L'affichage anarchique au coeur de la société

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Transcription
00:00 Ici, au quartier Marley, dans la commune d'Abobo, de nombreuses affiches publicitaires
00:07 sont sur les murs.
00:08 Balises et poteaux électriques au bord de la rue.
00:11 Elles ne passent pas inaperçues.
00:13 Yacouba Guindo, rivéré, n'hésite pas à les déchirer à chaque fois qu'il en voit.
00:18 « La mairie a fait tout son possible pour rendre le coin un peu propre.
00:21 Mais quand on voit les affiches là, ça salue le coin.
00:25 S'il y a un autre moyen pour nous informer, ce n'est pas pour venir coller au collier
00:29 là.
00:30 Il faut essayer d'y faire un autre moyen pour nous informer.
00:31 »
00:32 Devant le musée des cultures contemporaines Adama Tungara d'Abobo, le jardin de l'espace
00:39 est caché par des banderoles publicitaires.
00:41 Ce qui n'est pas du goût d'Abdoulaye Doumbia, un autre habitant.
00:45 Pour lui, ces banderoles ne sont pas à leur place.
00:49 « La présence de ces banderoles ici, vraiment, ce n'est pas à sa place.
00:53 Ça salue l'environnement.
00:54 Ce n'est pas présentable.
00:56 » Contrairement à Yacouba et Abdoulaye, Adama Sila
01:00 approuve la présence de ces affiches dans les rues.
01:03 Elle représente un canal d'information qui réduit ses efforts.
01:07 « La présence des affiches est bonne dans la rue.
01:10 Assez souvent, ça nous permet de s'informer au niveau du travail.
01:15 Je trouve que c'est une bonne chose de coller les affiches sur les murs.
01:18 Ça permet aux chômeurs de pouvoir travailler.
01:21 Il y a beaucoup qui sont malades.
01:23 Ils n'arrivent pas à se soigner.
01:24 Mais vu les affiches, quand on affiche sur les murs, il y a des bons garçons qui sont
01:30 encore du bon mêlé.
01:31 » Autre commune, autre décor.
01:33 À l'entrée de la gare nord de la société de transport abidjané Soutra, dans la commune
01:39 d'Adjami, le portail d'entrée sous le pont n'est pas épargné par les affiches
01:43 de tradis praticiens et prestataires de services.
01:47 Fatoumata Doumbia et son compagnon s'insurgent contre ce comportement d'incivisme.
01:52 « Il y a plusieurs moyens pour balancer les affiches sur WhatsApp, Facebook.
01:57 Donc quand c'est sur les murs, ce n'est pas trop présentable.
02:00 » « On ne peut pas faire notre ménus bien joli.
02:02 Et puis on va venir voir, ils ont collé les affiches.
02:04 Ça rend pas propre, ça rend vilain, ça salit même le coin.
02:07 Ils peuvent faire ça dans un endroit, ou on peut créer un autre endroit pour faire
02:11 ça, mais en lieu public comme ça, ce n'est pas joli.
02:14 » Que fait donc le Conseil supérieur de la publicité pour l'andigué ? Pour le savoir,
02:20 nous nous sommes rendus à leur siège dans la commune de Kokoudi.
02:24 Mais nos tentatives d'en savoir plus sont restées sans suite.
02:29 L'affichage anarchique, un phénomène qui ne date pas d'aujourd'hui.
02:33 Le combat contre cette pratique n'est pas prêt d'être gagné quand on sait que ceux
02:39 qui s'y adonnent ne voudront pas faire face aux coûts publicitaires.
02:44 Ils opteront toujours pour ce choix qui est une menace aux efforts consentis pour assainir
02:50 les espaces publics.
02:51 !

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