• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour Michel !
00:02 Bonjour Michel !
00:04 Rien à raconter ?
00:08 Euh non rien de spécial et vous ?
00:10 Non rien de spécial
00:12 Ok
00:14 C'est parti alors !
00:16 Bonjour et bienvenue dans Fort Accord, votre analyse d'après-film en compagnie de Michel, le spécialiste technique de l'émission
00:18 Bonjour Michel !
00:20 Bonjour Michel, une cigarette qui se fait la malle, un soldat qui tire pas ses balles, rien n'échappe !
00:24 Et aujourd'hui Michel, on parle d'un grand grand film !
00:26 Exact, il faut solder le soldat Ryan !
00:28 Faut sauver !
00:30 Non, il faut le solder, croyez-moi !
00:32 Vous allez voir, le nombre de boulettes, c'est du grand art !
00:34 Peut-être que tu devrais la fermer !
00:36 Jamais ! Et je commence avec cette scène dans laquelle
00:38 Ces deux figurants viennent de dépasser notre petite famille
00:42 Donc une femme avec une coupe au carré et un homme en bleu avec une casquette, ok
00:46 Et donc sur le plan suivant, on va les retrouver 10 mètres plus loin
00:48 Pas du tout !
00:50 On va les retrouver en face et ils vont les croiser à nouveau
00:52 Ah oui, petite erreur de montage
00:56 Ça arrive souvent
00:58 Ce qui arrive moins souvent, c'est les incohérences de scénario
01:00 Ecoutez bien
01:02 Tous les 4 étaient dans la même compagnie de la 29ème division
01:04 Mais on les a séparés après la mort des frères Sullivan sur le Junon
01:06 Qu'est-ce que vous avez compris ?
01:08 La même chose que tout le monde je pense, hein Michel
01:10 Y'a 4 frères qui étaient dans le même bataillon avant d'être séparés
01:12 C'est un peu la base du film pour le coup
01:14 Maintenant, écoutez ça
01:16 Et après c'est fini, c'était... Dan est parti à l'armée le lendemain
01:18 C'était la dernière fois qu'on était réunis tous les 4
01:20 Donc comment ils ont pu être tous les 4 dans le même bataillon ?
01:22 Et s'ils ont jamais été réunis tous les 4,
01:24 après le départ du premier frère à l'armée ?
01:26 Ouais, bien vu
01:28 Ça n'a aucun sens
01:30 Ouais, c'est ce qu'on voulait dire de manière plus sympa
01:32 Je passe maintenant à cette scène dans laquelle le caporal Huppam
01:34 Bon, alors fais ton pactage
01:36 Oui, capitaine
01:38 Capitaine, je peux emporter ?
01:40 Fait tomber tout ce qui se trouve sur cette petite étagère
01:42 Et donc quoi, Michel, il est maladroit, c'est pas un faux raccord ça ?
01:44 Je suis bien d'accord
01:46 Le faux raccord, c'est les casques derrière
01:52 Ah mais oui, j'avais pas vu, ils sont tous rangés
01:54 Maintenant, une boulette mathématique
01:56 Je t'en prie, partage-la avec le peloton
01:58 Avec plaisir
02:00 Le groupe de soldats est composé de 8 hommes
02:02 Donc, après la mort de Vindiesel
02:04 Enfin, du personnage interprété par Vindiesel
02:06 Oui, on avait compris, Michel
02:08 Non mais c'est que je veux pas lancer une rumeur
02:10 On est quand même très écoutés
02:12 Pas à ce point-là, Michel, rassurez-vous
02:14 Donc, après sa mort, ils devraient être moins nombreux
02:16 Oui, a priori 7 au lieu de 8
02:18 Sauf, ils sont toujours 8
02:20 Hum, ah oui, en effet
02:22 Vindiesel voulait pas quitter le film
02:24 Donc, il a continué comme si de rien n'était
02:26 Mais à un moment, les mecs s'en sont rendus compte
02:32 Du coup, ils lui ont demandé de partir
02:34 Ce qui explique que là, ils sont 7
02:36 Enfin, c'est ma théorie
02:38 C'est brillant, gros balourd
02:40 Brillant, oui, vous devez avoir raison
02:42 Et maintenant, retour aux sources avec le genre de faux raccords
02:44 qu'on pouvait trouver dans les premières émissions
02:46 Du moment que ce serait à 1km d'Adolf Hitler
02:48 Vindiesel a une cigarette à la bouche
02:50 Quand soudain...
02:52 Avec un bon champ de vision, capitaine
02:54 Et faites votre pactage, les mecs
02:56 Elle disparaît quand soudain...
02:58 La guerre est finie, elle revient
03:00 Evidemment, Michel, vous savez que ça, j'aime beaucoup
03:02 Mais on rappelle quand même au passage que c'est pas bien de fumer
03:04 Ça dépend ce qu'on fume
03:06 Non, ça dépend pas de ce qu'on fume, c'est pas bien de fumer, c'est mauvais pour la santé, c'est tout
03:08 C'est pas ce qu'il dit sur le site de l'UDFA
03:10 Moi, ils m'ont convaincu
03:12 J'ai même racheté un paquet à ma grand-mère
03:14 Alors, l'UDFA, c'est l'union des fumeurs adultes, Michel
03:16 Et ça, c'est pas la cigarette
03:18 Je savais pas, c'est qui ?
03:20 Je le citerai pas, on a pas les moyens d'approcher
03:22 Vous êtes journaliste, la liberté de la presse, non ?
03:24 Oui, bah là aussi, la liberté de se taire
03:26 Et ça arrive souvent
03:28 Bon, continue, Michel
03:30 Alors, dans cette scène, Giovanni Rebisi recopie la lettre écrite par Vindiesel
03:32 Sauf que le mec arrive à faire une faute d'orthographe
03:34 Il avait été touché
03:36 Regardez, il écrit
03:38 Received, R-E-C-I-E-V-E-D
03:40 Ah oui, au lieu de Received, R-E-C-E-I-V-E-D
03:42 Bien vu, ça, Michel
03:44 Je l'aime
03:46 Moi aussi, je vous aime, les gars
03:48 Et d'ailleurs, j'en ai une autre du même alibi
03:50 C'est ça, j'avais un doute
03:52 En VO, le mec parle d'un soldat qui s'appelle Mandelson
03:56 C'est lui
04:00 Et ce soldat est crédité au générique
04:02 Bah oui, forcément, si on le voit dans le film
04:04 Mais, roulement de tambour, il est crédité Mikkelson
04:06 Bon, enfin, calmez-vous, vous dites ça comme si vous aviez trouvé le Graal, Michel
04:08 Bah, quand même, c'est pas rien
04:10 Je continue avec une scène un peu plus loin dans le film
04:12 Je vous la repasse
04:14 Et je parie que vous allez me dire "Je l'ai pas vu"
04:16 Je l'ai pas vu, je l'ai pas encore passé, il est con celui-là
04:18 Merde
04:20 Putain de merde
04:22 Alors ? Je l'ai pas vu
04:24 C'est normal, je vous la repasse
04:26 Merde
04:28 Regardez bien, ici
04:30 Attendez, c'est ce que je pense au niveau du cou, là ?
04:32 Oui, c'est le raccord de la fausse poitrine de Giovanni Rebisi
04:34 Il s'agit d'un terrible malentendu
04:36 Un malentendu sur le choix du responsable des effets spéciaux, oui
04:38 En tout cas, bravo, hein, Michel
04:40 Les fautes d'orthographe, ça lui a... Je sais, regardez
04:42 Oui ?
04:44 La publicité suze, ici, indique estomac
04:46 Alors, je sais pas si c'est un mélange d'offres anglais
04:48 Mais c'est validé dans aucune langue, ce mot
04:50 En français, y'a pas de H
04:52 Et en anglais, y'a pas de E. Alors ?
04:54 Justement, je vous disais, les fautes d'orthographe, j'aime moins que le reste
04:56 Bon, bah, je vous en montre plus
04:58 J'ai d'autres trucs. J'espère bien
05:00 Ouais, bah, fais ton travail au lieu de juger le mien
05:02 Regardez cette séquence
05:04 Le véhicule va... Faites pause
05:06 Quoi ? C'est quoi, au fond, là ? Ici ? Bah, oui
05:08 C'est un ruban de chantier. Bah, c'est pas possible. Ça s'appelle un rubaniste
05:10 Ouais, mais on peut aussi dire ruban de chantier, je pense
05:12 Le problème est pas là, Michel
05:14 Il est où, le problème, alors ? Bah, le problème, il est que le ruban a été
05:16 Imaginé que dans les années 60 et le film se passe
05:18 En 44, seconde guerre mondiale
05:20 Ça arrive souvent. Ce qui arrive souvent, aussi, c'est les incohérences
05:22 De mise en scène. Regardez
05:24 Hé, Léon ! Hé, Léon !
05:26 Jeremy Davis met les soldats allemands en joue
05:28 Et ils lâchent tous leurs armes. Pourtant, ils avaient le dessus
05:30 A priori, non. Bon, bah, alors, je vous la repasse
05:32 Hé, Léon ! Hé, Léon !
05:34 Vous allez me dire si ce mec-là que notre ami n'a même pas vu
05:36 Ne pouvait pas le tuer sans aucun souci
05:38 Oui, là, ok, rien à dire, vous avez raison
05:40 Allez, une petite dernière pour la route
05:42 Toi, t'as intérêt de la fermer, d'accord ?
05:44 Juste après ça. Regardez, c'est pas une petite scène du film
05:46 Tom Hanks est mort. Enfin, pas Tom Hanks, hein
05:48 Mais le personnage
05:50 On sait, Michel, on sait, Tom Hanks va très bien
05:52 Donc, à côté de lui, il y a ce casque
05:54 Il est retourné. Ouais, je le vois
05:56 Je l'entoure quand même pour ceux qui le voient pas. Et ce casque
05:58 Et je voudrais partager avec vous quelques mots
06:00 Qui m'ont soutenu tout au long de longues
06:02 Et sombres nuits de péril, de perte
06:04 Et de chagrin. Quand on change de plan
06:06 On se met à l'endroit. Oh, mon dieu
06:08 Ah ouais, joli. Merci, Michel. Voilà, c'est la fin
06:10 De cette émission. On se retrouve très bientôt pour un nouveau
06:12 Fort à corps. Et j'aurai du lourd, mais pas très lourd
06:14 Excusez-moi, Michel, je reviens sur les erreurs
06:16 Que vous avez pointées, là, sur les fautes d'orthographe en anglais
06:18 Oui. Faut être bilingue pour remarquer
06:20 Ça, non ? Je suis bilingue. C'est faux
06:22 Disons que je comprends bien. C'est faux aussi
06:24 Après, bilingue, ça veut tout rien dire
06:26 Disons que je me défends
06:28 Donc, you speak English ?
06:30 Oui. Yes ! Si je vous raconte une histoire drôle, par exemple, vous la comprenez ?
06:34 Ah ben, normalement, oui, mais là, je...
06:36 Well, Michel, since I know you don't understand a single word of another language
06:40 Because you're already having trouble understanding French properly
06:42 I just have one question for you
06:44 Are you fucking kidding me ?
06:46 *Rire* Et vous êtes un escroc, Michel
06:48 Excuse me, I'm laughing because I'm enjoying what you're trying to do
06:52 I'm fluent in English, but I also speak
06:54 Nepalese, Armenian, Indonesian
06:56 And Flemish. So be nice
06:58 Next time you try to play the sanctimonious boss
07:00 And get the better of me
07:02 Tongue your tongue in your big fucking mouth
07:04 Seven times before you speak
07:06 Alors, je vais vous foutre un avertissement, mais je dois dire que vous m'épatez, Michel
07:08 Des vêtements qui changent de couleur entre deux plans
07:12 Des objets qui disparaissent alors qu'ils étaient là avant
07:14 Des reflets de projecteurs dans les vitrines
07:16 Si je regarde un film
07:18 Tout le monde se pique à l'aspirine
07:20 On le croit sur les plateaux
07:22 Mais les studios regardent à vue
07:24 Quand on dit Michel et Michel, y'a tous les scripts qui chient dessus
07:26 Je crois ce que je vois et je m'en fous
07:28 Je dis tout ce qu'on voit pas et je suis fou
07:30 Je suis fou
07:32 Un technicien en jean
07:34 Dans une scène de gladiateur
07:36 Toute une équipe de fils, visibles dans un rétroviseur
07:38 Un plan répété deux fois, que les monteurs se sortent les doigts
07:40 Peu s'en prendre à tout ce qui vit
07:42 Aux dessins animés aussi, caméras mal dissimulées
07:44 Un décor en papier maché, des cascadeurs qui font semblant
07:46 Un micro qui passe dans l'écran
07:48 Des scènes qui manquent de réalisme, ou bien bourré d'anachronisme
07:50 Quand je vois un film qui brille
07:52 J'envoie mes torpilles
07:54 J'envoie mes torpilles
07:56 *Bruit de tonnerre*
07:58 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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