• l’année dernière
Pour la première fois dans l'histoire de l'émission, Laurent Karila est venu nous voir EN STUDIO !
On parle avec lui de santé mentale, et c'est hyper intéressant

Retrouvez Cartman sur Fun Radio, avec Marion, Gueguette et Florent sur l'application Fun Radio et FunRadio.fr !

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Transcription
00:00 *Rire*
00:02 Fun Radio
00:03 Enjoy the music
00:05 21h28 sur Fun Radio, on est en direct tous les soirs 19h22 avec toute l'équipe
00:09 Marion Gagneau, Gagnet, Florent, Florent que vous connaissez
00:12 Tout le back office qui va faire du bruit
00:14 *Bruit de bagpipes*
00:15 Un peu nul, un peu nul ce soir le back office
00:17 On a déjà eu un meilleur back office que ça
00:19 Heureusement il y en a un qui va relever le niveau et je suis très heureux de l'accueillir
00:21 C'est Laurent Carilla et je vous demande de l'applaudir très très fort
00:23 Bravo Laurent !
00:24 Salut mon Laurent
00:25 Je vous adore
00:26 Bah nous aussi
00:27 Fais le bienvenue sur...
00:28 C'est bon merci
00:30 On est tout le temps heureux de t'accueillir
00:31 Parce qu'en plus ce qui est super avec toi c'est qu'on arrive à aborder des sujets compliqués
00:35 De façon assez, je vais pas dire légère parce qu'évidemment il n'y a pas de légèreté
00:39 Mais en tout cas on arrive à en parler simplement
00:41 Sans faire forcément de drama ou sans rentrer tout de suite dans la partie la plus médicale
00:45 On en parle avec des mots simples
00:47 Et on essaie de comprendre ce qui se passe
00:49 C'est la journée mondiale de la santé mentale
00:51 Qu'est-ce qu'on appelle la santé mentale déjà ?
00:53 La santé mentale c'est tout ce qui régit la psychologie, les problèmes psychologiques, les problèmes psychiatriques, les maladies psychiatriques
01:00 Alors justement c'est quoi la différence entre une maladie psychiatrique et une maladie psychologique ?
01:04 C'est un peu... tout est intrigué
01:06 Les maladies psychiatriques par exemple, on va prendre un exemple
01:08 La dépression c'est une maladie psychiatrique
01:10 Et t'as des symptômes psychologiques dedans
01:13 Comme la tristesse, comme l'envie de rien faire qu'on appelle la nédonie
01:17 Comme t'as du mal à prendre des décisions, t'arrives pas à te lever du lit
01:20 Tu vois, tout ça c'est des symptômes
01:22 Tout ce qui n'est pas une maladie physique, explicable par un virus, une bactérie, enfin quelque chose
01:27 Tout ce qui fait que ce sentiment un peu de mal-être, c'est ça la santé mentale finalement ?
01:31 C'est quand on n'est pas bien dans sa tête ?
01:33 Ouais, le mal-être ça fait partie du registre de la santé mentale
01:37 Mais dans la santé mentale t'as aussi les addictions
01:39 Bien sûr
01:40 T'as aussi le harcèlement, le cyber-harcèlement
01:43 Tu vois, parce que ça c'est aussi des éléments sur lesquels il faut parler en 2023
01:48 Alors comment on fait la différence entre quelque chose qui va atteindre notre santé mentale
01:55 C'est-à-dire quelque chose qui va venir nous déstabiliser
01:59 Et quelque chose qui est normal, parce qu'aujourd'hui il y a une frontière
02:01 Et il y a beaucoup de gens qui jouent sur cette frontière-là
02:03 Par exemple quand on parle de harcèlement, il y a des gens qui vont dire "bah non c'est pas du harcèlement"
02:07 "Bah non, on déconne, on est vrai"
02:09 Nous-mêmes dans l'équipe on se charrie beaucoup
02:11 Quelqu'un qui nous écoute qui ne nous connait pas
02:13 Si tu prends les mots qu'on se dit
02:14 Donc il y a tout un contexte aussi qui joue
02:16 Ça peut être compliqué, un regard extérieur
02:19 Le meilleur exemple c'est les violences sexuelles et sexistes
02:23 On sait que maintenant c'est un sujet d'intérêt, c'est hyper important d'en parler partout
02:28 Et c'est vrai qu'il y a des gestes que tu peux faire, que tu ne vas pas considérer comme violents au niveau sexiste
02:34 Et qui peuvent être perçus
02:36 Non mais qui sont des gestes
02:38 Par exemple, tu ne peux plus mettre ta main sur l'épaule de quelqu'un sans avoir l'autorisation de la personne
02:43 Sur l'épaule carrément ?
02:44 Oui
02:46 J'ai déjà transgressé moi
02:47 Bah oui, Karsman il me met vraiment sur l'épaule, je le renfouis
02:49 Et moi je le fais aussi
02:51 On ne va pas tout dire moi
02:52 Vous acceptez ?
02:53 Ah oui, c'est parce qu'on s'accepte
02:54 Justement, comment on sait soi-même, la question je te la pose dans l'autre sens
02:57 Comment on sait soi-même qu'à un moment donné on est victime de harcèlement par exemple
03:00 Parce que ça peut ne pas être clair
03:02 Comment on sait qu'on est victime de violences psychologiques
03:04 On peut se dire finalement c'est normal, c'est peut-être partout pareil
03:07 Mais tu vas avoir des symptômes spécifiques comme l'isolement, du désintérêt pour toi-même
03:12 Pour ton environnement, pour tes activités
03:14 Tu vas te sentir un peu hostile au milieu qui t'entoure
03:18 Tu vas te sentir, tu vas avoir ton destin de soi qui va être faible
03:22 Tu vas te sentir triste, tu vas avoir du mal à dormir
03:24 Tu vois c'est des trucs aspectifs
03:26 Ça a une incidence sur ton comportement, sur ta vie
03:28 C'est un impact psychologique qui est clair
03:30 Et ça, c'est ce qui est le plus dur à détecter en fait
03:33 C'est de savoir à quel moment ça devient compliqué pour quelqu'un
03:35 Et surtout jusqu'où ça peut aller
03:37 Parce que ça peut être très long Marion
03:39 Tu avais une question pour Laurent ?
03:40 J'ai une question, par exemple moi je suis sujette aux crises d'angoisse
03:42 Est-ce que ça veut dire que j'ai pas une bonne santé mentale
03:44 Ou les crises d'angoisse ça rentre pas là-dedans ?
03:46 Si ça rentre là-dedans, tout ce qui est symptômes psychologiques
03:49 Donc l'anxiété, l'angoisse, le stress
03:52 Tu vois, il y a le bon stress et le stress qui est mauvais
03:56 Le bon stress il voit un truc qui tire alors que le mauvais stress...
03:58 Le bon stress ça te speed, le mauvais stress tu vas faire des crises d'angoisse etc
04:03 Donc ça, ça fait partie de ta santé mentale
04:05 Qui est un peu fragilisée sur le régime de l'anxiété
04:08 Mais tout ça, on en parle nous comme ça naturellement sur Fun Radio
04:11 Mais c'est le fruit de nos réflexions
04:12 Chez qui on va quand on a...
04:14 Quand par exemple si quelqu'un nous écoute là
04:16 Il se reconnaît dans ses descriptions
04:19 Il faut en parler à son médecin traitant si possible
04:21 C'est le premier acteur de santé
04:23 Et après il faut voir un psychologue ou une psychologue clinicienne
04:27 J'assiste sur psychologues cliniciens
04:29 Il y a plein de charlots, plein de charlatans
04:32 Tout ce qui est des psychopraticiens qui sont pas déclarés
04:36 Des gens qui sont des coachs de santé mentale pas déclarés etc
04:39 Tout ça non
04:40 Des gens sur TikTok et tout ça, ça ne marche pas
04:42 Il faut qu'il y ait un diplôme autour de ça qui encadre
04:45 Et après ça peut être aussi un psychiatre
04:47 Et puis attention, tu le fais bien de le dire
04:49 C'est bien d'en parler à son médecin en premier
04:50 Parce que c'est votre médecin qui va vous dire ce que vous pouvez faire
04:55 Justement, toi est-ce que toi-même tu as des addictions par exemple ?
04:58 Et est-ce que tu arrives à avoir le recul pour te dire "à part le métal" ?
05:01 Est-ce que je sais que ça c'est une grosse addiction ?
05:03 C'est une addiction positive
05:05 Addiction au problème de santé mentale ça peut être un choc
05:07 Au problème de santé mentale, est-ce que tu arrives à avoir le recul ?
05:09 Oui oui oui
05:10 Pour te dire "ça va pas, je suis en train de décoller"
05:12 Moi j'ai une addiction, je pense le travail
05:13 Je dois avoir d'autres addictions mais que j'ai soignées
05:15 Mais ouais ouais, on peut pas dire que tout le monde a une addiction
05:20 Parce que quand tu as une addiction, tu as une maladie
05:22 Quand tu es addict, tu es malade
05:24 Parce que tu es accro à un truc, ou passionné par un truc, que tu es addict
05:28 Mais est-ce que c'est toi qui fixe cette limite là ?
05:30 Non non non, tu as une définition
05:32 Il y a une définition médicale
05:33 Oui oui, tu as des standards
05:35 Tu es addict quand tu perds contrôle, quand tu as un usage compulsif
05:39 Toi tu peux pas t'empêcher d'eux
05:40 Quand tu as des "cravings" le mot anglais
05:42 Quand tu as des envies irrésistibles de consommer
05:44 Quand tu as un usage qui est régulier
05:46 Quand tu as des conséquences sur ta vie
05:48 C'est ça
05:49 Au moins une année, tu es addict
05:50 Si vous avez déjà ça dans votre vie
05:52 5 C
05:53 Vous allez déjà commencer à vous dire
05:54 Peut-être qu'il faut que je réfléchisse à avoir quelqu'un
05:56 Au moins votre médecin
05:57 Il pourrait vous aider, Marion ?
05:58 Ça veut dire que par exemple moi j'aime bien boire un petit verre
06:00 Dès que j'en ai l'occasion dans un bon repas
06:02 C'est une mauvaise habitude ou est-ce que c'est une addiction ?
06:04 Là je te déconseille de boire un verre
06:06 Je ne bois pas quand on est enceinte
06:07 Avant, c'est vrai que si je vais au resto
06:09 Si on m'invite ou quoi
06:10 Je vais toujours prendre de l'alcool
06:12 Est-ce que ça c'est juste une mauvaise habitude ?
06:13 Non, tu as des seuils de recommandation
06:15 Il ne faut pas tout diaboliser
06:17 Par rapport à l'alcool, tu as des normes
06:20 Qui sont à moindre risque
06:22 On dit que pas plus de 2 verres par jour
06:26 Pendant une semaine
06:28 Pas plus de 2 verres par jour
06:30 Et pas tous les jours
06:31 Pas plus de 10 verres par semaine
06:33 Et lors d'une occasion pas plus de 4 verres
06:35 Il y a quand même des règles
06:37 C'est régulé comme ça
06:39 Il faut que je regarde les règles
06:41 Laurent, est-ce que tu confirmes qu'on a tous des petites choses à régler
06:45 Mais que parfois c'est plus simple de vivre avec quand c'est des toutes petites choses ?
06:47 Évidemment
06:49 Il ne faut pas chercher à tout régler non plus
06:51 Si tu trouves une personne qui est stable émotionnellement en permanence
06:56 Qui est stable psychologiquement en permanence
06:58 Ça me touche beaucoup parce que moi je suis hyper con
07:00 Non mais ça existe pas
07:02 Ça ne peut pas marcher
07:04 On fluctue tous
07:06 Il y a aussi une part d'humanité là-dedans que d'avoir ces failles là
07:08 Mais évidemment, on oscille tous
07:10 Il ne faut pas chercher à être parfait non plus
07:13 Le manie du quotidien tu parles ?
07:14 Non, par exemple un peu d'angoisse, un peu de stress
07:17 Tu reçois une mauvaise nouvelle, tu n'arrives pas à la gérer
07:19 C'est humain quoi
07:21 Il faut se dire que c'est humain
07:23 Et ça peut durer un peu
07:25 Tout ça on en parle avec toi Laurent
07:27 Je suis très content que tu sois là pour qu'on puisse en parler aussi simplement sur Fun
07:29 Je suis sûr qu'il y a plein d'auditeurs qui nous écoutent
07:31 Et qui se reconnaissent
07:32 On sera dans quelques minutes avec Kim
07:34 Elle va nous parler de cannabis
07:35 On expliquera ce que c'est que cette addiction
07:37 Parce que c'est forcément une des addictions les plus courantes en France
07:40 Puisqu'on est les plus gros consommateurs en Europe de cannabis
07:43 Quasiment dire dans le monde, je crois qu'on est des bons champions
07:45 On est très forts en Europe déjà
07:47 On n'a pas gagné la Coupe du Monde
07:49 Mais quand même en termes de champion
07:51 Oui aussi les médicaments anxiolytiques
07:53 Bien sûr, c'est notre domaine ça
07:56 Cartman
07:57 19h22 sur Fun Radio
07:59 20h39 sur Fun Radio
08:02 Il est avec nous, c'est Laurent Carilla
08:04 Qui est ce soir notre invité
08:06 On parle de santé mentale aujourd'hui sur Fun Radio
08:09 Puisque oui, la santé mentale c'est les addictions
08:11 C'est une forme de mal-être
08:13 Peut-être le harcèlement, tout ce qui peut vous toucher
08:15 Les 50
08:17 L'horreur
08:19 L'horreur suicidaire
08:20 Le quoi pardon ?
08:21 Le suicide
08:22 Bien sûr
08:23 Le suicide c'est la deuxième cause de mortalité
08:26 Après l'accident de la route chez les 15-24 ans
08:28 On ne se rend pas compte
08:30 Et on s'en rend compte en regardant l'actu
08:32 Parce qu'on voit bien que dans l'actu
08:34 Il y a parfois des cas qui nous paraissent fous
08:36 Qui arrivent quand on est parent et qu'on perd son enfant
08:39 Quand on est ado et qu'on perd son meilleur pote
08:42 Évidemment, on se demande comment on peut en arriver là
08:44 Et parfois, ça peut être pour des histoires d'addiction aussi
08:46 On essaie de les soigner mais parfois on n'arrive pas à les soigner
08:48 Puisque l'addiction c'est aussi quelque chose qui symbolise le mal-être
08:51 Une grosse addiction en France c'est le cannabis
08:53 C'est une grosse addiction
08:55 On pourrait parler d'autres addictions
08:56 Le tabac, l'alcool aussi
08:58 Mais oui, le cannabis c'est une forte addiction
09:01 On est avec Kim qui est avec nous au téléphone
09:03 Salut Kim, comment ça va ?
09:05 Hello, ça va très bien et vous ?
09:07 Très bien, nous aussi on est contents de t'avoir Kim
09:09 Parce que tu as eu le courage de jouer carte sur table
09:12 Et de parler de toi, de parler de ton expérience avec Laurent
09:15 Justement dans un podcast à venir
09:17 Bonjour Kim
09:18 Et de te parler de ton accoutumance au cannabis notamment
09:23 Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi t'as choisi de parler ?
09:27 T'aurais pu ne pas en parler
09:29 T'étais déjà connue, reconnue aussi sur les réseaux
09:32 Et bon, c'était pas forcément quelque chose
09:34 De lequel t'avais forcément envie d'exposer
09:36 Qu'est-ce qui t'a convaincue ?
09:37 Ce qui m'a convaincue c'est que j'ai beaucoup de personnes
09:39 Malheureusement autour de moi qui sont tombées dans cette addiction
09:41 Et que c'est vrai que moi j'ai commencé
09:43 Quand j'étais addict, quand j'étais très vulnérable mentalement
09:46 Pour tout vous dire, c'était lorsque j'étais en hôpital psychiatrique
09:50 Que j'ai testé le cannabis pour la première fois
09:52 Donc on s'était caché à l'abri de tout le personnel soignant
09:55 Et c'était une période de ma vie où j'étais très vulnérable
09:57 Donc très sujette justement aux addictions
09:59 Et j'ai tellement de personnes qui m'envoient des messages
10:02 Que ce soit sur Instagram ou ailleurs
10:04 Qui sont en souffrance à cause de cette addiction
10:06 Et qui ne savent pas où aller, vers qui se tourner
10:08 Et surtout à qui en parler
10:10 Parce que finalement il y a une vraie incompréhension de cette addiction
10:15 Et des addictions en général
10:17 Et je trouve ça important de pouvoir en parler
10:21 Surtout que je m'en suis sortie
10:23 Donc c'est aussi un message d'espoir
10:25 De montrer qu'on peut s'en sortir
10:27 Et qu'on s'en sort pas seul aussi
10:29 Et que ton entourage a énormément joué
10:31 Alors moi il faut savoir que j'étais très bien entourée
10:33 J'ai été suivie par des psychiatres, une psychologue
10:35 Tout le long de mon sevrage, tout le long de mes dépressions
10:39 De mes hospitalisations
10:40 Que je vois encore aujourd'hui
10:41 Et je suis très fière de dire que je vois encore mon psychiatre
10:43 Ma psychologue qui m'accompagne au quotidien
10:45 C'est un peu comme un médecin traitant
10:47 Tu peux aussi aller les revoir
10:49 Mais il faut continuer à les revoir
10:51 Une fois que tu as stabilisé le problème
10:53 Quand est-ce qu'on comprend qu'on est addict ?
10:56 Comment tu as réalisé qu'à un moment donné tu avais besoin d'aide ?
10:59 J'étais jeune, j'avais 14-15 ans
11:02 Et vous savez c'était les cartes bancaires liées au compte bancaire des parents
11:05 Donc en fait il n'y avait pas de solde sur mon compte
11:07 C'était directement lié au compte de ma mère
11:09 Et elle voyait des dépenses phénoménales sur son compte
11:12 Que je ne pouvais pas expliquer, que j'avais honte d'expliquer
11:14 Et quand j'ai compris que j'avais honte d'en parler
11:16 Et que surtout, j'étais tétanisée à aller m'en reparler
11:19 Parce que j'avais peur de me faire abander
11:21 Qu'on me prenne pour une folle
11:23 J'ai compris que là il y avait un problème
11:25 Et c'était surtout que je dépensais des sommes astronomiques par mois
11:27 Et c'était pour ça, pour t'acheter quoi ?
11:29 Pour m'acheter du thé, je crois
11:31 C'était tout ce qui pouvait te mettre dans un état second finalement
11:35 En fait c'était pour fuir la réalité
11:37 J'étais tellement malheureuse, j'allais tellement mal
11:39 J'avais tellement plus envie d'être là
11:41 Et le cannabis était un échappatoire pour moi
11:43 C'était une manière un peu de m'éloigner
11:46 De me séparer de la réalité qui m'entourait finalement
11:49 Et comment elle a réagi ta maman quand elle a découvert ça ?
11:52 Est-ce qu'elle t'a engueulée ? Est-ce qu'elle a essayé de parler avec toi ?
11:55 Est-ce qu'elle t'a coupé les vives ? Comment ça s'est passé ?
11:57 Alors moi j'ai beaucoup de chance au niveau de mon entourage
11:59 C'est vrai que ma mère elle a été d'un aide incroyable
12:01 Elle a tout de suite écouté
12:03 Elle a tout de suite compris
12:05 Et il faut savoir aussi qu'elle était très à cheval sur mon suivi de psy
12:08 J'ai été hospitalisée 9 fois en tout en clinique psy
12:11 En hôpital psychiatrique public
12:13 Et toutes les fois précédentes, avant la fois où j'ai annoncé que j'étais addict au cannabis
12:17 Je n'avais jamais précisé mon addiction au cannabis
12:19 Du coup c'était un sujet dont je ne parlais pas, dont j'avais honte
12:22 Du coup c'est à partir du moment où j'ai osé en parler
12:25 Que j'ai pu être aussi traité par des psychologues, des psychiatres
12:29 Par des aides-soignants, par une hospitalisation
12:31 Et ma mère a été très compréhensive au lieu de me blâmer
12:33 Au lieu de m'en vouloir
12:35 C'est hyper important
12:37 Et je sais que ce n'est pas donné à tout le monde
12:39 Malheureusement d'avoir un entourage qui se comprend
12:41 Je vais me retourner vers Laurent
12:43 Comment ça se passe quand Kim a une histoire qui est compliquée
12:46 Tu devais beaucoup consommer, même dans la journée
12:49 Je crois que c'était entre 8 et 8 juin par jour
12:51 Ça veut dire que forcément tu es claqué toute la journée
12:54 Ce n'est pas juste que tu manges du cake et ça repart
12:56 Tu es défoncé
12:58 Mais il y a des gens qui n'ont pas cette chance-là
13:00 Pas la chance d'être entouré, pas la chance d'être entendu
13:02 Comment on fait dans ces cas-là quand on se sent abandonné
13:04 C'est la sensation qu'on a de se retrouver tout seul avec son problème
13:07 Et de devoir continuer à gérer
13:09 C'est peut-être moins pire que de continuer à fumer quelques pètes
13:11 Plutôt que de m'emmerder tout le monde
13:13 Il y en a qui doivent forcément réfléchir comme ça
13:15 Il y a un truc hyper important dans l'histoire de Kim
13:17 C'est le problème de cannabis d'addiction
13:19 C'est un truc émergé comme les branches d'un arbre
13:21 Tu as plein de racines, la dépression, etc.
13:23 Donc déjà le point important c'est qu'il faut tout traiter
13:26 Il ne faut pas traiter que le problème d'addiction
13:28 Après tu as des gens, l'entourage est important
13:31 Mais si tu es peu entouré, tu peux être aussi entouré par une équipe médicale
13:36 Et dans ces cas-là il ne faut pas hésiter à faire appel à l'aide
13:38 Il faut aller de toute façon
13:41 Ce n'est pas un aveu de faiblesse, c'est ça qu'il faut dire
13:43 Non pas du tout, l'addiction ce n'est pas un aveu de faiblesse
13:45 L'addiction c'est la perte de la liberté de s'abstenir
13:47 Mais tu n'es pas addict sans avoir des troubles psychiatriques en dessous
13:51 Donc pour résumer tout ce qu'on s'est dit
13:53 Et merci d'ailleurs Kim d'avoir été avec nous
13:55 On est content en tout cas de t'avoir entendu sur Fun Radio
13:58 Et vraiment on est content de savoir aussi qu'on t'entendra dans le podcast de Laurent
14:01 Et peut-être pour ceux qui veulent en savoir plus
14:03 Il faut écouter le podcast
14:05 Et vous apprendrez plein de choses sur Kim
14:07 Merci d'avoir été avec nous Kim
14:09 Merci beaucoup
14:10 Je disais Laurent, dans les podcasts tu parles des addictions
14:14 On en a parlé avec Kim ce soir
14:16 On parle aussi des troubles psychiques
14:18 Tout ça c'est lié, on en parlera dans quelques secondes
14:20 Juste après la pause parce qu'on a encore des questions pour toi
14:22 Aujourd'hui est-ce qu'il y a un numéro ?
14:24 Par exemple pour le harcèlement, il y a un numéro
14:28 Pourquoi il n'y a pas un numéro qui est en place pour la santé mentale ?
14:30 Il n'y a pas un numéro pour la santé mentale
14:32 Mais tu as des numéros pour certaines choses
14:34 En tout cas tu as le numéro pour le suicide
14:36 Pour l'aide, enfin pas pour le suicide, pas pour le suicide
14:38 Mais quand tu es en détresse
14:40 Est-ce qu'il ne faudrait pas faire un numéro de détresse
14:42 Qui te permettrait aussi de pas forcément
14:44 Moi j'imagine que ça doit être dur
14:46 Parce que des fois c'est des gens qui veulent juste parler à quelqu'un
14:49 Oui c'est vrai
14:51 Mais il y a en même temps des liens sur les sites internet
14:54 Tu as des liens spécifiques sur tout ce qui est santé mentale
14:57 En tout cas n'allez pas sur TikTok si vous voulez parler de santé mentale
15:00 C'est pas là où vous allez avoir des réponses
15:02 Par contre une petite choriste ça peut vous remonter le moral
15:04 Ah ouais ça fait du bien
15:06 Voilà, ça c'est un petit conseil perso
15:08 Allez voir ça, si vous n'avez jamais vu un mec de 46 ans
15:10 Qui danse sur des musiques de jeunes de 18 ans
15:12 Ça fait un peu pédo, mais c'est marrant à regarder
15:14 20h46 sur Fun Radio, on fait une pause, on revient
15:16 22h sur Fun Radio
15:18 Cartman
15:25 19h22 sur Fun Radio
15:27 On est avec Laurent Carilla
15:29 Qui est avec nous ce soir, vous le connaissez forcément
15:31 C'est notre addictologue, parce qu'on considère que t'es à nous
15:33 C'est le nôtre
15:35 Bon c'est vrai qu'on le vous doit de temps en temps
15:38 Dans une petite émission qui marche pas mal
15:40 Sur France Télé qui s'appelle
15:42 L'Excellent Faustine Bollard
15:44 Super !
15:46 Et vraiment, elle est extraordinaire aussi
15:48 C'est une productrice
15:50 On l'adore, et on le dit régulièrement
15:52 On l'adore Stéphanie Guerin
15:54 On le dit régulièrement dans cette émission
15:56 A tel point qu'on avait pensé à Stéphanie Guerin
15:58 Pour animer cette tranche à ma place
16:00 Ça n'a pas pu se faire pour des raisons d'argent
16:02 Parce qu'elle demande, très très cher
16:04 Très sympa mais très cher
16:06 Elle est avec nous, c'est pour ça qu'on la salue
16:08 On sait qu'en plus, on a quelque chose qui nous lit tous
16:10 Dans cette équipe, parce qu'on aime bien
16:12 La drogue
16:14 Je ne lui dis pas ça
16:16 Je vais passer la main à Marie
16:18 D'ailleurs, question, je ne sais pas si c'est pour Laurent, vous la productrice
16:20 Mais le podcast, on pourrait peut-être le voir en télé, non ?
16:22 Vous n'allez jamais l'adapter ?
16:24 Je le voyais, je le sentais
16:26 La saison 3, elle est tournée aussi en vidéo
16:28 Ah voilà
16:30 Et j'espère que ça va faire quelque chose
16:32 Moi aussi j'espère
16:34 Elle est tournée en vidéo
16:36 On a hâte de voir ça
16:38 Et justement, la saison 3, elle démarre
16:40 Elle a démarré
16:42 Demain, c'est l'épisode numéro 2
16:44 Premier épisode, c'était avec Olivia Leray
16:46 Qui est une journaliste de sport, qui a parlé de son papa
16:48 Et de sa maladie alcoolique
16:50 C'est à la fois émouvant
16:52 Et en même temps, on apprend beaucoup de choses dans ce podcast
16:54 Vous allez tout le monde surprener
16:56 Franchement, écoutez, c'est vraiment
16:58 Comment les aidants, les proches aidants
17:00 Jouent un rôle
17:02 Et demain, il y a le nouvel épisode avec Kimoha
17:04 C'est une histoire d'amour avec un
17:06 Ancien joueur des All Blacks
17:08 Et l'amour était plus fort que
17:10 Son addiction au jeu
17:12 De ce joueur de rugby
17:14 Mais c'est des vraies histoires
17:16 Ça s'appelle addiction
17:18 Vous mettez deux D et un K
17:20 Laurent Carilla qui était avec nous ce soir
17:22 Et c'est lui le grand patron, le grand manitou
17:24 Avec Stéphanie qui est en face de nous
17:26 De ce podcast qu'on adore
17:28 Je ne sais pas si on a le temps, j'ai reçu un petit audio
17:30 Je ne sais pas si on peut le passer
17:32 On fait vite
17:34 Hello, j'ai une petite question
17:36 C'est une question de quand et de quels symptômes
17:38 On peut estimer avoir des problèmes de santé mentale
17:40 Par exemple, le matin, quand je me réveille
17:42 J'ai souvent un mal-être
17:44 Je ne suis pas très bien le matin
17:46 Est-ce que ça, ça suffit pour
17:48 Diagnostiquer un problème de santé mentale
17:50 Ou c'est des symptômes qui ne sont pas suffisants
17:52 C'est une dure question
17:54 Tu te réveilles déprimé
17:56 Tu te réveilles déprimé régulièrement
17:58 Est-ce que c'est déjà un problème à régler
18:00 Il y a des critères diagnostiques clairs
18:02 Tu es triste et/ou
18:04 Tu n'as pas de moyens de faire
18:06 Avec d'autres symptômes associés
18:08 Comme de l'angoisse, des troubles du sommeil
18:10 Ça peut jouer
18:12 Et si ça dure au moins un jour sur deux
18:14 Pendant au moins deux semaines
18:16 Tu as peut-être un diagnostic
18:18 D'épisode dépressif
18:20 Donc il faut aller en parler
18:22 A son médecin généraliste
18:24 Qui va évaluer le diagnostic
18:26 Et s'il faut mettre en place un traitement
18:28 Voilà Mathilde
18:30 Je pense que c'est assez clair
18:32 On l'a dit en fin d'émission
18:34 Si vous nous rejoignez seulement maintenant
18:36 Vous allez écouter le podcast de notre émission
18:38 Et vous allez pouvoir retomber dessus
18:40 Laurent Carilla était avec nous
18:42 Merci de nous avoir accueillis
18:44 On retrouve Addiction et on retrouve le podcast aussi
18:46 Le nôtre avec Laurent Carilla
18:48 Cette fois-ci en crossover
18:50 Le multiverse
18:52 PNN Radio

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