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00:00 Il faut que je corrige le tir.
00:02 Effectivement, Mélenchon est une sale ordure,
00:04 et Louis Boyard est un sinistre crétin.
00:07 Voilà, comme ça, au moins, c'est clair,
00:09 et je serai ravi d'aller au tribunal avec eux,
00:11 parce que s'ils m'attaquent, pardon, la caméra bouge,
00:14 s'ils m'attaquent, je serai ravi d'être dans un tribunal
00:16 et pouvoir exprimer exactement ce que je ressens
00:19 et lui prouver la véracité de mes propos.
00:21 -Viendra vous soutenir.
00:22 -Philippe Lelouche, pardonnez-moi juste,
00:24 Philippe Lelouche, en faisant ça,
00:26 vous risquez tout de même d'inverser le balancier,
00:31 c'est-à-dire d'en faire les victimes.
00:33 C'est-à-dire qu'on a entendu hier, sur une autre antenne,
00:36 Enrico Macias extrêmement en colère.
00:39 On entend également vos paroles.
00:40 Vous voyez, est-ce qu'il peut y avoir aussi une inversion ?
00:43 -Oui, mais on n'a pas cet âge de ça.
00:48 Moi, j'ai 57 ans, aujourd'hui,
00:49 j'ai pas peur de dire au F1 une vérité absolue.
00:55 Aujourd'hui, on parle de types quand même qui soutiennent
00:58 ce qu'il y a de pire.
00:59 J'aurais voulu, moi, entendre ce discours
01:01 au lendemain du Bataclan ou de la tuerie
01:04 sur la promenade des Anglais.
01:06 J'aurais aimé qu'ils tiennent le même discours
01:07 en disant "on peut comprendre".
01:09 Le mec qui me dit "on peut comprendre un acte terroriste",
01:12 il est très, très loin de la théorie politicienne
01:14 ou même de quelconque idée philosophique.
01:17 Rien, vous m'entendez ?
01:18 Rien ne justifie ce qui vient de se passer.
01:21 Personne pour personne et jamais.
01:23 Rien.
01:24 À partir de là, on a le droit, tout à fait,
01:26 moi, je suis tout à fait d'accord
01:28 pour critiquer la politique israélienne
01:30 en temps de paix, etc.
01:31 Critiquer Netanyahou, critiquer qui on veut,
01:34 la critique est saine
01:35 et on a même le droit de faire des vannes avec n'importe qui.
01:37 Sauf qu'il y a un moment, là, ça s'arrête.
01:39 Là, un moment, on ne peut pas dire à des gens,
01:41 de gens qui décapitent des enfants
01:43 et toutes les horreurs qu'on a vues,
01:44 sur lesquelles je ne vais pas revenir,
01:45 parce que vous les vivez, vous,
01:46 autant que vous êtes beaucoup plus forts que nous.
01:49 Et vraiment, je vous souhaite tout le courage du monde.
01:51 Pour rien au monde, je voudrais avoir été témoin de telle scène.
01:53 D'accord ? J'en profite pour saluer
01:55 toutes vos équipes de journalistes.
01:57 Vous avez un courage phénoménal.
01:59 Phénoménal.
02:00 Voilà, donc, quand on assiste à ça
02:02 ou quand on sait que ça, ça existe,
02:04 il n'y a rien, vous m'entendez bien,
02:05 il n'y a rien qui peut justifier ça.
02:07 Ou alors, à partir du moment où il y a un type qui justifie ça,
02:10 qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est une ordure.
02:11 Mais l'avantage, maintenant, c'est qu'il avance à visage découvert.
02:14 Pourquoi, d'après vous, Philippe Lelouch,
02:16 vous avez réitéré votre insulte,
02:18 mais pourquoi, d'après vous, ont-ils tellement de mal
02:21 à utiliser le mot "terrorisme" pour qualifier le Hamas ?
02:25 Et on l'a vu encore hier à l'Assemblée nationale
02:28 quand, lors de sa conférence de presse,
02:30 Mathilde Panot a refusé d'utiliser le mot "terroriste".
02:33 Ah oui, mais je vous dis, c'est une espèce de clientélisme.
02:41 En fait, ceux qui prônent le non-amalgame
02:42 sont précisément ceux qui le font.
02:44 C'est-à-dire qu'ils ont l'impression que s'ils attaquent le Hamas,
02:46 ils attaquent les musulmans de France.
02:48 Or, moi, j'ai plein de frères, de potes musulmans
02:51 que je sais, que je trouve trop discrets en ce moment,
02:53 ça, je l'ai déjà dit, mais que je sais complètement contre.
02:56 Mais voilà, si on commence à faire l'amalgame
02:59 entre le Hamas et les musulmans de France,
03:03 alors ils ont gagné.
03:04 Ça y est, la guerre est pliée, c'est fini,
03:05 tout le monde a gagné.
03:06 Le monde entier va se résoudre à ne plus attaquer le Hamas
03:09 de peur de vexer les musulmans.
03:10 Mais on est fous ou quoi ? On est fous.
03:12 Heureusement que les musulmans ne pensent pas tous comme le Hamas.
03:15 Et donc, c'est un clientélisme mal placé, je vous dis,
03:19 c'est eux qui font l'amalgame.
03:20 Mais c'est précisément...
03:22 Ils me font rire, ces gens-là.
03:24 C'est Mélenchon qui criait, qui critiquait Zemmour,
03:27 avec lequel je ne suis d'ailleurs pas toujours d'accord.
03:29 Quand il parlait de pétain,
03:30 je préfère entendre Zemmour parler de pétain
03:33 que de voir aujourd'hui les gens qui le défendent
03:35 et qui le prennent en exemple.
03:37 [Bruit de l'écran]
03:39 Merci à tous !