Retrouvez le replay du Salon Tactique du 22 octobre. C'est un nouveau rendez-vous qu'on vous propose à partir de 20h, avec Jean-François Paturaud, Alex Bardot, journalistes à L'Équipe et Yannick Bru notre consultant.
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00:00:00 Salut à tous, bienvenue dans le 12e numéro du salon Tactics spécial Coupe du monde de rubis.
00:00:09 Bien sûr, vous en avez l'habitude, on ne va malheureusement pas parler de l'équipe de France
00:00:13 puisque vous le savez, les Bleus ont chuté la semaine dernière au Stade de France.
00:00:16 On ne va pas se faire de mal puisque ça.
00:00:18 On va revenir en longueur sur les deux rencontres de ce week-end.
00:00:21 D'abord, cette demi-finale remportée largement par la Nouvelle-Zélande contre l'Argentine 44 à 6.
00:00:27 C'était vendredi soir à Saint-Denis et hier une rencontre un peu plus,
00:00:31 même beaucoup plus disputée entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre 16 à 15.
00:00:36 Le casting, vous le connaissez, profitez-en puisque c'est la dernière fois que nous serons réunis tous les trois.
00:00:40 On vous annoncera d'autres nouvelles plus tard.
00:00:43 Alexandre Bardot nous fait le plaisir d'être là. Bonjour Alexandre, comment ça va ?
00:00:47 Salut à tous, ça va bien. Un peu dans une descente après l'élimination de l'équipe de France.
00:00:55 Mais je crois que c'est un peu le cas de tout le monde.
00:00:57 Et on attend quand même la finale avec beaucoup, beaucoup d'impatience.
00:01:00 Plus que les demi-finales, je dois dire.
00:01:01 Yannick Brut en train de se faire une Guinness discrètement pendant qu'on parle.
00:01:05 Ça va Yannick ?
00:01:07 Oui, je bois mon café pour la dernière avec vous.
00:01:11 Voilà, ça va, tout va bien.
00:01:13 Bientôt la reprise du top 14 Yannick ? La reprise du top 14 dans une semaine ?
00:01:17 La reprise du top 14 approche.
00:01:20 Voilà, toujours cette période un peu étrange où on regarde la Coupe du Monde à la télé.
00:01:24 Les Bleus ne sont plus là.
00:01:26 Nous, on prépare le retour.
00:01:28 On a tous été pris de court d'ailleurs.
00:01:30 Parce qu'il faut gérer les vacances de nos internationaux.
00:01:32 Donc c'est des choses qu'on n'avait pas forcément anticipées.
00:01:35 Parce qu'inconsciemment, on pensait comme tout le monde.
00:01:39 Et puis voilà, un peu déçu des demi-finales.
00:01:48 L'une parce qu'un rapport de force un peu trop disproportionné.
00:01:53 On en parlera après, mais on a vu très rapidement quel serait le vainqueur.
00:01:58 Et puis l'autre, une bataille tactique, des conditions météo vraiment difficiles.
00:02:05 Et qui, deuxième demi-finale, qui nous a vraiment tenu en haleine les dix dernières minutes.
00:02:11 Quand on a pensé que c'était possible que les Anglais fassent le coup du siècle.
00:02:18 Donc voilà, voilà.
00:02:19 Mais on est là pour en parler.
00:02:21 Oui, ça c'est bien. Parfait. Yannick Thérodé, c'est bon.
00:02:24 On peut encore faire douze semaines d'émission.
00:02:26 Ce serait parfait.
00:02:27 Trois thèmes que vous avez choisi d'aborder.
00:02:29 Évidemment, ce n'est pas très compliqué.
00:02:30 On va revenir sur la victoire des boxe.
00:02:32 Et comment les Sud-Africains ont fait pour s'imposer en fin de match.
00:02:35 Avec notamment un zoom sur cette dernière mêlée qui a encore fait parler l'arbitrage de Benotif.
00:02:40 Le deuxième point, ce sera la démonstration des All Blacks.
00:02:43 C'était un peu plus attendu contre l'Argentine la veille en demi-finale.
00:02:47 Et enfin, on va basculer sur cette finale.
00:02:49 Entre deux équipes qui ont déjà gagné trois fois la compétition chacune.
00:02:52 Et on s'affurera en ces moments qu'ils allaient perdre ce match.
00:02:55 Écoute, au début du match, ils ont quand même accumulé.
00:03:00 Déjà, j'ai vu beaucoup d'émotions sur l'île d'Anglais.
00:03:04 Ce qui n'est pas forcément habituel chez eux.
00:03:08 Donc j'ai dit, les Anglais ont préparé une mission commando.
00:03:13 Puis j'ai commencé à voir ces pertes de balle inhabituelles chez l'Esprit Boc.
00:03:17 Ils se sont contrés sur plusieurs môles.
00:03:20 On y reviendra.
00:03:22 Contrés sur certaines collisions.
00:03:24 Et là, je me suis dit, c'est typiquement le match piège.
00:03:28 Mais tout va rentrer dans l'or rapidement.
00:03:31 Puis quand j'ai vu qu'on rentrait dans les 15 dernières minutes.
00:03:34 Et que les Anglais étaient toujours devant.
00:03:36 Et après le drop de Wendfarel.
00:03:38 J'ai dit, ils vont faire le casse du siècle.
00:03:40 Je l'ai pensé. Honnêtement.
00:03:42 Parce que vraiment, là ça a tenu à un fil.
00:03:45 Et c'était...
00:03:47 Il fallait absolument marquer sur cette touche.
00:03:49 Parce que c'était la seule option.
00:03:50 Et il fallait encore rentrer ce coup de pied de 50 mètres.
00:03:52 Sous la pluie, en fin de match.
00:03:54 Voilà.
00:03:56 Honnêtement, j'ai trouvé le coaching des Bocs un peu bizarroïde.
00:04:01 Pendant 60 minutes.
00:04:04 Sorti de l'e-boc prématuré.
00:04:06 La rentrée de Willy Leroux à l'arrière.
00:04:10 Qui fait une très mauvaise rentrée.
00:04:12 Il y a des choses que je n'ai pas comprises.
00:04:14 Ils sont à côté de la plaque aujourd'hui.
00:04:16 Mais voilà.
00:04:18 Je ne vais pas dire que le destin fait bien les choses.
00:04:22 Mais je pense que si on avait eu un Nouvel-Zélande-Angleterre en finale.
00:04:25 Là aussi, on aurait eu une opposition de force un peu disproportionnée.
00:04:30 Et toi Alex ?
00:04:32 Moi j'ai été surpris.
00:04:34 Parce qu'on a beaucoup évoqué la semaine dernière.
00:04:37 Et depuis plusieurs semaines maintenant.
00:04:39 Le fait que les Bocs sont vraiment très méticuleux.
00:04:43 Et qu'ils ont des plans toujours impeccables.
00:04:46 Et qu'ils sont aussi très forts dans les efforts invisibles.
00:04:50 Et en fait, j'ai trouvé que sur ces domaines-là, ils avaient été battus par les Anglais.
00:04:55 Qui avaient un plan plus précis.
00:04:57 Qui étaient mieux dans l'engagement physique.
00:04:59 Qui faisaient des efforts considérables.
00:05:01 Même s'il n'y avait pas eu beaucoup de rythme dans ce match.
00:05:03 Pour pouvoir bien réceptionner les ballons.
00:05:06 Pour pouvoir mettre cette pression-là.
00:05:08 Comme ils l'ont mis sur les maux et dans d'autres exercices.
00:05:10 Il fallait vraiment une grosse débauche d'énergie.
00:05:13 En préparant l'émission, Yannick a dit que peut-être que les Bocs avaient laissé aussi beaucoup d'énergie mentale et physique.
00:05:20 Dans le match contre la France.
00:05:21 Et c'est vrai que ce n'était pas n'importe quel match.
00:05:23 Le contenu déjà était important.
00:05:24 Enfin, il était quand même costaud.
00:05:26 Puis c'était le match face au PIO.
00:05:29 Peut-être que les Bocs avaient mis beaucoup de gomme sur ce match-là.
00:05:34 Et que c'était plus dur.
00:05:35 En tout cas, ils n'avaient pas eux la même énergie.
00:05:37 Ni le même plan.
00:05:38 Effectivement, on les a sentis à un moment dans une forme de nervosité inhabituelle.
00:05:42 Ils étaient bousculés.
00:05:43 On voyait qu'ils râlaient.
00:05:44 On voyait que le coaching était prématuré.
00:05:46 C'était assez étonnant.
00:05:50 Mais comme dit Yannick, le destin fait bien les choses.
00:05:53 Moi, je suis content qu'on ait cette finale-là.
00:05:55 Parce que pour une dixième Coupe du Monde, quitte à ne pas avoir les bleus.
00:06:01 Tant que ce soit les deux pays phares du rugby mondial qui s'affrontent.
00:06:05 Et qu'à la fin, on sache, après dix Coupes du Monde, qui est le meilleur.
00:06:10 Celui qui en aura quatre.
00:06:12 C'est qui est le meilleur.
00:06:13 Tu parlais de la nervosité.
00:06:15 C'est vrai qu'il y a une scène qui est assez rigolote.
00:06:17 C'est quand Rassi, Erasmus et Nima Beur se réunissent.
00:06:20 Ils sont chacun à leur place.
00:06:21 Il y a tout le staff qui monte pour voir les consignes.
00:06:23 Ils ont l'impression qu'ils sont un peu perdus.
00:06:25 Ou alors, ils font une réunion comme s'ils faisaient un salon tactique entre eux.
00:06:28 C'est bizarre.
00:06:31 On a senti, comme a dit Alex, on a senti la nervosité.
00:06:35 La nervosité, elle vient souvent quand tu n'as peut-être pas préparé le match avec la même intensité.
00:06:41 Quelque part, c'est rassurant.
00:06:43 Ça veut dire aussi que les Sud-Africains sont humains.
00:06:46 Parce qu'ils ont disputé un paquet de combats de boxe, quand même, depuis le début de cette compétition.
00:06:53 Et eux, quand on parle de combat de boxe, maintenant, on sait vraiment de quoi il s'agit dans ce salon tactique.
00:06:59 Le Tonga, l'Irlande, l'Écosse, ils battent le Payot en quart de finale.
00:07:05 Je pense qu'ils ont poussé très haut l'émotion la semaine dernière.
00:07:11 Inconsciemment, quand tu vois que la Nouvelle-Zélande met 40 points en demi-finale,
00:07:16 et que tu les as déjà battus de 30 points il n'y a pas si longtemps,
00:07:21 et que tu as éliminé le Payot, je pense que c'est humain.
00:07:24 Et c'est rassurant de se dire qu'ils sont humains.
00:07:26 Ils se disent "attends, il faut qu'on fasse le boulot contre l'Angleterre,
00:07:29 et on a un nouveau rendez-vous pour la finale de la Coupe du Monde".
00:07:33 Et je pense que certains Springboks l'ont pensé, puisqu'on l'a tous pensé.
00:07:38 Donc, je pense que tout ça explique aussi qu'il y a eu pas mal d'intermoments pendant 60 minutes,
00:07:47 avec des lancers pas droits, un alignement pas performant,
00:07:55 des Springboks chavirés sur la mise en place de leur môle,
00:08:00 des Springboks remis en question sur la ligne d'avantage,
00:08:03 battus dans les duels aériens, battus dans les rebonds aussi,
00:08:07 puisque c'était rigolo de voir comment, et Dieu sait que la bataille des rebonds
00:08:11 c'est quelque chose de très très important chez eux dans leur évaluation.
00:08:14 Ils ont perdu les rebonds, c'est souvent les Anglais qui les ont eus,
00:08:18 et c'est toujours significatif.
00:08:20 Donc, ils étaient vraiment à côté de la plaque,
00:08:23 et je pense qu'ils avaient déjà la tête aux ombres en noir.
00:08:29 Déjà en finale en fait.
00:08:31 C'est possible. On va un peu le souligner.
00:08:35 C'est vrai que les Anglais aussi sont rentrés dans ce match avec beaucoup d'énergie,
00:08:39 et aussi des idées très claires, un plan un peu basique on va dire,
00:08:43 de toute façon je pense qu'ils ne savent pas faire autre chose que ce qu'ils ont fait hier,
00:08:49 et les conditions favorisaient ce qu'ils ont fait hier.
00:08:51 Puisqu'il pleuvait vraiment beaucoup, c'était une bruine très anglaise d'ailleurs.
00:08:56 Il n'empêche que ce qu'ils ont fait, ils l'ont bien fait,
00:08:59 on va prendre juste deux petits exemples de leurs plans,
00:09:04 de ce qu'on a pu voir, c'est pas grand chose,
00:09:07 et après on passera à ce que Yannick a préparé.
00:09:09 On a vu en cours de match souvent, sur le plan large à la télé on ne le voyait pas,
00:09:14 que Daly et Stewart échangaient leur place.
00:09:18 Quand le coup de pied allait être donné,
00:09:21 je l'ai remarqué avec Daly, ça a peut-être arrivé avec l'autre aîné, avec Junmei,
00:09:26 quand les Anglais sentaient qu'il allait y avoir un box-kick qui allait partir,
00:09:31 c'est-à-dire un coup de pied du numéro 9 dans le couloir,
00:09:34 Stewart et Daly échangaient leur place en cours d'action.
00:09:37 Là par exemple, Daly étant jaune, et Stewart étant rouge,
00:09:41 on est en début de match, et en cours d'action ils ont changé de place.
00:09:46 Pourquoi ? Parce que Stewart avec 100 mètres plus de 1,95 m,
00:09:50 il a été brillant dans les ballons hauts, il est très bon dans cet exercice-là,
00:09:54 et du coup c'est une petite adaptation tactique intéressante.
00:09:58 L'autre aspect, là où je les ai trouvé très bons,
00:10:00 et je parlais des efforts sans ballon,
00:10:02 c'est la poche de protection qu'ils créent autour de Stewart
00:10:06 pour empêcher les Sud-Africains de monter.
00:10:08 Il y a un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept joueurs, si on ajoute Cole,
00:10:12 qui sont en train de se replacer à fond pour protéger Stewart.
00:10:15 On va voir la même chose plus tard, à la 48e minute du match,
00:10:18 à nouveau Daly et Stewart ont échangé leur position.
00:10:20 À nouveau un, deux, trois, quatre joueurs en protection ici.
00:10:24 Ça fait partie des petites choses intéressantes
00:10:27 qui montrent que les Anglais avaient vraiment beaucoup réfléchi à leur match,
00:10:31 à la manière de gêner ces Sud-Africains.
00:10:35 Un autre truc, là on est à la 53e minute,
00:10:38 les boxers viennent d'avoir leur premier recasse d'essai du match,
00:10:41 un coup de pied à suivre qui sort légèrement devant Cole B, je crois.
00:10:45 Il y a un renvoi au 22, et là Farrell est dans le carré rouge,
00:10:51 on voit Arencé ici dans le rond jaune, qui est quasiment au 22 mètres,
00:10:56 et ici un bloc d'avant, un bloc de sauteurs, je veux dire, avec Enché et Sneidman.
00:11:02 Et en fait derrière Enché et Sneidman, il y a une quinzaine de mètres.
00:11:06 Réussir à placer le ballon dans cette zone-là, ce couloir de 15 mètres,
00:11:10 sur un coup de pied qui va faire une quarantaine de mètres,
00:11:13 en lobant Sneidman sans qu'elle sorte en touche, ce n'est pas évident.
00:11:19 Et c'est ce que va réussir à faire Farrell,
00:11:23 et on va voir la suite, quelle va être intéressante,
00:11:25 parce que vous voyez bien Arencé qui est dans son rond jaune,
00:11:29 c'est lui qui va récupérer le ballon derrière le bloc Sneidman-Enché,
00:11:33 qui a été lobé, il va le récupérer mais du coup il a reculé de 20 mètres,
00:11:37 au moment où il récupère le ballon, il n'avance pas, il est sous pression,
00:11:41 il va se faire plaque boulet, culbuté, les Anglais vont récupérer le ballon,
00:11:48 et je crois que dans la foulée, c'est le drop de Farrell,
00:11:53 et le score passe à 15-6.
00:11:55 Donc ça c'est pareil, je pense que c'était totalement travaillé,
00:11:59 et ça fait partie des petites finesses du plan anglais.
00:12:06 Pour la suite, je vais laisser la main à Yannick,
00:12:09 parce que là on va parler d'un autre aspect qui a été capital,
00:12:11 c'est la façon dont les Anglais ont contré les Sud-Africains,
00:12:15 que ce soit en l'air, ça s'est arrivé quelques fois,
00:12:17 il y a quand même eu 4 touches perdues par les Sud-Africains,
00:12:19 et puis au sol, avec cette touche, je laisse la main à Yannick.
00:12:24 Oui, mais on a tous vu le même match,
00:12:26 on a vu les Springboks perdant des ballons sur les molles,
00:12:29 être obligés de confier le gain du match à une alternance aux molles,
00:12:34 puisqu'on en parlera peut-être Alex après,
00:12:37 j'ai trouvé qu'ils étaient très organisés,
00:12:39 je pense qu'ils se sont préparés, et ils ont de la matière devant,
00:12:42 ils sont costauds, en jouant avec Cornelos en 3e ligne,
00:12:46 Ben Hurl, Curry, il y a de la densité, Itoji et Martin aussi en 2nde ligne,
00:12:53 donc ils s'étaient mis dans la tête de défier les Springboks
00:12:56 sur toutes ces petites batailles qui sont d'habitude gagnées par les Sud-Africains.
00:13:01 Déjà sur la défense de molles, j'ai trouvé qu'ils ont,
00:13:04 sur pas mal de touches cruciales, ils ont mis un très grand couloir,
00:13:08 parce que ce qui est très important de savoir,
00:13:10 c'est que si on s'approche trop de l'adversaire,
00:13:14 on ne peut pas avoir d'élan pour frapper la construction du molle adverse.
00:13:20 Donc déjà, sur la plupart des touches décisives,
00:13:23 les Anglais n'ont pas sauté,
00:13:25 et moi j'ai aimé la distance qu'ils ont mise dans le couloir,
00:13:30 et la férocité avec laquelle ils ont joué le premier impact.
00:13:34 On va voir sur la capture d'écran après,
00:13:36 donc là on voit bien qu'il y a un grand couloir,
00:13:38 et ce n'est pas innocent,
00:13:40 puisque sur la capture d'après, immédiatement,
00:13:43 ils ont réussi à mettre un impact vraiment fort,
00:13:46 ce qui est souvent un levier pour déstabiliser les kilos sud-africains.
00:13:54 Dan Cole, il a souvent soulevé un appui,
00:13:57 en même temps qu'il frappait, en fait il a fait un plaquage.
00:14:00 Il a fait un plaquage sur son lifter à chaque fois,
00:14:02 il y a décollé un appui,
00:14:04 et on a souvent dit dans ce salon qu'un molle,
00:14:06 il se gagne dans les deux premières secondes,
00:14:09 et je pense que les Anglais ont souvent gagné ces deux premières secondes.
00:14:13 On a une autre capture d'écran,
00:14:14 donc là on voit ce que fait Dan Cole.
00:14:16 Après c'est d'autres touches, mais c'est la même stratégie.
00:14:20 Là on regarde une touche où les Springboks,
00:14:22 décisifs à 10 mètres de la ligne anglaise,
00:14:24 sont venus avec les deux centres dans le molle,
00:14:28 mais en fait, on l'a souvent dit aussi dans ce salon,
00:14:31 c'est le premier impact qui est important à les deux premières secondes.
00:14:34 On voit que Dan Cole, à l'identique de ce qu'il avait fait sur la touche d'avant,
00:14:38 il a déjà saisi une cuisse du lifter avant d'Eben Etzebe,
00:14:44 il va le soulever et il va traverser le molle sud-africain.
00:14:48 On a une autre capture d'écran.
00:14:50 On va voir ce qui se passe de l'autre côté maintenant.
00:14:52 Et là on retrouve Dan Cole qui est en train de soulever l'appui du lifter avant.
00:14:57 Dans le même temps, on voit qu'il y a trois joueurs anglais,
00:15:01 embellis, qui viennent frapper sur le lifter arrière.
00:15:04 Vous savez, si vous êtes des assidus sur Twitch du salon Tactique,
00:15:09 qu'on a souvent parlé aussi du côté crucial du lifter arrière sud-africain
00:15:14 qui doit se retrouver comme un pilier de mêlée face à l'adversaire
00:15:18 et qui souvent s'engouffre dans le pack défenseur.
00:15:23 Là, c'est Duane Vermeulen, on voit qu'il n'a pas eu le temps de se retourner,
00:15:27 qu'il est déjà impacté et que les Anglais sont en train d'ouvrir une faille,
00:15:31 une voie d'or et ben il est sur le lifter arrière.
00:15:34 Sur la capture d'après, on voit le chaos qui a été semé dans le pack sud-africain.
00:15:41 Dan Cole qui est tout en haut.
00:15:43 Non, non, au-dessus, au-dessus.
00:15:48 Ah, c'est Marleur ici.
00:15:50 Ouais, donc Dan Cole de l'avant du môle, c'est-à-dire face à son numéro 9,
00:15:57 avec la rotation, il est allé complètement de l'autre côté.
00:16:01 On voit que Duane Vermeulen, on ne sait plus où il est.
00:16:05 Le môle s'est disloqué et les Anglais ont provoqué le chaos,
00:16:09 le chaos, c-h-a-o-s, comme vous voulez.
00:16:14 Mais les Sud-Africains ont été surpris par cette virulence
00:16:18 et c'est peut-être aussi un début de solution pour les Néo-Zélandais
00:16:23 qui auront travaillé ce match.
00:16:26 Je vous ai permis d'ajouter une capture où on voit bien le travail des joueurs anglais
00:16:31 pour enlever les appuis aux Sud-Africains.
00:16:35 Là, c'est Itoje et je crois que c'est Loos qui sont en train de soulever.
00:16:40 Il y a deux jambes en l'air.
00:16:41 Il y en a une qui est soulevée par Itoje qui est celle de Mostert,
00:16:45 c'est la selle avec la chaussure bleue, et l'autre, c'est la jambe d'Ezzebet
00:16:49 qui est soulevée par Martine, je crois.
00:16:51 Donc en fait, ces deux joueurs-là sont privés d'appuis,
00:16:54 alors qu'ils sont une des bases du môle.
00:16:56 Et ce môle-là va, comme les autres, être réduit à l'impuissance.
00:17:01 Il y a eu tout ce travail-là.
00:17:03 Est-ce que ce travail est légal d'ailleurs, Yannick ?
00:17:05 Je me suis posé la question.
00:17:06 Non, non.
00:17:07 On a vu que vous avez enlevé un appui dans un môle.
00:17:08 Non, mais voilà, c'est ce qu'on a souvent dit aussi ici.
00:17:12 Il faut amener l'arbitre dans des zones grises.
00:17:14 Bien sûr que c'est illégal.
00:17:16 Mais par contre, si on lève trop la jambe, on est pénalisé.
00:17:20 Si on ne fait que lever un appui, là, c'est très furtif.
00:17:25 Et en même temps, c'est diablement efficace.
00:17:28 Parce qu'essayer de pousser une voiture en panne sur une jambe,
00:17:32 c'est compliqué, franchement.
00:17:34 Je ne prétends pas cette expression, mais cette image.
00:17:38 C'est ça.
00:17:40 En fait, arrêter un môle ou démarrer un môle,
00:17:43 il faut faire démarrer la voiture en panne,
00:17:44 et après, on la pousse avec deux doigts.
00:17:46 Mais là, si on vous enlève un appui, c'est hyper compliqué.
00:17:49 Vous perdez toute l'efficacité à la poussée.
00:17:51 Donc les Anglais, ils avaient une organisation vraiment.
00:17:56 Ils ont très vite sauté sur les touches dangereuses.
00:17:59 Et ils avaient aussi des comportements individuels féroces
00:18:03 au service de cette organisation.
00:18:05 Oui, mais après, ça s'est devenu plus difficile.
00:18:08 Alors, il y a un moment clé dans le match.
00:18:12 C'est évidemment d'abord le moment de l'essai sud-africain.
00:18:16 Et là, Yannick, tout à l'heure, on en a un peu parlé.
00:18:21 Les Anglais en fait défendent plutôt bien.
00:18:23 Mais il y a un joueur qui vient de rentrer
00:18:26 et qui va se planter complètement.
00:18:28 Vous voyez l'image, là ?
00:18:29 Oui, c'est bon.
00:18:31 Qui va se planter complètement et ça va coûter très cher au final.
00:18:36 Donc là, c'est Sneijman qui vient de capter le ballon ici.
00:18:41 On voit que les Anglais, toujours, il y a cette histoire de distance.
00:18:44 Et Yannick, ils vont arriver avec de la vitesse.
00:18:47 Mais il y a ce joueur.
00:18:48 Ils vont sniper le lift arrière.
00:18:50 Comment ?
00:18:51 Et on voit bien qu'ils vont sniper le 5, le lift arrière,
00:18:55 parce que ce mec-là est crucial.
00:18:58 Et d'ailleurs, c'est super bien joué aussi des Sud-Africains.
00:19:01 Il faut avoir des coronets pour tenter cette animation sur la balle de match.
00:19:08 Oui, puisque c'est Fouri qui doit être ici, je crois,
00:19:13 qui va finalement partir ensuite.
00:19:15 Ça va se transformer en môle furtif.
00:19:18 Fouri va faire le tour et partir.
00:19:21 Et vu Nippola, lui, il est en position de relayer, si je ne me trompe pas.
00:19:25 Il est en train de s'approcher du môle, mais il est un peu en retard peut-être.
00:19:29 Il n'est pas assez à hauteur du môle.
00:19:31 Il est aussi trop dirigé vers le môle.
00:19:34 Et on va voir que sur la sortie de balle, il est pris à contre-pied.
00:19:38 Alors qu'il s'apprêtait sans doute à aller pousser.
00:19:41 Fouri, lui, au moment où Nippola commence à s'approcher du môle,
00:19:45 Fouri sort en sort, il va contourner vu Nippola.
00:19:49 Il va mourir à un mètre de la ligne.
00:19:51 Et puis ensuite, il se fera d'une passe supplémentaire pour Sneijman pour l'essai.
00:19:54 Donc là, c'est un moment capital.
00:19:57 Et l'autre moment capital, là, je laisse l'expert en mêlée, en parler.
00:20:03 Ça a fait beaucoup débattre aujourd'hui.
00:20:05 On rappelle juste que Oxenchey était rentré un peu avant.
00:20:10 Il a fait une super entrée aussi.
00:20:12 Ouais, mais Oxenchey, il est aujourd'hui...
00:20:15 Il est incroyable.
00:20:16 Honnêtement, il est incroyable.
00:20:18 Je pense que Dan Cole n'a jamais fait, je pourrais dire, gâteau roulé,
00:20:27 comme il l'a fait sur la première balle.
00:20:30 Il a décollé du sol.
00:20:32 Il a décollé du sol.
00:20:34 Je pense que pour sa dernière sélection avec l'Angleterre,
00:20:36 je ne l'ai jamais vu exploser comme ça sur une épreuve de force.
00:20:40 Donc Oxenchey, il est décisif.
00:20:42 Il a été décisif contre la France.
00:20:44 Il a été décisif contre l'Angleterre en mêlée, au plaquage aussi,
00:20:48 parce qu'il a provoqué des amens avant.
00:20:50 Donc franchement...
00:20:51 Je vous montre juste une petite photo.
00:20:52 Je l'ai mise de côté parce que je voulais qu'on voit à quoi il ressemble.
00:20:55 1m76, 123 kg.
00:20:57 On peut imaginer que ça peut causer en mêlée un joueur avec un gabarit comme ça,
00:21:02 cette capacité peut-être à passer en dessous.
00:21:04 Yannick, tu vois, tu peux pas...
00:21:05 Yannick Malet disait que c'était le pilier gauche le plus destructeur du monde.
00:21:09 C'est un assassin silencieux, pour reprendre le terme de l'ancien entraîneur de la fluide.
00:21:13 Pour moi, c'est un des tout meilleurs gauchers du monde,
00:21:16 dans un autre style que Kitschoff,
00:21:18 mais je le connais bien parce qu'il était au Sharks l'année dernière.
00:21:22 Il a la même gestuelle que Cyril Baye.
00:21:25 Pour moi, il est un peu sous-utilisé avec les Springboks.
00:21:31 Je trouve que Steven Kitschoff bénéficie aussi d'une confiance et d'une immunité
00:21:40 qui montrent aussi le côté militaire des Springboks.
00:21:44 Mais Oxenshi est toujours décisif quand il rentre.
00:21:47 Donc bravo à lui, déjà.
00:21:49 Si on revient sur la première mêlée, voilà.
00:21:53 Moi, je vais prendre un peu à contre-pied la polémique
00:21:57 et je parle d'une feuille blanche.
00:22:01 Je n'ai pas en tête ce qui s'est passé contre les bleus.
00:22:04 Je regarde O'Keefe.
00:22:06 Là, on a pris une image du côté qui n'était pas à la télé.
00:22:09 Ça, c'est la vision d'O'Keefe.
00:22:11 Juste au moment de l'impact, il voit Geng qui met un genou au sol, très clairement,
00:22:17 et qui a le coude vers le bas.
00:22:19 Voilà, ça, c'est les deux plus mauvais observables pour un arbitre au niveau international.
00:22:23 Donc, la mêlée va se poursuivre,
00:22:25 mais il faut que les gens qui nous écoutent sachent qu'O'Keefe, il est humain
00:22:29 et il va laisser la mêlée se dérouler avec cette image-là en tête.
00:22:33 Ce qui se passe après.
00:22:35 Après, je reviens un petit peu avant
00:22:37 pour expliquer à ceux qui sont novices à mêlée,
00:22:43 mais qui sont sur Twitch.
00:22:46 Regardez le carré rouge
00:22:48 et vous allez comprendre la spécificité d'une mêlée.
00:22:51 Le pilier gauche anglais, c'est-à-dire Geng,
00:22:54 il a caché son épaule derrière le moignon de l'épaule du talonneur Jamie Jones.
00:23:03 Si vous regardez par exemple Enshé avec Mbomambi, c'est pas pareil.
00:23:08 On voit qu'en Mbomambi, son épaule est un petit peu plus disponible.
00:23:13 Ça a une énorme incidence, ça veut dire que le pilier blanc que vous voyez, Vincent Koch,
00:23:18 comme il n'a pas l'épaule du gaucher pour prendre appui sur sa nuque,
00:23:22 il n'a pas d'autre option que de rentrer à l'intérieur de la mêlée.
00:23:26 Donc, dans la biomechanique des forces sur la mêlée,
00:23:31 la suite de ce positionnement-là, on l'a sur la capture d'après,
00:23:36 c'est qu'au moment où l'arbitre dit "Bind",
00:23:38 à ce moment-là, les joueurs ne sont pas rentrés.
00:23:40 "Bind", ça veut dire "lier" en anglais.
00:23:44 L'arbitre dit "Crouch", donc "Baissez-vous", "Flexion".
00:23:48 "Bind", "Liez-vous" et "Set" pour entrer.
00:23:52 Au moment du "Bind", regardez comment la physique impose à Koch d'être déjà en travers,
00:24:00 tout simplement parce qu'il n'a pas l'épaule de Geng.
00:24:03 Et donc, la photo que l'on a vue d'un certain média avec sa position complètement en travers,
00:24:10 elle mérite qu'on explique une chronologie.
00:24:13 Il n'avait pas d'autre option.
00:24:15 Et c'est lié au comportement de Geng sur toutes les phases précédentes de la mêlée.
00:24:20 Et bien sûr, ce qui va donner un "Set" au moment de l'impact.
00:24:23 Bon, l'autre image, elle est terrible.
00:24:25 Voilà, donc là, il y a eu "Set", le ballon a été introduit dans l'instant.
00:24:31 On voit que Vincent Koch, il a poursuivi sa course vers l'intérieur,
00:24:38 c'est-à-dire en direction du tunnel de vestiaire,
00:24:41 et pas vers l'ambute adverse.
00:24:44 Genji était déjà caché derrière son talonneur.
00:24:48 Il a continué à tourner autour de Koch et il le détruit, mais j'ai envie de dire illégalement.
00:24:58 On voit qu'il a vraiment l'épaule droite en traîsant l'arrière.
00:25:01 On voit bien, mais c'est clair.
00:25:04 Et c'est une stratégie.
00:25:05 Et les piliers gauches sont sanctionnés pour ça.
00:25:08 Et au milieu de ce gentil bazar, qui a une histoire,
00:25:11 on a Ben O'Keefe qui lui, il est sur son flash de la première image,
00:25:16 où il a le coude en bas et le genou au sol.
00:25:19 Et il n'en faut pas plus.
00:25:21 Là, à ce moment-là, Ben O'Keefe, je pense qu'il ne sait plus où il est.
00:25:25 Il dit "mais c'est quoi ce bénet ? Qu'est-ce qui se passe là ?"
00:25:28 C'est la 80ème, l'équipe qui gagne le bénet, elle part en finale de la Coupe du Monde.
00:25:34 Et je pense que son cerveau lui rappelle justement les observables de départ qu'on a vus.
00:25:40 Et il met la mêlée contre les Alliés, la pénalité contre les Alliés.
00:25:45 Ça provoque la fureur de Jamie George.
00:25:47 Mais ça s'écoute.
00:25:49 Moi, je ne suis pas d'accord quand on montre toute cette image
00:25:52 et qu'on dit "Ben O'Keefe est un marronnette".
00:25:55 Non, non. Il y a une chronologie, il y a une histoire sur cette mêlée.
00:25:58 Et il s'en est tenu aux observables qu'il a eues depuis le début de la mêlée.
00:26:02 Il faudrait qu'on voie les deux plans à la télé, en fait.
00:26:09 Ouais, c'est le plan là, tu veux dire.
00:26:11 Ouais, il faudrait qu'on voit une caméra de chaque côté, en fait, pour avoir la vraie vision.
00:26:16 Surtout, il faudrait qu'on la mêle brûle en construisant.
00:26:19 Non, mais le truc, c'est la complexité de la mêlée.
00:26:22 C'est que l'arbitre central, il a le côté où il se place.
00:26:27 De l'autre côté, il fait confiance à son assistant, un juge de touche.
00:26:30 Et tout ce que moi, je vois avec 6 ou 7 caméras,
00:26:33 tranquillement au debriefing, dans le salon de tactique,
00:26:36 lui, il doit décider sur l'instant.
00:26:38 C'est hyper complexe.
00:26:40 Et imaginer l'émotion en plus, quand on sait l'importance de la décision.
00:26:45 Je pense que c'est...
00:26:48 Non, je dis, s'agissant de mêlée, comme de rugby en général,
00:26:55 c'est difficile de travailler qu'avec des captures d'écran.
00:26:58 D'où le mérite qu'ont Alex et Jeff dans le salon tactique.
00:27:03 Parce qu'il y a un jeu de force qui fait que la position de l'un
00:27:10 induit quelque chose une seconde après.
00:27:13 Juste deux détails intéressants.
00:27:17 J'ai revu tout à l'heure, juste avant le début de l'émission.
00:27:20 Au début, cette mêlée est faite à refaire plusieurs fois.
00:27:24 Au début, Benoît Kik, il est situé de l'autre côté.
00:27:26 Il est situé côté de Henché et Sinclair.
00:27:31 Il change et ce qu'il dit quand il accorde la pénalité au Springboks,
00:27:37 il dit à Geng, il dit "genou au sol".
00:27:41 Il dit "blopilé gauche à le genou au sol", puis il pousse en travers.
00:27:45 Donc il donne ces deux indications.
00:27:47 Après, Paul Arda fait le reste.
00:27:51 Et il faut aussi garder à l'esprit sur l'addition.
00:27:57 Même si chaque mêlée, c'est un redémarrage à zéro,
00:28:00 l'arbitre est forcément marqué par l'explosion de la mêlée anglaise,
00:28:05 deux mêlées avant.
00:28:07 Les deux mêlées avant, il y a pénalité pour les Springboks.
00:28:09 Il y en a une qui est à en faire là et il se passe ça.
00:28:12 Franchement, je pense qu'il y a beaucoup d'arbitres français
00:28:17 qui auraient pris la même décision que lui.
00:28:19 - Oui, sauf que c'est Benoît Kik,
00:28:24 on en fait des tonnes par rapport au match de la semaine dernière.
00:28:27 Tout le monde insiste là-dessus.
00:28:30 - Oui, mais nous, on est là aussi pour ce salon,
00:28:34 pour travailler sur des faits, sur des observables,
00:28:37 et pour amener aussi un peu de matière à ceux qui peuvent être trop dans l'émotion aussi.
00:28:43 - Ce que tu dis, Yannick, est intéressant.
00:28:46 Parce que ce qu'il dit est très intéressant, Yannick,
00:28:49 sur le fait que lui, là, il a le temps.
00:28:52 C'est-à-dire qu'il a pu revoir la mêlée plusieurs fois, sous plusieurs angles,
00:28:56 ce que ne peut pas faire Benoît Kik.
00:28:58 Il n'a pas la pression, il n'a pas la fatigue de 78 minutes de course après le ballon.
00:29:03 Il n'a pas la pression de l'enjeu, du public, etc.
00:29:06 Et en fait, ce qui est bien, c'est qu'il pose les choses, Yannick,
00:29:13 et il ne faut pas oublier que quand on est devant...
00:29:18 On a vu beaucoup de clips, c'est là où je veux en venir.
00:29:21 On a vu beaucoup de clips circuler ces derniers jours
00:29:23 sur l'arbitrage de Benoît Kik lors de France-Afrique du Sud.
00:29:26 Je passe sur les aspects parfois mensongers de certains clips,
00:29:29 sur les calculs qui ont été faits par rapport à la trajectoire du ballon, etc.
00:29:34 Il y a un moment aussi, il faut prendre en compte le fait que ça va très vite,
00:29:37 que la vision de l'arbitre, elle est partielle, y compris sur une zone de ruck.
00:29:41 Par exemple, Kouagas-Smith qui met la main au sol sur le ruck de la pénalité de Polard.
00:29:45 C'est une erreur d'arbitrage, effectivement.
00:29:47 Mais est-ce que l'arbitre voit ça ?
00:29:49 Est-ce qu'il n'y a pas un joueur français, deux joueurs français qui bouchent la vue ?
00:29:54 Donc, il faut faire attention à ne pas trop rationaliser à l'extrême les choses.
00:30:01 Je dis ça en étant conscient que nous-mêmes, on essaye de le faire.
00:30:04 Mais sur l'arbitrage, je pense qu'il faut être un peu humble en quelque sorte
00:30:09 et admettre que Benoît Kik, s'il avait voulu se faire les Français,
00:30:13 par exemple la semaine dernière, il aurait pu siffler pénalité sur la passe de Klerk
00:30:18 pour Polard, qui était une passe pour un drop.
00:30:22 Polard l'a fait, la balle touche Wauquiez et Benoît Kik, avec de la nuance,
00:30:29 de l'intelligence, dit "attendez, vous avez fait exprès d'envoyer ce ballon
00:30:32 sur Cameron Wauquiez, donc je ne peux pas vous accorder un hors-jeu".
00:30:36 Ce qu'il aurait dû faire, en réalité, apparemment, le règlement dit plutôt
00:30:38 qu'il aurait dû accorder pénalité pour les pox.
00:30:40 Il ne le fait pas et il donne mêlée au bleu.
00:30:42 S'il avait voulu se faire les Français, les choses auraient été simples pour lui.
00:30:46 À ce moment-là, on est à la dernière minute du match, quasiment.
00:30:49 Donc attention aux conclusions rapides, aux analyses à partir d'une seule capture
00:30:56 pour dire "regardez, ça va vite, très vite, il y a 1000 fautes par match,
00:31:02 il faut trier".
00:31:05 Bref.
00:31:07 Et je pense que Jeff, tu vas nous dire qu'il faut clore le chapitre.
00:31:12 Exactement, Yannick.
00:31:14 Je pense que s'il avait voulu rendre service à sa patrie,
00:31:20 et je sais combien Ben O'Keefe, néo-zélandais, il supporte le All Black,
00:31:24 s'il avait voulu vraiment leur rendre service, il aurait envoyé les Anglais au final.
00:31:29 Oui, parce que tout...
00:31:31 Et les Français, peut-être même.
00:31:33 Oui, on a même entendu du complotisme.
00:31:36 Tout était calculé cette semaine pour Ben O'Keefe,
00:31:38 qu'il allait choisir l'adversaire de Nouvelle-Zélande.
00:31:40 Transition toute facile, la Nouvelle-Zélande n'a pas eu besoin de décisions litigieuses.
00:31:45 Quel génie.
00:31:46 Largement contre l'Argentine.
00:31:48 Messieurs, il n'y a pas eu match, et la Nouvelle-Zélande, offensivement,
00:31:52 c'est toujours aussi impressionnant sur la lignée des dernières semaines.
00:31:56 On va avancer.
00:31:59 Je vais prendre la main, parce que quand on a fait un peu long sur le premier match,
00:32:04 c'était le plus intéressant, juste pour dire que l'énorme différence
00:32:09 entre l'Argentine et la Nouvelle-Zélande samedi soir,
00:32:11 c'est une différence d'efficacité offensive.
00:32:14 Juste ce petit graphique, vous l'avez ou pas ?
00:32:18 On peut le faire, Alexandre.
00:32:20 Voilà.
00:32:21 Donc l'Argentine, 0,67 points par entrée dans les 22 mètres adverses.
00:32:27 Nouvelle-Zélande, 3,67 points.
00:32:29 La semaine dernière, Yannick disait qu'à 2,5.
00:32:32 C'était vu au niveau.
00:32:34 Là, on est à 3,67.
00:32:36 Ça veut dire que, pour reprendre les chiffres clairement,
00:32:39 pour détailler, l'Argentine, c'est 9 entrées dans les 22 mètres néo-zélandais,
00:32:43 0 essais.
00:32:45 La Nouvelle-Zélande, ce n'est pas beaucoup plus d'entrées dans les 22 mètres adverses,
00:32:48 c'est 12.
00:32:49 Par contre, c'est 7 essais, ce qui est assez énorme.
00:32:52 Ce qui est intéressant dans la façon dont les Néo-Zélandais ont joué,
00:32:56 c'est qu'ils se sont beaucoup appuyés sur leur propre conquête,
00:33:01 puisque sur les 7 essais inscrits, il y en a 6 qui partent de ballon,
00:33:05 1 sur mêlée et 5 de touche, donc de ballon,
00:33:08 de conquête néo-zélandaise.
00:33:11 C'est aussi le fait qu'ils ont, là on va le voir,
00:33:14 le nombre de phases de jeu sur les essais néo-zélandais.
00:33:17 Il y en a 4 au-dessus de 10 phases de jeu.
00:33:20 Je suis allé regarder tout à l'heure, depuis le début de la Coupe du Monde,
00:33:24 il y a 28 essais qui ont été inscrits après plus de 10 phases de jeu.
00:33:28 Et au total, il y en a 8 qui ont été inscrits sur ces 28,
00:33:32 qui ont été inscrits par les Néo-Zélandais.
00:33:35 Ça raconte quelque chose, parce que tenir le ballon comme ça,
00:33:39 ce n'est pas simple.
00:33:41 Les Néo-Zélandais ont cette maîtrise-là technique, collective, individuelle,
00:33:46 pour pouvoir enchaîner les temps de jeu.
00:33:49 Il y a eu un côté, je trouve, un peu Barça ou City de Guardiola,
00:33:55 dans la manière dont ils ont joué samedi, vendredi plutôt,
00:33:59 où ils ont eu des possessions parfois longues, sans prise de risque,
00:34:06 à attendre la faute de l'adversaire, ou à essayer d'obtenir un avantage
00:34:10 de l'arbitre, et ensuite ils lâchaient les chevaux.
00:34:13 Une fois qu'ils sentaient qu'ils avaient concentré la défense dans une zone,
00:34:16 qu'ils avaient obtenu de l'arbitre un avantage, ils lâchaient les chevaux,
00:34:19 ils osaient prendre un petit risque supplémentaire,
00:34:21 aller chercher une passe en plus.
00:34:23 On va le voir, je crois, sur la capture suivante.
00:34:27 Là, ce qui est intéressant, c'est que, on en a beaucoup parlé ici
00:34:31 dans le salon, du jeu en black que faisaient les Français.
00:34:35 Le jeu en black, c'est une dizaine de joueurs, on va dire,
00:34:39 regroupés au centre du terrain, les 8 avant, le 9, un centre à nez lié,
00:34:43 et on essaie d'enclencher un bras de fer collectif pour franchir
00:34:47 la ligne d'avantage et créer un déséquilibre,
00:34:49 ensuite aller jouer dans les couloirs.
00:34:51 Là, c'est ce qui se passe.
00:34:53 On est sur le deuxième essai, où il y a eu 10 phases de jeu.
00:34:59 Je ne sais plus à quelle phase on est précisément là,
00:35:01 mais le ballon est dans le carré rouge.
00:35:03 Ce qui est intéressant, on voit que quasiment tous les Néo-Zélandais,
00:35:05 sauf ici, Téléa, sur lequel on reviendra, et Jordi Barrette à l'opposé,
00:35:11 sont tous concentrés sur une quinzaine de mètres de largeur.
00:35:15 Là, le rôle des joueurs en rose, c'est Sam Kane.
00:35:19 En bleu, c'est Boumga.
00:35:21 En jaune, c'est Barrette.
00:35:23 Et en violet, c'est Jordan.
00:35:26 Ça va être d'aller jouer dans la largeur ensuite.
00:35:29 On va bien le voir sur la capture suivante.
00:35:31 On voit qu'il commence à se mettre en situation.
00:35:33 Là, il suit le ballon, et le ballon va sortir rapidement.
00:35:36 Sam Kane, sur le rugue suivant, après le rugue suivant,
00:35:38 il vient faire le troisième joueur dans la cellule offensive.
00:35:41 Boumga vient faire le joueur relais, le "teacher", comme on dit derrière White Lock.
00:35:47 Boden Barrette fait le tour aussi.
00:35:51 Jordan va prendre la largeur, et ça va faire essai en bout de ligne du frère Barrette.
00:35:57 Il passe d'une situation concentrée, tous ces joueurs-là,
00:36:00 à une situation où ils s'étirent, un peu comme un accordéon.
00:36:03 On se concentre, le joueur concentré dans une zone, puis ils reprennent la largeur.
00:36:08 On va trouver un peu la même situation.
00:36:10 On est sur le troisième essai.
00:36:13 On est après dix phases de jeu.
00:36:16 Là, c'est le rôle d'un joueur qui est vraiment très particulier.
00:36:19 C'est Téléa. Il est dans le carré rouge.
00:36:22 Téléa, c'est l'allié gauche néo-zélandais.
00:36:24 Il va souvent dézonner cet allié, venir jouer au milieu des avants,
00:36:28 notamment sur ces phases de bras de fer.
00:36:30 Sur le match de samedi, de vendredi, il a gagné 14 duels.
00:36:33 Il a battu 14 défenseurs.
00:36:35 Là, on le voit toujours la même chose.
00:36:37 On a quasiment toute l'équipe néo-zélandaise qui est concentrée sur 10 mètres de largeur.
00:36:41 Téléa vient prendre le ballon derrière un rugue, en premier attaquant.
00:36:44 Il va battre un premier défenseur sur un appui.
00:36:47 Il va se retrouver au contact de deux avants qui vont venir le plaquer.
00:36:51 Là, on se dit qu'il est foutu. Il va tomber.
00:36:54 D'ailleurs, on ne comprend même pas à sa postériorité
00:36:57 comment il a pu se défaire de ce double plaquage.
00:36:59 Il va en fait mettre un petit coup de bassin vers la droite
00:37:02 pour échapper au défenseur face à lui.
00:37:04 Il va reprendre son appui pied droit. Il va battre ce deux défenseurs.
00:37:07 Ça, c'est une photo d'un des photographes de l'équipe, Alain Mounic, je crois.
00:37:11 Dans la continuité, il va avoir Issa qui va venir sur lui.
00:37:16 On va voir avec le bras opposé, il va poser un rafu.
00:37:19 Quitte même à se retourner en plein rafu, il va repousser Issa.
00:37:23 Il va avancer quasiment jusqu'à la ligne d'embute argentine.
00:37:27 Il fera d'une passe ensuite dans le fermet d'Aaron Smith pour Mounga pour que ça fasse essai.
00:37:32 On va retrouver Téléa. Là, on est sur le cinquième essai, premier temps de jeu.
00:37:37 Il vient à l'intérieur de Jordi Barret. Il s'arrête quasiment au lieu de venir en pleine vitesse.
00:37:44 Il s'arrête. Il va échapper à un plaquage, deux plaquages.
00:37:47 Il va faire avancer son équipe et ça va permettre à l'équipe de continuer à avancer.
00:37:55 Là, on est sur la même action. On est à la treizième phase de jeu.
00:37:57 Il vient à nouveau se mêler aux avants.
00:37:59 À cet instant-là, il n'y a toujours pas d'avantage pour les Néo-Zélandais.
00:38:02 Ils sont dans un bras de fer.
00:38:04 Il vient ramasser le ballon derrière le ruck.
00:38:07 Comme il le fait avec beaucoup de vitesse, le joueur qui est en train de le plaquer,
00:38:10 c'est un joueur qui était au sol et qui était hors jeu.
00:38:12 Ce joueur, pris par la vitesse en quelque sorte de Téléa, va se relever.
00:38:16 Là, l'arbitre va donner avantage aux Néo-Zélandais.
00:38:19 Via cet avantage-là, les Néo-Zélandais vont oser prendre un risque supplémentaire
00:38:23 et faire écarter un peu le ballon sur les côtés.
00:38:26 Enfin, dernière situation. Là, on est sur le sixième essai.
00:38:29 Toujours pareil. Là, on est sur le deuxième temps de jeu.
00:38:32 Le premier temps de jeu, les Néo-Zélandais ont pris le centre du terrain.
00:38:35 Téléa est venu ramasser le ballon derrière le ruck.
00:38:38 Il va faire avancer son équipe sur quelques mètres, à nouveau en se faufilant,
00:38:42 comme une truite, comme dirait Guillaume Dufy.
00:38:45 Les All Blacks vont continuer. L'action va se poursuivre.
00:38:50 Là, on est sur le avant-dernier temps de jeu.
00:38:53 On retrouve toujours cette même idée.
00:38:57 Les 15 Néo-Zélandais sont tous dans ce carré rouge, dans 20 mètres de large.
00:39:01 Les joueurs que j'ai entourés vont assurer la prise de la largeur ensuite.
00:39:07 Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a ce petit bonhomme en jaune qui est dans le ruck.
00:39:10 C'est McKenzie, qui est dans le ruck.
00:39:13 Un temps de jeu plus tard, il se retrouve en premier attaquant.
00:39:17 Il a essayé très vite de se replacer.
00:39:20 Avec Kane, Jordan et Téléa, ils vont assurer la phase de jeu supplémentaire.
00:39:25 Il y aura essai sur la dixième phase.
00:39:29 L'essai sur celui-là viendra après 12 phases.
00:39:33 L'efficacité des Néo-Zélandais samedi a été remarquable.
00:39:42 Ils ont très peu utilisé, contrairement au fois d'avant, le jeu au pied offensif.
00:39:47 Ils n'ont pas choisi d'aller taper dans les couloirs, dans les diagonales,
00:39:50 un tout petit peu dans le dos, mais ils n'ont pas visé les diagonales.
00:39:53 Ils ont eu une espèce de confiance dans la capacité de leurs avants à gagner le bras de fer.
00:39:59 À trouver des espaces, mais pas que, comme on le voit avec Téléa.
00:40:03 Je ne sais pas s'ils auront autant d'attitude dans l'avancée contre les Bocs.
00:40:11 Je ne sais pas s'ils arriveront. Ils n'auront peut-être pas la même stratégie.
00:40:14 Avant de passer à la parole à Yannick, on rappelle que Téléa ne jouait pas le quart de finale
00:40:18 parce qu'il était suspendu par le staff, parce qu'il n'avait pas respecté le couvre-feu.
00:40:22 On ne respectait pas le couvre-feu. Chez eux, ça ne rigole pas.
00:40:24 Ils sont capables de prendre des décisions assez fortes.
00:40:26 On voit que c'est un joueur indispensable, pourquoi il en a six et sans huit sélections.
00:40:29 Ce n'est pas un joueur qui a beaucoup de sélections.
00:40:31 Mais Yannick, cette équipe néo-zélandaise, on la sent sûre de ses forces, hyper sereine.
00:40:36 Oui, Marc Téléa, c'est un profil atypique.
00:40:40 Quelqu'un qui a flirté avec les frontières du légal,
00:40:47 qui aurait pu avoir un destin compliqué, qui est arrivé tard sur le haut niveau.
00:40:53 C'est vraiment un mec qui a une fin et qui a un passé chargé.
00:40:58 Peut-être aussi pour ça que le staff néo-zélandais l'avait prévenu.
00:41:02 Moi, j'ai une relation privilégiée avec certains joueurs de l'Afrique du Sud.
00:41:11 Donc, je pourrais ne pas être objectif.
00:41:14 Mais je pense que les Sud-Africains sont vraiment en danger de cette finale.
00:41:18 Les Néo-Zélandais, ça fait un moment qu'ils avalent leur statut d'outsider.
00:41:24 Ils ont été critiqués.
00:41:25 Yann Foster, il a failli être démis de ses fonctions.
00:41:28 Joe Schmitt est arrivé pour les polé.
00:41:34 Sam Kane a été décrié.
00:41:36 Les joueurs ont fait bloc autour du management.
00:41:38 Donc, il y a une histoire qui me fait penser que le ciment, il est solide là-bas.
00:41:42 Et en plus, ils ont pris une fessée, comme rarement, face à ces mêmes Springboks à Twickenham.
00:41:49 Donc, je dis attention.
00:41:51 Je pense qu'il y a un gros danger pour les Springboks.
00:41:54 Parce qu'on voit que les Néo-Zélandais sont quand même dans une pente ascendante de plusieurs matchs.
00:42:01 A contrario, on a quand même été déçus du match des Springboks face à l'Angleterre.
00:42:06 Je pense qu'on va aussi se poser un problème d'énergie.
00:42:09 Je pense que les Springboks ont une équipe moyenne d'âge assez âgée.
00:42:13 Compétiteurs redoutables.
00:42:15 Et Dieu sait qu'ils ont un appétit pour le combat et les efforts.
00:42:19 Mais, je pense que les niveaux de fatigue ne sont pas les mêmes.
00:42:23 Je pense que les Néo-Zélandais sont vraiment dans une courbe ascendante.
00:42:26 On a dit plusieurs fois aussi dans ce salon que c'est l'équipe avec l'Irlande,
00:42:30 moins monocorde que l'Irlande,
00:42:32 mais qui a dans l'architecture des mouvements offensifs,
00:42:35 les meilleures complicités avant trois quarts.
00:42:37 Je pense que c'est l'équipe qui joue le mieux au rugby quand elle avance
00:42:40 et qu'elle a des ballons positifs.
00:42:42 Alex l'a montré dans les infographies.
00:42:45 Donc, je dis attention.
00:42:47 Attention, il y a vraiment une grosse incertitude sur la finale.
00:42:50 Et je pense que les Springboks sont en danger.
00:42:52 Il faudra suivre aussi extra-sportivement Mbodambi qui est curieux
00:42:58 de savoir s'il y a vraiment eu des insultes racistes.
00:43:00 Parce que si Mbodambi est suspendu pour la finale,
00:43:03 ce n'est pas la même mayonnaise.
00:43:05 Si Bonghi est suspendu, il n'y a plus de match.
00:43:11 C'est leur vice-capitaine.
00:43:13 C'est lui qui garantit la force de l'édifice,
00:43:17 ça met les fermés.
00:43:19 C'est un joueur redoutable de phase statique et c'est un leader de combat.
00:43:22 Sans Bonghi et Mbodambi, et en ayant perdu Malcolm Marks en pré-saison,
00:43:29 on voit bien que sur les fins de match, ça bricole un peu.
00:43:32 Et d'ailleurs, Bonghi a fini le match avec un strap à la cuisse.
00:43:36 Ils l'ont poussé jusqu'à la 80e.
00:43:38 Ils savaient très bien que ça allait se jouer sur une épreuve de force.
00:43:41 Donc, ils n'ont pas voulu mettre Dae-Hun Furi tant l'honneur.
00:43:44 Ils sont un peu esclaves du leadership de Bonghi et Mbodambi,
00:43:50 aujourd'hui des Springboks.
00:43:51 Et s'il n'était pas là, ça serait, je pense, un obstacle insurmontable pour moi.
00:43:58 Alex, pour ne pas basculer sur la finale,
00:44:00 l'avantage c'est que tu as plein de clips, plein de vidéos à nous montrer,
00:44:03 parce que c'est difficile sur la chaîne d'équipe.
00:44:05 En revanche, ton micro, Alexandre, il va falloir que Alex…
00:44:11 Comme de tous, ce soir, j'ai coupé mon micro pour ne pas bouger.
00:44:15 Bravo, professionnel.
00:44:16 On a diffusé le match, le dernier France…
00:44:20 C'était en août, ça a fini par une grosse pessée, 35-7.
00:44:27 Il y a des aspects intéressants, évidemment.
00:44:29 Il y a beaucoup plus de choses en faveur des boxe sur ce match-là qu'en faveur des Blacks.
00:44:34 Mais c'est pour ça que c'est intéressant de rappeler qu'un mois auparavant,
00:44:39 au mois de juillet, les Blacks avaient largement dominé les Sud-Africains
00:44:43 sur le même nombre de points.
00:44:46 La marge était un peu inférieure, mais le même nombre de points.
00:44:48 Je vais montrer un peu les quelques clips qu'on a préparés.
00:44:54 Il y en a un premier.
00:44:55 Yannick, n'hésite pas à m'interrompre.
00:44:58 Parce qu'en plus, là, on va parler de quelque chose que je crois que tu connais pas mal.
00:45:05 C'est comment les Néo-Zélandais, les Sud-Africains ont fait très mal aux All Blacks
00:45:12 sur les phases, sur les touches et sur les moules, notamment.
00:45:17 Là, on est au début de match et on va voir les Blacks qui se mettent à la faute.
00:45:21 On en avait beaucoup parlé avant le match d'ouverture face au bleu,
00:45:24 avec les Blacks qui avaient anticipé les entrées, les poussées dans les moules
00:45:29 parce qu'ils craignaient beaucoup la puissance sud-africaine.
00:45:32 Ça arrivait plusieurs fois en début de match et ça a fini à un moment où on a perdu.
00:45:37 On va le revoir au ralenti sous un autre angle.
00:45:41 Non, j'ai enlevé le ralenti finalement.
00:45:43 Il est ici.
00:45:45 On voit qu'ils anticipent beaucoup l'entrée et c'est ce qui est interdit.
00:45:49 Vous voyez que Mostert a les deux jambes décollées du sol, pas une seule.
00:45:54 Ce que les Blacks ont bien fait, c'est qu'ils ont su s'adapter aussi.
00:46:01 Voyant que les Sud-Africains et les Blacks allaient mettre la pression en bas,
00:46:05 ils ont fait des combinaisons, un peu comme on l'a vu face aux Anglais samedi soir.
00:46:11 Là, ça va partir dans le fermé où Smith est présent.
00:46:16 Du coup, Call va jouer un 2 contre 1. On va le voir sous un autre angle.
00:46:20 2 contre 1 avec Mark, ça fait essai.
00:46:23 On va voir un autre angle.
00:46:25 On voit que Sava qui est ici, il va venir se joindre à la poussée.
00:46:30 Du coup, il n'y a plus que le petit Aaron Smith tout seul dans le fermé.
00:46:35 C'est le gagnant.
00:46:37 Là, toujours la même chose.
00:46:42 Tout ça, c'est le cours du même match. Là, on est sur une autre touche.
00:46:46 On va voir que les Sud-Africains sont pris à l'impact,
00:46:49 mais ils vont réussir à décaler l'angle de poussée, à stabiliser,
00:46:52 puis à décaler l'angle de poussée.
00:46:53 Donc, vers la gauche, on regarde dans l'écran.
00:46:55 On voit que Sneijman conduit quasiment.
00:46:59 On voit qu'il tourne ses épaules vers ce côté-là.
00:47:02 Le moule sud-africain va dérouler et aller se conclure dans l'embûte.
00:47:08 Et la dernière action, c'est une autre combinaison.
00:47:13 Cette fois-ci, au lieu d'aller dans le fermé, ils vont aller sur le grand côté.
00:47:17 Kouagas-Smith va les marquer.
00:47:20 En voyant ce clip, on comprend bien une chose,
00:47:23 c'est que les boxe sont un coup à jouer sur les touches et les ballons portés.
00:47:32 Ils savent qu'ils ont un ascendant et qu'ils vont sans doute chercher à l'utiliser.
00:47:36 Yannick ?
00:47:38 Oui, oui. Je pense que les Sudafs ont une problématique de récupération.
00:47:43 Je pense qu'ils auront diagnostiqué qu'ils ont manqué de fraîcheur
00:47:46 et qu'il y a eu beaucoup d'énervement sur ce match.
00:47:49 Donc, ils ne vont pas modifier le plan.
00:47:52 Cette semaine, je pense qu'ils vont peut-être s'entraîner,
00:47:54 comme souvent avant une finale.
00:47:56 Ils vont revenir à leur ADN et ce match va trotter dans les esprits de tout le monde.
00:48:03 Ils vont se dire que les mêmes options de jeu peuvent provoquer les mêmes effets.
00:48:08 Donc, je pense qu'ils vont sortir à rendre le match très, très physique.
00:48:12 Et je pense qu'ils ont raison parce que les Néo-Zélandais,
00:48:16 lorsqu'ils n'avancent pas, se lire avant 3-4 est beaucoup plus compliqué.
00:48:21 Je pense qu'ils vont chercher à ralentir les ballons d'Aaron Smith.
00:48:23 Ils vont chercher à dominer la ligne d'avantage sur les collisions.
00:48:26 Ils vont chercher à imposer une énorme épreuve de force à Méléfermé aux Néo-Zélandais.
00:48:32 Là, où toutes les équipes qui battent la Nouvelle-Zélande appuient.
00:48:36 Donc, ça va être intéressant.
00:48:39 Parce que les Néo-Zélandais ont quand même aussi progressé sur la Méléfermé.
00:48:43 Ils ont vraiment secoué les Argentins.
00:48:48 Ils les ont secoués aussi sur les Mols.
00:48:50 Ils ont musclé leur jeu, les Néo-Zélandais.
00:48:53 On va voir sur la Mélé, que ça avait été difficile.
00:48:56 Puisque, on en parle, ça avait été difficile pour les Sud-Africains,
00:49:00 pour les Néo-Zélandais en août.
00:49:03 Pas toutes les Mélés, ils avaient réussi à obtenir quelques Mélés,
00:49:06 mais pas forcément grâce à leur domination,
00:49:08 plutôt via des fautes sud-africaines.
00:49:12 Là, c'est quasiment la première Mélé du match.
00:49:14 On voit que De Groot met le coude au sol très vite.
00:49:17 Il est pénalisé.
00:49:18 Là, on va voir une forte domination.
00:49:21 Regardez quand même l'ampleur de la domination.
00:49:24 C'est colossal.
00:49:26 C'est la même chose, Sud-Afrique, introduction néo-zélandaise.
00:49:30 On va voir Henschet qui va faire un énorme effort de côté d'ailleurs.
00:49:35 Le ballon va rester côté néo-zélandais, mais miraculeusement.
00:49:39 Il faut souligner quand même que là, sur toutes ces Mélés,
00:49:41 ou quasiment toutes, il y a Jordi Barrette qui nous sent troisième.
00:49:45 Scott Barrette avait été expulsé.
00:49:48 C'est quand même du 8 contre 8.
00:49:50 On va voir la même chose.
00:49:51 On va voir comment elle va prendre l'avantage,
00:49:54 ce qui va compliquer la sortie de balle.
00:49:57 Ici, c'est plutôt en début de match, une Mélé où les Sud-Africains gardent le ballon.
00:50:01 On voit Mahler face à De Groot, et De Groot qui est en difficulté.
00:50:06 Celle-là aussi est spectaculaire.
00:50:07 Introduction sud-africaine.
00:50:12 Avec Henschet, on est en fin de match.
00:50:16 On voit que ça tourne encore.
00:50:21 C'est un des aspects.
00:50:22 Je crois que c'est celle-là qui est encore plus…
00:50:23 C'est celle-là la plus impressionnante.
00:50:26 C'est clairement un des aspects, notamment sur la fin de match,
00:50:28 quand Henschet va rentrer, on voit que le pilier droit est décollé.
00:50:32 Elle est vraiment impressionnante, celle-ci.
00:50:34 Et ce n'est pas fini.
00:50:36 Il y a eu une rythme en belle.
00:50:38 Sur ce match-là, il y a Lomax qui était vite sorti.
00:50:41 Le pilier droit néo-zélandais puisqu'il avait été blessé.
00:50:44 La cuisse, il sera là.
00:50:46 Effectivement, il y a aussi le fait que les Blacks étaient à 14.
00:50:54 Ils avaient un pousseur qui n'était pas un pousseur idéal en troisième ligne.
00:50:58 C'est George Ibarret qui joue sans de l'habitude.
00:51:00 Et Alex, on rappelle qu'il avait fait un bon à 7-1 juste avant le match.
00:51:04 Quelques minutes avant le match, il était passé à 7-1 sur le bon.
00:51:06 Il n'y avait pas foncièrement arrangé les Blacks en fin de match.
00:51:11 Je pense qu'il y aura du 6-2.
00:51:15 Je pense que Ethan De Groot va être ciblé.
00:51:19 C'est vrai qu'ils ont rentré Lomax et densifié le pack.
00:51:23 De Groot me semble vraiment un petit peu en dessous.
00:51:27 En tout cas dans l'exercice de la mêlée.
00:51:29 On l'avait vu contre nous.
00:51:31 Et puis, ils ont cette force.
00:51:34 On aura vu Oxenchay.
00:51:36 On aurait pu montrer aussi contre l'Irlande comment il a traversé la mêlée irlandaise.
00:51:39 C'est un match de poule.
00:51:41 Je pense que devant, les Sud-Africains ont vraiment les armes pour battre et secouer la Nouvelle-Zélande.
00:51:52 En termes de fraîcheur, je pense que le staff sud-africain va devoir faire une semaine parfaite.
00:51:58 Parce que comme on l'a dit tout à l'heure, il semblait qu'il manquait un peu d'énergie côté Springbok.
00:52:06 Alors que les Blacks ont fait tourner assez vite contre l'Argentine.
00:52:10 Il y a plusieurs cadres qui sont sortis aussi.
00:52:12 Puis, on y revient.
00:52:14 Honnêtement, je n'ai pas compris le coaching d'Iben ultra rapidement.
00:52:20 Donc, ça voulait dire qu'ils ont senti que plusieurs cadres étaient fatigués et manquaient de jus.
00:52:30 Un autre aspect qui avait été intéressant dans le match des Bruxelles vs. Blacks en août,
00:52:38 et on en avait parlé aussi lors du salon Tactique qui avait précédé le match contre les Bleus,
00:52:45 entre la Nouvelle-Zélande et la France,
00:52:47 c'est la défense des Sud-Africains autour des joueurs adverses ayant franchi.
00:52:54 On va voir deux exemples.
00:52:57 Yannick, c'est toi qui avais souligné ça et tu avais expliqué un système de bulles.
00:53:02 Là, on va le voir avec leur jeune centre dont le nom m'échappe.
00:53:10 On va le revoir au ralenti.
00:53:12 C'est ça, on va le revoir au ralenti.
00:53:16 Moody qui est battu, on va dire en quelque sorte.
00:53:20 Il est ici, au milieu de ma souris.
00:53:24 L'action se déroule au-delà de lui, il est même battu, franchement battu,
00:53:29 puisqu'il est pris sur son extérieur.
00:53:31 Dans son replacement, il ne va pas s'arrêter et va couper la ligne de passe
00:53:35 entre Savéa et Scott Barrett.
00:53:38 Derrière, il va avoir cette action de génie où tout de suite il va la remettre d'une seule main vers Vilencet.
00:53:46 Et là, c'est une action encore plus flagrante avec RNC qui va venir couper la passe de Jordi Barrett.
00:53:57 On va le revoir à nouveau au ralenti, mieux comprendre.
00:54:02 Au moment où Barrett franchit, RNC est quand même ici.
00:54:08 Au lieu de chercher juste à contrôler, il va venir créer cette bulle autour de Jordi Barrett
00:54:17 pour que Jordi Barrett ne puisse pas faire de passe au contact,
00:54:22 ce qui est une des armes principales des All Black.
00:54:26 On voit qu'il vient couper la trajectoire entre Barrett et le troisième Néo-Zélandais
00:54:32 qui est en train d'arriver à hauteur.
00:54:35 C'est peut-être une autre possibilité, quelque chose qu'on reverra peut-être samedi soir.
00:54:42 Sachant que là en plus, les Black sont prévenus.
00:54:47 Peut-être qu'ils auront ajusté le tir et chercheront moins à jouer au contact.
00:54:52 Qu'en penses-tu Yannick ? Ça peut trotter dans la tête des All Black.
00:54:56 Je me souviens une fois que Gaspis avait aussi intercepté des ballons pareils, des Alliés ND également.
00:55:02 Maintenant, on sait qu'ils échafaudent un plan militaire à chaque fois.
00:55:09 Jeff, tu as un rôle vers Chemin, je crois.
00:55:15 Non, je vous expliquerai. J'ai du bruit, je ne sais pas ce qu'il se passe.
00:55:20 On sait que l'esprit MOK, on en a parlé,
00:55:28 ils échafaudent à chaque fois un plan militaire pour abrocher un match.
00:55:33 Je pense que dans ce plan contre la Nouvelle-Zélande, il y a la volonté de créer une bulle
00:55:37 autour du porteur de balle néo-zélandais, de couper les passes.
00:55:41 Ils ont vu que la Nouvelle-Zélande offloade beaucoup, recherche les passes après contact.
00:55:45 Ils ont pour consigne d'envoyer un espion dans les lignes ennemies pour essayer d'intercepter le ballon.
00:55:52 Je pense que la Nouvelle-Zélande ne pourra pas jouer au rugby comme elle l'a fait,
00:55:57 comme elle a récité contre l'Argentine et on ne verra pas.
00:56:01 Pour moi, beaucoup d'essais à plus de 10 temps de jeu.
00:56:06 Parce que la défense sud-africaine, elle asphyxie l'attaque adverse,
00:56:10 elle monte en sprint, elle envoie des voltigeurs dans le camp adverse.
00:56:14 Par contre, je pense qu'on va revoir du jeu au pied offensif.
00:56:18 La Nouvelle-Zélande, on sait que ça fait partie de leur arme aussi.
00:56:23 Je pense qu'ils vont utiliser, on l'a vu à maintes reprises,
00:56:27 ils l'avaient utilisé beaucoup quand eux avaient corrigé l'Afrique du Sud à Kreitcher, je crois.
00:56:33 Avec des chandelles du 10 ou du 9, y compris dans la zone offensive.
00:56:43 C'est-à-dire des chandelles qui retombent très proches de l'embut.
00:56:48 Je me souviens de Will Jordan sur un des premiers ballons d'attaque,
00:56:51 qui fait un en avant sur la tête de l'Eaurou, je crois.
00:56:59 On avait vu des passes au pied, des passes laser au pied du 10 pour les lier.
00:57:06 Parce qu'on sait que les Sud-Africains libèrent un couloir à l'extérieur
00:57:10 et n'ont pas peur du surnombre offensif puisqu'ils coupent les passes.
00:57:15 On avait vu aussi des chandelles plein terrain pour exposer l'arrière-regard des Sud-Africains.
00:57:23 Puisqu'on l'a dit aussi dans ce salon tactique, les Sud-Africains montent très fort,
00:57:27 mais laissent leurs deux sentinelles un peu éloignées au fond du terrain avec deux libéraux.
00:57:32 Ils jouent avec deux libéraux au fond.
00:57:35 D'ailleurs, les Bleus avaient exploité ces espaces-là.
00:57:38 On y revient avec des jeux au pied de Dupont, des retours dans les fermées
00:57:43 pour limiter les prises de risques.
00:57:45 Je pense qu'on va voir des Néo-Zélandais qui vont pratiquer un rugby différent en finale.
00:57:50 Un des exemples de jeu au pied de Darren Smith dont parle Yannick.
00:57:54 Alors là, ce n'est pas le match de juillet, c'est le match d'août.
00:57:57 Ce n'est pas couronné de succès, mais quand même, ça donne une idée de ce que les Néo-Zélandais...
00:58:02 On est sur une touche sur les 22 mètres Springbok.
00:58:05 Et ils tapent tout de suite sur le premier temps de jeu.
00:58:07 Ils tapent quasiment devant l'embute.
00:58:10 On va le revoir peut-être une fois.
00:58:13 Je recale.
00:58:15 Un peu de problème avec la réalisation dans cette émission.
00:58:18 Ça laisse à désirer quand même. Heureusement que ce n'est pas la fin.
00:58:21 Voilà.
00:58:23 Ça fait quand même en avant. C'est des situations hyper chaudes.
00:58:28 Et juste pour montrer que les Blacks, avec leur jeu, leur capacité technique, leur jeu en cellule,
00:58:35 ils ont quand même cette capacité à pouvoir affronter cette défense sud-africaine en essayant de la contourner.
00:58:43 Alors là, c'est une longue action. Ils sont donc à 14, les Blacks.
00:58:47 Et on va voir que via du jeu dans le dos des Blocs, via des passes des avant, des passes au contact.
00:58:57 Là, ce qui est intéressant, c'est que regardez, les Blacks, ça fait un petit bout de temps maintenant
00:59:03 qu'ils sont sur cette action, qu'ils possèdent le ballon.
00:59:06 Et à partir du moment où l'arbitre donne un avantage, on va voir l'attitude des joueurs derrière qui va changer.
00:59:10 C'est-à-dire que là, on les voit qui sont plutôt regroupés au centre du terrain.
00:59:14 Et regardez, il y a plusieurs joueurs à partir de ce moment-là qui vont commencer à prendre la largeur.
00:59:18 On voit qu'il y a des attitudes qui changent. Barrette, Will Jordan, Rieko Yohane, Maunga,
00:59:24 ils changent d'attitude. Et là, on va voir, jeu dans le dos, pass long, dans le dos de Arencé qui était monté en pointe.
00:59:32 Il y a Arencé qui va encore faire la truite, se balader au milieu de la défense.
00:59:38 Téléa.
00:59:39 À nouveau, Lévié qui vient à hauteur. Là, pareil, parfaite attitude d'Annavant, en plein milieu de la ligne d'attaque.
00:59:48 Là, on va revenir à une action qu'on avait regardée la semaine dernière en préparant France-Afrique du Sud.
00:59:54 C'est ce moment où on voit la rush défense des Sud-Africains.
00:59:58 Ils vont faire tomber comme des quilles tous les joueurs néo-zélandais, sauf que le ballon, il est parti.
01:00:03 Et que les Néo-Zélandais continuent à avancer.
01:00:05 Donc, ça demande beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts et de précision technique aux Néo-Zélandais pour faire cette attaque-là.
01:00:10 Au final, ils vont commettre un petit en avant au sol qui va annuler un essai.
01:00:15 Mais on voit qu'ils ont quand même la capacité à jouer, à trouver des solutions face à cette attaque-là, face à cette défense-là.
01:00:25 Et il faudra voir dans quelles conditions se jouera ce match aussi.
01:00:32 Parce que s'ils font le même temps que samedi, ça sera clairement à l'avantage des box.
01:00:44 Pour l'instant, il n'annonce pas de pluie, Alexandre. Je viens de regarder la météo.
01:00:49 Météo Paturo.
01:00:51 Merci.
01:00:52 C'est la meilleure météo.
01:00:54 Il est 21h01. Alors, est-ce qu'on arrête là ou est-ce qu'on se dit merci, au revoir, merci pour tout ?
01:01:02 Tant qu'on y est, on peut montrer une dernière chose.
01:01:05 Et voilà, évidemment, bien sûr. C'est bonus.
01:01:09 Un autre truc qui avait très bien fait, je ne vais pas montrer une vidéo, mais un truc qui avait très bien fait, les Blacks quand ils avaient battu les box.
01:01:15 En juillet, on avait commencé le premier talent tactique avec Yannick quasiment par cette expression-là, les jeux en retour.
01:01:22 En rétro.
01:01:25 En rétro, pardon. On va pouvoir boucler la boucle avec juste un exemple.
01:01:32 Je ne sais même pas, peut-être qu'on l'avait déjà montré, mais au pire, ça fera doublon.
01:01:37 Là, les Blacks viennent de prendre le centre du terrain.
01:01:41 Sabea a pris le centre du terrain, le ballon est dans les mains d'Aaron Smith.
01:01:45 Ce qui est intéressant, c'est que là au sol, il y a Sabea et il y a Jordi Barret.
01:01:50 Aaron Smith va faire un temps de plus vers la droite.
01:01:54 Le jeu vient de la gauche, donc il va faire un temps de plus vers la droite.
01:01:57 Et on regarde au sol, Sabea et Jordi Barret qui très vite se relèvent et partent se replacer dans le fermé à l'opposé.
01:02:05 Et quand le ballon, après ce ruck-là, le ballon est renversé vers la source, par côté source comme on dit.
01:02:13 Sabea et Jordi Barret sont replacés et ils vont créer un surnombre du coup.
01:02:21 Sabea va pouvoir avancer, débouler le long de la ligne sur une vingtaine de mètres.
01:02:25 C'est quelque chose que les Neo Z font très bien, c'est quelque chose que les Français ont utilisé la semaine dernière.
01:02:30 On sait que face à la rush défense des Sud-Africains, c'est une arme puisque le côté fermé, d'où vient le ballon,
01:02:38 c'est plus difficile de rusher de ce côté-là, la ligne est moins prête.
01:02:41 Souvent, c'est des avants qui sont dans ce côté-là.
01:02:44 C'est peut-être une autre arme à utiliser pour les Neo Z.
01:02:51 Merci Alexandre, c'était complet encore une fois.
01:02:57 Bravo.
01:02:59 J'en avais encore si tu veux.
01:03:01 Tu vas continuer tranquillement dans ta chambre comme à chaque fois et tu vas nous laisser tranquille.
01:03:07 On va remercier Yannick aussi beaucoup pour toute sa disponibilité.
01:03:11 Parce que moi j'ai appris plein de choses pendant la Coupe du Monde.
01:03:14 Je ne me rappelle pas de tout, mais j'ai l'impression d'être un peu moins bête.
01:03:18 Merci à vous aussi.
01:03:21 C'était vraiment sympa de travailler ces matchs, de s'enrichir et de passer du temps avec vous.
01:03:30 Parce que j'étais quand même très bien épaulé.
01:03:33 Bravo Thièves, bravo Alex aussi.
01:03:37 Je sais qu'Alex a énormément d'heures de sommeil à rattraper.
01:03:41 Et que son ordinateur a besoin de souffler aussi.
01:03:45 Mais moi je n'ai pas une saison qui continue, c'est ça le truc.
01:03:48 Moi je peux me reposer maintenant.
01:03:49 À toi.
01:03:51 Et on se fait beaucoup d'honneur d'ailleurs avec le bébé.
01:03:55 C'est gentil.
01:03:56 Écoutez, si je me fais virer rapidement, je sais que vous me tendrez la main pour courir au salon tactique.
01:04:02 On va attendre un peu le mois de janvier, il est un peu tôt encore.
01:04:05 Oui, ça va vite un top 14 quand même.
01:04:09 Je pense que nous et les gens en général auront vraiment apprécié à la fois évidemment,
01:04:15 mais ça il n'y avait aucun doute, ton expertise, la qualité des explications.
01:04:21 Et puis cette manière aussi très imagée parfois de raconter les choses, de les expliquer.
01:04:26 Ça me fait penser à ce que tu as dit tout à l'heure,
01:04:29 c'est un peu comme de pousser une voiture sur une seule jambe.
01:04:32 Je pense que pour quelqu'un qui aime le rugby, comme pour quelqu'un qui le connaît peu,
01:04:37 ces expressions-là aident beaucoup à mieux comprendre.
01:04:40 Ça a été vraiment hyper précieux.
01:04:43 Et merci pour le temps que tu as consacré aussi.
01:04:45 Parce que autant la première semaine c'était facile, on va dire en quelque sorte.
01:04:50 Parce que l'entraînement n'avait pas repris avec le bébé,
01:04:53 mais après ça a été plus compliqué.
01:04:55 Et voilà, c'était très très très très enrichissant.
01:04:58 La semaine prochaine, on aura un autre Gersoy.
01:05:01 C'est obligatoire a priori.
01:05:03 À ta place, c'est la mafia.
01:05:06 C'est Antoine Dupont.
01:05:09 C'est Antoine Dupont, oui c'est ça.
01:05:11 On va demander à Pierre-Henri Broncan de faire le débrief de la finale.
01:05:18 Donc samedi prochain, dans la demi-heure qui suivra,
01:05:22 on essaiera de prendre l'antenne avec Pierre-Henri Broncan.
01:05:25 Et voilà, qui prendra pour une émission la suite de Yannick.
01:05:29 - C'est ça.
01:05:31 - Ça sera moins bien Yannick, mais bon.
01:05:34 - Non, non, non, ça sera pas Yannick.
01:05:37 Pierre-Henri qui sort de son expérience à Walabies,
01:05:41 qui connaît l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande par cœur.
01:05:45 Son expertise sera plus utile que la mienne.
01:05:47 Merci, moi je vous remercie à tous les deux vraiment sincèrement.
01:05:50 Il ne vous reste plus qu'à acquérir les droits du circuit international
01:05:56 et on pourra faire progresser le salon de tactique
01:05:59 avec des joueurs en 3D, des palettes.
01:06:03 - Soit ça, soit se faire embaucher par la chaîne qui détient les droits.
01:06:07 Il y a deux solutions.
01:06:09 - Merci beaucoup et bon courage Yannick aussi pour la semaine prochaine.
01:06:14 Parce qu'en plus, t'as un petit match facile pour commencer.
01:06:16 Le Stade Toulousain pour recommencer la saison.
01:06:18 C'est bien, parfait pour monter dans le bain direct.
01:06:21 - Ouais, ouais, ok.
01:06:23 De toute façon, il faut les jouer deux fois dans l'année.
01:06:26 Donc, on ne chante pas.
01:06:28 Le plus tôt sera le mieux.
01:06:30 Et puis voilà.
01:06:32 On espère réaliser un bon match là-bas, évidemment.
01:06:39 Et puis, il y aura plein d'autres matchs
01:06:42 puisqu'on partira d'un enchaînement de 15 rencontres.
01:06:45 On doit réintégrer nos internationaux.
01:06:48 Il y a plein de petits challenges qui nous attendent.
01:06:52 Mais on a vu dans ce salon que les petites batailles,
01:06:55 il fallait savoir les gagner.
01:06:56 Donc, on se prépare.
01:06:58 - Ce qu'on n'a pas dit à Yannick, c'est qu'on fait ça en tactique samedi soir,
01:07:02 mais aussi lundi avec Pierre-Henri Breton pour décrypter Toulouse-Uni.
01:07:06 - Et on sera intraitables. Prépare-toi.
01:07:09 - Je serai sur Twitch.
01:07:14 - Merci les gars. Merci pour tout.
01:07:16 Merci à tous ceux qui nous ont suivis.
01:07:17 Et à la semaine prochaine.
01:07:18 - Au revoir. - Au revoir.
01:07:19 - A la semaine prochaine. - Ciao.