Le quart d'heure toulousain avec Vincent Terrail-Novès

  • l’année dernière
Le président du DECOSET (syndicat mixte des déchets en Haute-Garonne) intervient sur le recyclage, et le poids du tri dans nos poubelles.

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Transcription
00:00 Le moment, je vous le disais, de nous parler de vos déchets.
00:03 Et vous nous appelez ce matin, 05 34 43 31 31, vous prenez votre téléphone.
00:08 A Toulouse, les jours de collecte des ordures ménagères, les ordures de tri ont changé.
00:12 Depuis hier, on en parle ce matin avec notre invité.
00:14 Bonjour Vincent Terrainos.
00:16 Bonjour.
00:16 Vous êtes le président du Décocet, c'est le syndicat mixte qui gère les déchets sur une bonne partie de la Haute-Garonne.
00:21 On peut le dire comme ça, une bonne moitié du département, c'est ça ?
00:23 Oui, tout à fait, les deux tiers du département.
00:25 Bon, on va parler de Toulouse précisément, avec un changement dans le ramassage des ordures.
00:29 Qu'est-ce qui change en fait pour Toulouse ?
00:30 Alors, ce qui change, c'est que jusqu'après, d'abord, je voudrais saluer l'ensemble de nos agents de collecte
00:34 qui font un travail, comme on le sait, difficile, mais ô combien utile et nécessaire.
00:40 Alors, ce qui change sur la vie de Toulouse, c'est que nous avions des collectes jusqu'à présent qui se faisaient le samedi.
00:45 Et nous avons supprimé cette collecte du samedi, puisqu'elle posait quelques difficultés d'organisation.
00:49 Notamment, elle était basée sur le volontariat des agents.
00:52 Or, nous avions de moins en moins d'agents qui étaient volontaires pour assurer cette collecte.
00:57 Et le nombre d'heures supplémentaires est plafonné par la loi.
01:00 Il y avait donc un problème, et parfois, notamment, les deux derniers week-ends, le dernier week-end,
01:04 la collecte ne se faisait pas sur la vie de Toulouse le samedi.
01:06 Et donc, par conséquent, nous avons réorganisé.
01:09 Donc, il n'y a plus de collecte le samedi.
01:12 Elles sont basculées en semaine, d'où la réorganisation du planning global de la collecte.
01:16 Seuls les quartiers de l'hyper-centre-ville, Carme, Arnaud-Bernard, Capitole, sont collectés 7 jours sur 7.
01:22 Si je résume, parce que ça dépend des quartiers, on ne va pas rentrer dans ces détails-là,
01:25 c'est minimum deux collectes pour les ordures ménagères par semaine,
01:29 et une collecte pour le tri.
01:31 Est-ce que c'est suffisant, une seule collecte pour le tri,
01:34 alors qu'on a de plus en plus d'emballages à recycler ?
01:37 Alors, d'abord, on est en train de s'adapter.
01:38 Vous savez que l'extension des consignes de tri, où on peut mettre tous les plastiques,
01:42 tous les emballages dans le bac jaune ou bleu, c'est depuis le mois de janvier.
01:45 Donc, effectivement, les quantités, le tonnage est en train d'augmenter progressivement.
01:50 À quel point d'ailleurs ce tonnage ?
01:52 Alors, on n'a pas encore les chiffres exacts consolidés sur les six mois,
01:56 mais ça augmente.
01:57 Alors, il y a aussi des refus de tri, c'est-à-dire des produits qui s'y trouvent,
02:01 qui n'ont pas à s'y trouver parce qu'ils ne sont pas, en principe, triés.
02:05 Donc, on attend les chiffres dans le mois qui vient.
02:08 Mais ce qui est important de dire, c'est que s'il y a des capacités de stockage des bacs chez soi,
02:14 on peut changer la taille des bacs.
02:15 La logique voudrait qu'on réduise la taille des bacs d'ordures ménagères
02:19 et qu'on augmente la taille des bacs bleus ou jaunes de tri,
02:22 puisqu'on assiste à un transfert de ces déchets d'un bac à l'autre.
02:26 Alors, pour quelle raison on ne fait pas varier la fréquence de collecte ?
02:30 Parce que c'est une question que nous avons souvent.
02:32 Pourquoi ? Pour une raison assez simple, c'est que d'abord,
02:35 on n'a pas connaissance parfaite des tonnages exacts qui sont collectés.
02:38 Si jamais on voyait qu'il y avait un problème généralisé,
02:41 malgré le changement de taille des bacs, en effet, la question se poserait.
02:44 Mais d'autre part, on ne va pas modifier un système alors que très prochainement,
02:48 les industriels, dans la loi GEC, sont tenus de réduire la quantité des emballages plastiques.
02:53 Alors, justement, comme principe, ça va réduire.
02:55 - Parlons-en, ce matin, 05.34, 43.31, 31.
02:58 Le quart d'heure toulousain, c'est aussi votre émission.
03:00 Vous en faites partie, on est au sud de Toulouse, à Haute-Sérive, avec Jean-Michel.
03:04 Bonjour Jean-Michel.
03:05 - Bonjour tout le monde.
03:06 - Bienvenue, on vous écoute.
03:08 - Alors, moi j'ai bien peur, par exemple, j'ai trouvé le 50 litres.
03:14 Alors, dans un premier temps, je vais être obligé de la changer,
03:17 d'en prendre une de 30 litres.
03:19 On vient d'avoir les nouveaux containers à côté de chez moi,
03:22 il ne faut pas que ce soit plus de 30 kilos avec un bage et tout ça.
03:28 Ça va me faire acheter le double du poche, donc ça va avoir un coût.
03:35 Ou alors aller à la déchetterie, ça veut dire que je vais devoir prendre mon véhicule,
03:39 ce qui n'est pas trop écolo.
03:41 Et j'ai bien peur que ça déclenche des charges sauvages,
03:48 parce que les gens, ça va faire deux fois plus.
03:52 C'est-à-dire qu'au lieu de mettre 50 kilos une fois par semaine, par exemple,
03:57 je vais y aller deux fois avec deux poches de 32 kilos.
04:01 Donc double utilisation de poche, achat supplémentaire de poche,
04:06 il va y avoir un coût.
04:07 Je ne sais pas comment ça va marcher.
04:11 - Alors là c'est peut-être particulier du côté d'Haute-Rive,
04:13 parce qu'on rappelle que chaque communauté de commune
04:15 fonctionne un peu avec des règles différentes.
04:16 Haute-Rive, c'est le bassin haute-riven, la communauté de commune qui gère ça.
04:20 Merci beaucoup Jean-Michel pour votre intervention.
04:24 Jean-Michel nous dit que c'est compliqué quand même de s'y retrouver
04:26 entre les ordures ménagères, le sac noir, la poubelle jaune qui déborde.
04:31 Effectivement, on revient à ce qu'on disait tout à l'heure,
04:34 ces déchets recyclables, il va falloir les gérer peut-être autrement,
04:38 faire plus de place dans les poubelles ?
04:39 - Alors ces déchets recyclables, en effet, il est indiqué en tout cas
04:43 sur les bacs de Toulouse Métropole, un numéro d'appel,
04:46 et on peut changer les bacs, il suffit d'appeler, c'est gratuit,
04:49 donc ça ne coûte pas d'argent aux habitants et aux habitants.
04:52 Il ne faut pas hésiter à le faire.
04:54 - Ça veut dire que si je trie mon bac, il est trop petit,
04:55 je me rends compte que chaque semaine c'est compliqué, je peux appeler ?
04:57 - Exactement, vous appelez, vous avez un numéro qui est affiché,
05:00 qui est celui de notre prestataire, et on change le bac.
05:03 Et la logique voudrait d'ailleurs qu'on vous réduise aussi
05:06 la taille du bac d'ordures ménagères, puisque c'est un transfert
05:08 qui a été opéré de l'un à l'autre.
05:10 - Et ça, ça se fait, cette démarche, de plus en plus ?
05:12 - Bien sûr que ça se fait, on a répondu à de nombreuses sollicitations,
05:16 et je l'ai encore dit, ce week-end sur le marché,
05:19 quelqu'un m'a interpellé à ce sujet, j'ai dit "vous pouvez appeler, c'est gratuit",
05:22 la personne était étonnée, donc l'information n'est pas encore suffisamment passée,
05:26 malgré le courrier qu'on avait envoyé au mois de novembre ou décembre dernier,
05:30 où tout était indiqué, donc voilà, il ne faut pas hésiter,
05:32 je vous remercie de me donner l'occasion de passer ce message,
05:36 de faire cette prévention, on peut téléphoner et demander
05:38 un changement de taille des bacs.
05:40 - 05 34 43 31 31, on peut appeler aussi,
05:43 pour nous en parler, sur France Bleu Occitanie,
05:47 on parle de vos poubelles ce matin, vous rencontrez peut-être ce problème,
05:50 il y a Lulu de Castanet qui dit "la poubelle normale, toutes les semaines compliquées,
05:53 le recyclage tous les 15 jours, il faut qu'on recycle,
05:55 mais on ne donne pas les moyens, trop d'emballages et pas assez de ramassage".
06:00 - Alors, en parlant des emballages, est-ce que justement,
06:02 vous parlez avec les industriels, quand on s'occupe d'un syndicat mixte
06:05 de déchets, est-ce qu'on se parle pour dire "attention,
06:08 nous on aimerait bien avoir moins à recycler,
06:10 est-ce qu'ils sont attentifs à ça, et puis il y a une obligation légale, c'est ça ?
06:13 - Voilà, il y a une obligation légale, c'est au niveau de la loi,
06:15 bien sûr que nous parlons aux industriels, mais vous savez que
06:18 les industriels, c'est un lobby qui est assez puissant,
06:21 qui est fort, qui est structuré, donc c'est plutôt au niveau national
06:24 que cette discussion se passe avec eux, mais la loi AJEC leur impose
06:28 de réduire le nombre d'emballages, et donc là, je pense qu'on est
06:33 à une phase où on atteint un plafond, en fait, de production de matières
06:38 plastiques, de déchets, tout cela est amené à réduire, parce
06:41 que c'est le sens de la loi de toute façon, qui va contraindre les industriels
06:44 à le faire, et donc prochainement, je pense qu'on aura à nouveau
06:47 une diminution de tous ces plastiques que nous avons chez vous,
06:50 chez nous, de tous ces emballages, donc voilà, j'ai bon espoir que
06:54 les industriels se mettent enfin à réduire aussi, eux, leurs emballages
06:57 pour le bien de notre planète. - Et en Haute-Garonne, il va y avoir un nouveau
07:00 centre de tri, c'est ça ? - Tout à fait, on est en train de construire
07:02 un nouveau centre de tri à Abécières, aujourd'hui, nous avons deux centres de
07:06 tri, donc ils sont gérés par DECOSET, un centre de tri qui fait 25 000 tonnes
07:10 à Toulouse, 30 000 à Abécières, ils sont obsolètes, justement, ils sont
07:13 trop anciens pour permettre de trier ces différents plastiques que nous avons,
07:17 et donc, nous construisons un nouveau centre de tri, donc c'est 50 millions
07:21 d'investissements pour le compte des huit collectivités, des huit
07:24 communautés de communes, des 154 communes de la Haute-Garonne, nous construisons ce
07:28 centre de tri qui devrait ouvrir au début de l'année 2025.
07:33 - Bon, concrètement, ça se passe comment ? Quand je mets mon pot de yaourt, mon
07:37 emballage en carton dans le sac jaune ou dans le bac bleu, ça dépend des endroits,
07:40 comment ça marche ? Donc c'est collecté ou pas par un camion poubelle, ça arrive
07:45 donc dans vos centres de tri, comment ça marche dans le centre de tri ?
07:47 - Alors, dans le centre de tri, il y a un process qui va d'abord trier par forme,
07:53 pardon, par taille d'abord, ensuite il trie par forme, ensuite il trie par
07:58 matière, voilà, alors en principe c'est automatique, c'est la raison pour laquelle
08:02 nous construisons un nouveau centre de tri puisque essentiellement, par exemple, sur
08:06 le centre de tri de Toulouse-Métropole qui est situé dans le quartier de
08:10 Seskières, dans le secteur de Seskières, c'est un tri qui se fait manuellement.
08:13 Or aujourd'hui, la diversité des plastiques ne permet plus de faire un tri
08:19 efficace manuellement et donc il faut que nous nous équipions de robots, de
08:23 motorisation et donc c'est tout l'objet justement de ce nouveau centre de tri à
08:27 Bessières. - D'accord, et ensuite ces déchets sont
08:30 effectivement recyclés ou pas ? - Alors, ces déchets sont recyclés, d'abord ils sont
08:34 valorisés par par des cossettes, ils sont vendus à des prestataires qui ensuite
08:38 s'occupent de les envoyer dans les filières de tri. Alors, aujourd'hui tout
08:44 n'est pas recyclé, il y a des plastiques que l'on ne parvient pas encore aujourd'hui
08:48 suffisamment à recycler, alors des plastiques d'emballage très légers,
08:52 notamment les plastiques qui couvrent les barquettes alimentaires,
08:54 là il y a un travail qui est fait, mais le fait de cette
08:59 extension de consigne de tri donc a fortement incité les industriels à
09:04 travailler pour justement permettre un recyclage de la quasi totalité de ces
09:09 plastiques. - Donc on va faire du mieux vers Sir Vincent Terrain-Novais d'être
09:13 venu en studio ce matin, vous êtes le président du Décocet, on le rappelle c'est
09:15 le syndicat MISC qui gère une bonne partie des déchets de la Haute-Garonne,
09:18 merci à vous. - Merci à vous.

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