Le Pavillon de l’Arsenal et le C40 s'associent pour une série d’échanges-débats sous le signe de la coopération Européenne : à l’heure de la nécessité de nouveaux modèles urbains pour lutter contre le changement climatique, les discussions entre grandes villes européennes doivent être renforcées et les meilleures pratiques diffusées.
Cette première édition mettra en lumière les liens entre Milan et Paris :
En recevant comme première délégation invitée la Municipalité de Milan, en présence de l’Adjoint à la régénération urbaine Giancarlo Tancredi, et avec la participation des représentants de l’Urbanisme de la Ville de Paris, Stéphane Lecler et Charles-Antoine Depardon, la conversation "MILAN-PARIS, architecture et urbanisme durables" portera sur les enjeux communs et les défis spécifiques de ces grandes métropoles européennes.
En tant qu'acteur majeur des nouveaux grands projets urbains, la maîtrise d’ouvrage privée sera représentée. L’opérateur d’immobilier mixte Nhood, avec Michele Montevecchi et le bureau d'étude mobilité Mic-Hub, avec Anna Vnukovskaya, présenteront le projet "Piazzale Loreto", lauréat du concours C40 - Reinventing Cities à Milan.
Cette conversation sera l'occasion pour les acteurs publics et privés des deux villes de partager leurs expériences de nouvelles méthodes de régénération de la ville et d'adaptation des modèles urbains face au réchauffement climatique.
Cette première édition mettra en lumière les liens entre Milan et Paris :
En recevant comme première délégation invitée la Municipalité de Milan, en présence de l’Adjoint à la régénération urbaine Giancarlo Tancredi, et avec la participation des représentants de l’Urbanisme de la Ville de Paris, Stéphane Lecler et Charles-Antoine Depardon, la conversation "MILAN-PARIS, architecture et urbanisme durables" portera sur les enjeux communs et les défis spécifiques de ces grandes métropoles européennes.
En tant qu'acteur majeur des nouveaux grands projets urbains, la maîtrise d’ouvrage privée sera représentée. L’opérateur d’immobilier mixte Nhood, avec Michele Montevecchi et le bureau d'étude mobilité Mic-Hub, avec Anna Vnukovskaya, présenteront le projet "Piazzale Loreto", lauréat du concours C40 - Reinventing Cities à Milan.
Cette conversation sera l'occasion pour les acteurs publics et privés des deux villes de partager leurs expériences de nouvelles méthodes de régénération de la ville et d'adaptation des modèles urbains face au réchauffement climatique.
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00:00:00 Bienvenue à l'Opération L'Arsenal.
00:00:12 Très heureuse de vous accueillir avec l'équipe du Pavilion L'Arsenal pour cette première
00:00:18 conversation urbaine.
00:00:20 C'est un projet qui me tient très à cœur, qui est celui de faire dialoguer des villes
00:00:26 européennes entre elles, parce qu'on croit beaucoup à cela.
00:00:29 Au fait que des villes qui sont un peu nos sœurs, si je puis dire, qui sont en Europe
00:00:36 et qui ont les mêmes problématiques urbaines, qu'en fait on gagne à échanger sur les
00:00:42 problématiques et les solutions.
00:00:43 Et donc on a souhaité organiser ce temps avec le C40.
00:00:47 Je remercie Hélène Chartier qui dirige toute la partie urbanisme au C40, qui est l'organisation
00:00:54 qui regroupe les grandes villes engagées dans la lutte contre le changement climatique.
00:00:59 Et on a souhaité débuter par cette conversation Paris-Milan à l'occasion de la venue de
00:01:06 Giancarlo Tancredi, que je salue, qui est l'adjoint au maire de Milan en charge de
00:01:12 l'urbanisme.
00:01:13 Et nous avons également organisé ce temps avec Noud, qui est un opérateur qui intervient
00:01:19 à Milan sur des projets urbains.
00:01:21 Et bien sûr je salue Charles-Antoine Depardon, qui est conseiller d'Emmanuel Grégoire,
00:01:27 conseiller urbanisme, donc auprès de l'adjoint à la maire de Paris, premier adjoint à
00:01:31 la maire de Paris.
00:01:33 Voilà, donc cette conférence est un premier temps.
00:01:36 Nous en ferons certainement d'autres avec d'autres villes européennes.
00:01:39 Et l'idée est vraiment que dans ce moment où nous avons très peu de temps pour agir,
00:01:45 nous devons dialoguer le plus possible pour identifier les meilleures manières d'agir.
00:01:50 Et c'est vrai que Paris et Milan sont des villes qui dialoguent beaucoup déjà depuis
00:01:54 un certain temps.
00:01:55 Je me rappelle au moment du Covid, sur la manière d'intervenir sur l'espace public,
00:02:00 sur la manière de faire ce qu'on appelle de l'urbanisme tactique, de transformer rapidement
00:02:06 des places, de créer des pistes cyclables, sur la manière aussi de faire des projets
00:02:10 urbains.
00:02:11 Bien Paris et Milan ont su déjà dialoguer et je pense que cet échange est riche et
00:02:17 nécessaire et que nous avons besoin aussi de ce moment européen des villes.
00:02:23 Voilà, merci beaucoup pour votre présence.
00:02:25 Et puis, je vais laisser la parole à Charles-Antoine qui va nous en dire plus, peut être sur le
00:02:31 moment urbain de Paris et aussi sur le plan local d'urbanisme dont il s'occupe au quotidien.
00:02:37 Si tu veux t'asseoir.
00:02:39 Merci, Marion.
00:02:40 Je ne vais pas m'asseoir, je vais être rapide.
00:02:42 Je vais surtout remercier Monsieur Jean-Carlo Tancredi de sa présence, qui est extrêmement
00:02:48 importante pour Paris et pour nous.
00:02:51 C'est un honneur de vous recevoir ici.
00:02:53 D'abord, vous dire les plus grands regrets d'Emmanuel Grégoire de ne pas pouvoir être
00:03:00 présent à vos côtés ce matin.
00:03:02 Il est au Conseil de Paris, mais il est très content de savoir qu'il pourra vous recevoir
00:03:07 dès que le Conseil est terminé.
00:03:09 Et tout à l'heure, vous et votre équipe pour qu'on puisse parler de tous ces sujets
00:03:13 en détail.
00:03:14 Il est extrêmement ravi de vous recevoir, Monsieur Tancredi.
00:03:20 Quelque chose de très intéressant dans votre titre, Monsieur l'adjoint, vous êtes adjoint
00:03:25 à l'urbanisme et à la régénération urbaine.
00:03:28 Et tout de suite, avec ce terme, on voit l'approche quand même déjà assez visionnaire de Milan
00:03:33 sur ces sujets là.
00:03:34 Peut-être que la question de l'urbanisme, c'est moins une question d'urban planning
00:03:40 à l'ancienne qu'une question de régénération urbaine telle que vous le portez.
00:03:44 Et pour ça, on a vraiment hâte de pouvoir en parler plus en détail avec vous.
00:03:49 Je voudrais aussi remercier évidemment le pavillon de l'Arsenal et sa directrice, Marion
00:03:54 Veller, de la part d'Emmanuel Grégoire, et bien sûr le C40, Hélène Chartier, directrice
00:03:59 de l'urbanisme.
00:04:00 Merci beaucoup d'organiser ces événements.
00:04:04 Merci énormément de la perspective que vous nous donnez, qui en est d'autre avec d'autres
00:04:08 villes.
00:04:09 Je crois que au nom d'Emmanuel Grégoire, on peut dire qu'on a beaucoup de chance à
00:04:12 Paris d'avoir des acteurs tels que vous pour organiser ce type d'événement.
00:04:16 Alors, comme Marion le disait, les liens entre Milan et Paris, je pense, sont forts et mériteraient
00:04:22 j'espère encore d'être renforcés.
00:04:25 Paris, c'est bien sûr une ville qui est de taille et finalement avec des sujets assez
00:04:31 similaires à ceux de Milan.
00:04:33 La question du patrimoine et la transition écologique, évidemment.
00:04:37 Et puis aussi, Milan a tout de suite eu des zones piétonnes, des déserts avec un urbanisme
00:04:45 apaisé qui sont, je pense, très intéressants pour Paris.
00:04:48 On n'a pas encore passé ce cap, mais on voit qu'à Milan, ça fonctionne très bien.
00:04:53 C'est tentant dans notre métier de se dire que c'est tellement complexe, juridique, ce
00:05:00 qu'on fait en urbanisme, que ça ne sert à rien d'aller discuter avec les autres.
00:05:05 On a un plan local d'urbanisme à Paris, une réglementation à Sandy, une préfecture
00:05:10 qui donne des ordres sur l'espace public, etc.
00:05:12 Pourquoi aller s'embêter, aller parler aux autres ? J'imagine que c'est tentant aussi
00:05:17 quand on est en responsabilité à Milan.
00:05:19 Donc, merci beaucoup d'avoir le courage de faire cet effort, de venir nous présenter
00:05:25 ce que vous faites.
00:05:26 On a beaucoup de chance parce que cette tentation d'un renfermement serait vraiment délétère.
00:05:35 Je pense que toutes les villes du monde connaissent des crises sans précédent.
00:05:40 Une crise environnementale, bien entendu.
00:05:43 Paris, monsieur l'adjoint, c'est le climat de Naples, Napoli, a priori, dans 20-30 ans,
00:05:51 mais sans la mer, dans les terres, avec des pluies torrentielles, certainement, et des
00:05:57 nuits très chaudes de canicule jusqu'à 50 jours par an.
00:06:02 Rien que pour ça, il y a urgence à agir et à changer notre façon de faire.
00:06:08 C'est aussi une crise sociale, nous en parlions juste avant avec le petit déjeuner que nous
00:06:13 offre le pavillon de l'Arsenal.
00:06:15 Une crise sociale, une crise du logement extrêmement importante, une crise de l'immobilier qui
00:06:21 a commencé en début d'année et qui continue de faire ses effets.
00:06:25 Et donc, une raréfaction peut-être aussi de la possibilité de faire dans notre milieu
00:06:30 d'urbanisme, il faut absolument se réinventer et discuter avec une ville comme Milan, c'est
00:06:35 une chance, je pense, extraordinaire.
00:06:37 Alors, tout à l'heure, vous aurez la chance de discuter avec notre très brillant directeur
00:06:43 de l'urbanisme, Stéphane Leclerc, avec qui j'ai la chance de travailler au quotidien.
00:06:48 J'espère que cette conversation nous aidera à nous enrichir, je n'en doute pas, parce
00:06:54 que Stéphane Leclerc, vous le verrez, est quelqu'un qui nous aide énormément.
00:06:58 Donc, merci beaucoup et j'espère qu'on va faire… prenons le temps ensemble de discuter
00:07:05 pour que cette opportunité soit suivie d'autres collaborations.
00:07:09 Merci beaucoup.
00:07:10 Merci beaucoup.
00:07:17 Merci beaucoup.
00:07:18 Je voulais faire une mini intro avant d'introduire Jean-Carlo Tancredi, juste pour dire que l'urbanisme,
00:07:25 ce n'est pas un secteur qui est dans les inventaires des émissions, des nations, des
00:07:29 villes.
00:07:30 Ce n'est pas un secteur comme le transport, le bâtiment.
00:07:33 Et donc, parfois, on sous-estime l'importance de l'urbanisme dans les politiques de lutte
00:07:38 contre le changement climatique.
00:07:40 Mais aujourd'hui, on sait que c'est absolument central et je voudrais mentionner deux éléments.
00:07:46 D'abord, la Bible, le rapport du GIEC, qui a quand même pointé très directement que
00:07:51 si les villes adoptaient aujourd'hui une politique d'urbanisme plus durable, basée
00:07:58 sur la compacité, la mixité d'usages, dont Paris est souvent montré comme un exemple,
00:08:05 des occupations des sols qui permettent de réduire la dépendance à la voiture, on
00:08:10 pourrait réduire les émissions d'à peu près 25 % d'ici 2025.
00:08:16 Une autre étude de l'Université de Berkeley, en Californie, a étudié 700 villes et collectivités
00:08:23 locales de Californie pour regarder quelles étaient finalement les politiques les plus
00:08:28 impactantes qu'elles pourraient prendre pour réduire leurs émissions.
00:08:31 Et en fait, ça a montré que l'arrêt de l'étalement urbain, la densification, la
00:08:36 diversification de leur quartier, ce serait la politique number one, avant l'investissement
00:08:41 dans le transport public, avant la rénovation énergétique.
00:08:44 Donc, aujourd'hui, l'urbanisme, c'est la clé, ou en tout cas, une des clés extrêmement
00:08:50 fortes pour accélérer la transition qu'on doit urgemment faire.
00:08:55 C'est aussi, bien sûr, et Charles-Antoine et Marion l'ont dit, pour adapter nos villes
00:09:00 et réduire les impacts des conditions extrêmes qu'on va vivre.
00:09:06 Et en cela, je pense que le PLU a été un peu pionnier.
00:09:11 Il y a quelques mois, Charles-Antoine, Caroline Haas, à l'époque directrice adjointe de
00:09:17 l'urbanisme, ont présenté aux villes du C40 ce qui s'est fait, ce qu'ils sont en train
00:09:22 de faire pour justement intégrer ces éléments.
00:09:24 Et il y avait un nombre de villes incroyables.
00:09:26 Et depuis, Charles-Antoine fait des ateliers, discute avec beaucoup de villes.
00:09:30 Donc, il y a un intérêt extraordinaire.
00:09:32 Et la semaine prochaine, il y a 15 villes à travers le monde qui viennent travailler
00:09:36 avec la ville de Paris sur comment réduire les îlots de chaleur en ville.
00:09:40 Donc, ce sujet est absolument central.
00:09:43 Et puis, je pense que l'urbanisme, c'est aussi un outil opérationnel.
00:09:48 Il y avait une amie qui aussi s'avère être l'ancienne directrice du pavillon de l'Arsenal
00:09:53 qui me disait un jour, oui, bon, les plans climat, c'est bien, mais c'est un peu comme
00:09:57 un slide show, c'est un peu comme une présentation.
00:10:00 On reconnaît bien le petit côté piquant et le bon mot, mais il y avait quelque chose
00:10:04 de très vrai là-dessus, c'est-à-dire que c'est quand même des objectifs et une vision
00:10:07 qui est extrêmement importante.
00:10:09 Aujourd'hui, le C40, on a accompagné les 100 grandes villes de notre réseau à faire
00:10:14 leur plan climat, à faire leurs inventaires, à faire un plan climat basé sur les objectifs
00:10:17 des accords de Paris dans une manière un peu scientifique.
00:10:21 Tout notre travail aujourd'hui, c'est de s'atteler à dire comment on prend ces objectifs
00:10:25 et cette vision et on les mainstream.
00:10:27 Je ne sais pas comment on traduit "mainstream" en français, "généralise", "institutionnalise"
00:10:32 pour qu'on puisse accélérer.
00:10:34 Et quand finalement on regarde quels sont les outils pour institutionnaliser ces objectifs
00:10:39 et ces actions climatiques, l'urbanisme, comme par exemple aussi on pourrait citer le budget
00:10:44 climat que plusieurs villes, y compris Paris, Milan, sont en train d'expérimenter.
00:10:49 Il n'y a finalement pas tant d'outils opérationnels et institutionnels comme ça pour "mainstream"
00:10:55 ces objectifs climatiques.
00:10:57 Et le plan d'urbanisme, on en est à un.
00:10:59 Et c'est pour ça que le PLU bio-climatique de Paris est finalement très intéressant
00:11:05 et c'est pour ça qu'aujourd'hui tout le travail que Milan fait sur son PGT, l'équivalent du PLU,
00:11:10 est extrêmement important pour la lutte contre le changement climatique.
00:11:15 Et aujourd'hui, ce qui est intéressant, on est ravis d'être là,
00:11:18 mais c'est intéressant que finalement cet événement aujourd'hui, c'est la face publique d'un échange.
00:11:24 Charles-Antoine l'a dit, en réalité c'est une délégation milanaise
00:11:27 qui vient discuter avec une délégation parisienne sur qu'est-ce que vous avez mis dans votre PLU,
00:11:32 comment vous avez réglé, et ça c'est extrêmement intéressant.
00:11:37 C'est un début, on l'a dit, on a pensé à cette conversation sur l'urbanisme durable avec Marion,
00:11:45 on était à Copenhague pendant le congrès international des architectes
00:11:50 et on s'est dit que c'était extrêmement intéressant.
00:11:53 Donc merci beaucoup Marion, merci à Estelle pour avoir pouvoir transformer cette idée de Copenhague
00:12:00 en une belle collaboration qui commence.
00:12:03 Merci beaucoup à la délégation de Milan d'être là, à Demetrios Copeliti, à Simona Colarini,
00:12:10 avec qui on travaille déjà depuis 7 ans sur Réinventing City, sur les espaces publics, sur le PGT.
00:12:15 Merci à Matteo, à Maria Chiara pour avoir organisé cet événement et cette rencontre aujourd'hui.
00:12:22 Et puis bien sûr merci à Giancarlo Tancredi, maire adjoint de la ville de Milan,
00:12:27 en charge de la régénération urbaine.
00:12:30 Et je vous invite maintenant à nous rejoindre sur scène pour nous parler des transformations en cours à Milan
00:12:35 et des objectifs de l'urbanisme durable. Merci beaucoup.
00:12:39 Bonjour à tous. Je suis désolé mais je ne parle pas français.
00:12:48 C'est un honneur pour moi d'être ici. Paris n'est pas seulement une belle ville que nous connaissons,
00:12:56 mais c'est aussi la ville que Milan cherche pour des stratégies de régénération urbaine.
00:13:02 Nous sommes très intéressés par le nouveau plan local d'urbanisme,
00:13:07 dans lequel nous reconnaissons nos thèmes similaires,
00:13:12 comme la densité des lacs, les défis environnementaux,
00:13:18 plus de espaces verts et de logements affordables.
00:13:22 La ville de Milan a 1,4 million d'habitants et est constamment, mais légèrement, en croissance.
00:13:33 La ville de Milan a 3,6 millions d'habitants.
00:13:42 Milan et Lombardie sont l'un des quatre moteurs économiques de l'Europe.
00:13:49 La croissance de Milan augmente l'attractivité de Milan en tant que ville de la mode, design et de finance italienne.
00:13:59 Après la crise pandémique, le tourisme a augmenté de 40%
00:14:05 et 45% des investissements en réalité dans l'Italie se concentrent en Milan.
00:14:16 En 2022, le nombre de produits d'achat d'hôtesse augmente de 2,6%.
00:14:26 Depuis 2010, il y a 15 ans, un changement a commencé.
00:14:37 L'Expo 2015, City Life et Porta Nuova sont les nouveaux centres importants de la ville.
00:14:47 La ville accueillera les Jeux olympiques de l'hiver 2026, après les Jeux de Paris en 2024,
00:14:57 qui vont changer d'aspects de la ville, comme le portail de la Porta Romana.
00:15:08 Les projets les plus grands de la ville ont été accompagnés par de nombreuses interventions dans les villes.
00:15:17 Le projet Piazza Aperte, des nouveaux espaces de pédestrianisme et d'agrégation, a remplacé les espaces de rue et les logements de parking.
00:15:27 L'autre côté de la monnaie, le succès de la ville, est le fort augment de la valeur de l'achat d'hôtesse,
00:15:38 qui est de 40% de la valeur de l'année dernière.
00:15:44 La différence entre les revenus élevés et les revenus bas a évolué.
00:15:50 La difficulté pour les familles et les étudiants de bas revenus à trouver des logements accessibles a augmenté.
00:16:06 En juillet 2025, un vraiment violent rainbow drop a fait tomber environ 5 000 arbres dans le Milan.
00:16:17 Un événement sans précédent, la pluie de l'été 2022, a été sans précédent.
00:16:26 Le changement climatique est l'autre défi avec lequel la ville doit se battre.
00:16:33 Nous aussi, comme Paris, nous vivons le problème de la difficulté de balancer
00:16:41 entre la nécessité d'augmenter les logements d'achat d'hôtesse et la nécessité d'augmenter les zones vertes.
00:16:49 En 2019, Milan lance la première de quatre compétitions de réinvention des villes dans le circuit C40.
00:17:01 Beaucoup de zones d'occupation municipales sont mises en place et l'initiative a été un grand succès.
00:17:09 Des projets comme l'Area, dans le vieux quartier de Slaughter,
00:17:16 sont focusés sur la sustainabilité environnementale et sociale
00:17:21 et offrent 1 000 logements à des prix et des fois affordables.
00:17:29 La ville a aussi introduit un nouveau outil, l'Area Study,
00:17:35 qui s'adresse à la scalale intermédiaire entre le plan général et les projets exécutifs.
00:17:46 Il s'agit de l'identification et de la coordination des interventions dans le système public.
00:17:53 Pour faire de la ville de proximité, il faut identifier les besoins,
00:17:59 établir des priorités, coordonner les actions des départements et de la municipalité,
00:18:06 et réthérer au public dans chaque quartier.
00:18:10 Pour augmenter les liens pédestriens et cyclistes,
00:18:15 il faut améliorer les zones noires, les rues et les parois,
00:18:20 et rétablir les propriétés publiques.
00:18:25 La révision du plan de gouvernement territorial, l'Italian PLU,
00:18:32 est en progrès.
00:18:34 Les 5 piliers du plan, en synthèse,
00:18:41 sont la qualité environnementale,
00:18:45 la transformation de la ville monocentrique en ville métropolitaine,
00:18:52 en particulier la régénération des bâtiments et des infrastructures du public,
00:18:59 l'augmentation de la résidence affordable,
00:19:03 les réseaux de proximité,
00:19:06 et l'attention à l'identité et la qualité des interventions dans le territoire.
00:19:13 Les bâtiments intermodaux peuvent être réthérés
00:19:18 et devenir de nouvelles coalitions métropolitaines
00:19:22 et des opportunités pour une augmentation de la résidence affordable.
00:19:28 Pour défendre la ville monocentrique,
00:19:31 la ville est en train d'investir dans de nouveaux parcours publics,
00:19:36 des universités culturelles et des parcs verts.
00:19:41 La rédification des zones de problème
00:19:50 et les besoins exprimés par les citoyens
00:19:54 pour désigner la ville de 15 minutes,
00:19:58 les interventions nécessaires et les priorités.
00:20:02 Le slogan du nouveau plan est « 4 villes ».
00:20:07 Une ville équitable,
00:20:10 une résidence plus affordable,
00:20:13 une inclusion sociale et culturelle,
00:20:16 une ville adjustable.
00:20:18 Une ville sustainable,
00:20:21 naturelle, saine,
00:20:23 net zéro.
00:20:25 Une ville proche,
00:20:27 mobile,
00:20:29 saine,
00:20:31 qui s'occupe des citoyens,
00:20:33 plus de facilités.
00:20:35 Et « Città bella »
00:20:37 « Design quality,
00:20:39 identity,
00:20:41 attention to the context ».
00:20:43 Chaque nouveau projet doit contribuer
00:20:47 à « 4 villes ».
00:20:49 Tout cela,
00:20:51 de cette façon,
00:20:53 est le droit de l'indexation des bâtiments.
00:20:57 Je termine
00:20:59 avec ces grands chiffres
00:21:04 qui présentent les stratégies du nouveau plan.
00:21:09 Plus de 20 000 unités de résidence sociale,
00:21:14 20 nouveaux parcs,
00:21:19 40 nouvelles piazzes,
00:21:22 et 8 nouveaux ancres publics.
00:21:26 J'espère avoir donné une idée
00:21:31 des actions et stratégies
00:21:33 que nous voulons implémenter pour Milan.
00:21:37 Je suis très reconnaissant de votre attention
00:21:41 et je vous souhaite un beau jour.
00:21:43 Merci.
00:21:45 Merci beaucoup Jean-Carlo Tankredi.
00:21:47 Merci de faire l'effort de parler en anglais.
00:21:50 Tout à l'heure, pendant les échanges avec Stéphane Leclerc,
00:21:53 vous parlerez en italien.
00:21:55 Mais on apprécie beaucoup.
00:21:57 Maintenant, je voudrais appeler Michele Montevéchi,
00:22:00 directrice du développement de Noud,
00:22:03 et Anna Vnukoskaya,
00:22:05 qui représente MIEK Hub,
00:22:07 qui vont nous présenter un projet
00:22:09 qui est extrêmement intéressant à Milan.
00:22:11 Elle est l'une des lauréats
00:22:13 de l'appel à projets Reventing Cities,
00:22:15 et qui va transformer, qui va redonner
00:22:17 aux Milanais une place
00:22:19 qui était éminemment historique à Milan,
00:22:21 la place pour l'anecdote où Mussolini s'est fait pendre,
00:22:25 et qui a été transformée dans l'époque
00:22:27 du tout automobile,
00:22:29 en grand rond-point autoroutier.
00:22:31 C'est une nouvelle vision de cette place
00:22:34 qui est en train de se faire à Milan.
00:22:36 Merci beaucoup d'être là pour nous la présenter.
00:22:38 Merci Hélène. Bonjour à tout le monde.
00:22:40 Merci pour l'invitation.
00:22:42 Je suis à la ville de Paris,
00:22:44 à Siforti et au pavillon de l'Arsenal.
00:22:46 Je suis aujourd'hui vraiment heureux et fier
00:22:48 de présenter nos projets de requalification
00:22:51 de Piazza dell'Oreto,
00:22:53 qui est un projet qui a été lancé
00:22:55 par la municipalité,
00:22:57 qui a donné des règles très claires
00:23:01 et une vision.
00:23:03 Des règles aussi, les règles de Siforti
00:23:05 sur les défis de durabilité,
00:23:09 mais aussi des règles claires
00:23:12 sur ce qui peut être réalisé
00:23:15 en termes de volume,
00:23:17 en termes d'architecture,
00:23:19 des visions générales.
00:23:21 Et donc, un instrument
00:23:26 qui permet aux investisseurs,
00:23:29 aux développeurs,
00:23:31 de garder avec intérêt
00:23:33 au procès des régénérations urbaines
00:23:35 qui sont lancées par la ville.
00:23:37 Et voilà, nous avons participé,
00:23:41 nous avons trouvé les projets
00:23:44 qui ont été choisis.
00:23:48 Et voilà, nous sommes ici
00:23:52 pour les montrer.
00:23:54 Un team très important,
00:23:56 avec plusieurs architectes,
00:23:59 des ingénieurs, des spécialistes,
00:24:01 notamment aussi sur la viabilité,
00:24:04 qui nous a permis,
00:24:07 parce que les travaux ne sont pas encore démarrés,
00:24:10 de transformer un lieu aujourd'hui
00:24:13 un peu particulier,
00:24:15 une place stratégique dans la vie des Milans,
00:24:17 stratégique du point de vue de la localisation,
00:24:20 des transports,
00:24:22 et aussi pour les événements historiques
00:24:24 qui sont passés là,
00:24:26 dans un lieu innovant, durable,
00:24:30 dédié aux personnes,
00:24:32 à la mobilité douce,
00:24:34 à la rencontre des citoyens.
00:24:39 Un espace de qualité,
00:24:42 une qualité urbaine qui pour nous est très importante.
00:24:45 Nous sommes très sensibles à ce sujet.
00:24:49 La qualité urbaine,
00:24:51 la qualité des espaces publics,
00:24:53 à nos avis, c'est quelque chose
00:24:55 qui va valoriser aussi les espaces privés,
00:24:57 et donc une synergie virtueuse.
00:25:00 Et ça, c'est l'exemplification de la qualité
00:25:03 de la relation avec la municipalité,
00:25:06 notamment l'approche du partenariat
00:25:10 entre les sujets publics et les sujets privés,
00:25:13 et donc la convergence des intérêts.
00:25:17 Et vous voyez des images,
00:25:19 la place est une place
00:25:21 qui se développe sur plusieurs niveaux.
00:25:24 Nous avons deux lignes de la métro
00:25:27 qui sont en bas dans le sous-sol,
00:25:32 et donc l'idée a été de réaliser une place
00:25:35 à niveau -1 par rapport à la viabilité,
00:25:38 de façon à avoir un accès plus immédiat
00:25:42 au système de transport public,
00:25:46 avec des pavillons qui vont protéger un peu cette place
00:25:51 par rapport à la viabilité des voitures
00:25:54 qui ne peuvent pas être cancellées,
00:25:56 des façons de réaliser un environnement,
00:25:59 un peu, je veux dire, protégé,
00:26:02 un environnement plaisant pour les citoyens,
00:26:06 pour les sujets qui vont fréquenter un lieu
00:26:10 qui aujourd'hui est un non-lieu.
00:26:13 Nous avons interrogé un peu les quartiers,
00:26:16 la population, les citoyens,
00:26:18 parce que pour nous, le développement,
00:26:20 c'est un peu au service des personnes.
00:26:24 Et alors, dès la phase de l'appel d'offres,
00:26:28 nous avons étudié les quartiers,
00:26:31 interrogé les personnes, les habitants,
00:26:33 ceux qui fréquentent l'air,
00:26:36 pour comprendre leurs exigences, leurs intérêts.
00:26:40 Il y a plusieurs quartiers
00:26:42 à l'alentour de la place Lorraine,
00:26:44 tout bien différent.
00:26:45 Il y a des quartiers qui sont très bruyants
00:26:49 du point de vue social.
00:26:50 Il y a des fragilités, des quartiers multiethniques
00:26:53 avec des fragilités sociales, des fragilités économiques.
00:26:58 Il y a aussi des quartiers un peu plus bourgeois
00:27:01 qui ne vont pas se partager avec les autres,
00:27:05 leurs identités.
00:27:06 Et aussi, le Corso Buenos Aires,
00:27:09 qui est un pôle commercial extraordinaire.
00:27:13 Et personne ne pense que Piazza dell'Oreto
00:27:16 c'est partie de son propre quartier.
00:27:18 Aujourd'hui, Piazza dell'Oreto, c'est un lieu de passage.
00:27:21 Et alors, l'idée, c'est de transformer un lieu de passage
00:27:25 dans un lieu qui peut unir ces quartiers,
00:27:29 dans une vision de la ville polycentrique
00:27:31 que Jean-Carlo a évoquée.
00:27:33 Et donc, un lieu de rencontre inclusif.
00:27:37 Voilà la durabilité sociale.
00:27:39 Inclusif qui va accueillir n'importe qui.
00:27:43 Surtout parce que nous avons des personnes très, très différentes
00:27:47 qui viennent de quartiers différents
00:27:49 avec des caractéristiques très, très différentes.
00:27:53 Et voilà.
00:27:55 Je donne la parole à Anne pour les détails sur la viabilité.
00:27:59 Bonjour à tous.
00:28:00 Je veux remercier tous les organisateurs
00:28:03 et la pavillonne d'Arsenal.
00:28:05 Et c'est là la limite de mon français.
00:28:08 Je m'excuse.
00:28:09 Et je vais vous présenter quelques parties
00:28:12 liées au processus de projet
00:28:14 que nous avons eu pour Piazza dell'Oreto.
00:28:18 Je m'appelle Anne Wnokowska
00:28:20 et je suis ingénieure de la compagnie MIG Hub.
00:28:23 Nous avons développé le plan de transport
00:28:27 et le design infrastructurel pour ce projet.
00:28:30 Et ensemble avec des équipes différentes,
00:28:33 avec Nude, les architectes et les planateurs urbains,
00:28:37 nous avons participé à ce projet depuis plusieurs années,
00:28:41 depuis le début du concours.
00:28:45 C'est un excellent exemple du projet
00:28:48 qui inclut beaucoup de disciplines
00:28:51 et beaucoup de rôles et de partenaires.
00:28:55 Comme Jean-Carlo l'a dit,
00:28:58 les projets du programme C40
00:29:01 sont liés à des zones abandonnées,
00:29:06 ou à des stations de route,
00:29:10 ou à des territoires industriels,
00:29:13 comme l'ex-Macello.
00:29:15 En tant que représentante de la partie de la mobilité,
00:29:18 je voudrais concentrer mon attention
00:29:21 sur la mobilité et les problèmes de transport
00:29:26 qui forment l'endroit.
00:29:30 Si vous voyez sur la carte,
00:29:33 la position de Piazza dell'Oreto
00:29:35 est sur la route de Milan.
00:29:38 C'est comme le Grand Boulevard à Paris.
00:29:42 Il y a beaucoup de commuters par jour,
00:29:45 en public et en privé.
00:29:48 Et de l'endroit historique,
00:29:51 il y a des routes qui convergent
00:29:54 à l'intérieur de Piazza dell'Oreto
00:29:56 et qui amènent les gens du périphérique
00:29:58 de la ville au centre-ville.
00:30:01 Quand on parle du projet,
00:30:05 il est important de comprendre
00:30:07 ce qui se passe actuellement
00:30:09 et comment on peut le penser.
00:30:12 Mais aussi comment ça a évolué au cours du temps.
00:30:16 La forme exacte de Piazza dell'Oreto
00:30:20 a commencé au 19e siècle,
00:30:23 avec cette forme octogone.
00:30:26 Les photos du 20e siècle
00:30:31 montrent que,
00:30:33 avec l'automobilisation,
00:30:36 on a un espace pour différents utilisateurs.
00:30:41 On voit ici la ligne de tram,
00:30:44 et des zones urbaines et vertes
00:30:47 qui sont accessibles à tous.
00:30:49 C'est accessible à différents utilisateurs.
00:30:53 C'est la situation actuelle.
00:30:56 C'est un grand tour,
00:30:59 pénétré avec des axes au milieu,
00:31:02 pour rendre le trafic plus fluide.
00:31:06 Ici, on a ces oasis vertes,
00:31:10 mais si on est plus précis,
00:31:12 ils ne sont pas accessibles à tout le monde.
00:31:15 On ne peut pas y aller,
00:31:17 et il n'y a probablement pas de désir,
00:31:20 car on est juste entouré de voitures et d'émissions.
00:31:24 À ce moment,
00:31:28 l'espace est très ségrégé.
00:31:30 C'est ce que disait Michele.
00:31:33 L'espace n'est pas ségrégé,
00:31:37 mais il ségrège l'entrée de la Piazzale.
00:31:42 Les pédestriens préfèrent aller
00:31:47 à des passages sous-terrain,
00:31:49 à des vêtements métro.
00:31:51 Mais ils sont un peu bizarres.
00:31:54 Si vous voulez aller à l'extérieur,
00:31:59 il vous faudra 15 minutes
00:32:03 pour dépasser les passages pédestriens.
00:32:09 Ce n'est pas le lieu où vous voulez rester.
00:32:14 Regardez ces numéros.
00:32:18 Je suis ingénieure,
00:32:20 donc je voudrais vous donner des numéros.
00:32:22 On a 40% d'endroits inutilisés,
00:32:26 des zones vertes qui ne sont pas exploitées.
00:32:31 Il reste seulement 14% d'endroits accessibles aux pédestriens.
00:32:38 En faisant une petite compétition,
00:32:40 on est à environ 50% de l'endroit
00:32:45 où se trouve la Piazzale.
00:32:47 C'est donné à l'infrastructure de route.
00:32:50 La hauteur de l'infrastructure de route
00:32:54 nous dit que ce lieu est juste pour les voitures.
00:32:58 Notre idée, en pensant au projet,
00:33:02 était de trouver un endroit inutilisé
00:33:09 et de venir de l'espace carrié
00:33:13 à un centre de personnes.
00:33:15 L'idée était de faire un départ compact
00:33:18 lié au côté véhiculaire
00:33:20 et de le mettre de l'autre côté.
00:33:23 En même temps,
00:33:25 on voulait libérer l'endroit inutilisé pour les utilisateurs publics,
00:33:30 les utilisateurs commerciaux,
00:33:32 pour un endroit où on peut passer du temps
00:33:35 ou faire des événements,
00:33:38 pour avoir plus d'accès aux lignes métro.
00:33:44 Quand on a fait ce projet,
00:33:50 on a utilisé des outils techniques
00:33:54 pour tester la performance
00:33:57 de la configuration de Piazzale.
00:34:00 Mais dans ce cas,
00:34:02 on n'a pas suivi l'approche classique
00:34:06 des études de trafic.
00:34:08 On n'a pas pensé seulement
00:34:10 à la circulation véhiculaire,
00:34:12 mais on a mis en place
00:34:14 en premier lieu
00:34:16 la circulation pédestrale et cycliste,
00:34:19 puis la circulation publique,
00:34:21 et ensuite, le départ véhiculaire.
00:34:24 De cette façon,
00:34:28 on croit vraiment
00:34:30 que lorsqu'on parle d'urbanisation,
00:34:33 il est important de mettre les gens au centre.
00:34:36 De cette façon,
00:34:38 on croit qu'on peut créer une ville meilleure.
00:34:41 Pour les études de viabilité,
00:34:43 on a livré de l'espace
00:34:45 dans un lieu qui a plusieurs présences,
00:34:48 la métropolitaine,
00:34:50 plusieurs bâtiments présents, etc.
00:34:53 Et nous avons réalisé ça
00:34:56 avec, comme je l'ai déjà anticipé,
00:34:59 une place au niveau -1,
00:35:02 ce qui nous a permis aussi
00:35:05 de livrer du terrain.
00:35:07 Nous n'allons pas consommer du sol,
00:35:10 parce que c'est déjà utilisé
00:35:12 par la gare de la métro,
00:35:14 mais au contraire,
00:35:16 nous aurons une petite part
00:35:18 de l'asphalte, du pavé,
00:35:20 pour planter des arbres
00:35:22 directement dans le terrain.
00:35:24 C'est une petite contribution
00:35:26 dans les projets de la ville de Milan,
00:35:29 des forestations,
00:35:31 mais nous faisons notre part.
00:35:33 Dans un projet d'hiver,
00:35:35 avec des arbres aussi sur les terrasses,
00:35:38 nous allons faire des défis
00:35:40 posés par les concours R.C.
00:35:42 Et une place,
00:35:44 j'ai évoqué l'espace public,
00:35:47 avec une morphologie
00:35:49 qui prend à réaliser
00:35:51 plusieurs activités.
00:35:53 Nous nous sommes imaginés des marchés,
00:35:56 mais aussi des événements sportifs,
00:35:59 peut-être liés aux Jeux olympiques
00:36:02 de 2026,
00:36:04 ou bien encore des événements
00:36:07 liés aux manifestations
00:36:09 qui sont très importantes
00:36:11 dans la ville de Milan,
00:36:13 comme la Fashion Week.
00:36:15 Mais aussi des manifestations
00:36:17 spontanées,
00:36:19 ce qui se réalise
00:36:21 naturellement
00:36:23 de la part des citoyens.
00:36:25 Nous voulons vraiment
00:36:27 accueillir plusieurs activités.
00:36:30 Et finalement,
00:36:32 un peu de chiffres
00:36:34 qui vont clarifier
00:36:36 un peu la réponse
00:36:38 par rapport aux défis environnementaux
00:36:41 qui ont été posés par les concours.
00:36:44 Et notamment,
00:36:46 ce qui va être l'impact carbone
00:36:49 par rapport au business as usual,
00:36:52 la réalisation des panneaux photovoltaïques
00:36:55 en addition au système de géothermie
00:36:58 que nous avons planifié.
00:37:00 C'est compliqué d'obtenir
00:37:02 toutes les autorisations,
00:37:04 l'aide de la municipalité,
00:37:06 et aussi les panneaux photovoltaïques.
00:37:09 Je dis à peu près
00:37:11 500 arbres dans le projet
00:37:13 et dans l'alentour,
00:37:15 plutôt que les pistes cyclables
00:37:18 pour renforcer un peu la connexion
00:37:21 avec la viabilité publique, etc.
00:37:24 Nous avons réalisé
00:37:27 au rez-de-chaussée
00:37:29 dans un des bâtiments
00:37:31 qui sont en face de la place Loreto,
00:37:33 un lieu de rencontre,
00:37:35 un peu plus comme le pavillon,
00:37:37 mais bien plus petit, bien sûr,
00:37:39 pour donner des infos aux citoyens,
00:37:42 pour réaliser du moment
00:37:44 des participations au projet,
00:37:47 et donc pour rendre les citoyens
00:37:50 informés et part du projet.
00:37:53 Et donc créer un peu l'engagement
00:37:56 des parties prenantes
00:37:59 qui sont impliquées dans ce projet.
00:38:02 Et dans des phases,
00:38:05 la phase du concours,
00:38:07 où nous avons un peu étudié les quartiers,
00:38:10 la phase des designs,
00:38:12 où nous avons examiné un peu plus
00:38:15 dans les détails avec des interviews
00:38:18 aux commerçants, aux citoyens,
00:38:21 aux city users,
00:38:23 l'ouverture de l'espace.
00:38:25 Nous avons eu 6000 visites
00:38:27 dès janvier 2023.
00:38:29 6000 personnes qui ont visité l'espace
00:38:31 pour donner des infos, etc.
00:38:34 Et presque 300 personnes
00:38:36 qui ont participé aux événements
00:38:39 de présentation,
00:38:41 que nous avons réalisés avec la ville de Milan,
00:38:43 les représentants,
00:38:45 avec des experts de l'université polytechnique
00:38:48 et d'architecture, d'urbanisme,
00:38:51 et avec aussi des représentants
00:38:53 les plus pertinents des associations locales.
00:38:56 Donc vraiment des événements
00:38:58 avec plusieurs voies,
00:39:00 plusieurs points de vue
00:39:02 par rapport à nos projets,
00:39:04 et aussi des masterclass.
00:39:06 Et enfin, des chantiers.
00:39:08 Nous sommes en train de finaliser
00:39:10 tous les actes d'autorisation.
00:39:12 Nous espérons démarrer
00:39:14 début 2024.
00:39:16 Et aussi, les chantiers seront
00:39:18 un chantier ouvert,
00:39:20 ouvert à la population,
00:39:22 pour les rendre participants
00:39:24 à notre beau projet.
00:39:26 Merci.
00:39:28 Merci. Je voudrais maintenant
00:39:32 inviter Stéphane Leclerc,
00:39:34 directeur de l'urbanisme de la ville de Paris.
00:39:36 Merci beaucoup.
00:39:38 Et Claudia, qui va aider.
00:39:40 Ma première question,
00:39:42 elle est pour vous, Stéphane.
00:39:44 Je pense que vous avez vu
00:39:46 la présentation de Jean-Carlo
00:39:48 temps crédit,
00:39:50 et je voulais savoir un peu,
00:39:52 qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:39:54 Est-ce que vous avez un petit point commun
00:39:56 avec l'approche de Paris,
00:39:58 dans les grands objectifs
00:40:00 du plan d'urbanisme,
00:40:02 dans l'utilisation des appels à projets réinventés,
00:40:04 comme incubateur
00:40:06 des transformations architecturales,
00:40:08 dans les transformations des espaces publics.
00:40:10 Quelle est votre première réaction ?
00:40:12 Bonjour à toutes et à tous.
00:40:14 Merci beaucoup de cette invitation.
00:40:16 C'est un grand plaisir de pouvoir échanger
00:40:18 aujourd'hui avec monsieur temps crédit.
00:40:20 Comme vous l'avez dit,
00:40:22 les enjeux auxquels sont confrontés
00:40:24 les grandes villes sont vraiment les mêmes partout aujourd'hui.
00:40:26 Et ce qui est très intéressant,
00:40:28 c'est de voir comment les villes,
00:40:30 quelle que soit leur histoire,
00:40:32 leur culture, leur tradition,
00:40:34 s'emparent aujourd'hui de ces problématiques à bras-le-corps.
00:40:36 On voit que l'accélération du changement climatique,
00:40:38 le problème d'effondrement de la biodiversité,
00:40:40 les problèmes sociaux qui sont extrêmement aigus,
00:40:42 imposent des mesures fortes.
00:40:44 Et les villes sont des leviers d'action,
00:40:46 les villes ont des outils.
00:40:48 Les Etats, bien sûr, doivent agir.
00:40:50 On a des cadres réglementaires
00:40:52 au niveau national, au niveau international.
00:40:54 On sait que l'Europe fait beaucoup aussi
00:40:56 pour nous faire aller dans le sens d'une évolution
00:40:58 de nos modes de vie,
00:41:00 d'un certain nombre de réglementations.
00:41:02 Mais les villes ont des leviers.
00:41:04 Et je trouve que Milan et Paris font la preuve
00:41:06 qu'on peut agir à notre échelle.
00:41:08 Alors, effectivement, on voit bien que parmi tout ce qui a été présenté
00:41:10 par monsieur temps crédit,
00:41:12 on a beaucoup de points communs avec nos problématiques.
00:41:14 Et peut-être si je reviens sur les 4 axes
00:41:16 qui ont été développés,
00:41:18 la ville durable,
00:41:20 la ville de la proximité,
00:41:22 que nous on appelle la ville du quart d'heure,
00:41:24 mais vous l'appelez la 15 minutes city,
00:41:26 donc on est exactement sur les mêmes enjeux.
00:41:28 La question de la solidarité,
00:41:30 la città equa, comme vous l'avez appelée.
00:41:32 Et puis la question aussi du plaisir de vivre,
00:41:34 de la beauté, de l'esthétique.
00:41:36 La città bella, comme vous l'avez appelée,
00:41:38 qui est aussi un enjeu important pour Paris,
00:41:40 qui est une ville très patrimoniale.
00:41:42 On doit aussi concilier cette évolution permanente,
00:41:44 ce développement urbain,
00:41:46 le fait d'accueillir de nouveaux usages,
00:41:48 et en même temps préserver ce qui fait
00:41:50 l'identité de territoire.
00:41:52 Donc face à ça, nous on a,
00:41:54 vous le savez, à Paris,
00:41:56 à l'initiative de la maire et de son premier adjoint,
00:41:58 lancé une révision de notre plan local d'urbanisme,
00:42:00 qui est à peu près aujourd'hui à mi-parcours.
00:42:02 Le conseil municipal
00:42:04 a adopté le 5 juin dernier
00:42:06 le projet de ce PLU qu'on appelle
00:42:08 bio-climatique, et on y retrouve vraiment
00:42:10 beaucoup de points communs avec ce que vous avez exposé.
00:42:12 Alors je ne vais pas rentrer trop dans l'état,
00:42:14 parce que ce n'est pas l'objet de vous refaire un exposé
00:42:16 sur le PLU, mais peut-être résumer les grands enjeux
00:42:18 tels qu'on les perçoit nous à Paris.
00:42:20 C'est bien sûr l'enjeu de l'adaptation au changement climatique,
00:42:22 qui est absolument majeur.
00:42:24 C'est faire en sorte d'une part que la ville de Paris
00:42:26 contribue à réduire ses émissions.
00:42:28 Donc ça c'est un axe majeur.
00:42:30 Et le secteur du bâtiment, même si comme le disait
00:42:32 Hélène Chartier,
00:42:34 l'urbanisme n'est pas forcément identifié aujourd'hui
00:42:36 comme un secteur émetteur, pour autant on sait que l'urbanisme
00:42:38 c'est des constructions des bâtiments,
00:42:40 c'est des modes de vie, donc des déplacements,
00:42:42 et c'est de la consommation.
00:42:44 Donc tout ceci, on voit que ça contribue très très fortement.
00:42:46 C'est plus de la moitié des émissions
00:42:48 de gaz à effet de serre qui dépendent de la manière
00:42:50 dont une ville est organisée.
00:42:52 Donc nous on s'attaque dans le PLU un certain nombre
00:42:54 de ces enjeux. C'est la question bien sûr
00:42:56 des émissions de carbone du secteur de la construction.
00:42:58 Et pour ce faire, on a un changement de paradigme
00:43:00 très très fort qui est
00:43:02 sanctuarisé par le nouveau PLU.
00:43:04 C'est le fait de dire que dorénavant dans une ville comme Paris,
00:43:06 qui est une ville dont le territoire est limité,
00:43:08 l'enjeu ce n'est plus de construire,
00:43:10 c'est de transformer l'existant.
00:43:12 Et donc il faut totalement
00:43:14 changer la manière de voir un plan d'urbanisme.
00:43:16 Un plan d'urbanisme en France
00:43:18 traditionnellement ça encadre les constructions.
00:43:20 Et bien le nouveau PLU Paris,
00:43:22 il encadrera la manière de transformer l'existant.
00:43:24 On pourra bien sûr continuer
00:43:26 ponctuellement à surélever, à étendre
00:43:28 quelques constructions, mais l'enjeu c'est avant tout
00:43:30 d'adapter cette ville pluricentenaire
00:43:32 aux enjeux d'aujourd'hui.
00:43:34 Et on a la chance parce qu'on voit que quand des bâtiments
00:43:36 sont bien conçus, et bien
00:43:38 ils ont la faculté de vivre des centaines d'années,
00:43:40 d'accueillir de nombreux usages différents.
00:43:42 On a de très bons
00:43:44 exemples à Paris avec l'urbanisme haussmannien
00:43:46 qui a maintenant 150 ans d'âge
00:43:48 et qui n'a pas pris une ride, si je puis dire,
00:43:50 qui a connu de nombreuses vies,
00:43:52 qui s'adapte, qui peut accueillir des logements,
00:43:54 de l'activité économique, des commerces,
00:43:56 et à condition que les bâtiments soient
00:43:58 bien construits, bien pensés,
00:44:00 peuvent vivre des centaines d'années. Et c'est un enjeu important
00:44:02 pour les architectes, les urbanistes d'aujourd'hui.
00:44:04 C'est comment faire en sorte que
00:44:06 les constructions qu'on continuera à faire,
00:44:08 de manière plus ponctuelle, aient aussi une durée de vie
00:44:10 de plusieurs centaines d'années et ne soient pas obsolètes
00:44:12 au bout de 20 à 30 ans. Donc ça, c'est un
00:44:14 premier enjeu important, réduire les émissions de carbone.
00:44:16 Le deuxième enjeu, c'est faire en sorte
00:44:18 qu'on puisse continuer à vivre
00:44:20 dans une ville comme Paris. Donc c'est la question
00:44:22 de l'adaptation
00:44:24 et c'est la question aussi de la place de la nature.
00:44:26 Je pense
00:44:28 qu'à bas de 1000 ans, vous avez aussi une très grande
00:44:30 minéralité dans votre ville.
00:44:32 Paris comme Milan sont des villes méridionales
00:44:34 qui effectivement se sont construites de manière minérale.
00:44:36 On a des places pavées,
00:44:38 on a des bâtiments en pierre.
00:44:40 Ce n'est pas le cas dans toutes les villes.
00:44:42 Les villes d'Europe du Nord, si on parlait tout à l'heure
00:44:44 de Copenhague, ont des modèles urbains
00:44:46 très différents, beaucoup plus polycentriques,
00:44:48 beaucoup plus des villes d'archipel entourées de nature,
00:44:50 avec la présence de rivières,
00:44:52 parfois de la mer, parfois de montagnes,
00:44:54 de forêts au cœur de la ville.
00:44:56 Le cœur de Berlin, vous le savez, c'est un parc.
00:44:58 C'est le Tiergarten. Le cœur de Paris,
00:45:00 ce n'est pas ça. Le cœur de Paris, ce sont des places minérales.
00:45:02 Comment on fait en sorte aujourd'hui,
00:45:04 alors que la nature est absolument indispensable
00:45:06 pour les animaux
00:45:08 que nous sommes, nous les humains,
00:45:10 indispensable pour nous permettre de faire baisser
00:45:12 la température, indispensable pour
00:45:14 permettre à l'eau de s'infiltrer dans le sol
00:45:16 et de ne pas aller saturer les réseaux
00:45:18 lorsqu'on a des phénomènes orageux,
00:45:20 violents, et on en aura de plus en plus.
00:45:22 Comment réintroduire de la nature en ville ?
00:45:24 Ce n'est pas facile
00:45:26 parce que ça bouleverse
00:45:28 un certain nombre d'habitudes,
00:45:30 ça bouleverse des codes esthétiques,
00:45:32 ça bouleverse la manière
00:45:34 de construire aussi. Pour qu'on puisse avoir de la nature,
00:45:36 il ne faut pas qu'il y ait des réseaux sous les trottoirs.
00:45:38 Il y a plein de questions très concrètes.
00:45:40 Mais on s'attaque à bras-le-corps à ce problème.
00:45:42 Ce serait intéressant, peut-être dans la discussion qu'on voit avec Milan,
00:45:44 comment vous aussi, vous envisagez cette question
00:45:46 de la place de la nature en ville.
00:45:48 Et puis le troisième enjeu, vous en avez un peu parlé,
00:45:50 c'est la question de la solidarité.
00:45:52 C'est faire en sorte que des villes aussi attractives
00:45:54 que Milan et Paris, qui sont des capitales
00:45:56 internationales, notamment économiques,
00:45:58 et donc qui attirent des investissements,
00:46:00 et donc pour lesquelles les valeurs foncières,
00:46:02 les valeurs immobilières sont élevées,
00:46:04 comment faire en sorte de garder
00:46:06 des classes moyennes,
00:46:08 des classes populaires,
00:46:10 comment faire en sorte de conserver des activités économiques
00:46:12 qui sont moins valorisables,
00:46:14 de l'artisanat, de l'économie sociale et solidaire,
00:46:16 des associations. Comment faire en sorte
00:46:18 quand on est un petit artisan maçon à Paris,
00:46:20 de continuer à trouver des locaux
00:46:22 pour pouvoir louer,
00:46:24 avoir son véhicule utilitaire dans la cour
00:46:26 alors que les valeurs immobilières dépassent
00:46:28 les 1000 euros du mètre carré par an,
00:46:30 vous le savez, pour les bureaux à Paris.
00:46:32 Donc ça, c'est des enjeux très forts.
00:46:34 Donc nous, la réponse qu'on apporte à Paris,
00:46:36 très importante, c'est celle du logement social.
00:46:38 On va atteindre l'année prochaine
00:46:40 25% de logements parisiens
00:46:42 de résidence principale qui seront du logement social,
00:46:44 donc accessibles à tous les niveaux
00:46:46 de revenus.
00:46:48 On a l'ambition de poursuivre. La maire de Paris
00:46:50 nous a fixé un objectif ambitieux
00:46:52 d'atteindre 40% de logements publics
00:46:54 à l'horizon 2035
00:46:56 et le plan local d'urbanisme est un levier
00:46:58 très important pour cela, puisqu'on a une batterie
00:47:00 de mesures qui sont permises par ce PLU.
00:47:02 On identifie des parcelles qu'on veut
00:47:04 transformer en logements sociaux,
00:47:06 on oblige à la production de logements sociaux
00:47:08 lorsqu'il y a des constructions d'immeubles de logement.
00:47:10 Et là, je trouve que c'est des choses très importantes
00:47:12 et ce sera peut-être intéressant dans le cadre de la discussion aussi,
00:47:14 vous pouvez nous dire comment à Milan, vous percevez cet enjeu
00:47:16 de la solidarité et faire en sorte
00:47:18 que le modèle de la ville européenne, qui est une ville mixte
00:47:20 à la différence des villes américaines,
00:47:22 par exemple, puisse se perdurer.
00:47:24 Du coup, je me tourne vers vous, Jean-Carlo, tant que redi,
00:47:26 je sais que vous êtes dans votre PLU,
00:47:28 votre PGT,
00:47:30 vous êtes peut-être juste un petit peu derrière
00:47:32 dans le calendrier
00:47:34 du plan d'urbanisme
00:47:36 et je sais que vous étudiez beaucoup,
00:47:38 vous avez étudié beaucoup avec vos équipes
00:47:40 le PLU, vous avez aussi étudié
00:47:42 d'autres plans d'urbanisme, d'autres villes.
00:47:44 Qu'est-ce qui vous a peut-être le plus
00:47:46 intéressé, le plus influencé
00:47:48 dans les réflexions que vous avez à présent ?
00:47:50 Les deux villes ont des problèmes similaires,
00:47:52 mais elles ont aussi des différences
00:47:54 parce que Paris est plus grand
00:47:56 que Milan, c'est une capitale
00:47:58 et c'est
00:48:00 un centre du monde.
00:48:02 Mais
00:48:04 elles ont des thèmes
00:48:06 très similaires.
00:48:08 Hier, à Dapur,
00:48:10 j'ai compris
00:48:12 comment fonctionne la Grande Parisie,
00:48:14 aussi d'un point de vue administratif,
00:48:16 et je pense que
00:48:18 nous avons sans doute des questions
00:48:20 similaires.
00:48:22 Ok. Vous m'entendez ?
00:48:24 Bonjour.
00:48:26 Je suis une architecte de l'agence
00:48:28 Environnement, Mobilité et Territoires
00:48:30 qui travaille pour la ville de Milan.
00:48:32 Si je ne vous dis pas parfaitement,
00:48:34 c'est parce que ce n'est pas
00:48:36 mon travail principal.
00:48:38 Je vais essayer.
00:48:40 Les villes de Paris et de Milan
00:48:42 ont beaucoup de choses en commun,
00:48:44 mais il y a une grosse différence,
00:48:46 c'est que Paris est une capitale.
00:48:48 Donc, je ne peux pas vous dire
00:48:50 comment les villes fonctionnent.
00:48:52 Mais ce qui était très intéressant
00:48:54 pour nous, c'est que hier,
00:48:56 nous étions aussi à La Pur,
00:48:58 et ils nous ont expliqué
00:49:00 comment la ville métropolitaine fonctionne,
00:49:02 comment les différents outils
00:49:04 d'urbanisme
00:49:06 travaillent sur l'échelle
00:49:08 métropolitaine et l'échelle
00:49:10 de la ville de Paris.
00:49:12 Je pense que
00:49:14 la ville de Milan
00:49:16 est une ville
00:49:18 qui est très importante
00:49:20 pour la ville de Paris.
00:49:22 L'urbanisme
00:49:24 des grandes villes
00:49:26 comme la ville de Milan
00:49:28 et de Paris
00:49:30 essaie de gérer
00:49:32 les changements
00:49:34 qui se produisent
00:49:36 de l'un point de vue climatique
00:49:38 et d'un autre.
00:49:40 Mais l'imprévisibilité
00:49:42 de ce qui s'est passé
00:49:44 dans les cinq dernières années
00:49:46 de l'urbanisme
00:49:48 force l'urbanisme
00:49:50 à recourir aux changements.
00:49:52 Je parle clairement
00:49:54 de la pandémie,
00:49:56 de la guerre en Ukraine,
00:49:58 et de ce qui s'est passé
00:50:00 à Milan cette semaine.
00:50:02 Il n'y a jamais eu
00:50:04 un huracan qui a
00:50:06 abattu 5 000 arbres
00:50:08 dans la ville historique.
00:50:10 Dans les dernières
00:50:12 cinq années,
00:50:14 l'urbanisme s'est trouvé
00:50:16 à courir derrière
00:50:18 les changements de la société,
00:50:20 du climat,
00:50:22 même des villes.
00:50:24 Ce qui a été très frappant
00:50:26 dans toute l'Europe,
00:50:28 c'est la pandémie,
00:50:30 la crise du Covid, la guerre
00:50:32 en Ukraine,
00:50:34 et ce qui s'est passé à Milan.
00:50:36 On en a parlé tout à l'heure.
00:50:38 Il y a eu un orage très fort
00:50:40 qui a abattu 5 000 arbres
00:50:42 dans le cœur de la ville.
00:50:44 C'est quelque chose
00:50:46 qui nous a vraiment frappés.
00:50:48 Le travail des urbanistes
00:50:50 est de plus en plus compliqué.
00:50:52 Nous n'avons pas
00:50:54 un horizon de certitude,
00:50:56 mais nous avons toujours
00:50:58 un horizon d'incertitude.
00:51:00 Nous devons être très
00:51:02 efficaces dans l'anticipation
00:51:04 des phénomènes
00:51:06 et dans le fait
00:51:08 de pouvoir gérer ces phénomènes.
00:51:10 Un autre aspect
00:51:12 spécifique de Milan,
00:51:14 c'est que dans les trois
00:51:16 ou quatre dernières années,
00:51:18 les valeurs immobilières
00:51:20 ont augmenté tellement
00:51:22 qu'il y a un autre problème.
00:51:24 Nous risquons de perdre la mixité.
00:51:26 Le travail de l'urbaniste
00:51:28 est très compliqué en ce moment
00:51:30 parce qu'il faut anticiper
00:51:32 quelque chose qui n'a pas été anticipé
00:51:34 dans les dernières
00:51:36 quatre ou cinq années.
00:51:38 À ça, on rajoute le fait
00:51:40 que les valeurs de l'immobilier
00:51:42 sont en train d'augmenter
00:51:44 très rapidement.
00:51:46 C'est un gros problème
00:51:48 pour la ville de Milan
00:51:50 parce qu'on est en train
00:51:52 de perdre la mixité.
00:51:54 C'est ce qu'on a eu jusqu'à maintenant.
00:51:56 En ce qui concerne
00:51:58 le problème environnemental
00:52:00 et le verre,
00:52:02 déjà avec le dernier plan,
00:52:04 on a réduit le consommation
00:52:06 de terre de 4 %.
00:52:08 Avec le nouveau plan,
00:52:10 on veut réduire encore
00:52:12 quelques points de consommation
00:52:14 de terre.
00:52:16 En ce qui concerne la mixité,
00:52:18 dans le nouveau plan,
00:52:20 nous proposons
00:52:22 d'intervenir
00:52:24 et prévoir
00:52:26 une percentualité
00:52:28 d'allonges sociales
00:52:30 dans chaque intervention.
00:52:32 Aujourd'hui, il n'y a que
00:52:34 des 10 000 m2.
00:52:36 Par rapport à la consommation du sol,
00:52:40 déjà avec le dernier plan,
00:52:42 on a réduit cette consommation
00:52:44 de 4 %.
00:52:46 L'objectif est de réduire
00:52:48 encore ce type de consommation.
00:52:50 Pour ce qui concerne
00:52:52 les logements,
00:52:54 avec le nouveau plan,
00:52:56 on propose de baisser
00:52:58 le seuil pour créer
00:53:00 du logement social.
00:53:02 Aujourd'hui, ce seuil est à
00:53:04 plus de 2 000 m2,
00:53:06 avant d'être obligé
00:53:08 de créer des logements sociaux.
00:53:10 Mais il ne faut pas
00:53:12 perdre la vue
00:53:14 de l'importance
00:53:16 de la ville
00:53:18 au pays,
00:53:20 en Italie,
00:53:22 et de la ville
00:53:24 en Europe.
00:53:26 Il faut donc avoir
00:53:28 une vision de grande échelle.
00:53:30 Le commun investit
00:53:32 beaucoup
00:53:34 dans des projets publics,
00:53:36 comme la grande bibliothèque,
00:53:38 la bibliothèque européenne,
00:53:40 et un grand
00:53:42 intervention
00:53:44 liée au théâtre de la Scala.
00:53:46 Avec ce projet,
00:53:48 on veut aussi
00:53:50 rendre plus concrète
00:53:54 l'idée
00:53:56 de la ville polycentrique,
00:53:58 de plus de centres,
00:54:00 de superer le monocentrisme
00:54:02 de la ville historique.
00:54:04 Oui, du coup,
00:54:06 Milan ne doit perdre pas de vue
00:54:08 de son rôle
00:54:10 sur le capital économique
00:54:12 d'Italie, mais surtout son rôle
00:54:14 de ville internationale.
00:54:16 Par rapport à ça, la ville de Milan
00:54:18 est en train de financer
00:54:20 différents projets publics,
00:54:22 notamment la bibliothèque,
00:54:24 une nouvelle bibliothèque,
00:54:26 et des équipements
00:54:28 liés au théâtre de la Scala,
00:54:30 qui sont en train de
00:54:32 régénérer la ville
00:54:34 dans différents points,
00:54:36 dans l'objectif
00:54:38 de développer l'idée
00:54:40 de la ville polycentrique,
00:54:42 avec plusieurs centralités.
00:54:44 Aujourd'hui,
00:54:46 je rajoute moi,
00:54:48 Milan est une ville très centrique
00:54:50 autour de son centre,
00:54:52 et l'objectif est de développer
00:54:54 l'idée du polycentrisme.
00:54:56 Pour conclure,
00:54:58 je pense que ceux qui administrent les villes
00:55:00 et qui planifient les villes
00:55:02 comprennent parfaitement
00:55:04 le thème.
00:55:06 Le thème est de tenir ensemble
00:55:08 des objectifs
00:55:10 qui, parfois,
00:55:12 peuvent être en contradiction
00:55:14 entre eux.
00:55:16 La grande difficulté est de les tenir ensemble
00:55:18 et de faire comprendre
00:55:20 aux personnes,
00:55:22 aux habitants de la ville,
00:55:24 cette grande difficulté
00:55:26 que nous avons
00:55:28 dans le gouvernement
00:55:30 de nos villes.
00:55:32 Le vrai défi,
00:55:34 c'est de tenir ensemble
00:55:36 tous ces enjeux différents,
00:55:38 qui, parfois, sont
00:55:40 l'un contre l'autre.
00:55:42 Comment garder ensemble
00:55:44 le thème de la crise climatique,
00:55:46 la construction,
00:55:48 ce que le monsieur disait tout à l'heure.
00:55:50 C'est quelque chose qu'il faut garder
00:55:52 tout le temps en tête,
00:55:54 et c'est ce qui est très difficile
00:55:56 dans le travail qu'on est en train de faire
00:55:58 avec le PGT.
00:56:00 Merci beaucoup.
00:56:04 Ma question suivante,
00:56:06 finalement, vous l'avez déjà un petit peu
00:56:08 évoquée, mais je trouvais que c'était un élément
00:56:10 intéressant,
00:56:12 cette relation entre la ville-centre et la métropole.
00:56:14 Paris, comme Milan,
00:56:16 c'est à peu près un tiers,
00:56:18 même si les proportions sont différentes,
00:56:20 c'est à peu près, dans les deux cas, un tiers
00:56:22 de l'aire métropolitaine.
00:56:24 Et on le sait bien,
00:56:26 aussi, les opportunités
00:56:28 de régénération urbaine
00:56:30 se trouvent quand même plutôt
00:56:32 dans la zone métropolitaine.
00:56:34 Et du coup, je trouvais assez intéressant
00:56:36 le PLU comme le PGT,
00:56:38 qui sont quand même uniquement sur la zone
00:56:40 de la ville centrale.
00:56:42 Comment les deux villes, finalement,
00:56:44 déjà, quelle est la vision métropolitaine
00:56:46 de ces deux villes ?
00:56:48 Vous avez parlé de la ville, de la métropole polycentrique.
00:56:50 Et puis, quelle est votre relation
00:56:52 entre la ville-centre
00:56:54 et la construction métropolitaine,
00:56:56 en termes de fer de lance,
00:56:58 mais aussi dans la discussion
00:57:00 avec ces territoires métropolitains ?
00:57:02 Peut-être Stéphane ?
00:57:06 Les phénomènes,
00:57:08 les enjeux se comptent,
00:57:10 ne tiennent pas dans les limites administratives, bien évidemment.
00:57:12 Et la situation
00:57:14 en Paris est très complexe, puisque
00:57:16 on a eu un retard
00:57:18 très important, il y a eu un raté
00:57:20 historique, qui fait,
00:57:22 et je trouve que c'est intéressant de se mettre en tête
00:57:24 pour les Français,
00:57:26 il existait historiquement un département de la Seine,
00:57:28 qui était une échelle assez pertinente
00:57:30 pour appréhender les enjeux
00:57:32 entre
00:57:34 l'hyper-ville-centre et sa périphérie.
00:57:36 Ce département de la Seine, vous le savez,
00:57:38 a été supprimé dans les années 60,
00:57:40 alors même que c'est le moment où a commencé
00:57:42 à émerger le fait métropolitain, et où se sont créés
00:57:44 les communautés urbaines dans les grandes villes de province.
00:57:46 Donc, on a eu ce raté,
00:57:48 ce qui fait que pendant 50 ans,
00:57:50 il n'y a eu aucune intégration métropolitaine
00:57:52 de prise en compte de ces enjeux
00:57:54 à Paris. C'est seulement à partir du début
00:57:56 des années 2000, notamment à l'initiative
00:57:58 du maire de l'époque, Bertrand Delanoë,
00:58:00 que Paris a souhaité
00:58:02 développer des relations de partenariat,
00:58:04 de politique partagée,
00:58:06 avec tous les territoires environnants.
00:58:08 Alors, depuis, de l'eau a coulé, heureusement, sous les ponts,
00:58:10 on dispose maintenant d'un certain nombre
00:58:12 d'outils de coopération métropolitaine.
00:58:14 Il y a une métropole du Grand Paris
00:58:16 qui a été créée il y a une petite dizaine d'années.
00:58:18 Cette métropole est encore
00:58:20 en phase d'émergence.
00:58:22 C'est un acteur récent,
00:58:24 qui doit encore trouver sa place,
00:58:26 mais qui, par exemple, s'est doté d'un schéma
00:58:28 de cohérence territoriale, le SCOT.
00:58:30 Ce SCOT a été approuvé
00:58:32 en juillet dernier par la métropole,
00:58:34 et il vise à définir un certain nombre
00:58:36 de cohérences du développement métropolitain,
00:58:38 que ce soit en matière de mobilité,
00:58:40 en matière de logement,
00:58:42 en matière de politique environnementale.
00:58:44 Donc, ce document est un document cadre
00:58:46 qui doit permettre de s'assurer
00:58:48 que les territoires de la métropole,
00:58:50 comme on les appelle, les 12 EPT,
00:58:52 établissements plus territoriales, dont Paris
00:58:54 est l'un d'entre eux, vont en gros
00:58:56 dans le même sens.
00:58:58 C'est encore en phase de planification d'émergence,
00:59:00 mais les esprits évoluent.
00:59:02 À côté de cela,
00:59:04 il y a plein d'enjeux très concrets
00:59:06 qui peuvent se faire sans forcément avoir besoin
00:59:08 d'un SCOT. Je donnerai
00:59:10 quelques exemples. Nous avons des coopérations
00:59:12 multiples à Paris avec nos voisins,
00:59:14 que ce soit en matière, par exemple,
00:59:16 environnementale, de gestion de la Seine,
00:59:18 de gestion d'infrastructures
00:59:20 telles que le boulevard périphérique.
00:59:22 La maire de Paris a souhaité lancer des ateliers
00:59:24 du boulevard périphérique
00:59:26 pour réfléchir avec nos voisins concernés
00:59:28 par cette infrastructure,
00:59:30 qui a 50 ans cette année,
00:59:32 et dont on voit bien qu'elle ne pourra pas éternellement
00:59:34 perdurer telle qu'elle est.
00:59:36 Les mobilités évoluent, les enjeux de santé humaine
00:59:38 sont de plus en plus criants, et donc il y a besoin
00:59:40 de faire des coutures entre Paris et sa périphérie.
00:59:42 Et donc nous avons des lieux d'échange,
00:59:44 de partage de ces politiques.
00:59:46 Enfin, il y existe,
00:59:48 heureusement, un certain nombre d'outils
00:59:50 partagés, par exemple en matière
00:59:52 de transport. Il existe
00:59:54 un syndicat qui regroupe la région
00:59:56 et les départements, qui s'appelle Ile-de-France Mobilité,
00:59:58 et qui permet d'organiser
01:00:00 à l'échelle pertinente
01:00:02 ces politiques de coopération.
01:00:04 On l'a aussi pour le traitement des eaux,
01:00:06 on l'a pour le traitement des déchets, donc on a
01:00:08 un certain nombre d'outils, mais il n'y a pas
01:00:10 d'instances politiques réellement qui permettent
01:00:12 d'appréhender ces sujets-là.
01:00:14 Donc, sujet encore devant nous,
01:00:16 et on voit bien
01:00:18 qu'il va falloir continuer à progresser
01:00:20 dans cette vision partagée des questions métropolitaines.
01:00:22 Merci.
01:00:24 Merci beaucoup. Jean-Carlo Tancredi,
01:00:26 sur la même question.
01:00:28 Nous avons les mêmes problèmes.
01:00:30 Les mêmes problèmes.
01:00:32 Ainsi,
01:00:34 nous avons un système de transport
01:00:36 public très bon
01:00:38 dans la ville,
01:00:40 historique, et
01:00:42 beaucoup moins fort
01:00:44 quand on sort de la ville.
01:00:46 Plus faible que Paris.
01:00:48 Donc, il faut travailler beaucoup
01:00:50 sur les infrastructures,
01:00:52 qui ne sont pas une compétence
01:00:54 très proche de la municipalité.
01:00:56 C'est un premier point.
01:00:58 Nous avons les mêmes problèmes.
01:01:00 Et surtout,
01:01:02 en ce qui concerne
01:01:04 le transport en commun,
01:01:06 en fait, il est très développé dans la ville historique,
01:01:08 dans le centre,
01:01:10 mais dès qu'on sort
01:01:12 de la partie centrale,
01:01:14 les transports sont
01:01:16 plus faibles.
01:01:18 Et une chose qui est
01:01:20 plus compliquée, c'est que
01:01:22 toute la partie des infrastructures
01:01:24 n'est pas de compétence de la ville.
01:01:26 Mais c'est...
01:01:28 Une autre
01:01:30 chose que j'aimerais
01:01:32 vous parler, c'est
01:01:34 le plan métropolitain
01:01:36 de la résidence sociale.
01:01:38 Qui, aujourd'hui,
01:01:40 n'existe pas.
01:01:42 La ville cherche
01:01:44 à résoudre des problèmes
01:01:46 qu'elle ne pourra jamais résoudre.
01:01:48 Cela ne veut pas dire
01:01:50 que nous voulons que les Milanais
01:01:52 sortent de la ville, mais
01:01:54 que nous devons essayer
01:01:56 de concevoir une ville
01:01:58 plus grande
01:02:00 et donc
01:02:02 améliorer la qualité de vie
01:02:04 dans les centres autour de Milan.
01:02:06 Ce qu'on aimerait,
01:02:08 c'est avoir un plan du logement
01:02:10 pour la ville,
01:02:12 pour l'échelle de la métropole.
01:02:14 Ce qu'on n'a pas aujourd'hui,
01:02:16 parce que la ville de Milan
01:02:18 essaie de résoudre ses problèmes
01:02:20 dans la ville même,
01:02:22 mais ça, c'est juste impossible.
01:02:24 Mais ça ne veut pas dire qu'on veut expulser
01:02:26 les Milanais de Milan, mais ça veut dire
01:02:28 qu'il faut avoir une vision globale
01:02:30 pour vraiment résoudre
01:02:32 cette problématique liée au logement.
01:02:34 C'est une grande ressource
01:02:36 que font les villes et
01:02:38 aussi Milan,
01:02:40 c'est l'infrastructure.
01:02:42 L'infrastructure a été réalisée
01:02:44 dans les années 60, 70, 80.
01:02:46 Ce sont des bâtiments
01:02:48 et des structures
01:02:50 qui sont mauvaises.
01:02:52 Nous devons penser
01:02:54 que, surtout,
01:02:56 où il y a des nodes
01:02:58 qui intersectent ces infrastructures,
01:03:00 les routes, les autoroutes,
01:03:02 nous devons penser
01:03:04 de créer de nouvelles centralités
01:03:06 et de porter des fonctions urbaines.
01:03:08 J'aime beaucoup le projet
01:03:10 que j'ai vu
01:03:12 du Boulevard Périphérique de Paris.
01:03:14 C'est un rêve, un bel rêve.
01:03:16 Pour nous aussi,
01:03:18 nous avons la tangentiale,
01:03:20 l'équivalent.
01:03:22 Pour moi aussi, c'est un rêve
01:03:24 de penser une tangentiale
01:03:26 complètement différente,
01:03:28 qui soit un logement urbain
01:03:30 ou un logement urbain.
01:03:32 La position de la tangentiale
01:03:34 est entre la ville historique
01:03:36 et la ville métropolitaine.
01:03:38 C'est le point
01:03:40 de changement
01:03:42 le plus important.
01:03:44 Je vais essayer.
01:03:46 A Milan,
01:03:48 on a beaucoup d'infrastructures
01:03:50 qui ont été créées dans les années
01:03:52 60, 70, 80,
01:03:54 qui ne sont pas belles.
01:03:56 Surtout dans les nœuds
01:03:58 d'échanges, c'est là
01:04:00 qu'on veut se concentrer
01:04:02 pour renouveler.
01:04:04 Elles sont un peu
01:04:06 de portes d'accès
01:04:08 vers la ville
01:04:10 historique de Milan,
01:04:12 entre la dimension
01:04:14 métropolitaine et la dimension
01:04:16 plus locale de la ville de Milan.
01:04:18 C'est là qu'on voudrait
01:04:20 intervenir avec du
01:04:22 renouvellement, avec des nouvelles
01:04:24 fonctions.
01:04:26 L'idée, c'est
01:04:28 de les renouveler à l'échelle
01:04:30 métropolitaine, et surtout parce que
01:04:32 Milan comme Paris,
01:04:34 on a une tangentiale
01:04:36 qui ressemble aux périphériques.
01:04:38 C'est là qu'il faut vraiment
01:04:40 intervenir pour
01:04:42 relier les deux mondes.
01:04:44 Un peu comme Paris a fait.
01:04:46 Jean-Carlo a trouvé très
01:04:48 intéressant les projets, les propositions
01:04:50 liées aux projets
01:04:52 pour le périphérique.
01:04:54 Ça peut être aussi pour nous
01:04:56 une inspiration.
01:04:58 Oui, bien sûr.
01:05:00 Une réaction sur les deux thèmes que vous évoquez,
01:05:02 parce qu'on a vraiment les mêmes problématiques,
01:05:04 sur le logement, nous n'avons toujours pas
01:05:06 de plan métropolitain de l'habitat.
01:05:08 Donc ça fait 5 ans que la métropole,
01:05:10 dont c'est l'une des missions, doit élaborer
01:05:12 un plan métropolitain, mais qui
01:05:14 achoppe sur des visions politiques
01:05:16 non partagées, entre des territoires
01:05:18 qui ne veulent pas faire de logement social
01:05:20 très concrètement. Donc on a la même
01:05:22 difficulté aujourd'hui. Ce qui n'empêche pas que
01:05:24 Paris prenne sa part.
01:05:26 On n'attend pas d'avoir ce plan pour dire que
01:05:28 Paris veut
01:05:30 développer du logement social, mais on n'a pas cette
01:05:32 vision aujourd'hui consensuelle. Et sur la
01:05:34 question des infrastructures, alors
01:05:36 j'ai évoqué le périphérique,
01:05:38 on a des portes, comme
01:05:40 à Milan, des grandes portes
01:05:42 à retraiter, des portes métropolitaines,
01:05:44 qu'on veut transformer en place du Grand Paris.
01:05:46 C'est vraiment une vision très forte,
01:05:48 c'est transformer ce qui était des barrières, en lieu
01:05:50 de centralité. Et
01:05:52 l'exemple de la place de Loretto
01:05:54 que vous avez présenté est très intéressant, parce qu'on voit
01:05:56 des vraies analogies. Et je citerai
01:05:58 deux places qu'on est en train de réménager à Paris,
01:06:00 l'une à l'ouest, l'autre à l'est,
01:06:02 pour montrer qu'on a une approche aussi très
01:06:04 "Cita et quoi".
01:06:06 A l'ouest, c'est la porte Maillot, que vous devez connaître,
01:06:08 qui est l'un des grands échangeurs
01:06:10 du périphérique, avec l'axe magistral
01:06:12 qui relie le Louvre à la Défense.
01:06:14 Et bien cette place est en travaux, et on va
01:06:16 livrer dans quelques mois maintenant une place totalement
01:06:18 réménagée, où la place
01:06:20 de la voiture aura été fortement réduite.
01:06:22 Le bois de boulogne, qui est l'un des grands
01:06:24 poumons verts de la métropole, va être agrandi
01:06:26 pour aller jusqu'à la place. Et un pôle
01:06:28 de transport qui aura été reconfiguré,
01:06:30 reboosté, avec l'arrivée d'une nouvelle
01:06:32 ligne de RER et d'un tramway.
01:06:34 Et à l'est, on a la même problématique qu'à la porte
01:06:36 de Montreuil, qui est là aussi un très très grand échangeur,
01:06:38 très hostile, dans un lieu qui
01:06:40 accueille beaucoup d'usages, il y a un marché
01:06:42 opus très célèbre, et là aussi on porte
01:06:44 cette vision. D'ailleurs c'était l'un des sites
01:06:46 qui avaient été inscrits dans l'appel à projet
01:06:48 "Reinventing Cities", avec des enjeux
01:06:50 très complexes, de voir comment
01:06:52 réintégrer un marché opus
01:06:54 dans un lieu aussi complexe que ça.
01:06:56 Et puis dernière chose peut-être sur la construction
01:06:58 métropolitaine, c'est qu'au-delà des limites
01:07:00 de Paris, la métropole
01:07:02 bouge beaucoup aujourd'hui, et notamment
01:07:04 il va y avoir l'effet majeur du Grand Paris Express,
01:07:06 qui est ce nouveau réseau de métro
01:07:08 que vous connaissez, alors qui est en
01:07:10 travaux quand on est à Paris, on ne sait pas trop ce que c'est, mais
01:07:12 à 2-3 kilomètres du périphérique,
01:07:14 il y a des travaux colossaux qui sont en jeu,
01:07:16 un plan de plusieurs milliards d'euros d'investissement,
01:07:18 70 nouvelles gares
01:07:20 de métro vont voir le jour dans les 5 ans qui viennent,
01:07:22 donc c'est une transformation totale
01:07:24 de la métropole parisienne, et chacune
01:07:26 de ces gares, sur un réseau qui fera 200
01:07:28 kilomètres, qui va doubler la longueur du réseau de métro,
01:07:30 va constituer une nouvelle centralité,
01:07:32 et donc c'est vraiment
01:07:34 cette volonté d'avoir un développement polycentrique
01:07:36 de la métropole parisienne,
01:07:38 de faire en sorte qu'on trouve tous ses services
01:07:40 à un quart d'heure de chez soi, et pas simplement
01:07:42 quand on habite dans Paris.
01:07:44 Merci, on voit vraiment, c'est vraiment très intéressant
01:07:46 de voir quand même les similarités.
01:07:48 Une petite dernière question avant qu'on ouvre
01:07:50 les questions au public, peut-être
01:07:52 avec des réponses rapides, justement
01:07:54 sur cette ville du quart d'heure, il y a une polémique
01:07:56 qui est un peu partout en ce moment
01:07:58 dans la presse internationale.
01:08:00 La semaine dernière, le Premier ministre
01:08:02 UK a dit qu'il allait faire des lois
01:08:04 pour empêcher les villes
01:08:06 britanniques de mettre en œuvre
01:08:08 la ville du quart d'heure.
01:08:10 C'est un peu, en développant
01:08:12 des théories de ce
01:08:14 climate lockdown que serait
01:08:16 la ville du quart d'heure.
01:08:18 La maire de Paris a été à l'initiative
01:08:20 de cette vision de la ville du quart d'heure.
01:08:22 Giuseppe Sala, le maire de Milan,
01:08:24 à travers, en étant
01:08:26 président de la COVID Recovery Task Force
01:08:28 du C40, a finalement été
01:08:30 aussi un impulseur pour partager
01:08:32 cette vision avec toutes les
01:08:34 villes du monde. Qu'est-ce que ça vous inspire
01:08:36 dans la relation État-ville
01:08:38 et puis aussi sur cette
01:08:40 transformation des villes
01:08:42 pour l'espace public, plus
01:08:44 apaisé, pour la proximité ?
01:08:46 Voilà, juste une petite réaction, un peu
01:08:48 plus politique et piquante
01:08:50 pour nos amis britanniques.
01:08:52 Je peux peut-être dire deux mots, puis peut-être que Charles-Antoine, tu vas me le dire.
01:08:54 Alors, il y a un énorme malentendu.
01:08:56 C'est que les complotistes
01:08:58 sont prêts à tout. C'est-à-dire que
01:09:00 la ville du quart d'heure, l'idée, c'est pas d'enfermer les gens
01:09:02 chez eux. C'est au contraire de leur permettre
01:09:04 de vivre bien, sans avoir besoin
01:09:06 d'une dépendance à l'automobile
01:09:08 pour aller accéder
01:09:10 au commerce, pour accéder aux services, pour accéder
01:09:12 aux équipements. Donc c'est fou. C'est totalement
01:09:14 incompréhensible.
01:09:16 Charles-Antoine, aussi, peut-être la vision plus politique.
01:09:18 Juste un tout petit peu, c'est une question un peu politique,
01:09:20 je me permets, Stéphane, de compléter.
01:09:22 Je pense qu'il faut entendre, quand même, aussi,
01:09:24 pourquoi il y a ce malentendu.
01:09:26 C'est intéressant. C'est-à-dire,
01:09:28 comme l'a dit Stéphane, c'est pas du tout
01:09:30 l'objet. Peut-être que ça dit aussi
01:09:32 qu'il faut pas laisser des gens en dehors
01:09:34 de la ville du quart d'heure. C'est ça que ça sous-entend.
01:09:36 C'est-à-dire, attention, en faisant la ville du quart d'heure
01:09:38 à Paris, qu'est-ce que vous faites pour ceux
01:09:40 qui ne seraient pas dans ce quart d'heure ?
01:09:42 Donc, il y a une question de sémantique,
01:09:44 il y a une question de discussion, mais ça pose la question
01:09:46 du logement pour tous,
01:09:48 de l'accès pour tous à tous les équipements.
01:09:50 Et donc, ça appelle cette critique
01:09:52 à dire, bah oui, il faut faire peut-être des plans
01:09:54 un peu plus généraux, comme vous en parliez
01:09:56 sur la construction du Grand Paris, notamment.
01:09:58 Donc, moi, je pense qu'il faut pas, non plus,
01:10:00 être totalement...
01:10:02 Faut entendre, quand même, la critique.
01:10:04 C'est assez drôle, parce qu'il y a un malentendu.
01:10:06 Enfin, peut-être que, dans le fond,
01:10:08 il faut aussi que nous, on renforce cette coopération
01:10:10 de tous et de laisser personne sur le côté.
01:10:12 - Un malentendu un peu orchestré, quand même.
01:10:14 C'est un sentiment qui est très, très important.
01:10:16 Un malentendu un peu orchestré, quand même.
01:10:18 Sincèrement. Quand on entend qu'on adore
01:10:20 la bagnole d'un côté, blablabla...
01:10:22 Peut-être, Jean-Carlo, tant que rédit,
01:10:24 aussi là-dessus, parce que c'est aussi, on l'a vu
01:10:26 dans votre présentation, un sujet central
01:10:28 pour la ville de Milan et que le maire
01:10:30 lui-même a poussé à l'international.
01:10:32 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:10:34 - Je pense que qui critique
01:10:36 la cité à 15 minutes,
01:10:38 il n'a peut-être pas bien compris
01:10:40 ce qu'est la cité à 15 minutes.
01:10:42 La cité à 15 minutes, ça veut dire
01:10:44 porter dans tous les quartiers
01:10:46 une qualité de vie,
01:10:48 comme disaient justement
01:10:50 les collègues.
01:10:52 Porter une qualité de vie,
01:10:54 qui veut dire porter les services
01:10:56 de proximité, et donc ne pas
01:10:58 forcer les personnes à
01:11:00 nécessairement
01:11:02 devoir travailler 30 minutes,
01:11:04 40 minutes, une heure, pour atteindre
01:11:06 des services essentiels.
01:11:08 Ça veut dire
01:11:10 modifier
01:11:12 le type de mobilité
01:11:14 à l'intérieur du quartier,
01:11:16 et c'est clairement un réflexe
01:11:18 pour la santé de tous les citoyens.
01:11:20 Donc, peut-être que ceux qui critiquent
01:11:22 la cité à 15 minutes, ne comprennent
01:11:24 pas bien ce qu'est la cité.
01:11:27 Peut-être qu'ils critiquent
01:11:29 la ville à 15 minutes,
01:11:31 peut-être qu'ils n'ont pas compris
01:11:33 ce qu'est la cité en réalité.
01:11:35 L'objectif primaire, c'est de permettre
01:11:37 aux habitants de joindre
01:11:39 les équipements publics,
01:11:41 pas dans 40, 30 minutes
01:11:43 en voiture, mais
01:11:45 pouvoir y aller
01:11:47 en transport en commun,
01:11:49 ou à pied, en 15, 20 minutes.
01:11:51 C'est ça l'objectif primaire.
01:11:53 C'est ça ce qu'on entend
01:11:55 avec la ville en 15 minutes.
01:11:57 Peut-être que ce n'était pas clair.
01:11:59 Nous avons compris, par conséquent,
01:12:01 que nous devons passer du slogan
01:12:03 aux faits.
01:12:05 Alors, nous avons pensé
01:12:07 à ce qui peut être utile
01:12:09 pour réaliser la ville en 15 minutes.
01:12:11 Nous devons bien comprendre
01:12:13 les nécessités du territoire,
01:12:15 les caractéristiques du territoire,
01:12:17 ce qui manque dans les quartiers.
01:12:19 Alors, pour cela,
01:12:21 nous avons essayé d'expérimenter
01:12:23 ce nouveau outil,
01:12:25 le studio d'arrière.
01:12:27 Nous avons fait deux études d'arrière
01:12:29 pour la ville de Milan.
01:12:31 Chacune s'intéresse à 5 ou 6 quartiers
01:12:33 de la ville.
01:12:35 Nous allons entrer plus en détail
01:12:37 et nous essayons de comprendre
01:12:39 les nécessités et les interventions
01:12:41 pour réaliser la ville en 15 minutes.
01:12:43 Alors,
01:12:45 ce que nous avons compris,
01:12:47 c'est qu'il faut passer
01:12:49 au-delà du slogan et comprendre
01:12:51 ce qu'il faut faire pour
01:12:53 réaliser la ville
01:12:55 en 15 minutes.
01:12:57 Pour cela, la ville de Milan a expérimenté
01:12:59 un nouveau instrument
01:13:01 qu'on a vu tout à l'heure. Il s'appelle
01:13:03 le studio d'arrière. Ce sont des études
01:13:05 urbaines de petite échelle
01:13:07 qui ont comme objectif
01:13:09 de détailler les interventions
01:13:11 qu'il faudrait faire pour
01:13:13 atteindre la ville
01:13:15 dans 15 minutes.
01:13:17 Nous en avons fait deux
01:13:19 dans deux parties assez périphériques
01:13:21 de la ville. Chaque étude
01:13:23 comprenait autour
01:13:25 de 4 ou 5 quartiers.
01:13:27 Nous avons commencé cette expérimentation
01:13:31 et nous voulons continuer.
01:13:33 Voilà.
01:13:35 Merci pour ce très intéressant
01:13:37 discours.
01:13:39 Ma question est pour vous tous.
01:13:41 Je ne sais pas si vous pouvez répondre.
01:13:43 Je voulais partager l'opinion
01:13:45 d'un prominent penseur
01:13:47 qui s'appelle Jean-Marc Jancovici.
01:13:49 Il est spécialiste
01:13:51 en énergie. Il n'est pas
01:13:53 un plan d'urbanisme, mais il a des opinions
01:13:55 sur tout au moment.
01:13:57 Il s'intéresse aussi
01:13:59 à la manière la plus propre
01:14:01 pour un plan d'urbanisme.
01:14:03 Pour le paraphraiser,
01:14:05 et je l'ai écrit pour être plus clair,
01:14:07 il dit que
01:14:09 Paris et Milan
01:14:11 sont de ce taux-ci
01:14:13 à cause des énergies fossiles.
01:14:15 C'est ce qui a fait
01:14:17 que ces villes aient pu
01:14:19 croître de cette façon.
01:14:21 Il dit que
01:14:23 pour se préparer
01:14:25 à un monde post-fossile,
01:14:27 il faut dégonfler
01:14:29 les villes comme Milan
01:14:31 et Paris.
01:14:33 Il a essayé
01:14:35 de promouvoir
01:14:37 des villes de taille intermédiaire
01:14:39 qui pourraient se dépendre
01:14:41 d'un "interland",
01:14:43 d'un territoire
01:14:45 qu'ils pourraient se dépendre.
01:14:47 Je ne sais pas si la question est claire
01:14:49 et si vous avez une opinion.
01:14:51 Merci.
01:14:53 - Stéphane,
01:14:55 si vous voulez répondre à cette question.
01:14:57 Je suis heureuse de dire quelque chose.
01:14:59 Je comprends que la question est
01:15:01 "faut-il continuer à croître ?"
01:15:03 Est-ce que la croissance dans un environnement
01:15:05 où l'énergie va devenir
01:15:07 plus rare, plus chère, et où les impacts
01:15:09 climatiques sont importants, va se poser ?
01:15:11 Alors,
01:15:13 ça dépend à quelle échelle. Nous, on réfléchit
01:15:15 sur le périmètre de la ville de Paris intramuraux,
01:15:17 ce qui est un territoire fini, je le disais tout à l'heure.
01:15:19 Donc,
01:15:21 la ville de Paris n'a pas d'objectif de croissance.
01:15:23 Pour autant,
01:15:25 on a des besoins satisfaires sur ce territoire.
01:15:27 On a encore des habitants à loger.
01:15:29 On a des demandes non satisfaites
01:15:31 de personnes qui, notamment, travaillent à Paris,
01:15:33 qui souhaitent se loger à Paris.
01:15:35 La maire souhaite qu'on continue à créer du logement à Paris,
01:15:37 notamment par la transformation
01:15:39 de bâtiments existants.
01:15:41 Ça ne veut pas forcément dire de l'étalement ou de l'imperméabilisation.
01:15:43 On a un potentiel de satisfaction
01:15:45 de besoins par l'existant.
01:15:47 On a des besoins d'équipements
01:15:49 publics nouveaux. On manque à Paris
01:15:51 de conservatoires, de piscines,
01:15:53 un certain nombre d'équipements pour le public.
01:15:55 Et en même temps, il faut aussi qu'on offre
01:15:57 davantage de végétal.
01:15:59 Par exemple, l'un des champions de paradigme
01:16:01 auquel on est confronté, c'est que
01:16:03 on a commencé à créer des espaces verts
01:16:05 en démolissant parfois certains bâtiments.
01:16:07 Ce qui se faisait peut-être moins historiquement.
01:16:09 Donc, on accepte que pour
01:16:11 offrir davantage de place à la nature,
01:16:13 il faille accepter de démolir
01:16:15 des bâtiments par endroit.
01:16:17 Pas des bâtiments patrimoniaux, mais
01:16:19 on peut dans certaines cours démolir des vieux ateliers
01:16:21 qui n'ont pas d'intérêt particulier,
01:16:23 pour offrir des espaces de nature.
01:16:25 Donc nous, on aborde la question sous cet angle-là.
01:16:27 Avec un objectif qui est de maintien
01:16:29 de la population. Donc on n'est pas dans
01:16:31 une stratégie de dire "Paris doit continuer à croître
01:16:33 à tout prix, accueillir de nouveaux habitants,
01:16:35 de nouvelles entreprises". Non.
01:16:37 On gère notre territoire de manière
01:16:39 sobre.
01:16:41 Sobre en termes d'émissions d'énergie,
01:16:43 en matière de...
01:16:45 On évoquait tout à l'heure la question des matériaux
01:16:47 de construction aussi. Mais sur notre
01:16:49 territoire, continuer à permettre à des personnes
01:16:51 de loger, de bien vivre,
01:16:53 en étant attentifs à la qualité des services publics,
01:16:55 et en essayant de faire
01:16:57 beaucoup plus de place à l'intérieur.
01:16:59 Je ne sais pas si ça répond totalement à votre question,
01:17:01 mais c'est comme ça qu'on l'envisage sur le territoire dont on a la responsabilité.
01:17:03 Merci beaucoup. Jean-Carlo,
01:17:05 temps de crédit, si vous voulez répondre aussi.
01:17:07 Deux choses.
01:17:09 Alors,
01:17:11 deux thèmes.
01:17:13 Un, nous...
01:17:15 Milan est une cité industrielle,
01:17:17 avec beaucoup de fabriques.
01:17:19 Il y a beaucoup d'endroits
01:17:21 avec des fabriques qui sont déchirées.
01:17:23 Quand on veut
01:17:25 transformer une fabrique en résidence,
01:17:27 il faut que 30 ou 50%
01:17:29 de l'endroit soit
01:17:31 transformé en verre.
01:17:33 C'est un premier point
01:17:35 pour améliorer
01:17:37 le balancement
01:17:39 des zones vertes.
01:17:41 On a deux thèmes.
01:17:43 Le premier thème est lié
01:17:45 à ce fait que Milan,
01:17:47 historiquement, est une ville industrielle.
01:17:49 Et
01:17:51 pour éviter une transformation
01:17:53 pas équilibrée
01:17:55 de toutes les usines
01:17:57 en résidentiel,
01:17:59 ce qu'on demande, c'est, avec le
01:18:01 PELU, de chaque transformation
01:18:03 qui transforme
01:18:05 un tissu industriel
01:18:07 en logement,
01:18:09 redonner
01:18:11 le 30%
01:18:13 en verre.
01:18:15 Un pourcentage fixe
01:18:17 de sol
01:18:19 libre.
01:18:21 C'est la première chose.
01:18:23 L'autre thème est
01:18:25 que,
01:18:27 par rapport à la France,
01:18:29 nous avons un problème démographique.
01:18:31 En Italie,
01:18:33 il y a toujours moins de naissances.
01:18:35 Et à Milan, en particulier.
01:18:37 Donc, plutôt que de penser
01:18:39 à une croissance,
01:18:41 nous devons essayer de créer
01:18:43 des conditions pour que
01:18:45 les jeunes puissent
01:18:47 avoir des enfants et donc
01:18:49 vivre à Milan.
01:18:51 Et pour cela, nous devons
01:18:53 créer
01:18:55 une offre
01:18:57 d'habitations qui soient
01:18:59 accessibles à ces jeunes.
01:19:01 Sinon, les conditions pour
01:19:03 améliorer la situation
01:19:05 démographique ne sont pas là.
01:19:07 La deuxième question
01:19:09 est par rapport à la démographie.
01:19:11 En fait, l'Italie,
01:19:13 contrairement à la France,
01:19:15 est en décroissance démographique.
01:19:17 Du coup, l'objectif,
01:19:19 même pas de croissance,
01:19:21 c'est plutôt de pouvoir garder
01:19:23 les familles
01:19:25 à Milan.
01:19:27 Et du coup, de leur donner
01:19:29 des logements pour y habiter
01:19:31 et y rester. Parce que notre
01:19:33 problème, c'est qu'en fait,
01:19:35 on est en train de...
01:19:37 Comment dire...
01:19:39 d'expulser ce type
01:19:41 de familles.
01:19:43 C'est le contraire de la croissance.
01:19:45 - Et peut-être juste pour
01:19:47 rajouter, je pense qu'il y a aussi un malentendu
01:19:49 entre la croissance économique
01:19:51 et le mode de vie urbain.
01:19:53 Il y a quand même des études assez précises
01:19:55 qui montrent que le mode de vie urbain, ça offre
01:19:57 des opportunités de vie plus durable,
01:19:59 de mode de vie plus durable, mais moins dépendant
01:20:01 de la voiture. On a globalement des espaces
01:20:03 de vie un peu plus petits,
01:20:05 qui nécessitent moins d'énergie.
01:20:07 Du coup, effectivement,
01:20:09 c'est pas forcément une croissance intense,
01:20:11 une intensité qui n'aurait plus de sens.
01:20:13 Et cette espèce de compétition
01:20:15 entre les métropoles, dont on a
01:20:17 beaucoup parlé la décennie précédente
01:20:19 et peut-être pas celle qu'est Seine,
01:20:21 et je pense que c'est ça dont parle Jean Covici,
01:20:23 mais il faut surtout pas non plus
01:20:25 aller blâmer le mode de vie urbain,
01:20:27 parce que créer une ville durable
01:20:29 et écologique, c'est peut-être aujourd'hui
01:20:31 la chose la plus importante
01:20:33 pour arrêter l'expansion urbaine,
01:20:35 de manger sur les ressources
01:20:37 et les terres naturelles.
01:20:39 Je voulais juste rajouter ça.
01:20:41 Il y avait une autre question, je crois.
01:20:43 -Hélène, je vais juste compléter.
01:20:45 Je te remercie, tu as tout dit.
01:20:47 On a eu la chance de recevoir
01:20:49 M. Jean Covici à plusieurs reprises
01:20:51 pour la révision du Pellu avec Emmanuel Grégoire.
01:20:53 Et effectivement, son discours
01:20:55 est extrêmement intéressant, alors qu'il y a un discours
01:20:57 quand même assez théorique d'organisation
01:20:59 du territoire, presque à l'échelle de la France.
01:21:01 Il a sorti un best-seller
01:21:03 l'année dernière, une BD.
01:21:05 Je ne sais pas si vous l'avez lu. Il y a quand même deux cases
01:21:07 dans la BD qui expliquent qu'il n'y a pas plus
01:21:09 écolo que Paris, justement parce qu'il y a une grande
01:21:11 densité de population.
01:21:13 Il y a quand même un peu d'ambivalence aussi
01:21:15 là-dedans. C'est à la fois, on a cette chance incroyable
01:21:17 que chaque euro
01:21:19 qu'on met dans Paris est super bien utilisé,
01:21:21 chaque rue, chaque piste cyclable qu'on fait,
01:21:23 chaque végétation, douche,
01:21:25 tout le monde, et en même temps, ce que vous dites est aussi certainement
01:21:27 vrai. Peut-être un système
01:21:29 de ville plutôt comme chez nos voisins,
01:21:31 parce que la France est très centralisée.
01:21:33 Mais vous voyez, ce n'est pas
01:21:35 tout à fait à l'échelle de notre discussion.
01:21:37 Et c'est vrai que, comme l'a dit Stéphane,
01:21:39 en tout cas à Paris, on essaie de faire en sorte de pouvoir
01:21:41 accueillir tout le monde dans les meilleures conditions
01:21:43 et de se dire on va faire une ville de riches
01:21:45 avec très peu de gens à Paris et puis
01:21:47 très verte et super et puis
01:21:49 les autres se débrouillent. Je pense que ce ne serait pas à la hauteur
01:21:51 de l'enjeu. - Parce que le C40, ça a été
01:21:53 une organisation qui a été créée il y a à peu près 25 ans.
01:21:55 L'idée
01:21:57 sous la chambre, sous le C40, c'était de dire
01:21:59 les Etats n'avancent
01:22:01 pas assez sur le changement climatique.
01:22:03 Donc, en fait, à la base, c'est parti d'échanges
01:22:05 de maires, comme José Pessala
01:22:07 et la maire Hidalgo et d'autres,
01:22:09 pour dire mais toi, tu fais quoi ?
01:22:11 Comment tu fais ? Est-ce que tu as commencé
01:22:13 à compter tes émissions ? Il faut se remettre
01:22:15 20, 25 ans. Donc c'est parti
01:22:17 de discussions très pratiques. Et puis après,
01:22:19 l'organisation a grossi. Maintenant, on est une organisation
01:22:21 quand même assez importante. Parfois, on nous appelle l'ONU
01:22:23 des villes sur le climat. De dire
01:22:25 il faut non seulement
01:22:27 aider le politique à avoir la vision,
01:22:29 à se pousser, à avoir le courage politique.
01:22:31 On a des maires qui s'aident aussi quand ils
01:22:33 prennent des décisions politiques un peu dures pour montrer
01:22:35 qu'ils ne sont pas isolés dans ces disques-là.
01:22:37 Mais aussi avoir de l'assistance
01:22:39 technique dans tous les départements
01:22:41 de la ville. Donc,
01:22:43 voilà, je pense que ce qu'on fait aujourd'hui,
01:22:45 c'est typiquement le travail
01:22:47 du C40. Donc on a
01:22:49 des réseaux sur l'urbanisme,
01:22:51 sur le transport, surtout,
01:22:53 finalement, les actions climatiques sont très
01:22:55 infusées partout.
01:22:57 Et puis,
01:22:59 on donne aussi
01:23:01 des assistances techniques concrètes
01:23:03 aux villes pour les aider à
01:23:05 accélérer leur action. Mais
01:23:07 je pense que l'échange
01:23:09 politique et technique sur tous ces sujets-là,
01:23:11 je parlais tout à l'heure du fait
01:23:13 que la semaine prochaine, la ville de Paris accueille
01:23:15 15 des grandes villes du C40
01:23:17 pour discuter de la nature en ville
01:23:19 et de réduire la chaleur en ville.
01:23:21 C'est extrêmement
01:23:23 important, en fait, parce que le lendemain, c'est des gens
01:23:25 qui retournent et qui deviennent des ambassadeurs
01:23:27 dans leur ville pour accélérer ces politiques-là.
01:23:29 Nous, on est un passage de relais
01:23:31 entre ces villes-là pour les aider
01:23:33 d'aller un peu plus vite et plus fort.
01:23:35 Je pense que la maire de Paris était quand même
01:23:37 l'ancienne présidente du C40. Elle a
01:23:39 beaucoup poussé.
01:23:41 Et le maire de Milan
01:23:43 est aujourd'hui le vice-président
01:23:45 du C40 sur l'Europe.
01:23:47 Donc, c'est deux villes qui sont extrêmement
01:23:49 engagées sur ce partage
01:23:51 international dans la lutte
01:23:53 contre le changement climatique. Je ne sais pas si vous voulez
01:23:55 rajouter quelque chose.
01:23:57 Pour Milan,
01:23:59 c'était fondamental
01:24:01 la collaboration
01:24:03 avec le C40,
01:24:05 parce que avant
01:24:07 les Réinventing Cities,
01:24:09 ce n'était pas la tradition
01:24:11 de ne pas mettre en jeu
01:24:13 des zones de propriété,
01:24:15 ni de la ville italienne,
01:24:17 parce que toutes les villes,
01:24:19 en Italie, ont des zones de propriété publique
01:24:21 qui sont peut-être en attente,
01:24:23 qui ne se décident jamais.
01:24:25 Mais le C40 nous a donné
01:24:27 une grande puissance pour dire
01:24:29 "Mettez en jeu ces zones, mettez-les en jeu
01:24:31 avec des critères de sostenibilité."
01:24:33 Pour nous, c'était quelque chose
01:24:35 de Milan, d'Italie, absolument innovant
01:24:37 et
01:24:39 qui a eu un grand succès.
01:24:41 La ville de Loreto, par exemple,
01:24:43 est un de ces projets.
01:24:45 Et donc, la puissance
01:24:47 du C40
01:24:49 a été pour Milan vraiment très importante.
01:24:53 Du coup, pour la ville de Milan,
01:24:55 le C40 a été
01:24:57 vraiment fondamental,
01:24:59 surtout grâce
01:25:01 à l'accompagnement qu'il y a eu
01:25:03 pour le programme Réinventing Cities,
01:25:05 parce qu'avant, en Italie en général
01:25:07 et à Milan,
01:25:09 il n'y avait jamais eu
01:25:11 un concours de ce type
01:25:13 où des espaces publics
01:25:15 étaient mis en concours
01:25:17 pour promouvoir la rénovation
01:25:19 de ces espaces.
01:25:21 C'est vraiment cette poussée
01:25:23 qui a eu lieu grâce au C40
01:25:25 qui a été vraiment fondamentale.
01:25:27 Un gros changement pour la ville.
01:25:31 Oui, il y a une autre question.
01:25:37 Oui, merci. J'aurais simplement une question
01:25:39 de précision
01:25:41 sur le cas de Loreto, et on parlait d'espaces publics.
01:25:43 Est-ce que là, dans ce cas,
01:25:45 la ville de Milan vend
01:25:47 la place, donc l'espace public,
01:25:49 et derrière, quel est
01:25:51 le modèle économique ?
01:25:53 On a beaucoup parlé d'espaces publics
01:25:55 et évidemment des enjeux environnementaux autour de ça,
01:25:57 mais le vendateur
01:25:59 doit aussi monter et trouver
01:26:01 un équilibre économique.
01:26:03 Donc quels sont les espaces qui permettent
01:26:05 le financement de l'aménagement de la place ?
01:26:07 Est-ce que c'est une concession ?
01:26:09 Est-ce que c'est une vente ?
01:26:11 Est-ce que c'est un bail amphithéotique ?
01:26:13 Si jamais il y a...
01:26:15 Si jamais il y a...
01:26:17 Peut-être... Oui, Jean-Carlo et puis Michele, qui pouvaient...
01:26:25 Non, l'arère est toute de la commune.
01:26:29 La commune de Milan a maintenu la propriété,
01:26:31 et a donné le droit de superficie
01:26:35 au développeur,
01:26:37 clairement non gratuit,
01:26:41 donc il y a eu un retour économique
01:26:43 pour la ville.
01:26:45 L'arère, par contre, ne sera pas privatisée,
01:26:53 mais les espaces publics seront toujours des espaces
01:26:59 de la commune de Milan,
01:27:01 et donc il y a un bilan positif
01:27:03 du point de vue économique et de l'usage de l'arère.
01:27:07 L'oréto, c'est une arère publique,
01:27:13 et les opérateurs qui ont gagné le projet,
01:27:19 ils ont un droit de surface,
01:27:25 et les espaces publics vont rester publics,
01:27:31 et c'est quelque chose de gagnant-gagnant
01:27:33 pour la ville, et aussi pour les opérateurs,
01:27:35 du coup, l'équilibre, finalement, est positif,
01:27:39 parce qu'on va réconquérir des espaces
01:27:41 qui, aujourd'hui, ne sont pas vraiment accessibles
01:27:43 en termes d'espaces publics.
01:27:45 -Mickele, vous voulez compléter ?
01:27:47 -Oui, absolument, je confirme.
01:27:49 Nous prenons l'engagement de requalifier toute la place,
01:27:53 et le droit de surface est limité
01:27:59 à la surface où seront réalisés les bâtiments privés,
01:28:03 les formations de services, de commerce, etc.,
01:28:07 dont l'équilibre économique va être soutenu
01:28:11 par la disponibilité pour 80 ans
01:28:15 de droit de surface pour ce bâtiment,
01:28:19 et l'engagement de réaliser et gérer la place
01:28:23 qui reste des propriétés publiques.
01:28:25 Le projet est complété par un autre bâtiment,
01:28:29 un petit bâtiment de 4 000 m2,
01:28:32 qui va être vendu par la municipalité,
01:28:35 dont ce sera en pleine propriété.
01:28:37 Sur ce bâtiment, nous allons réaliser des espaces
01:28:41 pour des services publics, notamment dédiés
01:28:43 à la gestion des transports publics sur la gare,
01:28:47 et l'autre partie reste des propriétés privées pour des bureaux.
01:28:51 -Merci beaucoup à tous les intervenants, les intervenantes.
01:28:54 Merci, Giancarlo, Tancredi.
01:28:56 Merci à cette délégation miladaise,
01:28:59 qu'on est très heureux d'accueillir au pavillon de l'Arsenal.
01:29:02 Merci aux représentants de la ville de Paris.
01:29:05 Et je crois qu'on voit bien toutes les ressemblances,
01:29:10 la forte homogénéité des problèmes des villes européennes,
01:29:14 avec bien sûr quand même nos singularités,
01:29:17 et à quel point c'est utile de s'écouter les uns les autres.
01:29:20 Et donc c'est pourquoi, comme je le disais en introduction,
01:29:23 on sera amenés à organiser d'autres temps de ce type
01:29:27 avec le C40 pour que cette grande conversation européenne se poursuive.
01:29:32 Merci d'avoir été avec nous ce vendredi matin, et à très bientôt.
01:29:36 -Merci beaucoup.
01:29:38 (...)
01:29:44 Merci.