• l’année dernière
Dans notre pays, comme au niveau mondial, Hyundai fait partie des marques qui compte sur le marché de la voiture électrique. Mais, pour le moment, le constructeur ne proposait que des berlines et SUV zéro émission. Pas très glamour ! Afin d’apporter une touche de fantaisie à la gamme Ioniq était ainsi présentée, il y a quelques mois, la Ioniq 6, une berline aux lignes dynamiques et qui entend bien titiller la référence germaine de la catégorie : la BMW i4. Parvient-elle à s’acquitter de ce challenge ?

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00:11 En quelques années, Hyundai est devenu l'un des acteurs majeurs du marché de la voiture électrique.
00:15 Mais entre berline fade et SUV de toute taille, son offre manquait jusqu'ici de sexe à pile.
00:21 Alors pour y remédier, le constructeur coréen a présenté, il y a quelques mois, sa Yoniq 6.
00:26 Une berline au profil voulu dynamique et aux performances promises sportives.
00:32 Ainsi, dans sa version haut de gamme, dotée de la transmission intégrale H-Trac,
00:36 elle annonce pas moins de 325 chevaux.
00:38 De quoi aller jouer dans le précaré de l'une des références de la catégorie, la BMW i4.
00:43 Mais dans les faits, parvient-elle vraiment à titiller sa rivale allemande ?
00:47 C'est ce que nous sommes allés vérifier.
00:49 [Musique]
00:53 Sur le plan du style, la Yoniq 6 remplit parfaitement sa promesse.
00:57 La ligne est très effilée, dynamique, comme l'ont voulu les designers de la marque,
01:02 avec ce profil en arc-cercle qui va de la face avant à la partie arrière
01:07 et qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler les streamliners américains des années 1940.
01:12 On retrouve également pas mal de gimmicks propres au nouveau modèle de la gamme Yoniq,
01:17 notamment ces feux arrière façon pixels, ces inserts en plastique gris clair
01:24 qui contrastent avec la teinte de la carrosserie.
01:26 Sur la face avant, on retrouve également les fameux pixels qui font office de feux de jour.
01:32 Chez BMW, on a fait beaucoup plus classique.
01:35 En fait, au premier abord, difficile, voire impossible, de distinguer cette Yoniq 4
01:40 de la série 4 Grand Coupé dont elle est issue.
01:43 Alors, suivant les couleurs, suivant les versions, ce petit insert qui court sur toute la longueur du véhicule
01:49 peut être en bleu électrique, mais la seule véritable différence esthétique
01:53 se situe au niveau de la calandre, totalement obturée sur cette version 100% électrique.
01:59 Extérieurement, il est quasiment impossible de deviner que la Yoniq 5 et la Yoniq 6
02:08 partagent la quasi-totalité de leurs entrailles.
02:10 En revanche, à l'intérieur, la planche de bord est quasiment identique sur les deux modèles.
02:15 On retrouve donc ici les deux dalles numériques à coller l'une à l'autre,
02:18 dont l'une sert naturellement aux commandes du système multimédia.
02:22 Sur cet exemplaire, équipé de l'option caméra de rétrovision,
02:26 on retrouve également deux écrans supplémentaires disposés de part et d'autre du véhicule
02:31 qui renvoient les images des caméras qui remplacent les rétroviseurs extérieurs.
02:36 En matière de présentation, c'est plutôt agréable.
02:40 Les formes sont modernes, voire un peu futuristes.
02:42 Sur cette voiture équipée d'un tailleur blanc, l'ambiance à bord est très agréable, très lumineuse.
02:48 En revanche, niveau matériaux, ça reste très moyen.
02:51 On est loin des standards allemands, même si la finition d'ensemble
02:55 et les assemblages sont quasiment irréprochables.
02:58 Aux places arrière de la Hyundai, c'est bizance.
03:02 Regardez cet espace disponible pour les jambes.
03:05 Pour mémoire, le siège avant est toujours réglé à mes dimensions.
03:09 On se retrouve avec un espace quasiment digne d'un véhicule très haut de gamme,
03:14 du style BMW Série 7 ou Mercedes Classe S.
03:17 En revanche, la garde au toit pâtit quelque peu de la ligne bombée.
03:21 Rien de très grave, là encore j'arrive à caser mon mètre 85 sans problème.
03:26 En revanche, et même si les Ioniq 6 mesurent 4,85 m de long,
03:30 le choix d'avoir un habitacle aux dimensions XXL n'est pas sans conséquence sur le volume de chargement.
03:36 Premier regret, la Hyundai est dotée d'un simple volet de coffre et non pas d'un rayon,
03:41 ce qui complique l'accès au volume de chargement.
03:44 Deuxième regret, on ne dispose que de 400 litres pour caser ses bagages.
03:48 Pour mémoire, c'est plus ou moins la valeur d'une berline compacte du type Volkswagen Golf ou Renault Mégane.
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04:00 Si à l'extérieur l'I4 se différencie très peu de la Série 4 Grand Coupé, ce n'est pas le cas à l'intérieur.
04:06 En effet, en exclusivité, en tout cas en avance par rapport au Coupé 5 ports dont elle est dérivée,
04:12 la version 100% électrique profite d'ores et déjà de la nouvelle planche de bord avec sa double dalle numérique
04:18 que l'on retrouve notamment sur la Série 3 depuis la version restylée de 2023.
04:23 Le niveau de qualité est comme toujours, presque toujours chez BMW, irréprochable.
04:27 Plastique moussé, matériaux soignés, assemblage au millimètre, c'est du très beau travail.
04:34 En matière d'habitabilité, en revanche, l'I4 a des leçons à recevoir de sa rivale coréenne.
04:39 En effet, l'espace est compté, y compris aux places avant, notamment en matière de garde-au-toit.
04:45 Pour vous donner un exemple, je mesure tout juste 1m85.
04:49 L'aisance au coude n'est pas exceptionnelle, mais le poste de conduite se veut dynamique, voire sportif.
04:54 La situation est encore plus critique aux places arrière.
04:58 Comme vous pouvez le voir, impossible de caser un adulte sur la banquette, derrière un autre adulte disposé aux places avant.
05:05 En revanche, des enfants seront parfaitement à leur aise,
05:07 notamment parce que la banquette se révèle relativement enveloppante et surtout pas mal confortable.
05:14 En matière de garde-au-toit, on retrouve le même problème.
05:17 Là encore, au-dessus d'1m80, on sera rapidement gêné.
05:20 En revanche, en matière de volume de chargement, la BMW reprend largement l'avantage.
05:26 Tout d'abord, parce que sa malle est accessible via un hayon, la commande électrique en série,
05:32 et surtout parce que son volume est largement plus conséquent.
05:35 Avec presque 500 litres, il est digne d'une berline familiale.
05:39 On peut également rabattre la banquette en trois parties.
05:42 On obtient ainsi un plancher quasiment plat et presque 1300 litres de volume de chargement global.
05:47 Une fois n'est pas coutume, la BMW s'avère de prime abord plus abordable que sa rivale.
05:56 A 63 950 euros, elle n'est certes pas abordable au plus grand nombre,
06:01 mais elle permet quasiment 1500 euros d'économie par rapport à la Ioniq 6.
06:05 Toutefois, ce constat est largement amodéré.
06:08 En effet, pour 65 300 euros, la Ioniq 6 en version 325 chevaux propose de série
06:14 les sièges électriques, les phares matriciels, le toit ouvrant panoramique,
06:18 les jantes de 20 pouces, entre autres choses.
06:20 Autant d'options qu'il faudra rajouter aux tarifs de base de la BMW.
06:24 Au final, à équipement équivalent, comptez un minima 15 000 euros de plus pour la BMW.
06:29 En matière de comportement routier, en revanche, c'est un sans faute.
06:35 Dans cette déclinaison de 325 chevaux, la Ioniq 6 profite d'une transmission intégrale
06:40 due au rajout d'un moteur supplémentaire sur l'essieu avant,
06:43 en complément de celui que l'on trouve normalement sur l'essieu arrière.
06:47 La voiture est parfaitement sereine, quelles que soient les conditions de circulation,
06:51 quel que soit l'état de la route.
06:53 En revanche, le véritable point noir de cette Hyundai, c'est le confort.
06:57 Les amortisseurs sont tarés exagérément fermes, à tel point que, comme vous pouvez le voir,
07:02 le moindre ralentisseur, le moindre nid de poule se fait ressentir assez violemment dans l'habitacle.
07:07 Sur un véhicule à vocation familiale, c'est quand même assez pénalisant.
07:12 Se glisser derrière le volant d'une BMW, c'est toujours, ou presque,
07:19 la garantie de passer un bon moment de conduite.
07:22 Même sans moteur thermique, cette i4 est parfaitement conforme à la réputation de la marque germanique.
07:27 Les 340 chevaux sont bien présents.
07:30 Le comportement routier est vif.
07:33 Cette i4, dans cette version 40, est une simple propulsion.
07:37 La direction est parfaitement calibrée.
07:39 Le comportement routier profite également de la présence, dans le sous-bassement,
07:43 des batteries qui permettent d'abaisser le centre de gravité.
07:46 En matière de confort, c'est le jour et la nuit avec la Hyundai.
07:50 Ici, les amortisseurs sont très prévenants.
07:53 Ils absorbent quasi parfaitement la moindre déformation du bitume.
07:56 Les sièges sont très enveloppants, ferment juste ce qu'il faut,
07:59 et ils garantissent sur des longs trajets un niveau de fatigue vraiment minimum.
08:03 Aucun doute, cette BMW surclasse très largement sa concurrente coréenne.
08:08 Difficile de départager nos deux rivales, tant leurs caractères diffèrent.
08:15 Les amateurs de conduite en jouets opteront sans aucun doute pour la BMW i4, une digne BMW.
08:21 En revanche, la ioniq 6 surpasse tellement sa rivale
08:25 en matière d'habitabilité et de rapport prix-équipement
08:29 que le verdict des chiffres est sans appel.
08:31 Elle ne peut laisser échapper la victoire.
08:33 [Musique]

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