Le débrief de France - Afrique du Sud. Avec Alexandre Priam, Quentin Cabanis, Daniel Herrero, Remi Dos Santos, Julien Tomas
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00:00:00 Le champion du monde en titre d'Afrique du Sud qui continue l'aventure et qui va affronter
00:00:03 l'Angleterre en demi-finale la semaine prochaine de la Coupe du Monde de Rugby.
00:00:08 L'élimination du 15 de France ici au Stade de France 29-28.
00:00:12 C'est dur, c'est dur.
00:00:14 Les Français effondrés et nous avec le stade qui voûte le dos, le stade qui baisse un
00:00:23 peu la tête et pas forcément les yeux.
00:00:25 L'esprit boxe honnêtement qui n'a rien volé.
00:00:28 Les Français qui n'ont pas franchement perdu non plus puisque le score vous le dit, il
00:00:33 n'y a que un petit point, mais un petit point c'est énorme.
00:00:35 Quand c'est une quarte finale décisive, les Français s'inclinent de 29 à 28.
00:00:39 Le match a été de bon niveau, de très bon niveau par certains côtés extrêmement spectaculaires.
00:00:45 Il a été dur, il a été généreux.
00:00:46 Tous les hommes sur ce terrain ont fait quand même, non pas ce qu'ils ont pu mais sans
00:00:51 doute un peu plus que ce qu'ils ont pu à la sortie.
00:00:54 C'est terrible que le 15 de France mette le genou à terre.
00:00:56 Je ne vois pas pour l'instant les reproches que l'on pourrait faire, que l'on pourrait
00:00:59 adresser à nos bleus.
00:01:00 Ils ont été vaillants, ils ont été entreprenants, ils ont été joueurs.
00:01:04 Ils ont eu évidemment dans quelques reliefs du match quelques petites, même pas faiblesses,
00:01:09 quelques fragilités, notamment dans le secteur aérien, notamment un peu dans la finition,
00:01:13 peut-être un peu aussi dans la fluidité de notre construction.
00:01:16 La seconde mi-temps a été plus d'un coup que ce qu'elle a été de construction élaborée.
00:01:20 Mais enfin quand même il y a eu une grande volonté de part et d'autre.
00:01:24 Le match a été superbe, il a été beau, il a été de haut niveau.
00:01:27 Les Springboks sont les champions du monde, les Français sont les champions de l'Europe
00:01:32 tout au moins, les grands de ce concert international.
00:01:35 Voilà, si ça s'achève là, ça fait mal au cœur, incontestable, ça fait mal au cœur,
00:01:40 ça fait mal à la tête et ça peut-être fait mal un peu au futur.
00:01:43 Daniel, l'équipe de France éliminée en quarte de finale de la Coupe du Monde.
00:01:48 Comme en 2019, l'issue est la même, mais l'histoire n'est peut-être pas exactement
00:01:54 la même, la façon d'ailleurs.
00:01:56 Ah oui, Alex, il n'y a pas de comparaison.
00:01:59 En 2019, le XV de France sort d'une période confuse, on joue à moitié bien, de temps
00:02:05 en temps pas mal.
00:02:06 On a une équipe qui n'est pas dans la grande unité, on n'a pas la maîtrise de notre
00:02:11 rubis, j'allais dire des métastases sur tous les secteurs du jeu, même le secteur
00:02:16 des coachs.
00:02:17 Donc, 2019 est une période relativement terne, relativement pas médiocre, mais elle
00:02:22 n'est pas bonne pour le cœur du rubis français.
00:02:24 Aujourd'hui, tout était beau, tout est beau dans le rubis, dans son jeu, dans les
00:02:30 hommes, dans la qualité de la préparation.
00:02:34 Il y a une fin brutale.
00:02:38 Évidemment, tout le monde s'avère aussi que le match, comme le match d'hier, ces
00:02:42 quatre équipes, c'est terrible, c'est les quatre meilleures équipes du monde, elles
00:02:45 se sont entretuées en quart de finale, c'est diabolique.
00:02:48 On sait qu'elles sont magnifiques.
00:02:50 Hier, ça a été un match magnifique, aujourd'hui, ça a été un match magnifique.
00:02:52 Les deux vaincus auraient pu être vainqueurs, personne n'aurait dit grand chose.
00:02:56 Là, c'était les champions du monde contre ces Français superbes.
00:03:00 C'est dur, c'est très dur pour le 15 de France, pour nous, rubis mains de France,
00:03:09 sur notre terre, où nous attendions depuis quatre ans l'hypothèse d'aller probablement
00:03:15 cueillir la coupe du monde qui te consacre meilleure nation sur la planète ovale.
00:03:21 Aujourd'hui, ça nous échappe.
00:03:23 Honnêtement, c'est dur.
00:03:26 Mais franchement, les Springboks ont fait un joli match.
00:03:31 Je ne vois pas la moindre suspicion dans l'attitude, dans la dignité comportementale.
00:03:39 Une défaite d'un point, c'est difficile à accepter parce qu'il y a ce côté si proche.
00:03:52 Il y aurait eu une pénalité, le match aurait basculé et on serait passé en demi-finale.
00:03:59 Comment on peut passer outre, je veux dire, mentalement, d'une défaite d'un point
00:04:06 à la fois terrible, cruelle, mais en même temps, elle est dure à contester au regard
00:04:12 du match.
00:04:13 Oui, alors ce qui est certain, c'est que ça se joue à si peu.
00:04:17 Effectivement, si à la 82e minute, l'arbitre sur la défense de Smith, il donne 50 mètres
00:04:23 face au poteau, il donne une pénalité au 15 de France et que tombera Moslemé.
00:04:26 On a gagné deux points, on a sorti, on dit ça, on s'en est sorti difficilement.
00:04:31 Mais quand même, quel match, quel courage, quelle générosité.
00:04:33 Là, on voit que l'événement devient terriblement pénible en KC, quand on perd en quart de
00:04:39 finale.
00:04:40 Ça, ça fait mal.
00:04:41 Après, si tu analyses le match, si tu analyses le jeu, les hommes ont été corrects, les
00:04:44 hommes ont été bons.
00:04:45 Sur le rugby, on n'a pas grand chose à leur dire.
00:04:47 Tu vois, sur l'intelligence stratégique, il y a évidemment deux ou trois points, mais
00:04:52 enfin quand même, ça fait partie, j'allais dire, du plus haut niveau.
00:04:55 L'événement, il est pour nous, la défaite en quart de finale, il est pour le 15 de France,
00:05:01 il est pour le rugby français, une douleur incontestable, quelque chose qui sera assez
00:05:04 difficile à digérer, tu vois, dans le retour vers la normalité du rugby.
00:05:10 Mais sur le match lui-même, c'est-à-dire sur le rugby, on n'a pas grand chose à leur
00:05:18 dire.
00:05:19 Merci Daniel, merci d'avoir été avec nous.
00:05:21 On continue le débrief jusqu'à minuit.
00:05:22 L'équipe de France éliminée de cette Coupe du Monde de rugby.
00:05:25 On fait le débrief tout de suite.
00:05:26 Il pleut sur la terre de France.
00:05:29 L'équipe de France est éliminée de cette Coupe du Monde, défaite par la plus petite
00:05:34 démarche face à l'Afrique du Sud en quart de finale de cette Coupe du Monde.
00:05:37 28-29.
00:05:38 Des essais de Cyril Baye, un doublé, et un essai de Movacca côté bleu contre des essais
00:05:43 de Kirtley Harrens, Damien Daly, Endiches, Lincoln Lee et Eben Ezebet.
00:05:47 On fait le débrief à Paris, en studio avec Rémi Dos Santos, avec Julien Thomas au Stade
00:05:52 de France, avec vous au 0826.
00:05:54 300-300, ce qui domine.
00:05:56 Maintenant, là tout de suite, Quentin Kamenit, je préfère commencer par toi.
00:06:01 C'est la douleur.
00:06:02 La tristesse, la tristesse et la déception forcément.
00:06:05 On y croyait, on s'était dit que c'était...
00:06:09 Je t'entends pas très bien avec le Stade de France.
00:06:11 Je vais baisser le Stade de France.
00:06:13 Je disais forcément la douleur et la tristesse en premier après cette soirée.
00:06:18 Finalement, on se dit qu'on est tellement près d'une demi-finale chez nous et finalement
00:06:23 un point c'est raté.
00:06:25 On ne peut forcément que être triste.
00:06:26 On y croyait, je pense que c'était peut-être notre année.
00:06:28 Et voilà, ça fait mal aujourd'hui.
00:06:31 Ça fait mal, c'est la douleur qui domine, Rémi Dos Santos.
00:06:35 Ah oui, là il n'y a pas d'autre mot que douleur.
00:06:37 On a passé un dernier quart d'heure affreux avec Quentin Kamenit.
00:06:41 Il n'y avait plus un bruit en studio depuis un quart d'heure, il n'y avait personne qui
00:06:44 parle.
00:06:45 Parce qu'on l'a senti venir en fait cette défaite.
00:06:47 C'est ça, il y a ce côté un peu inéluctable.
00:06:50 Sans dire qu'on l'avait prévu, il y avait vraiment ce côté inéluctable en deuxième
00:06:54 période au fur et à mesure du temps qui passe.
00:06:56 Tu ne confirmes pas tes temps forts par des points et derrière tu vois que le banc sud-africain
00:07:03 apporte beaucoup plus et tu les vois revenir dans le match petit à petit.
00:07:06 Malgré tout, tu meurs à un point.
00:07:08 Et tu te le perds tout seul dans ce match.
00:07:11 Ce que je veux dire entre le Jalibère qu'on voit au 22 directement dans son point.
00:07:16 On aura le temps de discuter.
00:07:18 On va faire ce débrief en plusieurs parties.
00:07:20 Quentin, d'abord la prestation globale de l'équipe de France.
00:07:24 Ensuite, on parlera des moments forts, des enseignements, des joueurs qui se sont illustrés
00:07:29 ou non.
00:07:30 Et puis on se projettera sur la suite pour l'équipe de France, sur l'avenir de ce projet
00:07:34 Galtier et aussi sur la suite de l'Afrique du Sud.
00:07:37 Est-ce un boulevard pour le titre mondial ? On se posera la question pour les Sud-Africains.
00:07:40 Mais d'abord, un tour de table.
00:07:42 Est-ce que Julien Thomas est avec nous au Stade de France ?
00:07:44 On est là, monsieur Alexandre Préam.
00:07:47 Nous y sommes avec Philippe Spanguero.
00:07:49 Ça fait plaisir de vous avoir tous les deux.
00:07:52 On est tous les deux pour l'après-match.
00:07:55 On va faire un tour de table avec vous deux, avec Rémi, avec Quentin.
00:08:00 Un seul mot pour qualifier le match de l'équipe de France.
00:08:03 Je précise bien, pas la rencontre globale, le match de l'équipe de France.
00:08:08 Un seul mot, Philippe Spanguero.
00:08:10 Propre.
00:08:15 Le match des Bleus, propre.
00:08:20 On en parlera.
00:08:22 Julien Thomas.
00:08:24 Ça fait deux mots, mais c'est pas inefficace, c'est un manque d'efficacité.
00:08:32 Inefficace.
00:08:34 Un manque d'efficacité.
00:08:36 Je vois l'idée, Quentin Kévenix.
00:08:40 C'est un jeu courant, mais c'est un manque d'efficacité.
00:08:42 Défaillance dans les moments clés, mais bon.
00:08:46 C'est trop long, mais voilà.
00:08:48 Si tu ne mets pas d'espace.
00:08:49 Rémi Dos Santos. Naïve.
00:08:51 Je vais venir vers toi tout de suite.
00:08:54 Naïve. Pourquoi naïve ?
00:08:56 J'ai l'impression qu'on est rentré dans le jeu Sud-Africain en deuxième période.
00:08:59 On a joué comme on sait le faire en première période.
00:09:02 On a été assez intéressants offensivement.
00:09:05 Eux nous ont répondu sur nos faiblesses défensives, notamment les ballons.
00:09:10 Mais globalement, c'était cohérent.
00:09:12 Et en deuxième période, j'ai l'impression qu'on est rentré dans le jeu des Sud-Africains.
00:09:17 On a perdu la bataille des Rucks, etc.
00:09:20 La conquête.
00:09:22 On est vraiment rentré dans un match qu'ils aiment, en tout cas de mon point de vue.
00:09:26 Et du coup, on a marqué que 6 points en deuxième période, et ce n'était pas suffisant.
00:09:32 On rappelle, on tourne à la pause avec un 22-19, on finit par un 28-29.
00:09:38 Tu parlais de propre. En quoi c'est un match propre de l'équipe de France, Philippe Spanguero ?
00:09:45 Je trouve qu'on a globalement su répondre à ce que nous ont opposé les Sud-Africains.
00:09:53 Je trouve qu'il n'y a pas de grande défaillance chez nos Bleus.
00:09:58 En mêlée quand même, fermée en seconde période. On fait 0 sur 4.
00:10:03 On fait 0 sur 4, et on marque trop peu, et on est incapable de marquer dans nos temps forts.
00:10:09 Mais bon, honnêtement, c'est dur.
00:10:15 A chaud, je suis triste.
00:10:19 Triste pour le rugby français, triste pour ses joueurs, triste pour la fin de l'histoire.
00:10:25 Honnêtement, c'est difficile.
00:10:29 Mais il faut quand même rendre hommage à cette équipe sud-africaine.
00:10:33 On s'est posé la question cette semaine, du génie, du bluff, de coup d'épée dans l'eau.
00:10:41 La réponse en là, c'était un coup de génie.
00:10:45 Quand je vois le coaching aussitôt dans le match, je me dis "mais qu'est-ce qu'ils font ?"
00:10:51 Qu'est-ce qu'ils font à coacher comme ça ? Le coaching est excellent, la stratégie est tactique, la volonté de produire du jeu...
00:10:59 On en parlera, Philippe. On parlera. Est-ce que Fabien Galtier est tombé sur plus fort en termes de coaching ?
00:11:05 Face à lui, Rassmus, il parlait d'un jeu d'échec qu'il avait hâte de jouer.
00:11:10 Fabien Galtier s'est-il fait battre dans ce jeu d'échec ?
00:11:13 Est-ce que l'histoire s'est aussi passée sur la façon de gérer l'effectif ?
00:11:20 On se posera la question évidemment, dans les enseignements, Julien, inefficaces.
00:11:25 Ça rejoint un peu ce que disait Quentin sur les problèmes des temps faibles et des temps forts dans ce match.
00:11:32 Ça oui, inévitablement oui. On a vu des Français rentrer dans les 22 mètres et faire des tentes de jeu.
00:11:38 Soit reculer défensivement parce qu'il y avait une grosse pression sud-africaine, soit se faire gratter les ballons.
00:11:44 Je pense qu'on a manqué d'efficacité dans ces zones de marque, on a manqué d'efficacité dans des temps forts qui étaient primordiaux.
00:11:52 Parce que t'en as pas 150 quand tu joues des matchs de haut niveau comme ça en quart de finale.
00:11:56 Et il faut les concrétiser avec des points, chose qu'on n'a pas fait.
00:11:59 Et à l'adverse, il y avait quand même des Sud-Africains qui eux...
00:12:02 Quand Philippe, je ne suis pas trop d'accord sur le début de seconde période, quand Flandre Decker et Paul Harve sont sur le terrain,
00:12:10 pour moi, je me suis dit "cette charnière va rentrer, elle est en train de jouer à l'envers".
00:12:15 On a vu Fab Decker pas trouver ses avants, on a vu en difficulté...
00:12:20 Oui mais on ne fait pas payer ça.
00:12:22 Et ils se sont mis... C'est là le manque d'efficacité.
00:12:25 C'est que quand eux, ils n'étaient pas bien et qu'ils étaient dans le temps faible, quand ils étaient dans la tempête,
00:12:30 on n'a pas su nous mettre les points, on n'a pas su concrétiser par exemple nos actions ou les mettre un peu la tête sous l'eau.
00:12:37 Et en revanche, dès que nous on l'a été dans nos 22, qu'on a été acculé pendant 15 minutes à une période, à la seconde période,
00:12:43 et bien là, eux par contre, ils ont mis les points, ils ont été plus réalistes sur ce secteur-là.
00:12:48 Après, je rebondis, on revient aussi à ce qu'on disait en avant-match,
00:12:52 il y a le poids de l'expérience qui joue énormément dans ce match, dans cette gestion de fin de match.
00:12:57 On l'a vu. Alors après, on peut tout expliquer, mais malgré tout, on l'a dit en avant-match,
00:13:02 une grande partie de cette équipe Springboks aujourd'hui avait connu cette Coupe du Monde et ce titre 2019.
00:13:09 Et voilà, ce poids de l'expérience, il a payé dans cette gestion de fin de match, au cordeau, à couteau tiré.
00:13:18 C'est vrai que ce qui nous pénalise tout le match, c'est cette prise du score très vite,
00:13:23 et puis après, on passe le match à courir derrière le score.
00:13:26 On revient à la mi-temps, juste avant la mi-temps au score, mais après, en deuxième période,
00:13:32 on perd le fil du match avec ce coaching et cette défaillance en conquête.
00:13:38 Et on va parler justement des moments forts et des enseignements dans un instant,
00:13:41 mais d'abord, on est dans la réaction.
00:13:43 Si vous nous rejoignez sur Soudradio, j'imagine que vous êtes au courant,
00:13:46 l'équipe de France vient de perdre en quart de finale de la Coupe du Monde,
00:13:49 éliminée de sa propre Coupe du Monde, 28 à 29 par l'Afrique du Sud, du côté du Stade de France.
00:13:54 On va au 0826, 300-300, on rejoint Sylvie. Bonsoir Sylvie.
00:13:58 Oui, bonsoir.
00:14:00 Vous êtes du côté de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.
00:14:03 Merci de nous écouter sur Soudradio, Sylvie.
00:14:05 Qu'est-ce qui domine ce soir ? C'est la tristesse chez vous aussi, Sylvie ?
00:14:10 Dommage, dommage, dommage. Il y avait la place, il y avait la place, dommage.
00:14:17 Voilà, c'est ce que je peux vous dire. Vraiment dommage.
00:14:21 Non mais on est un peu bouche bée, on est un petit peu bouche bée,
00:14:24 on n'arrive plus à trouver les mots, on se regarde un petit peu tous dans le blanc des yeux,
00:14:29 on se demande ce qui s'est passé, on est un peu atterré parce qu'on ne s'y attendait pas.
00:14:35 Ben non, on ne s'y attendait pas, mais il y avait deux belles équipes sur le terrain quand même.
00:14:39 Dommage, nos bleus, nos bleus, on est toujours derrière eux.
00:14:44 On va les encourager pour continuer, pour eux, commencer.
00:14:47 Et puis on sera toujours avec eux.
00:14:50 Oui, c'est important de le dire, c'est vrai, vous avez raison, Sylvie.
00:14:54 Il me semble que vous gérez des clubs de rugby dans le Tarn-et-Garonne, vous savez ce que c'est la défaite.
00:15:00 Exactement, c'est pour ça qu'il faut... C'est vrai qu'on ne s'y attendait pas, on les voyait...
00:15:06 Moi la première, la maison elle est bleue, blanche, rouge, il y a des drapeaux partout, mais bon c'est comme ça.
00:15:11 C'est comme ça, il faut quand même dire que l'Afrique du Sud c'est une belle équipe aussi.
00:15:19 Donc voilà, peut-être c'est une finale à valeur.
00:15:22 Mais bon, on n'a pas démérité, il y a eu de très bons joueurs, de très bonnes...
00:15:29 Il y a eu plein de choses, donc c'est un peu compliqué là.
00:15:34 Non, mais c'est très dur.
00:15:37 Non, mais c'est très dur Sylvie, je comprends tout à fait.
00:15:41 On va ouvrir bientôt le débat sur Sud Radio, sur nos enseignements, surtout sur les moments forts.
00:15:47 À quel moment, Sylvie, chez vous, dans votre maison bleue, blanche, rouge, vous vous êtes dit "Ah, là le match est en train de basculer et pas de la meilleure manière pour l'équipe de France".
00:15:58 À quel moment vous vous êtes dit "Ça pue".
00:16:01 Non, non, non, non, parce qu'on y croit, ils nous ont tellement habitués depuis tant de temps.
00:16:07 Non, mais il y a bien eu un moment dans le match où vous vous êtes dit "Ça va pas, là il y a quelque chose qui va pas".
00:16:11 Non, on y croyait tout le temps, on y a toujours cru. Rappelez-vous l'essai d'un Tamak à la dernière minute, qui nous remonte les 80 mètres et qui va marquer un essai dans l'ambus.
00:16:24 Final de top 14.
00:16:25 Ben oui, mais non, c'était pas du top 14, il était en équipe de France, rappelez-vous ce qu'il nous avait dit.
00:16:31 Ah oui, le...
00:16:32 Oui, oui, lors du tournoi Destination.
00:16:34 Ah oui, oui, non mais bien sûr, j'entends.
00:16:37 Non, mais voilà, ils nous ont tellement habitués à relever des défis qu'on pensait que cette fois-ci, ça allait faire pareil.
00:16:48 Mais bon, c'est quand même la meilleure, c'est les champions du monde que nous avions en face et on va se dire qu'il y a encore un petit peu de travail.
00:16:56 Mais on y sera justement, c'est là qu'il faut les soutenir, c'est là qu'il faut toujours être derrière eux et il faut, il faut, il faut, il faut être là.
00:17:05 Il faut toujours être bleu, blanc, rouge, derrière les bleus.
00:17:08 Derrière les bleus, toujours, effectivement.
00:17:10 Merci beaucoup Sylvie.
00:17:11 Et bon, ben, j'espère que ça ira du côté de...
00:17:17 On va tous passer des jours suivants qui ne vont pas être drôles, mais bon, on va s'en relever.
00:17:21 L'équipe de France est au début de son histoire et voilà, c'est ainsi.
00:17:27 Merci beaucoup Sylvie et bonne soirée.
00:17:31 Bonne soirée du côté de Montauban dans le Tarn-et-Garonne.
00:17:34 C'est vrai qu'on a du mal à trouver les mots, Julien Thomas, Philippe Spanguet, merci d'avoir été avec nous.
00:17:38 On va parler des moments forts, des moments charnières de cette rencontre.
00:17:41 Julien, à quel moment on s'est dit que ça n'allait pas le faire ce match ?
00:17:49 Je me suis posé la question au moment où Paula me met cette pénalité à 52 mètres lointaine, là, face au poteau.
00:17:58 On a eu un enchaînement un peu de temps faible et il y a cette pénalité qui prend.
00:18:03 J'ai dit que le scénario qu'on me disait, qu'on présumait, qui était écrit, se réalisait.
00:18:09 L'entrée en seconde période de Paula qui était sur le banc, Favre Declercq aussi pour la maîtrise et la fin de cette seconde période.
00:18:16 Et lui, l'artilleur efficace, il a été à 52 mètres.
00:18:21 C'est là où je me suis dit que ça peut basculer, ça va basculer.
00:18:23 Maintenant, on est resté dans le match, mais après ça, on a pris quand même un sacré temps faible dans le museau.
00:18:31 Quand on voit après, Joliver qui me tape une rosette.
00:18:35 Ce qu'on ne dit pas aussi, c'est qu'en première mi-temps, Ramos me tape une transfo, contrée par Colby.
00:18:43 Tu fous deux points de plus, c'est plus la même.
00:18:47 Il joue avec un jeune, quand même, les Sudaf.
00:18:50 Donc, il joue à 14 pendant 10 minutes dans un quart de finale et il gagne à la fin.
00:18:55 Donc, il y a des choses qui te foutent un peu les boules, parce que c'est à ce moment-là que les Français auraient pu peut-être accélérer ou enfoncer le clou,
00:19:03 ou essayer de trouver des meilleures solutions que ce qu'ils ont fait.
00:19:06 Philippe, à quel moment le match bascule ?
00:19:11 À quel moment tu te dis, assis en tribune au Stade de France, ça ne va pas le faire ?
00:19:16 Je n'ai plus le moment exact du match, mais c'est consécutif.
00:19:22 Un gros temps fort en deuxième période, après déjà un ou deux temps forts dans le camp boxe où on n'arrive pas à marquer.
00:19:29 Et là, je me dis que ça va être compliqué.
00:19:32 Je voyais qu'on commençait à être en difficulté en conquête et malgré tout, on ne trouvait pas d'avancée sur nos portées de ballon.
00:19:40 On enchaînait, on multipliait les temps de jeu, mais on était toujours en difficulté.
00:19:44 On commençait à être vraiment en souffrance sur les rucks.
00:19:47 Et là, je me suis dit, on attendait bien sûr le coup de génie, parce qu'on a toujours envie d'y croire.
00:19:53 Mais raisonnablement, on sentait qu'on avait perdu l'ascendant de ce match.
00:19:58 Et je le répète, on est quand même tombé, alors ça ne suffira pas à nous rendre moins tristes,
00:20:07 mais on est tombé sur une très grande équipe ce soir.
00:20:10 Restons sur les moments clés de ce match.
00:20:15 Les moments clés, juste pour terminer, pour moi, il y en a un premier où je vous ai envoyé un WhatsApp,
00:20:21 parce que des tribunes, on me voyait moins bien.
00:20:23 On fait quand même une énorme entame.
00:20:26 On marque à la quatrième et après, il y a ce fait de jeu où on doit marquer et faire déjà un break.
00:20:31 Et là, mettre un coup sur la tête des Sud-Africains en moins de dix minutes, avec cette interception manquée de Ezebet.
00:20:38 Alors honnêtement, je vais essayer de ne pas être très chauvin,
00:20:42 parce que je pense qu'on mériterait de passer un petit moment sur l'arbitrage.
00:20:47 Et dans les moments clés du match, pour moi, il y a deux ou trois erreurs d'arbitrage sur lesquelles on peut revenir.
00:20:52 On a Vincent au 0826, 300-300, Vincent de Perpignan, arbitre, amateur aussi,
00:20:58 qui justement voulait réagir à propos de l'arbitrage. Vincent, bonsoir.
00:21:02 Salut à tous.
00:21:04 En fait, moi je voulais réagir parce que ce qui me dérange le plus dans tout ça,
00:21:08 c'est, tu vois, moi je suis artiste, je me dis à quel moment le rugby, les sorties grandissent aussi.
00:21:14 C'est à quel moment je me suis dit, l'équipe qui a voulu jouer, c'est l'équipe qui a gagné.
00:21:18 Et à quel moment, tu vois, tu te dis, sur un match comme ça, les Bleus, franchement,
00:21:23 et sans être chauvin, franchement, tu sais quoi, moi l'équipe de France, j'y regarde un peu en diagonal,
00:21:27 mais je veux dire, quand moi je regarde un match comme ça, je me dis, les Bleus, ils ont essayé.
00:21:31 Et tu vois, tu parlais juste avant de l'interception d'Ezebet,
00:21:35 c'est pas une question de... c'est même pas une question de...
00:21:40 comment dire, si c'est litigieux ou pas litigieux.
00:21:43 Le mec, il est à un mètre de la ligne, il fait une interception, il récupère pas le ballon,
00:21:47 il y a un avant, même si c'est un avant, pas un avant, on sait pas trop,
00:21:50 c'est tellement flagrant, c'est tellement flagrant.
00:21:54 En fait, tu vois, je pense qu'il faut se poser la question de savoir,
00:21:57 est-ce que le rugby fort grandit de ce match-là, par rapport à l'arbitrage ?
00:22:00 Et moi, je la réponse, elle est claire, elle est non.
00:22:02 Parce que si tu mets le jaune au début, et le jaune, c'est pas un idée, peu importe,
00:22:07 mais franchement, sur une action comme ça, moi je me dis,
00:22:11 si il met jaune et il vous signe les pénalités, franchement, il y a rien à dire.
00:22:15 Et au final, tu te retrouves dans une situation où c'est litigieux, et en fait, il y a une addiction.
00:22:19 Et peut-être qu'il a raison sur ne pas avoir kiffé tout ce qu'il a passé, peut-être qu'il a raison.
00:22:22 Mais en fait, tu te dis, tu te réfléchis pour le rugby,
00:22:26 mais en fait, c'est un match de merde, parce que tout le monde se dit, tout le monde sort frustré,
00:22:30 tout le monde sort de ce match-là en se disant « c'est la faute de l'arbitre, c'est la faute de l'arbitre, il a pas de cul ».
00:22:34 - Ah, pas les Sud-Africains ? - Ouais, pardon.
00:22:36 Non, voilà, et du coup, en fait, je pense que c'est ce match-là.
00:22:39 - Les Sud-Africains, ils sont pas frustrés, ce soir.
00:22:41 - Mais qu'est-ce que les Sud-Africains… Non, mais ils sont pas frustrés, mais bon, franchement,
00:22:44 ils sont pas frustrés, encore eux, ils sont pas frustrés, ils ont rien fait contre eux.
00:22:48 Mais ce que je veux dire, c'est ça, c'est qu'à un moment donné, ils ont rien fait, les Sud-Africains,
00:22:52 par des maux, les démêlés, ils ont expiré dans le match, ils se pourraient révéler sous les rugs.
00:22:56 Voilà, ils ont fait que ça, et comme tu disais juste avant, la pénalité à 50 mètres de Paul Harpe, c'est extrêmement dénié.
00:23:01 Et toi, quand t'as voulu attaquer, il va me dire qu'il n'y a pas eu un mec en jeu du match,
00:23:05 il n'y a pas eu un mec qui n'est pas sorti de la zone du match, ils ont fait que ça tout le match.
00:23:09 Et moi, ce qui me galère en fait, en tant qu'arbitre, vraiment, au plus profond de moi, c'est de me dire
00:23:13 « mais cet arbitre-là, il a pas amené, il a pas fait grand-chose dans cet après-midi ».
00:23:18 Ça me dégoûte vraiment de l'arbitrage, et voilà, tu joues.
00:23:22 Parce que moi, ce que je fais tous les week-ends, c'est de dire aux gens « chouriez, et moi je vais vous accompagner ».
00:23:27 Et bien là, tu te dis « chouriez, le mec en face il fouille le match, c'est pas grave, on va lui laisser faire, y'a pas de soucis ».
00:23:32 Et voilà, ça te dégoûte, je te jure, ça me dégoûte.
00:23:35 Est-ce qu'on évacue mon sujet tout de suite, est-ce qu'on a été mal arbitré ce soir ?
00:23:42 Évacue mon sujet immédiatement.
00:23:44 C'est pas le rugby qui sort pas à Granise, pour moi c'est l'arbitrage qui sort pas à Granise, peut-être, alors.
00:23:49 J'ai trouvé quand même, comparé à d'habitude, les Sud-Africains...
00:23:53 Non mais j'ai pas trouvé les Sud-Africains dans la négation du jeu, moi, ce soir.
00:23:57 Contrairement à ce qu'on a pu dire des Anglais sur ce début de Mondial, sur cette volonté de rien produire, de verrouiller le jeu.
00:24:05 Et au contraire, les Sud-Africains nous ont posé des problèmes sur les ballons de turnover, ils ont été ultra efficaces.
00:24:12 Non, je crois que...
00:24:14 Mais est-ce que c'est à cause de l'arbitrage qu'on perd ce match, je suis pas sûr, moi.
00:24:21 Non, je crois que c'est de Chandel, parce que ça a été analysé, que ton trio arrière était pas bon dans les airs, donc ils ont tenté, ça a réussi.
00:24:28 Turnover, coup de Pierre Hazan, et c'est...
00:24:30 Non, on serait beaucoup trop...
00:24:32 On serait pas hyper envoyé une pénalité directement au touche dans notre camp.
00:24:36 Ah oui, c'est pas à cause qu'il fait que Ramos envoie un 22 directement au touche, du coup on se retrouve avec une mêlée sur nos 22 mètres face au poteau.
00:24:45 Tout ça, c'est pas l'arbitrage, c'est nous qui avons écrit le script, on a un souci.
00:24:49 Je pense que c'est deux choses différentes, je pense qu'on a le droit aujourd'hui de dire que les Bleus ont fait des conneries, et ils en ont fait.
00:24:56 La transformation de Ramos, qui est contrée, le coup de pied dévisté de Jalibert, le coup de pied directement au touche de Ramos, il y a eu plein de conneries.
00:25:02 C'est pas ça en fait que je me pose la question, et même si les Sudafs avaient gagné à la normale, il y aurait eu aucun problème.
00:25:07 Moi, ce qui me dégoûte sur ça, tu disais que c'est pas le rugby qui n'en sort pas grandit, c'est l'arbitrage qui n'en sort pas grandit,
00:25:12 mais l'arbitrage fait partie du rugby, donc au bout d'un moment, c'est quel rugby on veut ?
00:25:15 Est-ce qu'on veut un rugby de ruts, de mêlées, de molles et de merde, ou est-ce qu'on veut un rugby d'envolée et de vitesse ?
00:25:22 Moi, c'est ça la question que je me pose, et j'ai l'impression que les Bleus ont bossé pendant 4 ans sur un jeu, un rugby total, en envoyant un jeu.
00:25:29 Les Sudafs, ils jouent comme ça, ils savent qu'ils vont jouer comme ça, ils savent qu'ils vont être arbitrés ainsi, ils savent qu'ils vont proposer.
00:25:36 Mais oui, mais le truc, c'est que les Sudafricains ont établi un plan, et il s'est déroulé quasiment comme prévu,
00:25:43 parce qu'ils ont la connaissance, l'expérience de ces hauts niveaux, ils savent gagner un titre.
00:25:48 C'est la différence entre une nation comme la France et l'Afrique du Sud.
00:25:52 Je suis d'accord avec toi, mais c'est parce que l'arbitrage leur permet de faire ça, et qu'ils ont les joueurs pour le faire.
00:25:57 Mais à quel moment un mec qui ne sort pas de la zone, on ne le prend pas ? Je ne sais pas, moi.
00:26:03 Je trouve que c'est trop facile de dire qu'ils ont les joueurs comme ça, c'est leur plan.
00:26:08 Non, mais c'est leur plan, et leur plan est parti de faute, mais on les prend les fautes.
00:26:12 Et moi, c'est ça qui me fatigue, c'est que je me dis, à un moment donné, tu n'as pas vu, Pitchoff, il tape dans le ballon quand tu prends le ballon dans les mains sur une sortie de paque à 15 mètres face au poteau.
00:26:21 L'autre, il s'y sent à l'avant, mais à quel moment ?
00:26:23 Et Laurent Cardona me dit à ce moment-là, par message, c'est un avant volontaire.
00:26:27 Et bien voilà, je vois que tout le monde... Donc c'est jaune ? Mais bon, et c'est 5 fois 1 000 ?
00:26:32 Et l'autre, il s'y sent à l'avant ?
00:26:33 Mais c'est le plus grand, c'est le premier tournant du match majeur, parce que tu dois tourner à 14 à 0, tu prends un essai de call-be dans la minute.
00:26:44 Non, non, non, non, c'est en avant, c'est en arrière.
00:26:46 En deuxième état.
00:26:47 Vincent, c'est en avant de ce bet. Est-ce que même il n'y a pas eu cette pénalité ?
00:26:54 Bien sûr que si, volontaire.
00:26:56 Il n'y a pas en avant, les gars ! Il n'y a pas en avant.
00:27:00 Voilà, il n'y a pas d'application.
00:27:02 Si il n'y a pas en avant, il n'y a pas de problème, tu vois.
00:27:05 Je te dis, il faut s'assurer.
00:27:06 Mais tu vois, c'est une addition de petites choses.
00:27:08 Je te parle de Pitchoff, par exemple, sur le ruck, en deuxième état, du coup, il sort le ballon, l'autre, il tape dans le ballon.
00:27:13 Et à quel moment il y a un avant ?
00:27:14 Je veux dire, c'est soit que c'est pénalité pour la France, soit c'est en avant de Dupont parce qu'il tape dans le bras.
00:27:20 Voilà, en gros, il n'y a pas cinquante solutions.
00:27:22 Et s'il tape dans le ballon, c'est pénalité parce que c'est dans le tisieu.
00:27:24 Voilà, mais si c'est dans le tisieu, c'est jaune et c'est pénalité.
00:27:26 L'autre, il ne peut quoi mêler pour la France.
00:27:28 Non, mais tu hallucines, quoi.
00:27:30 Je veux dire, il y a des décisions comme ça, le mec ne sort pas de la zone.
00:27:34 Un petit truc, parce qu'il n'a pas le courage de citer pénalité, mais du coup, il mêlait, il mêlait sur mêlée.
00:27:39 On a fait ça tout le match et du coup, on se fait chier. Voilà, c'est ça le résultat de ce match-là.
00:27:44 Et surtout, on a été plein mêlés.
00:27:46 Et c'est là qu'on perd le match.
00:27:48 Parce que c'est sur la succession de mêlées et la difficulté qu'on a de la conquête, en partie, qu'on perd le combat psychologique à ce moment-là.
00:27:55 Évidemment.
00:27:56 On accueille William au 0826-300-300. Restez avec nous, Vincent.
00:28:00 William, bonsoir.
00:28:01 Oui, bonsoir à vous.
00:28:03 Évacuons et après, on n'en parlera plus de l'arbitrage, s'il vous plaît.
00:28:08 Est-ce qu'on a été mal arbitrés ce soir, William ?
00:28:11 Mal arbitrés ? Non, je pense surtout qu'il a laissé faire beaucoup de choses des deux côtés.
00:28:16 Il y avait deux équipes qui voulaient combattre, qui voulaient mettre beaucoup d'intensité.
00:28:20 Et là, c'est compliqué, parce que soit on part dans l'idée de tout s'y fait et on n'a pas de match du tout.
00:28:25 Ou soit on sait qu'il y aura des fautes qui ne seront pas prises. Il y en a eu des deux côtés.
00:28:30 On peut parler de l'en avant volontaire sur Dupont. Oui, celle-ci, on peut vraiment discuter en revanche.
00:28:35 Mais il y a quand même aussi un ballon porté sud-africain, Ekrou, en fin de match aussi, qui n'est pas pénalisé.
00:28:41 Mais non, je pense que ce serait vraiment partir sur une voie un peu compliquée.
00:28:47 Plutôt que de voir comment battent ces équipes qui nous ont battu quand même l'Afrique du Sud.
00:28:51 Huit fois sur neuf confrontations. C'est peut-être plutôt là qu'on devrait passer un maximum de temps.
00:28:56 Oui, alors c'était plutôt sur l'analyse de la défaite.
00:28:59 On était sur les moments clés du match.
00:29:01 Donc, toi, Vincent de Perpignan, tu as analysé deux, trois moments clés, notamment autour de l'arbitrage.
00:29:06 On n'a pas entendu Rémi Dos Santos. Rémi, je viens vers toi sur ça.
00:29:10 À quel moment dans le match tu as identifié qu'on était passé à côté de quelque chose ?
00:29:18 Je suggère un. Tu me dis oui ou non. Il n'y a aucun problème avec ça là-dessus.
00:29:22 Le moment où on est à 15 contre 14, on ne marque pas un point.
00:29:25 À 15 contre 14 en début de seconde période.
00:29:28 C'est déjà un premier truc. Moi, de toute façon, je ne mets pas la poubelle complètement.
00:29:32 Mais cette deuxième période, pour moi, elle me pose problème dans ce qu'on a proposé.
00:29:35 Donc oui, il y a cette supériorité numérique où on ne marque pas de points.
00:29:39 Ou trois peut-être, mais je ne suis même pas sûr.
00:29:41 Je crois qu'Edzebe, c'est déjà de retour avant qu'on marque.
00:29:43 En fait, il y a la faute. Il y a le carton jaune et on met les trois points sur le carton jaune.
00:29:49 On ne peut pas dire qu'on a joué… On ne peut pas parler de période de jeu où on a marqué des points.
00:29:54 On n'en a pas marqué pour le coup sur la situation en supériorité numérique.
00:29:57 Donc oui, il y a ça. Il y a ce début de deuxième mi-temps.
00:29:59 Mais moi, je reviens sur ce que nous disait un des auditeurs.
00:30:02 C'est cette mêlée sur Kitschov qui se jette sur Dupont et qui provoque cette mêlée, cette en avant.
00:30:08 Oui, soit il y a mêlée pour les Sudaf, soit il y a pénalité pour nous.
00:30:13 Parce que Kitschov, à mon sens, il est complètement à la faute sur cette action.
00:30:17 Et là, tu sens que les décisions, elles commencent à être un peu plus compliquées, un peu moins dans notre sens.
00:30:23 Je ne parle pas de scandale, de l'arbitrage ou quoi.
00:30:25 Mais tu sens que déjà, ça tourne un petit peu dans les décisions arbitrales.
00:30:30 Et là, tu sens qu'il se passe quelque chose.
00:30:32 Et dans la foulée, il y a les CD de Sebes, il passe devant.
00:30:35 Et là, tu serres les fesses pendant un quart d'heure.
00:30:38 Alors, la partie arbitrale, on l'a évacuée.
00:30:43 Est-ce que le problème est essentiellement arbitral ce soir, Philippe Spanguero ?
00:30:48 Non, pas du tout.
00:30:49 Ou il y a d'autres soucis dans le jeu de l'équipe de France ?
00:30:52 Non, mais il faut être capable de faire l'analyse globale.
00:30:55 Il y a des sujets d'arbitrage qui posent question.
00:30:58 Et quand un match se joue à un point, on peut se permettre d'en parler.
00:31:02 Maintenant, l'équipe de l'équipe...
00:31:04 Une fois qu'on a dit ça, ça n'explique pas cette défaite des Bleus.
00:31:08 On en a déjà parlé un peu avant.
00:31:10 On a perdu le combat tactique, stratégique dans ce match.
00:31:15 Je l'ai dit tout à l'heure, on s'est posé la question cette semaine.
00:31:19 C'était du génie de la part d'Erasmus, la façon dont il a appréhendé ce match.
00:31:24 Cette utilisation du jeu au pied qui a quand même été parfaite.
00:31:29 Le coaching au moment où il le fait.
00:31:32 Il n'y a pas grand-chose à dire.
00:31:35 Ce que nous ont imposé les boxe nous a fait déjouer.
00:31:41 Et on a perdu ce combat.
00:31:44 C'est difficile comme constat.
00:31:48 C'est terrible parce qu'on est triste.
00:31:53 Mais on a dit toute la semaine que ça allait se jouer à rien.
00:31:57 Et qu'on jouait très gros.
00:32:02 On a joué très gros.
00:32:04 On a perdu, encore une fois, contre une très grande équipe.
00:32:07 Dans un instant, on va aller du côté de Toulouse avec Christine Bouillaud.
00:32:10 Julien Thomas, tu voulais intervenir ?
00:32:12 Je voulais intervenir, mais je rejoins Philippe.
00:32:15 Il y a eu un match assez ouvert par rapport à ce que je m'attendais.
00:32:18 Mais c'est surtout des fautes françaises, pas de discipline,
00:32:23 mais de faits de jeu, de comportements qui m'ont surpris.
00:32:29 Par exemple, des gens s'étaient fait prendre dans les rucks.
00:32:32 C'est un sujet aussi qu'on saoule.
00:32:34 Quand on rentrait dans l'arrivée de nœud, on s'était fait cabosser.
00:32:37 D'ailleurs, gratter des ballons.
00:32:39 La mêlée a été défaillante.
00:32:41 Le troisième lieu, pour moi, c'est quand je vois,
00:32:45 quand Samed Aline et Sudaf jouent à la main,
00:32:47 quand ils marquent Etzebet,
00:32:49 ils font un temps de jeu.
00:32:51 C'est Etzebet, un peu plus large, qui prend le ballon,
00:32:54 et qui avait visé, parce que ça c'est programmé,
00:32:56 qui avait visé, j'alibère,
00:32:58 terminé, emporté dans l'embute.
00:33:00 Commande défensivement, lui en avant, soit là-bas,
00:33:05 et que nous on est en face de notre numéro 10,
00:33:07 et il fait le coup à l'intérieur.
00:33:09 Il y a eu des soucis défensifs aujourd'hui.
00:33:13 Il y a eu de vrais problèmes dans le jeu de l'équipe de France.
00:33:15 On prend la direction de Toulouse.
00:33:17 Baissons juste un tout petit peu les téléphones,
00:33:19 parce qu'on n'arrive plus à s'entendre là.
00:33:21 Quentin, s'il te plaît.
00:33:22 On prend la direction de Toulouse avec Christine Bouillaud.
00:33:24 Christine, tristesse, pleurs, dans la Ville Rose, amoureuse de rugby.
00:33:29 Beaucoup de tristesse, forcément, ce soir,
00:33:31 après l'élimination de l'équipe de France.
00:33:33 Ah oui, oui, oui.
00:33:35 Le choc des supporters et des supporteresses en larmes,
00:33:39 on en a vu quelques-uns après le coup de sifflé final,
00:33:43 parce qu'effectivement, échouer d'un point,
00:33:46 pour beaucoup, c'était absolument le scénario du pire,
00:33:51 en tous les cas, le scénario que personne ne pouvait imaginer.
00:33:54 Certains m'ont dit qu'on aurait préféré perdre de 15 points,
00:33:57 et l'affaire était entendue.
00:33:59 On n'est pas déçus, c'est notre Coupe du Monde,
00:34:01 et c'était vraiment une immense déception de la part des supporters,
00:34:04 d'autant plus qu'ils ont eu le sentiment
00:34:07 que l'équipe de France n'a jamais eu son destin en main dans cette partie,
00:34:12 avec, vous l'avez dit, des fautes, des imprécisions,
00:34:17 peut-être des joueurs qui n'étaient pas au mieux.
00:34:20 Certains m'ont parlé d'Antoine Dupont, qui l'ont trouvé bon,
00:34:24 mais peut-être qu'il n'a pas été remplacé.
00:34:28 Mais disons qu'on n'a pas senti cette vista
00:34:32 qui aurait pu faire basculer le mat du bon côté de la pièce.
00:34:35 C'est un point.
00:34:37 C'est vrai que c'est le scénario le plus cruel qui soit,
00:34:40 déjà pour les joueurs, j'imagine, et pour les supporters aussi.
00:34:44 Alors, l'image, elle est simple.
00:34:48 Je vais vous décrire cette ville qui était festive, joyeuse,
00:34:53 tout le monde était prêt à s'enflammer,
00:34:55 et là, Toulouse se vide tranquillement, calmement,
00:34:58 il n'y a pas un bruit, et chacun rentre chez soi.
00:35:01 C'est à la hauteur de la déception.
00:35:03 Mais il faut d'abord penser aux joueurs.
00:35:06 C'est compliqué, certainement, de se dire ce qu'il a pu manquer,
00:35:10 quelle est la séquence.
00:35:12 On parle de l'arbitrage, peut-être, de faute individuelle.
00:35:15 C'est la somme de petits détails qui fait qu'au bout du compte,
00:35:18 vous échouez à un point.
00:35:21 C'est ce petit point qui va faire, à mon avis, beaucoup parler,
00:35:25 et qui va rester longtemps dans les têtes des joueurs.
00:35:30 On m'a dit oui, mais il n'y avait pas un tamac.
00:35:33 Tout le monde essaie de trouver une histoire,
00:35:36 une raison à cette défaite.
00:35:39 Pour apaiser les cœurs.
00:35:41 Pour attuer un peu la douleur.
00:35:43 En revanche, ce qui est certain, c'est que beaucoup m'ont dit
00:35:46 que la Coupe du Monde, c'est fini, ça ne m'intéresse plus.
00:35:49 C'est un autre sujet.
00:35:51 Mais c'est vrai que la Coupe du Monde à la maison...
00:35:54 C'est à chaud, c'est souvent comme ça.
00:35:56 C'est comme ça.
00:35:58 Il y a beaucoup de supporters qui s'enflamment pour ça.
00:36:01 C'est aussi une réalité, il faut être honnête.
00:36:04 C'est vrai que c'est quand même le coup du sort.
00:36:07 Et comme quelqu'un de vous disait,
00:36:10 Ramos met sa pénalité en première mi-temps,
00:36:13 et l'affaire n'est plus la même.
00:36:15 C'est-à-dire que la pièce tombe du bon côté ce soir.
00:36:18 C'est comme ça.
00:36:20 Merci beaucoup, Christine.
00:36:22 Le regard d'une ancienne joueuse d'handball professionnelle internationale,
00:36:25 journaliste Sud Radio,
00:36:27 du côté de Toulouse, est précieux.
00:36:29 Parce qu'on comprend aussi que ça se joue à peu de choses.
00:36:32 On a besoin de le dire, parce que ce point-là,
00:36:35 il se joue à très peu de choses.
00:36:37 Merci beaucoup, Christine, du côté de Toulouse.
00:36:40 Est-ce que ce match, aujourd'hui,
00:36:42 bascule aussi sur le coaching ?
00:36:46 Sur la façon dont le staff de l'équipe de France,
00:36:49 d'un côté, le staff de Rassi et Rasmus, de l'autre,
00:36:52 ont géré les choses, ont géré les entrants, ont géré la composition.
00:36:55 Est-ce qu'aujourd'hui, la défaite, elle est aussi pour Fabien Galtier ?
00:36:59 Les joueurs jouent, les coachs coachent, c'est aussi simple que ça.
00:37:02 Mais est-ce qu'aujourd'hui, une équipe était mieux coachée que l'autre ?
00:37:06 Félix Panguero.
00:37:08 Ce serait cruel de remettre ça sur les épaules de Fabien Galtier.
00:37:13 Pas seulement, mais ça peut être une part de l'analyse.
00:37:16 Honnêtement, de toute façon,
00:37:21 est-ce qu'on a perdu le match au moment du coaching ?
00:37:25 Pour moi, la réponse est oui.
00:37:27 Est-ce que les Sud-Africains ont mieux coaché que nous ?
00:37:29 La réponse est oui.
00:37:31 Mais c'est à la fois le moment, c'est à la fois les joueurs,
00:37:34 et ça, c'est sur les épaules du staff.
00:37:37 À quel moment ils font rentrer quel joueur ?
00:37:40 Mais après, il y a l'activité du joueur sur le terrain.
00:37:43 Aujourd'hui, ce soir, cette défaillance en conquête en fin de match,
00:37:49 et notamment en mêlée fermée,
00:37:51 elle n'est pas imputable à Fabien Galtier.
00:37:53 De toute façon, il était obligé de coacher.
00:37:55 Baye était au bout, Atonio aussi.
00:37:59 Après, peut-être que la vraie question à se poser,
00:38:03 c'est est-ce que notre banc n'est pas simplement moins fort que celui des Sud-Africains ?
00:38:07 Et moi, j'ai une petite idée de la réponse.
00:38:10 C'est que notre banc est moins fort que celui des Sud-Africains.
00:38:13 L'idée moins forte, je ne sais pas,
00:38:17 mais en tout cas, c'est la stratégie qui est plus forte côté Sud-Af.
00:38:22 Ça fait une semaine qu'on dit Fab de Kler pour l'art.
00:38:26 Il va y avoir ce scénario, et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:38:29 Le scénario dont on parlait.
00:38:31 Les fameux "game changers", c'est les Sud-Af qui les ont eus.
00:38:35 La rentrée de Fouri...
00:38:37 Parce qu'ils sont rentrés dans une période où ils étaient dans un temps fort,
00:38:40 et qui a amené en plus de la fraîcheur dans un temps fort.
00:38:44 Ça a contribué à fortifier et à le durer ce temps fort.
00:38:48 Et c'est là où on a un peu craqué.
00:38:50 Par contre, sur le niveau du coaching ou autre,
00:38:53 c'est le génie que peut être leur manager d'avoir essayé.
00:38:56 Parce que ce n'est pas d'aujourd'hui qu'ils ont ce coaching,
00:39:00 qu'ils ont testé ça aujourd'hui.
00:39:02 Non, ça fait des matchs et des matchs qui nous font sorte des 7-1,
00:39:05 qu'ils ont testé des certaines contre-dans,
00:39:07 et qui ont testé des choses,
00:39:11 et qu'aujourd'hui, on a mis ça en place.
00:39:14 Parce que contre la France, il fallait mettre ce système et cette équipe comme ça face à nous.
00:39:19 Vincent, notre auditeur de Perpignan, avant d'aller poser la même question à William,
00:39:23 est-ce que ce soir, l'équipe de France perd aussi dans cette bataille du coaching,
00:39:29 perd aussi des points pour aller chercher ce succès ?
00:39:33 Est-ce qu'on a été battu dans ceux qui prennent les décisions ?
00:39:37 Je pense que c'est…
00:39:40 Alors, battu par ceux qui prennent les décisions, je ne pense pas.
00:39:43 Parce qu'au final, Galtier fait rentrer les gars, plus ou moins dans les mêmes timings.
00:39:47 Je ne suis pas choqué par le coaching.
00:39:49 En fait, c'est le niveau des joueurs.
00:39:51 C'est des mecs qui rentrent, qui ne sont pas au niveau de ceux qui sortent.
00:39:55 Mais ça, c'est nouveau, ça !
00:39:57 C'est nouveau quand il te manque…
00:40:00 C'est nouveau ou on l'avait déjà un peu vu face à l'Horigouet, par exemple ?
00:40:03 Ils l'ont quand même, mais après, les Bleus ont eu une avantage de blessés.
00:40:07 Je pense que si sur le banc, tu as Marchand, Villemc et Ntamac,
00:40:11 ce n'est peut-être pas déjà le même banc qui rentre.
00:40:13 Je pense qu'on a été touché par les deux.
00:40:15 Et Marchand, il l'a dit.
00:40:17 Oui, Marchand.
00:40:19 Je trouve que c'est ça aussi.
00:40:21 On a un réservoir de niveau, de joueurs de très haut niveau international,
00:40:25 qui est relativement limité.
00:40:27 Quand on regarde aujourd'hui les deux piliers qui rentrent,
00:40:29 les Wardies et les Guéris,
00:40:31 ça reste limité pour le niveau international.
00:40:33 Au-delà des acquiesces, je pense que c'est la qualité des joueurs.
00:40:36 Les mecs qui sont à 200%, ils n'ont pas le niveau pour arriver là.
00:40:40 Quand je vois l'entrée que fait Quagasmith,
00:40:42 il a été monstrueux !
00:40:44 Il a été monstrueux !
00:40:46 Il n'y en a pas un chez nous qui a fait une entrée comme ça à Croce,
00:40:48 il a été bon, mais pas à ce niveau-là.
00:40:50 Il était incroyable.
00:40:52 William, je t'entends acquiescer sur Quagasmith,
00:40:55 sur Dion Fouri, comme le disait Philippe,
00:40:58 les rentrants sud-africains ont fait très très mal.
00:41:01 Ils ont porté des équipes à bout de bras.
00:41:05 Fouri et Quagasmith, on savait qu'ils seraient deux poisons dans les rucks,
00:41:08 déjà, premièrement.
00:41:10 Et c'est deux mecs, surtout, capables de porter le ballon.
00:41:13 Et sur la partie coaching,
00:41:15 bien évidemment que Rasmus et Njeneber,
00:41:17 qui ont considéré qu'ils font les décisions pour la Féducide,
00:41:20 a gagné ce duel avec l'espace français.
00:41:23 On a été dans la réponse à chaque fois.
00:41:25 Il a coaché, on a recoaché derrière.
00:41:27 Il a fait beaucoup d'avances à chaque fois.
00:41:29 Les joueurs ont fait le job de fort belle manière,
00:41:32 mais on savait que Fouri, il allait faire 30 minutes à 100,
00:41:35 Quagasmith, il allait porter 50 ballons en 20 minutes.
00:41:38 On le savait, c'est pas nouveau, parce qu'ils le font depuis des années.
00:41:41 Et quand on a parlé des absents,
00:41:43 rappelons quand même qu'il était on Fouri.
00:41:45 Il a eu sa première sélection à 36 ans.
00:41:48 C'est un troisième iniel qui jouait en Pro-2,
00:41:50 qui avait été non conservé en Top 14,
00:41:52 et qui dépanne au talent.
00:41:54 Il était pas prévu pour le mondial,
00:41:58 et il finit par faire gagner son équipe
00:42:00 un quart de finale de Coupe du Monde.
00:42:02 Il y a les absents, et puis il y a aussi les joueurs
00:42:04 qui sont appelés en cours de compétition,
00:42:06 ou qui se mettent avant la compétition,
00:42:08 et la préparation, comment on a fait pour les années.
00:42:10 Et je pense que, humainement,
00:42:12 ils sont en fait très bons aussi,
00:42:14 mais il faut dire qu'Erasmus, humainement,
00:42:16 arrive un peu à transformer ses mecs,
00:42:18 à les concerner, qu'ils jouent beaucoup ou pas beaucoup.
00:42:20 Et c'est pas la première fois qu'il nous sort
00:42:22 un ou deux joueurs au dernier moment
00:42:24 qui performent à leur poids soit à un autre,
00:42:26 mais sur son coaching ce soir, il était très bon.
00:42:28 Et bien sûr, servi par ses joueurs,
00:42:30 qui ont fait une entrée de très bon niveau, bien sûr.
00:42:32 Quand je parle de coaching aussi,
00:42:34 et de préparation, Rémi Dos Santos,
00:42:36 le choix du jeu,
00:42:38 le choix des options,
00:42:40 on voit plusieurs fois dans le match,
00:42:42 et d'ailleurs ça nous a coûté extrêmement cher,
00:42:44 ces coups de pied de Liboc ou de Pollard,
00:42:46 les deux l'ont fait,
00:42:48 des petites diagonales, des demi-chandelles,
00:42:50 comme dit Daniel Alvaro,
00:42:52 directement sur Louis Bielbiarré,
00:42:54 ou sur Damien Penaud,
00:42:56 parfois Cameron Oki s'est troué, on s'est tous troués,
00:42:58 toute l'équipe de France s'est trouée sur ces petits jeux
00:43:00 aux pieds-là, parce qu'il y avait une idée.
00:43:02 Et cette idée-là,
00:43:04 elle a fait un carnage en fait.
00:43:06 Ça fait des semaines, des mois,
00:43:08 des années qu'on a un problème sur les ballons hauts,
00:43:10 sur les coups de pied dans le dos
00:43:12 de la défense, de la couverture.
00:43:14 C'est un des problèmes qu'on avait déjà vu
00:43:16 à l'époque, je me souviens que
00:43:18 Melvin Jaminet était le titulaire au poste
00:43:20 d'arrière. On le visait très souvent
00:43:22 sur des ballons hauts, parce qu'il n'est pas
00:43:24 à l'aise. Alors maintenant, il a été remplacé
00:43:26 par Ramos, mais Penaud, Bielbiarré
00:43:28 n'ont pas donné énormément de satisfaction
00:43:30 sur ce secteur-là. Ils ont parfaitement
00:43:32 préparé ce match.
00:43:34 Les Bocs, je pense que
00:43:36 Rassi et Rasmus, dans sa compo de départ
00:43:38 et dans ce qu'il a mis sur son banc,
00:43:40 il avait complètement préparé son coup,
00:43:42 avec une première période peut-être pour nous fatiguer aussi,
00:43:44 et un banc en mode
00:43:46 rouleau-compresseur avec des deux clercs, avec Pollard
00:43:48 qui terminait le travail
00:43:50 face à une équipe qui
00:43:52 n'avait pas d'idée
00:43:54 et a eu des rentrants un peu en difficulté.
00:43:56 Moi, je pense que oui,
00:43:58 la question de base, c'était est-ce que Fabien Galthier
00:44:00 s'est imputable ? Ça l'est toujours un petit peu,
00:44:02 mais c'est surtout Rasmus et les Sud-Africains
00:44:04 qui ont parfaitement, tactiquement préparé
00:44:06 cette rencontre.
00:44:08 - Est-ce que cette défaite, et ce sera
00:44:10 la question que je te poserai
00:44:12 pour terminer ton intervention,
00:44:14 Vincent de Perpignan,
00:44:16 cette défaite-là, comme ça,
00:44:18 qu'elle signe un peu un coup
00:44:20 d'arrêt dans le projet Fabien Galthier
00:44:22 ou c'est qu'une étape vers 2027 ?
00:44:24 - C'est dur à dire parce que je pense
00:44:28 que... En fait, là où je me dis que c'est qu'une étape,
00:44:30 c'est parce qu'on voit nos bleus
00:44:32 champions du monde il y a trois mois.
00:44:34 Et je me dis qu'il y a quand même
00:44:36 de belles...
00:44:38 de belles générations qui arrivent
00:44:40 et que malgré tout,
00:44:42 on aura la possibilité d'avoir encore une équipe de France
00:44:44 ultra compétitive dans les dix ans qui arrivent.
00:44:46 J'en ai aucun souci.
00:44:48 Après, dire que d'une étape de 2027,
00:44:50 en 2022, les époques,
00:44:52 elles seront toujours aussi énormes, les blagues seront toujours aussi
00:44:54 énormes et ce sera
00:44:56 toujours aussi compliqué, les champions du monde.
00:44:58 Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il te manque
00:45:00 peut-être que Guilbarin est un peu léger
00:45:02 à ce niveau-là, il te manque un banc qui est un peu léger.
00:45:04 Je pense que si tu veux un champion du monde,
00:45:06 il faut être solide, il faut avoir
00:45:08 30 joueurs vraiment de très haut niveau
00:45:10 et aujourd'hui, peut-être que t'en as
00:45:12 peut-être que 17, 18.
00:45:14 Et c'est ça le problème peut-être de l'équipe de France.
00:45:16 Si on veut arriver à être champion du monde,
00:45:18 il faut arriver peut-être à avoir un groupe
00:45:20 beaucoup plus dense en termes de quantité
00:45:22 et peut-être qu'on n'a pas un champion du monde.
00:45:24 Tout le monde sait...
00:45:26 on va dire...
00:45:28 régaler,
00:45:30 on a fait une préparation du coup de fou
00:45:32 en attendant, on a pété trois mecs
00:45:34 et c'est peut-être les trois mecs qui nous manquent aujourd'hui en quart de finale.
00:45:36 Donc, il y en aurait trois ou quatre
00:45:38 ou plus.
00:45:40 Je pense que c'est ça qui est un peu dommage.
00:45:42 Comme coup d'arrêt,
00:45:44 c'est ça qui me fait le plus mal, c'est de me dire que
00:45:46 on avait quand même une belle génération
00:45:48 et il faut espérer que celle qui arrive,
00:45:50 celle qui a été champion du monde, va pouvoir faire...
00:45:52 je ne vais pas dire le relier parce qu'ils ne sont pas vieux,
00:45:54 nos gars, mais bon.
00:45:56 Après, voilà, Antonio est vieux.
00:45:58 On a quand même deux ou trois mecs qui commencent à avoir...
00:46:00 C'était probablement le dernier match international de
00:46:02 Mignac-Antonio. Merci beaucoup Vincent
00:46:04 d'avoir été avec nous et bonne saison du côté de
00:46:06 Perpignan. On reste avec William et on accueille
00:46:08 Jérémy de Tahiti. Salut Jérémy.
00:46:10 Salut les gars, salut, salut.
00:46:14 On a l'honneur d'être dans l'image, je vous le dis.
00:46:16 Oui, parce qu'à Tahiti, il est quelle heure là, Jérémy ?
00:46:18 Il est 11h30.
00:46:20 Il y a le temps de cogiter, là.
00:46:22 Ah oui, là, il y a le temps de cogiter,
00:46:24 effectivement. - Un beau lundi matin, va te recoucher.
00:46:26 - Oui, oui.
00:46:28 Mais il est dimanche matin à Tahiti.
00:46:30 Donc, je veux dire, c'est la fin
00:46:32 de la semaine, ça pique.
00:46:34 Est-ce que cette défaite,
00:46:36 elle fait aussi mal que, par exemple,
00:46:38 la finale 2011 ? Est-ce qu'on peut la comparer
00:46:40 dans le
00:46:42 degré des douleurs ?
00:46:44 Ben,
00:46:46 pour moi, non. Enfin, oui, ça reste
00:46:48 quand même une défaite marquante, mais
00:46:50 j'avais tellement la sensation que
00:46:52 c'était cette génération, que c'était
00:46:54 ce moment, c'était, voilà,
00:46:56 c'était leur histoire, quoi, en fait. On ne pouvait pas
00:46:58 leur enlever. 2011, je te dis,
00:47:00 c'est un petit hold-up dans le sens où
00:47:02 à la base, on est pas censés
00:47:04 sortir des poules et on va en finale et
00:47:06 c'est la belle histoire. Là, je te dis,
00:47:08 on s'arrête en carré. Ça me paraît
00:47:10 inimaginable, tu vois, j'arrive pas encore
00:47:12 à réaliser ce qui se passe, mais
00:47:14 c'était tellement, tu vois, des mecs qui avaient
00:47:16 été champions du monde du vin,
00:47:18 je te dis, c'est la continuité, on est en France,
00:47:20 ils disent "il faut créer l'eau de fringue", quoi.
00:47:22 Et en fait, ce soir, tu prends une énorme
00:47:24 craque.
00:47:26 - Cette claque, elle fait très mal.
00:47:28 Philippe.
00:47:30 - Je pense rapidement, c'est vrai
00:47:32 qu'en fait, ce scénario,
00:47:34 cette Coupe du Monde ici, le fait que
00:47:36 l'équipe de France performe ces dernières
00:47:38 années, elle nous a fait occulter
00:47:40 quelques petits points importants.
00:47:42 Parce qu'en effet, il y a une belle génération
00:47:44 moindre de 20, mais ces joueurs qui étaient là aujourd'hui,
00:47:46 pour la plupart d'entre eux,
00:47:48 ils postulent le ROND dans 4 ans. Parce que
00:47:50 j'en parlais avec des membres du staff, il y a déjà
00:47:52 un an, un an et demi, et je tairais les noms,
00:47:54 mais ils me disaient quelque part, c'est
00:47:56 un peu dommage que le focus soit
00:47:58 mis maintenant et qu'on attend de l'équipe
00:48:00 de France au rendez-vous maintenant, parce que
00:48:02 le vrai moment,
00:48:04 le vrai pic pour cette génération,
00:48:06 il sera en 2027. Parce que
00:48:08 je le répète, mais ces grandes équipes,
00:48:10 - Donc c'est qu'une étape vers 2027 pour toi ?
00:48:12 - Ben, je pense
00:48:14 que c'est qu'une étape pour 2027. Regarde
00:48:16 les équipes qui ont déjà été... - Julien est déjà pas d'accord,
00:48:18 on va pouvoir en débattre. - Non mais,
00:48:20 les grandes équipes qui ont été au rendez-vous
00:48:22 pour l'instant, là, maintenant
00:48:24 qu'on est rentré dans les phases finales,
00:48:26 les Blacks et les Sudafs, ils ont combien
00:48:28 de mecs à 60 sélections ?
00:48:30 Sur le terrain. Combien ?
00:48:32 - Oui, mais il y a une contrelecture à ça aussi,
00:48:34 les Sudafricains, en 2015,
00:48:36 ils sont catastrophiques en Angleterre,
00:48:38 et derrière, ils sont champions du monde en 2019, tu vois.
00:48:40 - Et oui, mais c'est pas du tout
00:48:42 une contrelecture, c'est que les mecs
00:48:44 ont pris 4 ans d'expérience.
00:48:46 - Donc cette défaite-là
00:48:48 qu'ils ont subie en 2015,
00:48:50 ça les a forgés pour 2019. Est-ce que
00:48:52 la défaite d'aujourd'hui peut nous forger
00:48:54 pour 2027, Julien Thomas ?
00:48:56 - Bah il faut ! - Bah forcément !
00:48:58 Il faut s'en servir, ça c'est clair.
00:49:00 Quand t'es compétiteur et que tu fais
00:49:02 un sport de haut niveau, il faut
00:49:04 t'en rappeler, s'en servir
00:49:06 et puis te motiver, même avec ça s'il le faut.
00:49:08 Par contre, oui,
00:49:10 ils étaient tellement attendus,
00:49:12 il y avait tellement de projecteurs
00:49:14 sur cette équipe de France, il y avait tellement
00:49:16 ce scénario parfait,
00:49:18 et à la fois, en plus,
00:49:20 en France, que
00:49:22 c'était impossible
00:49:24 qu'aujourd'hui ils perdent en quart.
00:49:26 Après, pour moi, à chaque fois,
00:49:28 on dit "oui, il valait mieux qu'ils perdent
00:49:30 de 15 points plutôt que d'un point,
00:49:32 il valait mieux qu'ils perdent
00:49:34 la finale..."
00:49:36 C'est perdu !
00:49:38 Tu perds de 1 point, 15 points, je préfère perdre
00:49:40 en finale, c'est plus dur, ça c'est sûr,
00:49:42 mais t'es arrivé jusqu'au bout, là tu perds en quart,
00:49:44 ouais, t'es dégoûté !
00:49:46 - Premier match à l'élimination direct, quoi !
00:49:48 - Premier match à l'élimination, tu rentres dans la
00:49:50 - Comme en 2019, au final,
00:49:52 le résultat est le même !
00:49:54 - Et 2015 aussi !
00:49:56 - Ça fait mal, quoi !
00:49:58 C'est ce côté-là qui leur fait mal. Par contre,
00:50:00 c'est vrai qu'on est une équipe de France jeune,
00:50:02 c'est vrai qu'il y en a 95%
00:50:04 s'ils excellent encore,
00:50:06 seront dans le pool
00:50:08 pareil, et alors qu'il y a
00:50:10 beaucoup de nations qui vont reconstruire
00:50:12 quand même leur effectif,
00:50:14 qui vont reconstruire avec des jeunes
00:50:16 par rapport à leur
00:50:18 effectif qui était vieillissant et qui partent à la retraite
00:50:20 d'ici là, donc nous on a cette faculté,
00:50:22 cette chance-là, c'est vrai. Maintenant,
00:50:24 quand il y a ce projet
00:50:26 de Coupe du Monde en France, et que t'as un objectif,
00:50:28 que t'annonces que tu veux être champion du monde
00:50:30 en plus, tu te dis pas
00:50:32 bon, mais finalement c'était pour 2027 !
00:50:34 Voilà, on a chié
00:50:36 de la colle, terminé !
00:50:38 - Alors TF1, là pour le coup,
00:50:40 a ouvert la boîte de Pandore à l'instant,
00:50:42 puisque TF1
00:50:44 vient de montrer... - Avec l'erreur d'arbitrage qui change le match.
00:50:46 - Ouais, TF1 vient de montrer
00:50:48 que Colby est parti
00:50:50 avant que Thomas Ramos ne s'élance pour
00:50:52 la transformation.
00:50:54 Alors après, on lui dit qu'elle serait
00:50:56 passée.
00:50:58 - On lui dit qu'elle serait passée. - Il faut pas se contrer,
00:51:00 parce qu'il était loin quand même
00:51:02 d'un but. - En fait,
00:51:04 l'impression
00:51:06 que j'ai, c'est que sur le
00:51:08 tout premier, mais demi-pas
00:51:10 de Ramos, qui en fait se replace un petit peu,
00:51:12 Colby part, et
00:51:14 il joue sur la règle, en fait,
00:51:16 c'est à partir du moment où le botteur part
00:51:18 que t'as le droit d'accélérer.
00:51:20 Pour moi, ça peut être jugé
00:51:22 défavorablement à Colby,
00:51:24 comme c'est passé, mais on est
00:51:26 vraiment sur la règle, et on sait que sur ce genre
00:51:28 d'action, t'as quand même
00:51:30 très peu de visionnage vidéo, et les arbitres
00:51:32 sont focalisés sur le botteur, donc
00:51:34 c'est très compliqué.
00:51:36 - William, avant de te libérer,
00:51:38 est-ce que c'était donc une étape
00:51:40 vers 2027, où pour toi, le coup
00:51:42 de la main est quand même plus dur à encaisser pour
00:51:44 le mandat Galtier ?
00:51:46 - Je pense extrêmement dur à encaisser.
00:51:48 Ah non, qu'on nous enteigne pas
00:51:50 en nous parlant de 2027.
00:51:52 C'était la première
00:51:54 fois, on en avait parlé
00:51:56 au moment du tournoi en Australie, où on avait dit
00:51:58 "on va en Australie pour gagner la tournée".
00:52:00 C'était la première fois depuis 15 ans qu'on se déplaçait
00:52:02 dans l'hémisphère, en disant
00:52:04 "on veut gagner les 3 matchs". On était
00:52:06 heureux depuis 4 ans, on avait ce côté
00:52:08 plutôt dominant qu'on avait perdu,
00:52:10 on commençait à assumer nos positions.
00:52:12 On a plusieurs équipes,
00:52:14 l'Australie, le pays de Galles,
00:52:16 des équipes qui nous réussissent plutôt mal
00:52:18 en Coupe du Monde et qui marchent
00:52:20 à côté de leur pompe
00:52:22 en 2023, mais c'était maintenant,
00:52:24 on est chez nous, on organise l'événement,
00:52:26 on nous explique qu'on va être sur le point du monde
00:52:28 depuis 4 ans, et là on passe à la trappe,
00:52:30 en quarts finales, c'est tout ce qu'on retient, que ce soit
00:52:32 l'Afrique du Sud ou une autre équipe.
00:52:34 C'est...
00:52:36 Non, je vois pas qu'une étape, bien sûr,
00:52:38 c'est des grands professionnels, ils vont utiliser ça
00:52:40 comme une étape pour rebondir avec
00:52:42 l'effectif, des nouveaux qui arriveront,
00:52:44 certains qui vont rester, mais c'est quand même
00:52:46 un échec majeur,
00:52:48 sortie de notre Coupe du Monde en quarts finales,
00:52:50 au très très haut niveau, c'est ce qu'on...
00:52:52 c'est ce qu'il faut regarder dans un premier temps,
00:52:54 le résultat, et le résultat est loin,
00:52:56 très très loin de ce qu'on
00:52:58 espérait et de ce qu'on nous avançait.
00:53:00 - Merci beaucoup
00:53:02 William d'avoir été avec nous sur Sud Radio,
00:53:04 la déception est grande,
00:53:06 effectivement, ce soir, mais le constat
00:53:08 est clair de ta part William,
00:53:10 tu es toujours le bienvenu sur Sud Radio, la radio du rugby.
00:53:12 On accueille David, David tu nous appelles
00:53:14 de quel coin ? Bonsoir David !
00:53:16 - Oui, bonsoir de Saint-Gaudens,
00:53:18 dans le commun, j'ai l'air.
00:53:20 - Saint-Gaudens, c'est un très bel endroit.
00:53:22 Qu'est-ce qui domine chez toi ce soir
00:53:24 David ? On est avec toi, on est avec Julien Thomas,
00:53:26 avec Félix Panguia, avec Rémi Dos Santos,
00:53:28 et avec un autre auditeur, Jérémy,
00:53:30 de Tahiti.
00:53:32 - Oui, de la déception, et puis
00:53:34 de la colère, mais de la colère
00:53:36 qui va un peu vers le corps arbitral,
00:53:38 mais bon, ça on va arrêter de tourner autour de ça, je pense.
00:53:40 Et de la colère
00:53:42 envers certains cadres qui, ce soir, malheureusement,
00:53:44 n'ont pas répondu présent. Je pense
00:53:46 à Ficou,
00:53:48 je pense à Penaud,
00:53:50 Thomas Ramos, on va pas l'accabler,
00:53:52 mais il n'a pas été un super Ramos
00:53:54 ce soir. Donc voilà,
00:53:56 on est passé à côté d'un match, comme disait la personne
00:53:58 juste avant moi.
00:54:00 - Dans quelques
00:54:02 instants, sur Sud Radio, on aura en direct
00:54:04 Fabien Galtier en conférence de presse du côté
00:54:06 du Stade de France. Quentin me donnera le top
00:54:08 quand
00:54:10 le sélectionneur de l'équipe de France va donc
00:54:12 s'exprimer. C'est dans quelques instants.
00:54:14 - Il pose une question en anglais, là, actuellement.
00:54:16 - Donc, première question
00:54:18 en anglais, hein ? C'est fou dur. - Non, il va bien répondre
00:54:20 à la question en français, et je crois
00:54:22 qu'il y a eu un petit craquage à la fin, si
00:54:24 je dis pas de bêtises. - Ah !
00:54:26 Un petit craquage, dans quel sens, Quentin ?
00:54:28 - Je sais pas, je crois qu'il s'est
00:54:30 un peu trop ému, quoi.
00:54:32 - D'accord. - D'accord, il s'est arrêté de parler
00:54:34 assez vite, et il répond.
00:54:36 - 7 à 0. - On écoute Fabien Galtier.
00:54:38 - ...
00:54:40 coupe la trajectoire du ballon.
00:54:42 C'est un très
00:54:44 fort point pour nous.
00:54:46 Donc on culle.
00:54:48 Après,
00:54:52 au lieu de faire peut-être
00:54:56 12 points ou 14 points,
00:54:58 ça fait
00:55:00 quelques temps après ces 7.
00:55:02 Ce sont des faits de jeu.
00:55:04 Je pense aussi
00:55:06 sur notre grande avancée.
00:55:08 Soulevé pour l'autre
00:55:12 en fin de match.
00:55:14 C'est le ballon.
00:55:16 L'on sort beaucoup plus vite.
00:55:18 Disponible.
00:55:20 Dans le fini,
00:55:22 il y a l'action différemment.
00:55:24 Je m'excuse,
00:55:26 j'ai un écho.
00:55:28 Donc ensuite,
00:55:30 il y a pas mal de moments
00:55:32 quand on n'arrive pas
00:55:34 à transmettre
00:55:36 le ballon précisément.
00:55:38 Il y a des
00:55:42 faits de jeu
00:55:44 qui les
00:55:46 ont accumulés
00:55:48 aux autres.
00:55:50 - Son.
00:55:54 - Le son
00:55:56 n'est pas parfait du côté
00:55:58 du Stade de France.
00:56:00 Ce qu'il relève en premier
00:56:02 c'est des problèmes
00:56:04 d'arbitrage.
00:56:06 Est-ce qu'on se voit
00:56:08 un peu la face de Saint-Gaudens ?
00:56:10 Je donnerai la parole à Jérémie de Tahiti.
00:56:12 - Vous aussi,
00:56:14 il y a des erreurs d'arbitrage.
00:56:16 Il y en a des erreurs d'arbitrage.
00:56:18 On peut en relever plein.
00:56:20 On passe 10 minutes à la supériorité numérique.
00:56:22 Et là, pour le coup,
00:56:24 l'arbitrage est avec nous.
00:56:26 - Je suis d'accord.
00:56:28 - Après, comme je le disais,
00:56:30 on a des cadres qui ont été défaillants.
00:56:32 Gaëlle Ficoult ce soir a été transparent.
00:56:34 Penault nous a fait du Penault
00:56:36 mais avec le mauvais côté du Penault.
00:56:38 Thomas Ramos, on ne va pas l'accabler,
00:56:42 mais ça n'a pas été le grand Ramos
00:56:44 habituel.
00:56:46 Donc oui, l'arbitrage, il y a des fautes,
00:56:48 il y a des erreurs
00:56:50 qui nous coûtent peut-être le match.
00:56:52 La Navant, volontaire,
00:56:54 on va dire, chez HTBS, par exemple.
00:56:56 Mais bon, moi,
00:56:58 on passe 10 minutes à la supériorité numérique,
00:57:00 on n'est pas capable de leur mettre un point.
00:57:02 Donc c'est ça qui est dramatique.
00:57:04 - Effectivement.
00:57:08 Est-ce qu'il ne se trompe pas ?
00:57:10 Est-ce que c'est normal que le sélectionneur de l'équipe de France
00:57:12 attaque son analyse
00:57:14 par des problèmes d'arbitrage ?
00:57:16 Jérémie, est-ce qu'on comprend
00:57:18 les dires
00:57:20 de Fabien Galtier ?
00:57:22 - J'ai ma colle
00:57:24 de France Appelasse aujourd'hui,
00:57:26 ça va être compliqué.
00:57:28 Mais il a l'air vraiment à terre,
00:57:30 dans ses mots,
00:57:32 ça a l'air un peu hâché,
00:57:34 enfin, moins moche.
00:57:36 Moi, l'arbitrage,
00:57:38 sur l'instant, pendant le match, t'as du mal,
00:57:40 parce que forcément, quand t'encourages ton équipe,
00:57:42 tu vois les choses, tu cries et tout ça,
00:57:44 mais à postériorité, tu te dis, tu fais une antenne
00:57:46 qui est quand même pas dégueulasse, tu portes le ballon,
00:57:48 t'es dangereux plusieurs fois proche des lignes,
00:57:50 et résultat, t'es quand même
00:57:52 avec deux, voire trois essais encaissés rapidement.
00:57:54 Ça, c'est dur,
00:57:56 tu vois, il y a eu des...
00:57:58 Bon, on a pas eu de chance aussi sur
00:58:00 certains contres, ils ont tous les ballons, etc.
00:58:02 Ça paraissait fou.
00:58:04 - D'ailleurs, justement,
00:58:06 Jérémie, je te coupe. Question à l'instant
00:58:08 pour Anton Dupont. Qu'avez-vous pensé
00:58:10 de l'arbitrage de M. O'Keefe ? Et vous, vous en avez
00:58:12 pensé quoi, répond le capitaine de l'équipe de France ?
00:58:14 Je ne suis pas sûr que l'arbitrage ait été au niveau
00:58:16 aujourd'hui.
00:58:18 Non mais là, Philippe,
00:58:20 moi je suis désolé, on est en train de se tromper
00:58:22 de débat, là. On est en train de taper
00:58:24 sur l'arbitrage, mais il y a d'autres
00:58:26 éléments d'explication de cette défaite de l'équipe
00:58:28 de France. Ne me dites pas aujourd'hui que c'est que
00:58:30 l'arbitrage qui est
00:58:32 la seule explication de l'élimination en
00:58:34 quart de finale de cette Coupe du Monde. C'est pas possible.
00:58:36 - Non, je pense qu'on est en train de...
00:58:38 - Pas Antoine Dupont, s'il vous plaît, pas lui.
00:58:40 - Après, là, c'est
00:58:42 chaud. Je pense que la déception...
00:58:44 - Oui, mais mince ! Il doit pas !
00:58:46 - Non, mais je suis
00:58:48 d'accord, ils doivent pas.
00:58:50 Mais je crois que, pour évoluer,
00:58:52 pour que cette défaite serve vraiment
00:58:54 à faire qu'on soit prêt dans
00:58:56 4 ans, puisque c'est bien ça l'objectif,
00:58:58 il faut être capable d'être lucide et de
00:59:00 faire les bonnes analyses. Et si on se focalise
00:59:02 sur l'arbitrage, on se trompe.
00:59:04 Il faut être honnête.
00:59:06 Il y a plein de choses à dire,
00:59:08 il y a plein de faits de jeu, mais comme
00:59:10 l'a dit l'auditeur qui est avec nous,
00:59:12 on joue en supériorité numérique
00:59:14 sans être capable de marquer,
00:59:16 on perd ce match
00:59:18 sur des défaillances
00:59:20 aussi qui nous incombent.
00:59:22 Il faut savoir
00:59:24 être lucide et se dire les choses. J'espère que
00:59:26 dès demain... - Moi, je suis très déçu
00:59:28 de cette sortie, pour être honnête.
00:59:30 - Mais dans le fond de cette
00:59:32 sortie, notamment de Fabien Gatelin,
00:59:34 les premières phrases, il laisse en suspens
00:59:36 bien sûr l'arbitrage,
00:59:38 comme le nommait véritablement,
00:59:40 mais il laisse en suspens quand même, c'est la première fois
00:59:42 qu'il parle comme ça un petit peu.
00:59:44 - Moi, j'ai jamais entendu Antoine Dupont
00:59:46 parler ainsi. - Non, mais que Fabien
00:59:48 me parlait de ces joueurs, il dit
00:59:50 "si sous les poteaux, ce ruck sort plus vite
00:59:52 à gros, et en plus il regarde
00:59:54 Dupont à côté, genre
00:59:56 ça avait collé au ballon et que le ballon sort plus vite,
00:59:58 on aurait bien laissé
01:00:00 au-delà d'en plus peut-être l'arbitrage
01:00:02 qui a pas sifflé les Suddhavs
01:00:04 qui étaient hors-jeu. Mais il a sorti
01:00:06 deux, trois phrases que, mine de rien, c'était
01:00:08 une petite pique à ces joueurs. Et c'est rare
01:00:10 que comme ça, il mette
01:00:12 un petit tir.
01:00:14 - Ouais, non,
01:00:16 mais moi je suis quand même très surpris.
01:00:18 Rémi, Dos Santos,
01:00:20 on suit
01:00:22 les joueurs de l'équipe de France depuis des années,
01:00:24 pas loin d'une dizaine d'années.
01:00:26 Est-ce que tu comprends ?
01:00:28 Moi, je suis très surpris
01:00:30 de voir Antoine Dupont réagir comme ça sur l'arbitrage.
01:00:32 Mais pas seulement, Fabien Galtier aussi.
01:00:34 - Comme le disaient
01:00:36 Julien et Philippe, je pense que c'est à chaud.
01:00:38 Et il y a eu
01:00:40 quelques décisions qui, voilà,
01:00:42 ne vont pas dans le sens de l'équipe de France
01:00:44 et qui font très mal. Je pense que là,
01:00:46 il y avait tellement de pression,
01:00:48 il y avait tellement d'attentes, il y avait tellement
01:00:50 d'envie
01:00:52 d'aller au bout sur cette Coupe du Monde
01:00:54 que je pense que là,
01:00:56 il y a peut-être un petit peu de frustration qui ressort.
01:00:58 Il y a vraiment, je pense, le côté, voilà, on a perdu
01:01:00 en quart de finale notre Coupe du Monde d'un point
01:01:02 face à un adversaire qui n'a pas été
01:01:04 moins bon mais qui semblait
01:01:06 un ton en dessous, en tout cas avant le match.
01:01:08 Je pense qu'il y a de la frustration plus qu'autre chose.
01:01:10 Surtout que Antoine Dupont,
01:01:12 il s'est battu, il a tout donné
01:01:14 pour jouer ce match.
01:01:16 Il n'a pas fait un très grand match
01:01:18 mais voilà, donc
01:01:20 je pense que c'est beaucoup de frustration.
01:01:22 Avant tout.
01:01:24 - Ouais, cette frustration, je peux la comprendre.
01:01:26 Après, on a un devoir
01:01:28 d'exemplarité, on a un devoir de dignité.
01:01:30 Je ne suis pas sûr qu'attaquer l'arbitrage
01:01:32 de Ben O'Keefe, bien sûr,
01:01:34 oui, ce n'est pas toujours simple mais après,
01:01:36 c'est leur travail en fait. - C'est vrai.
01:01:38 - Ils représentent la France et le rugby français
01:01:40 et là, ils mettent tout le monde
01:01:42 dans le même paquet, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment
01:01:44 une bonne chose.
01:01:46 Pour aller sur la suite,
01:01:48 parce que parlons quand même,
01:01:50 parlons de la suite, très rapidement,
01:01:52 un petit tour de table,
01:01:54 avant de devoir se quitter.
01:01:56 Cette équipe de France-là, qu'est-ce qu'elle
01:01:58 doit changer immédiatement
01:02:00 pour renclencher la marche
01:02:02 en avant vers 2027 ?
01:02:04 Jérémy, il nous reste deux minutes.
01:02:06 - Là, tu me poses
01:02:08 la question à mi-jour.
01:02:10 Franchement, déjà, c'est
01:02:12 se poser, réfléchir,
01:02:14 revoir le match et peut-être constater
01:02:16 que, en effet,
01:02:18 ce n'est pas que l'arbitrage
01:02:20 et qu'il faut continuer le plan de jeu et gagner en maturité
01:02:22 surtout. Gagner en maturité, je pense.
01:02:24 - Et une information, si on parle de
01:02:26 l'avenir, l'information vient de tomber
01:02:28 de la part d'Antoine Mazère
01:02:30 qui est
01:02:32 auprès de l'équipe de France.
01:02:34 Fin de carrière internationale
01:02:36 pour Antoine Dupont.
01:02:38 - Oh là là, c'était
01:02:40 breaking news !
01:02:42 - Non, non, non.
01:02:44 - Je voulais changer, c'est fait.
01:02:46 - Je me mets un carton bleu, là.
01:02:48 Vous ne me voyez pas, mais je vous promets
01:02:50 je me mets un carton bleu. Fin de carrière
01:02:52 internationale pour Wini Atonio,
01:02:54 c'était attendu. Et pour Romain
01:02:56 Taufifenois, c'était plus ou moins attendu aussi.
01:02:58 Les deux joueurs les plus âgés de cette équipe
01:03:00 de France. Voilà, maintenant la suite,
01:03:02 la jeunesse et reconstruire.
01:03:04 Le mot de la fin pour
01:03:06 toi, Philippe Spangiro, tu es
01:03:08 impliqué dans la Fédération Française du rugby, il va y avoir
01:03:10 beaucoup de sujets à venir.
01:03:12 On aura beaucoup le temps d'en parler dès que ça
01:03:14 reprendra le Top 14, mais
01:03:16 voilà, maintenant il faut regarder vers l'avenir. Le match
01:03:18 c'est terminé. - Ouais, je suis
01:03:20 très triste pour ça parce que c'est vrai que
01:03:22 là il va y avoir quand même un coup
01:03:24 d'arrêt fort dans l'engouement du pays
01:03:26 pour cette Coupe du Monde. On est très
01:03:28 fiers de nos bleus, va falloir surfer là-dessus.
01:03:30 On a de belles têtes d'affiches
01:03:32 et il va falloir réussir à capitaliser dessus.
01:03:34 On a besoin de retrouver des licenciés,
01:03:36 on a besoin de retrouver une dynamique. Je pense
01:03:38 que la chose est
01:03:40 amorcée, mais c'est quand même cruel
01:03:42 que ça se termine comme ça.
01:03:44 - C'est cruel, c'est comme ça Julien Thomas.
01:03:46 - Et les amis, ne l'oubliez pas, c'est que du sport.
01:03:48 - Exactement, c'est que du sport. Fin de carrière
01:03:50 nationale pour Wini Antonio, pour Romain Taufifenoa
01:03:52 et fin de Coupe du Monde
01:03:54 pour l'équipe de France. Mais c'est pas terminé
01:03:56 sur Sud Radio, on sera là jusqu'au bout.
01:03:58 Du moment
01:04:00 où le sport existe,
01:04:02 on sera là à Sud Radio. Ce sport
01:04:04 est somptueux et il continuera de vivre
01:04:06 sur nos antennes jusqu'à la fin de la Coupe du Monde,
01:04:08 jusqu'à la fin du Top 14.
01:04:10 La Coupe du Monde va continuer avec les demi-finales
01:04:12 donc, Nouvelle-Zélande, Argentine
01:04:14 et Angleterre.
01:04:16 Afrique du Sud, ce sera la semaine prochaine sur Sud Radio.
01:04:18 Bonne soirée à tous, soignez vos plaies, soignez
01:04:20 vos cœurs et on se retrouve dès demain pour
01:04:22 continuer de parler de rugby. Belle soirée à tous.