Le scientifique français Pierre Agostini, lauréat du prix Nobel de physique 2023, "regrette" d'avoir été contraint de prendre sa retraite en France il y a une vingtaine d'années.
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00:00 Je m'appelle Pierre Agostini, maintenant je suis éméritus à Ohio State, au Physics Department.
00:08 J'ai 82 ans.
00:22 Je suis parti du CEA à 61 ans parce que j'étais mis à la retraite.
00:30 C'était ça la règle, si on avait assez d'annuités et passé 60 ans, on partait à la retraite.
00:38 Avec une prime même, mais on partait à la retraite quand même.
00:42 Donc il n'y avait pas le choix.
00:45 À 60 ans, j'étais encore plein d'énergie et ça me faisait mal au cœur de devoir partir à ce moment-là.
00:53 J'ai recevu une lettre me disant merci et au revoir.
01:05 Et puis finalement j'ai trouvé ce poste à Ohio State et j'ai pu à la fois continuer les recherches ultra-fastes
01:16 parce que mon collègue Louis D'Amoraud avait un groupe déjà là.
01:22 Et donc j'ai pu suivre de la recherche de près et enseigner depuis 2005, pendant une douzaine d'années.
01:31 On a pas mal parlé à l'époque de ces atos-gondes et de cette découverte parce que c'était la première.
01:47 Mais on n'a jamais pensé au prix Nobel, enfin pas tout de suite.
01:52 Après dans la suite, il y a beaucoup de gens qui ont pensé à l'ultra-faste et à ce qu'on pouvait faire avec ça.
02:00 Et si ça pouvait éventuellement conduire à un prix Nobel, mais moi je n'étais pas dans le coup.
02:07 Merci.
02:12 [SILENCE]