Attentats du Hamas «certains quartiers ne sont même plus habitables»
Jérôme Béglé revient sur toute l'actualité dans le zapping sur Europe 1.
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Transcript
00:00 ça c'est pas français mais on comprend tous. Le zapping politique signé ce jour, Jérôme Béglé, bonjour Jérôme.
00:05 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Bien entendu l'actualité politique nationale est encore dominée par les répliques du massacre perpétré en Israël par le Hamas.
00:12 Comme souvent après une telle tragédie, il y a ceux qui privilégient le bruit et la fureur, on vient d'en parler,
00:17 et ceux qui conservent leur lucidité et leur calme. Aujourd'hui je vais m'attacher à ne parler que de ceci.
00:22 Au premier rang de cette cohorte figure Gérard Larcher, président du Sénat, qui est au micro de Sonia Mabrouk sur CNews et Europe 1.
00:29 Il disait ceci.
00:31 - Nous avons accepté en quelque sorte qu'au prétexte de la religion, certains quartiers ne soient plus quasiment habitables, entre guillemets le mot,
00:40 parce qu'on serait juif ou qu'on ne serait plus de telle ou telle communauté.
00:45 Toujours parmi les sages ajoutons Gilles Siméoni, le président du conseil exécutif de la Corse,
00:50 qui lui aussi tente de faire preuve de modération, de pondération, sans néanmoins perdre en lucidité cet étire sur public Sénat.
00:57 - Parce qu'au-delà des crimes qui ont été perpétrés par les sikhers du Hamas,
01:03 je crois que le problème de fond c'est que depuis 1993, les accords d'Oslo, la logique de paix s'est embourbée en Israël et en Palestine.
01:12 Alors le criminologue Alain Bauer n'est pas un enfant de cœur, il en a vu d'autres, comme on dit.
01:16 Il est l'un des rares français à avoir déjà vu les images de ses femmes et de ses enfants massacrés dans les kiboutz qui bordent Gaza.
01:23 Sur RMC et BFM, cet homme qui ne parle pas à la légère et qui mesure ses propos nous adresse un signal d'alarme aussi clair que terrifiant.
01:30 - Il va y avoir de nombreuses images sur les réseaux sociaux, diffusées par le Hamas, diffusées par d'autres,
01:35 qui sont des images d'otages mais aussi des images d'exécution, voire de décapitation.
01:40 Pour ceux qui ont des enfants et même qui ont des enfants ados, croyez-moi, j'en ai vu beaucoup dans ma carrière.
01:48 Je recommande vivement pour une fois qu'il y ait une pédagogie, soit de la gestion, soit de l'interdiction de ces images.
01:55 Elles ont un effet traumatique absolument considérable.
01:58 Autre déclaration posée, réfléchie et tellement pleine de bon sens, celle du sénateur LR Roger Carucci,
02:04 qui hier, lors des questions au gouvernement, a émis l'idée que de temps en temps,
02:08 l'émotion avait le droit de s'éteindre, d'étreindre nos ministres et nos énarques, quels qu'ils soient,
02:14 qu'en certaines circonstances, les trémolos dans la voix et les mots pouvaient échapper au lit très diplomatique et que c'était souvent même bienvenu.
02:21 Nous ne pouvons pas faire, pardon madame la ministre des Affaires étrangères, des déclarations uniquement type Quai d'Orsay, sur fiche ou pas.
02:30 [Applaudissements]
02:34 Nous sommes là pour dire simplement, l'empathie n'est pas exclusive de l'action politique.
02:42 Enfin, dans ce camp des gens raisonnables, il convient également de placer Gabriel Attal, notre ministre de l'Éducation nationale.
02:48 Il était hier en déplacement avec Gérald Darmanin, son collègue de l'intérieur, dans une école privée juive aux Aratora à Sarcelles, et il a eu ce cri du cœur.
02:55 Laissez nos enfants tranquilles.
03:00 Les enfants n'ont pas à être les victimes de ce dépoiement et de ce déferlement de haine.
03:06 J'en viens au deuxième point, évidemment, la sérénité dans nos écoles. On a besoin de cette sérénité.
03:11 L'école doit rester un sanctuaire. L'école doit être un rempart face à la haine.
03:17 Merci Jérôme Béglé, votre Zapping politique européen, à jeudi prochain. Merci beaucoup Jérôme.