Lens 2-1 Arsenal : Le débrief complet de l'After Foot

  • l’année dernière
Le RC Lens a battu Arsenal pour le retour de la Ligue des champions à Bollaert. Revivez le débrief de l'After Foot avec Gilbert Brisbois,  Daniel Riolo et Emmanuel Petit.
Transcript
00:00 Bonsoir à tous, l'After continue jusqu'à 1h30 du matin.
00:02 Ce soir, nous sommes en direct de Lens après cette magnifique victoire
00:07 du Racing Club de Lens face à Arsenal.
00:08 Ce soir, deux buisins dans l'After émission qui,
00:11 Eddy Toubos fait le ventre du football.
00:13 Pense Touba !
00:14 On est là jusqu'à 1h30, ensuite la libre-antenne avec Nico,
00:18 Oussem, Thibaut jusqu'à 1h30.
00:21 Daniel Riolo est avec moi. Daniel, bonsoir !
00:23 Bonsoir les amis !
00:24 On n'a pas emmené Manu Petit avec nous parce que c'est quand même un ex-Arsenal.
00:26 Eh ben il a raté un truc.
00:28 Il a raté un match incroyable.
00:31 Bonsoir monsieur !
00:32 Salut tout le monde !
00:33 Bon.
00:34 Manu, évidemment on va parler longuement de ce match.
00:37 On attend également notre Roule de Dame tout à l'heure
00:39 pour analyser les autres rencontres du soir.
00:41 Il y aura les 3 points dans quelques secondes.
00:43 Mais d'abord, ici Daniel à Beaulard, le salle est toujours plein.
00:46 Et on est en plein tour d'honneur des Lensois
00:49 parce qu'on a vécu peut-être quand même une soirée historique pour Lens.
00:52 Parce que retour en Ligue des Champions et gagner contre la plus grosse équipe de la poule
00:56 en plus dans un très beau match comme celui de ce soir,
00:58 c'est un événement pour tout Lens ce soir et on a tous vibré avec eux.
01:03 Tout a été absolument formidable.
01:05 L'ambiance, elle était...
01:07 On a l'habitude de le dire à Lens,
01:09 "Ok, alors ça semble un peu à chaque fois, Rébard Madib, de répéter ça tout le temps."
01:13 Mais honnêtement, ce soir, c'était fou.
01:15 Toutes les tribunes, il y avait une ambiance de folie.
01:17 Et quand ça se termine en plus par une victoire
01:19 que franchement, à part les supporters les plus dingues,
01:22 personne ne voyait Lens battre Arsenal ce soir.
01:25 Je me demande, Gilbert, tu as jusqu'à minuit 30, c'est un cas pratique
01:28 et je t'assure que moi aussi je mouline.
01:30 De toutes nos soirées d'after Coupe d'Europe,
01:33 je te mets au défi de trouver 3-4 plus belles soirées de Coupe d'Europe.
01:38 Honnêtement, je ne suis pas sûr qu'on en a vécu parce que...
01:42 Au stade, non ?
01:44 Non mais même avec les clubs français en dehors du PSG, j'allais dire.
01:48 Mais ils n'ont pas eu non plus des dingues.
01:50 Pardon ?
01:51 La victoire du PSG au Parc...
01:52 Oui mais je te donne jusqu'à minuit et demi, j'ai dit 3-4.
01:56 Monaco qui gagne...
01:58 Ouais, les Copa de Monaco.
02:00 Lyon, Manchester City.
02:02 Lyon à City, mais je te dis, je vous ai dit 3-4,
02:04 donc top 5, je pense, les plus belles soirées de Coupe d'Europe
02:07 depuis les débuts de l'after.
02:09 Ça va être compliqué, il y avait Lyon contre le Real 1-0.
02:12 C'était en plus un match à élimination directe, c'était une qualif.
02:15 Je vous assure qu'il ne va pas y en avoir des masses,
02:16 on arrivera difficilement à 10.
02:18 C'est dire la soirée incroyable qu'on a vécue ce soir.
02:21 Ok, c'est un match de poules, mais c'est un match de poules qui néanmoins
02:24 mélance dans une situation très confortable pour envisager une qualification.
02:28 Alors on va en parler.
02:29 Et un club français qui sort des poules de Ligue des Champions,
02:31 ça déjà, c'est rarissime.
02:33 Donc il y a plein de choses qui sont extrêmement positives ce soir.
02:36 Et avec 4 points, peut-être que d'ores et déjà,
02:38 on le sait pas encore, mais ils sont peut-être déjà dans les 3 premiers.
02:41 J'ai dit une situation confortable, je vais pas dire mieux.
02:43 Bon, puis dans les grands matchs, il y avait Strasbourg contre le Maccabi Haïfa,
02:46 mais t'étais pas là, t'étais en vacances.
02:47 Euh... Les 3 points, s'il vous plaît.
02:48 Maccabi Haïfa, on va pas non plus...
02:50 T'as respect les grands clubs.
02:51 Ouais, mais non, quand même.
02:52 L'important, c'est l'essentiel.
02:53 Le plus important, c'est les 3 points.
02:55 Souvent l'essentiel, c'est le plus important.
02:57 Manu, de quoi est-ce que tu veux parler ?
02:59 Ah, Diahéliouaï au direct.
03:00 Attends, Manu, au micro des RMC Sport.
03:02 On l'écoute.
03:03 Il y en a qui parlent d'exploit, mais finalement, quand on regarde le match,
03:05 c'est une victoire tout à fait méritée pour l'Ance aujourd'hui,
03:07 maîtrisée même presque.
03:09 Ah oui, je pense qu'on a fait un match plein,
03:11 que ce soit défensivement par contre, que...
03:13 Offensivement aussi, je pense qu'on a joué les coups à fond,
03:15 comme le coach nous l'avait dit.
03:17 Aujourd'hui, on ne peut être que content du résultat.
03:20 Vous aviez été en réaction aussi à Séville.
03:22 Vous avez montré encore du caractère aujourd'hui
03:23 parce que vous étiez mené au score et vous êtes revenu.
03:25 C'est ça aussi, l'Ance, c'est cette force de caractère cette saison ?
03:29 Ouais, je pense que depuis le match à Séville, on a eu le déclic.
03:32 Et depuis ce jour-là, notre saison, elle est lancée.
03:34 Et je pense que plus personne ne pourra nous arrêter.
03:37 Vous, personnellement, vous découvrez aussi la Ligue des Champions avec l'Ance.
03:40 Vous vous acclimatez petit à petit dans ce club.
03:42 Comment vous vous sentez ? Il y a eu ce but face à Strasbourg.
03:44 Votre coach compte demande toujours plus de vous
03:46 et vous avez encore prouvé ce soir.
03:48 Oui, c'est vrai que ma saison, elle a été un peu compliquée,
03:50 que ce soit moi et l'équipe.
03:52 Mais comme je vous ai dit, on a su relever la tête
03:55 et avec cette victoire, qui ne pourra nous tirer que vers le haut.
03:58 Faites-y bien ça.
03:59 Voilà pour Eliouaï qui était donc avec Sonia Carné.
04:04 On reprend les trois points, Manu, de quoi tu veux parler ?
04:06 Il y a beaucoup de choses que j'aimerais parler,
04:07 mais la première chose qui me vient à l'esprit,
04:09 c'est un petit peu le fil conducteur de ce qui a commencé à Séville.
04:14 Parce que le scénario est quasiment identique.
04:16 Ils prennent un but rapidement, même s'il a sa domicile.
04:19 Mais derrière, on voit une force collective rejaillir.
04:23 On a la volonté de renverser la table et de jouer son jeu également.
04:26 En plus d'avoir une organisation tactique
04:28 qui était quasiment infaillible ce soir.
04:30 Hormis les deux ou trois occasions qu'a sorties
04:32 le gardien du but de l'Ance magistralement,
04:34 comme il l'a fait à Séville également,
04:36 je trouve que globalement, c'est un très gros match
04:38 des Lançois ce soir.
04:40 Daniel, tes trois points.
04:42 Évidemment, j'en ai déjà parlé, l'énorme match des Lançois.
04:46 Donc le caractère des Lançois, ça rejoint un peu Manu,
04:49 parce que sur les deux matchs, ils ont montré un caractère
04:52 qui fait souvent défaut au club français en Coupe d'Europe.
04:56 Le fait qu'ils ont réussi, deuxième point, au-delà du caractère,
05:00 à finalement éteindre Arsenal, même dans le jeu,
05:02 parce que ça, c'est pour moi le principal exploit.
05:06 Parce qu'Arsenal, quand tu les regardes chaque semaine
05:08 en première ligue, attention, on parle d'une équipe
05:10 qui en première ligue sort d'une saison extraordinaire
05:13 en termes, pas seulement de résultats, mais de jeu.
05:15 Et l'Ance a réussi à se mettre au-dessus.
05:18 Et le troisième point, je vais faire un mini focus
05:21 sur l'homme du match, qui est l'EY pour moi,
05:23 qui fait une prestation d'avant-centre de haut niveau,
05:27 une magnifique passe décisive et un but vraiment,
05:31 je trouve, les deux actions où il est impliqué
05:33 sont de grande classe.
05:35 — Exactement. Le 32C s'est ouvert, hein, supporters lançois,
05:38 on vous attend nombreux pour partager votre joie, là,
05:43 ce soir, en direct, depuis l'Ance.
05:44 L'after est là avec vous, et on espère pourquoi pas d'autres invités.
05:49 On a eu Édouard Higuain, on en aura d'autres d'ici minuit.
05:52 Reprenons un peu, quand même, le fil du match,
05:54 et aussi les choix de Franck Hesse, on va démarrer par le début.
05:59 Les choix de Franck Hesse, qui pour certains
06:01 pouvaient sembler être assez étonnants.
06:03 Toto Masson, par exemple, n'était pas titulaire ces derniers matchs.
06:06 Franck Hosse qui aussi, Manu ?
06:08 C'est-à-dire que Hesse, il avait préparé son coup, quand même.
06:10 — Il a préparé son coup, et je pense qu'il a l'adhésion
06:12 tous les joueurs derrière, ça ne crée pas de problèmes particuliers
06:15 dans sa relation avec ses joueurs.
06:17 Non, non, moi, je pense qu'il a bien étudié le jeu d'Arsenal,
06:20 parce que sur le plan tactique, j'ai senti Arsenal,
06:23 notamment en deuxième période, souvent à l'arrêt.
06:26 Pas d'idées dans le jeu, pas d'idées dans le mouvement,
06:28 dans le jeu en triangle, dans les permutations de course,
06:31 dans les dédoublements, le jeu qui fait la recette d'Arsenal,
06:34 chaque week-end en Première Ligue.
06:35 Ce soir, j'ai vu un bloc l'Ansois,
06:39 et j'ai vu Arsenal qui était incapable de trouver
06:42 une créativité avec le ballon.
06:43 — Tuer son grand frère, pas de tuer un grand frère. — Exactement.
06:46 On a, tiens...
06:47 On a avec nous, Manu, ici, dans la tribune,
06:49 parce qu'on est juste à côté de la tribune des familles des joueurs l'Ansois,
06:52 on a avec nous le grand frère d'Eliouaï.
06:53 Bonsoir ! — Bonsoir, monsieur, bonsoir.
06:55 — Bon, quelle soirée extraordinaire pour la famille Ouaï, là !
06:58 — Ben, j'ai même pas de mots, là, c'est extraordinaire !
07:01 — On s'est vus à la mi-temps, on a parlé de la passe décisive.
07:05 — Tout à fait. — Tous les deux, on a cru que le ballon était un peu haut.
07:08 La façon dont il a contrôlé sa remise, c'est...
07:11 J'imagine que tu dois être très fier du match que fait ton frère ce soir.
07:15 — Effectivement, j'ai cru qu'il était élasticité,
07:18 parce qu'il est devenu... C'était comme de l'élastique !
07:21 Parce que j'ai vu dans ma vision qu'il n'arrivait même pas à toucher le ballon.
07:26 Et je sais même pas comment il a fait pour se détendre, et puis ramener le ballon,
07:29 faire une passe d'aile... — C'est une remise à la Zlatan !
07:31 — C'est incroyable. — Remise à la Zlatan, dit Manu Petit.
07:33 — Effectivement, effectivement. — Bon, et puis le but !
07:35 Forcément, le but magnifique, il donne la victoire.
07:37 — Oh là là, en pleine cousse, en plus, hein. Il reçoit le ballon en pleine cousse.
07:41 Il avait déjà dans la ligne de mie, déjà les poteaux.
07:44 Et il met au fond.
07:45 — On l'a eu, ton frère a parlé au micro de RMC Sport tout à l'heure.
07:49 Il a dit qu'effectivement, et son début de saison,
07:51 et celui de Lens a pas été tout de suite formidable.
07:54 Lui, il a dû s'acclimater.
07:55 Comment la famille vit ce genre d'émotion-là ?
07:58 Vous le soutenez ? Comment on est derrière lui ?
08:01 On doit stresser autant que lui, finalement ?
08:03 — Ben, vous savez, c'est le haut niveau.
08:05 Donc il a besoin de la famille, il a besoin de la famille.
08:08 Et je pense qu'il s'appuie beaucoup sur la famille.
08:11 Nous sommes ensemble.
08:12 Faut le mettre en confiance.
08:13 Il faut qu'il se relâche, parce qu'il avait une petite...
08:17 Cette envie de pouvoir marquer.
08:19 Mais en fin de compte, il avait compris. Il attendait son heure.
08:21 Et bon, c'est arrivé.
08:23 Aujourd'hui, je pense que plus le public, en soi, l'a bien accueilli,
08:27 avec une hospitalité qui ne dit pas son nom,
08:29 donc on est vraiment heureux.
08:30 Je pense que...
08:31 — Cet été, on s'est étonnés, on s'est dit
08:32 « Mais il peut aller en Angleterre, à Chelsea, ailleurs,
08:35 et la choix, il lance. »
08:36 Et on s'est dit « Mais enfin, pourquoi donc ? »
08:38 Peut-être que ce soir, on a compris, je sais pas.
08:40 — Effectivement, parce que Lens, à la dernière minute,
08:43 c'était même pas dans le starting block,
08:45 c'était autre chose, parce qu'il y avait d'autres clubs.
08:47 Mais je pense que Lens, c'était... c'était vraiment...
08:50 le choix du cœur, quoi. C'était vraiment un nouveau défi.
08:54 Et puis Lens...
08:55 — Et s'il était sûr de jouer, peut-être c'est aussi pour ça qu'il est venu ?
08:57 — Bon, je pense que même à Chelsea, il pouvait avoir la place, hein,
09:00 parce qu'à Chelsea...
09:01 [Rires]
09:03 — Eh oui, on a peur de rien dans la famille Wahid !
09:05 — Mais bien sûr, bien sûr !
09:06 Et puis, il est bien pas qu'on a la formation la française,
09:09 et je pense que...
09:10 Je connais un peu bien la tacte de Chelsea,
09:13 qui n'est marquée même pas encore de but,
09:14 donc je pense que... je crois que...
09:16 il avait sa... Mais aujourd'hui, je pense que...
09:18 — Vous allez nous dire qu'ils vont le regretter, c'est ça ?
09:20 — Baaaaaaah !
09:21 Si vous le dites, hein !
09:22 [Rires]
09:24 — Dans ce choix, donc, par exemple, les Gilbert, la famille intervient.
09:27 — Oui. — Vous vous êtes réunis tous ensemble pour dire,
09:28 « Allez, tu... Lens, c'est bien »,
09:30 plutôt que de tenter le gros coup en Angleterre.
09:32 — Oui, beaucoup, on a aimé Lens, parce que y a la famille en France,
09:35 et puis... voilà, il fallait toujours garder encore...
09:38 encore la formation dans la continuité en France.
09:40 Et... — Oui, parce qu'il est jeune, faut pas le rappeler.
09:42 — La patience, quoi, la patience, c'est vrai qu'il est jeune.
09:44 C'est le mot, ça, la patience, et puis il a compris, quoi,
09:46 il a compris le projet.
09:47 Et Lens est un... est une ville formidable,
09:49 la région, pas de câlins, non, pas de câlins, Arras à côté.
09:53 Et... vraiment, je pense qu'il ne manque de rien ici,
09:55 et il continuera encore à... à continuer à travailler
09:58 pour que, vraiment, il soit encore exceptionnel sur le terrain,
10:00 parce que c'est ça, vraiment. — Moi, pour ma retraite,
10:02 entre Montpellier et Lens, j'sais pas ce que je choisirais.
10:04 [Rires]
10:04 Je réfléchirais quand même après, au moins. — Oui, mais sauf que...
10:06 sauf qu'Eli, il est très très loin de la retraite.
10:08 — Mais oui, encore, encore... — Il a encore le temps.
10:10 — Effectivement, effectivement, effectivement.
10:12 — Bon, là, tu vas aller le féliciter, vous le rejoigner avec toute la famille ?
10:15 — Avec plaisir.
10:16 — Bon, ben alors, je pense qu'il va être homme du match.
10:18 — Oui, il est déjà l'homme du match, là.
10:20 — Ah, c'est officiel, ça y est ?
10:21 Ah, bah moi, je lui aurais donné le petit globe.
10:23 Bon, ben voilà, tu vois. — Effectivement, j'ai l'air en fauteuil, là, déjà.
10:25 — Ah, tu l'as... [Rires]
10:28 — Quel est votre prénom ? — C'est... Herman.
10:30 — Herman. Herman Ouahie. — Effectivement.
10:32 — Et pourquoi Eli ? C'est pas un hommage à Eli Boop ?
10:34 — Héééééééééééééééé... [Rires]
10:35 Moi, Eli, c'est vraiment une action particulière qu'il a, hein. C'est... [Rires]
10:41 C'est un nom, un nom vraiment, un nom hébreu, un nom qui résonne la paix, l'amour, donc...
10:46 Eli, c'est un homme vraiment qui est rempli d'amour.
10:48 Je pense qu'il va donner à ce club, là, beaucoup d'amour.
10:50 C'est un homme qui est vraiment respectueux et qui est disposé, disponible.
10:54 Et je suis convaincu que Lance n'a pas fait un mauvais choix
10:57 en portant son regard sur Eli Ouahie.
10:59 — Merci Herman, merci beaucoup. — Merci beaucoup Herman.
11:00 — C'était sympa d'avoir... — Merci. À bientôt. Au revoir.
11:03 — Bonne soirée. — Bonne joie avec nous ce soir dans l'after.
11:05 Voilà, Manu, ça se passe comme ça ici, à Lance.
11:08 — Ça, c'est bien. — Ouais, c'est sympa.
11:10 Euh... Voilà, c'était un petit moment sympa.
11:12 Bon, revenons ! Revenons au scénario.
11:14 Parce que quand Arsenal marque, Manu, avec l'erreur malheureuse de Thomasson,
11:19 qui ensuite s'est super bien rattrapé... — Oui.
11:21 — Là, on se dit... Arsenal, efficacité totale, une frappe, un but...
11:26 Là, on avait peur, quand même.
11:27 — Oui, on avait peur, mais...
11:29 Un petit peu dans le même scénario aussi de Séville,
11:31 pour le retour en Champions League, dans l'antre de Séville,
11:35 on sait que l'ambiance est survoltée là-bas,
11:37 donc tu prends un but rapidement, et tu t'es dit, bah...
11:40 En fait, c'est à ce moment-là que tu vas découvrir vraiment les...
11:43 les vraies qualités collectives que tu as dans ton équipe,
11:45 et les rares individualités qui réussiront à... à...
11:48 à tirer vers le haut, justement, ce collectif.
11:50 Et on a vu, que ça soit à Séville, on a vu un collectif répondre,
11:53 on a vu des individualités répondre en premier,
11:55 qui a attiré tout le collectif derrière.
11:57 Et ce soir, c'était la même chose. Y a deux, trois joueurs
11:59 qui ont sorti l'enrayement du jeu, en plus d'avoir été très bons
12:02 sur le domaine collectif. Donc c'est pour ça, je...
12:04 Moi, ce lance-là, s'il continue à jouer de cette manière-là,
12:07 comme il l'a joué de cette façon toute la saison dernière,
12:10 ce sera difficile à battre.
12:12 — Et Manu, j'ai une question vraiment spécifiquement,
12:15 parce que je crois que je vais lire dans tes pensées.
12:17 — Oui. — Parce que, bon, bah toi, évidemment,
12:19 t'as connu le haut niveau. Quand ils ont pris ce but,
12:21 toi, tu connais Arsenal, tu as vu Gabriel Jesus
12:24 prendre ce ballon, la frappe millimétrée,
12:26 suite à une erreur de Thomasson, tu t'es dit,
12:29 le haut niveau, ça pardonne pas. Cette petite connerie-là,
12:32 évidemment, ils vont la payer. Je suis sûr que t'as pensé ça.
12:34 Tu t'es dit, merde, t'as vu un peu noir à ce moment-là.
12:37 — Je me suis presque dit ça, tu as raison,
12:41 mais c'est surtout, je me suis dit, la réflexion que je me suis faite,
12:44 je me suis dit, bah tiens, quelque chose de surprenant,
12:46 Gabriel Jesus a besoin qu'une seule occasion pour marquer.
12:49 — Bah évidemment. Et oui. — Et je me suis dit, ça, ça sent pas bon
12:51 pour l'Anse. Si eux commencent déjà à marquer sur leur première occasion,
12:54 le premier tir frappé, tu te dis, c'est mal barré.
12:57 — Ouais, ouais. — Les gars, on va faire une petite pub,
12:59 et ensuite, Julien Laurence va nous rejoindre pour avoir la vision
13:02 vue d'Angleterre de ce qui s'est passé.
13:04 Et ensuite, on aura le temps de revenir sur le match, sur le scénario,
13:07 sur l'évaluation, tous ensemble. Je rappelle qu'on est l'âge qu'à minuit trente.
13:11 Et ensuite, jusqu'à 1h30 avec la libre-antenne.
13:13 À tout de suite dans l'after, en direct de l'Anse, après la belle victoire
13:17 des Lanceys de Buzyn face à Arsenal.
13:20 Et oui, nous sommes en direct du stade Bollard qui se vide, là,
13:22 après la victoire historique de l'Anse face à Arsenal de Buzyn.
13:26 Daniel Riolo, Manu Petit avec nous, et Julien Laurence qui nous rejoint
13:29 direct, en direct de Londres. Julien, bonsoir !
13:32 — Salut Gilbert, salut à tous !
13:34 — T'as reconnu tes guenneres ?
13:36 — Pas du tout, Daniel. Sincèrement, c'est la première fois cette saison,
13:40 et même depuis la saison dernière, où je les vois déjouer de cette façon-là,
13:43 où je vois une équipe, même Manchester City à la rigueur,
13:46 mais je vois une équipe qui rivalise avec eux,
13:48 voire même qui les bat en intensité, comme l'Anse l'a fait du début à la fin.
13:52 Aujourd'hui, c'est là la grande différence pour moi,
13:54 parce qu'on n'a pas l'habitude de voir, à Arsenal,
13:55 tu peux faire un moins bon match que d'habitude,
13:57 mais d'être battu comme ça, dans les duels, sur les premiers ballons,
14:00 les seconds ballons, comme Arsenal a été battu
14:02 du début à la fin quasiment, aujourd'hui, par cette équipe de l'Anse,
14:05 c'est vraiment, vraiment très très rare de voir Arsenal comme ça.
14:08 — Je crois qu'ils ont réussi à maîtriser un petit peu leur sujet
14:13 en faisant tourner le ballon, comme ils aiment bien faire.
14:16 Je dirais pas plus de 10 minutes, entre la 10e et la 20e, un truc comme ça,
14:22 où là, OK, ils ont réussi un petit peu à être dans le camp de l'Anse, à faire tourner,
14:28 mais sinon, le reste du temps, rien, y a pratiquement pas d'occase,
14:32 à part à la fin, la frappe super bien déviée par Samba, c'est tout, quoi.
14:37 Sinon, y a pas grand-chose à mettre à leur crédit,
14:40 même dans le jeu, le milieu de terrain, je vais ressortir...
14:43 — Y a une occase sur corner à la fin, là ?
14:44 — Oui, un peu le feu à la fin, ouais, le feu à la fin, ouais,
14:47 mais sinon, dans le reste du match, non.
14:49 Je peux ressortir des Clan Rays, qui est évidemment l'homme un peu fort
14:52 par qui tous les ballons passent, mais Odegard, les autres,
14:55 et Gabriel Jésus, c'est vrai, on sent vraiment que ce gars-là peut être toujours dangereux,
15:00 mais sinon, les Lançois ont réussi à leur rentrer dedans, à imposer leur rythme à eux.
15:06 Vraiment, c'est très impressionnant, ce qu'ont réussi à faire les Lançois,
15:09 c'est-à-dire à faire disparaître Arsenal, quoi.
15:12 — Manu, t'es d'accord sur ce que dit Julien sur Arsenal, là ?
15:14 — Oui, c'est ce que je disais tout à l'heure, que Arsenal est incapable, justement,
15:17 de la moindre créativité, face à un bloc super bien organisé,
15:20 et extrêmement solidaire dans l'énergie, mais également dans les duels.
15:26 Mais euh... moi, j'ai aussi un petit questionnement sur...
15:29 Et pourtant, je suis un grand fan de... d'Arteta.
15:32 Mais même quand il était arrivé au club, il était dans les critiques,
15:36 je le soutenais tout le temps dans la presse.
15:38 Parce que je me disais, il a une idée bien précise, et on a vu ce que ça a donné.
15:40 — Et là, qu'est-ce qui t'a pas plu, là ? — Aujourd'hui, j'ai pas...
15:42 j'ai pas vraiment compris, en fait, sa composition d'équipe.
15:46 Euh... parce que déjà, à la base, il fait pas un énorme turnover.
15:50 Ben pour moi, Trossard à gauche, même si Martini n'est pas là,
15:52 Trossard, il est à droite. Même si Saka est là.
15:54 Quand Saka sort de blessure, il doit mettre Trossard à droite,
15:57 et il doit mettre Jésus... et il doit faire entrer Nketia devant, dans l'axe.
16:01 À leur poste préférentiel.
16:03 Parce que même Tomi Yasu, à moins que...
16:07 — ...comme il s'appelle, le latéral qui joue tout le temps à la place... — White.
16:10 — White. Ben White. — White.
16:12 — Qui est un titulaire indiscutable, — Qui est rentré à la fin.
16:14 — Qui est rentré à la fin, parce qu'il voyait que Tomi Yasu, c'était pas trop ça non plus.
16:17 Ben, j'me suis dit, on a évolué avec Vieira, qui était à droite,
16:22 qui a jamais joué à ce poste-là,
16:23 mais également avec Tomi Yasu, qui joue quasiment jamais depuis des mois avec Arsenal.
16:28 Un... on a eu un flanc droit du côté d'Arsenal inédit, qu'on n'a jamais vu.
16:32 Et j'me suis dit, à force d'imiter trop Guardiola,
16:35 j'me demande s'il va pas trop loin dans l'imitation,
16:37 parce que ça m'rappelle le match de City, l'année dernière, à l'Imiretz,
16:40 contre Arsenal, où ils ont gagné, dans la douleur, 2-1 en fin de match,
16:44 ou 3-1, j'me rappelle plus.
16:45 Et Pep Guardiola avait changé complètement son schéma à la mi-temps,
16:49 parce qu'il avait mis Bernardo Silva, allié droit.
16:51 Euh... et il avait été perd-- Non, arrière-gauche, pardon.
16:54 — Arrière-gauche, arrière-gauche, ouais. — Après, il a mis allié droit en deuxième période,
16:57 ils ont gagné le match derrière.
16:58 Mais... même si j'suis un grand fan, et je soutiendrai toujours...
17:01 — Ça c'est les entraîneurs « Géo trouve tout », comme on les a baptisés samedi soir, avec Roland.
17:05 — Ouais, mais j'me suis dit... — Louis Sembriquet, aussi dans cette catégorie,
17:07 de temps en temps, il sort des trucs un peu... un peu dingues. — Guardiola, pendant longtemps--
17:09 J'suis d'accord, mais Guardiola, pendant longtemps, a toujours trouvé
17:12 un truc qui sortait de l'ordinaire,
17:14 nous faire du Guardiola en permanence.
17:16 Euh... sur certains matchs qui étaient des émulations directes,
17:19 et il s'est planté, bah, la plupart du temps, ces dernières années,
17:23 jusqu'à l'année dernière, où il a joué avec un vrai avançante,
17:25 alors chose qu'il faisait plus depuis des années.
17:27 Donc j'me dis...
17:28 j'veux bien qu'Arteta essaye de faire un copier-coller de ce que fait Guardiola
17:32 à Sesti, parce que c'est la référence, et c'est une des très très belles équipes
17:35 depuis une petite minute. — Les inventions, quoi.
17:36 — Mais quelque part, euh... y a des trucs que j'ai pas compris, moi.
17:39 Pas avant le match, mais aussi pendant le match, dans le changement.
17:42 — Alors, j'sais pas si c'est ça, mais...
17:44 — Vas-y, j'précise juste qu'on parle d'Arsenal, maintenant, parce que...
17:47 C'est là que Julien est dispo, hein, parce qu'après, faudra qu'on le laisse,
17:50 ensuite on reviendra, bien sûr, à l'Anse, et à...
17:51 à l'évaluation et au match. Vas-y, Julien.
17:53 — Juste, j'pense que la blessure de Sacca, bien sûr,
17:56 après une demi-heure de jeu et sa sortie,
17:57 je pense, peut-être plus par précaution par rapport au match du dimanche
18:00 contre Manchester City en championnat,
18:01 qu'autre chose, elle fait beaucoup de mal,
18:03 parce que, on a parlé des joueurs importants comme Reiss,
18:06 mais tout passe offensivement par cas de Sacca.
18:08 — Bah oui. — Et en plus, aussi, il faut dire
18:10 qu'Abdoul Samed a fait un travail sur Rodegarde assez incroyable.
18:12 Et il sort Rodegarde alors que, normalement, Rodegarde sort jamais,
18:15 aussi, je pense, en vue de dimanche.
18:17 — Rodegarde, il s'est fait bousculer, voire broyer, parfois, par les milieux, l'Anse.
18:21 — Mais Daniel, j'te promets, Manu et moi qui voyons tous les matchs anglais,
18:24 même en Angleterre, Rodegarde, il arrive toujours à éviter les duels,
18:27 il est tellement fort avec le ballon.
18:29 — Dans les moments fins, il est un joueur fin et tout,
18:31 mais là, il s'est déplacé dedans. — Mais là, aujourd'hui, c'était pas possible.
18:33 — Il s'est caché pendant tout le match.
18:34 — Ouais, parce que Abdoul Samed lui a mis une grosse pression,
18:37 comme les trois centraux, aussi, hein.
18:38 Y avait toujours un qui venait, un Medina qui venait sur Rodegarde, aussi,
18:42 et c'était très compliqué.
18:43 Et si Rodegarde est pas dans un bon jour,
18:44 Arsenal est en difficulté offensivement, comme tout le monde.
18:47 — Julien, j'ai une question à te poser,
18:49 parce que là, j'entends, depuis le début de saison,
18:51 Arsenal va lutter pour le titre, cette saison contre City.
18:55 Ils font partie, apparemment, des computers, des bookmakers,
18:58 comme faisant partie des quatre, cinq équipes favorites
19:02 pour gagner la Championship cette année.
19:03 Honnêtement, quand tu vois qu'Arteta n'a pas le luxe
19:07 de faire tourner son effectif, même s'il a un effectif,
19:09 parce qu'il fait toujours confiance aux mêmes onze, la plupart du temps...
19:12 Mais d'un match à l'autre, regarde Saka, par exemple,
19:15 à un moment donné, c'est normal qu'il se pète, le mec.
19:17 — Ouais, il joue beaucoup trop.
19:18 — Il ne remplace jamais, il ne fait jamais de turnover,
19:20 jamais il le met au repos.
19:22 — Et quelque part, tu... Moi, sincèrement,
19:25 le gouffre qu'il y a entre City et Arsenal,
19:28 il existe toujours, même s'il a été réduit.
19:30 Et moi, je vois pas Arsenal comme étant un favori,
19:32 cette année, en gagnant la Championship.
19:34 — Julien, un ball-foot anglais se casse la gueule, hein.
19:37 United qui perd contre Galatasaray, Arsenal...
19:40 — Après Manchester qui perd contre Galatasaray, il y a Gomis.
19:43 — Manchester United, c'est la sixième défaite, messieurs,
19:45 en dix matchs cette saison, toute compétition confondue.
19:47 Ils ont perdu 60% de leurs matchs.
19:50 — Ce club va jamais s'en sortir.
19:51 — C'est pas possible.
19:51 — Avec Tenag, Julien,
19:52 — Défensivement...
19:53 — Tenag, tu penses qu'il va rester au club, demain ?
19:55 — Pour l'instant, ils sont encore obligés de lui laisser un petit peu de temps,
19:59 parce qu'il y a des blessures,
20:00 on voit Amrabat arrière-gauche, par exemple,
20:02 mais ce soir, défensivement, c'est un naufrage absolu, c'est ridicule.
20:07 Sincèrement, il y a des équipes de moins de 15 ans, de moins de 13 ans,
20:10 qui défendent mieux que ce qu'on a vu United faire ce soir.
20:12 Et en plus, ils perdent 3-2, et Icardi rate un pénalty, hein.
20:16 Donc ça aurait pu être bien pire, ils ont eu des occasions,
20:17 ça aurait pu tourner aussi...
20:19 — Ça, ça m'avait échappé qu'Icardi avait raté un pénom.
20:21 — Oui.
20:22 — Julien, merci ! — Ouais, il a raté un pénalty avant de marquer son but.
20:24 — On va reparler de Lance, bien sûr, merci beaucoup,
20:27 et à très vite.
20:29 On y retourne, Alain, on a Grégoire, au 32-16, qui est avec nous.
20:33 Grégoire, bonsoir.
20:34 — Oui, bonsoir l'équipe, bonsoir l'after, bonsoir Gilbert,
20:39 Daniel et Manu.
20:41 — Un de tes plus grands moments de supporter à l'Ansois, n'est-ce pas ?
20:44 — Quelle émotion ! Eh ben écoute, je disais encore, mon meilleur moment à Lance,
20:48 c'était en 2002, le Lance-Milan-Assez, on gagne 2-1.
20:51 Ben là, écoute, on va dire que la soirée est assez comparable,
20:55 tant dans le score que dans l'adversaire,
20:57 que dans le... on va dire, ce qui a été délivré par le club.
21:02 Ce que je disais au standard, c'est qu'on attendait quoi de Lance ?
21:05 On arrive avec beaucoup d'humilité dans cette compétition.
21:08 On attendait juste d'être au rendez-vous.
21:10 Un match nul...
21:11 Vous m'auriez proposé un match nul avant le début du match,
21:14 j'aurais signé tout de suite.
21:16 Voilà, on a fait un...
21:17 — Alors que là, maintenant, t'es d'accord avec nous pour dire que maintenant,
21:22 t'as 4 points et tu vas recevoir,
21:25 peu importe ce qui se passera à l'extérieur, à l'Emirates ou quoi au caisse,
21:28 recevoir le PSV ici et Séville ici,
21:32 moi j'ai envie de te dire, il va y avoir 6 points de plus,
21:35 plus les 4 que tu as déjà, tu vas aller en 8e !
21:38 Lance, maintenant, ne peut plus se cacher, il faut aller en 8e maintenant !
21:41 Alors que nous, on a l'habitude de dire,
21:42 parce qu'on a pris tellement de claques dans la gueule dans les soirées européennes
21:45 avec les clubs français, qu'il ne faut jamais s'emballer,
21:47 qu'il faut rester calme, que la 3e place, c'est déjà bien.
21:49 Moi, j'ai encore dit la semaine dernière,
21:51 si Lance est 3e, c'est déjà fantastique,
21:53 parce que des fameux groupes abordables,
21:55 dont on ne sort jamais, on en a connu plein.
21:57 Bon, c'est vrai que Lille était sortie il n'y a pas si longtemps que ça,
22:01 mais là, maintenant, t'as 4 points, tu reçois 2 fois à domicile.
22:05 Moi, maintenant, alors que je ne croyais pas à l'exploit possible ce soir,
22:08 moi maintenant, je veux croire que Lance ira en 8e !
22:12 Oui, on se donne beaucoup d'espoir ce soir.
22:14 Tu le dis très très bien, juste après le tirage, on se dit,
22:18 "Bon, ok, on prend l'équipe du chapeau 1,
22:23 on va dire la plus abordable en ce moment,
22:25 derrière, le plus gros, c'est quoi ? C'est Arsenal."
22:27 Bon, voilà, on voit le résultat.
22:29 Tu les bats à domicile, pourquoi tu ne battrais pas les autres ?
22:32 Ben, exactement, voilà, exactement.
22:34 On s'était dit, et tous, je pense que tous mes amis,
22:37 tous mes proches, supporters lance-soi, on s'est tous dit la même chose,
22:40 si on est reversé en Europa League, on sera super contents.
22:44 En prochain match, je veux préciser quand même que c'est Lance-PSV,
22:47 donc Lance reçoit 2 fois de suite.
22:48 Donc, s'ils reçoivent là et qu'ils gagnent contre le PSV...
22:51 Il n'y a pas de raison, même si c'est vrai qu'on a tout le temps du mal contre les clubs.
22:54 On serait déçus s'ils ne gagnaient pas contre le PSV.
22:56 J'étais à la mi-temps, on a vu le match ensemble,
22:58 on était entouré de plein de supporters lance-soi, à la mi-temps, il y a un partout.
23:01 La plupart me disaient "c'est bien, c'est bien, c'est bien",
23:03 moi je signe tout de suite pour le un partout,
23:05 parce qu'il y a de l'humilité, parce qu'on a l'habitude de beaucoup souffrir en Coupe d'Europe.
23:09 Et là, tu te dis "attends, on l'a vraiment fait ce match ?"
23:12 Manu, tu es d'accord avec ça ?
23:14 T'as gagné 2-1, objectif 8ème, allez hop, on y va maintenant.
23:17 Ben oui, et je suis content à chaque fois qu'ils fassent leur meilleur match
23:21 sur la scène européenne contre Arsenal.
23:23 Chaque fois, c'est des supers soirées.
23:25 C'est vrai que maintenant, ça va devenir une bête noire.
23:28 C'est un truc de fou.
23:29 Non mais si...
23:30 Top, Brice Samba, Manu, je te coupe.
23:32 Brice Samba en direct, on y va.
23:33 On revient à la discussion.
23:35 Et quel arrêt quand même ?
23:36 L'arrêt que vous faites en seconde période, c'est l'arrêt qui sauve le Racing Club de Lens.
23:41 Je ne sais pas sauver, mais en tout cas oui, c'est un arrêt qui compte,
23:44 parce qu'on marque juste après, derrière, et non, c'est bien.
23:47 Je travaille pour ce genre de moment-là, être décisif pour l'équipe,
23:52 et grâce à Dieu, ça m'a réussi ce soir, et c'est très bien.
23:55 Généralement, qu'est-ce que vous avez ressenti au coup de sifflet final de Zire ?
23:58 Que vous avez battu cette équipe d'Arsenal,
24:00 c'est quand même un exploit qui restera dans l'histoire du club.
24:03 Oui, c'est une performance incroyable.
24:07 Surtout quand on pense au parcours qu'on a eu en dépite de saison,
24:11 ça n'a pas été facile.
24:13 Voilà, je tenais à dire aux mecs avant le match qu'il fallait y croire,
24:16 parce que dans la vie, tout est possible.
24:18 On s'est donné les arguments, on a tout mis sur le terrain
24:21 pour pouvoir remporter ce match-là,
24:23 parce que les mecs sont fatigués et il faudra bien récupérer pour dimanche.
24:27 Il y a la manière quand même aussi, parce que c'est Arsenal en face.
24:31 Franchement, on n'a pas vu une grande différence.
24:33 Ça, je ne sais pas, il faut regarder le match.
24:35 Mais en tout cas, on s'est battu avec nos armes.
24:39 Et je pense qu'on ne peut qu'être fiers ce soir,
24:42 parce qu'on a essayé de faire déjouer cette équipe-là,
24:45 qui était vaincue, qui est en très grande forme.
24:48 On ne peut qu'être fiers, on va bien profiter,
24:49 savourer ce soir et dès demain se mettre dedans pour dimanche.
24:53 - À quel point tu le dis ?
24:54 - Et voilà pour Brice Samba en direct, le gardien, Lançois.
24:57 Grégoire, tu veux rajouter un truc ?
25:00 - Ben, simplement qu'on a fait un début de saison un petit peu chaotique.
25:05 On avait perdu notre confiance, notre green card.
25:07 On l'a retrouvée depuis Séville, parce que la chance aussi tourne,
25:11 elle bascule aussi de notre côté.
25:12 L'arrêt de Brice Samba, on en parlait là justement,
25:15 ça aurait pu mal tourner pour nous.
25:17 Le but de Voyy est assez exceptionnel, le but de Thomasson est exceptionnel.
25:21 Merci Gilbert de nous l'avoir...
25:24 - En plus il est chroniqueur dans le revue de l'after,
25:28 c'est vous dire la qualité du bonhomme.
25:31 - Et Thomasson, blague à part,
25:33 Thomasson aurait pu vous en mettre deux vendredi soir,
25:36 mais je sais pas ce que vous lui avez mis dans sa gourde.
25:39 - C'est un garçon poli.
25:42 - Sa qualité physique que tu nous as toujours vanté,
25:47 ben écoute, à la fin on avait l'impression qu'il courait contre le vent, le pauvre,
25:50 et là ce soir il nous met un but exceptionnel,
25:53 donc voilà, c'est la belle histoire,
25:55 on se donne les moyens de rêver comme les geniennes.
25:59 - Tu sais qu'Adrien Thomasson est capable de courir à 10km en 32 minutes,
26:02 pour ceux qui font de l'athlétisme, ça vous parlera,
26:06 parce qu'à 10km en 32 minutes, faut être certainement pas fort.
26:08 - Les qualités athlétiques je les aime bien,
26:09 mais la qualité technique de sa frappe sur le but,
26:12 franchement c'est un but de très grande classe,
26:13 de la passe de Voyy à la conclusion de Thomasson,
26:16 - Les deux, les deux buts.
26:18 - C'est une action, franchement, vraiment, c'est une très très belle action,
26:21 et t'as raison Manu, le deuxième but, c'est aussi une très belle construction,
26:25 avec ce toka qui décale Frankoski, le centre,
26:27 la façon dont il reprend le ballon après le petit rebond,
26:30 franchement tout est sublime également dans cette action.
26:33 Je reviens au début de saison des Lançois,
26:35 parce que mine de rien on parle début début,
26:36 mais on est encore dans le début de saison,
26:38 parce qu'on est à deux mois de compétition,
26:41 et c'est vrai, alors tu parles,
26:44 je sais plus si tu as parlé de réussite ou qui tourne ou machin,
26:47 mais Lance a mangé son pain noir,
26:50 mais il n'a pas duré longtemps le pain noir,
26:51 parce que contre Metz, je suis désolé, ça c'est du vrai pain noir,
26:54 tout le match tu domines, tu te fais braquer à la fin,
26:57 il y a tout pour que, on va dire, ça tourne un petit peu mal,
27:00 les événements étaient un peu contraires à ce moment-là,
27:02 mais la force de Lance, ça a été de faire durer un minimum de temps,
27:07 ce qui aurait pu y être, ce que j'appelais à ce moment-là une dynamique un peu négative,
27:11 et bien finalement elle n'a pas duré,
27:12 parce qu'on n'en est qu'à la septième journée,
27:13 deuxième journée de Ligue des Champions,
27:15 Lance n'est pas encore dans les premières places en championnat,
27:18 elle est première de son groupe,
27:19 bon ben voilà, il y a tout pour que Lance reprenne sa marche en avant,
27:22 et reste sur les bases de l'année dernière.
27:25 Cette force-là d'avoir fait basculer, c'est le caractère,
27:27 c'était mon premier point, Manu l'a noté aussi,
27:30 une bonne équipe, je ne sais pas si c'est surtout,
27:34 je ne sais pas ce qu'il faut dire, Manu, je n'en sais rien,
27:35 est-ce que c'est d'abord le caractère une grande équipe ?
27:38 Le caractère pour moi c'est essentiel dans le haut niveau,
27:40 avoir du caractère.
27:41 C'est indissociable entre le talent individuel et collectif,
27:43 avec le ballon évidemment.
27:44 Oui mais si tu as du talent et que tu n'as pas de caractère,
27:46 tu ne sais pas grand-chose.
27:48 Daniel, c'est souvent ce qu'on décrit de l'extérieur,
27:49 l'âme dans un vestiaire, c'est ça.
27:51 C'est ce côté désilience.
27:53 Oui, appelle-le comme tu veux, le caractère, l'âme.
27:55 Ce refus de perdre, d'accepter la destinée,
27:59 ou ce qui se passe dans l'actualité.
28:03 Sincèrement, on l'avait dit lors du match de Séville,
28:07 qu'à l'issue de ce match-là, ça laissait des regrets,
28:09 de partir avec simplement le point du match nul,
28:11 parce qu'il y avait la place pour ramener les trois points.
28:13 Oui, il y avait notamment l'action à la fin.
28:15 On avait dit que Lance n'avait surtout pas la gueule
28:18 d'un dernier de Ligue 1.
28:19 Bien sûr.
28:21 Allez, on remercie Grégoire au 32-16.
28:23 Dans un instant, on continue le débat.
28:25 On va passer à l'évaluation, à vos réactions également au 32-16.
28:28 Supporters de Lanceau, n'hésitez pas à nous appeler.
28:29 On a rencontré plein de Lancelois, auditeurs de l'After ici,
28:32 qui sont de retour à la maison, peut-être dans leur voiture.
28:34 Appelez-nous.
28:35 32-16, vous êtes tous les bienvenus.
28:37 Et puis n'oubliez pas, Daniel,
28:39 que si Thomasson fait 32 minutes et 10 kilomètres,
28:41 le Gautreau fait 11 secondes et 100 mètres quand même.
28:43 - C'est quand même au-dessus. - Super mytho.
28:45 Oui, sauf que lui, c'est super mytho,
28:46 alors que Thomasson, c'est pas mytho.
28:48 Allez, à tout de suite dans l'After.
28:49 On est allés jusqu'à 1h30 ce soir,
28:51 comme tous les soirs de Ligue des Champions.
28:52 Avec Daniel Riello, avec Manu Petit,
28:54 on est direct du stade Bollard jusqu'à minuit 30.
28:56 Tout à l'heure à minuit, une étoile de lames
28:57 pour les autres matchs du soir,
28:58 mais pour l'instant, c'est Lance qui est au programme, évidemment.
29:00 On va écouter Jonathan Gralit, le défenseur lanceois,
29:04 qui met en perspective ce qui s'est passé ce soir ici à Lance,
29:07 la victoire du Racing face à Arsenal.
29:09 Si, si, oui, vous m'auriez dit ça 4 ans avant,
29:11 quand on affrontait, sans manquer de respect,
29:13 des équipes de Ligue 2, je vous aurais dit, c'est pas possible.
29:15 Donc oui, c'est un rêve éveillé, mais encore une fois,
29:18 c'est un rêve, mais on fait preuve aussi de caractère
29:20 et on a beaucoup d'ambition dans ce groupe-là.
29:22 On a à cœur de faire des grosses performances
29:24 et on l'a fait ce soir, donc on peut être fiers de nous.
29:27 Voilà, pour Gralit. Il paraît qu'il est surnommé "la perceuse".
29:29 Je ne sais pas pourquoi, mais il faudra en inquiéter.
29:33 Oui, avec le speaker lanceois, on a appris les surnoms
29:35 de certains joueurs de l'équipe. C'est assez drôle.
29:38 Thomas Sonsé ?
29:40 Il a dit "le savoyard", c'est pas très original.
29:41 Tu n'as pas entendu en entier alors ?
29:43 Le savoyard qui a du savoir-faire.
29:46 Ah oui, c'est moyen.
29:48 Apparemment, "la perceuse", c'est parce qu'il fait des percées.
29:51 Merci, on avait compris.
29:53 Manu pensait à un autre truc.
29:56 Manu, c'était un de ses surnoms.
29:57 Je pensais aux appareils qu'il y a dans la rue
30:01 quand ils font les travaux.
30:03 Oui, c'est un "barteau-piqueur", c'est pas une perceuse ça, Manu.
30:06 T'es pas bricoleur.
30:08 Non, je suis manuel, moi.
30:09 Reste sur l'autre version, ça te correspond plus.
30:12 Bon, continuons quand même l'analyse lanceoise.
30:14 Le 32-16 est ouvert.
30:15 Avant de démarrer l'évaluation,
30:18 j'aimerais qu'on parle un peu du milieu de terrain,
30:20 notamment d'Abdoul Samed et de Nampalis Mendy.
30:24 Mendy, qui joue systématiquement les matchs de Coupe d'Europe.
30:27 Avant la campagne de Ligue des Champions,
30:29 c'était le seul joueur lanceois à avoir déjà joué
30:31 les Ligues des Champions.
30:32 C'est bizarre, c'est comme si ça lui donnait du crédit
30:34 pour jouer les matchs de Ligue des Champions.
30:35 S'aurait-il que ce soir, le duo au milieu, ils ont ratissé.
30:39 Vraiment, ils ont broyé.
30:42 On a l'impression d'avoir des...
30:44 sans que ce soit du tout péjoratif,
30:46 mais des tracteurs qui labourent, qui sont là "Brrr",
30:49 qui vont au combat, qui vont mettre l'intensité,
30:51 qui agressent en permanence les milieux de terrain adverses.
30:54 Ils ont fait un match laborieux dans le bon sens du terme,
30:59 plein d'abnégations, de travail.
31:01 Franchement, il y avait, avant le coup d'envoi,
31:03 beaucoup à s'inquiéter parce que le milieu de terrain,
31:06 sur le papier d'Arsenal, il est au-dessus.
31:08 Moi-même, sur la première période, Declan Rice,
31:11 j'aime beaucoup ce joueur en plus,
31:13 mais bon, il fait tourner le ballon,
31:15 il prend tous les passes sur les côtés,
31:17 les passes dans la profondeur, très bon.
31:18 Mais au fil du temps, les gars, les lanceois au milieu,
31:22 ils les ont usés.
31:24 Et c'est vrai qu'il y avait ce truc-là,
31:26 des trois axiaux avec toujours un qui s'intercalent.
31:30 Franchement, le système lanceois a très bien fonctionné
31:32 pour étendre Arsenal.
31:34 Pourtant, ce n'était pas donné,
31:35 parce que je me rappelle du premier match de Menzi,
31:39 c'était à Séville, où il a été en grande difficulté,
31:43 même sur le plan physique, mais c'est normal.
31:44 Tu viens d'arriver, ça fait longtemps,
31:46 en plus, en Angleterre, il ne jouait pas souvent non plus.
31:49 Donc, quelque part, tu te dis, ce soir,
31:52 face aux rayonnements qu'ils ont au milieu de terrain,
31:55 tu ne donnes pas cher de leur peau.
31:57 - Et Abou Sabah était totalement hors de forme
31:59 il y a encore un mois.
32:00 - Exactement.
32:01 - Il est revenu de vacances fatigué.
32:03 Il avait vraiment besoin de temps pour retrouver son niveau.
32:07 - Oui, on aurait pu se poser la question sur Frankoski aussi,
32:10 pourquoi il a été préféré à Aguilar.
32:19 - Frankoski, il a quand même une carrière dans le club.
32:22 À chaque fois qu'il est là, il joue bien,
32:23 il a une qualité de centre, on l'a vu sur le deuxième but.
32:27 C'est un historique du club.
32:29 - Il n'y a pas de souci, sincèrement.
32:31 Mais il y a une grosse différence entre les deux joueurs.
32:34 C'est juste qu'au milieu de terrain,
32:35 tu avais quand même des questionnements,
32:37 pas trop sur la base arrière ni sur le plan offensif,
32:40 mais c'était surtout au milieu de terrain.
32:41 J'avais des questions concernant Lance
32:43 et ce soir, ils m'ont plus que rassuré.
32:45 - Armand est là au 32-16, il nous rejoint supporter Lance.
32:51 Armand, bonsoir.
32:52 - Bonsoir à tous.
32:54 Quel match !
32:56 Effectivement, je vous entends parler des milieux de terrain.
32:58 C'est vrai qu'après le départ de Seco, ça a laissé un vide.
33:00 On ne peut pas prendre la succession de Seco comme ça.
33:03 Mais là, on voit qu'avec la solidarité et les bonnes valeurs du club,
33:07 N'empale-Ismendi se positionne un peu en patron à côté de Sally Sabdoul-Samen.
33:13 Donc on a un milieu de terrain qui est costaud.
33:17 Et puis après, derrière, on a eu une belle rentrée de Andy Diouf
33:20 qui est rentré plein d'indications également.
33:23 Donc, le jeune Alain Ahouy qui vient de Nancy,
33:27 il a fait des belles rentrées sur les deux derniers matchs.
33:29 Donc on a de nouveaux joueurs.
33:31 Il fallait leur laisser un peu de temps.
33:33 Mais là, on voit qu'il y a des complémentarités.
33:35 Et puis avec toute la solidarité, on a eu vraiment un bloc équipe
33:39 qui a été très costaud.
33:41 Donc vraiment, on est fiers d'être Lanceois ce soir.
33:44 On l'a toujours été, mais là, c'est vraiment magnifique.
33:46 - Et pour aller dans ton sens,
33:48 ce qui dégage vraiment de ce club, en plus de la sympathie,
33:50 de l'empathie aussi qu'on peut avoir avec ce club,
33:53 c'est qu'il y a une sérénité incroyable.
33:55 Malgré le début de saison compliqué, combien de clubs
33:58 auraient été bouleversés, perturbés par ce début de saison ?
34:02 Et on sentait constamment une sérénité,
34:05 que la confiance allait revenir, que les résultats allaient revenir
34:08 et que tous ensemble, d'un point de vue solidaire,
34:10 allaient faire en sorte que Lance se sorte un peu de cet orpheur.
34:13 - On a souvent parlé de la pyramide de décision ici à Lance,
34:17 avec Eze et l'équipe au-dessus de lui.
34:20 On a d'ailleurs croisé Grégory Thill.
34:22 - Oui, oui, oui.
34:24 Tout est en place.
34:25 - Et on avait, dans l'after, il y a quelques jours,
34:27 le président qui parle très peu, Joseph Ougourlian.
34:30 - Il parle bien, les rares fois où il parle.
34:32 - Exact. Et là, il nous a dit un truc, il disait
34:34 "Mais moi, je me mêle surtout pas des sportifs."
34:36 "Ou alors là, surtout pas."
34:37 Il veut surtout pas s'en mêler.
34:38 Tu vois, t'as beaucoup de présidents très interventionnistes et tout.
34:41 À tel point que certains joueurs de Lance,
34:43 quand ils ont su qu'il était dans l'after,
34:44 ils se sont dit "Tiens, on va l'écouter,
34:45 parce qu'on le croise pas souvent."
34:45 - Ah mais c'est notre président ?
34:47 - Oui, bah oui.
34:48 Non mais donc tu vois, il y a une façon de fonctionner
34:52 quand même assez spécifique qu'on voit pas beaucoup en France.
34:55 En France, on a quand même beaucoup de présidents interventionnistes.
34:57 - Mais chacun a sa place, au final.
34:59 Dans le club, on voit bien que, finalement,
35:02 Joseph Ougourlian, il a sa place.
35:03 Arnaud Pouille, il gère également très bien avec Grégory Thill.
35:06 Et Franck Eze, il s'occupe spécifiquement du sportif avec Grégory Thill.
35:09 On voit que chacun est à sa place, chacun a sa contribution.
35:12 Enfin, finalement, toutes les planètes s'alignent.
35:14 Alors, beaucoup de choses ont été remises en cause
35:16 avec le début de saison difficile,
35:18 mais on voit que quand il y a une structure,
35:20 et quand il y a une structure managériale qui est bien en place,
35:22 ben finalement, la crise ne prend pas.
35:25 Et finalement, en s'appuyant sur ce qui va bien,
35:28 en s'appuyant sur Franck Eze,
35:29 qui a cette sérénité qui dégage,
35:31 vous disiez justement ça,
35:32 qu'est-ce qui fait que la crise n'est pas...
35:35 après Metz, ça ne soit pas resté.
35:40 Je pense que Franck Eze est l'un des artisans numéro un,
35:42 parce qu'il est d'une sérénité qui...
35:45 - C'est vrai, t'as raison.
35:46 - Et puis là, il faut redire que ces choix qu'il fait,
35:50 pour certains, sont étonnants, on a démarré par ça tout à l'heure,
35:52 c'est aussi sa victoire, quoi.
35:54 - Ah oui ?
35:55 Mais n'oubliez pas le public également,
35:57 parce qu'il y a beaucoup de clubs qui se retrouvent confrontés
36:01 à la fureur de leur public et de leurs supporters quand ça ne va pas.
36:03 Et là, j'ai vu des supporters l'Ansois
36:05 toujours se retenir des joueurs et le club.
36:08 - Mais ça va au-delà de ça, hein.
36:11 - Ça va au-delà de ça, on parlait tout à l'heure du caractère, Manu,
36:15 qui est essentiel pour que des équipes performent.
36:19 Quand t'as un public pareil, parce que ce soir, c'est pas un cup,
36:22 c'est toutes tes émissions, tu te dis...
36:25 Enfin, t'es obligé de rendre à ça, t'es obligé d'avoir du caractère.
36:29 Tu peux pas être faible quand tu joues à l'Ansois.
36:31 Pour rendre à ce public-là, qui te donne énormément...
36:34 - Il faut s'identifier aussi à la région.
36:35 - Il y avait une ambiance de fou, vraiment, c'était fort ce qu'il y avait ce soir.
36:39 Et tu te dis, au début du match, le tifo, le retour à la mi-temps,
36:44 évidemment, avec le classique, les corons,
36:46 quand les joueurs arrivent sur la pelouse à ce moment-là,
36:49 tu te dis, mais oh, là, si on donne pas, si on rend pas,
36:52 en fait, on n'est pas professionnels, on se comporte pas bien.
36:55 - Et on comprend pas la région dans laquelle on est, si tu donnes pas ça.
36:58 - On est des lâches si on rend pas à ces gens-là.
37:00 Et je trouve que cette osmose-là, elle est parfaite.
37:03 Et après, une fois que t'as tout donné,
37:05 eh ben, si le résultat, il tourne pas pour toi,
37:07 c'est pas grave, t'auras tout donné.
37:08 - Alors attention, Armand, tu disais...
37:12 - Directement vers le coq, vous avez vu Waihi, vous avez vu les joueurs,
37:15 comment ils étaient en interaction avec nous,
37:16 c'était vraiment magnifique, le démonstrate, c'était bien chouette.
37:19 - C'est top, franchement.
37:20 - C'est toi, Manu, qui disais, le public est toujours présent,
37:22 il y a aussi eu des périodes ici à Lens où, quand ça allait mal,
37:25 c'était chaud, avec envahissement de terrain et tout.
37:27 - Oui, mais c'était à une certaine époque.
37:29 Moi, je te parle, depuis 4 ans, la remontée dans l'élite,
37:33 c'est ce que disait tout à l'heure Gradi,
37:36 il y a 4 ans, on lui aurait dit de jouer un match de Champions League gagné contre Arsenal,
37:40 un vaincu depuis le début de saison, il t'aurait rigolé au nez.
37:42 Donc quelque part, tu te dis que...
37:44 Moi, je trouve qu'ils le méritent, ce club,
37:46 ils le méritent par rapport à tout ce qu'ils ont vécu ces deux dernières décennies,
37:49 et je trouve que c'est un club qu'il faut pas se forcer pour les aimer, ce club-là.
37:55 - Merci Armand, bon retour à la maison.
37:57 - Merci à vous, merci beaucoup.
37:59 - Dans un instant, l'évaluation, et puis une surprise,
38:02 dans quelques minutes également avec nous à Lens,
38:05 donc restez bien à l'écoute, supporters Lensois,
38:07 je pense que vous ne serez pas déçus.
38:09 Après, on sera là jusqu'à minuit et demi avec les Braux de Lame,
38:11 et ensuite la libre-antenne jusqu'à 1h30 !
38:14 En direct du Stade Bollard jusqu'à minuit 30,
38:16 ensuite la libre-antenne jusqu'à 1h30 du matin,
38:18 Daniel Riolo est là, Fnany Petit, évidemment avec nous également,
38:22 avant de démarrer l'évaluation, écoutez Franck Haes.
38:24 Question, est-ce qu'il estime que son équipe a fait un exploit ce soir ?
38:28 - De battre Arsenal quand on est mené 1-0,
38:31 pour notre première à domicile depuis 21 ans en Ligue des Champions,
38:34 je pense qu'évidemment le résultat est un exploit.
38:37 Après, sur le contenu, je pense qu'il y a eu des choses qu'on a vraiment bien maîtrisées.
38:41 Si ça n'avait pas été le cas, on n'aurait pas pris de points ce soir.
38:44 Et voilà, je ne dis pas qu'on a super classé évidemment,
38:49 mais je pense qu'on a bien fait les choses,
38:50 et surtout, les joueurs ont très bien fait les choses.
38:52 Le plan était d'abord de bien défendre sur leur sortie à 3+2,
38:58 parce que cette sortie à 3+2, quand vous ne défendez pas bien dessus,
39:01 ils trouvent les deux relayers à vert, c'est haut de gamme.
39:03 Mais pour bien défendre sur ce 3+2, il faut engager des joueurs.
39:07 Et si on engage des joueurs, notamment nos deux double pivots,
39:10 il faut que derrière, on puisse aussi engager nos centraux.
39:12 Et ça, ça demande beaucoup de précision.
39:15 Et c'est pour ça que je dis que les joueurs ont été très bons,
39:17 parce qu'ils l'ont très très bien fait.
39:20 - Oui, c'est pas mal ce qu'il raconte.
39:21 On a vu, c'est vrai, moi je m'étonnais souvent de voir du pressing très haut des lanceois.
39:27 Manu, tu comprends la tactique là, Dez ?
39:30 - C'est un petit peu la mode à l'heure actuelle.
39:32 C'est comme les équipes maintenant qui veulent construire de derrière.
39:34 Moi, j'ai trouvé des fois très très UBS,
39:36 qui est bizarre, les positions de arrière, des gardins de but, d'arsenal,
39:40 dans la construction de derrière.
39:41 Ils prenaient des risques inconsidérés.
39:42 Il suffit simplement qu'un joueur glisse ou a un mauvais space assuré ou un mauvais contrôle,
39:47 tu te retrouves tout de suite en danger, tu peux marquer directement.
39:49 Des fois, il jouait même à l'extérieur de sa surface de réparation arrière.
39:53 - Oui, il s'intercalait dans la défense centrale.
39:54 - Oui, je veux bien que ça rentre dans le schéma de ce que veut mettre en place Arteta,
39:59 mais à trop vouloir forcer, tu deviens presque victime d'un petit peu de ta propre caricature.
40:03 Donc quelque part, tu donnes du grain à moudre à tes adversaires,
40:07 surtout lorsqu'ils sont dans une phase de confiance, d'un dynamisme positif.
40:10 J'ai trouvé Arsenal trop forcés à vouloir faire à chaque fois les mêmes choses en permanence
40:16 et à prendre des risques, même si globalement, ça n'a servi à rien,
40:20 puisque dès qu'on arrivait à faire deux ou trois passes,
40:23 on sortait après un mur, les 30 derniers mètres, le lançoi.
40:26 Je ne me rappelle pas le nombre de fois où Arsenal est rentré dedans.
40:31 - Un petit point de sémantique, parce que j'ai l'impression qu'on ne comprend pas bien ce que ça veut dire "exploit".
40:38 C'est marrant, Franck Hayes, dans sa réponse sur le sujet...
40:43 Oui, en fait, parce que c'est un exploit, c'est une action exceptionnelle, remarquable.
40:48 C'est exactement ce qu'on fait les lançois.
40:49 J'ai l'impression qu'on entend par "exploit", parce qu'en fait, il a dit oui, c'est un exploit,
40:54 mais dans le contenu, il n'y a pas de "mais" dans le contenu,
40:58 puisque justement, si ton contenu est excellent, comme il a été celui de l'Anse,
41:02 ça contribue à l'exploit.
41:04 L'exploit, ce n'est pas simplement tu bats contre toute attente, tu bats en challenger le favori,
41:09 et c'est un braquage, ce n'est pas un braquage.
41:11 Tu as le droit d'être dans l'exploit en jouant très, très bien.
41:14 Et de A à Z, en fait, on est dans un exploit.
41:17 Souvent, le mot est un petit peu galvaudé, on dit "exploit" un petit peu pour tout et pour rien.
41:22 Là, en l'occurrence, à partir du moment où on a une équipe qui n'est pas du tout habituée à jouer à la Ligue des champions,
41:26 qui a un budget largement inférieur, qui joue contre une équipe de première ligue,
41:29 qui joue les premiers rôles en première ligue,
41:31 là, on est totalement dans un exploit, peu importe le contenu.
41:34 En plus, le contenu, il est bon.
41:36 Donc, en fait, ça rajoute à l'exploit.
41:38 Je ne sais pas si tu es d'accord avec moi, mais moi, je ne suis pas surpris des valeurs individuelles et collectives,
41:44 la mentalité qu'ils ont affichée, parce que là, ce n'est plus une surprise.
41:49 Ils l'ont déjà fait à Séville. - Non, non, la mentalité, le contenu, oui, ça, il n'y a pas de problème.
41:53 Je l'ai dit hier. Moi, j'ai dit hier, je vois l'Anse perdre, mais je suis sûr d'un truc, c'est qu'ils vont tout donner.
42:00 - Moi, c'est sur un aspect bien précis, Daniel, où j'ai été surpris.
42:04 Peut-être que je ne les voyais pas à ce niveau-là. C'est sur le plan tactique.
42:08 Ce soir, même à Séville, dans la difficulté, comment tu arrives justement ?
42:12 Il n'y a pas que des valeurs mentales, des d'abnégation en collectif qui te permet de renverser la table.
42:17 Il faut aussi que ce soit structuré, ce que tu fais sur le terrain, parce qu'en face de toi, c'est une équipe...
42:21 - Ça veut dire que dans ta tête, tu arrives à rester calme.
42:23 - Non seulement ça, mais je trouve qu'il y a une cohésion dans les mouvements, dans les déplacements.
42:29 Il y a une solidarité. On sent que les joueurs ne trichent pas entre eux.
42:32 Mais en plus, il y a de l'intelligence dans les déplacements, dans les couvertures mutuelles.
42:36 Comment est-ce que je dois sortir à ce moment-là, dans le timing, dans pas mal de choses.
42:39 J'ai trouvé que ce soir, c'était quasiment à son faute pour les lance-voix.
42:42 - Eh bien, ça veut dire que quand tu réussis ça, ça veut dire que tu n'es pas uniquement
42:45 dans l'expression de la passion, de ce qu'on appelle "mettre le cœur",
42:49 "mettre les balls sur le terrain".
42:54 Ça veut dire que tu peux ajouter également le cerveau, la réflexion.
42:58 Ça veut dire que tu es à un degré encore supérieur de maîtrise.
43:01 - Regarde les buts, comment ils ont été amenés et terminés.
43:04 Sincèrement, techniquement, le premier but, il est juste incroyable.
43:10 Parce qu'il peut le faire dix fois, il va le mettre neuf fois dans la tribune.
43:13 Là, il l'a mis, mais c'était limpide. - Puisque fait Waihi le contrôle et la passe.
43:18 - Aussi, et le centre de deuxième but, et la reprise de Waihi de l'intérieur du pied.
43:22 Enfin, je veux dire, techniquement, il faut savoir se hisser au niveau aussi de l'enjeu.
43:26 - Ouais, absolument. - Au niveau évaluation, c'est compliqué de dire...
43:31 Bon, évidemment, il n'y en a pas un qui est passé à côté ce soir à Lens.
43:35 Après, on peut élaborer des degrés dans la qualité des matchs.
43:39 On a dit que Waihi était le but du match tout à l'heure.
43:43 On a parlé d'Abdoul Samed, de Mendy.
43:46 Danso a fait un match énorme aussi derrière. - Ouais, mais Gradito aussi, c'est dur.
43:51 Tu sors forcément Waihi du lot parce qu'à ce niveau-là, ce qui fait la diff,
43:56 c'est quand même quand ça arrive au but.
43:58 Et il est dans le coup avec une magnifique passe décisive plus un but.
44:02 Donc forcément, tu le fais au bout du match.
44:05 - Comme le match de Séville aussi, pareil, c'était difficile de sortir des individualités.
44:08 On a eu deux ou trois. - C'est presque tant mieux.
44:10 Moi, j'aime bien quand c'est comme ça, parce que ça veut dire que c'est tout le collectif qui travaille bien.
44:13 - Exactement. - Oui.
44:15 - Voilà, donc bravo à tous. Il n'y avait que les hommes du match, en quelque sorte.
44:18 C'est rare dans l'after. Les after, on ne dit que du bien comme ça, Daniel.
44:21 Ce n'est pas souvent le cas. - Oui, je vois.
44:22 - Je vous avais pas dit de jouer. - Je vous demande la question.
44:24 - Manu, je ne t'y adhére pas. - Non, mais moi, je te dis franchement,
44:29 je vous ai donné jusqu'à minuit trente, donc vous avez encore une demi-heure.
44:32 - Je suis sûr, dans l'histoire de l'after, on n'en a pas cent mille des soirées comme ça.
44:36 [SILENCE]

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