Philippine Delaire, alias Madame Dusse : «Jean-Claude, quand quelqu'un disparaît pendant 44 ans, on s'inquiète !»

  • l’année dernière


Retrouvez "L'invité inattendu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-surprise

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Transcription
00:00 Alors maintenant, Michel, c'est l'heure de l'invité inattendu.
00:03 Et aujourd'hui, c'est une personne qui a beaucoup insisté pour prendre la parole ce matin.
00:07 Bonjour Madame... Madame... Madame Duss, c'est ça ?
00:11 Duss ! Avec un D, comme Duss.
00:13 Pardon Thomas, je suis un petit peu accro, c'est la première fois que je prends la parole en public.
00:16 Justement, merci de donner cette exclusivité à Europa.
00:19 On est tellement heureux de vous rencontrer enfin.
00:21 Comment vous sentez-vous Madame Duss depuis tout ce temps ?
00:24 Merci d'enfin poser la question Thomas !
00:26 Parce que ça fait quand même 44 ans qu'on annonce ma disparition et que tout le monde a l'air de s'en foutre.
00:29 A commencer par Jean-Claude Duss, ici présent.
00:31 Michel, vous voulez dire Michel.
00:32 Michel, Jean-Claude, c'est la même chose Thomas.
00:33 Justement Madame Duss, vous parlez de votre disparition et c'est vrai qu'on s'est toujours un petit peu demandé
00:37 où est-ce que vous étiez pendant tout ce temps ?
00:39 Alors, pour ce qui est du Club Med en Côte d'Ivoire, figurez-vous que mon passeport est arrivé à expiration, la tuile.
00:44 Donc impossible de prendre l'avion.
00:46 Ah oui, ça c'est embêtant. Mais alors pour les bronzés fondusquis, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:49 Eh ben, rebelote Thomas !
00:50 Problème de signalisation en gare de ma cité GV, mon train a été immobilisé sur les voies pendant 44 ans.
00:54 44 ans ?
00:55 Oui, c'est long à lui ça.
00:56 C'est normal.
00:57 Oui, c'est normal. On les essaie ?
00:58 Oui, on les usage, ils savent.
01:00 Oui, ben bon, attention, on va pas leur enlever ça.
01:02 Au moins, on a pu avoir un petit plateau repas et être indemnisé de 10% avec la garantie G30.
01:06 Ah, c'est bien ça.
01:07 Mais bon, là où je veux en venir, parce qu'aujourd'hui j'ai réussi à venir, c'est que Jean-Claude, regarde-moi Jean-Claude quand je te parle.
01:12 Quand quelqu'un disparaît, Jean-Claude, 44 ans qui plus est, on s'inquiète, on se renseigne, on fait un numéro spécial society.
01:19 On traite pas des femmes sur la plage en peignoir.
01:21 On vous sent énervée là, Madame Dusse.
01:23 Ah non, non, non, Thomas, là j'ai passé le stade de l'énervement.
01:25 Non, là je suis juste déçue, voilà.
01:27 Déçue d'apprendre comme tout le monde par la télé que mon Jean-Claude, il a fini avec Gigi.
01:30 Ah oui, là vous parlez des bronzés 3, c'est ça ?
01:32 Oui.
01:33 Qu'est-ce qu'il dit ?
01:34 Pas de Titanic, Thomas. Pas de Titanic, Thomas.
01:36 On fait un crachat sur Gigi.
01:37 Bon bref, de toute façon, je l'ai toujours sentie.
01:39 Déjà au lycée Pasteur, ils se tournaient autour tous les deux.
01:41 Ah, vous étiez aussi au lycée Pasteur avec toute la troupe du Splendide, Madame Dusse ?
01:43 Mais je suis là depuis toujours, Thomas.
01:45 On peut même dire que j'étais dans la troupe avant le lycée.
01:47 Jésus-Christ ?
01:48 Ah non, Thomas. Jean-Claude. Oh là là.
01:50 Non, ce que je veux dire, c'est que je les ai tous vus démarrer.
01:52 Alors certes, nos chemins se sont séparés, enfin, surtout le mien du leur.
01:54 Mais quand j'ai vu que Jean-Claude continuait à vivre sa meilleure vie sans sa dame,
01:57 bah là je me suis sentie bafouée.
01:58 Ah, mais alors justement, en souvenir du bon vieux temps,
02:00 aujourd'hui, est-ce que vous pourriez peut-être pardonner à Monsieur Dusse ?
02:03 Il y a quand même de l'eau qui a coulé sous les ponts.
02:05 Ah bah je m'en rends bien compte que l'eau a coulé sous les ponts, Thomas.
02:08 Je suis montée dans le train, on jouait avec la troupe dans un petit café-théâtre qui payait pas de mine,
02:11 et aujourd'hui je sors du train et je découvre quoi ?
02:13 Bah que mon Jean-Claude, il a un Molière de César, une Légion d'Honneur, toujours plus.
02:16 Alors forcément, j'en suis fière.
02:18 De toute façon, moi je l'ai toujours su que c'était un vaillant, mon petit Jean-Claude.
02:21 Comme Maximus le Clément.
02:22 Maximus, Maximus, Jean-Claude, Jean-Claude.
02:25 Bon, alors Jean-Claude, oui, tu m'as brisé le cœur, oui.
02:28 Mais je vais quand même pas avaler deux tubes de laxatif et écouter la dajo d'Albinoni.
02:31 Non, je me dis que la vie c'est comme les voyages en train.
02:33 Enfin, quand le train t'étends en marche.
02:34 Ça passe trop vite.
02:35 Alors voilà Jean-Claude, je te pardonne.
02:37 C'est beau ça.
02:38 Là on assiste à quelque chose d'historique.
02:40 Ah bah là je vous le fais pas dire, Thomas.
02:41 Monsieur et Madame Dus enfin réunis, c'est quelque chose.
02:43 Et puis je sais pas, je me dis que ça pourrait faire un super spin-off.
02:46 Monsieur et Madame Dus contre-attaque ou
02:48 Geras Winda mon amour.
02:50 Alors je sais, ça peut paraître fou, Jean-Claude.
02:52 Mais qui ne tente rien à rien et puis de toute façon, comme je l'ai toujours dit,
02:55 oublie que t'as aucune chance.
02:56 Vas-y, fonce.
02:57 On sait jamais.
02:58 S'il y aura malentendu, ça peut marcher.
03:00 Merci Philippine Delaire.
03:02 Bravo P.P. !

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