La filière animale réunionnaise en colère contre l'Etat : « il ne tient pas ses engagements »

  • l’année dernière
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00:00 Moi je suis Henri Lebon, je suis éleveur à la plaine des Caffes et je suis le président du COPA,
00:05 qui est le provendier qui fabrique de la limon, poivre et de la rhue.
00:09 Ce matin, le monde animal, la filière animale en son ensemble a passé un coup de gueule en
00:13 direction de l'État. Quelles raisons ? Puisque l'État ne tient pas ses engagements,
00:18 il nous avait promis une enveloppe supplémentaire pour le RSA, qui est l'origine spécifique
00:23 d'approvisionnement pour les matières premières, depuis plus d'un an et puis ils sont en train de
00:29 nous envoyer comme une balle de ping-pong entre les collectivités et eux-mêmes. A l'heure d'aujourd'hui,
00:36 ils nous disent que c'est pas leur rôle, c'est le rôle des collectivités. Nous on dit non,
00:40 c'est l'État qui nous a fait des promesses, c'est l'État qui a mis en place la souveraineté
00:45 alimentaire, c'est l'État avec lequel on va signer le plan de souveraineté alimentaire.
00:48 Donc c'est l'État qui doit subvenir aux 5 millions supplémentaires, qui doit respecter son engagement.
00:54 Est-ce que vous pouvez nous rappeler à quoi sert cette aide ?
00:56 Cette aide sert à compenser une partie du transport des matières premières de l'Europe vers la Réunion.
01:03 Quelles ont été les promesses faites, enfin les principales promesses faites par l'État justement
01:08 dans ce plan de souveraineté alimentaire ?
01:10 Les promesses faites par l'État c'est que produisez, on vous donnera les moyens.
01:15 Est-ce qu'aujourd'hui cette aide allait arriver à un plafond ?
01:18 Cette aide, ça fait plus de 10 ans qu'il y avait un plafond, puisqu'on a des aides pour
01:22 590 000 tonnes, on fait aujourd'hui 240-250 000 tonnes.
01:26 Si on continue à développer, et on a la volonté de continuer à développer, pour atteindre
01:31 plus vers la souveraineté alimentaire, on aura beaucoup plus de matières premières importées.
01:36 Et il nous faut absolument que cette aide soit couplée pour qu'on puisse, au fur et à mesure
01:41 qu'on développe, avoir l'aide qu'il faut et qui suit avec.
01:44 Et si ce n'est pas le cas ?
01:46 Si ce n'est pas le cas, on sera obligé de répercuter sur le prix de l'aliment,
01:51 qui sera répercuté à l'éleveur, qui va nuire à sa trésorerie et à son revenu.
01:56 L'éleveur sera obligé de répercuter sur le prix de vente de ses animaux, qui sera
02:00 à la fois, par cascade, répercuté sur le consommateur, qui devra payer à la fin une
02:06 promesse que l'État n'aura pas tenue au départ.

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