EXCLU VIDÉO - Francis Cabrel : son message au gouvernement

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00:00 Il existe un mouvement anti-centraliste, c'est contre le monopole parisien en matière culturelle,
00:07 un peu à l'initiative d'un Bernard Luba, du Zest ou le Massilia, Soundsystem.
00:12 Tu te sens aussi faire partie de cette catégorie de personnages parce que ton copain Claude
00:16 Cicre, il en est l'une des figures de proue.
00:18 Oui, alors tu m'apprends que ce mouvement existe, mais en tout cas, ça ne m'étonne
00:21 pas du tout.
00:22 Et oui, je me sens assez proche, effectivement.
00:25 Je pense qu'on devrait pouvoir, comme je te l'ai dit tout à l'heure, avoir plus
00:31 d'autonomie, plus de médias, carrément installés chez nous.
00:34 Pourquoi pas un ministère de la culture à Toulouse ou à Lyon ou à Lille ?
00:39 Mais là, tu vas foutre le bordel, Francis, parce que là, ça va être dans toutes les
00:42 régions parce que la Bretagne va dire pareil.
00:44 Justement, et ministère des finances en Bretagne, ministère de la santé à Strasbourg.
00:49 Pourquoi pas ? Pourquoi tout est à l'intérieur du périphérique ? Explique-moi pourquoi.
00:52 Parce qu'il faut quand même centraliser justement pour après distribuer comme il
00:56 faut à la fois l'argent, peut-être.
00:58 Tout pour Paris.
00:59 Je ne fais pas de politique.
01:00 Non, non, je sais.
01:01 Mais je pense qu'aujourd'hui, avec tout étant numérisé, tout étant visio, tout
01:05 ce que tu veux, ça n'a jamais été aussi simple.
01:09 Oui, mais toi, tu es un exemple rare, mon cher Francis.
01:11 Quand je reçois les artistes toute l'année depuis presque 40 ans, ils se disent si je
01:16 ne suis pas à Paris, ça ne marche pas.
01:17 Tu es le seul.
01:19 Il y a Jean-Jacques Goldman et toi qui êtes les seuls quand même à être très discret,
01:23 à disparaître régulièrement et à vendre autant d'albums.
01:26 Oui, mais moi, j'ai disparu justement pour me donner.
01:29 D'abord parce que je n'ai même pas disparu.
01:30 Je suis retourné chez moi.
01:31 Ce n'est pas pareil.
01:32 Donc, en fait, je suis venu habiter à Paris 10 ans pour voir ce que c'était.
01:36 Alors, j'ai adoré.
01:37 C'est vrai que ça bouillonne, ça foisonne.
01:39 C'est absolument passionnant.
01:41 Après, les enfants sont arrivés.
01:42 Je ne voulais pas une vie pour elles.
01:45 En fait, c'est trois filles à Paris.
01:46 Donc, voilà.
01:47 C'est très proche à la vie parisienne.
01:49 Moi, étant donné que j'ai grandi dans quelque chose de paisible, de serein, de familial,
01:55 de fraternel avec le voisinage, j'ai compris qu'ici, c'était quand même un peu le contraire.
02:00 C'était rapide, c'était bruyant.
02:02 C'était juste ça.
02:03 Parfois, c'est utile dans l'éducation des enfants d'avoir une société un peu speed.
02:07 Je ne dis pas que ça va mieux.
02:08 Ne t'inquiète pas, les deux grands sont déjà revenus à Paris.
02:10 Alors qu'ils ont grandi en province.
02:12 Donc, ce n'est pas que ce soit raté, mais au moins, voilà, ils savent ce que c'est
02:16 que la chlorophylle, le grand air, l'espace, la campagne, la paysannerie.
02:21 Voilà tout ce dont je suis issu.
02:23 C'est ça que je voulais.
02:23 ♪ Oh oh oh ♪

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