des drogues qui sont assez accessibles, ça fait beaucoup de dégâts dans les populations
08:10 qui sont en situation de désespoir en rue et qui, probablement, utilisent ces produits pour arriver à tenir cette violence de la rue.
08:19 Et face à ces constats-là, nos équipes, qui sont souvent des équipes de généralistes, de très bons travailleurs sociaux,
08:25 mais qui ne sont pas forcément spécialisées dans ces questions de santé mentale, d'addiction,
08:29 ou qui n'ont pas les outils pour accompagner des publics aussi spécifiques, au départ de leurs problématiques,
08:34 de femmes ou de jeunes, des familles aussi, beaucoup de familles qui se retrouvent en rue aujourd'hui,
08:39 accompagner une famille, ce n'est pas la même chose qu'accompagner une personne seule.
08:42 Et donc, le secteur, nos équipes sont souvent peu outillées et des infrastructures mal adaptées
08:48 pour pouvoir accompagner de manière spécifique ces différents publics, et en particulier les femmes,
08:53 et c'est la raison pour laquelle, encore une fois, on a voulu créer ce centre Circé de Lillau.
08:56 Justement, parmi les bonnes nouvelles, il y a cette bonne nouvelle, l'ouverture de ce centre Circé de Lillau.
09:03 Justement, est-ce que vous pouvez nous présenter ce centre et quels sont les services que vous proposez ?
09:07 Alors, peut-être un mot d'abord, pourquoi Circé ?
09:09 Circé, absolument.
09:10 Circé, c'est le nom d'une sorcière de la mythologie grecque.
09:13 Les sorcières, c'est à l'époque des personnes qui étaient pointées du doigt parce que trop savantes,
09:20 trop libres, trop rebelles par rapport à une société où les hommes avaient le pouvoir.
09:25 Et donc, on ne voulait pas, évidemment, que les femmes aient ce niveau de liberté.
09:28 Et Circé, elle a trouvé le chemin vers l'émancipation.
09:33 On a voulu symboliquement que ce centre soit aussi le chemin de l'émancipation pour les femmes qu'on va accompagner.
09:40 Donc, ce centre, il vient répondre à ce besoin d'un accompagnement plus spécifique, comme je le disais.
09:46 On va y proposer des services de première nécessité, comme on propose classiquement dans les autres centres de jour,
09:52 c'est-à-dire un endroit où les femmes vont pouvoir venir se laver, laver leurs vêtements, prendre un repas,
09:57 déposer leurs affaires dans une consigne pour ne pas avoir à se balader en rue avec toutes leurs affaires.
10:03 Mais ce sont aussi des lieux où elles vont pouvoir se poser, se reposer, être écoutées à l'endroit où elles ont besoin d'être écoutées.
10:12 Si elles ont vécu des violences graves, elles vont pouvoir les déposer plus facilement que dans un centre mixte
10:17 parce qu'elles seront écoutées par une équipe formée à ces questions liées au droit des femmes,
10:22 une équipe exclusivement féminine, où il n'y aura donc de nouveau pas cette peur de ne pas être comprise.
10:29 L'environnement est tout à fait prévu pour pouvoir être sécurisant.
10:35 Ce sont ces services-là qu'on va proposer aux femmes.
10:38 Alors, on va parler maintenant, si vous le voulez bien, de l'inauguration, d'abord festif, puis ensuite officielle.
10:44 Alors, on a fait les choses dans l'autre ordre.
10:47 On a d'abord eu une inauguration officielle en présence des autorités politiques qui nous ont soutenus dans la création de ce centre
10:54 et dans la préparation, puisque l'étude d'action a été financée par des deniers publics,
10:59 mais aussi toute la période de formation de l'équipe.
11:01 Et c'était assez remarquable de voir que, pour le coup, les autorités politiques étaient rapidement au rendez-vous de la demande qu'on avait formulée.
11:09 Aujourd'hui, on a réussi à mettre sur pied une petite équipe qui va permettre d'ouvrir le centre cinq jours par semaine.
11:16 On va pouvoir élargir, mais les financements publics qu'on reçoit permettent aujourd'hui cinq jours d'ouverture par semaine.
11:22 C'est important de pouvoir être ouvert sept jours sur sept dans un centre comme celui-là,
11:25 parce que les femmes qui sont en rue, les deux jours de fermeture, elles n'ont aucun lieu qu'elles peuvent fréquenter.
11:30 Donc, on va chercher des moyens, notamment via des fonds privés, pour pouvoir ouvrir sept jours sur sept et équiper encore mieux le centre.
11:39 Le côté festif, il va arriver, on va faire aussi une ouverture avec les femmes qui fréquenteront le centre,
11:46 leur proposer aussi de participer à l'amélioration de l'espace, s'approprier le lieu et en faire leur lieu à elles.
11:55 Juste nous rappeler l'adresse, peut-être.
11:57 Alors, c'est situé actuellement sur le parvis de Saint-Gilles, dans un bâtiment que nous occupions déjà à Lilo pour le centre mixte, qui lui-même a déménagé.
12:05 C'est provisoire, on cherche un bâtiment qui va permettre de pouvoir développer le centre mieux,
12:11 dans des conditions encore plus confortables, un plus grand bâtiment, où on pourra aussi accueillir les enfants.
12:16 On veut que les femmes puissent venir avec leurs enfants et que les enfants aient leur espace dédié,
12:21 pour que les femmes puissent les y déposer et qu'elles bénéficient d'activités.
12:25 Pendant ce temps-là, elles pourront s'occuper d'elles-mêmes.
12:28 Aujourd'hui, ce n'est pas possible dans le bâtiment situé sur le parvis.
12:31 Donc, on va chercher des fonds pour pouvoir acheter un autre bâtiment et le rénover.
12:34 Ariane Dirix, un gros plan à présent sur votre ASBL Lilo.
12:37 Ce n'est pas une jeune ASBL, c'est une ASBL qui a quand même de la bouteille.
12:40 Alors, qui est à l'origine de ce projet et comment a germé cette idée ?
12:43 C'est une ASBL qui existe effectivement depuis 1960, donc quand même un paquet d'années.
12:48 Elle a été fondée à l'origine par une personne qui était attentive à cette époque-là, à la question des sortants de prison.
12:55 On a, pendant plusieurs années, travaillé en particulier sur ce public-là.
13:01 Et puis, progressivement, l'action s'est élargie à l'ensemble des publics en situation d'exclusion.
13:08 Aujourd'hui, le focus est de manière plus spécifique sur les personnes en situation d'exclusion et en particulier qui se retrouvent sans logement.
13:15 C'est une organisation assez ancienne, mais qui arrive à se renouveler.
13:20 On est très, très innovants.
13:22 Je pense qu'on parle pas mal de nous pour des projets qui répondent aux défis d'aujourd'hui.
13:27 Le centre Circé de Lilo est un exemple, mais il y en a d'autres qui ont montré notre dynamisme.
13:32 Je reviens tout de même à l'histoire. Je vois que les premières maisons d'accueil apparaissaient déjà dans les années 80.
13:37 Même avant ça, la première maison d'accueil a été fondée dans les années 60.
13:42 Effectivement, ça fait partie des maisons d'accueil du dispositif d'aide qu'on propose aux personnes sans abri.
13:48 Après ça, on a quatre maisons d'accueil aujourd'hui, qui s'adressent à des hommes seuls, à des femmes seules, à des familles aussi, avec ou sans enfant.
13:56 Après, on a créé dans les années 90 le premier centre de jour, qui est important aussi parce que quand les maisons d'accueil sont saturées
14:04 et qu'on ne peut plus accompagner 24 heures sur 24 les personnes, ce qui représente quand même un coût important,
14:09 c'est important aussi de pouvoir leur permettre, après avoir passé une nuit dehors, de venir se poser en journée dans un endroit sécurisé,
14:14 comme j'expliquais, où on va pouvoir répondre aux besoins les plus urgents.
14:17 Et on a, ces dernières années, beaucoup travaillé sur des nouveaux services qui sont davantage orientés vers la recherche de logement,
14:24 l'installation des personnes en logement, la recherche de mobilier pour qu'elles puissent ne pas avoir trop de frais au moment de l'emménagement,
14:31 mais aussi un accompagnement de ces personnes qui ont récupéré un logement.
14:35 Quand on a vécu dix ans en rue, c'est très compliqué de se réapproprier un logement.
14:41 Et pour éviter un retour à la rue, on travaille aussi l'accompagnement social des personnes qui ont retrouvé un logement.
14:48 On parlait tout à l'heure de faute de moyens. Comment justement faire un don ? Et puis après, si vous voulez bien, comment être volontaire ?
14:56 Alors c'est gentil de m'amener cette question, parce qu'effectivement, on vit quand même pas mal de dons.
15:00 40% de notre action est financée par des fonds privés.
15:03 Et heureusement, parce qu'on sait que les caisses publiques ne sont pas en bon état, ça reste une mission d'intérêt public, évidemment,
15:12 d'accompagner les personnes en situation d'exclusion.
15:14 Mais les fonds privés permettent vraiment de faire la différence et de créer de nouveaux projets,
15:20 de répondre aux besoins les plus urgents et aussi de rester innovants.
15:25 Je pense que les services comme ceux qu'on vient de créer ou quelques années avant ça,
15:30 la cellule de captation, création de logements, elle a pu être financée grâce à des dons de donateurs.
15:35 Donc si vous avez envie de soutenir notre action, je vous invite à consulter nos pages sur les réseaux sociaux.
15:41 On est présents évidemment dans tous les réseaux sociaux classiques,
15:43 mais on a aussi un site web très très bien alimenté où vous pourrez trouver les informations pour faire un don.
15:49 - Alors, avant de quitter, dernière question classique, un message à faire passer, le mot de la fin,
15:54 pour ne pas oublier justement cette problématique des femmes sans abri à Bruxelles.
15:59 - Le mot de la fin pour ne pas oublier ?
16:01 Je pense qu'il faut se rappeler que l'homme le plus pauvre de Belgique, c'est une femme en fait.
16:07 Aujourd'hui, le risque de pauvreté, il est beaucoup plus important qu'il y a quelques années.
16:11 Je pense que les classes moyennes, on le sait, avec la crise Covid et la crise économique qui s'en est suivie,
16:16 les classes moyennes sont beaucoup plus impactées qu'auparavant par les questions de pauvreté.
16:22 On arrive à la première génération qui va moins bien vivre que la génération précédente.
16:27 Depuis quelques générations, on vivait mieux que nos parents. C'est la première fois que ce sera l'inverse.
16:31 Et donc je pense que tout le monde aujourd'hui doit pouvoir s'emparer de cette question du sans-abris.
16:36 C'est un combat de société où chacun, chacune a sa part à prendre,
16:41 en tant que volontaire pour venir soutenir notre action dans nos centres,
16:45 en tant que donateur ou donatrice, en tant que sympathisant qui partage nos informations sur les réseaux sociaux.
16:51 Tout le monde a un rôle à jouer.
16:53 - Voilà, c'était donc la conclusion d'Ariane Dirix.
16:55 Je rappelle que vous êtes directrice de l'ASBL Lilo qui vient d'ouvrir le centre Circé,
17:00 premier centre de jour par et pour les femmes sans abri à Bruxelles.
17:03 Merci pour votre éclairage.
17:05 - Merci à vous.
17:06 - On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de votre Carrefour de l'Info.
17:09 Et tout de suite, la suite de l'actualité internationale en Afrique.
17:20 Au Burkina Faso, la jeune se dit avoir déjoué une tentative de coup d'État.
17:24 Le gouvernement de transition a affirmé que plusieurs suspects ont été arrêtés
17:28 lors d'une mutinerie qui aurait eu lieu mardi.
17:30 Ce jour-là, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capitale Ouagadougou
17:34 à l'appel de soutien du leader au pouvoir, le capitaine Traoré,
17:37 pour le défendre face aux rumeurs de putsch qui agitaient les réseaux sociaux.
17:42 En Allemagne, à l'approche des élections régionales en Bavière et en Saxe,
17:45 le 8 octobre prochain, la classe politique allemande tente de durcir le ton
17:49 sur la question migratoire, note l'édition européenne du site Politico.
17:53 La ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faiser, a annoncé un renforcement
17:58 des contrôles mobiles à la frontière avec la Pologne et la République tchèque
18:02 où les flux de migrants sont en forte hausse et mettent sous pression
18:05 le gouvernement de Lavscholz, ainsi que les régions débordées par l'accueil
18:09 des demandeurs d'asile.
18:10 « La mise en place de contrôles renforcés vise, dit-on, à lutter plus sévèrement
18:14 contre les passeurs de réfugiés », écrit notamment Der Spiegel.
18:19 Dans l'international aussi, les États-Unis qui récupèrent le soldat Travers King,
18:23 relâché par Pyongyang, le militaire américain expulsé hier par la Corée du Nord
18:28 après être entré illégalement dans le pays depuis le sud en juillet dernier.
18:31 Il est en route pour les États-Unis après avoir transité par la base aérienne américaine
18:36 d'Osan, en Corée du Sud.
18:37 Les États-Unis étaient au moins publiquement sans nouvelles de lui depuis l'été.
18:41 Alors une fois aux États-Unis, Travers King rejoindra un centre médical
18:45 de l'armée américaine au Texas, selon un autre responsable américain.
18:49 Mais Washington s'est refusé à évoquer pour l'instant d'éventuelles poursuites
18:52 contre le soldat.
18:54 Et puis Washington qui exempte les Israéliens de visas.
18:57 Les États-Unis ont justifié cette décision en se disant satisfaits des efforts d'Israël
19:01 pour faciliter les déplacements des Palestino-américains.
19:05 D'ici à la fin novembre, les citoyens israéliens souhaitant se rendre aux États-Unis
19:09 pour de courts séjours pourront le faire sans visa.
19:12 En ce sens, en sens inverse, Israël s'est engagé à ce que tous les ressortissants
19:16 des États-Unis voyageant avec un passeport américain valide soient reconnus comme tels
19:21 et bénéficient d'un traitement égal sans distinction de race, de religion ou d'origine.
19:26 Les Palestino-américains et les Américains d'origine arabe et musulmane sont depuis longtemps
19:30 confrontés à des discriminations de la part des autorités israéliennes lorsqu'ils voyagent
19:35 vers et depuis Israël, rappelle notamment le Times of Israël.
19:39 Et puis avant de refermer votre édition, quelques mots de la météo.
19:50 Selon l'IRM, cet après-midi, les températures resteront agréables avec des maximas de 18
19:55 ou 19 degrés en Ardennes, 21 à localement 22 degrés en Campine et en Lorraine belge.
20:01 Et puis ce soir, la nubulosité sera variable, les minimas compris entre 12 et 18 degrés.
20:07 Voilà, avant de nous quitter, je vous rappelle que demain, notre invité sera Rachid Lahlou,
20:11 le fondateur du Secours Islamique France qui travaille en ce moment dans la région de Marrakech
20:16 après le séisme de l'Houthi. Voilà, je vous souhaite un excellent appétit.
20:19 On se retrouve demain.