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Jay Jay Okocha est un magicien du Football

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Sport
Transcription
00:00 Technique, rapide et virevoltant, souvent spectaculaire,
00:05 JJ Okocha savait tout faire sur le rectangle vert.
00:08 Le virevoltant nigérian, passé notamment par le championnat d'Allemagne, de France,
00:13 mais aussi par la Première Ligue, avait la capacité à faire déjouer n'importe quel adversaire
00:17 et à changer à lui tout seul le cours d'un match.
00:20 Si son palmarès n'est pas flamboyant,
00:22 nombreux sont les amoureux du ballon rond qui ont retenu ses gestes de génie.
00:26 Retour sur la carrière d'un joueur qui régalait sur les terrains,
00:29 devenu une légende du Nigeria.
00:33 Augustine Azuka Okocha est née au Nigeria en 1973,
00:38 dans un pays où le football n'est pas au centre des préoccupations.
00:41 Elle fait ses gammes à Enugu, apprend sur des terrains bosselés.
00:45 À 18 ans, sa vie va prendre un tournant inattendu.
00:48 Un de ses amis, joueur du Borussia Nürnkirchen, en 3ème division allemande, l'invite en Europe.
00:55 Là-bas, il participe à l'entraînement de l'équipe première,
00:58 en seulement 30 minutes, JJ éblouit.
01:01 Instantanément, les dirigeants du club décident de lui proposer un contrat.
01:05 Un pari payant, puisque Okocha va rapidement devenir un titulaire indiscutable.
01:10 En 35 rencontres, sous le maillot du Borussia Nürnkirchen, il inscrit 7 buts.
01:16 En seulement quelques mois, JJ Okocha se fait une réputation en Allemagne.
01:21 L'Eintracht Frankfurt décide de le recruter à l'hiver 91.
01:25 Sur les terrains de Bundesliga, le Nigérian est intenable.
01:29 Les supporters en sont fous.
01:32 C'est lors de sa deuxième saison qu'il inscrit un but mythique face au Karlsruher SC.
01:37 Il y fait tourner en bourrique la légende Oliver Kahn.
01:41 En 90 matchs sous les couleurs de Frankfurt, JJ inscrit 18 buts.
01:46 Il profite de sa popularité pour tenir tête à son coach, Jupp Heynckes, à plusieurs reprises,
01:52 sans pour autant que son image n'en ressorte ternie.
01:55 De son passage en Bundesliga, on retient un joueur bourré de talent,
01:59 mais aussi un combat mené contre le racisme.
02:01 A l'été 1996, Okocha remporte les JO avec la sélection nigériane.
02:21 Sa sélection est époustouflante, battant coup sur coup le Brésil et l'Argentine,
02:27 notamment grâce à des joueurs de talent comme Baba Yaro et Kanu.
02:31 Après cette victoire, Okocha fait l'objet de nombreuses convoitises.
02:36 C'est finalement en Turquie, à Fenerbahce, que le dribbler de 23 ans va apporter tout son génie.
02:42 Il y passe deux saisons et devient une icône.
02:45 Niveau régulier et surtout décisif, il gagne facilement le cœur des supporters de Fenerbahce,
02:51 mais aussi le respect de toute la ligue turque.
02:53 En 62 apparitions, il fait trembler les filets à 30 reprises,
02:57 grâce notamment à une patte exceptionnelle sur Kufran direct.
03:01 Sur le rectangle vert, le meneur de jeu est flamboyant.
03:05 Pourtant, sa cote a du mal à grimper dans l'ensemble du vieux continent.
03:09 En 1998, après un échec en Coupe du Monde en France avec le Nigeria,
03:13 le Paris Saint-Germain lui fait les yeux doux.
03:16 Pour un montant record à l'époque de plus de 17 millions d'euros,
03:20 Augustin "J.J." Okocha débarque en France.
03:24 Malgré de nombreuses blessures, le numéro 10 réussit à se distinguer
03:27 dès ses premières minutes sous le maillot parisien.
03:30 Lors de son entrée en jeu à la 76e minute d'un match contre Bordeaux,
03:34 Okocha marque son premier but, une pépite.
03:38 Sa technique est largement au-dessus de la moyenne dans l'hexagone,
03:41 mais elle ne suffit pas à hisser son club au-delà de la 8e place en championnat.
03:46 Ses dribbles et sa lourde frappe de balle vont continuer de sévir en France
03:50 durant encore trois saisons.
03:51 C'est au cours de sa dernière année qu'il forme pendant six mois
03:54 un duo mythique aux côtés de Ronaldinho.
03:58 Deux joueurs à la technique hors du commun, mais dont l'alchimie n'aura jamais lieu.
04:02 Les deux artistes ne passent que 853 minutes ensemble sur le terrain.
04:07 Le coach, Luis Fernandez, privilégiant une équipe plus équilibrée et défensible.
04:13 Quel dommage.
04:14 Imaginez ces deux-là à leur top niveau.
04:18 En 2002, la Coupe du Monde au Japon est encore un échec pour la sélection nigériane.
04:24 Okocha peine à montrer la voie à ses jeunes coéquipiers.
04:27 Cet été-là, en fin de contrat, il quitte le PSG et rejoint la Première Ligue.
04:33 Bolton, où il retrouve Bernard Mendy, Yuri Djorkaeff ou encore Ivan Kampo.
04:38 Rapidement, le Reebok Stadium en fait son chouchou.
04:41 S'il a perdu en vitesse, il garde cette capacité à changer le cours d'un match.
04:46 Et comme partout où il est passé, devient rapidement la star de l'équipe.
04:49 Durant sa première saison, il sauve le club de la relégation.
04:53 Tandis que l'année suivante, nommé capitaine de l'équipe,
04:57 il offre au club la 8e place en championnat, meilleur classement de son histoire.
05:02 Malgré les années qui passent, Okocha reste au-dessus du lot.
05:05 Ce qui lui permet de décrocher deux fois d'affilée
05:08 le titre de meilleur joueur africain par la BBC.
05:11 Un des rares trophées obtenus au cours de sa carrière,
05:14 laissant derrière lui une armoire bien vie.
05:17 C'est à Bolton qu'il connaît ses derniers moments au plus haut niveau,
05:20 puisqu'il répond en 2006 aux Sirènes du Qatar,
05:23 où il va disputer avec le Qatar SC, 41 rencontres.
05:27 Il tente ensuite un dernier retour en Europe, en 2e division anglaise, à Rule City.
05:32 Il participe à la montée du club en Première Ligue,
05:34 avant de raccrocher les crampons à 34 ans.
05:37 La raison ? Un temps de jeu de plus en plus faible.
05:40 Spectaculaire et décisive,
05:42 JJ Okocha aura marqué tous les clubs par lesquels il est passé.
05:46 Le Nigérian a laissé une armoire à trophées quasiment vide,
05:49 mais est rentrée dans le cœur des supporters du monde entier.
05:52 Passement de jambes, crochet, frappe lourde et coup de pied arrêté
05:56 ne sont qu'un petit échantillon des qualités que possédait le meneur de jeu.
06:01 Et pour couronner le tout, il est le seul numéro 10 que Ronaldinho ait toujours admiré.
06:06 Rien que ça!
06:08 [SILENCE]

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