La Suisse, coffre-fort d'Hitler | movie | 2016 | Official Trailer - video Dailymotion

Par quel subterfuge le IIIe Reich a-t-il pu financer sa machine de guerre, en action dès l'accession de Hitler au pouvo | dG1faVNBWFZZemtxZE0

Transcript

00:00 "Sous la pression des alliés, les pays neutres européens, dans lesquels l'Allemagne acquiert ses matières premières,

00:10 refusent d'être payés en or volé par le Reich.

00:14 L'exemple du tungsten portugais dévoile le système sophistiqué d'échange qui se met en place,

00:20 avec l'aide de la Suisse, le commerce triangulaire."

00:25 Alors que faisait la Reichsbank ? Elle allait vers les banques suisses,

00:30 achetait du franc suisse contre de l'or, c'est le début de la guerre,

00:35 utilisait ses francs suisses pour payer ses fournisseurs portugais,

00:39 et la banque du Portugal présentait les francs suisses à la BNS pour conversion en or.

00:46 Alors l'or ne partait pas pour Lisbonne le lendemain,

00:50 la première chose c'était au sein des caveaux de la Banque Nationale Suisse,

00:55 de la cave du caveau Banque Nationale Suisse,

00:59 on mettait le lago dans le caveau, dans le trésor de la Banque du Portugal.

01:05 "Au terme des échanges triangulaires, les francs suisses partis de Berne sont revenus à Berne.

01:12 Quant à l'or qui est entré dans les coffres helvétiques, il n'en sort pas. Pas toujours."

01:19 "Les francs suisses sont devenus des armes de guerre."

01:24 Mais encore une fois, les responsables suisses ne s'occupaient pas trop de cette question,

01:30 tout simplement en justifiant l'acceptation de cet or par le droit international.

01:37 On disait, en interprétant le droit international de sorte que celui-ci permet aux vainqueurs dans des guerres

01:45 de mettre la main sur les stocks d'or de la Banque Centrale des pays occupés.

01:51 Les archives de la Banque Nationale Suisse livrent précisément l'état des discussions

01:56 et des connaissances des membres du directoire de la Banque Centrale.

02:00 Gottlieb Bachmann est alors le président du comité de banque,

02:04 et Paul Rossi, le vice-président de la banque en charge des opérations sur or.

02:09 Voici leurs échanges lors d'une réunion d'août 1943.

02:15 "Il convient ici de distinguer deux questions.

02:17 D'une part, savoir si nous voulons accepter de l'or,

02:21 et d'autre part, si nous pouvons accepter, sans examen, l'or qui nous est offert,

02:27 même si nous soupçonnons qu'il pourrait s'agir d'or acquis de manière illégitime."

02:31 Mais jusqu'ici, la Banque Nationale n'a reçu aucune information selon laquelle les Allemands auraient volé de l'or.

02:37 La réquisition d'or est un droit qui revient à l'occupant en vertu des règles du droit international public.

02:43 "Donc c'est une attitude qui fait qu'ils ne prennent pas conscience de la rupture dans la normalité qu'a impliqué le régime nazi,

02:57 et qui fait qu'on ne pouvait plus traiter avec des banquiers centraux qui avaient été nommés par Hitler,

03:05 de la même manière qu'on travaillait avec des banquiers centraux des autres États démocratiques."

03:12 [Musique]