• il y a 2 ans
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Léa Doménach nous présente son premier film, "Bernadette", dans lequel Catherine Deneuve y incarne l’iconique première dame.
Transcription
00:00 ...
00:06 -Voilà.
00:07 Madame Chirac, comme Claude ne m'a pas donné de budget
00:11 pour commander un vrai sondage d'opinion,
00:14 je me suis permis d'en réaliser un moi-même
00:17 sur le personnel de l'Elysée.
00:19 Bonjour, Léa. -Bonjour.
00:21 -Léa Doménac, ravie de vous avoir avec nous
00:23 pour votre premier film.
00:25 Ne vous inquiétez pas,
00:27 je dois vous prévenir,
00:29 les résultats ne sont pas bons.
00:31 -Avant de parler du film, j'aimerais évoquer votre parcours.
00:35 Vous êtes fille de journalistes,
00:37 et pas des moindres, de journalistes politiques.
00:40 Vous avez un parcours assez large.
00:42 Que vous amène-t-il à faire votre premier film, Bernadette ?
00:46 Pourquoi ce sujet-là ?
00:48 -Il y a deux choses.
00:49 Il y a mon parcours, effectivement.
00:51 J'ai été d'abord documentariste,
00:54 j'ai réalisé plusieurs documentaires
00:56 pour la télé française, le web.
00:58 J'ai toujours gardé un pied dans la fiction,
01:01 j'ai écrit des programmes courts, humoristiques,
01:04 j'ai écrit pour le théâtre.
01:05 J'ai écrit un livre avec mon frère sur ma famille.
01:08 -"Les murs blancs". -Exactement.
01:11 Dans l'audiovisuel, j'ai fait pas mal de choses,
01:14 j'ai monté, j'étais un peu touche-à-tout.
01:16 Et ensuite, pour Bernadette, Chirac...
01:19 Déjà, je suis née en 83,
01:21 le président et la femme du président qui ont bercé mon enfance
01:25 c'est Jacques et Bernadette.
01:27 Je viens d'une famille de journalistes,
01:29 mes parents sont journalistes, mon père est journaliste politique,
01:33 il a beaucoup travaillé sur Chirac.
01:35 J'en ai beaucoup entendu parler,
01:37 et peut-être inconsciemment, je savais que c'était un personnage,
01:41 même si j'en avais pas une image très positive.
01:44 -Les gens vous trouvent ringardes.
01:46 -Bonjour, madame Chirac. -Bonjour, mademoiselle.
01:49 -Froides. -Bonjour, madame.
01:51 -Bonjour, madame Chirac.
01:53 -Euh... Austères.
01:55 -Acariatre à égalité avec brevet.
01:58 -Bon, j'ai compris.
01:59 -Plutôt quelqu'un de très conservateur,
02:02 un peu acariatre, pas très marrante.
02:04 Une image aussi nourrie par les guignols de l'info,
02:07 qui la montrait vraiment comme la mamie avec son sac à main,
02:11 un peu pingre, voilà.
02:13 -Madame Chirac. -Oui ?
02:15 -Assyez-vous à côté de votre mari.
02:17 -Mais vous avez dit, je fais comme chez moi.
02:20 Je me mets à la cuisine et j'attends que Jacques ait faim.
02:23 J'ai vu un documentaire un jour,
02:25 "Bernadette Chirac, mémoire d'une femme libre".
02:28 Elle a 80 ans et dit tout ce qu'elle pense,
02:30 mais sans langue de bois, rien.
02:32 J'ai trouvé ça hyper marrant.
02:34 J'ai découvert cette histoire que je ne connaissais pas,
02:37 celle de la revanche d'une femme.
02:39 -Nous allons faire en sorte que les Français découvrent
02:42 votre vrai visage.
02:43 Il va falloir apprendre à désobéir.
02:46 -C'est une comédie autour, donc, forcément,
02:48 de Bernadette incarnée par Catherine Deneuve.
02:52 Comment vous avez fait concilier ces deux femmes
02:54 pour ne former que la Bernadette de votre film ?
02:57 Et comment vous avez réussi à convaincre Catherine Deneuve
03:00 d'incarner Bernadette Chirac ?
03:02 -Catherine est une icône, Bernadette en est une.
03:05 C'est de trouver une 3e voix, un 3e personnage,
03:08 qu'il ne soit ni l'une ni l'autre,
03:10 mais auquel on s'attache dans le film.
03:12 Et pour la convaincre, finalement, ce n'a pas été si difficile,
03:16 puisqu'on a envoyé le scénario à son agent, comme ça se fait,
03:20 qui lui a parlé du film en disant "Voilà, Bernadette Chirac".
03:23 Au début, elle a dit "Oh là là, quelle drôle d'idée".
03:26 Elle l'a lu et elle a beaucoup ri.
03:28 Quand je lui ai exposé ma vision de personnage
03:30 qui incarne et qui ne limite pas,
03:32 je lui ai dit "On ne va pas vous grimer",
03:35 tout de suite, elle a compris l'esprit,
03:37 elle a compris aussi la loufoquerie,
03:39 et ça l'amusait beaucoup.
03:41 Musique dynamique
03:45 -Parfait.
03:46 -Catherine Deneuve incarne Bernadette Chirac,
03:49 mais par le fond.
03:50 C'est le combat de la femme, ce combat de femme qui vous intéresse.
03:54 -Ce que je voulais, c'était vraiment engler
03:56 tout le film sur la revanche d'une femme.
03:59 C'est pour ça que j'ai pris ce temps chronologique
04:02 du moment où Chirac rentre à l'Elysée
04:04 jusqu'au moment où il en sort.
04:06 C'était à ce moment-là que se passait cette revanche.
04:09 C'est à ce moment-là où elle devient indispensable
04:11 pour son mari, alors que dans la première partie,
04:14 dans le premier mandat, elle a été humiliée,
04:17 mise au placard, clairement.
04:19 -Votre première sortie publique depuis l'affaire
04:21 de l'actrice italienne.
04:23 -Et dans la deuxième partie, comment elle regagne sa notoriété,
04:26 et pourquoi elle décide de mettre un coup de pied dans la fourmilière.
04:30 -Pourquoi tu se moques ?
04:32 -C'est ça que raconte le film.
04:33 -Il y a une loufoquerie.
04:35 Le personnage de Denis Podalides
04:39 est assez loufoque en soi.
04:41 -La loufoquerie est assumée, et ça depuis le départ.
04:44 Alors, moi, je voulais un film 90.
04:47 Parce que si les années qu'on retrace,
04:49 on fait plein de clins d'oeil à des émissions de télé,
04:52 à des chanteurs, à toute cette époque-là.
04:54 Je fais quelque chose de coloré, même avec un filtre un peu glo.
04:58 On a regardé beaucoup de films de ces années-là.
05:01 -Si c'est moi, je savais pas qu'il y avait des photographes.
05:04 -Je t'avais dit qu'il était nul.
05:06 -Quant à Bernard Niquet, c'est un personnage qui a vraiment existé.
05:09 Je sais pas à quel point il était loufoque,
05:12 mais nous, ça nous amusait de raconter une espèce de duo de losers
05:16 magnifiques, un peu... -Pris en main.
05:19 -Voilà. Mais ensemble, ils se prennent en main.
05:21 Quand elles changent, ils changent aussi.
05:24 Il y a vraiment un jeu de miroir. C'est presque un couple.
05:27 Lui, il ajoute à la loufoquerie du film,
05:29 parce qu'on est allé à fond dans le côté loser,
05:32 de "j'ai un paperboard, j'ai ma petite baguette années 90,
05:36 "je vous apprends comment on va faire",
05:38 où c'est fait de briquet de broc.
05:40 C'était un personnage de comédie très amusant à dessiner.
05:43 -Il a fait les droits à l'Elysée. -Mangeons ce bordel.
05:47 Musique de terror
05:49 -Je vous remercie beaucoup. -Merci à vous.
05:51 -Je vous souhaite le merde.
05:53 Pour Bernadette, vraiment. -Merci à vous.
05:56 Musique de suspense
05:58 ...
06:00 -Non, la vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille.
06:03 Cette semaine, dans les salles, les stars à l'affiche
06:06 affrontent ces aléas, mais elles luttent avec force et acharnement.
06:10 -Les faits qui vous sont reprochés sont les suivants.
06:13 -Le 19 décembre 1969, attaqués à main armée
06:15 une pharmacie 6 boulevard Richard Lenoir, à Paris.
06:18 Homicide volontaire sur deux pharmaciennes.
06:21 Vous êtes un insoumis. -Révolutionnaire dans l'homme.
06:24 -On ne peut pas comprendre Pierre Goldman
06:26 si on ne comprend pas la portée de son histoire familiale
06:29 sur sa personnalité et ses combats.
06:31 -Projeté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes,
06:34 le dernier né du réalisateur Cédric Cannes
06:37 retrace le procès polémique de Pierre Goldman,
06:39 militant d'extrême gauche,
06:41 à la fin du mur de deux pharmaciennes.
06:43 ...
06:46 -You love dogs, huh? More than you love your own family?
06:50 -I do.
06:52 ...
06:55 -You're a dog, you piece of shit!
06:59 ...
07:03 -Did you know anyone else?
07:05 ...
07:06 Somebody that could show you some attention or affection?
07:09 -The trial takes affection where you can get it.
07:12 ...
07:13 They're my babies.
07:14 ...
07:16 As far as I can tell, they only have one flaw.
07:19 ...
07:23 They trust humans.
07:24 -4 ans après Anna, Luc Besson fait son grand retour
07:27 via la Mostra de Venise,
07:29 l'incroyable histoire d'un enfant meurtri par la vie
07:32 qui trouvera son salut grâce à l'amour que lui portent ses chiens.
07:35 Une ode sans appel au meilleur ami de l'homme.
07:38 -C'est tout doux, c'est savoureux.
07:41 -Là, pour l'instant, on court entre les patients qui foirent.
07:44 -Il faut que je puisse l'accueillir.
07:47 -J'ai un symptôme.
07:48 Ils me disent qu'il ne sert pas à prendre le patient.
07:51 -C'est pas possible, on nous a déclenché.
07:53 -Si on est sursaturé,
07:55 c'est l'hôpital de jour qui prend le relais.
07:58 Là, il faudra qu'on trouve tout le personnel qu'on peut,
08:01 mais il est clair qu'à un moment donné,
08:03 on va devoir travailler sur nous-mêmes et que ça va être très dur.
08:06 -Octobre 2020.
08:08 La guerre au Covid bat son plein.
08:10 Au coeur des services de soins intensifs de nos hôpitaux,
08:13 la caméra de notre compatriote Christophe Hermanns
08:16 ne lâche rien.
08:17 Son objectif, suivre le quotidien harassant du corps médical
08:20 face à la pandémie.
08:22 ...
08:26 ...
08:51 -Alourdis par le réchauffement climatique,
08:54 le danger rôde et s'appelle "Amour fou".
08:57 Cet amour, c'est celui qui unit Banel à Adama,
09:00 dans cette fable écologique aux images sublimes
09:03 qui plante son décor dans un village du nord du Sénégal.
09:06 ...
09:12 [Musique]

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