• l’année dernière
Avec Danièle Flaumenbaum, gynécologue et acupuncteur, auteure de plusieurs ouvrages et de « Accord et cœur » - Éditions Payot.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-10-10##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09 Alors on parle souvent des secrets de famille et en effet ça existe,
00:00:14 mais aujourd'hui on va plutôt parler d'autre chose, on va aborder vraiment un autre sujet.
00:00:20 Parce que c'est vrai, on est terriblement marqué par nos ancêtres
00:00:23 et nous tenons sans doute jamais assez compte de nos origines pour mieux comprendre notre sexualité.
00:00:29 Alors nos symptômes bien sûr, mais aussi nos envies de transgresser la norme.
00:00:34 Et oui, notre sexualité se construit aussi grâce ou à cause de parents, de grands-parents,
00:00:39 pourquoi pas même d'un oncle, d'une tante, qui ont peut-être eu une vie dissolue
00:00:44 ou au contraire une vie particulièrement coincée sexuellement.
00:00:48 Nous sommes en compagnie de Danielle Flumenbaum, c'est mon invité,
00:00:51 et avec elle je vous propose une petite introspection.
00:00:54 Vous avez envie de nous raconter comment, en tant que femme ou en tant qu'homme,
00:00:57 vous vous êtes construit par rapport à un père, une grand-mère ou même un ancien
00:01:02 dont on vous a vanté les mérites.
00:01:05 On sait bien qu'un père infidèle peut faire croire à une femme que tous les hommes sont forcément infidèles.
00:01:11 Les exemples sont multiples, mais c'est vos exemples qui nous intéressent,
00:01:15 c'est vos témoignages et donc on vous attend.
00:01:18 Pour ça vous savez qu'il suffit d'appeler le 0 826 300 300.
00:01:22 Danielle Flumenbaum, bonjour.
00:01:24 Bonjour.
00:01:25 Vous êtes gynécologue et vous avez écrit de nombreux ouvrages,
00:01:30 dont un dernier qui est vraiment formidable, "Accords et Coeurs", c'est aux éditions PAYO.
00:01:34 Vous parlez évidemment beaucoup de sexualité dans ce livre,
00:01:37 vous militez pour qu'on apprenne à nos enfants que la sexualité c'est bien.
00:01:43 Je ne dis pas que c'est bien, c'est déjà qu'elle existe.
00:01:46 Oui, je crois que nos auditeurs le savent quand même.
00:01:50 Mais vous insistez aussi beaucoup sur le transgénérationnel,
00:01:58 et donc aujourd'hui on va essayer de l'aborder par rapport à la sexualité.
00:02:02 Qu'est-ce que vous avez envie déjà de nous en dire ?
00:02:04 Je veux dire qu'on arrive sur Terre avec une histoire.
00:02:08 On arrive sur Terre avec une histoire sociale,
00:02:12 on arrive sur Terre dans une époque, avec une langue, dans un pays,
00:02:17 dans une culture, et on arrive sur Terre dans une famille.
00:02:23 Et cette famille est comportée d'une lignée paternelle et d'une lignée maternelle,
00:02:29 et c'est la rencontre de ces deux parents qui nous ont créés.
00:02:37 Et on ne peut pas penser qu'on n'est pas influencé par notre histoire,
00:02:44 non seulement de notre conception, mais de notre histoire ancestrale.
00:02:50 Et cette dynamique donne une perspective qui va nous faire mieux nous comprendre,
00:02:58 et qui va nous faire mieux comprendre nos difficultés et nos succès.
00:03:05 Je vais prendre un exemple tout bête que je pense que les auditeurs comprendront bien.
00:03:10 On arrive assez souvent évidemment d'avoir des femmes de culture musulmane qui appellent,
00:03:16 et elles sont souvent tiraillées entre la culture de leur pays d'origine,
00:03:22 même si elles sont bien sûr françaises, et la culture française,
00:03:25 qui est une culture évidemment beaucoup plus libre pour les femmes.
00:03:29 Et on voit bien à quel point ça provoque parfois des difficultés d'être la femme qu'elles ont envie d'être elles.
00:03:36 Des tiraillements, des tiraillements à la fois pour devenir soi-même,
00:03:43 et alors est-ce que devenir elle-même pour ces femmes, c'est de continuer la tradition de leurs ancêtres,
00:03:51 et comment s'intégrer dans cette société française qui a une ouverture différente, je dirais, par rapport à la sexualité.
00:04:05 Voilà, alors c'était un exemple évidemment qui est je pense très clair pour tous ceux qui nous écoutent,
00:04:10 mais on pourrait en donner beaucoup d'autres, parce qu'on sait aujourd'hui,
00:04:14 il y a d'ailleurs de plus en plus de mariages mixtes, de cultures différentes,
00:04:18 et ça quand un enfant arrive, il est forcément baigné par ces deux cultures.
00:04:23 Il est biculturel, il est biculturel, et c'est sa richesse,
00:04:29 et ses difficultés, ses freins, et chacun de nous a à se dépêtrer de cet héritage.
00:04:39 - Alors donc on va se construire en tant qu'homme ou en tant que femme,
00:04:44 en fonction évidemment de nos parents, de nos ancêtres,
00:04:48 et puis après on va avoir une sexualité qui va aussi dépendre de ce qu'on nous a dit,
00:04:54 de ce qu'on a vu, et de la culture dans laquelle on est.
00:04:57 - Absolument, et alors moi si vous voulez, j'ai parcouru un siècle quasiment de très très grandes révolutions.
00:05:07 J'ai envie de dire que pour la génération de ma mère, qui est née au début du siècle passé,
00:05:19 - Oui, 1900 oui.
00:05:22 - 1904 ma mère était née.
00:05:24 Et donc elle a une perspective de sexualité mais complètement référée à la reproduction,
00:05:33 avec une ignorance totale que la sexualité de plaisir pouvait faire partie de la vie,
00:05:41 et l'entretenir, entretenir la santé, donner de la force, nous donner une dynamique vivante.
00:05:48 Et donc c'est bien sûr ce qu'elle m'a transmis.
00:05:52 Et moi j'ai hérité de l'histoire qui socialement corroborait ce interdit de jouir dans la sexualité.
00:06:10 La sexualité n'était référée qu'à la reproduction.
00:06:14 Et c'est intéressant comme question parce que j'ai été récemment interviewée aussi par une dame sexologue
00:06:23 qui s'appelle Thérèse Angot, et qui disait "mais moi 40 ans plus tard, j'ai eu la transmission qu'au contraire il fallait que je jouisse à tout prix".
00:06:36 Donc on voit comment c'est intéressant, comment la culture influence.
00:06:42 L'injonction de ne pas jouir ou de jouir à tout prix, elle est aussi mauvaise dans un sens comme dans l'autre.
00:06:47 Mais absolument.
00:06:48 Ce qui est toujours embêtant c'est quand on nous donne des règles...
00:06:51 Et on ne nous permet pas de devenir soi-même.
00:06:53 Exactement, parce qu'après tout, la sexualité, chacun devrait pouvoir la vivre telle qu'il a envie de la vivre.
00:07:01 La découvrir et en être curieux et être content de l'améliorer tout au long de la vie, je dirais.
00:07:14 Alors il faut savoir aussi que les hommes aujourd'hui subissent aussi une culture de plus en plus difficile à intégrer pour eux.
00:07:26 Ça change aussi pour eux, notamment avec la question du consentement, etc.
00:07:32 La non-conscience de cette force de vie qui est la force sexuelle.
00:07:42 Et nous détenons chacun une force masculine, émettrice, une force féminine, réceptrice, que l'on soit un homme ou une femme.
00:07:53 Et il est question de pouvoir honorer chacune de ces forces.
00:07:58 Et le masculin en ce moment, effectivement, est mis à dure épreuve.
00:08:03 Comment la force masculine n'est pas reconnue comme force de vie créatrice, bienfaisante, redressante, vivante.
00:08:17 On est dans une critique un peu systématique.
00:08:23 On est encore dans une confusion où la femme est encore très soumise et dépendante finalement,
00:08:33 même si ce n'est pas sa famille, même si ce n'est pas son conjoint,
00:08:37 à la morale actuelle de la vie où on ne soutient pas assez la dynamique de l'échange et de la communication.
00:08:51 Parce que je pense que c'est ça qui compte, de savoir être différent et complémentaire,
00:08:56 en tant qu'homme, en tant que femme, en tant que force féminine, en tant que force masculine.
00:09:01 Comment il est question de savoir s'ajuster, s'échanger, bénéficier du bénéfice.
00:09:11 - De ce que peut nous apporter l'autre, tout simplement. - Exactement.
00:09:14 - C'est un peu le ying et le yang dont parle le Tao. - Tout à fait.
00:09:17 - Et je pense que ça, ça parle peut-être un peu mieux à tout le monde que le masculin et le féminin,
00:09:21 qui aujourd'hui est parfois un peu tiraillé.
00:09:25 En tout cas, on est avec Daniel Flammenbaum. Vous êtes tiraillé entre votre culture, entre votre père, votre mère,
00:09:32 entre des choses qu'on vous a dites et ce que vous avez envie de vivre.
00:09:35 - Des incompréhensions. - Vous nous appelez au 0826 300 300
00:09:39 et avec Daniel Flammenbaum, on va vous aider à trouver votre voix, parce que c'est à chacun de trouver la sienne, évidemment.
00:09:45 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:09:49 Avec Daniel Flammenbaum, on vous aide à découvrir quelle est votre sexualité,
00:09:54 et non pas celle de papa-maman qui vous a un petit peu trop dit comment il fallait faire.
00:09:58 Vous pouvez nous appeler au 0826 300 300. Nous sommes avec Iris pour commencer. Bonjour Iris.
00:10:05 - Bonjour Brigitte, bonjour Daniel, que j'ai écouté attentivement ces 10 dernières minutes.
00:10:12 - Oui, c'est toujours intéressant d'écouter des personnes qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé sur la sexualité.
00:10:18 Et vraiment, je conseille son livre "A corps et coeur", qui était un livre vraiment général.
00:10:24 Alors Iris, racontez-nous, vous, votre expérience.
00:10:28 - Moi, je suis un enfant qui est né après 68, donc forcément, il y a eu quelques traces de cet épisode,
00:10:38 avec évidemment les camps de naturistes où les enfants étaient allègrement emmenés au visu de tous,
00:10:47 avec une sexualité très ouverte, avec un petit livre pour expliquer comment les choses se passaient,
00:10:53 et avec des livres donc accessibles même à des âges pas forcément adéquats, en adéquation.
00:10:59 Les portes étaient ouvertes, parce que c'était comme ça que ça se passait,
00:11:03 donc tout ce qui était salle de bain, toilettes, c'était ouvert, c'était des espaces ouverts.
00:11:08 - Alors ça c'est intéressant, excusez-moi je vous coupe, mais vous reprendrez la parole tout de suite après,
00:11:14 je voulais juste signaler, c'est intéressant, parce que moi j'entends toujours des avis très très partagés sur cette question-là.
00:11:20 Je ne sais pas quel est votre avis, Daniel Flammenbaum, je vais vous le demander,
00:11:23 mais on entend des sexothérapeutes qui disent "c'est formidable de la nudité, tout le monde est nu,
00:11:28 comme ça ça banalise", et puis il y a d'autres personnes qui considèrent qu'en effet,
00:11:33 il ne faut pas que les enfants voient leurs parents nus, etc.
00:11:37 Je ne sais pas quel est votre avis, Daniel Flammenbaum ?
00:11:39 - Moi je ne sais pas généraliser, j'entends cette dame, j'ai oublié son prénom.
00:11:43 - Iris, comme la fleur.
00:11:45 - Iris, qui dit qu'elle a été quand même agressée par une nudité qui n'était pas respectée.
00:11:54 Le corps, son corps, c'était, alors c'est pas forcément le naturisme,
00:12:00 mais c'était la sexualité ouverte et les portes ouvertes surtout.
00:12:05 Les portes ouvertes où on ne respecte pas l'intimité de chacun, ça c'est une agression.
00:12:11 Et je pense qu'on peut être très à l'aise, puisque moi je suis des parents post-68,
00:12:17 je suis une mère post-68 et j'avais une liberté de corps que j'ai aussi acquise grâce à mon conjoint,
00:12:25 et je n'ai pas l'impression d'avoir traumatisé mes enfants.
00:12:30 Et c'est vrai qu'à leur adolescence, on était plus nus qu'eux,
00:12:33 eux s'habillaient et nous on était plus dénudés.
00:12:37 - C'est ce que vous avez ressenti d'être un petit peu...
00:12:43 On vous a imposé un peu tout ça Iris ?
00:12:46 - En fait ce qui s'est passé c'est que j'ai eu des enfants après, dont une fille,
00:12:51 qui effectivement, on était toujours nus, avec nos compagnons aussi,
00:12:58 et il y a eu un moment un coup de frein, c'est-à-dire que cette nudité-là,
00:13:03 elle était aussi avec d'autres personnes qui arrivaient de l'extérieur,
00:13:07 donc des amis, la famille, et tout ça, donc avec une vraie naturelle,
00:13:14 et là on m'a mis en alerte, on m'a dit "attention, ta petite fille,
00:13:18 il y a quand même dans cette manière d'être très très à l'aise,
00:13:24 elle peut aussi avoir justement des adultes autour d'elle plutôt malveillants par rapport à ça".
00:13:30 Et puis surtout ce qui s'est passé c'est qu'après elle a vécu très très mal le fait qu'on soit nus à l'adolescence,
00:13:36 c'est-à-dire qu'elle a eu vraiment envie que l'on ne puisse plus nous voir effectivement nus,
00:13:42 partager les mêmes espaces, c'est-à-dire qu'il y a eu vraiment un moment un coup de frein.
00:13:47 - Vous avez respecté j'imagine au moment où elle a eu envie de se bander ?
00:13:51 - J'ai même allé voir quelqu'un, je suis allé voir un petit et dire "bon voilà où on en est,
00:13:54 qu'est-ce que vous en êtes ?" et on a vraiment fait le point.
00:13:58 Et là où les choses, j'ai vu qu'elles changeaient énormément, c'est quand j'étais enceinte en fait,
00:14:01 c'est-à-dire que les portes se sont à nouveau fermées, c'est-à-dire que là où c'était ouvert avant,
00:14:05 on m'a demandé gentiment de respecter le fait que je puisse rentrer dans une salle de bain qui ne m'appartenait pas.
00:14:12 Et donc là j'ai trouvé ça assez fou, c'est que les parents très ouverts et le fait que moi je prenne mon corps d'adulte,
00:14:17 on me demande effectivement à ce moment-là de respecter leur côté adulte à eux.
00:14:23 J'ai trouvé ça assez...
00:14:25 - C'est là où votre témoignage est passionnant Iris, parce que finalement quand on fait les choses naturellement ça passe bien,
00:14:31 mais il y aura toujours quelqu'un qui vous dira "oh là là, comment tu peux te montrer nu devant ton enfant ?"
00:14:35 et à ce moment-là on a l'impression que ce qu'on fait n'est pas naturel et du coup il peut y avoir de la gêne.
00:14:40 Mais au fond, vous l'avez fait avec, j'allais dire, avec sincérité, donc où est le problème ?
00:14:47 - Ouais mais il y a aussi le regard des autres, quand il n'y a pas ça dans les autres familles,
00:14:51 le fait de voir des enfants nu facilement, ça peut aussi... on a tous les problématiques qu'on a aujourd'hui qu'on révèle,
00:14:56 donc c'est un vrai sujet et moi je suis toujours aussi à l'aise, je suis toujours aussi à faire le ménage dans cette posture-là,
00:15:04 et donc du coup à être très à l'aise là-dessus.
00:15:10 Mais j'ai appris à mettre des rideaux chez moi, j'ai appris parce que j'avais effectivement pas de vis-à-vis,
00:15:14 mais c'était possible de voir chez moi, donc j'ai appris aussi à me protéger en fait,
00:15:18 du regard de certaines personnes qui n'ont pas malheureusement cette éducation, ou en tout cas qui ont des soucis à régler.
00:15:25 - Non mais qui peuvent prendre votre attitude comme de la provocation, c'est ça qui est important.
00:15:31 - Ou un prétexte en tout cas, de prétexter comme tel.
00:15:35 - Oui, et donc c'est ça qui est important, ne pas provoquer, se sentir à l'aise,
00:15:42 mais savoir qu'il y a des gens qui n'ont pas cette aisance,
00:15:46 et donc finalement être poli aussi par rapport à ces gens qui sont plus coincés du corps.
00:15:56 - Oui mais je me fais l'avocat du diable, Daniel Flammenbaum,
00:16:01 mais pourquoi ce serait ceux-là qui ont raison et pas Iris quoi ?
00:16:05 - Ah non mais j'ai pas dit qu'elle avait pas raison.
00:16:07 - Non, non, j'ai pas dit que vous l'aviez dit.
00:16:09 - Quand on a de l'aisance, quand on sait témoigner à ses enfants que le corps effectivement,
00:16:18 et bien on connaît son anatomie, on sait comment il fonctionne,
00:16:23 c'est quand même un gain de temps pour l'avenir de permettre à nos enfants de connaître leur anatomie et leur anatomie sexuelle.
00:16:33 Là on n'est pas du tout dans la provocation, mais s'il y a des "intrus" qui peuvent être choqués,
00:16:44 et bien c'est pas la peine de se donner en pâture je dirais.
00:16:48 - Je suis d'accord Daniel Flammenbaum, mais je crois que c'est important, grâce au témoignage d'Iris,
00:16:53 de transmettre à tous ceux qui nous écoutent que grâce justement à ce côté naturel d'être nu,
00:16:59 je pense qu'Iris est bien dans son corps, et certainement mieux dans son corps que ceux qui sont mal à l'aise quand ils sont nus.
00:17:05 - Absolument, non, non, non.
00:17:07 - Je ne me trompe pas Iris.
00:17:08 - Oui, c'est pour ça. Mais c'est vrai aussi qu'il y a des vrais prédateurs autour, c'est une vraie réalité aujourd'hui,
00:17:13 on le voit de plus en plus et il faut vraiment faire attention.
00:17:15 Et je me demande en quelle mesure cette éducation ouverte que j'ai eue,
00:17:20 parce que j'avais un père qui était libertin, donc c'était pareil.
00:17:24 Moi ça m'a conditionné aussi dans mes choix d'hommes et dans mes problématiques de choix d'hommes aussi.
00:17:29 - Mais le naturisme et le libertinage ce n'est pas la même chose.
00:17:33 - Oui, c'est vrai, parce que les uns, en tout cas, il y a eu moins une confusion de genre à un moment où il a fallu que je fasse le tri,
00:17:38 et ça n'a pas été forcément évident.
00:17:40 - Oui, oui, mais ça c'est normal. Là on est dans la confusion,
00:17:43 et dans le fait que le corps serait plus prêt au libertinage s'il se montrait nu, ce qui est complètement faux.
00:17:52 Là on n'est pas du tout dans la...
00:17:54 - Sauf que ça, c'est notre mission qu'on a bien voulu mettre,
00:17:59 qu'on a essayé de nous faire croire en fait.
00:18:04 - C'est ça la confusion.
00:18:08 - Oui, mais c'est ça qui certainement a causé du trouble chez vous par rapport à votre fille,
00:18:15 puisque vous avez eu cette confusion à un moment donné,
00:18:18 et vous avez eu peur quelque part que votre fille ait également cette confusion.
00:18:21 Est-ce que vous avez prévenu votre fille du libertinage de votre père ?
00:18:26 - Elle l'a vu, on a compris un certain nombre de choses, effectivement.
00:18:32 - Non mais parce que là on est dans l'abus.
00:18:35 - Je comprends ce que vous voulez dire, mais c'est des vraies questions.
00:18:40 - Enfin dans l'abus, ça dépend ce que...
00:18:42 - Ça dépend à quel moment aussi, quand est-ce qu'on peut parler de ça aux enfants ?
00:18:46 Deux ans, trois ans ? Ok.
00:18:48 - Très petit, très petit. Avant sept ans.
00:18:52 - Oui mais aux abus, à partir du moment où il ne sait pas,
00:18:55 qu'il n'a pas fait du libertinage devant votre fille et pas chez vous,
00:19:00 il n'y a pas d'abus, il faut attention aux mots aussi quand même.
00:19:04 - Non, je parle d'Iris là.
00:19:07 - Oui, oui, bien sûr.
00:19:08 - Je parle du traumatisme pour Iris.
00:19:10 - D'accord.
00:19:11 - Au moment où, au moment où elle a été traumatisée,
00:19:13 sa fille a récolté le traumatisme d'Iris,
00:19:20 qui a été troublé par le libertinage de son père,
00:19:23 sans qu'il y ait de parole, c'est ça que j'entends.
00:19:26 - Oui, mais parce que ça rentre effectivement dans une histoire,
00:19:31 une histoire avec un homme et une femme qui n'ont pas la même manière de voir les choses.
00:19:37 Mais il y a aussi une période où on se donnait la possibilité de faire beaucoup de choses,
00:19:40 parce que c'était...
00:19:43 - C'était une révolte de la société, évidemment.
00:19:46 Bon, merci Iris de votre témoignage.
00:19:49 On continue dans un instant avec Arnaud qui sera avec nous.
00:19:52 Nous sommes avec Daniel Flamenboe,
00:19:59 mais on essaye de comprendre comment on se construit dans sa sexualité.
00:20:03 On a déjà vu avec Iris, c'est pas si simple.
00:20:06 Et c'est un homme maintenant qui a pris la parole sur Sud Radio.
00:20:09 Il s'appelle Arnaud. Bonjour Arnaud.
00:20:12 - Bonjour Daniel.
00:20:14 Du coup, moi j'avais une question, c'était...
00:20:17 Déjà, vous remerciez pour la pertinence du thème choisi.
00:20:21 Je trouve qu'il est extrêmement intéressant d'évaluer comme ça,
00:20:27 de regarder un peu l'historique sur notre sexualité,
00:20:32 sur l'influence par nos ancêtres.
00:20:34 Et donc du coup, moi ça m'avait posé comme question,
00:20:38 est-ce qu'il y aurait dans ces mémoires un peu de l'humain,
00:20:46 une prédominance par exemple de l'homme sur la femme ?
00:20:51 Parce qu'en général, en ce moment, il y a du coup un peu ce mouvement féministe.
00:20:56 Et donc du coup, ça m'avait interrogé dans le fait de...
00:20:58 Est-ce que c'est intrinsèquement lié à l'humain,
00:21:01 cette espèce de dominance que peut avoir l'homme ?
00:21:05 - C'est une très très très bonne question, Arnaud.
00:21:09 Alors je vais... Je sais pas que je ne veuille pas y répondre,
00:21:12 mais je pense qu'il faut profiter de la présence de Daniel Flammenbaum
00:21:15 pour déjà voir ce qu'elle peut nous en dire.
00:21:18 - Alors je peux vous répondre absolument positivement.
00:21:22 Historiquement, le masculin l'a toujours emporté sur le féminin.
00:21:30 Au niveau de la force, au niveau de l'intellect,
00:21:35 au niveau de la direction, de tout,
00:21:41 on est dans...
00:21:43 C'est, si vous voulez, le masculin autoritaire intransigeant,
00:21:54 ça a donné la notion du patriarcat.
00:21:57 Et c'est ce patriarcat qui est contrestable.
00:22:00 Si on sait tout pour l'autre,
00:22:02 dans un autoritarisme qui ne peut pas entendre l'autre,
00:22:10 ça s'appelle du patriarcat.
00:22:13 - D'accord.
00:22:15 - Voilà. Je dirais qu'on est encore dans cette dynamique
00:22:19 à partir du moment où le...
00:22:23 - Oui, bien sûr. Je crois que ce qui est toujours intéressant à comprendre,
00:22:27 et ça on l'étudie quand on étudie la sexologie, Arnaud,
00:22:30 tout au début de l'humanité, je parle là de la préhistoire,
00:22:34 on ne savait pas que l'homme était responsable dans la fécondation
00:22:39 et on voyait les femmes mettre des enfants au monde
00:22:42 et il y avait une sorte comme ça, entre guillemets, de matriarcat
00:22:45 parce que ça n'a pas été réellement prouvé par les anthropologues.
00:22:48 Et puis tout doucement, grâce notamment à l'agriculture,
00:22:52 les hommes ont remarqué que lorsqu'une femelle mettait bas,
00:22:56 généralement il y avait eu un coït avec un mâle.
00:22:59 Et c'est à partir de ce moment-là qu'on a commencé à comprendre
00:23:02 que l'homme avait sa part dans la procréation
00:23:06 et tout doucement s'est installé un système
00:23:10 où le ventre des femmes appartenait à la société
00:23:15 et notamment il était important que celui qui était désigné comme père,
00:23:20 on soit sûr que ce soit le père des enfants à naître.
00:23:23 Et ça c'est un peu l'origine de beaucoup de domination masculine
00:23:28 sur le ventre des femmes.
00:23:31 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:23:32 Mais là on parle vraiment de ce qui est de l'ordre de la sexualité reproductive.
00:23:38 Mais quand on lit des livres sur la sexualité, des livres érotiques, etc.,
00:23:44 on a toujours vu des hommes qui n'avaient qu'une idée,
00:23:46 faire jouir leurs partenaires et qui aimaient les femmes.
00:23:50 Donc il faut faire la part des choses.
00:23:52 Il y a ce que la société a imposé à l'humanité
00:23:58 et puis la réalité sous les alcoves.
00:24:01 Est-ce que je suis clair dans ce que je dis ?
00:24:03 Oui, je crois tout à fait clair.
00:24:06 En tout cas, je trouve que ça permet aussi de peut-être se rendre compte
00:24:11 que oui, on a "mis sur un pied d'estale" l'homme,
00:24:16 qu'il n'en a pas toujours bien utilisé la place.
00:24:21 Mais je trouve que c'est intéressant de voir au final
00:24:25 que dans l'histoire il y avait quand même un peu cette place judicieuse
00:24:30 et "légitime", mais qui a à avoir, comme vous dites, un cas de figure
00:24:36 dans le sens où c'est sa place, mais il ne faut pas qu'il en abuse.
00:24:43 Vous voyez un peu ?
00:24:45 Oui, bien sûr.
00:24:46 Mais je crois qu'aujourd'hui, en tout cas en France,
00:24:51 malheureusement c'est loin d'être le cas dans tous les pays du monde,
00:24:54 je crois qu'aujourd'hui en France il y a une égalité.
00:24:57 C'est-à-dire que si les femmes...
00:25:02 Moi je milite pour ça, c'est que les femmes apprennent mieux à se respecter
00:25:07 et à ce moment-là aucun homme ne peut la dominer, en tout cas en France aujourd'hui.
00:25:12 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça, j'imagine.
00:25:15 Et le problème c'est qu'évidemment il y a un manque d'éducation fondamental
00:25:21 auprès des jeunes filles et des jeunes garçons
00:25:24 et tous les abus de domination masculine qu'on voit aujourd'hui
00:25:29 sont souvent dus à un manque de repères et à un manque d'éducation
00:25:34 de la part de la mère et du père,
00:25:36 ce qui fait que l'homme se croit en effet le possesseur du corps de sa partenaire.
00:25:44 Voilà, moi je ne suis pas du tout historienne ni sociologue, j'ai envie de dire.
00:25:51 Je parle de la rencontre et la communication du masculin et du féminin en nous
00:26:01 et donc cet homme avec sa force masculine et maîtrise
00:26:11 est un homme qui se sent fort dans son statut d'homme.
00:26:18 Il a du féminin parce qu'il a aussi à savoir se recharger, se ressourcer
00:26:25 dans le corps d'une femme et la femme a du masculin pour être dans la paix,
00:26:35 la considération du masculin qui va la régénérer, qui va la redresser.
00:26:45 Ce que je veux dire pour moi, cette histoire de force masculine et féminine
00:26:52 sont le lit de la force de vie qui nous a donné la vie, donc de la sexualité
00:27:02 et cette sexualité au quotidien reconnue récemment au niveau social
00:27:11 avec la révolution sexuelle après cette découverte incroyable
00:27:17 qui a été la contraception, nous permet d'entretenir notre santé.
00:27:23 Si vous voulez, moi je suis médecin, la sexualité pour moi est une médecine préventive
00:27:29 qui entretient la santé. Donc cette force féminine et masculine
00:27:35 ont besoin de se rencontrer pour entretenir notre santé.
00:27:42 - Je précise pour qu'on comprenne bien, ça veut dire aussi que dans un couple d'homosexuels,
00:27:47 que ce soit deux hommes ou deux femmes, c'est pareil, il y a une sorte de force,
00:27:51 de rencontre de deux forces qui font que chacun se sent mieux.
00:27:56 On n'est pas là non plus à penser qu'il faut absolument être hétéro pour bénéficier de cette élan.
00:28:00 - Non, non, ce n'est pas ce que je dis absolument.
00:28:02 Je sais bien Daniel, je précise juste pour que tout le monde comprenne bien.
00:28:06 C'est grâce à l'autre, en quelque sorte Arnaud, que l'on va soit se régénérer dans le sens Yin
00:28:17 ou se régénérer dans le sens Yang, pour reprendre à nouveau le Yin et le Yang dont je parlais tout à l'heure.
00:28:23 Donc on a tout à gagner à s'entendre et à ne pas faire la guerre des sexes, si je puis dire.
00:28:28 - Bien sûr, merci beaucoup. Oui, parce que c'est vrai qu'on entend un peu ce mouvement féministe, etc.
00:28:32 et qu'on ne sait plus trop. Merci d'avoir redéfini un peu comme ça.
00:28:36 - Je pense que les femmes dans ce mouvement féministe dont vous parlez, Arnaud,
00:28:40 elles sont avec toute la douleur et la souffrance de leurs ancêtres de femmes.
00:28:47 Elles veulent se venger de quelque chose qui est du passé.
00:28:52 Malheureusement, ce n'est pas comme ça qu'on avance.
00:28:55 Je comprends leur colère, mais il faut qu'elles guérissent chacune pour qu'on puisse éviter la guerre des sexes.
00:29:02 - Merci pour ces belles paroles, complète sagesse.
00:29:06 - Merci à vous Arnaud, merci beaucoup.
00:29:09 Alors on continue avec Samuel qui va répondre à trois questions intimes. Bonjour Samuel.
00:29:13 - Bonjour Brigitte et bonjour Daniel. - Bonjour.
00:29:17 - Et bien justement, est-ce que vous êtes construit d'après votre père ou contre votre père ?
00:29:23 - Je ne me demande pas plus, c'est juste une question un peu en relation avec l'émission d'aujourd'hui évidemment.
00:29:32 - Oui, bien sûr. J'avais un père assez en retrait.
00:29:37 - Oui ? - Oui.
00:29:39 - Ça n'a pas été votre modèle ? - Non, ça n'a pas été mon modèle, non.
00:29:46 Je dis ça, j'espère qu'il ne s'adrètera pas s'il m'entend, mais enfin je pense qu'il le sait de toute façon,
00:29:53 c'était quelqu'un qui était très en retrait par rapport à ma mère.
00:29:56 - D'accord, donc vous, vous avez pris votre place.
00:29:59 Deuxième question, qu'est-ce que vous regardez en premier chez une femme ?
00:30:04 Et ne me dites pas les yeux, c'est interdit.
00:30:07 - Je pourrais dire les mains, parce que j'ai une vraie obsession des mains, mais en fait non, c'est pas vrai, c'est les fesses.
00:30:14 - Les fesses, bah oui, bah oui, bah oui.
00:30:17 Bon, et dernière question, est-ce que vous avez un bon rapport avec le préservatif,
00:30:22 ou est-ce que c'est quelque chose de pénible ou de compliqué pour vous ?
00:30:26 - Oh là là, j'en ai pas mis depuis... je peux même pas dire...
00:30:30 - Si vous êtes avec une partenaire, tout va bien, on n'est pas là pour faire la police de toute façon.
00:30:36 - Non, je suis marié depuis un bon moment maintenant,
00:30:40 donc non, je vais pas dire que j'étais très fan.
00:30:44 - Bah oui, malheureusement comme beaucoup d'hommes.
00:30:47 Et vous pouvez poser une question à Daniel Flamenbaum, elle vous écoute.
00:30:51 - Oui, alors, j'ai récemment écouté une émission, Daniel, dans laquelle vous interveniez sur la transmission des traumas entre générations,
00:30:59 qu'on appelle, je crois, psychogénéalogie, psychanalyse transgénérationnelle.
00:31:05 Et il se trouve que j'ai un oncle qui a fait beaucoup de recherches généalogiques,
00:31:09 et en m'en parlant, je me suis rendu compte que c'est comme ouvrir un livre,
00:31:15 c'est comme une épopée en fait, il y a des traumas, des joies, des faits divers,
00:31:19 c'est assez impressionnant.
00:31:22 Et lorsqu'on décide de faire un travail psychogénéalogique,
00:31:27 est-ce qu'il consiste à faire table rase de son passé, ou est-ce qu'il s'agit plutôt d'apprendre à vivre avec ?
00:31:34 - Ah ben, il n'est pas question de faire table rase du passé, puisqu'il est question de savoir qu'il a existé,
00:31:40 au contraire de le reconnaître, et de savoir qu'on en porte une mémoire.
00:31:47 Alors, quand on commence un travail, il faut savoir ce que l'on cherche,
00:31:52 parce que sinon, on peut se perdre.
00:31:55 Ce n'est pas pareil de faire un travail généalogique parce qu'on n'arrive pas à trouver de travail,
00:32:00 ou parce qu'on n'arrive pas à trouver un partenaire,
00:32:04 parce qu'on ne sait pas vivre sa sexualité avec celui auquel notre cœur s'est ouvert.
00:32:10 Vous voyez, il faut cibler la recherche,
00:32:14 puisque nos ancêtres, comment ont-ils vécu leur vie d'hommes, de femmes, de pères, de mères,
00:32:24 avec la notion de répétition, savoir que l'humain répète.
00:32:31 Comme je vous l'ai dit, nous contenons la mémoire, une mémoire.
00:32:37 Nous contenons des mémoires de la part de nos ancêtres,
00:32:42 et comme on se rencontre pour le meilleur et pour le pire,
00:32:47 souvent les mémoires se complètent, j'ai envie de dire,
00:32:54 entre une lignée maternelle et paternelle.
00:32:57 Et c'est ça qui permet de laisser passer les difficultés, les traumatismes.
00:33:04 Et en psychanalyse transgénérationnelle,
00:33:07 un traumatisme qui émotionnellement n'a pas été reconnu tellement il a été violent,
00:33:16 il va se transmettre de génération en génération,
00:33:21 et c'est ça qu'on va appeler un fantôme,
00:33:25 parce que dans la succession des générations,
00:33:29 l'origine du traumatisme va se perdre,
00:33:32 c'est comme si le traumatisme devenait voilé,
00:33:37 et c'est pour ça qu'il va pouvoir s'appeler un fantôme.
00:33:41 On est toujours tributaire d'un empêchement à pouvoir devenir soi-même,
00:33:49 dans sa vie joyeuse et heureuse d'homme et de femme,
00:33:54 puisqu'on parle de sexualité,
00:33:57 et puis ça ne se passe pas comme on l'espère,
00:34:00 donc on a des freins que l'on ignore,
00:34:04 et c'est là toute l'importance de savoir qu'on a un héritage.
00:34:10 - Ça vous paraît clair Samuel ?
00:34:12 - Tout à fait, c'est passionnant.
00:34:14 - Voilà, écoutez, allez débusquer les fantômes Samuel !
00:34:21 - Oui, débusquer les fantômes de ceux qui vous empêchent de vivre !
00:34:27 - Oui, on a bien compris, il ne faut pas y aller comme ça sans...
00:34:32 - Oui, parce qu'on se perd et on ne trouve rien.
00:34:35 - Comprendre les répétitions, les dates, l'âge,
00:34:40 quand il y a eu des traumatismes graves, des morts à la guerre,
00:34:47 des morts d'enfants, des morts de femmes enceintes,
00:34:51 à quel âge ça s'est passé pour eux,
00:34:55 il est important de comprendre que l'on risque d'être fragilisé
00:34:59 au même âge que nos ancêtres.
00:35:02 Et ça, ça aide vraiment de pouvoir travailler une vigilance,
00:35:11 à avoir suffisamment de la force pour devenir soi-même.
00:35:16 - Merci Samuel en tout cas de cette belle question.
00:35:19 - Oui, merci.
00:35:20 - On fait une petite pause et on retrouve Frédéric qui veut...
00:35:22 - Heures 16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:35:25 - Nous sommes en compagnie de Daniel Flammenbaum
00:35:28 à l'occasion de la sortie de son dernier livre "Accords et Chœurs" aux éditions PAYO,
00:35:33 où on évoque justement le transgénérationnel par rapport à la sexualité.
00:35:37 Je crois Frédéric que vous réagissez au témoignage de Iris qu'on a entendu en début d'émission.
00:35:42 Vous êtes également un enfant issu des années 68, c'est bien ça ?
00:35:46 - C'est ça, oui, voilà, tout à fait.
00:35:48 Bonjour Brigitte, bonjour Daniel, à votre invité.
00:35:51 - Bonjour.
00:35:52 - Voilà, moi je voulais témoigner positivement en fait,
00:35:55 parce que j'ai eu la chance d'avoir des parents très ouverts dans ces années-là.
00:36:00 Moi c'était plutôt ambiance boule à facettes, une maman qui sort en boîte,
00:36:04 un papa qui a cramé la vie par les deux bouts, mais qui est mort très jeune par contre.
00:36:08 Donc ça c'était moins... et donc une maman très présente,
00:36:11 pas trop présente non plus, juste ce qu'il faut,
00:36:14 et qui m'a acceptée en tant que telle avec qui j'ai eu beaucoup de dialogues,
00:36:19 en particulier sur ma bisexualité.
00:36:22 Parce que elle l'a acceptée très bien,
00:36:24 elle a connu les personnes avec qui j'étais, aussi bien que femme,
00:36:27 elle a été elle-même très ouverte.
00:36:30 Ma maman était voyante, donc elle est installée en tant que voyante,
00:36:33 donc en plus elle avait des dons qui nous guidaient par rapport à la voyance.
00:36:38 Et puis elle sortait, moi je ne les ai pas...
00:36:42 Je l'ai vue sortir dans des boîtes transformistes,
00:36:46 avec des copines, avec...
00:36:48 Elle a eu des petits amis après la mort de mon père que j'ai perdu à 17 ans.
00:36:52 Et donc je n'ai pas de contentieux, je n'ai pas de problème on va dire,
00:36:55 parce que j'ai eu beaucoup de dialogues,
00:36:58 tous les langages, comme on dit de Bolton,
00:37:01 on parlait beaucoup, on parlait beaucoup.
00:37:03 Le seul traumatisme c'est de l'avoir perdu maintenant,
00:37:05 de ne plus l'avoir à mes côtés.
00:37:07 Voilà.
00:37:08 Et puis de mon père que j'ai perdu à 17 ans,
00:37:10 mais sinon à part ça, au niveau de ma sexualité,
00:37:13 j'ai été accueilli en tant que tel,
00:37:16 j'ai pas eu de problème, j'ai été accepté.
00:37:19 Par rapport à d'autres générations où ça posait problème,
00:37:21 où tout était caché, sur la nudité, du naturisme, on n'était pas...
00:37:27 J'ai eu beaucoup de chance en fait.
00:37:30 J'ai eu beaucoup de chance et j'ai eu une arrière-grand-mère
00:37:33 qui a élevé ses sept enfants avec sa bonne.
00:37:35 Donc la mémoire, vous parliez de moi, oui.
00:37:38 Mon arrière-grand-père était sculpteur, il disparaissait, il réapparaissait.
00:37:42 Et on en a parlé avec maman d'ailleurs de cette arrière-grand-mère-là,
00:37:46 qui c'était un peu bizarre quand même,
00:37:48 cette histoire d'élever seul ses enfants, vivre avec sa bonne.
00:37:51 On s'est toujours posé des questions.
00:37:53 Si elle était lesbienne, c'est ça ?
00:37:55 Oui, carrément.
00:37:56 On parle vrai, hein, sur ce drapeau.
00:37:59 Oui, caché, parce qu'en 1908, quand même,
00:38:03 là on remonte carrément au calende.
00:38:07 Donc là c'était encore moins possible d'en parler,
00:38:10 et donc cette histoire d'élever, d'avoir ce promiscuité avec...
00:38:14 Voilà, peut-être qu'il y a eu une mémoire effectivement dont vous parliez.
00:38:16 C'était le sujet du jour, c'est ça ?
00:38:18 Oui, mais vous voyez, ce qui est intéressant,
00:38:21 c'est que si vous en parlez...
00:38:22 Vous en avez parlé avec votre mère,
00:38:24 mais avec légèreté et humour,
00:38:27 donc de toute façon, c'est pas quelque chose qui aurait pu vous nuire,
00:38:31 je crois, puisque vous en parliez avec ouverture.
00:38:34 Et sincérité.
00:38:36 Oui, voilà, sincérité.
00:38:38 Et respect.
00:38:40 Respect, et puis pas de mesquinerie,
00:38:42 enfin je veux dire pas de moquerie non plus.
00:38:45 J'ai pas été élevé là-dedans, je veux dire.
00:38:47 Donc au niveau de l'acceptation, entre guillemets,
00:38:50 parce que pour moi ça va de soi et rien n'accepter,
00:38:52 au niveau du racisme, de la sexualité de l'autre,
00:38:55 j'ai aucun problème, quoi.
00:38:57 J'accepte les personnes telles qu'elles sont,
00:38:59 je suis pas parfait, hein.
00:39:01 Mais bon, à ce niveau-là, j'ai pas été élevé dans un carcan, on va dire.
00:39:05 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:39:07 - Je vais vous témoigner de l'importance de la transmission.
00:39:10 - Oui, oui.
00:39:11 - Et de la parole.
00:39:13 - Et bien c'est ça pour moi, la parole.
00:39:16 - Oui, la parole. Tout est langage, vraiment.
00:39:19 Et donc j'ai grandi avec deux pères, en fait,
00:39:21 un qui m'a conçu et puis l'autre qui m'a élevé.
00:39:23 Donc l'image paternelle, elle était pas trop présente,
00:39:25 j'ai plutôt grandi avec des femmes, d'ailleurs.
00:39:27 Et voilà, tout ça, je me suis conçu.
00:39:30 - Mais d'ailleurs, ça remonte déjà à votre arrière-grand-mère,
00:39:33 avec des femmes, enfin on voit bien.
00:39:35 - C'est du matriarcat, chez moi.
00:39:37 Et puis j'ai un côté, on va dire, un peu féminin,
00:39:40 mais pas physiquement.
00:39:42 Je fais pas gay, je fais pas...
00:39:44 physiquement, j'ai pas du tout d'allure...
00:39:46 Voilà, je réparais des mobilettes, je jouais pas à la poupée,
00:39:48 en fait, en gros, pour caricaturer.
00:39:51 Mais je veux dire, j'ai pas de...
00:39:54 Voilà, je suis autoriverse, on va dire, voilà.
00:39:57 - Non, mais je crois que vous êtes à l'aise
00:39:59 avec votre masculinité et votre part féminine.
00:40:03 - Tout à fait. - Et c'est ça qui est...
00:40:05 - Oui, oui, exactement.
00:40:07 - Je fais un grand écart entre les deux, sans problème.
00:40:09 Bon, après, voilà, c'est un travail aussi,
00:40:11 je veux dire, ça a pas été comme ça.
00:40:13 Mais j'ai pas été barré dans mon chemin,
00:40:16 bien au contraire.
00:40:17 J'ai été accueilli, et ça, c'est formidable.
00:40:19 Moi, ce que j'ai envie de dire à tous les parents,
00:40:21 acceptez vos enfants comme ils sont, quoi.
00:40:23 C'est sûr que le pire, c'est de les reprocher.
00:40:25 - Non, mais transmettez-leur,
00:40:27 par la parole, comme on a pu vous le faire.
00:40:32 Le respect de l'autre, de son statut sexuel,
00:40:39 et de comment la sexualité fait partie de la vie.
00:40:43 - Tout à fait. Et que c'est une pulsion de vie.
00:40:46 - Merci, je viens de ce témoignage.
00:40:49 - C'est une pulsion de vie, et c'était...
00:40:51 Oui, oui, mais merci à vous aussi, c'est très pertinent,
00:40:53 tout ce que vous dites, je vous écoute avec attention,
00:40:56 et c'est très intéressant.
00:40:58 Mais voilà.
00:41:00 Donc voilà mon témoignage positif.
00:41:02 Je n'ai pas été brimé, et ça ne veut pas dire
00:41:04 que j'ai fait n'importe quoi non plus.
00:41:06 Attention, j'ai été paramétré aussi,
00:41:08 et justement, peut-être mieux qu'un autre,
00:41:10 puisqu'il y avait le dialogue.
00:41:12 - Vous avez été éduqué, tout simplement.
00:41:14 Éduqué, parce que, bien sûr,
00:41:16 on ne fait pas n'importe quoi, parce qu'on est éduqué.
00:41:18 Vous avez été élevé dans la tolérance,
00:41:21 mais aussi dans le respect d'une société
00:41:26 qui a des lois, et voilà.
00:41:28 - Et la connaissance du corps.
00:41:31 - Oui, aussi, et puis pas de peur,
00:41:34 pas de...
00:41:36 Il n'y avait pas de peur de l'autre,
00:41:40 de l'inconnu.
00:41:42 - Merci beaucoup de ce témoignage, Frédéric.
00:41:46 - Merci à vous, Brigitte.
00:41:48 - Non, non, merci à vous.
00:41:49 C'est important de vous entendre,
00:41:50 parce que moi, c'est ce pour quoi je milite,
00:41:52 c'est pour qu'on puisse donner cette information
00:41:55 le plus vite possible aux enfants qui arrivent au monde.
00:41:58 Et on voit bien que ça donne des êtres
00:42:01 qui semblent bien épanouis,
00:42:03 parce que ça a l'air d'être votre cas, Frédéric.
00:42:05 Merci. - Merci beaucoup.
00:42:07 - Alors, on va continuer, bien sûr,
00:42:09 après les infos, avec vous, n'hésitez pas.
00:42:11 Vous avez envie de réagir sur votre sexualité,
00:42:14 qui va bien ou qui ne va pas bien, d'ailleurs.
00:42:17 On vous attend au 0826 300 300.
00:42:21 C'est important, parce qu'on voit bien,
00:42:23 grâce au témoignage qu'on a depuis 14 heures,
00:42:26 à quel point, c'est pas innocent,
00:42:29 ce qu'on nous a transmis, ce qu'on a entendu,
00:42:32 ce qu'on a vu, et c'est ça qui...
00:42:35 C'est le but de cette émission particulièrement, aujourd'hui.
00:42:37 - On a la liberté, elle est parfois plus restreinte
00:42:40 qu'on ne le pense, et il faut profiter
00:42:42 de la part que l'on a.
00:42:44 - Voilà, mais on peut aussi faire sauter les verrous.
00:42:48 - Absolument.
00:42:49 - Mais il faut-il encore comprendre
00:42:50 que ce sont des verrous qu'on nous a transmis.
00:42:52 Alors, j'ai une petite devinette,
00:42:54 Danielle Flammenbaum, vous inquiétez pas,
00:42:56 il n'y a jamais personne qui la trouve, la réponse,
00:42:58 mais c'est peut-être assez facile, quand même.
00:43:00 Quel est le prénom masculin qui désigne également
00:43:03 les seins des femmes ?
00:43:05 Vous pouvez y réfléchir un petit peu,
00:43:06 et puis si vous le trouvez, vous me donnez la réponse,
00:43:08 ce sera tout de suite après les infos.
00:43:10 - On est en compagnie de Danielle Flammenbaum,
00:43:17 aujourd'hui gynécologue, énergéticienne,
00:43:20 auteure de nombreux ouvrages,
00:43:22 dont le dernier "Accords et Coeur", aux éditions Paillot,
00:43:25 et on évoque la construction de notre sexualité
00:43:28 par rapport à, évidemment, nos ancêtres.
00:43:31 Eh oui, on n'est pas nés dans un chou,
00:43:34 on n'a pas été apporté par une cigogne.
00:43:36 Derrière nous, il y a eu des hommes, des femmes
00:43:39 qui se sont aimés, qui se sont disputés,
00:43:42 qui ont souffert ou qui ont eu une sexualité épanouie,
00:43:47 et c'est de ça dont on parle.
00:43:48 Avec vous, bien sûr, et avec Isabelle qui nous a rejoints.
00:43:51 Mais d'abord, la petite réponse à ma devinette,
00:43:53 je crois, Danielle Flammenbaum, que vous n'avez aucune idée,
00:43:56 le prénom masculin qui désigne également les seins des femmes.
00:44:00 - Je n'ai pas trouvé.
00:44:02 - Eh bien, c'est les Robert, ou Robert.
00:44:05 - Bah oui, bien sûr.
00:44:06 - Bah évidemment, c'est toujours facile quand on a la réponse.
00:44:09 Bonjour Isabelle.
00:44:11 - Bonjour Richie, et bonjour docteur Flammenbaum.
00:44:15 - Bonjour.
00:44:16 - Merci d'être avec nous Isabelle.
00:44:18 Alors, votre sexualité depuis votre divorce,
00:44:22 il y a dix ans déjà, est un petit peu plate.
00:44:27 - Très plate.
00:44:30 - Trop plate.
00:44:32 - Oui, bon, il s'avère que j'ai aussi d'autres choses à gérer
00:44:37 qui m'ont pris toute mon vie.
00:44:40 Mais de toute façon, même quand j'étais mariée,
00:44:44 ça a duré une quinzaine d'années,
00:44:47 c'était très plat aussi.
00:44:50 Alors que quand j'étais étudiante, plus jeune,
00:44:54 c'était un peu plus sympa, un peu plus vivant.
00:44:58 Voilà, et moi je suis en contre exemple au monsieur que vous avez eu juste avant,
00:45:03 c'est-à-dire que c'est une sexualité,
00:45:07 chez nous c'était tabou.
00:45:09 C'était même sale, en fait.
00:45:13 Et j'ai pas du tout eu la même éducation que ce monsieur.
00:45:18 À tel point par exemple que là, j'ai une fille qui est bisexuelle, d'ailleurs,
00:45:26 et ma maman trouve ça dégoûtant.
00:45:30 - Oui, donc votre mère vous a donné comme conseil,
00:45:37 enfin comme modèle de la sexualité,
00:45:41 c'est sale, on n'en parle pas,
00:45:44 donc vous partez quand même avec un handicap.
00:45:47 - Oui, et j'ai appris ensuite, sur le tard,
00:45:52 après la mort de mon père, que ma maman avait subi des abus sexuels.
00:45:56 Et ça c'est quelque chose que j'ai toujours senti dans ses gestes,
00:46:00 quand elle était dans ses gestes avec moi, en tant que petite fille,
00:46:05 qu'il y avait comme une espèce de répugnance à toucher,
00:46:09 il y avait quelque chose de bizarre dans son attitude,
00:46:13 et après j'ai compris que c'était sur le point...
00:46:16 - Vous voulez dire comme si elle avait peur, en vous touchant, de commettre un abus ?
00:46:20 C'est de cette ordre-là que vous dites ?
00:46:23 - Oui.
00:46:24 - Vous imaginez comment ça a pu, dans votre petit corps d'enfant,
00:46:28 penser que "mon corps n'est pas agréable à être touché".
00:46:33 On sait à quel point un corps qui n'est pas touché,
00:46:39 avec respect certes, mais avec un peu de sensualité,
00:46:42 peut devenir un corps qui ne vibre plus.
00:46:46 - Oui, oui, oui.
00:46:48 D'ailleurs, moi je suis très...
00:46:50 Au contraire, en plus, je ne suis pas du tout comme ça,
00:46:53 j'aime la danse, j'aime bouger,
00:46:55 j'aime sentir le contact des bras sur mon corps,
00:46:58 j'aime des choses toutes simples.
00:47:01 La tendresse, la caresse,
00:47:05 le "coucouning",
00:47:10 la chaleur du corps à corps.
00:47:14 Alors moi, ce que j'ai envie de vous dire, Isabelle,
00:47:18 c'est que vous, sans vous en rendre compte,
00:47:24 vous êtes emboîtée dans l'interdit transmis par votre mère.
00:47:31 Alors c'est peut-être un peu brutal comme réflexion,
00:47:35 mais alors que jeune, vous étiez plus vivante, plus dynamique,
00:47:42 l'engagement du mariage vous a,
00:47:47 je veux dire presque pétrifiée,
00:47:51 vous a réemboîtée dans l'héritage des femmes de votre famille,
00:47:59 et là du coup de votre mère.
00:48:02 Et la sexualité était taboue,
00:48:05 mais d'autant plus taboue que finalement,
00:48:08 elle avait aussi subi un abus.
00:48:12 Donc si vous voulez, c'est comme si vous étiez...
00:48:16 vous manquiez de dynamique évolutive
00:48:21 pour oser devenir et récupérer la liberté
00:48:26 que vous pouviez ressentir étudiante.
00:48:29 - Vous voyez Isabelle, j'ai envie de vous dire,
00:48:31 quand on est jeune, au moment de la puberté,
00:48:34 au moment de l'adolescence et au début de sa vie,
00:48:38 vous avez été un petit peu emportée par votre pulsion,
00:48:42 donc là vous avez pu avoir une sexualité,
00:48:44 parce que la pulsion a été plus forte que l'interdit maternel,
00:48:48 si on peut dire.
00:48:49 Et puis à un moment donné,
00:48:51 cet élan vital que l'on pourrait appeler pulsion,
00:48:54 moi j'aime bien parler de l'élan vital,
00:48:57 qui nous donne envie,
00:48:59 qui fait qu'on a le désir de vivre,
00:49:02 le désir sexuel,
00:49:04 et bien à un moment donné, cet élan vital,
00:49:07 il est coincé par tout ce que votre mère vous a transmis.
00:49:12 - Oui, et comment on récupère à ce moment là cette transmission ?
00:49:17 Puisque jeune, cet élan vital,
00:49:19 il est aussi autorisé maintenant dans la société.
00:49:23 Il était autorisé, vous pouviez oser,
00:49:27 avec le soutien des copines,
00:49:29 les jeunes peuvent découvrir et oser
00:49:35 une sexualité de liberté agréable,
00:49:39 alors que de récupérer,
00:49:42 c'est comme si c'était la famille qui nous réemboîtait dans l'interdit.
00:49:49 - Le fait de se marier, le statut social,
00:49:51 le rencontre dans l'école...
00:49:52 - De devenir mère, etc.
00:49:54 - Oui.
00:49:55 - Mais voyez, là c'est vous Isabelle,
00:49:58 actuellement, puisque vous appelez, c'est pas anodin,
00:50:00 c'est à vous de voir,
00:50:02 qu'est-ce que vous allez choisir comme chemin ?
00:50:04 Est-ce que vous gardez ce chemin avec cet interdit ?
00:50:08 Ou est-ce que vous essayez de retrouver le chemin de votre adolescence ?
00:50:13 - Et la force du désir,
00:50:15 la force du désir qui vous demande de vous extirper
00:50:21 de cet interdit et de cette monotonie
00:50:25 qui visiblement vous pèse,
00:50:28 sinon vous n'êtes pas en ligne maintenant.
00:50:34 - Parce que vous avez autour de 45 ans, j'imagine,
00:50:40 si on fait un calcul, 10 + 15, 25...
00:50:43 - 57.
00:50:46 - Oui, donc vous avez encore la possibilité de vous rouvrir ?
00:50:51 - Toujours, elle est en actualité.
00:50:53 - Toujours cette possibilité.
00:50:55 - Oui, même à 67.
00:50:58 - Oui, oui, oui, toujours, toujours.
00:51:01 Déjà, vous, qu'est-ce que vous avez envie de...
00:51:08 Quel sens vous avez envie de donner à cet élan vital qui est en vous
00:51:12 et qui pour l'instant est un petit peu éteint ?
00:51:18 - En fait, je n'arrive pas du tout à m'imaginer dans une sexualité.
00:51:25 Je ne m'imaginerai plus dans des processus de création autres,
00:51:29 mais pas dans une sexualité.
00:51:32 - D'accord.
00:51:33 - C'est ça, c'est ce que je vous dis.
00:51:36 Il y a toujours une perspective de fidélité à ce qui vous a été transmis,
00:51:43 alors que ce n'est pas du tout celle à laquelle vous adhérez maintenant.
00:51:49 - Mais est-ce que... Excusez-moi de cette question, Isabelle,
00:51:52 mais est-ce que vous avez eu de la jouissance quand vous faisiez l'amour,
00:51:55 même avec votre mari ?
00:51:57 Et aujourd'hui, il vous arrive de vous masturber
00:52:01 ou est-ce que c'est quelque chose qui est vraiment derrière ?
00:52:05 - C'est derrière.
00:52:07 - C'est derrière.
00:52:08 - Oui.
00:52:09 - Parce que c'est par là qu'il faut repartir,
00:52:13 déjà vous, avec vous-même.
00:52:16 Parce que quand même, Daniel en parlait tout à l'heure dans la première heure,
00:52:22 un orgasme, ce n'est pas mal pour la santé.
00:52:26 - Oui, c'est sûr.
00:52:28 - C'est le fait de pouvoir utiliser la rencontre de force sexuelle
00:52:37 pour entretenir notre vie.
00:52:40 C'est une médecine préventive, ça entretient la santé.
00:52:45 Quand on sait vivre, quand on sait en tirer des bénéfices,
00:52:48 et là vous appelez, ça veut dire que vous êtes quand même un peu perdu,
00:52:52 vous ne comprenez pas très bien
00:52:53 pourquoi cette sexualité est tant mise de côté.
00:52:57 - Et puis vous savez, Isabelle, il y a toujours ce qu'on parle en psychanalyse,
00:53:02 on parle du lien de loyauté,
00:53:04 vous vous sentez un petit peu solidaire de votre mère,
00:53:08 mais elle a eu sa vie, maintenant c'est à vous d'avoir la vôtre.
00:53:13 - Oui, je pense que c'est aussi toute l'histoire
00:53:18 de l'ensemble des femmes de la famille qui a été transmise en même temps.
00:53:21 - Bien sûr, sûrement.
00:53:24 - C'est pour ça que je parle de comment c'est important de s'extirper,
00:53:31 et là il faut de la force, il faut de la force pour quitter cette emprise.
00:53:37 C'est une emprise, il faut de la force.
00:53:41 Et alors moi, comme je suis énergéticienne,
00:53:44 je sais apprendre aux gens qui me consultaient maintenant,
00:53:49 au groupe que je m'aide,
00:53:51 à acquérir, à savoir appeler des forces extérieures
00:53:55 pour se renforcer et pour pouvoir vraiment imprimer,
00:54:02 imposer son désir.
00:54:04 Il faut que vous puissiez sortir de votre enfermement, de votre carcan,
00:54:10 et ça ne va pas vous tomber du ciel.
00:54:13 Ce désir ne va pas vous attraper pour que vous puissiez vous dynamiser.
00:54:19 Vous êtes seul maître à bord.
00:54:23 - Mais en tout cas, vous savez, puisque vous dansez,
00:54:25 vous savez à quel point quand vous avez dansé,
00:54:27 comment votre corps est mieux.
00:54:29 Bien figurez-vous que la sexualité, c'est un plus encore.
00:54:33 - Merci.
00:54:36 - Merci Isabelle, merci à vous surtout.
00:54:38 On fait une petite pause, on retrouve Patrick dans un instant.
00:54:43 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:54:47 - Toujours en compagnie de Daniel Flamenbaum,
00:54:50 on évoque notre sexualité et surtout la manière dont elle se construit.
00:54:55 Et grâce à vos témoignages, je crois qu'on se rend compte
00:54:59 qu'on n'est pas si libre qu'on aimerait le croire.
00:55:02 Bonjour Patrick.
00:55:05 - Bonjour Flamenbaum.
00:55:07 - Bonjour.
00:55:09 - Patrick, vous voulez parler de votre ex, je crois.
00:55:12 - J'étais parti là-dessus Brigitte, puis j'ai écouté votre émission.
00:55:15 Et surtout, je me souviens que souvent,
00:55:19 vous préférez qu'on ne s'en parle que soi, dans l'absolu,
00:55:21 quand on est avec ses voyages, qu'on ne se sursurt sur les autres.
00:55:23 Et c'est vrai que, pourquoi ?
00:55:25 Parce que spontanément, je ne voyais pas tout à fait le lien
00:55:28 avec une histoire à raconter sur mes ancêtres et ma sexualité.
00:55:34 Et en réfléchissant et à l'écoute de votre émission,
00:55:37 il y a des questions qui sont venues en fait.
00:55:40 Pourquoi ? Parce que tout simplement, je ne connais pas mes grands-parents.
00:55:44 Du côté de mon père, de la famille, je me souviens assez tôt.
00:55:48 Et voilà, je ne les ai jamais vus, mais vraiment jamais.
00:55:52 - Et il ne vous en a jamais parlé ?
00:55:56 - Si, si, on en a parlé.
00:55:58 Et du côté de ma mère, pareil, j'ai dû connaître mon grand-père,
00:56:00 mais il a dû décéder quand j'avais 4 ans.
00:56:02 Donc en fait, je ne connais pas mes familles.
00:56:05 Ma famille, moi, commence avec mes parents.
00:56:08 Et globalement, j'ai été aimé.
00:56:10 Et globalement, je considère que j'ai plutôt une sexualité
00:56:13 qui correspond à mes attentes.
00:56:15 Et tout va plutôt bien.
00:56:17 Mais en réfléchissant et en creusant la question,
00:56:20 en fait, oui, mon père m'a bien sûr parlé de sa mère.
00:56:24 En fait, mon père est un enfant qui n'a pas été reconnu.
00:56:28 Ma grand-mère était d'un milieu très bourgeois,
00:56:33 très aisé en Allemagne dans les années 30.
00:56:37 Et elle est tombée en 7 à 16 ans.
00:56:40 Donc imaginons dans une famille de cette nature-là à l'époque,
00:56:42 donc toute la vie, elle avait été si mère,
00:56:44 elle a été mal vue, mais encore plus.
00:56:46 Donc mon grand-père était connu, connu des deux familles.
00:56:49 Mon père ne connaît pas son nom, mais il était connu.
00:56:52 Sauf qu'il était déjà marié, il avait 40 ans.
00:56:54 Et cette grand-mère, la mère de mon père,
00:56:58 était plutôt une femme assez libre pour l'époque,
00:57:01 même par rapport au contexte politique.
00:57:05 À l'époque où les Allemands étaient plutôt nazis,
00:57:09 elle était assez critique sur la question.
00:57:13 Donc une femme assez libre, mais qui était
00:57:15 une femme aussi très amoureuse,
00:57:17 et qui s'est pas occupée de mon papa.
00:57:19 En fait, pour dire, c'est plutôt mes arrières-grands-parents
00:57:21 qui l'ont élevée.
00:57:23 Et pourquoi dire que...
00:57:25 - Bah si, parce que ça veut dire que votre papa,
00:57:28 quelque part, a eu une carence maternelle.
00:57:31 - Ah oui, oui.
00:57:32 - Tout en ayant l'image d'une femme très libre.
00:57:34 - Oui, tout à fait.
00:57:38 Et de fait, mon papa a reconstitué une famille.
00:57:42 Alors que dans sa formulation, il était toujours dans le déni
00:57:45 sur le manque qu'il avait pu avoir en tant qu'enfant d'amour,
00:57:49 et d'attention réelle.
00:57:51 Et à chaque fois, il disait "bah c'est pas grave,
00:57:52 de toute façon, je les ai quittés,
00:57:54 puis finalement, c'est aussi bien comme ça,
00:57:56 et tout va très bien, je vais bien, je vais bien, je vais bien."
00:57:59 Et c'est vrai que mon papa a reconstitué une famille
00:58:02 avec ma maman, et on est une famille qui a été,
00:58:05 avec trois enfants, affectivement stable et aimante.
00:58:10 Donc, et après, une fois que je vous ai fait un peu ce contexte très large,
00:58:15 il s'avère que dans ma relation aux femmes,
00:58:19 je peux être un très bon ami, je peux être un grand amoureux,
00:58:22 mais je suis assez peu désirant.
00:58:25 Alors quand je dis désirant, par exemple,
00:58:27 je pourrais presque dire que je suis un Casanova refoulé,
00:58:30 ou qu'il n'y a pas bon ami.
00:58:32 Dans le sens où je n'ai jamais eu une relation purement charnelle,
00:58:38 et plaisante, et légère, avec une femme.
00:58:41 J'ai toujours eu de belles histoires,
00:58:43 mais c'était d'abord des histoires d'amour.
00:58:46 - C'était ponctuel. Elles étaient ponctuelles.
00:58:51 - Oui, elles étaient ponctuelles,
00:58:52 mais il y avait toujours cet environnement amoureux.
00:58:55 Et à chaque fois que j'ai pu rencontrer une femme dans l'intimité,
00:58:58 c'est qu'il y avait des sentiments,
00:59:00 et qu'il y avait eu, je dirais, une histoire avant,
00:59:03 qui avait amené à cette situation-là.
00:59:06 Et que je n'ai pas du tout, j'ai des bons copains qui, eux,
00:59:09 ne sont plus pas du tout dans cette mélanie-là,
00:59:11 et qui, en effet, peuvent avoir très bien des aventures formidables.
00:59:14 Et surtout, je n'ai pas un jugement moral par rapport à ça.
00:59:16 Quand je me pose, je ne dis pas "c'est bien, c'est pas bien", etc.
00:59:19 Je n'ai pas de jugement.
00:59:21 Je vois qu'à 50 ans, les quelques fois où j'ai eu des aventures intimes avec des femmes,
00:59:27 ça a été des aventures d'abord amoureuses.
00:59:29 Et que dans ma relation amoureuse,
00:59:31 j'exclame fortement la sensualité, fortement l'amour,
00:59:35 fortement la connivence.
00:59:37 Enfin, ça, c'est bien présent.
00:59:40 Les relations physiques se passent bien aussi.
00:59:44 J'ai de bonnes relations sexuelles,
00:59:46 abonné par une association sexuelle.
00:59:47 Mais j'ai toujours un moment plus compliqué de basculer,
00:59:52 alors que d'exprimer mon désir.
00:59:54 Je ne sais pas si je suis clair, par exemple.
00:59:56 - Vous parlez de votre désir de vous engager.
00:59:58 - Non, non, l'engagement, ça, je l'ai.
01:00:00 C'est le désir, simplement, avec ma femme.
01:00:03 J'ai très facilement embrassé-la tous les jours,
01:00:06 très facilement lui offrir des fleurs,
01:00:08 très facilement la caresser.
01:00:09 C'est formidable.
01:00:10 Mais par contre, dire "j'ai du désir pour toi"
01:00:13 ou "j'ai du désir tout simplement pour moi",
01:00:15 "j'ai un désir, tu m'excites et j'aimerais beaucoup te faire l'amour",
01:00:18 je pense que ça, je ne l'ai jamais fait comme ça.
01:00:20 Et donc, par rapport à mon histoire familiale,
01:00:24 je me dis que je suis l'antithèse de ma grand-mère,
01:00:28 que je n'ai pas connue,
01:00:29 et dans la prolongation totale du virage de mon papa,
01:00:33 qui lui est passé vers la constitution d'une famille,
01:00:36 qui a été un mariage qui a duré une cinquantaine d'années.
01:00:40 Et donc, je me suis dit que c'est étonnant
01:00:44 et que ça pourrait avoir un lien, finalement.
01:00:47 - A votre avis ?
01:00:48 - Bravo Patrick !
01:00:49 Bravo Patrick de tout de suite cibler
01:00:52 comment votre père était en manque de paix.
01:00:57 Ce dont vous témoignez là,
01:01:02 c'est votre difficulté, je dirais,
01:01:07 à oser exprimer votre virilité.
01:01:13 On pourrait presque dire, hein ?
01:01:16 Le désir de cette femme que vous aimez.
01:01:20 Alors, l'aimer ne vous pose aucun problème,
01:01:24 mais la désirer et oser la désirer charnellement et sexuellement
01:01:31 est quelque chose que vous ne savez pas exprimer
01:01:35 comme un peu la panne de votre père
01:01:39 qui n'avait pas de père.
01:01:41 C'est très important pour un homme,
01:01:44 et il est vraiment intéressant
01:01:47 qu'un homme puisse se référer à son père,
01:01:52 ce père à ce père, donc au grand-père paternel
01:01:56 et l'arrière-grand-père paternel.
01:01:58 On voit comment cette virilité,
01:02:01 c'est quand même transmise,
01:02:03 puisque c'est grâce à eux que vous êtes nés.
01:02:06 Et là, il y a un manque,
01:02:10 votre père c'est comme s'il était à l'origine...
01:02:14 - Comme s'il ne bandait pas, quelque part.
01:02:17 Il était aimant, tendre, tout ce qu'on veut,
01:02:20 mais il manque cette petite...
01:02:23 - Il manque son origine masculine.
01:02:26 - Oui, oui, cette puissance.
01:02:28 - Cette puissance.
01:02:29 - Oui, oui, quand on parle de virilité,
01:02:31 on parle vraiment de cette puissance
01:02:33 que nous, les femmes, en plus, on attend de vous.
01:02:36 On aime nous entendre dire "je te désire",
01:02:40 mais il y a le chénome encore.
01:02:44 Mais là, bravo.
01:02:46 - Au niveau du diagnostic, je vous félicite, Patrick.
01:02:49 Le recyclage a été rapide.
01:02:52 - Ça va peut-être déclencher quelque chose, là, Patrick.
01:02:56 En plus, quand on s'appelle Patrick, excusez-moi.
01:02:59 - Oui.
01:03:01 - Je ne connaissais pas celle-là.
01:03:03 - Elle est bien amie.
01:03:06 - Par ailleurs, avec ma compagne et ma femme,
01:03:10 ça se passe bien.
01:03:12 - Oui, on a entendu.
01:03:14 Vous êtes très clair.
01:03:16 Est-ce que ça vous aide, ce qu'on vous raconte ?
01:03:19 - Il faut revêtir cette dimension-là.
01:03:22 D'ailleurs, on a eu une discussion avec ma femme,
01:03:25 et c'est plutôt elle qui va avoir...
01:03:28 Elle va beaucoup plus enclencher vers cette direction-là.
01:03:31 Elle a pas mal l'expression qui est un peu plus latente
01:03:34 pour le déclenchement.
01:03:36 Une fois qu'on l'a déclenché, tout va bien.
01:03:38 - C'est ça.
01:03:40 C'est là la complémentarité, la différence magnifique.
01:03:44 Et alors, c'est vrai que c'est son masculin
01:03:47 qui est plus initiateur dans ce que vous nommez.
01:03:50 - Oui, et donc vous avez trouvé votre complémentarité.
01:03:53 Écoutez, merci beaucoup.
01:03:55 Vous avez eu raison de parler de vous, Patrick.
01:03:57 C'était bien intéressant.
01:03:59 Je vous remercie, je trouve, pour le Love Conseil.
01:04:01 Et puis on continue, bien sûr, avec Alexandra
01:04:04 qui a testé pour nous un plug.
01:04:06 Et puis on continue avec vous au 0826-300-300.
01:04:09 - Eh bien, Daniel Flammenbaum,
01:04:16 je vais parler de sensualité.
01:04:18 Je vais parler de trois moments sensuels
01:04:20 que je trouve qu'on a tendance un petit peu à négliger
01:04:23 dans un couple au long cours.
01:04:25 Et donc, je vais rappeler ce qui est important
01:04:28 pour développer justement sa sensualité.
01:04:30 Parce que la sensualité, c'est ce qui entretient la libido, évidemment.
01:04:34 Donc voilà des moments privilégiés.
01:04:36 D'abord, je crois qu'il ne faut pas oublier de flirter
01:04:39 quand on est même un vieux couple.
01:04:41 Et s'embrasser, se toucher, se frôler,
01:04:44 même si on est en société.
01:04:46 Parce que ça donne une complicité sensuelle au couple
01:04:49 qui a un bon effet sur la libido.
01:04:51 Ça, c'est le premier conseil.
01:04:53 Deuxième point important, l'eau.
01:04:55 L'eau, c'est notre premier élément.
01:04:57 On était dans l'eau pendant neuf mois, si je puis dire.
01:05:01 Alors, si par exemple, vous vous êtes baignés ensemble cet été,
01:05:05 c'est un moment intime, ludique,
01:05:07 que vous pourriez reproduire par exemple
01:05:09 en prenant une douche ensemble, un bain ensemble.
01:05:12 J'aime bien l'idée de l'eau qui crée une fusion sensuelle des corps.
01:05:17 Et puis, troisième conseil,
01:05:20 mais celui-là, je crois que vous le connaissez,
01:05:21 on en parle souvent, c'est le massage ou le jeu sur le corps.
01:05:25 Il y a des produits sensuels aujourd'hui,
01:05:28 qu'on peut se mettre, des crèmes de massage.
01:05:30 On peut même se dessiner des endroits
01:05:34 où on a envie d'être embrassé.
01:05:36 Et tout ça, c'est quand même des choses
01:05:39 qui vont vous permettre d'être dans une sensualité
01:05:42 que vous partagez et qui vont donc
01:05:44 permettre à votre sexualité de rester au top.
01:05:49 Voilà, donc, pensez bien, bien toujours,
01:05:52 que la sensualité, c'est le premier pas de la sexualité
01:05:55 et que c'est souvent parce qu'on zappe la sensualité dans un couple,
01:05:59 qu'on passe tout de suite à la sexualité,
01:06:01 que la sexualité finit par être un petit peu moins intéressante.
01:06:05 Vous voulez réagir à ce love-conseil, Daniel Fleming ?
01:06:08 Oui, je veux réagir pour dire
01:06:11 comment vous avez raison de parler,
01:06:15 d'entretenir cette sensualité
01:06:19 pour s'ajuster.
01:06:23 Là, c'est comme si on prenait le temps
01:06:28 de se désirer, de réagir, d'être érotisé.
01:06:32 Alors moi, je ne dirais pas que ça entraîne obligatoirement
01:06:37 la capacité de savoir vivre sa sexualité
01:06:43 dans la rencontre des sexes, dans la compénétration.
01:06:48 Ça, c'est encore presque une autre aventure
01:06:52 qui n'est pas automatique,
01:06:55 si on est bloqué, fermé, toujours dans l'interdit.
01:07:00 Tout ce que vous racontez
01:07:04 permet l'ouverture, mais que ça enchaîne
01:07:09 sur la bonne compénétration des sexes,
01:07:13 je n'ai pas l'expérience que ce soit automatique.
01:07:17 En tout cas, ça permet déjà de rester
01:07:21 dans un contact et dans un langage décor.
01:07:24 Alexandra, vous avez reçu ce plug anal connecté
01:07:28 ditto noir de la marque WeWibe
01:07:32 et qu'on retrouve sur RueDesPlaisirs.com.
01:07:35 C'est un petit plug qui est vibrant avec une télécommande.
01:07:39 Il est mignon, il est, j'allais dire, un peu inoffensif.
01:07:44 Bonjour Alexandra. Bonjour Brigitte, bonjour Daniel.
01:07:47 Je suis ravie d'intervenir et je ferai même un petit lien
01:07:51 avec la sensualité, puisque c'était un petit peu dans mon commentaire.
01:07:55 Je vais vous offrir aujourd'hui un double feedback,
01:08:01 parce que j'ai eu le mien et aussi celui de mon partenaire.
01:08:04 Super.
01:08:05 On a trouvé que c'était un très joli objet
01:08:10 qui était vraiment comparable presque à un quasi smartphone.
01:08:14 Il y avait un très bel emballage, très joli packaging.
01:08:17 Ça faisait vraiment petit écran, déjà, pour commencer.
01:08:21 Donc, il était en silicone noir, celui que j'avais reçu,
01:08:25 avec de jolies finitions.
01:08:27 Et ça faisait vraiment… c'était un petit bijou,
01:08:29 vraiment avec une texture très agréable.
01:08:32 Donc, insertion facile avec un petit peu de…
01:08:36 une petite noisette de lubrifiant.
01:08:38 Bien sûr, oui.
01:08:40 Ce qui était intéressant, c'est que…
01:08:43 alors je vais mélanger mon retour et celui de mon partenaire.
01:08:46 Mon partenaire, en tout cas, a essayé de le positionner
01:08:49 sur son frein, justement, pour en sentir des meilleures sensations.
01:08:52 Donc, il y avait vraiment une augmentation du plaisir
01:08:54 et c'était partagé à deux.
01:08:56 Donc, ça, c'était très, très intéressant.
01:08:59 Il y a beaucoup de modules qui sont proposés avec ce jouet
01:09:04 et auxquels s'ajoutent des variables
01:09:07 quand on exerce des pressions manuelles.
01:09:10 Donc, du coup, ça va faire tout le travail.
01:09:13 Oui, il a l'air particulièrement performant.
01:09:16 Tout à fait.
01:09:17 Je suis en train de lire un petit peu.
01:09:18 Vraiment tout à fait.
01:09:19 La facilité… alors, la télécommande,
01:09:21 c'est un petit peu plus facile que l'application.
01:09:23 Il faut être un petit peu geek.
01:09:25 Cependant, je pense qu'avec un petit peu de maîtrise
01:09:27 et d'entraînement, on peut s'y accommoder.
01:09:31 Alors, nous, ce qu'on a adoré, en fait,
01:09:35 c'est qu'on pourrait penser
01:09:38 qu'un sextoy, ça donne un petit peu une connotation
01:09:42 un petit peu hard, très sexe.
01:09:45 Et en fait, ça ne nous a pas du tout donné cette impression.
01:09:48 On a abordé l'utilisation de cet objet
01:09:54 comme quelque chose de très sensuel.
01:09:56 Justement, vous parliez de sensualité tout à l'heure.
01:09:58 Il n'y avait rien du tout de…
01:10:02 C'était presque pas sexuel, en fait.
01:10:05 C'est vraiment un tout petit plug,
01:10:08 comme je disais, pas inoffensif.
01:10:10 Je veux dire, pour quelqu'un qui veut juste sentir
01:10:13 quelques sensations dans cette zone…
01:10:16 Alors, il y en a pas mal, quand même, Brigitte.
01:10:17 Il y a quand même pas mal de sensations.
01:10:19 Il est petit.
01:10:21 Cependant, il y a tellement de variables
01:10:24 dans les rythmes que…
01:10:26 De vibrations, oui.
01:10:27 De vibrations, voilà.
01:10:28 Donc, il y a des formes de vagues.
01:10:30 Il y a une forme de va-et-vient.
01:10:32 Il y a des secousses.
01:10:34 En plus, on peut la démultiplier avec,
01:10:37 comme je vous ai dit, manuellement.
01:10:40 Du coup, ça rajoute vraiment beaucoup de variables.
01:10:43 Donc, on peut jouer avec ça.
01:10:45 Donc, ça, c'est super intéressant.
01:10:47 Et on a trouvé que le plug avait constitué
01:10:50 le chef d'orchestre de notre plaisir.
01:10:52 Il a donné le rythme, la pulsation, le tempo,
01:10:54 finalement, le "là" de cette relation, en fait,
01:10:59 de ce moment.
01:11:01 Voilà.
01:11:02 Et puis, bon, il a tenu à rajouter,
01:11:05 donc je le précise,
01:11:07 que c'était quelque part les prémices d'un fantasme
01:11:10 d'une double pénétration, pour ceux qui avaient envie,
01:11:12 pourquoi pas de l'essayer.
01:11:14 Bien sûr, oui.
01:11:15 Vous voyez, ce que j'aime bien dans votre témoignage,
01:11:18 Alexandra, c'est qu'il montre bien
01:11:19 à quel point le jouer, ça peut être le tiers,
01:11:22 qui rentre dans la sexualité du couple,
01:11:25 pour justement faire évoluer un petit peu la sexualité,
01:11:28 surprendre, amuser.
01:11:30 Voilà, en fait, vous allez parler aussi du côté ludique,
01:11:33 tout à fait.
01:11:34 Et en fait, il y a un vrai paradoxe, en fait,
01:11:36 en l'utilisant, c'est qu'on pourrait penser
01:11:38 qu'il y a une connotation, voilà,
01:11:41 c'est un part en jeu aussi, pourquoi pas.
01:11:44 Mais en fait, il a créé, en tout cas pour nous,
01:11:47 une vraie connexion corporelle, une vraie sensualité.
01:11:50 C'était très délicat et ça nous a donné une autre façon
01:11:53 de, finalement, de faire l'amour ensemble.
01:11:56 Et on n'était pas du tout dans la performance.
01:11:59 Donc c'était très, très, très magnifique.
01:12:01 Bravo et merci de ce compte rendu assez précis.
01:12:05 Vous lui donnez quelle note en final, Alexandra ?
01:12:07 Alors, on a mis 9, on a juste mis 9 pour laisser un petit point
01:12:10 par rapport à l'appui.
01:12:12 Parce qu'il faut la maîtriser un petit peu.
01:12:14 Donc on a mis 9 sur 10.
01:12:16 9 sur 10 pour ce plug anal connecté télécommandé,
01:12:19 le noir, que vous retrouvez sur l'enseigne rue des plaisirs.com de la marque WeWibe.
01:12:23 Merci beaucoup, Alexandra.
01:12:25 Je vous en prie.
01:12:26 Merci à vous.
01:12:27 Et on continue avec Sophie qui nous rejoint.
01:12:30 Bonjour Sophie.
01:12:31 Bonjour Brigitte, bonjour Daniel.
01:12:34 Bonjour.
01:12:35 Donc oui, en fait, par rapport au sujet de tout à l'heure,
01:12:41 puisque je ne suis pas sur les jouets,
01:12:44 je voulais intervenir en fait,
01:12:47 pour un petit peu expliquer par rapport à mes clients.
01:12:52 Alors vous, je crois que vous avez envie de parler d'une grand-mère, c'est ça ?
01:12:56 Une grand-mère, parce que je sais qu'on n'a pas beaucoup de temps.
01:13:00 Après j'avais un grand-père qui était un peu coquin aussi.
01:13:03 Mais pas du même côté.
01:13:06 Du côté maternel en fait.
01:13:09 Pour moi c'était une chance, mais bon après d'autres ne diront peut-être pas.
01:13:13 J'ai eu la chance d'être en grande partie élevée par ma grand-mère,
01:13:16 qui était une femme maternelle.
01:13:19 Et qui était une femme divorcée en 1945,
01:13:23 donc juste après la guerre en fait.
01:13:25 Et à l'époque ça se faisait pas du tout.
01:13:28 Donc elle avait fui sa campagne pour venir vivre à Paris,
01:13:31 parce que c'était pas bien vu dans son village natal.
01:13:37 Elle était libre en 1945, oui, c'est une femme libre.
01:13:41 Ben ouais, mais c'est vrai que c'était pas...
01:13:44 Ça se faisait pas trop de divorcés quand même à l'époque.
01:13:47 Non, c'était pas courant.
01:13:50 Non, et c'était courageux, parce que...
01:13:53 Enfin c'est déjà courageux de toute façon, comme je le dis souvent, de partir.
01:13:56 Mais en plus en 1945, je suppose qu'elle avait peut-être pas beaucoup de...
01:14:01 Elle travaillait, si ?
01:14:03 Alors elle travaillait, elle avait même été résistante ma grand-mère.
01:14:07 Moi j'ai toujours été très fière d'elle.
01:14:10 Elle travaillait au PTT, donc je dis ça parce qu'en fait elle passait les messages,
01:14:14 elle écoutait les conversations, parce qu'à l'époque le téléphone en écoutait les conversations.
01:14:18 Et donc c'est comme ça que ça lui permettait de renseigner en fait les services de la résistance,
01:14:22 sur ce qu'allaient faire ou pas les Allemands.
01:14:26 C'est drôle parce qu'en vous entendant en parler, on sent comment vous en êtes fière.
01:14:31 C'est chouette.
01:14:32 Ah ben moi ma grand-mère, la seule chose, enfin une des seules choses qu'elle m'a laissé,
01:14:36 c'est son insigne de la résistance qu'elle a eu là après,
01:14:39 à la fin, parce qu'elle mettait ses bijoux,
01:14:41 on m'en piétait tous les mois pour payer son loyer.
01:14:43 C'est quelqu'un qui n'avait pas de revenu, mais elle a toujours récupéré ses bijoux.
01:14:48 Donc effectivement le fait qu'elle m'ait donné cet insigne,
01:14:54 comme quoi la résistance c'est quelque chose de très important.
01:14:58 Et donc j'ai appelé pour dire qu'effectivement elle était quand même un peu coquine,
01:15:01 puisqu'elle avait quitté son mari parce qu'il buvait, qu'il jouait aux cartes,
01:15:06 que c'était une horreur.
01:15:09 Et après ça elle ne voulait plus d'hommes dans sa vie, c'était clairement établi.
01:15:12 Et du coup elle était un petit peu volage, donc elle nous racontait ses nombreux amants.
01:15:18 Et il y en avait un de qui elle avait été un peu amoureuse,
01:15:22 elle avait voulu qu'on le retrouve.
01:15:24 Donc quand elle avait 80 ans, on avait dit "ouais j'aimerais bien retrouver Robert".
01:15:29 On avait cherché, et ben pas de chance, il était mort.
01:15:33 Donc voilà, c'est ce qu'on aurait pu retrouver.
01:15:36 - Et puis alors ce que je trouve chouette, c'est qu'à 80 ballets encore,
01:15:40 elle a envie de retrouver son amant dont elle a été amoureuse.
01:15:43 - Ça je comprends très bien.
01:15:45 - J'imagine bien Daniel.
01:15:46 Non mais ça veut dire qu'il n'y a pas d'âge, l'élan vital il reste là,
01:15:49 si on est toujours...
01:15:52 - Elle avait envie de le voir, mais après elle avait été très déçue,
01:15:58 parce qu'on avait appris qu'on l'avait retrouvée et qu'elle était morte.
01:16:02 Et donc c'est vrai que moi je ne peux que dire que ma vie n'est pas à carré carré.
01:16:08 Je me suis divorcée, comme l'a été ma grand-mère, très indépendante.
01:16:12 Et moi je ne suis surtout pas un homme à la maison.
01:16:16 Mais alors surtout pas !
01:16:18 On ne veut pas chez moi !
01:16:21 - Mais des amants ?
01:16:23 - Ah oui, mais un seul...
01:16:26 Non non non, après ça peut être, j'ai un copain, je suis fidèle et tout.
01:16:30 Par contre je ne veux pas vivre avec, ça c'est sûr.
01:16:33 Et à chaque fois mes histoires se terminent d'ailleurs toujours pareil.
01:16:37 Parce qu'à chaque fois le garçon veut vivre avec moi et je lui dis non.
01:16:41 - Vous restez indépendante ?
01:16:44 - Oui indépendante, j'ai été une fois avec les pères de mes enfants et je n'y vis que jamais.
01:16:50 Non non non, c'est vrai que je comprends bien ma grand-mère,
01:16:52 parce que c'était un peu pareil, elle a eu deux enfants.
01:16:54 Et après quand on vit un truc comme ça pas sympa aussi en vie de couple,
01:16:59 on n'a pas envie de recommencer.
01:17:01 Mais par contre c'est ma grand-mère qui m'a donné l'énergie,
01:17:04 même si elle était plus là, deux, séparées,
01:17:07 et qui continue à me donner l'énergie d'être quelqu'un d'indépendant,
01:17:11 de ne surtout pas compter sur un homme, puisqu'elle m'a toujours élevée comme ça,
01:17:15 et même de compter sur personne en fait, puisque dans la vie, au final il n'y a que le soir.
01:17:21 - Et bien vous allez rester avec nous,
01:17:24 puis dans un instant vous allez nous parler de votre grand-père Sophie,
01:17:27 parce que du coup on a aussi envie d'entendre qu'est-ce qu'il vous aura apporté lui,
01:17:31 puisque là pour l'instant vous parlez beaucoup de femmes.
01:17:34 - Non mais c'est le grand-père paternel, j'ai compris.
01:17:38 - Oui oui, j'imagine, on va savoir ça dans un instant.
01:17:48 - En compagnie de Daniel Flammenbaum, auteur de ce livre "A corps et coeur" aux éditions Paillot,
01:17:53 on parle aujourd'hui de tout ce que nos ancêtres nous ont apporté dans notre façon de vivre, notre sexualité.
01:18:01 Sophie, on a donc compris que votre grand-mère maternelle vous avait apporté cette liberté d'être,
01:18:07 cette liberté de, je dirais même de jouir, mais pas question d'être sous la coupe d'un homme.
01:18:14 Et puis vous vouliez nous parler de votre grand-père paternel du coup ?
01:18:17 - Oui, alors là c'est de l'autre côté, on est côté paternel, donc lui il a eu mon père à 18 ans,
01:18:24 mes grands-parents étaient tombés, enfin ma grand-mère avait 17 ans et mon grand-père 18,
01:18:28 donc pareil, on est en 1945 après la guerre, et donc il l'épouse.
01:18:36 Alors elle lui en a été toute sa vie reconnaissante, puisque ma grand-mère paternelle elle l'est restée mariée
01:18:42 et jusqu'à là comme ça a été avec mon grand-père, même si effectivement lui il était complètement infidèle,
01:18:48 mais c'était horrible. Moi je me rappelle enfant qu'il allait quasiment ouvertement chez ses maîtres,
01:18:56 et voilà quoi, en fait rien ne se passait.
01:19:00 - Et donc là ça vous donne encore une mauvaise image des hommes finalement ?
01:19:05 - Bah après il était marrant avec moi, il n'était pas...
01:19:09 Moi je me rappellerai toujours, la première fois j'avais 16 ans, il avait un préservatif dans ma chambre,
01:19:15 et il me dit "mais comment tu peux avoir ça ?"
01:19:18 Je lui dis "bah tu sais papy, aujourd'hui on en distribue le sida etc."
01:19:22 Et il me dit "mais tu sais, nous on devait... il y avait deux pharmacies dans Paris qui distribuaient les préservatifs,
01:19:29 et je devais traverser tout Paris pour..."
01:19:32 Mais bon c'était aussi parce qu'il était infidèle, parce que sinon il n'aurait pas dû traverser Paris pour aller chercher ses préservatifs.
01:19:38 - Il était quand même conséquent alors...
01:19:41 - Oui, oui mais je veux dire, on sent que vous l'aimez bien aussi ce grand-père, on le sent,
01:19:48 mais quelque part il ne vous a pas donné envie d'épouser un homme dans la mesure où pour vous un mari ce n'est pas forcément fidèle,
01:19:55 c'est ça que je voulais dire.
01:19:56 - Bah ouais, c'est clair, c'est vrai qu'il n'a pas essayé...
01:20:00 - Alors qu'il y a des hommes fidèles, je vous assure que j'en entends.
01:20:04 - Non mais bon après, voilà, mes parents par contre, mon père est décédé, mais mes parents se sont aimés jusqu'à la fin de la vie de mon père.
01:20:11 J'ai connu des parents très amoureux jusqu'au bout, 53 ans de mariage...
01:20:17 - Mais ce n'est pas l'amour qui fait tenir le couple obligatoirement, ce que je veux dire, ce n'est pas l'amour qui entraîne obligatoirement la fidélité.
01:20:33 - Oui, oui, oui, moi je suis tout à fait d'accord avec vous, tout à fait, mais bon, mon père n'était pas forcément fidèle,
01:20:39 mais par contre ils ont été très amoureux l'un de l'autre et jusqu'à la fin, ils se sont toujours aimés.
01:20:47 - Et votre mère, elle était fidèle ou pas ?
01:20:50 - Je pense, mais je n'en sais rien, je ne sais pas en fait.
01:20:54 Je vais vous dire, j'ai des amis de mon père qui sont très très rapprochés de ma mère après la mort de mon père.
01:21:02 Le défilé, parce que c'est une jolie femme même encore aujourd'hui.
01:21:07 - Et elle a passé de...
01:21:10 - C'est vrai qu'elle a beaucoup beaucoup d'amis de mon père qui tout d'un coup viennent la voir depuis 4 ans, toutes les semaines, régulièrement.
01:21:18 Je pense pas qu'elle dise oui, parce qu'elle est pas prête à ça, mais en tout cas elle a beaucoup de succès, donc je sais pas.
01:21:25 En fait j'essaie de pas me dire, de pas me dire, je me pose pas de questions.
01:21:30 - Et ça c'est, vous voyez ce que je trouve intéressant aussi dans votre témoignage, Dufaine,
01:21:34 c'est que là encore, on voit que vous pouvez parler très facilement de la sexualité de votre grand-mère, mais pas de votre mère.
01:21:40 - Ah non, ouais, ah non.
01:21:42 - Ah non, surtout pas.
01:21:44 - Et pourquoi vous pouvez pas lui demander ?
01:21:47 - C'est ça justement qui est surprenant.
01:21:50 - Je pense que le fait d'avoir perdu mon père, j'oserais pas en fait. J'oserais pas lui dire "alors dis-moi maintenant..."
01:21:58 - Mais pourquoi ? Vous êtes deux adultes là maintenant, Tiffen ? Vous êtes plus la petite fille de maman ?
01:22:02 - C'est Sophie, c'est Sophie.
01:22:04 - Mais c'est pas grave.
01:22:05 - Sophie, Sophie, pardon, excusez-moi, c'est parce que je suis en train de faire...
01:22:08 - C'est pas grave, vous en avez tellement.
01:22:09 - Non non, mais c'est parce que je suis en train de faire attendre Tiffen, et donc j'ai déjà marqué son prénom sur ma feuille.
01:22:13 - Ah, excusez-moi.
01:22:14 - Non non, c'est moi Sophie, excusez-moi.
01:22:16 - Non non.
01:22:17 - Oui, c'est bien Daniel. On voit que Daniel suit.
01:22:20 - Je sais pas en fait si effectivement, je pense que c'est dur de...
01:22:25 - C'est pas moi, c'est mon père, c'est vrai que je me rappelle quand il revenait des gros pas d'affaires à Rosée, parce qu'il partait à l'étranger.
01:22:31 - Donc je pense qu'il a effectivement fait des impers à l'étranger, et il revenait notamment une fois, je me rappelle qu'il était revenu bourré d'Italie.
01:22:38 - C'est-à-dire qu'il était arrivé de l'avion, il m'avait dit "ouais j'ai fait la fête", c'était l'époque où il partait en voyage d'affaires, il faisait la fête.
01:22:44 - On savait un peu ce qui se passait quoi.
01:22:46 - Donc j'en parlais avec mon père, je suis beaucoup plus libre dans ma mère, non j'oserais pas, ouais.
01:22:51 - J'oserais pas lui demander, ouais.
01:22:53 - C'est vrai que c'est... ouais.
01:22:55 - Ça veut dire qu'avec votre mère, vous restez une fille.
01:22:59 - Oui.
01:23:00 - Vous n'arrivez pas à être de femme à femme.
01:23:05 - Non.
01:23:06 - Voilà. Et vous étiez plus libre avec votre père.
01:23:11 - Avec mon père et avec mes grands-parents.
01:23:14 - Avec les grands-parents c'est assez fréquent, on entend souvent la possibilité de parler de sexualité avec son grand-père ou sa grand-mère,
01:23:23 mais avec ses parents c'est plus compliqué parce que justement, vous n'osez pas sortir de votre rôle de fille.
01:23:29 - C'est ça.
01:23:30 - Et c'est important quand même qu'à un moment donné vous compreniez ça, je vous dis pas d'en sortir ce soir, parce que quelque part vous êtes deux adultes maintenant.
01:23:38 - Oui.
01:23:39 - Voyez ? Autant je suis d'accord qu'on va pas parler de sexualité avec sa fille quand sa fille elle est 10 ans, en tout cas on en parle pas n'importe comment,
01:23:49 mais là aujourd'hui vous êtes une adulte.
01:23:52 - Oui, non mais c'est vrai que je...
01:23:54 - Et votre mère aussi. Voyez ?
01:23:57 - Elle m'avait dit quand même, je me rappelle une fois elle m'avait dit un truc qui m'avait énormément choquée à 16 ans, 17 ans,
01:24:02 elle m'avait dit "Oh bah tu sais ton père et moi on fait l'amour tous les jours".
01:24:06 Ça m'avait choquée à l'époque. Je sais pas pourquoi il me dit ça en même temps.
01:24:10 - Ça vous avait choquée oui, parce que vous en tant qu'enfant vous n'aviez pas envie de savoir que vos parents font l'amour.
01:24:16 - C'est ça.
01:24:17 - Et pourtant c'est bien qu'elle vous l'ait dit.
01:24:19 - Moi je trouve que vous aviez de la chance.
01:24:22 - Elle avait une mère hyper libérée donc c'est vrai que bon...
01:24:25 - Bah oui mais en vous disant ça elle vous a libérée aussi.
01:24:28 - Oui.
01:24:29 - Imaginez si elle vous avait dit "Tu sais avec ton père on fait plus l'amour parce que c'est un mauvais amant".
01:24:35 Ça aurait été terrible, ça aurait pu être vous choquer qu'elle vous dise ça.
01:24:39 Mais là c'est une phrase positive qu'elle vous donne, c'est une information qui vous permet d'être libre.
01:24:46 - C'est la petite fille qui veut pas savoir ce qui se passe dans le lit des parents.
01:24:51 - Ouais après j'étais tombée sur des boîtes avec des jouets.
01:24:57 Et puis alors une fois quand même, avec ma soeur on enregistrait La Petite Maison à la Prairie sur des cassettes vidéo.
01:25:04 Un jour on met une cassette vidéo, c'était pas La Petite Maison à la Prairie.
01:25:09 - Ils étaient pas dans la Prairie, ils étaient vraiment dans la maison.
01:25:13 - La totale.
01:25:14 Mais bon au moins ils avaient ce qu'il fallait, des jeux, des vidéos, tout pour une sexualité.
01:25:25 - Bah écoutez moi je suis ravie qu'on termine sur votre témoignage Sophie parce qu'on voit bien, tout est inscrit quoi.
01:25:32 Et merci Daniel Flammenbaum de ce sujet que vous m'avez proposé parce que je crois que ça va faire réfléchir beaucoup les auditeurs qui nous écoutent.
01:25:41 Ils vont tous être en train de se dire "ah oui mais alors en effet mon père, ma mère, mon grand-père, ma grand-mère".
01:25:46 - L'héritage, l'héritage dont on le constate et on peut s'en extirper.
01:25:56 - Exactement, c'est ça qui est important, c'est qu'on peut s'en sortir, on n'est pas obligé de rester coincé par ce qu'on nous a transmis.
01:26:08 Merci beaucoup Sophie, je suis désolée Tiffen, du coup on n'a pas le temps de vous prendre.
01:26:12 Mais on pourra revenir bien sûr sur ce genre de sujet parce que de toute façon c'est important et c'est important qu'on vous libère tous et qu'on libère la parole.
01:26:22 Merci beaucoup Daniel Flammenbaum.
01:26:24 - Avec plaisir.
01:26:25 - Je rappelle le titre de votre livre "Cœur et accord aux éditions Paillot".
01:26:29 Demain on sera avec Éric Allaire et on évoquera l'érection, à partir de quand faut-il s'inquiéter si c'est pas au top.
01:26:35 Et puis tout de suite, comme tous les jours, vous retrouvez l'émission à votre écoute avec Alexandre Delauvane.
01:26:42 Merci à tous de ces jolis témoignages et puis on vous souhaite de réfléchir juste ce qu'il faut, ne vous prenez pas trop la tête.
01:26:51 - Soyez curieux de votre histoire.
01:26:56 - Voilà, soyez curieux de votre histoire, exactement, c'est le mot de la fin.

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