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Court métrageTranscription
00:00 Ça a été fou de pouvoir tourner dans la frénésie de Cannes, dans tout ce que implique
00:07 un tournage aussi.
00:08 On a eu l'impression parfois de tourner un long métrage, même si je n'en ai jamais
00:11 fait.
00:12 On a pris beaucoup de temps à mettre en place la lumière, le cadrage, etc.
00:15 Une signature esthétique qui n'est pas forcément commune dans ce qu'on a l'habitude de voir
00:19 en France.
00:20 Ce qui a de bien, c'est que ça apporte vraiment quelque chose de très glamour, très beau.
00:23 Et à côté de ça, nous on contraste avec notre bagout, il est différent entre les
00:27 personnages.
00:28 C'est un côté très fun, un peu sombre aussi, mais pas glauque.
00:32 On voyage, c'est une série qui fait voyager, je trouve.
00:34 La première fois qu'on s'est rencontré, c'était à Paris, dans les trainings des
00:40 bagarres chorégraphiés.
00:41 On a d'abord été accueilli par Manu Landy, qui est régleur de bagarres, et son équipe.
00:47 Il te met dans un truc où il est très humain, très professionnel en même temps.
00:52 On s'est rencontré là, mais peu de temps avant le tournage.
00:55 C'est vrai que moi je me suis tout de suite sentie à l'aise et on s'est rendu compte
00:58 au fur et à mesure du tournage à quel point c'était important et essentiel de bien s'entendre
01:01 nous entre comédiens et aussi avec l'équipe entière.
01:05 Parce que ça a été dense de travail, dense d'émotion pour l'éloignement de nos familles,
01:09 pour le travail qu'on avait à faire, pour le fait qu'on tourne en anglais.
01:12 Donc c'était essentiel de pouvoir compter l'un sur l'autre.
01:14 Le casting en général était vraiment très bien choisi.
01:17 On avait des gens qui étaient super pros, super bienveillants, qui n'avaient pas des
01:20 égos qui passaient par les portes.
01:21 Il y avait même beaucoup d'humilité dans chacun.
01:24 Et vraiment cette envie de s'entraider dans un exercice qui est vraiment difficile.
01:28 Et ça a tissé des liens entre nous qui sont très très forts.
01:31 Du coup on a toutes les deux été coachées par Pierre-Edouard Belenka qui est comédien
01:38 bilingue et qui a pu décortiquer les textes déjà en amont, décortiquer leurs subtilités,
01:46 décortiquer tout ce qu'on avait à jouer aussi.
01:49 Toutes les subtilités qu'on peut avoir en français quand on est natif mais qu'on n'a
01:52 pas forcément quand on s'en sort un petit peu en anglais.
01:55 Et puis il a fallu avoir un anglais qui soit compréhensible pour l'anglo-saxon.
01:59 Mettre les accents toniques au bon endroit, la musicalité qu'il faut aussi.
02:02 Donc tout ça, ça a été un apprentissage de tous les jours.
02:04 Jamie, c'est un malin.
02:05 Il est très très à l'aise avec la langue anglaise, la langue française, de toutes les
02:09 langues.
02:10 C'est un génie des langues.
02:11 Il s'amuse, il réécrit.
02:12 Et le nombre de fois où il me fait une vanne devant la caméra où je suis là "putain
02:15 je sais pas ce qu'il veut dire, qu'est-ce qu'il a dit là ?"
02:18 Et donc il faut savoir rebondir.
02:21 Et c'est vrai que d'avoir un accompagnement avec quelqu'un qui a un humour de fou aussi
02:25 et qui s'entendait super bien avec Jamie, c'était génial.
02:28 Il y avait une vraie volonté de faire ce doublage en français de façon très efficace
02:35 et très crédible parce qu'on a entendu des doublages qui n'étaient pas forcément
02:39 hyper réussis.
02:40 Et moi c'était vraiment ma crainte au départ, c'est de perdre cette crédibilité, cette
02:43 authenticité, cette richesse dans les personnages avec une réécriture qui était approximative
02:48 ou moyenne.
02:49 Et on a été assisté, l'équipe a été incroyable, notamment par Marie Donio qui
02:53 nous a coaché, suivi, accompagné dans tous ces doublages parce qu'elle est du métier
02:58 depuis des années donc elle a cette oreille et l'habitude de comment ça peut rendre
03:02 bien finalement.
03:03 Et on peut avoir effectivement des appréhensions quand il y a un doublage mais on peut se rendre
03:07 compte aussi, et on s'en est rendu compte après l'avoir fait, qu'on peut même parfois
03:10 améliorer certaines choses et des scènes les rendre encore plus subtiles ou plus spicy
03:16 avec ce doublage.
03:17 On s'est doublé en français, ça c'est très étrange.
03:18 Il y a une convention en France de doublage où il y a une façon de poser sa voix.
03:23 Donc je n'avais pas l'impression d'avoir exactement ma voix habituelle.
03:27 Et puis c'est très technique, il faut que ça corresponde au labial, il faut qu'on
03:31 rentre dans le texte.
03:33 C'est de l'adaptation plus que de la traduction parce qu'il y a des blagues par exemple
03:37 qui marchent très bien en anglais et qu'on ne comprendrait pas en français parce qu'on
03:39 n'a pas les rêves.
03:40 Donc il faut changer ça, il y a un travail de réécriture aussi.
03:44 On a vraiment le sentiment d'avoir appris un autre métier.
03:46 On ne dit pas qu'on est professionnel de doublage mais c'est vrai qu'on a fait
03:50 quand même six semaines.
03:51 Donc c'était très intense, très long et c'était super intéressant.
03:56 C'est vraiment un exercice particulier et c'est là qu'on se rend compte que c'est
03:58 un vrai métier.
03:59 Chaque épisode est une enquête, ça commence par un crime.
04:06 Donc oui, c'est ce qui est chouette et puis en même temps il y a toute cette arche aussi
04:09 qu'il y a entre les personnages et individuellement aussi qui fait que ça peut continuer.
04:13 Moi j'ai l'impression que c'est ouvert à plein de choses, c'est ça qui est hyper
04:16 excitant.
04:17 On finit sur un gros cliffhanger quand même donc ce serait vraiment cruel de dire "c'est
04:21 fini".
04:22 Même nous on a envie de savoir la suite et c'est vrai qu'il y a une vraie évolution
04:25 entre les personnages pendant toute la série qui est vraiment riche et qui prend le spectateur.
04:30 Et en même temps j'ai l'impression qu'on n'est qu'au début du développement en fait
04:34 et qu'il y a tellement d'autres choses.
04:36 On peut aller tellement plus loin dans l'intimité de ces personnages et dans leurs secrets et
04:39 tout ça.
04:40 Donc évidemment que il faut qu'il y ait une saison 2.
04:42 [Générique]
04:45 [SILENCE]