• l’année dernière
Transcription
00:00 [Musique]
00:03 On a dû recréer un centre commercial parce qu'évidemment aucun centre commercial n'a accès de pied
00:06 de nous ouvrir les portes surtout pour tourner une scène pareille parce que
00:09 forcément ça n'allait pas dans une direction je dirais de consommation générale.
00:12 Même la part d'Eric Olivier il y avait peut-être une forme d'angoisse parce qu'on se disait
00:15 est-ce qu'il y a un truc chorégraphique qui va fonctionner et en fait c'est parti direct.
00:17 Il y avait je sais pas combien de figurants et quand on a dit voilà c'est un Black Friday
00:20 tout le monde a l'image en tête.
00:21 Il y a eu un truc de furie générale tellement qu'il y avait des scènes avec des cascadeurs.
00:24 On n'a même pas besoin de montrer aux gens les images, tout le monde les a en tête.
00:27 Il suffit en fait juste de passer les caméras et de faire entrer 300 personnes
00:30 avec des télévisions géantes.
00:32 Les gens étaient dingues, ils étaient dingues quoi.
00:34 Et c'était hyper ludique.
00:35 C'est un truc que j'aime quelque part à voir mais c'est vrai qu'eux ils ont toujours
00:39 une dimension chorégraphique pour le coup.
00:40 Et c'est vrai qu'à faire c'était assez jubilatoire.
00:42 On va commencer le tournage par ça, c'était très jubilatoire.
00:44 C'est une des premières scènes qu'on a écrites et je pense qu'elle est vraiment la résultante du Covid.
00:48 Je crois qu'on en avait marre de tourner dans un cabinet de psy.
00:52 Donc on avait besoin que ça sorte et qu'il y ait une vitalité, qu'il y ait une vie,
00:55 qu'il y ait du mélange, qu'il y ait du monde.
00:56 Et en termes de logistique, c'est même plutôt amusant à faire parce que les figurants ont un vrai rôle.
01:03 Et des fois les figurants ils passent dans la rue, ils sont un peu frustrés.
01:05 Mais là les figurants, on leur expliquait vraiment le contenu, l'idée de montrer des images presque
01:11 de Black Friday sur Internet et de dire voilà, il faut y aller.
01:13 Il y avait des cascadeurs aussi.
01:15 Donc c'est un chaos organisé comme tu dis.
01:18 C'est une danse aussi.
01:19 C'est pour ça qu'on a mis des musiques de waltz et de brel au milieu de ça.
01:22 Mais c'est aussi la danse qu'on a nous, les êtres humains, les uns avec les autres.
01:26 On danse les uns avec les autres.
01:28 Et souvent la danse est la métaphore la plus claire.
01:31 On n'arrive pas à faire de films sans mettre des gens qui dansent à un moment.
01:34 Il y en avait dans "Samba", il y en a dans "Intouchables".
01:36 Il y en a aussi dans, évidemment dans "Le sens de la fête".
01:39 Et même dans "Hors normes", qui est un film quand même assez dur,
01:41 ça termine par cette poésie que la danse amène, le mouvement que ça amène.
01:45 Et ce mouvement, je crois que le cinéma, quand il arrive à l'attraper, à le capturer,
01:50 à le mettre en capsule comme ça, c'est quelque chose qui fait monter
01:54 un peu une forme de poésie dans les films.
01:56 Et ça nous plaît en tout cas, en tant que spectateur.
01:58 Donc on a toujours en tête de mettre ce chaos organisé un peu en danse.
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