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Les réserves françaises de gaz seraient suffisamment remplies pour passer l'hiver. L'approvisionnement vient d'Algérie, de Norvège, des États-Unis ou encore de la Russie.

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00:00 Nicolas, une bonne nouvelle dans la perspective de l'hiver, même si on ne sait pas encore s'il va être rigoureux.
00:05 Les gestionnaires des réseaux indiquent que la France ne va pas manquer de gaz. C'est lié au niveau des stocks.
00:11 Exactement. 95% des stocks sont pleins, nous disaient RTGaz et Terrega, les deux principaux transporteurs.
00:16 C'est un peu plus d'ailleurs au niveau européen.
00:18 Ce qu'on appelle les stocks quand ils sont à 100%, ça veut dire qu'on a sous le coude un tiers de la consommation sur un an pour l'ensemble du pays.
00:24 On a complètement revu notre mode d'approvisionnement en gaz maintenant depuis un an et demi, vous le savez.
00:30 Ça vient d'Algérie, ça vient de Norvège, ça vient des États-Unis et ça vient aussi de Russie pour le GNL,
00:36 car le gaz naturel liquefied russe, lui, n'est pas soumis aux sanctions internationales, contrairement au gaz par Gazoduc ou au pétrole.
00:43 Donc, hiver sans stress, c'est très positif.
00:45 Oui, absolument. Grâce aux stocks, grâce à la sobriété, grâce à l'inauguration du nouveau terminal méthanier flottant du Havre,
00:51 normalement d'ici quelques jours, et puis grâce à la météo aussi, elle reste favorable.
00:55 Évidemment, s'il y a une vague de froid, c'est un peu différent.
00:57 Maintenant, sur le long terme, il y a une question qui se pose.
00:59 L'Europe a remplacé une dépendance à la Russie par une autre dépendance, notamment aux États-Unis.
01:03 Très, très, très premiers fournisseurs de gaz naturel liquefiés, ce qui fait qu'on regardera de très, très près le résultat de la présidentielle de 2024
01:10 et un éventuel retour des Républicains à la Maison-Blanche.
01:12 Mais oui, nous sommes dépendants.
01:14 On n'a vu qu'une simple menace de grève chez Chevron dans le gaz naturel en Australie a réussi à déstabiliser le marché dont nous dépendons.
01:20 Ça, c'est pour le gaz. Et si on parlait de l'électricité, en incluant le nucléaire et l'hydroélectrique ?
01:25 Ça va bien. Ça va bien aussi. EDF dit qu'on aura retrouvé des niveaux de 2021 pour l'usage du parc de Central.
01:32 C'est-à-dire que l'anus horribilis de 2022, on l'oublie, même si on n'a pas retrouvé.
01:36 Ça y est, la maintenance est finie sur tous les réacteurs ?
01:38 Ce n'est pas fini. On n'a pas retrouvé les niveaux historiques. Mais enfin, ce n'est pas le drame qu'on a vécu en 2022.
01:42 Et puis sur l'hydro-lique, les barrages sont 25 % au-dessus du niveau d'il y a un an.
01:47 Donc là aussi, normalement, il n'y a pas de problème. On est proche des niveaux historiques de remplissage.
01:51 On voit que la sobriété aussi joue beaucoup, même au niveau européen. L'inflation, ça joue.
01:56 Mais aussi les messages de communication pour consommer moins, ça se confirme et ça s'installe dans la durée,
02:00 que ce soit pour les ménages ou pour les entreprises.
02:02 Donc pas de risque de pénurie et de blackout cet hiver ?
02:05 Non. Les prix ? Non, alors les prix…
02:06 Ça va baisser alors ? Non, c'est plus compliqué.
02:09 C'est réglé au niveau de ce qui est stocké. Ce n'est pas réglé au niveau de ce qu'il faudra encore importer.
02:12 Je rappelle que les stocks, c'est que un tiers de la consommation.
02:14 Et puis le prix du gaz reste le juge de paix pour fixer le prix du kWh en Europe
02:18 selon les règles du marché européen de l'énergie.
02:21 Maintenant, on a un nouveau conflit au Moyen-Orient.
02:23 Il est évident que ça aura des effets qui ne seront pas des effets positifs.
02:26 Raison de plus pour ne rien lâcher sur toutes les ambitions franco-françaises
02:30 pour avoir un mix énergétique qui est bien à nous, avec le nucléaire, les énergies renouvelables,
02:34 l'hydraulique et aussi le biogaz.

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