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00:00 -Je suis choqué parce que j'aime Karim.
00:02 Je le connais depuis plus de 20 ans,
00:04 on a fait des dizaines de plateaux ensemble.
00:06 J'ai eu un problème hier quand j'ai écouté Karim, mon ami,
00:10 parce qu'en fait, je t'ai pas reconnu.
00:12 Je me suis dit, où est le Karim que j'aime ?
00:15 Où est le Karim avec sa compassion pour toutes les causes ?
00:18 Où est le Karim avec son intelligence,
00:20 sa sensibilité et sa grande gueule
00:23 pour dénoncer justement toute forme de terrorisme,
00:26 de fascisme, etc.
00:27 Où est aussi le Karim avec son humanité immense,
00:30 qui est passé à côté de la dénonciation
00:33 et de l'acte terroriste ?
00:34 Où est le Karim qui va s'intéresser
00:36 au sort des victimes, qu'elles soient ?
00:39 Et là, je me suis dit, finalement,
00:41 où es-tu, mon ami ?
00:43 -Ce Karim, que tu connais depuis 20 ans,
00:45 qui n'a pas changé et qui ne changera pas,
00:48 parce qu'il a des convictions en cheville au corps,
00:51 il a déclaré en Algérie, dans la presse algérienne,
00:54 mais c'est pas le passage qu'on a préféré passer,
00:57 concernant la perte des populations civiles,
00:59 palestiniennes et israéliennes.
01:01 Lorsqu'un enfant, une femme ou un personnage est mort
01:05 sous des actes de violence et de barbarie,
01:07 c'est une émotion intense que je ne peux m'empêcher de ressentir,
01:11 et ce, sans distinction d'origine, de nationalité
01:14 ou d'appartenance religieuse,
01:16 s'agissant des victimes.
01:18 Notre monde se déshumanise complètement
01:20 avec l'assentiment de la classe politique
01:23 à l'échelle planétaire, et c'est très inquiétant.
01:26 On a parfois l'impression d'être dans une compétition de l'horreur,
01:30 alors que le drame et la douleur touchent des populations civiles.
01:34 Je ne mélange pas les actes de barbarie,
01:37 sur des femmes et des hommes,
01:40 les actes de barbarie sur des femmes et des hommes,
01:43 à la cause légitime du peuple palestinien
01:45 qui est humilié et qui souffre depuis 75 ans.
01:48 Alors, mon ami, l'ami que tu as depuis 20 ans,
01:52 il dit ça et il dit la suite.
01:53 Mais l'ami que tu as depuis 20 ans,
01:56 il est triplement scandalisé aujourd'hui
01:58 par la manière dont on appréhende ce qui se passe en Israël.
02:02 -J'ai entendu. -D'abord,
02:03 le premier scandale, de mon point de vue,
02:06 c'est de ne pas condamner clairement la barbarie
02:09 qui a touché des civils israéliens.
02:11 -Tu ne l'as pas fait, Karim.
02:13 -Qu'est-ce que je viens de dire ?
02:15 -Tu vas le relire, et je crois que tout le monde a entendu.
02:18 Tu nous le dis. Non, excuse-moi.
02:20 Comme tu es mon ami, je peux aussi te dire,
02:23 tu as pas de grande idée,
02:25 et il n'y a pas d'ordre.
02:26 Je ne t'ai pas entendu une fois dire
02:29 "je condamne l'attentat du Hamas sur la population israélienne".
02:33 Vrai ou pas ? -Franck !
02:35 Franck !
02:36 D'abord, tu n'es ni un juge ni un procureur.
02:39 Je ne suis pas là dans un tribunal.
02:41 -Pourquoi tu parles de ça ? Je te dis mon ami.
02:44 -Mais pourquoi tu t'énerves ?
02:46 -Si tu veux qu'on discute et qu'on débatte,
02:49 laisse-moi m'exprimer.
02:50 Comme je suis ton ami, on s'écoute.
02:52 Quand on était côte à côte au GG, on s'écoutait.
02:55 -Pour s'écouter, il faut être deux.
02:58 -Vas-y. Comme pour faire la paix.
03:00 -Tu insinues des choses me concernant.
03:02 Je viens de te lire un passage.
03:04 On dit les paroles symboles, mais les écrits restent.
03:07 -Tu ne condamnes pas l'acte terroriste ?
03:10 Tu n'as pas dit que le Hamas était un mouvement terroriste.
03:13 -Il faut dire de plus. -Tu condamnes de façon absolue
03:17 ce qui s'est passé.
03:18 -Est-ce que le Hamas est un mouvement terroriste ?
03:21 -Est-ce que le Hamas est un mouvement terroriste ?
03:24 -C'est pour après. -Laissez-le parler.
03:27 -C'est trop facile.
03:28 L'instrumentalisation, l'interprétation, la déformation.
03:31 C'est le drame. -C'est quoi ?
03:33 -Quelqu'un s'exprime, et on déforme, on interprète,
03:36 et on veut lui dire ce qu'il n'a pas dit.
03:39 Je suis clair que ce soit sur CNews,
03:41 sur un orado algérien et sur un journal.
03:44 Hier soir, j'étais sur CNews, le même.
03:46 Je vais te dire ce qui me scandalise triplement.
03:49 D'abord, c'est qu'il n'y ait pas eu de dénonciation,
03:52 de condamnation des actes commis à l'encontre
03:55 des civils israéliens.
03:57 Cette barbarie, tout le monde ne l'a pas condamnée.
04:00 J'ai été choqué.
04:01 J'ai été choqué que Larry Poste, disproportionné,
04:05 qui voit aujourd'hui des milliers de morts,
04:07 260 000 Palestiniens déplacés de Gaza,
04:11 n'ait pas, par d'autres personnes, été condamné de la même manière.
04:15 En fait, j'ai l'impression qu'il faut choisir son camp.
04:19 Je suis désolé, mais on peut avoir une cause,
04:22 une sensibilité, mais penser qu'un enfant qui meurt,
04:26 qu'il soit palestinien ou israélien, la peine est la même.