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00:00 Emmanuel Macron est attendu en Dordogne. La semaine prochaine, les services de l'Elysée se renseignent pour venir sur le thème de la ruralité.
00:07 Et une élue l'attend de pied ferme. C'est la maire du Lardin-Salazar. Elle est en direct sur France Bleu Périgord ce matin. Louis.
00:14 Bonjour Francine Bourra.
00:15 Oui, bonjour.
00:16 Devant le Conseil départemental, vous avez demandé à l'État de nationaliser temporairement le site des papeteries de condats pour obliger la direction à céder ses parts et le vendre à un repreneur.
00:25 Vous allez le demander les yeux dans les yeux, Emmanuel Macron.
00:28 Oui, bien sûr, bien sûr. Parce que je pense qu'effectivement, c'est la dernière solution, en tout cas.
00:34 Et je n'en vois pas d'autre dans la mesure où le groupe LECTA ne veut pas vendre aujourd'hui, n'est pas vendeur du site.
00:40 C'est une chance énorme. C'est inespéré que le président de la République vienne au moment où vous vous battez pour essayer de sauver les papeteries.
00:46 Oui, voilà. Je pense que c'est une grosse coïncidence. Parce que, bon, voilà. Et je lui demanderai et j'insisterai effectivement sur ce point-là.
00:56 Sinon, peut-être a-t-il d'autres solutions, ce que j'espère, puisque je crois savoir que la nationalisation n'est pas effectivement quelque chose qui est dans la politique de M. Macron.
01:06 Mais peut-être a-t-il des solutions à nous proposer, c'est ce que j'espère, en tout cas.
01:11 Justement, c'est étonnant de la part d'une maire d'Yverdroit, Exceller, de demander une nationalisation.
01:16 Vous avez compris, c'est la dernière solution. Je n'en ai pas d'autre aujourd'hui.
01:22 Donc, c'est un cri d'alarme, si je puis dire, pour sauver ce site. Je vous rappelle que c'est la dernière entreprise française à fabriquer du papier couché.
01:30 Donc, c'est vraiment un flouant industriel. En général, on demande une nationalisation pour des secteurs d'activité, tels que le nucléaire, l'aéronautique, des activités clés pour le pays.
01:41 Je considère qu'effectivement, et j'ai bien dit, une nationalisation temporaire, de façon, parce que vous le savez, qu'il y a des repreneurs potentiels.
01:48 Et je pense qu'effectivement, il faut donner un petit peu de temps à ces repreneurs d'organiser cette reprise.
01:54 Et donc, il faut dans un premier temps, puis vous savez qu'on a l'échéance du PSE qui arrive la semaine prochaine.
01:59 Donc, on est dans l'urgence. Et c'est vrai que peut-être une intervention de l'État serait la solution.
02:05 En tout cas, une solution provisoire qui nous permettrait ensuite de nous réorganiser, puisque hier, le groupe Secafi a montré que ce site était viable.
02:13 Avec les deux chaînes de production, ce que l'ont martèle Dominique Bousquet et moi depuis le début.
02:18 Donc, enfin, leur rapport nous donne raison et nous le prouve.
02:23 - Francine Bouramère du Lardin-Salazar est conseillère départementale et l'invité d'ici matin à 7h49.
02:28 Vous y croyez vraiment à cette nationalisation ? Est-ce qu'on peut y arriver ?
02:34 - Je ne pense pas, mais c'était un cri d'alarme que j'ai lancé pour faire bouger les choses.
02:39 Je pense qu'effectivement, ça a fait bouger les choses. Ça serait effectivement une des solutions.
02:44 Mais bon, je sais très bien que ce n'est pas comme je vous l'ai dit dans la politique de M. Macron.
02:49 Mais alors, il y a peut-être d'autres solutions qui l'interviennent à ce moment-là au niveau des fonds de pension.
02:54 Pourquoi n'interviendrait-il pas là ? Pourquoi nous avons cherché des repreneurs ?
03:01 C'est nous-mêmes qui avons cherché des repreneurs à ce moment-là, qui nous aident et qui lui essayent,
03:07 au niveau des grandes entreprises qu'il connaît bien, de nous amener des repreneurs.
03:12 Pourquoi ne l'a-t-il pas fait aujourd'hui ?
03:14 - Vous dites des repreneurs, ça veut dire qu'il y en a plusieurs qui se sont positionnés ?
03:17 - Surtout un, mais je sais qu'il y a eu d'autres repreneurs potentiels.
03:21 Mais moi, j'étais en contact surtout avec un.
03:23 - Vous avez eu une réunion organisée par téléphone hier avec le cabinet du ministre de l'Industrie.
03:28 Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ? Est-ce que ça avance ?
03:30 - Non, ça n'avance pas. Ils comptent sur leur position. C'est toujours la même.
03:34 Ce matin, on a reçu un mail de M. le Préfet, nous invitant à une réunion lundi après-midi,
03:41 toujours dans le même cadre, du PSE et de la revitalisation du site.
03:45 Ce que je me refuse aujourd'hui à entendre. On n'en est pas là.
03:49 On a prouvé hier que ce site était viable avec deux machines à papier,
03:53 que le site aurait une résilience beaucoup plus importante avec ces deux machines.
03:58 Et il y a un marché aujourd'hui.
04:00 Donc c'est une volonté délibérée du groupe LEPTA d'amener cette production en Espagne.
04:05 Et ça, on ne peut pas le laisser faire.
04:07 Pourquoi M. Macron, à l'heure où il crie partout qu'il faut réindustrialiser le pays
04:12 et éviter la désindustrialisation, pourquoi n'intervient-il pas sur ce dossier ?
04:16 Pourquoi on nous laisse effectivement dans cette attente ?
04:19 Parce qu'on n'a rien eu depuis que ça fait deux mois qu'on se bat,
04:22 deux mois qu'on essaie de remuer ciel et terre.
04:24 On est arrivé à faire monter ce dossier au niveau national,
04:27 et donc c'était notre rôle d'élu effectivement.
04:30 Mais maintenant, on veut du concret et on veut des actes.
04:32 On fasse des paroles. Pourquoi M. Macron ?
04:34 Il vient en plus défendre la ruralité.
04:36 Il a une chance inouïe de pouvoir montrer qu'en ruralité,
04:40 une entreprise industrielle qui est un floron de l'industrie française,
04:44 qui est la première entreprise du département,
04:47 et il a l'occasion de défendre le milieu de la ruralité au travers de l'industrialisation,
04:53 et en plus il y a un autre problème.
04:55 Le problème, si on laisse partir cette industrie en Espagne,
05:00 ensuite il va se proposer aussi le problème environnemental.
05:03 Il va falloir que tous ces camions reviennent ici.
05:05 Donc le bilan carbone, il est où là ?
05:07 Donc il y a trois axes sur lesquels le président peut intervenir au travers de ce sujet.
05:12 Je ne comprends pas qu'on campe sur le PSE et la revitalisation du site.
05:17 Si jamais ça ne marchait pas, si les 187 postes étaient supprimés,
05:22 qu'est-ce que vous feriez ?
05:24 Écoutez, on n'a pas d'autre solution.
05:26 Je crois que nous politiques, nous serons allés au bout du bout.
05:30 Après, moi je laisse les salariés libres et l'intersyndical libre de leur action.
05:35 Mais nous, en tant qu'élus, nous ne pourrons pas aller plus loin.
05:38 Je pense que nous avons fait tout ce que nous pouvions.
05:41 Après, c'est l'État, c'est une décision.
05:44 Et donc c'est votre dernière chance d'interpeller Emmanuel Macron
05:48 qui est annoncé la semaine prochaine en Dordogne.
05:50 Merci beaucoup Francine Borat, maire du Lardin-Saint-Lazare et conseillère départementale.

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