#EP1 : Maxime participe à sa première Diagonale des fous, la course la plus difficile au monde

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00:00 C'est quelque chose qui est un peu récurrent dans le paysage réunionnais.
00:03 On connaît tous quelqu'un qui l'a fait ou qui va la faire.
00:05 Et ça permet un peu de dédramatiser cette intense course.
00:10 Dans quelques jours, Maxime va participer pour la première fois
00:13 à l'une des courses les plus difficiles au monde,
00:15 organisée par le Grand Raid, la Diagonale des Fous.
00:17 Imaginez un parcours de 165 km qui traverse la Réunion du Sud au Nord,
00:22 10 000 m de dénivelé positif
00:24 et des températures qui peuvent varier de 0 à 40 degrés.
00:27 On va le suivre dans cette folle aventure.
00:28 Et elle débute chez lui à Saint-Denis.
00:30 Bienvenue.
00:31 Ça fait à peu près deux ans concrètement que je prépare la Diagonale des Fous.
00:36 Ça prend 10, 15, 20 heures par semaine selon la période
00:40 et selon comment on approche ou pas de la course.
00:42 Je ne crois pas me considérer comme fou.
00:46 On a un rapport un peu particulier au trail à la Réunion
00:52 qui fait que des fous, on en croise un peu tous les jours dans les sentiers.
00:55 Et c'est un peu comme ça qu'on commence tous.
00:57 Par contre, quand on en parle aux autres, on sent que dans leur regard, on l'est.
01:01 J'ai commencé le trail un peu par hasard en rencontrant des gens en arrivant à la Réunion
01:05 qui m'ont mis dans la tête que c'était un sport exceptionnel.
01:08 Au début, j'en doutais un peu parce que j'étais fatigué en montant quatre marches.
01:12 Et au fur et à mesure, on y prend goût, on est piqué à la drogue,
01:15 des endorphines que ça génère.
01:17 Et on se retrouve à faire 165 km, en tout cas à espérer les faire, deux ans après.
01:21 Derrière moi, il y a le sentier du Colorado
01:24 qui symbolise l'arrivée du Grand Raid et la libération pour tout le monde.
01:28 Je le regarde assez souvent.
01:29 On y pense à certaines fois avec excitation, certaines fois avec beaucoup d'émotion,
01:34 un peu de peur aussi, je pense.
01:36 Ce que je crains le plus, je dirais que c'est la gestion du sommeil.
01:38 Ça peut être un problème, la gestion du sommeil,
01:40 particulièrement parce qu'on peut aller jusqu'à trois jours de course et donc trois nuits.
01:44 Les premiers mettent 24 heures, mais j'en ferais pas partie.
01:49 Et ça se situera entre 48 et 66 heures pour les derniers.
01:54 Et donc forcément, au bout d'un moment, le corps lâche.
01:56 Le corps peut générer des hallucinations,
01:58 peut générer beaucoup, beaucoup de choses qu'on ne connaît pas, qu'on ne maîtrise pas
02:01 et qui peuvent même être différentes en fonction des courses qu'on a déjà faites ou pas.
02:05 Pour tenir pendant la Diag, mon petit truc, qui est à peu près le truc de tout le monde,
02:10 ça va être de pouvoir compter sur mes proches et l'ensemble de ma famille.
02:14 J'ai la chance d'avoir mes parents qui sont là avec moi sur la course.
02:18 Et puis mon frère vient participer aussi à la Diagonale.
02:21 Et donc, on va pouvoir vivre ça ensemble.
02:23 Le fait de pouvoir participer à la Diagonale avec des légendes de l'Ultra Trail
02:29 et des très grands champions comme ceux qui vont s'aligner cette année,
02:32 c'est formidable. On se sent très chanceux.
02:33 C'est un peu comme si on avait le droit de faire un foot avec Mbappé ou Zidane.
02:37 Mon objectif pour le Grand Raid, c'est prioritairement de finir la course
02:41 dans le meilleur état possible.
02:42 Mais grosso modo, c'est de passer le moins de temps possible sur le sentier
02:45 et d'arriver à ne pas dormir trois nuits dedans.
02:48 On se retrouve ce week-end.
02:50 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:51 [Sous-titrage Société Radio-Canada]

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