L’Association Héroïne d'aujourd'hui instruit les sage-femmes Ivoiriennes, sur la conduite à tenir face à une mère dépressive devant la perte de son nourrisson BON

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02:15 On est venu aujourd'hui parce que le samedi,
02:18 on avait parlé aux parents qui ont perdu un enfant.
02:21 Aujourd'hui, on avait les sages-femmes, les infirmiers,
02:24 on va dire les spécialistes de la santé,
02:27 qui vivent cela avec ses parents.
02:30 Donc, on est venu faire un plaidoyer pour que l'annonce,
02:33 pour la réception,
02:36 comment est-ce que ces personnes pourraient aider ces mamans
02:39 dans cette situation-là
02:42 à pouvoir non seulement trouver
02:45 une personne bienveillante,
02:48 une personne capable de comprendre qu'elle n'est pas seulement
02:51 si c'est un embryon, un foetus,
02:54 ce n'est pas quelque chose, c'est un enfant
02:57 qui est sorti d'elle. Parce que depuis qu'on vous annonce
03:00 que vous êtes enceinte, généralement les femmes, elles sont prêtes
03:03 de vivre leur histoire dans la tête, de faire un rêve,
03:06 de voir l'histoire. Donc, quand cette histoire est inachevée,
03:09 comment est-ce que la sage-femme,
03:12 si c'est un mort-né ou bien c'est une fausse couche,
03:15 si cela se passe dans leur domaine,
03:18 comment est-ce qu'elle pourrait annoncer cela en respectant
03:21 la douleur, en ne leur disant pas
03:24 "Bon, tu n'as pas voulu faire ceci, c'est là l'enfant
03:27 culpabiliser une femme qui a déjà perdu un enfant,
03:30 c'est délicat." Et c'est pour ça qu'on a montré
03:33 que la personnalité du spécialiste
03:36 est importante. Parce qu'on donne ce qu'on a,
03:39 on donne ce qu'on est. Quand on est une personne
03:42 empathique, quand on est une personne affectueuse,
03:45 on respecte le deuil, on respecte la souffrance.
03:48 Et là, on prend la personne peut-être dans nos bras,
03:51 on essaie de toucher ses doigts,
03:54 on essaie de lui apporter des paroles
03:57 valorisantes et surtout, on essaie
04:00 de faire un langage non-verbal.
04:03 C'est vrai qu'on peut lui dire "Yako, ceci..."
04:06 Mais le fait d'être à côté, de donner son numéro pour lui dire "Je suis là"
04:09 si tu as envie de parler à quelqu'un. Maintenant, dans les zones
04:12 où il y a des spécialistes, tu tires à la dame de voir
04:15 un psychologue qui va l'aider
04:18 à vivre son deuil et à surmonter.
04:21 Parce que là, on ne te comprend pas.
04:24 Même des spécialistes vont dire "Ah non, ne pleure pas, c'est pas ça."
04:27 Donc c'est surtout là montrer que c'est un vrai deuil
04:30 et il faut aider la personne à vivre
04:33 ce deuil et à en guérir et non l'étouffer
04:36 en elle-même. Donc on est là pour lire pour que le comportement
04:39 change au niveau de la perception
04:42 de ce genre de drame et au niveau
04:45 également de l'accompagnement des mamans qui ont vécu
04:48 ce drame. Je voudrais dire
04:51 merci, un grand merci à la CIF,
04:54 l'Association des Sages-Femmes de Côte d'Ivoire parce que
04:57 depuis Cotonou, lorsque j'ai matérialisé
05:00 le besoin de m'entretenir avec elle,
05:03 cela a été spontané. Le "oui"
05:06 a été spontané. Et je voudrais donc remercier la Présidente
05:09 mais remercier en même temps ma soeur
05:12 Clémence Coacy qui a organisé les assises "Maman, j'ai un videon"
05:15 et qui a spontanément dit
05:18 "oui" aussi pour participer à cette activité.
05:21 Dire un grand merci à Mme Pouhon,
05:24 psychologue, qui est venue nous faire toucher du doigt
05:27 une réalité que nous ne voyons pas forcément. Et bien entendu
05:30 dire merci à Dr Guillou, gynécologue
05:33 et toutes ces personnes ont été choisies avec
05:36 soin parce que sur toute la chaîne, elles interviennent
05:39 pour qu'une femme
05:42 qui perd un enfant puisse
05:45 ne pas ressentir une peine totale. C'est très
05:48 très important que dans nos hôpitaux, que ce soit ici
05:51 à Abidjan, ou à Cotonou où je vis
05:54 ou ailleurs en Afrique, une femme puisse se sentir
05:57 en sécurité dans un hôpital.
06:00 Le sentir en sécurité, ce n'est pas juste recouvrir
06:03 la forme physique, c'est surtout
06:06 recouvrir la santé émotionnelle
06:09 parce que sans la santé émotionnelle
06:12 sans la santé émotionnelle, on est juste des
06:15 loques humains. C'est notre santé émotionnelle
06:18 qui vient être un gage de notre santé physique
06:21 et c'est pourquoi il était très important pour moi
06:24 avant de quitter Abidjan, de pouvoir rencontrer les 5 femmes
06:27 et de parler au nom de toutes les femmes qui ont un jour
06:30 franchi les portes d'un hôpital en espérant
06:33 rentrer chez elles avec un bébé, mais qui
06:36 plutôt ont rencontré la mort en chemin.
06:39 Je tiens à dire merci
06:42 parce qu'il n'y a même pas un mot
06:45 qui dépasse le mot merci
06:48 sinon je l'aurais employé.
06:51 Merci pour l'opportunité.
06:54 Nous avons été très très très édifiés.
06:57 Franchement, on a
07:00 pensé à tout
07:03 sauf à ce qu'on a
07:06 entendu. Parce que
07:09 déjà entendre, ça nous a déjà donné
07:12 je pense une guérison
07:15 même intérieure parce qu'on sait
07:18 qui nous sommes
07:21 pour pouvoir aider
07:24 les autres femmes.
07:27 À l'école on fait la psychologie
07:30 mais il faut
07:33 la pratiquer sur le terrain
07:36 mais quand on ne se connait pas
07:39 on ne sait pas qui on est
07:42 pour pouvoir aider l'autre.
07:45 Donc c'est là que Maman
07:48 et Maman Ange,
07:51 l'association, je crois que
07:54 vraiment c'est des opportunités à renouveler
07:57 et je pense
08:00 déjà que je ferai
08:03 je serai là
08:06 pour inviter
08:09 je prends la résolution tant que la présidente
08:12 n'est pas là, je prends la résolution d'inviter
08:15 ce genre de discussion
08:18 à nos grandes assemblées
08:21 parce que là nous ne sommes pas nombreux
08:24 pour écouter réellement ce qui se passe.
08:27 Donc je crois que à nos assemblées
08:30 des chôme de sages femmes, les grandes assemblées
08:33 on va vous inviter, vraiment on tient à vous dire merci.
08:36 Il s'agit du nouveau compte
08:39 d'un plaidoyer, d'une sensibilisation auprès de l'association des sages femmes
08:42 de Côte d'Ivoire, l'association des sages femmes ivoiriennes
08:45 pour leur dire, pour porter le message selon lequel nous avons besoin
08:48 de vous, ne vous déshumanisez pas.
08:51 Quand nous venons vers vous, c'est parce que nous savons compter sur vous, sur votre professionnalisme
08:54 sur votre humanité, pour prendre soin de nous
08:57 pour prendre soin de nos petits êtres qui partent, qui ne restent plus, ces petits anges là
09:00 mais nous nous sommes là, alors on a besoin que vous nous dites des mots
09:03 vous nous disiez des mots doux, on a besoin que vous nous préniez dans vos bras
09:06 on a besoin que vous nous consoliez, on a besoin
09:09 d'avoir surtout des réponses, parce que le début de la guérison
09:12 c'est de trouver les réponses. Il était important
09:15 pour nous, dans la continuité de notre activité, de venir
09:18 voir aujourd'hui les sages femmes. Pourquoi les sages femmes ?
09:21 C'est le premier maillon. Quand on vient pour accoucher, quand on perd l'enfant
09:24 il faut éviter le principe de la douce mort
09:27 quand on dit à une maman, non, l'enfant que tu as perdu
09:30 beaucoup en ont perdu comme ça. Pourquoi est-ce que tu pleures ?
09:33 Pourquoi est-ce que tu cries ? Pourquoi est-ce que tu t'affoles ?
09:36 Non, aujourd'hui on est venu faire ce plaidoyer, cette sensibilisation là
09:39 pour montrer aux sages femmes comment elles sont importantes
09:42 psychologiquement. C'est elles qu'on rencontre en premier
09:45 un câlin, un sourire, un geste amical, un geste honnête
09:48 peuvent venir sauver ces mamans là et créer le début de la guérison
09:51 après la perte de leur enfant.
09:54 Merci d'avoir regardé cette vidéo !
09:57 [SILENCE]

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