Le territoire d’Epernay Agglo Champagne, dont le paysage viticole est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a subi un mitage important ces dernières années. L’urbanisation d’Epernay étant relativement contrainte, la consommation foncière s’est reportée sur les petites communes rurales proches.
Avec l’ambition de lutter contre l’artificialisation de ses sols, la collectivité a souhaité imaginer et développer une stratégie intercommunale pour mieux connaître les gisements fonciers disponibles dans les tissus urbains existants et proposer des projets exemplaires de sobriété foncière. Elle a été accompagnée par l’équipe Villes Vivantes
Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme expérimental « Territoires Pilotes de Sobriété Foncière » lancé par l’Etat et piloté par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) et la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) : il vise à anticiper, repérer et expérimenter des alternatives à l’étalement urbain.
Avec l’ambition de lutter contre l’artificialisation de ses sols, la collectivité a souhaité imaginer et développer une stratégie intercommunale pour mieux connaître les gisements fonciers disponibles dans les tissus urbains existants et proposer des projets exemplaires de sobriété foncière. Elle a été accompagnée par l’équipe Villes Vivantes
Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme expérimental « Territoires Pilotes de Sobriété Foncière » lancé par l’Etat et piloté par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) et la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) : il vise à anticiper, repérer et expérimenter des alternatives à l’étalement urbain.
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00:20 Nous sommes ici à Épernay, la capitale du Champagne, au cœur de l'agglomération Épernay Aglo Champagne.
00:26 Et évidemment, nous sommes confrontés à des problématiques particulières. La première tient à la présence d'une zone d'appellation contrôlée Champagne,
00:33 qui est très exigeante et que l'on souhaite absolument préserver. La seconde, c'est la volonté de limiter l'artificialisation des sols,
00:41 parce que nous avons vu, depuis un certain nombre d'années, des lotissements proliférés, au détriment d'espaces agricoles et moins au détriment d'espaces viticoles.
00:51 Donc il y avait une volonté d'avoir une réflexion pour travailler sur ces questions de la sobriété et en même temps lutter contre la vacance,
00:57 puisqu'on assiste en même temps, dans les villages comme dans la ville, à un taux de croissance de la vacance de logement qui nous inquiétait et qui a justifié cette démarche.
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01:16 Nous sommes une commune viticole, nous sommes cernés par les vignes. On voit très bien ici, à l'ouest, le plateau, c'est une forêt.
01:29 Ici, le centre-bourg historique. On saisit tout de suite les enjeux par rapport à cette consommation foncière,
01:36 puisque ici, on a consommé à peu près 4 voire 5 hectares avec ces quatre lotissements, qui n'a pas empêché la déprise démographique,
01:46 puisqu'on a perdu à peu près 1000 habitants, si vous voulez. Donc ça ne participe en rien du maintien des habitants.
01:55 Donc maintenant, il fallait se retrousser les manches, quoi faire ?
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02:08 Nous nous sommes lancés dans cette démarche Territoire pilote de sobriété foncière,
02:11 car nous avons fait le constat que cette consommation foncière ne répondait pas aux réels enjeux du territoire,
02:17 puisque dans une dynamique démographique assez stable, nous consommions tout de même des terrains agricoles.
02:23 Donc cette démarche a été l'occasion de se poser les questions à l'échelle de l'intercommunalité,
02:28 puisque jusqu'alors, chaque commune gérait son document d'urbanisme avec une vision strictement communale.
02:35 Cette démarche a conçu dans un premier temps de réaliser un atlas foncier, c'est-à-dire sur l'ensemble des 47 communes,
02:42 d'identifier le potentiel foncier sur chacune des communes et de hiérarchiser ce potentiel
02:48 et d'en déduire un potentiel théorique de production de logements.
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02:58 D'un côté, on a analysé morphologiquement la totalité des parcelles en secteur urbanisé,
03:03 pour comprendre quelles sont les surfaces résiduelles sur lesquelles on pourrait potentiellement venir bâtir.
03:08 De l'autre côté, on a regardé quelles sont les filières de production de logements qui opèrent sur l'agglomération des Pernay,
03:13 qui peut opérer, est-ce qu'on a des lotisseurs, est-ce qu'on a des promoteurs.
03:16 Et en fait, c'est vraiment le croisement de cette morphologie et des données économiques du territoire
03:20 qui nous permet de modéliser le gisement sur lequel aujourd'hui les élus du territoire pourraient compter pour produire des logements.
03:26 Puisqu'un même terrain, ce terrain derrière moi à Grove, il serait situé en plein centre de Reims,
03:31 il aurait un potentiel qu'il n'a pas ici au centre de Grove.
03:35 Il ne suffit pas d'avoir une géométrie, une parcelle sur laquelle on peut venir faire des choses,
03:38 il faut aussi comprendre dans quel marché se situe cette parcelle-là
03:41 et qu'est-ce qu'on peut attendre de la part des acteurs économiques, qu'est-ce qu'ils peuvent produire.
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03:47 On a comme ça comptabilisé de façon assez théorique un potentiel d'au moins 3000 logements
03:52 qui pourraient émerger dans cet existant-là.
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04:03 Le fait d'avoir eu des bureaux d'études qui viennent de l'extérieur, on regardait notre commune avec un autre œil.
04:08 Donc on était plus dans le, l'existant on le laisse, par contre on s'occupe de l'extérieur
04:13 et on essaye d'agrandir la collectivité par l'extérieur.
04:15 Et donc ces bureaux d'études nous ont permis de comprendre que à un moment donné,
04:19 s'élargir pour s'élargir ça n'a pas d'intérêt.
04:21 On va reconstruire des voiries, on va reconstruire des kilomètres de tuyaux
04:24 alors qu'on a déjà sur place un certain nombre de choses.
04:27 Ce qu'on se rend compte c'est que derrière ces maisons-là,
04:29 parfois on retrouve des surfaces de jardin très conséquentes.
04:32 On pourrait très bien reconditionner complètement tous ces espaces-là
04:35 pour arriver à y faire des logements qui seraient intéressants pour nos jeunes.
04:39 Dire qu'on ne peut rien faire en ville, c'est ce que je croyais il y a quelques années avant qu'on commence nos discussions.
04:43 Aujourd'hui je fais marche arrière en disant mais il y a des possibilités,
04:47 on peut faire un certain nombre de choses,
04:49 simplement il faut essayer d'aller discuter avec les gens
04:51 et ça c'est pas obligatoirement la chose la plus facile.
04:54 Mais gardez espoir !
04:56 Cette densification douce par la filière diffuse
05:01 qui permet d'intervenir terrain par terrain, unité par unité,
05:04 c'est sans doute le levier le plus fort d'action en termes de sobriété foncière,
05:09 notamment à l'échelle de l'agglomération des Pernets
05:12 mais également à l'échelle nationale.
05:14 La démarche Territoire pilote de sobriété foncière a été pour nous extrêmement enrichissante
05:22 alors qu'on avait en tête quelques clichés, quelques certitudes
05:25 qui ont été battues en brèche par le travail qui a été fait par le cabinet d'ingénierie.
05:29 La suite logique d'une démarche comme celle-ci,
05:31 c'est effectivement parce qu'on a travaillé avec chacun des élus locaux,
05:35 parce qu'on a démontré qu'il existait des typologies de villages différents dans notre territoire,
05:40 c'est de cheminer ensemble vers un PLUI pour porter notre réflexion au bon niveau,
05:46 faire en sorte que par grappe de villages on puisse avoir des politiques coordonnées
05:50 et qu'on puisse surtout avoir une logique d'ensemble qui donne de la cohérence à Épernay-Aigle-aux-Champagnes.
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